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Actualité - Page 867

  • Les évêques suisses inquiets de l'évolution du suicide assisté dans leur pays

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    De Delphine Allaire sur Vatican News :

    Bioéthique: en Suisse, les évêques inquiets de l’évolution du suicide assisté

    En Suisse, la législation autorise le suicide assisté «sans mobile égoïste». Celui-ci ne peut être effectué dans l’enceinte de l’hôpital, seulement sous le contrôle de proches ou d’association qui militent pour «un droit à mourir». La récente révision des directives sur «la prise en charge des patients en fin de vie» cristallise les inquiétudes des évêques catholiques du pays.

    À la différence de l’euthanasie qui consiste à donner délibérément la mort, le suicide assisté autorise un médecin à fournir au malade une substance mortelle qu’il va prendre lui-même pour mettre fin à ses jours. Cette pratique légale en Suisse a récemment été révisée par l'Académie suisse des sciences médicales (ASSN).

    La finalité médicale du suicide assisté en débat

    Dans un nouveau document, l’ASSN stipule que chaque soignant pourrait désormais décider, lui-même, si le suicide assisté «intègre des objectifs médicaux ou non». Jusqu’alors, les directives affirmaient clairement que l’assistance au suicide ne faisait pas partie de l’activité médicale, car «elle était contraire aux buts de la médecine».

    Ce revirement a suscité la réaction immédiate de la conférence épiscopale suisse (CES) le 23 février, d’autant que la commission de bioéthique de cette dernière avait pris part aux consultations publiques desdites nouvelles directives intitulées, «Attitude face à la fin de vie et à la mort».

    Relativisme, autodétermination, subjectivité

    Pour la CES, ce nouveau document «renonce à toute objectivité des finalités de la médecine pour les remplacer par un relativisme, qui met unilatéralement l’accent sur l’autodétermination des patients et l’opinion subjective des soignants».

    Les évêques pointent aussi le caractère inédit de cette évolution enclenchée par l’académie suisse: «Pour la première fois dans l’histoire de l’ASSM, ces directives renoncent à toute objectivité en éthique, à l’encontre d’une tradition séculaire, porteuse d’avenir, de nuances et d’équilibre».

    Jusqu’à présent, l’ASSM parvenait à maintenir une certaine tension entre la finalité de la médecine, et la pratique de certains médecins, enclines au suicide assisté, a souligné l’épiscopat, réclamant la conservation de la formulation usuelle, «conforme au sens de la médecine et aux exigences éthiques universelles».   

    La situation dans l’Hexagone

    Seuls deux pays dans le monde autorisent le suicide assisté aujourd’hui: la Suisse et l’état de l’Oregon aux Etats-Unis.

    L’accompagnement des patients en fin de vie est aussi l’un des thèmes soumis à consultationdans le cadre des États généraux de la bioéthique 2018 en France. Dans l’Hexagone, le suicide assisté et l’euthanasie demeurent des pratiques illégales. La dernière loi en vigueur, la loi Claeys-Leonetti, entrée en application en 2016, précise qu’en cas «d’affection grave et contraignante», un médecin ne peut plus s’opposer au souhait d’un patient d’une sédation jusqu’à la mort. 

  • Seules les méthodes naturelles permettent une véritable « justice reproductive »

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    MÉTHODES NATURELLES ET JUSTICE REPRODUCTIVE

     de genethique.org

    Les méthodes naturelles permettent une véritable « justice reproductive », affirme le Dr Brian J. Burke, médecin de famille à l’Hôpital de Guam aux Etats-Unis, et qui enseigne les méthodes naturelles depuis huit ans, avec sa femme Johanna.

    Les méthodes naturelles modernes[1] (pas la méthode du calendrier) se basent sur l’observation de quatre signes : la glaire cervicale, la température basale, le col et la présence de LH dans l’urine. Bien utilisées, elles sont efficaces à 99% et sont sans effets secondaires. Elles permettent aux femmes de mieux connaître leur corps, de détecter des anomalies éventuelles de leur cycle, et sont une aide pour des couples hypofertiles. La majorité des femmes qui utilisent une contraception hormonale connaissent mal le fonctionnement de leurs cycles de fertilité, et en supprimant les cycles naturels, la contraception risque aussi de masquer des problèmes.

