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Art - Page 9

  • Les beaux jours de la bêtise

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    D'Emmanuelle Ducros sur l'Opinion :

    La pièce «En attendant Godot» annulée faute de parité : Absurde 1- Beckett 0

    La réalité, c’est ce qui s’est passé au centre culturel des étudiants de l’université de Groningen, aux Pays-Bas. Histoire abondamment relatée par la presse britannique.

    Un jeune metteur en scène, Oisín Moyne, irlandais comme Beckett, avait prévu de monter En attendant Godot. Travail entamé en novembre, première représentation programmée le mois prochain. Vous connaissez l’idée : on attend Godot, un personnage qui n’arrive jamais, ce qui donne matière à réflexion sur la saugrenuité de la vie.

    C’est Godot qui attendra, sans doute jusqu’aux calendes grecques, la pièce a été purement et simplement annulée par la direction de l’université. Et ça donne pas mal à réfléchir sur l’absurdité d’une culture de l’anathème.

    Pourquoi ?

    L’université reproche au metteur en scène d’avoir attribué les cinq rôles de la pièce à des hommes. Ce qui n’est pas très étonnant, puisque les personnages de Vladimir et Estragon, de Pozzo et Lucky, et du garçon qui apparaît à la fin du premier acte, sont masculins.

    Beckett y tenait tellement qu’avant sa mort en 1989, il a édicté des consignes précises en ce sens, qui s’appliquent à toutes les productions de Godot. Des hommes, uniquement. Ses ayants-droits ont d’ailleurs systématiquement attaqué en justice les metteurs en scène qui ont tenté de contourner la règle.

    L’université de Groningen ne l’entend pas de cette oreille.

    Pas de femme sur scène, pas de Beckett. «J’ai essayé de leur expliquer que c’est une question légale, que nous sommes une petite troupe de théâtre amateur qui ne peut pas se permettre un procès. Rien n’a pu les faire changer d’avis», explique le metteur en scène qui a ferraillé pendant des semaines.

    La justification de l’Université est surréaliste : «Beckett a explicitement déclaré que cette pièce devait être jouée par cinq hommes. Mais les temps ont changé. L’idée que seuls les hommes conviennent à ce rôle est dépassée et même discriminatoire».

    Rideau. Si Beckett refuse de se plier à titre posthume aux lubies inclusivo-égalitaristes en carton-pâte, qu’il disparaisse. Et tout ça au nom d’une «communauté ouverte et inclusive», dans un lieu de culture, de connaissance et de savoir. J’ai cherché des façons de définir ça. Peut-être censure accueillante ? Véto de tolérance ? Excommunication bienveillante ? La preuve, en tous cas, qu’on peut se prévaloir d’une infinie grandeur d’âme et avoir l’esprit le plus étroit du monde.

    D’autant plus incompréhensible que la décision lèse... des femmes.

    Toute l’équipe de production, essentiellement féminine. Incrédule, la productrice compte «On a aussi des trans, on a des non-binaires, la majorité de la production appartient à la communauté LGBT». Là, on est carrément dans une notion de discrimination de sororité.

    Les accusations de «panique morale» vont pleuvoir ... comme à chaque fois qu’on s’inquiète de ce genre de dérive. Qu’on brandisse la panique morale, autant qu’on voudra. C’est toujours mieux que brûler les œuvres parce qu’on pense le public trop bête pour faire la part des choses et comprendre ce qu’est une œuvre façonnée par un artiste et une époque.

    Il y a pire que la panique morale, il y a les ciseaux d’Anastasie manipulés avec toute la bonne conscience de la vertu.

    Ce n’est plus En attendant Godot, c’est Oh les beaux jours de la bêtise.

  • A Liège : Un nouveau défi pour l’association de fidèles « Sursum Corda » - La restauration de l’église du Saint-Sacrement continue….

