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Bioéthique - Page 13

  • Le cdH abandonne la discipline de parti sur les questions éthiques

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    Le cdH voudrait remonter la pente qu'il ne cesse de descendre et se hisser à un taux de 20% (!). Qui y croit vraiment ? Pour notre part, plus rien ne nous pousse à adhérer au programme d'un particule de centre gauche qui abandonne à présent la défense des positions éthiques sur lesquelles il avait maintenu jusqu'ici une discipline de parti. Mais c'est fini et désormais chaque mandataire agira à sa guise dans les votes sur ces questions. L'heure de Judas ou de Ponce Pilate? YW

    Du site bx1.be :

    Rue de la Loi : le CDH s’accorde la liberté de vote sur les débats éthiques

    Amplifier,  ou achever la déconfessionnalisation du CDH ? Alain Raviart l’avait annoncé sur ce blog il y a 3 jours. Ce vendredi, le président du parti Maxime Prévot enfonce le clou (pardon) dans une double interview à la Libre Belgique et à la RTBF. Et d’annoncer la fin de la discipline de parti sur des dossiers comme l’euthanasie ou l’avortement : « sur les questions bioéthiques, nous ne sommes plus dans un schéma où une pensée naît au parti et s’impose à tous les parlementaires. On est dans une démarche qui touche aux valeurs et convictions de chacun, cela devrait être réglé en fonction de sa conscience personnelle. On ne doit pas structurer l’offre politique de demain sur des faits religieux ou philosophiques. On doit pouvoir respecter les opinons différentes ».

    En soi c’est une petite révolution. Il suffit de regarder dans le rétroviseur. Lors du vote de la loi autorisant le mariage homosexuel en 2003, aucun élu CDH n’avait osé voté en faveur du texte. Sur les 10 parlementaires de l’époque, quatre furent considérés comme absents (dont Joëlle Milquet qui était arrivée en retard), deux avaient voté contre et les quatre derniers (dont Jean-Pierre Grafé, homosexuel notoire) s’étaient abstenus. Deux ans plus tard, en 2005, lorsqu’un second texte ouvre le droit à l’adoption, le groupe CDH votera contre comme un seul homme. Les enfants ont le « le droit à la différence, c’est-à-dire avoir un parent de chaque sexe » plaide le chef de groupe d’alors, Melchior Wathelet. A l’époque, l’influence de la doctrine chrétienne sur le CDH et le CD&V est encore forte. Elle n’a cessé de diminuer depuis.

    « L’héritage chrétien ne doit pas être renié. Mais cela ne doit pas être un élément qui structure l’offre politique » plaide désormais le président du CDH. Du coté des mandataires, on accueille cette évolution plutôt positivement. Pourtant la question n’a pas été réellement débattue en bureau de parti. La sortie de Maxime Prévot est vécue comme une bonne surprise, pas un hold-up sur le passé mais une évolution douce, acceptée du plus grand nombre.

    Benoît Cerexhe (qui n’est plus parlementaire mais fut ministre et surtout chef de groupe au Parlement Bruxellois à plusieurs reprises) estime ainsi que la « discipline de parti sur ces sujets-là relevait du passé. Y renoncer c’est respecter les convictions de chacun. Ce qui compte maintenant c’est que le travail de refondation permette de redéfinir une identité ». Traduction libre : l’étiquette d’ancien parti chrétien est dépassée, mais il va bien falloir en trouver une autre pour s’affirmer dans l’offre politique.

