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Art - Page 13

  • Bruxelles (13 juin) - Liège (20 juin) : Coming Out avec Mehdi-Emmanuel Djaadi

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    Peut être une image de ‎1 personne et ‎texte qui dit ’‎Staouëline MEHDL-EMMANUEL DJAADI www.mehdincomingout.be "Un coming out spirituel, multiculturel et réjouissant" PREMIERE "Un humour qui vageure "Brise les stéréotypes" Hork ÛHoimes Times La Libre 13 JUIN 2023 BRUXELLES 20H 20 JUIN 2023 LIEGE 20H "Un vrai hymne DANS et tolérance Gad Elmaleh dans LE SOIR COMING OUT "Sincérité et humour, talent et intelligence" LeParisien MISE SCÈNE HIBAUT EVRARD CREAT ON LUMIERE: FRÉDÉRICDOIN FREDERIC JEUNES "Un pur bonheur" Télérama' SILOE Liقوe Dimanche CathoBel RCF RADIO‎’‎‎

    Nous avons la chance de l’accueillir chez nous Mehdi-Emmanuel Djaadi, comédien, catholique, ancien musulman !

    Il vient présenter son spectacle dans notre salle paroissiale : l’Espace Lumen.  Un coming-out spirituel, multiculturel et réjouissant !

    Nommé aux Molières 2023 pour ce spectacle !

    Autrefois musulman pratiquant, Mehdi est aujourd’hui catholique et comédien. Dans ce seul-en-scène à la fois drôle et profond, il incarne et donne la parole à une quinzaine de personnages qui ont jalonné son parcours singulier et complexe.

    Mehdi revient sur son itinéraire spirituel peu commun mais aussi sur son enfance, sa relation avec son père qui l’a éveillé à l’islam, son expérience dans la délinquance, la vraie, et progressivement la transition, l’attirance pour le christianisme et l’ouverture au monde de l’art et de la culture. 

  • Pauline : la prochaine série de Disney+ mettra en scène une fille qui tombe enceinte du diable

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    De Milton Quintanilla sur Christian Headlines :

    La prochaine série de Disney+ mettra en scène une fille qui tombe enceinte du diable

    31 mai 2023

    Selon Faithwire, la série allemande originale, Pauline, est en cours de production après avoir reçu le feu vert de la plateforme de streaming.

    Les créateurs de la série, qui ont également réalisé How to Sell Drugs Online (Fast) de Netflix, ont déclaré que la série à venir leur tenait "très à cœur".

    "Depuis longtemps, la série a été et reste un projet qui nous tient à cœur", ont déclaré Philipp Käßbohrer et Matthias Murmann. "Nous sommes ravis que Disney+ aime autant que nous cette histoire de passage à l'âge adulte et que nous ayons pu commencer le tournage avec des acteurs et une équipe aussi extraordinaires."

    De son côté, l'organisation MovieGuide, spécialisée dans les divertissements familiaux, invite les parents à signer une pétition contre la diffusion de Pauline sur Disney+.

    "Nous ne pouvons pas laisser ce contenu tordu et dérangeant corrompre les valeurs et les croyances de nos enfants", a déclaré Ted Baehr, président et fondateur de Movieguide.

    "Soyons clairs. Pauline n'est pas un divertissement comme les autres", a-t-il poursuivi. "Horriblement, cette série présente même Satan comme un partenaire romantique ! En normalisant et en encourageant une telle relation, Pauline envoie un message dangereux aux jeunes téléspectateurs : s'associer à des démons, à Satan et au mal est acceptable et même souhaitable !"

    Baehr a également déclaré que MovieGuide s'est associé à Citizen-go pour empêcher la diffusion de la série.

    "Si elle est diffusée, des millions de jeunes téléspectateurs pourront percevoir cette histoire tordue et dérangeante comme désirable et excitante", a averti M. Baehr. "La tentative de la série de normaliser et même de promouvoir l'association démoniaque est une tentative flagrante de brouiller les lignes de la moralité et de rendre le mal désirable.