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    A Liège, le 26 novembre 2003, l’association de fidèles « Sursum Corda » relevait son premier défi : racheter l’église du Saint-Sacrement pour pérenniser son affectation naturelle.

    Elle entreprit par la suite de réaliser un plan complet de réhabilitation de ce superbe monument du XVIIIe siècle avec l’aide des pouvoirs publics et du mécénat.

    Une première phase du chantier fut dédiée à la restauration de la façade monumentale et du parvis, d'une partie de la maçonnerie et des charpentes de la nef : elle s’est achevée en juillet 2021.

    La seconde phase porte sur la restauration du choeur et de la tour de l’église, comme on peut le lire dans les deux pièces jointes à cette information: l’une par Mgr Delville, évêque de Liège, et l’autre par M. l’abbé Marc-Antoine Dor, Recteur de l’église du Saint-Sacrement qui, l’un comme l’autre, en appellent à la générosité du public invité à se joindre à l’entreprise lancée une nouvelle fois par l’association de fidèles  « Sursum Corda »

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  • Vermeer, un peintre catholique

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    A l'occasion d'une exposition qui se tient à Amsterdam rassemblant (presque) toutes les oeuvres de Vermeer, on peut relire l'article que Massimo Introvigne avait consacré à cet artiste capital dans la Nuova Bussola Quotidiana lors d'une exposition organisée à Rome; merci à E.W. pour sa traduction :

    Vermeer le catholique

    (...) Vermeer se convertit au catholicisme en 1653, alors qu’il n’a que 21 ans, peu avant d’épouser une jeune femme catholique. A partir de ce moment, il déménage du quartier catholique, surnommé « le coin des papistes », de sa ville natale, Delft, et pratiquera la religion catholique pour tout le reste de sa vie, malgré les vexations et les interdits auxquels celle-ci est soumise dans les Pays-Bas calvinistes à cette époque. Il appelle l’aînée de ses onze enfants Marie et son fils aîné Ignace, en l’honneur de Saint Ignace de Loyola (1491-1556).

    L’histoire de l’art ayant été écrite, elle aussi, avec de nombreux préjugés anticatholiques, même si l’on a prétendu que la conversion de Vermeer avait été superficielle, et motivée par le simple désir de plaire à son épouse et à sa belle-famille, bien plus aisée que la sienne. Certaines de ces interprétation se retrouvent dans le roman précité et dans le film « La jeune fille à la perle ». Mais il s’agissait de théories désormais dépassées. Actuellement, les spécialistes de Vermeer reconnaissent qu’il a été un catholique fidèle, et même enthousiaste.

    A la controverse sur la foi catholique de Vermeer vient se rattacher celle qui porte sur l’un des tableaux exposés à Rome : Sainte Praxède. Si cette peinture s’avère authentique, comme les organisateurs de l’exposition de Rome l’affirment sans réserve, il s’agirait du plus ancien Vermeer connu. Et, chose unique dans le cas de Vermeer, ce serait une copie d’un original de l’italien Felice Ficherelli (1605-1660). A Rome, le tableau de Ficherelli et celui de Vermeer sont exposés en vis-à-vis, ce qui permet d’apprécier la supériorité de la « copie ». De plus, dans les mains de la Sainte qui recueillent le précieux sang des martyrs à l’aide d’une éponge, Vermeer a ajouté un crucifix – symbole contesté par les protestants – et a modifié le visage du personnage, qui, selon le catalogue de l’exposition romaine, serait celui de l’épouse du peintre. Il s’agirait donc d’une célébration de la conversion de l’artiste au catholicisme, et d’un hommage à son épouse.  

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  • "Comment ne pas te louer" : comment un chant catholique est devenu viral sur Tik Tok

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    Du site de la Libre :

    "Ma chanson passe en boîte de nuit" : comment un chant catholique, composé par un prêtre belge, est devenu viral sur TikTok

    ”Comment ne pas te louer” est la véritable tendance du moment sur les réseaux sociaux.