    Le terme de « justice reproductive » est généralement employé pour parler de l’accès à la contraception, l’avortement et la procréation médicalement assistée, mais le médecin a une vision toute autre d’une la vraie justice : rappelant que la conception naturelle d’un enfant passe toujours par un acte intime entre un homme et une femme, acte « à la fois unitif et procréatif », il explique qu’il est injuste de « séparer le biologique de l'émotionnel ». « Le terme ‘justice reproductive’ a été utilisé abusivement pour justifier des actes intrinsèquement injustes, en ce sens qu'ils détruisent un être humain et /ou perturbent l'acte intime entre un homme et une femme ». Il s’agit finalement de détourner l’acte sexuel et de transformer un don de soi en une utilisation du corps de l’autre.

    Il n’y a que les méthodes naturelles qui promeuvent une véritable « justice reproductive », car elles nécessitent une véritable communication, une prise de décisions à deux, chaque jour. Elles évitent l’utilisation du corps de l’autre. L’homme est plus impliqué, il partage la responsabilité et les risques, une situation beaucoup plus respectueuse de la dignité de la femme. Les méthodes naturelles permettent d’éviter les effets secondaires des contraceptions hormonales (tension artérielle, risque de maladie cardiaque, d’AVC…) et de traiter efficacement l’infertilité par des moyens beaucoup moins onéreux que la procréation médicalement assistée actuelle.

    Les deux principales difficultés pour répandre l’usage des méthodes naturelles, sont, toujours selon Dr Brian J. Burke, un manque cruel de formation des médecins, qui, pour la majorité, ne veulent pas admettre leur efficacité et le non remboursement par les mutuelles des coûts inhérents à ces méthodes. Cependant, alors que leur fiabilité commence à être reconnue, un nombre croissant de personnes s’engagent à les utiliser.

    [1] ou Planification Familiale Naturelle (PFN), Natural Family Planning (NFP) en anglais

    Sources: Aleteia 23/02/2018
  • La stratégie chinoise du pape François est anachronique

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    Lu via le lien de notre confrère diakonos.be :

     http://www.diakonos.be/ cet article de George Weigel, traduit par Bérengère Viennot — 26.02.2018 - 8 h 20, mis à jour le 26.02.2018 à 9 h 47 :

    « La diplomatie du Vatican avec la Chine et d'autres gouvernements autoritaires est basée sur des fantasmes de puissance datés de plus d'un siècle.

    Ces dernières semaines, de nombreux observateurs sont restés perplexes, voire profondément troublés, devant la perspective d’un accord sur le point d’être conclu entre le Vatican et la République populaire de Chine.

    Cet accord concèderait un rôle considérable au régime communiste chinois dans la nomination d’évêques catholiques en Chine et s’inscrirait dans une démarche visant à rétablir des relations diplomatiques pleines et entières entre Pékin et le Saint-Siège. La possibilité d’un tel accord soulève bon nombre de questions.

    Poursuite obstinée de relations avec la Chine

    Pourquoi le Vatican se fierait-il à un quelconque accord cosigné par une puissance autoritaire, compte tenu de ses précédentes expériences malheureuses avec l’Italie de Mussolini et le Troisième Reich de Hitler, qui ont tous les deux systématiquement violé les concordats qu’ils avaient conclus avec le Saint-Siège? 

    Pourquoi les diplomates du Vatican (et peut-être même le pape François lui-même) ont-ils choisi d’ignorer les avertissements venus de l’intérieur de la Chine et du cardinal Joseph Zen, ancien évêque de Hong Kong, sur l’impact négatif d’un accord de ce type sur les catholiques chinois restés loyaux à Rome plutôt qu’à l’Association catholique patriotique parrainée par le régime?

    Pourquoi l’Église violerait-elle son propre droit canonique (selon lequel «aucun droit ou privilège d’élection, de nomination, de présentation ou de désignation d’évêque n’est accordé aux autorités civiles») dans le cadre de démarches pour établir des échanges diplomatiques officiels avec un régime qui viole les droits humains de façon quotidienne, et souvent en faisant preuve d’une grande cruauté?

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  • RDC : « Le consensus de corruption, horizon indépassable de l’histoire congolaise ? »

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    La 3eme marche des catholiques congolais (25 février) et puis quoi ? Pour l’analyste Thierry Vircoulon, le maintien au pouvoir de Joseph Kabila en RDC tient au pacte tacite passé avec les acteurs sécuritaires, politiques et économiques. Lu dans « Le Monde » de ce 26 février 2018 :

    marche 25 février.jpg

    « Chronique. En République démocratique du Congo (RDC), le début de l’année 2018 a un air de déjà-vu. Depuis la fin constitutionnelle du régime en 2016, le pays est une cocotte-minute dont la température monte régulièrement.