    "Nous devons agir maintenant pour demander à Disney de reconsidérer sa décision de diffuser cette série démoniaque. Nous devons informer les studios qu'il existe encore des téléspectateurs et des parents avisés qui ne permettront pas à nos enfants de voir ce contenu", a-t-il ajouté.

    "Pauline n'a pas encore été libérée et nous pouvons encore ARRÊTER la progression de cette série... nous devons agir rapidement", conclut-il.

    Milton Quintanilla est rédacteur indépendant et créateur de contenu. Il contribue à la rédaction de Christian Headlines et anime For Your Soul Podcast, un podcast consacré à la bonne doctrine et à la vérité biblique. Il est titulaire d'une maîtrise en théologie de l'Alliance Theological Seminary.

  • Souvenir d'un organiste engagé, par le Dr Denis Crouan

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    Souvenir d'un organiste engagé, par le Dr Denis Crouan

    http://visitationpourlavie.free.fr/Deniscrouansouvenirorgue.pdf 

    Plusieurs chemins peuvent conduire à la liturgie. L’un d’eux est tracé par la musique. C’est celui qu’a emprunté par Denis Crouan, auteur d’un bref récit dans lequel il montre comment, enfant, il a été touché par les sonorités de l’orgue, instrument au sujet duquel le concile Vatican II nous enseigne qu’il « peut ajouter un éclat admirable aux cérémonies de l’Église et élever puissamment les âmes vers Dieu et le ciel. » (Const. « Sacrosanctum Concilium », n. 120)

    L’orgue va conduire l’Auteur à s’intéresser au chant puis, parallèlement, à la liturgie qui est la matrice du chant sacré ; liturgie qu’il vivra avant, pendant et après le Concile. Depuis son poste d’organiste « engagé », il observera son évolution et les déformations « à la limite du supportable » (Cf. Benoît XVI, Motu proprio « Summorum pontificum », juillet 2007) que des clercs lui feront subir, non sans violence dans bien des cas, jusqu’à lui faire perdre son sens. Il observera la chute de la pratique dominicale et des vocations sacerdotale ainsi que le remplacement de la foi catholique par une religion du sentimentalisme douceâtre faussement qualifiée de « catholique ». (Cf. Discours du pape Benoît XVI au cours de son voyage en Allemagne en 2011)

    Le récit autobiographique que nous livre Denis Crouan est vivant, souvent amusant. Ce n’est que progressivement, à travers son histoire personnelle et ses expériences, que l’on découvre le rôle que doit jouer la liturgie pour un catholique ainsi que l’infini respect que doivent avoir les prêtres pour la célébration du Culte divin déterminé par l’Église. Ce respect fera singulièrement défaut durant les « années de plomb » qui suivront le Concile, provoquant chez de nombreux fidèles un désir légitime de ne plus participer à des messes paroissiales privées de dignité, de sacralité, de noble simplicité et de silence.

    Cliquer pour télécharger

    SOUVENIRS D.pdf
    20,8 Mo
  • À Liège, le dimanche 4 juin 2023 à 15h : concert « Mozart à l’église du Saint-Sacrement » (Bd d’Avroy, 132)

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  • L’esprit du Seigneur remplit l’univers : alleluia ! (Introit de la fête de la Pentecôte)

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    Sg 1
    7 L’esprit du Seigneur remplit l’univers : alleluia !
    Lui qui tient ensemble tous les êtres,
    il entend toutes les voix. Alleluia !
    Ps 67
    2 Dieu se lève et ses ennemis se dispersent,
    ses adversaires fuient devant sa face.

  • La crise liturgique actuelle : une crise esthétique

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    De Pierre Montpellier sur le site de l'Homme Nouveau :

    LA CRISE LITURGIQUE CONTEMPORAINE EST UNE CRISE ESTHÉTIQUE

    22 Mai 2023

    Interdépendantes l’une de l’autre, liturgie et foi se sont dégradées de concert depuis plus d’un demi-siècle. Un hasard ? En réalité plutôt une évidence, celle qui fait du Beau, du Bien et du Vrai les différentes faces de Dieu. Démonstration.