    28-01-2023

     
    Un rythme entraînant, des paroles à la gloire de Jésus et une sonorité gospel : c’est le combo gagnant du moment sur TikTok ! Si vous êtes sur le réseau social, vous n’avez pas pu passer à côté du tube “Comment ne pas te louer”.

    Les plus grands influenceurs de la plateforme, comme Maeva Ghennam, repartagent en masse cette chanson depuis quelques semaines. Et la bonne nouvelle, c’est que ce carton a un petit accent belge.

    En effet, le tube a en effet été composé il y a 15 ans par un prêtre belge passioné de musique, Aurélien Saniko.

    Celui qui a été le curé de la paroisse Saint-Jean-Baptiste à Molenbeek n’avait pas vu venir le phénomène. “Depuis, j’ai eu une pluie de messages provenant du monde entier, confie-t-il à nos confrères de RTL Info. Des gens m’ont remercié pour ce chant.”

    Au vu du succès de la chanson sur la toile, des DJ se sont amusés à en crééer des remix, qui passent même aujourd’hui en soirée. “Ce titre a transcendé la sphère religieuse pour se retrouver dans les boîtes de nuit, s’émerveille Aurélien Saniko. C’est merveilleux que les gens chantent et dansent l’amour.”

  • Liège (basilique Saint-Martin), 29 janvier : Concert des Petits Chanteurs de Belgique au profit de KTO Belgique

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    Chers amis de KTO Belgique,

    Nous vous rappelons notre grand concert des Petits Chanteurs de Belgique ce dimanche 29 janvier à 15h30 à la basilique saint-Martin de Liège au profit de KTO. Les plus beaux chants sacrés : Mozart, Fauré, Verdi, Berthier ainsi que des chansons enfantines et un medley de Noël.

    Une table ronde suivra à propos de KTO, en présence de Mgr J-P Delville et de représentants de la chaine. Venez rencontrer et soutenir KTO à Liège.

    Billets en vente

    - à la librairie Siloë Liège
    - en ligne via https://www.billetweb.fr/concert-petits-chanteurs-kto-belgique-liege

    Voici la bande annonce pour vous donner un avant-goût de ce concert.
    Cliquez sur l’image pour démarrer la vidéo.

    Lien direct vers la vidéo : https://fb.watch/ihmWebBZfi/

    Pour toutes les informations :
    https://www.ktotv.com/page/concert-belgique

  • Le militantisme progressiste à l'Opéra : trop c'est trop !

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    D'Hélène de Lauzun sur l'Incorrect :

    MILITANTISME PROGRESSISTE À L’OPÉRA : TROP, C’EST TROP !

    Ce n’est pas encore tout à fait un chœur, mais ce n’est déjà plus un solo : plusieurs artistes lyriques font entendre leur voix pour dénoncer leur ras-le-bol des mises en scène progressistes qui dénaturent les grandes œuvres du répertoire.

    16 janvier 2023

    Au mois de mai 2022, le ténor français Roberto Alagna, et son épouse et partenaire, la polonaise Aleksandra Kurzak, tiraient leur révérence et renonçaient à jouer dans la mise en scène de Tosca programmée au Liceu, l’opéra de Barcelone, pour le mois de janvier 2023. En cause, les choix esthétiques du metteur en scène espagnol Rafael R. Villalobos, jugés trop transgressifs et de « mauvais goût ».

    Du 4 au 21 janvier, l’opéra de Barcelone devait en effet accueillir les amours de Tosca (Kurzak) et de son amant Cavaradossi (Alagna) dans le chef-d’œuvre de Puccini, une co-production portée par le Théâtre Royal de la Monnaie (Belgique), le” Gran Teatre del Liceu (Espagne), le Teatro de la Maestranza de Séville (Espagne) et de l’Opéra Orchestre National de Montpellier. La mise en scène a été jouée pour la première fois en juin 2021 à Bruxelles et coche en effet toutes les cases de la transgression selon les termes du catéchisme progressiste.