    Après l’organisation d’une bastonnade en règle des chrétiens contestataires à Kinshasa, le 21 janvier, le pape s’est ému et le cardinal Monsengwo a décrit la RDC comme une « prison à ciel ouvert ». Le gouvernement belge a décidé d’arrêter sa coopération avec le régime congolais et d’attribuer son aide au développement à des organisations de la société civile et non plus au gouvernement. Les autorités congolaises ont répliqué avec toute la panoplie des représailles diplomatiques : arrêt des activités de la coopération belge, fermeture du consulat de Lubumbashi et réduction des vols de la compagnie aérienne belge pour Kinshasa.

    Lire aussi :   La RDC signifie à la Belgique la fermeture du consulat Schengen à Kinshasa

    Tout cela ressemble à une répétition du début des années 1990. À cette époque, le président au pouvoir, Mobutu Sese Seko, s’accrochait au pouvoir contre l’Eglise, la Belgique et les États-Unis – tout comme Joseph Kabila aujourd’hui. Certains protagonistes de la crise actuelle sont les mêmes : Lambert Mende, porte-parole de l’actuel gouvernement, était alors ministre de Mobutu, et Mgr Monsengwo, à la tête de la Conférence nationale puis du Haut Conseil de la République, faisait déjà figure d’opposant. Le seul absent de cette nouvelle transition imposée est Etienne Tshisekedi, qui est décédé au début de l’année 2017 mais dont un fils, Félix, continue de jouer un rôle dans les rangs de l’opposition.

    Comme le gouvernement actuel, Mobutu utilisait la rhétorique de la souveraineté bafouée et la fibre anticoloniale contre la Belgique. Comme le gouvernement actuel, il jouait de la concurrence entre Bruxelles et Paris, incitant le gouvernement français à remplacer l’ex-puissance coloniale financièrement et militairement. Et comme le gouvernement actuel, le maréchal-président n’hésita pas à traiter par la force la contestation de l’Église (telle la marche des chrétiens le 16 février 1992).

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  • Portes closes au Saint-Sépulcre et à d'autres lieux saints à Jérusalem

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    De rfi.fr (Marine Vlahovic) :

    Jérusalem: les Eglises chrétiennes ferment le Saint-Sépulcre

    C'est un fait rare. Les églises chrétiennes ont annoncé à la mi journée ce dimanche la fermeture du Saint Sépulcre à Jérusalem pour protester contre des mesures fiscales souhaitées par la municpalité de Jérusalem. Celle-ci leur réclame près de 150 millions d'euros pour leurs biens non-cultuels. Les Eglises orthodoxe grecque, catholique et arménienne ont donc décidé de fermer les portes du lieu saint pour dénoncer une campagne anti-chrétienne de la part des autorités israéliennes.

    « Trop c'est trop ! », « Arrêtez de persécuter les Eglises ! » proclament les affiches déroulées aux flancs du Saint Sépulcre.

    Devant les portes closes du lieu saint qui abrite le tombeau du Christ, le patriarche grec orthodoxe Théophilos III annonce solennellement sa fermeture. « En signe de protestation, nous avons décidé de prendre cette (mesure) sans précédent de fermer le Saint-Sépulcre. Nous sommes unis, fermes et résolus pour protéger nos droits et nos propriétés ».

    En cause, un projet de loi visant à exproprier les églises, grecque, orthodoxe et catholique, de certains terrains. Mais aussi le paiement de taxes demandées par la municipalité israélienne de Jérusalem aux Eglises qui en étaient jusqu'ici exemptées.

    Une fermeture exceptionnelle et nécessaire selon Wajeeh Nuseibeh, le gardien du lieu saint. « Nous espérons que tout sera résolu par la municipalité et que tout reviendra à la normale  pour laisser les pèlerins et les touristes visiter l'Eglise », nous explique t-il.

    Le Saint-Sépulcre sera fermé jusqu'à nouvel ordre. D'autres lieux saints chrétiens pourraient eux aussi garder les portes closes.

  • Suisse : de nouvelles règles sur les tests généthiques mais pas d'avancées significatives en faveur du respect de la vie

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    Suisse : le National fixe de nouvelles règles sur les tests génétiques

    Les assureurs-vie ne doivent pas accéder aux tests génétiques réalisés préalablement par leurs assurés. Le National a suivi lundi en ce sens par 117 voix contre 43 le Conseil fédéral et la gauche dans la loi sur l'analyse génétique. Le dossier passe aux Etats.