    La crise liturgique contemporaine semble être le bourgeon d’une théologie et d’une ecclésiologie nouvelle. Cependant, il existe une raison plus secrète et qui enveloppe toutes les autres : c’est la confusion du Beau. En effet, l’incohérence esthétique – la disharmonie du style et de la pensée –  abîme l’expression liturgique.

    La liturgie est le langage de l’Eglise

    La liturgie et la foi sont reliées de telle sorte que modifier l’une entraîne nécessairement l’ajustement de l’autre.

    D’une part, la liturgie est l’écrin de la foi et son soutien ; au point qu’une liturgie sûre et bien ancrée dans la Tradition peut être un lieu théologique. C’est à ce titre, par exemple, que Pie IX n’hésita pas à se référer aux offices ecclésiastiques « des temps les plus anciens » (1) pour justifier la continuité de la doctrine de l’Immaculée Conception. On retrouve cette relation particulière dans ce vieil axiome : Legem credendi lex statuat supplicandi, « que la règle de la prière fixe la règle de la croyance ».

    Cependant la réciproque est également vraie. La liturgie sert la foi qu’elle a pour mission de transmettre et d’honorer ; aussi est-ce bien cette dernière qui règle les formes du culte. D’où cet autre axiome qui vient compléter le premier avec un effet de miroir : Lex credendi legem statuat supplicandi, « que la règle de la croyance fixe la règle de la prière ».

    Ainsi, la liturgie permet à la fois de reconnaître la Vérité et de lui rendre honneur ; elle est le langage particulier de l’Église.

    L’art est une parabole

    Or l’art aussi est un langage, un langage qui supplée à l’impuissance du langage commun. Par exemple, la peinture sera toujours plus pertinente pour décrire un corps que la lente succession des mots. C’est d’ailleurs en ce sens que Jean-Paul II a reconnu aux artistes le pouvoir de donner « une forme esthétique aux idées conçues par la pensée » (2).

    Bien sûr, l’art ne propose pas de stricte équivalence entre le signe et la pensée. Pour se faire comprendre de tous, il échappe à la précision du mot et se fait analogique ; il devient ce que Henri Charlier qualifiait de parabole (3). À l’image du Christ qui s’inspirait de scènes à l’apparence triviale, l’artiste suggère le Beau à partir d’une matière banale : de bois, de notes ou d’argile. Cet acte de transformation est une imitation de la création divine (4) ; et l’art, en quelque sorte, est une épiphanie : la manifestation d’une Vérité cachée.

    1. Pie IX, Ineffabilis Deus.
    2. Jean-Paul II, Lettre aux artistes, n°2.
    3. « Les beaux-arts offrent une parabole de la pensée dans un autre langage que le langage commun » (Henri Charlier, L’Art et la Pensée, DMM, 1972, p. 19).
    4. «L’art de créer (…) n’est point cet art par essence qui est Dieu, mais bien de cet art une communication et une participation » (cardinal Nicolas de Cues, in Jean-Paul II, op. cit.).

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  • 350 églises paroissiales vont être réaffectées en Flandre

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    De Filip Ceulemans sur Kerknet (traduction automatique) :

    350 églises paroissiales vont être réaffectées

    24 MAI 2023

    Le gouvernement flamand lance une plateforme pour préserver l'avenir des églises paroissiales.

    Dans un avenir proche, au moins 350 églises paroissiales en Flandre seront réaffectées à un usage secondaire. Environ 200 ont déjà été (partiellement) réaffectées, et à peu près autant d'autres églises font l'objet d'un processus similaire. La Plate-forme pour l'avenir des églises paroissiales du gouvernement flamand souhaite rassembler tous les partenaires concernés afin que les autorités locales qui souhaitent réutiliser ou réaffecter une église sachent à qui s'adresser pour poser des questions. La Plate-forme est composée des agences flamandes de l'administration interne et du patrimoine immobilier, de la Conférence épiscopale, du Maître d'œuvre flamand, de PARCUM et de l'Association flamande des villes et communes.