    Pour George Dallemagne, député fédéral, « le parti a évolué, aujourd’hui les délibérations sont franches mais tous les sujets ne font pas l’unanimité. Moi-même je ne me suis jamais senti malmené sur ces questions-là, que ce soit le mariage homosexuel ou l’euthanasie. Mais sur la recherche sur les embryons par exemple il est important de pouvoir avoir une liberté d’appréciation. Ce n’est pas là-dessus qu’on doit être unanimes, ce n’est pas cela qui doit faire la différence avec les autres partis. Il y a des balises. Nous partageons tous une vision humaniste, mais cette vision doit pouvoir supporter ce genre de nuances.  »

    Même analyse pour la cheffe de groupe à la Chambre, Catherine Fonck : « Les questions éthiques entrent souvent en résonnance avec le parcours de vie personnel des élus, les sensibilités peuvent donc être diverses, vouloir imposer une position politique unanime est compliqué. A titre personnel je plaide pour que chaque parlementaire puisse user sur ces questions-là de sa liberté de conscience »

    Consensus humaniste sur la question ? Pas de forte opposition à première vue en tout cas. Même si un élu anonyme relève un risque électoral : « Une frange de notre électorat, plus conservateur, qui considérait que c’était des sujets importants et votait pour nous pour cette raison-là pourrait se détourner. S’ils nous quittent, il faut les remplacer. Il ne suffit pas de se dire moins conservateur, il faut l’être vraiment et surtout il faut présenter un projet mobilisateur, et pour l’instant, ce projet on ne le connaît pas ».

  • France : le gouvernement présente son projet de révision de la loi bioéthique

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    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Le gouvernement français présente son projet de révision de la loi bioéthique

    26/07/2019

    Auteur / Source : France Info , La Croix , Le Parisien , France 24

    L'un des débats les plus attendus de la mandature actuelle en France arrive enfin. A la suite des « états généraux de la bioéthique » de 2018, le gouvernement français a présenté ce mercredi son projet de révision de la loi bioéthique, en conseil des ministres.

    Comme prévu, la principale mesure du projet est l'ouverture et le remboursement de la procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples de femmes, ainsi qu'aux femmes seules. Pourraient ainsi venir au monde des enfants « sans père ». Simultanément, le critère d'infertilité qui était nécessaire aux couples hétérosexuels pour demander une PMA, saute. La loi modifie également le régime de filiation en ce qui concerne les couples de femmes accédant à la PMA. Pour être considérées toutes deux comme les parents de leur futur enfant, elles devront rédiger une « déclaration commune anticipée » devant le notaire, à déposer à l'état civil après la naissance.

    Le projet va bien au-delà de la question fortement médiatisée de la PMA. Il se penche aussi sur la question de l'anonymat des donneurs de gamètes, puisque celui-ci est partiellement remis en cause. En effet, il est prévu qu'à sa majorité, un individu né d'un tel don puisse demander l'accès à des informations concernant son géniteur inconnu. Celles-ci pourront être des informations non identifiantes, ou directement son identité, selon ce qui aura été choisi lors du don.

    Le projet légalise également la congélation des ovocytes ou du sperme, pour des raisons d'âge (auparavant limitée à des raisons médicales). Il aborde la question des tests génétiques : si les tests préconceptionnels n'apparaissent pas dans le texte, il sera dorénavant possible au médecin découvrant une maladie génétique lors d'un test portant sur une autre caractéristique, de le mentionner à son patient (on parle de découverte « incidente »).

    Enfin, le texte touche également aux questions éthiques concernant les embryons. La recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines (qui implique la destruction d'embryons) est facilitée, puisqu'elle ne nécessitera plus qu'une déclaration préalable à l'Agence de biomédecine, plutôt qu'une autorisation comme c'était le cas auparavant. Des embryons De plus, la loi autorise la destruction d'embryons ne faisant plus l'objet d'un projet parental, et non utilisés depuis 5 ans, ou leur utilisation pour la recherche, sans requérir le consentement des parents. Enfin, concernant l'interruption médicale de grossesse, le texte supprime l'obligation de proposer un délai de réflexion d'une semaine pour prendre la décision.

    Conformément à ce qui était annoncé, ce projet de loi fait la part belle à un « droit à l'enfant » dont il conviendrait ne pas priver certaines catégories de la population. Avoir un enfant ne dépendrait donc plus des possibilités biologiques mais techniques, et du « projet » dont l'enfant ferait l'objet. En cela, le texte s'inscrit dans une mutation de la médecine reproductive : celle-ci ne viserait plus essentiellement la thérapie, mais satisferait dorénavant la simple volonté de devenir parent. Pour le reste, le projet approfondit des pratiques déjà discutables, comme la recherche sur des cellules souches embryonnaires, ou la destruction d'embryons excédentaires.