    Le metteur en scène Villalobos s’est saisi d’un prétexte – la présence, en arrière-plan de l’intrigue, des institutions romaines de l’Église catholique, puisque l’histoire se passe à Rome, à deux pas du Vatican – pour construire son interprétation personnelle de l’œuvre, entièrement concentrée sur l’Église vue comme outil de domination politique et d’oppression morale. Quelle audace, quelle originalité, quelle inventivité ! Pour appuyer son propos, Villalobos multiplie tout au long de l’opéra des allusions à Pasolini, et à son film le plus sulfureux, Salò ou les 120 Journées de Sodome, qui dépeint les derniers jours du régime fasciste sombrant dans l’abjection et le sadisme. Villalobos se croit novateur, mais il ne fait qu’user des vieux procédés soixante-huitards qui n’en finissent pas de ressasser leur aigreur contre la beauté du vieux monde.

    Dans une interview accordée au site italien Connessiallopera, Roberto Alagna explique avoir initialement donné son accord avec son épouse pour la reprise d’une ancienne production de Tosca, sans plus de détails. Au moment de la présentation de la saison, tous deux ont découvert qu’il s’agirait de la version de Rafael R. Villalobos. Après l’avoir visionnée, ils ont renoncé à y participer. « Avec Aleksandra on ne voulait pas être les otages d’un projet où l’on a affaire à de la violence, du sadomasochisme, de la pédophilie, de la nudité. Des situations totalement incohérentes par rapport à la Tosca de Puccini », a indiqué le ténor français, qui estime que le travail de Villalobos est le comble du « mauvais goût. » Dans la presse polonaise Alexandra Kurzak a été encore plus explicite. « C’est dégoûtant et grotesque. J’ai cru que j’allais mourir de rire quand j’ai vu Scarpia porter un collier de sex-shop autour du cou », a déclaré la soprano polonaise.

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  • Des archéologues découvrent une église paléochrétienne avec des mosaïques ornementales à Jéricho

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    De Joe Bukuras sur Catholic News Agency :

    Des archéologues découvrent une église paléochrétienne avec une mosaïque ornée à Jéricho

    13 janvier 2023

    Une équipe d'archéologues israéliens a découvert une église byzantine du sixième siècle avec des sols en mosaïque très décorés. 

    L'unité d'archéologie de l'administration civile, qui supervise les sites historiques en Judée et Samarie, a annoncé mercredi que l'église a été trouvée à Jéricho, une ville palestinienne située en Cisjordanie, selon le Times of Israel.

    L'agence fait partie de la Coordination des activités gouvernementales dans les territoires du gouvernement d'Israël, qui dépend du ministère de la Défense.

    Le média rapporte que l'église fait 250 mètres carrés, ce qui en aurait fait une église relativement grande pour son époque. L'administration civile a déclaré que l'église était encore utilisée pendant la première période musulmane, selon le média.

    L'islam est arrivé dans la région au début du septième siècle, lorsque l'armée musulmane a vaincu Jérusalem en 636. Selon le média, les sols en mosaïque de l'église n'ont pas été endommagés par l'iconoclasme - la destruction d'images religieuses - même si l'islam interdit d'exposer des icônes et des images en public.

    Spectacular Byzantine church mosaics uncovered near Jericho ...

    Selon le Times, la nef de l'église est presque entièrement préservée. La nef est la partie centrale de l'église où les laïcs prient, s'agenouillent et louent pendant la liturgie. Une mosaïque élaborée de tresses de vigne et de représentations d'animaux recouvre la nef, selon le Times.

    L'administration civile a déclaré que l'église avait été construite avec des matériaux qui ne provenaient pas de la région, notamment du marbre et de la pierre noire bitumée, rapporte le journal. 