    L'église des pèlerins

    L'église Heilig Hart de Lier, où la Plate-forme a été présentée, symbolise les enjeux. "Le XXe siècle est le siècle au cours duquel la plupart des églises ont été construites, mais aussi le siècle au cours duquel la plupart des églises ont été fermées", a déclaré le bourgmestre de Lier, Rik Verwaest (N-VA). "L'église a été construite par Flor Van Reeth en 1938-1939, dans l'esprit du mouvement moderniste des pèlerins. Après une restauration complète, qui a coûté 2,7 millions d'euros, elle est utilisée pour la liturgie et les activités culturelles. L'autel est sur roulettes, ce qui nous permet de le faire glisser vers l'arrière".

    L'entretien et la restauration des églises étant souvent coûteux, ils sont parfois considérés comme une charge. "Il est vrai que l'aspect financier est souvent important, mais nous devrions considérer cela comme un défi plutôt que comme un fardeau", a déclaré le ministre du patrimoine immobilier, Matthias Diependaele (N-VA). "Les églises sont toujours considérées comme le centre de la communauté. Lorsque vous touchez une église, cela libère beaucoup d'émotions".

    Dôme

    Près de deux églises sur cinq en Flandre sont entièrement protégées en tant que monuments, 15 % le sont partiellement. "Cela montre à quel point la religion a contribué à façonner la Flandre", poursuit M. Diependaele. "Nous voulons transmettre cet héritage aux générations suivantes sans pour autant le couvrir d'un dôme.

    Nous devons être conscients qu'une nouvelle utilisation peut avoir un impact majeur sur la valeur patrimoniale d'une église. Cela nécessite des conseils supplémentaires".

    La plate-forme de connaissances peut jouer un rôle important à cet égard. "Nous sommes confrontés à des défis majeurs", a déclaré le ministre de l'intérieur Bart Somers (Open vld). "L'affectation secondaire ou la réaffectation d'une église nécessite de nombreuses consultations avec les autorités locales et les communautés paroissiales. Il n'est pas toujours facile pour les autorités locales de faire des choix. C'est là que la plateforme intervient en tant que point de contact pour les administrations paroissiales et ecclésiastiques.

    Nous permettons aux conseils locaux de réaliser une étude de faisabilité sur les projets d'avenir de leurs églises. L'objectif est d'accélérer le rythme des réalisations effectives et qualitatives".

    L'évêque d'Anvers, Johan Bonny, a souligné l'importance de la faisabilité des projets. "Les plans approuvés s'avèrent parfois difficiles à réaliser. Dans la ville d'Anvers, tous les plans originaux sont en suspens parce qu'ils sont irréalisables. Le fait que l'on travaille sur plus d'une voie est un pas dans la bonne direction. Jusqu'à présent, lorsque l'on discutait d'un projet secondaire ou de rezonage, un cortège d'autorités locales, de la province, de la Flandre et de bureaux immobiliers venait à ma rescousse. Il est remarquable de constater à quel point ils deviennent soudain pieux dans ces moments-là. Plus pieux que des religieuses", s'amuse l'évêque.

    Une destination communautaire

    Pour Johan Bonny, dans un monde de plus en plus agité, les églises sont des oasis de paix et de tranquillité qui méritent d'être préservées. "Les sacrements n'ont pas besoin de luxe, mais peuvent être célébrés dans la sobriété.

    En entretenant les églises de manière austère, il est possible d'en sauver davantage.
    Investissez dans l'entretien de base de toutes les églises au lieu de vous concentrer sur une seule d'entre elles", a conseillé M. Bonny au gouvernement.

    "Il est frappant de constater que les églises secondaires ou réaffectées qui réussissent sont souvent, et ce n'est pas une coïncidence, dotées d'une fonction communautaire", a conclu Wim Dries (CD&V), maire de Genk et président du VVSG. "À Genk, les églises réaffectées abritent un centre communautaire, une salle de sport scolaire, une galerie d'art et une épicerie sociale. L'élargissement et l'optimisation de l'utilisation des églises paroissiales, qui sont souvent la propriété de la municipalité, est une bonne chose car elle profite à l'ensemble de la communauté, y compris à ceux qui n'assistaient pas aux messes auparavant."