    Sur le fond, tous les intervenants se sont retrouvés sur la nécessité de réviser totalement le texte, qui date de 2007, et d'encadrer le domaine face aux progrès techniques et à l'évolution des offres commerciales non médicales toujours plus faciles d'accès. Au vote sur l'ensemble, la loi sur l'analyse génétique humaine a passé la rampe par 175 voix contre 3 et 10 abstentions.

    Grâce au séquençage du génome, des tests permettent actuellement de déterminer une filiation, l'alimentation idéale ou des aptitudes sportives, a expliqué Géraldine Marchand (PDC/VS) au nom de la commission.

    Leurs coûts ont nettement baissé et la nouvelle loi permettra de couvrir l'émergence de ces offres commerciales. Les analyses sur des caractéristiques non sensibles seront autorisées à la vente directe au consommateur.

    Tout en reconnaissant la nécessité d'encadrer ces tests, la gauche a notamment défendu la proposition du Conseil fédéral pour que les résultats d'analyses génétiques réalisées préalablement ne puissent pas être transmis aux assureurs. Celle-ci concerne certaines assurances vie et assurances invalidité facultatives.

    Une interdiction totale n'a pas de sens surtout quand l'utilisation de données génétiques est motivée, a estimé Mme Marchand défendant la proposition de la commission. Il y a risque de discrimination. Des personnes pourraient ne pas contracter d'assurance et subir de manière injuste des primes élevées ou un refus, selon elle.

    Certains pourraient renoncer à tout séquençage de peur que cela ne révèle des informations défavorables à leurs assurances, a répondu Matthias Aebischer (PS/BE). Par exemple, une personne avec des antécédents de cancers dans sa famille évitera de se faire tester pour que le résultat ne soit pas un jour transmis à son assureur, a-t-il dit.

    Le camp rose-vert n'a en revanche pas réussi à faire passer ses autres propositions. Le National a accepté par 100 voix contre 85 d'autoriser les tests génétiques prénataux, pour diagnostiquer d'éventuels bébés sauveurs, avant la douzième semaine de grossesse. Soutenue par les démocrates-chrétiens, la gauche s'y est opposée pour éviter les interruptions de grossesse et protéger le foetus.

    Mathias Reynard (PS/VS) aurait voulu que les analyses prénatales pour déterminer si le sang du cordon ombilical du foetus peut être transféré à un parent, un frère ou une soeur malade ne soient réalisées qu'après douze semaines de grossesse.

    Le Conseil national a estimé que la loi permet suffisamment d'éviter les dérives. Elle stipule que le sexe de l'embryon ne peut être communiqué avant la douzième semaine de grossesse à moins que l'atteinte à la santé ne soit liée au sexe.

    Les députés ont également rejeté par 112 voix contre 68 une autre proposition du socialiste valaisan pour que les analyses prénatales ne soient effectuées qu'en cas de grave atteinte à la santé de l'embryon ou du fœtus.

    Le National a encore donné son aval par 133 voix contre 56 aux publicités sur les tests non médicaux. Il sera en revanche interdit de faire de la publicité dans le domaine médical et de cibler des enfants.

    Les dérives sont contrôlées de fait contre toute forme d'abus et la limite entre médical et non médical est claire, a expliqué Mme Marchand. Les tests génétiques se développent rapidement et c'est un marché très lucratif, a défendu Mathias Reynard (PS/VS). Il risque d'y avoir des dérives notamment pour des caractéristiques sensibles ou des profils ADN, a-t-il dit.

    Le Conseil national a également refusé que le consentement à une analyse génétique ou prénatale se fasse nécessairement par écrit. Les analyses sensibles doivent déjà se faire par écrit, a précisé Mme Marchand. Il n'est pas nécessaire d'alourdir la loi en appliquant le point à tous, selon elle.

    Les députés ont encore refusé que les informations excédentaires soient détruites ou qu'une personne puisse révoquer son consentement en tout temps et que les données collectées soient de toute façon détruite.

  • Un paroissien gantois bloque un décret épiscopal de désacralisation d'une église

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    Du site du Standaard :

    Un paroissien stoppe la vente d'une église

    L'église Sainte-Croix à Gand est l'une des 17 églises gantoises vouées à la désacralisation et à une nouvelle affectation.

    Que l'église soit sur la liste semble logique. C'est une église moderne, elle a été construite dans les années soixante, et tient plus d'une salle que d'une église classique. Il serait facile de lui donner une nouvelle destination. Ainsi, en décembre de l'année dernière, Mgr van Looy a émis un décret pour que l'église ne soit plus affectée au culte. Pour la désacraliser, comme on dit couramment.