    Lors d'une conférence de presse mercredi qui a réuni 17 associations et mouvements opposés au projet de loi, Blanche Streb, directrice de la formation et de la recherche chez Alliance VITA, a dénoncé le « dérèglement bioéthique » dans lequel s'inscrit le texte du gouvernement :  « Ce projet de loi se couche devant une sorte de fascination technique et devant des marchés qui se profilent ». Les intervenants ont annoncé une manifestation nationale unitaire, qui aura lieu à Paris le 6 octobre 2019, sous le label « Marchons Enfants ! ».             

    Pour rappel, en Belgique, la PMA est déjà accessible aux couples de femmes et aux femmes seules. La recherche sur les cellules souches embryonnaires y est également possible.

  • Le nouveau site de l'Institut Européen de Bioéthique

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  • Un bel hommage au Professeur Jérôme Lejeune

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    D'Adélaïde Pouchol sur le site de l'Homme Nouveau :

    Le professeur Lejeune, une vie au service des plus faiblesLe professeur Lejeune, <br>une vie au service des plus faibles

    Jérôme Lejeune fait partie de ces grands hommes qui marquent l’histoire. À l’occasion des 25 ans de la mort du professeur, Aude Dugast a raconté ce destin peu commun dans un Jérôme Lejeune, la liberté du savant, une très belle biographie qu’on lit comme un roman. L’auteur, qui est également postulatrice de la cause de canonisation, a fait un très minutieux travail de recherche et passé des années au milieu de milliers d’archives et auprès de la famille de Jérôme Lejeune avec qui elle a pu longuement discuter pour cerner au mieux la personnalité de cet homme exemplaire. On le découvre brillant intellectuellement autant que généreux et plein d’humour, proche de ceux qu’il appelait ses « petits patients », on lit les témoignages bouleversants de personnes porteuses de trisomie 21 dont la vie a changé grâce au professeur. En même temps qu’une vie toute consacrée à la recherche et à la défense de plus faibles, le livre d’Aude Dugast raconte aussi une part de l’histoire de notre pays et du combat qui s’est joué au moment de la légalisation de l’avortement. Ils ont été peu nombreux, dans les années 1970, à avoir le courage de sacrifier leur réputation et leur carrière parfois en se battant pour la vie. Ils étaient peu nombreux mais le professeur Lejeune, évidemment, en était. Le livre d’Aude Dugast rend un bel hommage à Jérôme Lejeune, et éclaire aussi ce qui se joue actuellement dans le domaine bioéthique, dont les racines sont bien plus anciennes. Un livre à mettre entre toutes les mains.

    Jérôme Lejeune, la liberté du savant, Aude Dugast, Artège, 2019, 480 pages, 22 €

     

  • USA : l'Alabama criminalise l'avortement

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    USA : L’ALABAMA CRIMINALISE L’AVORTEMENT

     

    Le Parlement de l’Alabama, aux Etats-Unis, a voté mardi, à 74 voix contre 3, un projet de loi qui ferait de l’avortement un crime de classe A, c’est-à-dire passible d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à 99 ans. La tentative d’avortement deviendrait quant à elle un crime de classe C, passible d’une peine de prison pouvant atteindre 10 ans. Tous les Républicains ont voté pour, sauf deux qui se sont abstenus. La plupart des démocrates ont refusé de voter, en signe de protestation.

    L’objectif affiché de cette proposition de loi est de contester devant les tribunaux la décision de la Cour Suprême qui autorise l’avortement aux Etats-Unis depuis 1973 : c’est « un moyen de revoir la décision Roe c. Wade, qui est entachée d'un vice constitutionnel » explique Terri Collins, la marraine du projet de loi.

    Les deux amendements démocrates, qui ont été refusés, proposaient, pour le premier, d’ajouter une exception en cas de viol et d’inceste, et pour le deuxième de financer les frais juridiques générés par ce projet de loi avec les salaires personnels des députés ayant voté favorablement.