    L'administration civile a déclaré qu'il aurait été difficile de transporter ces matériaux dans la région, ce qui indique que les bâtisseurs de l'église étaient riches, selon le média.

    Une inscription grecque de trois mètres de long commémorant deux personnalités publiques qui ont contribué à la construction de l'église, Georgios et Nonus, a également été trouvée dans l'église, selon le Times.

    Le média indique que la zone où se trouvait l'église a subi un important tremblement de terre en l'an 749 qui a détruit des églises dans toute la région. L'église, cependant, était abandonnée avant le tremblement de terre, selon le média.

    L'administration civile a déclaré qu'elle "accorde une grande importance à la découverte d'antiquités" et poursuivra ses travaux archéologiques "pour continuer à découvrir le passé glorieux de la région", selon le Times.

    Les ruines de l'église seront exposées au musée du Bon Samaritain, ainsi que les mosaïques, selon le journal. Le musée est situé près de Ma'ale Adumim, en Cisjordanie.

    Le musée est dédié au partage des preuves historiques des religions juive, chrétienne et samaritaine, selon le site Web.

    Au début ou au milieu du sixième siècle, la région où l'église a été trouvée aurait été sous la gouvernance de l'empereur catholique Justinien de l'Empire byzantin.

    Joseph Bukuras est rédacteur à la Catholic News Agency. Joe est titulaire d'une licence en sciences politiques de l'Université catholique d'Amérique. Il a effectué des stages à la Chambre des représentants des États-Unis, dans le cadre d'une campagne sénatoriale, à la Chambre des représentants de l'État du Massachusetts et à la Susan B. Anthony List. Il est basé dans la région de Boston.

  • La beauté peut-elle sauver notre civilisation ?

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    D' sur le site du Figaro Vox :

    COMMENT SORTIR DE L'IMPASSE LIBÉRALE ? - Essai de philosophie politique  civilisationnelle, Frédéric Saint Clair - Libéralisme, philosophie  politique - livre, ebook, epub

    L'homo-œconomicus est-il le seul avenir de l'homme ?

    Ancien conseiller du Premier ministre Dominique de Villepin, Frédéric Saint Clair est écrivain et politologue. Il publie « Comment sortir de l'impasse libérale ? Essai de philosophie politique civilisationnelle » aux éditions de l'Harmattan.


    FIGAROVOX. - Vous publiez « Comment sortir de l'impasse libérale ? », aux éditions L'Harmattan. Selon vous, est-ce la fin de la « fin de l'histoire » ?

    Frédéric SAINT-CLAIR. - Le concept de « fin de l'Histoire » est un héritage de la philosophie allemande qui a connu un regain d'intérêt au début des années 90, lors de l'effondrement du régime soviétique, grâce à la publication du désormais célèbre ouvrage de Francis Fukuyama qui annonçait une telle fin de l'Histoire, c'est-à-dire le fait d'avoir atteint un modèle politique et économique indépassable : la démocratie libérale. Sauf que le choc des civilisations, théorisé à la même époque par Samuel Huntington et inscrit dans les faits depuis, est venu bousculer les certitudes des Occidentaux, de même que la résurgence des modèles politiques illibéraux, tel celui de Viktor Orbán au cœur de l'Europe, qui semble mieux résister à la violence des chocs civilisationnels que le nôtre, et surtout l'incroyable essor des modèles capitalistes autoritaires, comme en Chine, qui est le véritable gagnant de la mondialisation. Trente ans après, l'Occident est déclassé, l'hyperpuissance américaine n'est qu'un lointain souvenir, l'Europe est au bord de la désintégration, quoi qu'en disent ses thuriféraires, et la France des métropoles ressemble à s'y méprendre à un pays du tiers-monde. Donc, pour répondre à votre question, non, ce n'est pas la fin de l'Histoire, non le modèle libéral n'est pas un must indépassable. Mais, dire cela, c'est ne rien dire, car tout le monde s'en était rendu compte. La question qui m'a occupé dans ce livre a été : une fois ce constat d'échec posé, que fait-on ?