  • La chrétienté a largement participé au développement de la civilisation européenne

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    Un entretien avec Jean-François Chemain (propos recueillis par Côme de Bisschop) sur le site de la revue Conflits :

    Comment la chrétienté a façonné l’Europe.

    22 MAI 2023

    La chrétienté a largement participé au développement de notre civilisation : unité de l’Europe, primauté de la paix, laïcité ou encore droits de l’homme, sont autant de principes qui en découlent. À l’heure où le christianisme est en déclin en Europe, Jean-François Chemain fait le point sur ses apports civilisationnels et la légitimité de leur avenir. 

    Jean-François Chemain est docteur en histoire, écrivain et professeur à l’Ircom. Son dernier ouvrage, Ces idées chrétiennes qui ont bouleversé le monde, vient de paraître aux éditions Artège. 

    Vous écrivez que « toute la civilisation européenne est pétrie de christianisme ». Comment « Europe » et « chrétienté » sont-ils devenues synonymes ? 

    Le terme « Europe », dans son sens moderne, a été utilisé pour la première fois sous la plume de saint Colomban, un moine irlandais, dans deux lettres au pape (590 et 614), où il définissait celle-ci comme l’espace soumis à l’autorité spirituelle de ce dernier. Cela excluait l’islam naissant, et ses conquêtes futures au détriment de la chrétienté, mais aussi l’Empire byzantin, berceau de l’orthodoxie, dans lequel l’Église était soumise à l’Empereur.  Pour être plus précis, « Europe » est synonyme de « chrétienté d’Occident ».

    Pour le christianisme, la guerre n’est jamais souhaitable et doit rester un ultime recours. Si elle devient nécessaire, celle-ci doit être justifiée. Qu’est-ce qu’une « guerre juste » pour les chrétiens ? Ces deux mots ne sont-ils pas antinomiques ? 

    Le christianisme a très tôt défini une conception de la « guerre juste ». Saint Augustin a en effet adapté au christianisme une antique conception romaine, qui qualifie ainsi une guerre défensive, déclenchée par une autorité légitime, quand on a épuisé en vain tous les moyens pacifiques, et afin de réparer une injustice subie. Une pensée reprise et formalisée par saint Thomas d’Aquin. Cela exclut toute guerre de conquête, même soi-disant « sainte ».

    Le message évangélique de la religion chrétienne est un message de paix, comme le précise l’évangile selon Saint Matthieu : « Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu ». À ce titre, comment les chrétiens justifient-ils l’épisode des croisades ou encore celui des guerres de religion et de ses violences ? 

    Les croisades, qu’on se plaît à présenter comme un triste prototype de guerre « sainte », n’ont de fait été vécues que comme une guerre « juste », destinée à protéger les pèlerins chrétiens empêchés de se rendre sur leurs Lieux Saints par les développements du djihâd musulman – qui est, lui, une authentique guerre sainte. Quant aux guerres de religion, l’Église catholique en porte, comme les autres Églises chrétiennes, une part de responsabilité. Mais elles doivent aussi beaucoup à la prétention des chefs d’État de se mêler de religion, et de vouloir que tous leurs sujets croient la même chose qu’eux. Et puis, enfin, ce n’est pas parce qu’on est chrétien qu’on se comporte comme un saint : au moins a-t-on conscience de son péché !

    La Révolution française n’a pas eu pour ambition de s’appliquer uniquement aux Français, mais bien à l’humanité tout entière. Existe-t-il un lien entre la vocation universelle de la Révolution et celui du catholicisme ? 