    Mais c'était sans compter sur un homme, un ex-membre de la fabrique d'église qui veut rester anonyme. Il est allé en recours auprès de la cour ecclésiastique à Rome et a fait appel contre le décret. A la suite de quoi l'évêque ne pouvait rien faire d'autre que de suspendre son décret jusqu'à ce que le Vatican prenne une décision définitive.

    "Je comprends que des églises doivent être fermées", dit l'homme. "Mais je pense que la ville et l'évêque ont pris ici une mauvaise décision. Des gens fréquentaient encore cette église. Dans les dernières semaines, avant la dernière célébration eucharistique, 100 à 120 personnes sont encore venues ici."

    L'homme espère une bonne issue. "Le plus haut tribunal ecclésiastique de Rome dit qu'une pénurie de clergé n'est pas une raison pour fermer les églises."

    Mais ce n'est pas le bon argument, selon le diocèse. «Le diocèse, avec la ville, a élaboré un plan pour les églises. La raison de procéder à la fermeture d'églises n'est pas la pénurie de clergé. Le but est de rassembler plus de croyants dans moins d'églises. Et il est trop difficile de maintenir toutes ces églises. "(Jcd)

  • Angela Merkel, la "Mutti" de toutes les bévues

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    LA « MUTTI » DE TOUTES LES BEVUES

    C’est sous ce titre que le « Standaard » de ce 26 février publie une réflexion de Niall Ferguson, professeur à l’Institut Hoover de Stanford. Partant des difficultés pour former un gouvernement en Allemagne, il analyse la volte-face d’Angela Merkel en matière de politique migratoire. Chacun se souvient de son « Das schaffen wir » (Nous y arriverons) au moment du flux migratoire de 2015. Sa position actuelle est plus nuancée. Et pour cause.

    « En histoire, les motivations comptent souvent moins que les conséquences. Depuis le début de 2015, l’Allemagne a accueilli 1,38 millions demandeurs d’asile  « primo-arrivants », parmi lesquels un tiers de Syriens. Trois-quarts des demandeurs d’asile sont âgés de moins de 30 ans, 60% sont des hommes. A peu près la moitié des demandes ont été acceptées, mais parmi les demandeurs déboutés, seuls 80.000 ont été expulsés ; 86% des réfugiés reconnus sont musulmans. Les conséquences de ce flux massif ne peuvent encore être prévues. Selon le Pew Research Center, la population musulmane pourrait représenter de 8,7 à 19,7 de la population globale, en fonction des futurs chiffres d’immigration. Les conséquences à court terme sont limpides […] Le mois dernier, l’Université de Zürich publiait les résultats d’une recherche basée sur des chiffres du land de Basse-Saxe. Fin 2016, sur les 8 millions d’habitants du land, 750.000 n’étaient pas des citoyens allemands. Parmi ces derniers, 170.000 étaient des demandeurs d’asile. De l’enquête, il ressort que les demandeurs d’asile étaient responsables d’une forte croissance du nombre d’actes de violence. De 2007 à 2014, ces chiffres avaient diminué de 22%, mais après cela, jusque fin 2016, les chiffres avaient augmenté de 10%. Plus de 92% de cette augmentation devait être attribuée à de nouveaux arrivants. Les jeunes hommes provenant du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie étaient surreprésentés dans ces chiffres. »

    Nous pourrions avoir l’impression qu’Angela Merkel a ouvert la fameuse boîte de Pandore d’où s’échappèrent tous les maux et tous les biens. Il ne resta que l’Espérance…

  • Chrétiens persécutés : l'indifférence est le drame du XXIème siècle

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    D'Hélène Ginabat sur zenit.org :

    Persécution des chrétiens : le drame du XXIème siècle est l’indifférence

    Intervention du cardinal Piacenza au Colisée

    Colisée en rouge © Vatican News

    Colisée En Rouge © Vatican Media

    Le drame du XXIème siècle est l’indifférence, affirme le cardinal Mauro Piacenza : « l’indifférence devant le frère qui souffre, qui n’a pas ce qu’il faut pour vivre, ne peut accéder aux soins et à la formation de base, devant le frère dont la dignité est piétinée par certains pouvoirs aveugles, devant le frère qui ne peut vivre sa foi et son appartenance qu’au prix de sa vie physique ».

    Le cardinal a pris la parole, en tant que président de L’Aide à l’Église en détresse Italie (ACS Italia), au Colisée, le 24 février 2018 pour la journée de protestation mondiale contre la persécution des chrétiens.

    Le Colisée de Rome et deux églises en Irak et en Syrie ont été illuminés en rouge pour dénoncer la souffrance des chrétiens persécutés.