    La loi va désormais être présentée au Sénat, où les Républicains sont aussi majoritaires.

  • Portrait intérieur de Jérôme Lejeune

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    Du site de France Catholique : un ENTRETIEN AVEC AUDE DUGAST

    Jérôme Lejeune, portrait intérieur

    propos recueillis par Aymeric Pourbaix

    Fruit d’une étude de dix années sur le professeur Lejeune (1926-1994), une nouvelle biographie écrite par Aude Dugast, très documentée, révèle des facettes méconnues de la vie du savant défenseur des plus fragiles.

    Vous êtes postulatrice de la cause de béatification de Jérôme Lejeune à Rome, et vous avez eu accès à des documents inédits. Qu’avez-vous découvert ?

    Aude Dugast : Lors de la phase d’instruction du dossier à Paris, nous avons dû réunir les documents et témoignages permettant de juger de l’héroïcité des vertus du «  candidat  » à la sainteté. Pour Jérôme Lejeune, homme public de réputation mondiale, cela signifie des dizaines de milliers de documents : les lettres qu’il a échangées avec Birthe, son épouse – ils s’écrivaient chaque jour quand ils étaient éloignés l’un de l’autre –, les courriers scientifiques avec des chercheurs du monde entier, les lettres amicales avec les familles de patients, la correspondance avec les serviteurs de la Vie de très nombreux pays, les lettres avec le Vatican, dont certaines de Jean-Paul II ou du cardinal Ratzinger. À cela il faut ajouter son Journal intime et les 500 articles qu’il a publiés, et enfin ses conférences. Tous ces documents ont été précieusement gardés par Madame Lejeune et présentent une source d’information considérable.

    Personne jusqu’à ce jour n’avait pu se plonger dans tous ces documents. Le procès de canonisation nous en a donné l’opportunité. L’immense majorité des documents qui m’ont servi pour écrire cette biographie sont donc inédits, je crois même pouvoir préciser qu’ils n’avaient été lus par personne depuis la mort de Jérôme Lejeune. Madame Lejeune, dans la postface, raconte qu’elle-même a découvert des événements et des lettres et redécouvert beaucoup de vieux souvenirs. Qu’ai-je découvert ? Une vie lumineuse qui se déploie dans le champ de la science et de la foi. L’épanouissement de la vie d’un saint. Une vie qui ressemble à un roman, mais qui est vraie, pleine de suspens : on voit que Jérôme, à travers sa vie d’époux, de père, de médecin, et de grand témoin de la beauté de la vie, n’est pas né saint mais qu’il l’est devenu. Cela montre que la sainteté est à notre portée.

    J’emploie ce terme de sainteté, sans préjuger de la décision finale de l’Église bien sûr ! L’enquête de canonisation en est à sa phase romaine, et ne s’est pas encore prononcée sur l’héroïcité de ses vertus.

    Vous parlez de lui comme d’un «  roi mage  » des temps modernes…

    Comme les trois premiers Rois mages, Jérôme a contribué par sa science à la révélation du Verbe incarné. Il a su voir en chacun de ses patients le visage du Christ, petit enfant, abandonné dans sa fragilité à la protection des adultes. Avec toute sa science, qui est immense, il s’est incliné devant l’enfant, avec humilité. Comme les Mages qui suivirent les indications des prêtres d’Hérode pour trouver le lieu de la naissance de l’enfant, Jérôme n’a pas hésité à enrichir sa connaissance scientifique des vérités révélées par la foi. Avec l’humilité du savant qui sait que toute sa science est peu de chose au regard de l’Univers insondable. Enfin, comme ces savants venus d’Orient, Jérôme a refusé de servir les mauvaises intentions du pouvoir à l’égard des enfants. Il est passé par un autre chemin. Il a usé de son savoir, 2 000 ans après la première Épiphanie, pour manifester au monde la beauté de toute vie humaine. De chaque enfant. Même le plus fragile. N’oubliant jamais le mot qui a guidé toute sa vie : «  Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens c’est à moi que vous l’avez fait  » (Mt, 25, 40).