    Effectivement, « catholique » signifie « universel ». Et donc, moins paradoxalement que logiquement, si la France est « la fille aînée de l’Église » (catholique), alors ce qui est français est aussi universel. D’où la prétention de la Révolution d’être universelle (cf. la Déclaration des droits de l’Homme, valable pour l’Humanité entière, quand le Bill of rights anglais ne s’appliquait qu’au peuple anglais), mais aussi cette conception universaliste qu’a la République de la nation française : en ferait partie, si l’on en croit, par exemple, le sociologue « autorisé » Patrick Weil, toute personne, d’où qu’elle vienne, qui adhère à ses valeurs. Et ce bien plus qu’un Français « de souche », qui apparaît furieusement « local » et n’a en outre pas choisi de venir pour faire allégeance à des « valeurs ».

    L’imaginaire collectif considère souvent la démocratie comme étant la fille d’Athènes, qui serait réapparue  miraculeusement en 1789 en France. Cependant, si la démocratie a été utilisée par les Grecs, ils n’en faisaient pas un impératif, l’important était de diriger selon le bien commun. Ainsi, comment le christianisme, par son choix du mode électoral au sein des institutions religieuses, a-t-il permis de mettre en avant la démocratie, longtemps tombée en désuétude, comme une évidence morale ? 

    Le compendium de l’Église catholique présente la démocratie comme un système préférable aux autres. C’est contraire à une idée reçue, qui voudrait que celle-ci ait eu partie liée avec la monarchie, et que la démocratie ait été une conquête réalisée contre elle. On ne peut pas nier que cela ait été le cas au XIXesiècle, mais dans le contexte particulier du traumatisme post-révolutionnaire. 

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  • Cannes : l'enlèvement soudain mis en scène par Bellocchio est un faux historique

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    D'Ermes Dovico sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    L'affaire Mortara, des vérités tues pour frapper l'Eglise

    23-05-2023

    A Cannes, c'est le jour du film de Bellocchio (Rapito) sur l'affaire Mortara, l'enfant juif baptisé in articulo mortis puis séparé de ses parents. Dès la bande-annonce, la mystification des faits est évidente. Des faits qu'Edgardo Mortara lui-même, mort en odeur de sainteté, a effectivement reconstitués dans un mémoire indigeste pour les ennemis de la vérité.

    Edgardo Mortara nel 1873 (da novizio)

    Le Festival de Cannes accueille aujourd'hui Abducted, le film de Marco Bellocchio centré sur l'affaire Mortara, l'enfant qui, en 1858, a été séparé de sa famille juive d'origine à la suite d'un baptême qui s'est déroulé dans des circonstances exceptionnelles. Le film est librement inspiré d'un livre de Daniele Scalise (Il caso Mortara, Mondadori, 1996), qui a contribué à relancer la légende noire contre l'Église catholique. Au-delà du titre du film, la bande-annonce permet déjà de deviner le type de mystifications qui seront diffusées sur les écrans.

    Dans la bande-annonce, on voit un messager ecclésiastique qui se rend en pleine nuit, accompagné de quelques gardes, à la maison des Mortara pour leur annoncer pour la première fois que leur petit Edgardo a été baptisé et qu'il y a un ordre de "l'emmener". On voit alors le père prendre brusquement l'enfant dans ses bras et se diriger vers la fenêtre en criant : "Ils veulent nous l'enlever ! On dira qu'il s'agit d'une version romancée, mais la déformation sensationnelle des faits - pour un film qui prétend pourtant se référer à une histoire vraie - demeure. Comme restera le conditionnement dans l'esprit de ceux qui verront des scènes similaires, ignorant précisément les nombreuses vérités non dites, au détriment de l'Église.

    Il suffirait pourtant de lire les mémoires exhaustives que le protagoniste de l'affaire, Edgardo Mortara, a écrites à la fleur de l'âge, en 1888, alors qu'il avait 37 ans. Un mémoire écrit en castillan pendant son apostolat en Espagne et conservé ensuite dans les archives romaines des chanoines réguliers du Très Saint Sauveur de Latran, l'ordre dans lequel Don Pio Maria Mortara, son nom en religion, avait librement et fermement souhaité entrer dès que son âge le lui avait permis. Traduit en italien, le mémorial a été publié intégralement en 2005 dans un livre présenté par Vittorio Messori ("Io, il bambino ebreo rapito da Pio IX. Les mémoires inédites du protagoniste de l'affaire Mortara", Mondadori), qui démonte pièce par pièce la légende noire et rend compte de manière exemplaire des raisons de la foi. Il est donc curieux que certaines élites culturelles continuent à privilégier les reconstructions partielles pour propager leur idéologie. Regardons donc les faits.