    Voici notre traduction du discours du cardinal Piacenza qui a exhorté : « Abattons les murs de la mort, à commencer par les murs de notre indifférence : je ne peux pas être serein si mon frère souffre ! »

    AK

    Intervention du card. Mauro Piacenza

    Nous sommes devant le Colisée, qui constitue un « symbole universel », connu de tous et qui, pour tous, s’identifie à Rome. Mais on n’est pas toujours conscient que cela fut un lieu de mort et de meurtres, que ce soit en raison de la barbarie des luttes entre les gladiateur, « usque ad mortem » ou en raison du martyre de milliers de chrétiens, qui s’opposaient à la violence du pouvoir dominant qui prétendait à un culte divin.

    Ces pierres et ces murs peuvent alors avoir une double signification.

    Ce sont des « murs de vie » si nous les considérons comme l’expression d’une civilisation et d’un empire qui a su servir de médiateur, pour toute la culture occidentale, entre la civilisation grecque d’Athènes et la « foi de Jérusalem, permettant à l’Europe d’être ce qu’elle a été et ce qu’elle est encore par certains aspects.

    Ce sont des « murs de mort », si nous faisons mémoire du nombre impressionnant d’hommes et de martyrs qui, en leur sein, ont offert leur vie (ou à qui on l’a arrachée) par les mains d’un pouvoir incapable de regarder le bien intégral de la personne.

    C’est pourquoi, ce soir, le Colisée est illuminé de la couleur du sang : pour donner une voix à tous les « murs de mort » qu’il y a encore aujourd’hui dans le monde, comme nous le rappelle le pape François.

    Le drame du XXème siècle, affirmait saint Maximilien Marie Kolbe, est l’indifférence. Je pense que l’indifférence est aussi le drame de notre XXIème siècle. L’indifférence devant le frère qui souffre, qui n’a pas ce qu’il faut pour vivre, ne peut accéder aux soins et à la formation de base, devant le frère dont la dignité est piétinée par certains pouvoirs aveugles, devant le frère qui ne peut vivre sa foi et son appartenance qu’au prix de sa vie physique.

    Cette indifférence plonge ses racines dans les conceptions individualistes de l’homme, où la question « Pour quelle fin ? » ne trouve plus de place. En effet, quand l’homme cultive exclusivement son intérêt, au point d’exclure toute autre fin, il a fatalement tendance à se nuire à lui-même.

    L’indifférence diffuse de la culture contemporaine est causée par la « perte de la fin », par le fait d’être repliés à chercher uniquement les « causes » des phénomènes, multipliant les habiletés techniques, mais oubliant la « fin ».

    Nous sommes ici ce soir, devant ces « murs » vivants par la culture et mortifères par l’expérience, pour aider à vaincre l’indifférence. « L’Aide à l’Église en détresse », depuis 70 ans, lutte dans le monde entier pour soutenir les frères dans le besoin et défendre leur légitime liberté à professer leur foi. Abattons les murs de la mort, à commencer par les murs de notre indifférence : je ne peux pas être serein si mon frère souffre ! Je ne peux pas entendre le cri d’Abel, de « tous les Abel » du monde, un cri qui monte vers le Dieu de la terre.

    On n’abat les murs de la mort et de l’indifférence qu’en sachant reconstruire ! Et l’on ne reconstruit qu’en recommençant à répondre aux questions fondamentales de notre existence, et la première de toutes : « pour quelle fin ? » ; seule la redécouverte de la fin commune qui unit tous les hommes qui unit tous les hommes : l’être et le fait de devenir des personnes, pourra permettre, dans le temps, de retrouver une authentique sensibilité pour l’autre, parce que mon intérêt est aussi le sien et que sa souffrance est aussi la mienne.

    Que Marie, Reine des martyrs et Fontaine de vie nous soutienne dans notre volonté d’abattre les murs de mort et d’indifférence pour construire une culture de vie et de paix !

    © Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

  • RDC : Nouveau dimanche ensanglanté

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    kisan-690x450.jpgAprès le 31 décembre, le 21 janvier, le Comité laïc de coordination (CLC), un collectif catholique, avait appelé la population à marcher une fois de plus, pacifiquement, ce dimanche 25 février. Une marche où les manifestants étaient invités à se munir de leur bible, de leur croix ou de rameaux. Compte rendu d’Hubert Leclercq sur le site de « La Libre Afrique » :

    " Une fois de plus, les forces de l’ordre se sont déployées en nombre pour empêcher le bon déroulement de ces marches pacifiques.

    manif-1-690x450.jpgUne fois de plus, policiers, soldats, membres de la garde républicaine n’ont pas hésité à utiliser des gaz lacrymogènes et à tirer à balles réelles sur les manifestants.