    La réponse a consisté, dans un premier temps, à opérer une relecture de l'ouvrage de Francis Fukuyama, « La fin de l'Histoire et le dernier Homme ». Pourquoi ? Principalement parce que s'il a été beaucoup critiqué, il a surtout été mal lu ! Disons-le : Fukuyama est absolument brillant, et il a indiqué lui-même qu'il y avait un problème dans son modèle. Ses critiques l'on fait passer pour un néolibéral standard, adepte du capitalisme américain, mais Fukuyama s'inscrit dans la continuité de la philosophie allemande, Kant, Hegel et Nietzsche ; et il est un disciple de Kojève, lequel relit Hegel à travers la dialectique du Maître et de l'Esclave. Qu'est-ce à dire ? Tout d'abord que Fukuyama n'a rien d'un néolib' idéaliste façon « Mozart de la finance », et surtout que le véritable pivot de son argumentaire, et en même temps sa grande faiblesse conceptuelle, ne réside pas dans « lafin de l'Histoire »mais dans « le dernier Homme »… Or, tout le monde est passé à côté ! Interrogeons-nous : à quoi ressemble-t-il, ce « dernier Homme » ? Fukuyama y répond, sans détour : à un bourgeois déraciné, repu, gavé de richesses, qui renonce à la guerre au profit d'une vie toute de consommation. En d'autres termes, il ressemble à un « chien bien nourri ». Le voilà, l'idéal anthropologique des libéraux. Et là, chacun comprendra aisément qu'on a un sérieux problème !

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  • Benoît XVI : un chantre de la beauté

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    De Stefano Chiappalone sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Benoît XVI : la beauté qui ouvre le cœur à Dieu

    2-01-2023

    Un fil conducteur important du riche enseignement de Joseph Ratzinger est le concept de "raison élargie". Une raison qui ne rejette pas l'étonnement et ne s'enferme pas dans l'horizon matériel, mais reste capable d'accueillir les diverses expressions de l'art et de la beauté comme autant de manières d'être fasciné par le Mystère de Dieu.

    Malgré la profondeur intellectuelle qui le place à juste titre parmi les "grands" de la pensée contemporaine et - en perspective - parmi les "docteurs" de facto de l'Église, Benoît XVI était aussi une "petite voie" - comparable en quelque sorte à celle de la "petite" Sainte Thérèse de Lisieux - capable de s'émerveiller de la beauté comme voie privilégiée pour trouver (ou redécouvrir) la foi. Tout le contraire de l'étiquette de panzerkardinal ou de " berger allemand ", qui ne pourrait être crue que par ceux qui n'ont jamais fait l'effort (pourtant agréable) d'approcher ses discours, préférant ingurgiter la rumeur injuste répandue chez de nombreux catholiques (plus enclins à un sentimentalisme bon marché compatible avec les sirènes du conformisme médiatique).

    Benoît XVI ne s'oppose pas à l'émerveillement et à la lucidité de la pensée, mais il les intègre dans la perspective de ce qu'il a lui-même défini à plusieurs reprises comme une "raison élargie", c'est-à-dire capable d'englober également la beauté, l'amour, toutes ces réalités qui ne sont pas "mesurables" et dont l'existence et la nécessité ne peuvent être niées. Au contraire, "une raison qui voudrait en quelque sorte se dépouiller de la beauté serait réduite de moitié, ce serait une raison aveuglée". Cette complémentarité est inhérente au christianisme, puisque " le "Logos" créateur n'est pas seulement un "logos" technique ", mais " est amour et donc de nature à s'exprimer dans la beauté et la bonté ", a-t-il affirmé en été 2008 à Brixen (reprenant en partie la lectio de Ratisbonne). C'est pourquoi le pape émérite était convaincu que "l'art et les saints sont la plus grande apologie de notre foi".