    Nous sommes à Bologne, puis dans les États pontificaux. Edgardo, neuvième des douze enfants de Marianna et Salomone Mortara, a un peu plus d'un an lorsqu'il est frappé par une terrible maladie accompagnée de violentes fièvres. La maladie évolue avec de tels symptômes qu'en quelques jours les médecins le donnent pour mort. La mort semble imminente. C'est dans ces circonstances que la jeune Anna Morisi, la servante catholique des Mortara, se souvient de ce que l'Eglise enseigne sur le baptême de nécessité, c'est-à-dire in articulo mortis. Secrètement, un verre d'eau à la main, elle baptise l'enfant par aspersion, pensant que ce geste donnera bientôt le Paradis au petit Edgardo. Seulement, la mort attendue ne vient pas. Peu à peu, en effet, l'enfant se rétablit complètement. Anna panique, réalisant les conséquences possibles de sa révélation. Et elle décide de se taire.

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  • Concert « Bach inspiration V » le dimanche 18 juin prochain à 17h00 à l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132 à Liège).

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  • "Vladimir Ghika", vagabond apostolique : une BD des éditions du Triomphe

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    Du site des Editions du Triomphe :

    Couverture

    MONSEIGNEUR VLADIMIR GHIKA

    Collection : Le Vent de l'Histoire

    Un bienheureux, prêtre pour le diocèse de Paris et lien entre orthodoxie et catholicisme. Né dans l'orthodoxie, Vladimir Ghika est éduqué, avec ses frères et soeurs, dans les bonnes écoles françaises de l‘époque : voilà de jeunes orthodoxes dans un pays catholique qui suivent leur gouvernante au culte protestant ! Le tournant décisif de la vie du jeune aristocrate se produit à Rome. En 1902, après un long cheminement spirituel, il fait son entrée officielle dans l'église catholique. Pour lui, il insiste, il ne s'agit pas d'une conversion. Car il était déjà « catholique d'esprit et de coeur ». Sa vocation sacerdotale naissante est cependant contrariée par sa mère qui s'en inquiète… et s'en ouvre au pape Pie X ! Vladimir obéit mais suit les mêmes études qu'un prêtre, chose extraordinaire pour un laïc à l'époque ! À Paris, il se lie avec les élites catholiques françaises de l'époque dont les Maritain. Tout prince qu'il est, sa préférence va aux pauvres et aux malades. Il se dévoue sans compter aux côtés des Filles de la Charité à tel point qu'on le surnomme « soeur Vladimir ». Enfin, à l'âge de 50 ans, il franchit le pas et est ordonné prêtre devant toutes les têtes couronnées et découronnées d'Europe. Son ministère est hors-norme : il célèbre pour les deux rites latin et byzantin, côtoie le pape et l'empereur du japon tout en vivant un temps dans une baraque misérable de Villejuif. Quand il ne confesse pas dans son église de la rue de Sèvres, il voyage à travers le monde, il enseigne et il prie. Inlassablement, il implore. À tel point qu'il obtient des guérisons miraculeuses de son vivant ! Il projetait d'ouvrir une léproserie en Roumanie lorsque la 2nd Guerre mondiale éclate. Beaucoup fuient le régime communiste. Lui choisit de rester parmi ses compatriotes. À Bucarest, il devient le « catalyseur » de l'église gréco-catholique en proie à la pire des persécutions. C'est un Mgr Ghika âgé de 80 ans qui est finalement arrêté en novembre 1952 et torturé sans aucun égard pour son grand âge. Mais, tel saint Paul sous les verrous, il professe encore avec douceur que « Rien n'est plus honorable que d'être détenu pour la cause de Jésus-Christ. » Il meurt d'épuisement le 16 mai 1954. Reconnu martyr de la Foi, Monseigneur Vladimir Ghika a été béatifié le 31 août 2013 par le pape François. Un hommage à la figure d'un missionnaire laïc devenu prêtre pour le diocèse de Paris et lien entre orthodoxie et catholicisme.
     