    Une fois de plus, un dimanche de marche pacifique se termine par un bilan beaucoup trop sombre. Au moins deux morts (un à Kinshasa, à la paroisse de la commune de Lemba, un à Mbandaka), des dizaines de blessés par balles à travers tout le pays, de nombreuses arrestations (32 membres de la Lucha ont été arrêtés à Beni, dans l’est du pays, tandis qu’une dizaine de prêtres ont été arrêtés, certains demeuraient introuvables Congo hh-768x432.jpgdimanche soir).

    Une fois de plus, face à cette violence, les manifestants sont demeurés pacifiques et ont promis qu’ils ne feraient pas marche arrière.

    Une fois de plus, les autorités du pays n’ont pas hésité à faire couper le signal internet et le service des sms.

    Une fois de plus, pourtant, la communauté internationale, des Nations unies à l’Union européenne en passant par les ambassades qui comptent à Kinshasa, avaient mis en garde le pouvoir contre toute utilisation excessive de la force et contre toute atteinte au droit de manifester pacifiquement.

    Une fois de plus, le régime illégal du président hors mandat Joseph Kabila s’est moqué de ces mises en garde et a fait tirer sur le parvis même des églises.

    Milice privée kabiliste

    Samedi en fin de journée, le PPRD, le parti de Joseph Kabila avait envoyé un message clair sur sa détermination à provoquer les manifestants pacifiques. En milieu d’après-midi, une horde de jeunes a été déversée par des bus réquisitionnés aux abords de la cathédrale Notre-Dame du Congo. Les meneurs de ce mouvement arboraient fièrement le béret rouge, signe distinctif des “jeunes leaders” du PPRD, qui avaient annoncé plus tôt dans la semaine leur intention de s’inviter dans les églises. Les jeunes – la plupart des désœuvrés ramassés dans les quartiers de la capitale – entendaient passer la nuit dans la cathédrale “pour accueillir les fidèles dimanche matin”, selon un témoignage recueilli samedi en journée par LaLibreafrique. Quelques dizaines de minutes après la véritable prise d’assaut par ces jeunes, une vidéo créait le buzz sur internet.

    Lire aussi:
    RDC : vidéo des bérets rouges et débandade

    On y voyait un des leaders de cette milice haranguer ses troupes, leur promettant de l’argent pour leur présence dans les églises dimanche matin et, bien pire encore, les enjoignant d’“attraper les prêtres par la soutane pour les livrer à la police”. Face à cette situation, la tension montait encore d’un cran dans la capitale où certains groupes de jeunes de l’opposition se préparaient à en découdre avec cette milice. Finalement, suite à la diffusion massive de cette vidéo ou suite au non paiement des sommes promises aux membres de la milice, la plupart des “assaillants” de la cathédrale Notre-Dame ont déguerpi sans demander leurs restes. Ce dimanche, certains membres de cette milice étaient quand même présents dans l’église st-Raphaël de Kinshasa.

    Silence assourdissant

    Dimanche matin, de Kinshasa à Lubumbashi, de Goma à Mbandaka en passant par Matadi ou Kisangani, malgré les menaces, malgré les morts, malgré la présence de la police, des centaines de milliers de Congolais se sont rendus dans les églises pour prier et pour manifester. Des marches pacifiques pour défendre leurs droits à la démocratie, pour exiger du président hors mandat qu’il dise qu’il ne briguera pas un troisième mandat inconstitutionnel (le second s’est terminé en décembre 2016), pour que, notamment, les opposants emprisonnés soient libérés.

    Comme seule réponse, une fois encore, Joseph Kabila a fait donner la troupe et couper les réseaux internet. La communauté internationale devrait condamner ces agissements dans les prochaines heures mais sans autres menaces précises face à un régime de plus en plus radicalisé. La Cour pénale internationale, si prompte à sévir dans certains cas, va-t-elle encore rester sourde longtemps, sous peine de perdre le peu de crédit qu’il lui reste ? "

     

    Réf. RDC : Nouveau dimanche ensanglanté

    Dans un pays aussi mal organisé que le Congo, où la conscience « démocratique » est tout de même aussi assez limitée, l’Eglise a malgré tout réussi à mobiliser, semble-t-il, trois millions de manifestants ce dimanche. C’est beaucoup et peu à la fois pour une population estimée (il n’y a plus de statistiques fiables depuis plus d’un demi-siècle) à 80 millions d’habitants. La solution pour sortir du « poto-poto » ne peut venir que des acteurs les plus motivés de la nébuleuse internationale. Mais qui s’y intéresse encore vraiment à la question congolaise ?