    S'il faut lui coller une étiquette, Benoît XVI était plutôt le pape de la beauté, qu'il définissait comme "la grande nécessité de l'homme ; c'est la racine d'où jaillissent l'arbre de notre paix et les fruits de notre espérance" : c'est ainsi qu'il s'exprimait à l'occasion de son voyage apostolique en Espagne en novembre 2010, à Saint-Jacques-de-Compostelle et à Barcelone, où il est allé consacrer la basilique de la Sagrada Familia. Il a souligné le lien entre la beauté du bâtiment et la spiritualité de l'architecte Antoni Gaudí, qui n'était pas une star de l'architecture, mais "un architecte brillant et un chrétien conséquent, dont le flambeau de la foi a brûlé jusqu'à la fin de sa vie, vécue avec une dignité et une austérité absolues". À partir des trois livres de la Création, de l'Écriture et de la Liturgie, Gaudí a donné vie au "miracle architectural" de la Sagrada Familia, "un espace de beauté, de foi et d'espérance, qui conduit l'homme à la rencontre de Celui qui est la vérité et la beauté même".

    Depuis son enfance, Joseph Ratzinger voit dans la beauté un chemin privilégié vers Dieu. De sa Bavière festive et très catholique, il a rapporté "le parfum émanant des tapis de fleurs et des bouleaux verdoyants ; les ornements de toutes les maisons, les drapeaux, les chants ; j'entends encore les instruments à vent de la fanfare locale". Une jubilation qui trouve son fondement dans le matin de Pâques, ou plutôt le samedi saint : le jour même de sa naissance (16 avril 1927), une coïncidence qui constituait pour lui - comme il l'a rappelé dans son autobiographie Ma vie, publiée en 1997 - un "signe prémonitoire" sur le plan personnel mais aussi "une caractéristique de notre existence humaine, qui attend encore Pâques, n'est pas encore en pleine lumière, mais s'en approche avec confiance". Et il le fait aussi à travers l'art, la beauté du paysage et des bois, et la musique, qui chez les Ratzinger est dans l'air depuis l'enfance (après tout, ils vivaient aux frontières de la Salzbourg de Mozart), dans une continuité naturelle avec la liturgie. Et c'est leur père qui jouait et expliquait les lectures pour les préparer à la messe du dimanche : à l'époque, "lorsque le Kyrie commençait, c'était comme si le ciel s'ouvrait".

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  • 7 janvier : célébration festive de la fête de l'Epiphanie à l'église du Saint-Sacrement à Liège

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  • L'affaire Rupnik : un scandale qui éclabousse l'Eglise et le pape

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    De Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro via Il Sismografo :

    Marko Rupnik, le nouveau scandale qui éclabousse l’Église et le pape François

    ENQUÊTE - Le grand mosaïste slovène, prêtre jésuite qui a restauré de nombreuses églises est accusé de multiples agressions sexuelles sur des religieuses.

    25 décembre 2022

    Avec de nouveaux ornements, l’église promettait d’être belle. Le grand mosaïste slovène Marko Rupnik, jésuite de son état, devait couvrir de son art liturgique aux milles scintillements l’intérieur et l’extérieur de l’édifice. Comme il l’avait fait pour rajeunir la basilique Notre-Dame-du-Rosaire, à Lourdes, et tant d’autres églises partout dans le monde, y compris au Vatican. Mais, coup de théâtre, il n’entrera pas dans celle de Saint-Joseph-le-Bienveillant, sise à Montigny-Voisins, dans le diocèse de Versailles.

    Son contrat a été brutalement rompu, le 8 décembre, par l’évêque, Mgr Luc Crépy, et par le père Pierre-Hervé Grosjean, curé de cette paroisse et en charge du projet. «Cela a été une évidence immédiate, partagée à l’unanimité par les équipes paroissiales et diocésaines impliquées dans ce projet, commente ce dernier. Mais nous gardons le même élan pour offrir une église paroissiale de 800 places à ce nouveau quartier de 32.000 habitants. Nous allons lancer un nouvel appel à des artistes pour orner notre église. Elle commence déjà à sortir de terre. Elle devrait être inaugurée l’hiver prochain.»