    à commander ICI
  • La surprenante conversion au sacré de Sonia Mabrouk

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    De Samuel Dufay sur le site de l'Express :

    Messe en latin, "vigueur" de l’islam… La surprenante conversion au sacré de Sonia Mabrouk

    La journaliste star d’Europe 1 et CNews appelle à renouer avec le sacré. Une injonction inattendue, qui alimente son mystère.

    14/05/2023

    Qui est vraiment Sonia Mabrouk ? La "combattante de la liberté" vantée par Le Figaro Magazine, ou la "directrice de la réaction" et "égérie de la "droitosphère"" décriée par Libération ? Son dernier livre, Reconquérir le sacré (éditions de l’Observatoire), ne dissipera pas le mystère entourant la native de Tunis, petite-fille d’un ministre de Bourguiba, et dont l’ambition forcenée a présidé à l’ascension éclair dans les médias : débuts à Jeune Afrique en 2005, recrutement en 2008 à Public Sénat, où Jean-Pierre Elkabbach la prend sous son aile. Jusqu’à son entrée à Europe 1 en 2013, où elle s’impose jusqu’à décrocher l’entretien politique de la matinale, tout en rejoignant CNews en 2017.

    On connaissait l’intervieweuse pugnace de 8 h 13, la lanceuse d’alerte contre les dangers de l’islamisme, dont a pu observer les ravages dans sa Tunisie natale. On l’imaginait moins se livrer à un éloge du "sacré", c’est-à-dire "tout ce qui ouvre à plus grand que soi". C’est pourtant à la reconquête de cette transcendance que la journaliste appelle dans Reconquérir le sacré. "Soyons de nouveau perméables à l’invisible, au mystère et au sublime", y enjoint-elle, sans craindre la grandiloquence. Un opuscule déroutant, entre réflexion anthropologique et injonction à la résilience, qui convoque aussi bien l’écrivain allemand Ernst Jünger que Frédéric Lenoir. Sonia Mabrouk, de confession musulmane, y plaide pour la messe en latin et de plain-chant, "expression d’un sacré formé de rituels et de pièces musicales multiséculaires", évoque son émerveillement face aux "voix d’or" des muezzins entendues à Tunis, à Istanbul ou au Caire. Dans un entretien au Figaro Live, on l’a même vue s’improviser théologienne en déplorant le "dévoiement de la proposition chrétienne", transformée, depuis le concile Vatican II, en "accueil de l’autre, du migrant, dans une humanité rassemblée"…

    De quoi surprendre ceux qui voyaient d'abord en elle une combattante de la laïcité. Signe d’une évolution ou dissipation d’un malentendu ? "Peut-être que je me suis mal exprimée, répond l’intéressée dans son bureau d’Europe 1 encombré de livres. Pour moi, la laïcité n’a jamais consisté à rogner toute expression religieuse ou de sacré ; c’est d’abord l’expression chez soi, individuelle, pas une forme de prosélytisme. Et surtout, ce n’est pas le laïcisme. Par exemple, je n’ai jamais été contre le voile, mais contre la contrainte qu’on impose à certaines femmes." Un représentant de la gauche républicaine, qui l’a côtoyée sur les plateaux de télévision, s’interroge : "Je ne sais pas vraiment si elle était une combattante de la laïcité. Je la sens un peu plus réservée par rapport à ma sensibilité qu’envers des discours davantage identitaires. Ce sont de petites nuances, une insistance sur les aspects historiques et civilisationnels de l’identité française, plutôt que civiques et politiques." Le thème de la transcendance, elle l’avait déjà abordé par le passé, comme dans Insoumission française (2021), où elle appelait au rassemblement derrière le "sacré" national.

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