    JPSC

  • Brésil : déferlante évangélique et fin du monopole catholique

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    De David Roure sur le site du quotidien La Croix :

    PROTESTANTISME : La déferlante évangélique au Brésil

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  • Le Pape François a reçu les proches d’Asia Bibi

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    De Vatican News :

    Le Pape a reçu la famille d'Asia Bibi et une ex-otage nigériane

    Le Pape François a reçu samedi matin les proches d’Asia Bibi, une chrétienne emprisonnée depuis neuf ans au Pakistan en raison d’une accusation de blasphème, et Rebecca, une jeune Nigériane qui fut une otage de Boko Haram.

    Emmanuela Campanile – Cité du Vatican

    Le Pape a accordé une audience privée au mari et à la fille d’Assia Bibi, et à Rebecca Bitrus, une jeune Nigériane emprisonné par Boko Haram durant deux ans, à l’occasion de l’opération organisée ce samedi soir par l’Aide à l’Église en Détresse, qui prévoit notamment d’illuminer le Colisée en rouge, pour rendre hommage aux martyrs chrétiens d’aujourd’hui.

    Alessandro Monteduro, directeur de l’antenne italienne de l’Aide à l’Église en Détresse (ACS, Aiuto alla Chiesa che soffre), raconte ce dialogue entre le Pape et ces trois témoins directs des persécutions vécues aujourd’hui par les chrétiens dans certains pays du monde :

    «Cela a été une rencontre extraordinaire. Nous sommes encore tous particulièrement touchés, et il nous faudra même du temps pour remettre en ordre les souvenirs dans notre mémoire. La rencontre qui duré environ 40 minutes, avait une composante centrale : la foi. Il y avait une spiritualité extraordinaire. Pas seulement la spiritualité du Saint-Père, mais aussi celle de ces jeunes femmes, et celle du mari d’Asia Bibi. Nous avons prié avec le Saint-Père. Cela a été un moment merveilleux. Il a voulu que nous le faisions tous ensemble dans nos langues. Par exemple, Eisham, la fille d’Asia Bibi, a prié en ourdou. Rebecca, la fille victime de Boko Haram au Nigéria, elle, l’a fait dans son dialecte, l’haoussa, et nous, évidemment, dans notre langue.

    Nous avons récité le Notre Père, et ensuite l’Ave Maria. Cela a été un moment d’extraordinaire intensité émotive. Évidemment, puisqu’il s’agit d’une audience privé, il est juste, aussi de ne pas raconter tout ce que le Saint-Père a pu nous dire.

    J’imagine qu’il y a eu un encouragement de la part du Pape François…

    Absolument. Je peux raconter un des moments les plus beaux. Comme probablement le savent déjà les auditeurs, parce que vous en avez parlé ces derniers jours, Eisham, le 17 février, avant de partir pour Rome, a rencontré sa maman en prison, Asia Bibi. Elle lui a dit : “Tu sais, maman, je vais à Rome. Je rencontrerai aussi le Pape. Je vais à Rome parce que le Colisée s’illuminera de rouge. Nous penserons à toi, et eux aussi, dans le monde, ils penseront à toi.”

    Asia lui a répondu : “Si tu rencontres le Pape, donne-lui un baiser de ma part.” Nous sommes partis de cela, c’est-à-dire du baiser que Eisham a donné au Saint-Père, et que le Saint-Père n’a pas seulement pris pour lui, mais qu’il a rendu avec une affection et un témoignage de proximité, de foi, de solidarité qui disait tout, dans cette étreinte. La rencontre aurait pu se conclure aussi seulement avec un salut introductif pour l’intensité du lien qui s’est immédiatement instauré entre le Saint-Père et les témoins.

    Que pouvez-vous nous dire des réactions de ces jeunes femmes, et du mari d’Asia Bibi ?

    Ils étaient agréablement sous le choc. L’intensité, l’émotivité de la rencontre a été vraiment forte, très forte, un impact impossible à décrire, comme l’émotion qu’aucune de nous n’a caché, en particulier les filles. Il y avait une émotion vraie, visible. Elle était forte. Le Saint-Père a qualifié Asia et Rebecca de “femmes martyres, des merveilleuses femmes martyres, des exemples pour une civilisation qui a peur de la douleur”.»

    Voir aussi : Témoignage de la fille d’Asia Bibi, en visite au Vatican