    Les artistes ne manquent pas, mais Rupnik avait une notoriété internationale. Il était demandé partout dans le monde. Jean-Paul II lui avait confié, en 1996, les mosaïques de la chapelle Redemptoris Mater, dans les palais du Vatican. Quelle raison lui vaut une telle disgrâce? À 68 ans, ce prêtre artiste, ami du pape François, vient de tomber très bas: il est accusé de multiples agressions sexuelles sur des religieuses d’un ordre qu’il avait fondé en Slovénie, la communauté de Loyola. Deux cas sont référencés par la justice ecclésiale, sept autres pourraient suivre. L’une de ses accusatrices parle même d’une «vingtaine de victimes» religieuses.

    1,7 million d’euros pour la décoration d’une chapelle à Rome

    L’affaire a explosé aux premiers jours de décembre, à Rome. Un coup de tonnerre tant la notoriété du mosaïste était immense. Le scandale a ensuite rebondi, car le supérieur général des Jésuites, le père Arturo Sosa, a menti publiquement sur le dossier, le 7 décembre. Il en fait lui-même la démonstration, le 14 décembre, en se contredisant, preuve qu’il avait intentionnellement caché la vérité pour couvrir la gravité des faits.

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  • O little town of Bethleem !

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    O little town of Bethlehem
    How still we see thee lie
    Above thy deep and dreamless sleep
    The silent stars go by
    Yet in thy dark streets shineth
    The everlasting Light
    The hopes and fears of all the years
    Are met in thee tonight

    For Christ is born of Mary
    And gathered all above
    While mortals sleep, the angels keep
    Their watch of wondering love
    O morning stars together
    Proclaim the holy birth
    And praises sing to God the King
    And Peace to men on earth

    How silently, how silently
    The wondrous gift is given
    So God imparts to human hearts
    The blessings of His heaven
    No ear may hear His coming
    But in this world of sin
    Where meek souls will receive him still
    The dear Christ enters in
     
    O holy Child of Bethlehem
    Descend to us, we pray
    Cast out our sin and enter in
    Be born to us today
    We hear the Christmas angels
    The great glad tidings tell
    O come to us, abide with us
    Our Lord Emmanuel
    O come to us, abide with us
    Our Lord Emmanuel
     

    O petite ville de Bethléem
    Comme nous te voyons encore allongée
    Au-dessus de ton sommeil profond et sans rêve
    Les étoiles silencieuses passent
    Mais dans tes rues sombres brille
    La lumière éternelle
    Les espoirs et les craintes de toutes les années
    Sont réunis en toi ce soir

    Car le Christ est né de Marie
    Et a rassemblé tous ceux qui sont là-haut
    Pendant que les mortels dorment, les anges veillent
    Leur veille d'amour émerveillé
    O étoiles du matin ensemble
    Proclament la sainte naissance
    Et chantent les louanges de Dieu le Roi
    Et la paix aux hommes sur la terre

    En silence, en silence
    Le don merveilleux est donné
    Ainsi Dieu transmet aux cœurs humains
    Les bénédictions de son ciel
    Aucune oreille ne peut entendre sa venue
    Mais dans ce monde de péché
    Où les âmes douces le recevront encore
    Le cher Christ entre en scène


    Ô saint enfant de Bethléem
    Descends vers nous, nous t'en prions
    Chasse notre péché et entre
    Nais pour nous aujourd'hui
    Nous entendons les anges de Noël
    La grande nouvelle de la joie
    Viens à nous, reste avec nous
    Notre Seigneur Emmanuel
    Viens à nous, reste avec nous
    Notre Seigneur Emmanuel

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