    Quelles ont été les sources intellectuelles et spirituelles de sa formation ?

    Jérôme a eu la chance d’avoir un père qui voulait transmettre à ses fils l’amour de la Sagesse et l’attachement aux valeurs chrétiennes de la France. En 1939, le collège étant désorganisé par la guerre, Pierre décide que ses fils étudieront à la maison : ils peuvent puiser à loisir dans sa bibliothèque qui est d’un goût extrême, tant par la qualité des auteurs que par leur diversité, latine, grecque et française. Jérôme y fait deux découvertes qui le marqueront pour le reste de ses jours : Pascal et Balzac. La tradition familiale veut que ce soit le héros de Balzac, le Docteur Benassis, qui ait fait naître la vocation de médecin de Jérôme. Quant à Pascal, Jérôme est séduit par la vigueur et la subtilité de cet esprit philosophique et scientifique et découvre avec intérêt ce discours apologétique. De là à dire que Pascal fut son maître à penser, je ne crois pas. Jérôme n’avait aucune tentation janséniste. Mais il tira grand profit à le lire et en garda certainement un goût prononcé pour les aphorismes qu’il pratiqua aussi avec talent. Dans un style tout à fait pascalien. Dans cette formation de l’esprit, à la fois intellectuelle et spirituelle, il faut aussi souligner l’influence de saint Thomas d’Aquin, qu’il jugeait le meilleur rempart contre le matérialisme. Il lui semblait que cette intelligence, tout à fait extraordinaire, inspirée et rigoureuse, avait réfuté, par anticipation, toutes les contradictions de l’homme moderne.

    Retrouvez l’intégralité de l’entretien dans notre magazine

  • Deux évêques américains dénoncent la pratique barbare de l'avortement tardif

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    AVORTEMENTS TARDIFS : DEUX ÉVÊQUES AMÉRICAINS RÉAGISSENT

    de genethique.org :

    Monseigneur Joseph Naumann, archevêque de Kansas City et responsable des activités « prolife » de la Conférence des évêques américains a réagi suite à l’audience du 9 avril de la commission judiciaire du Sénat sur les avortements tardifs, demandant la promulgation de la loi sur la protection des enfants non nés : « Ce projet de loi [sur les avortements tardifs] attire l'attention du public sur la réalité honteuse du fait que les États-Unis sont l'un des sept pays au monde autorisant la pratique barbare de l'avortement tardif, lorsqu'un enfant ressent probablement de la douleur et peut même vivre en dehors de l'utérus avec une assistance médicale appropriée. De telles procédures d'avortement après le milieu de la grossesse posent également de graves dangers physiques pour les femmes. La grande majorité des américains soutenant fermement l'interdiction des avortements tardifs, il est temps que le Congrès adopte ce projet de loi [sur la protection des enfants non nés]. Je prie également pour que l'examen de ce projet de loi rapproche notre pays de la reconnaissance de tous les bébés à naître en tant que personnes morales dignes de notre amour et de notre respect ».

    De son côté, le cardinal Sean O’Malley, archevêque de Boston et président de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, a décrié le projet du Massachusetts d’élargir l’accès à l’avortement jusqu’à la naissance : « Collectivement, ces changements ont des conséquences radicales pour la société. Dans la législation proposée, l'avortement est décrit comme «tout traitement médical destiné à entraîner l'interruption d'une grossesse clinique, sauf dans le but de parvenir à une naissance vivante». Même si « de nombreuses procédures cliniques peuvent être décrites de manière satisfaisante en termes purement médicaux », ce n’est pas le cas de l’avortement. « En dépersonnalisant la réalité, la législation déshumanise la décision à laquelle sont confrontées les femmes, leurs familles et leurs médecins ». Le cardinal a précisé qu’il « ne cherchait pas à imposer les enseignements de l’Église catholique à une société diversifiée, mais souhaitait contribuer à la construction d’une société qui protège la vie humaine de sa création à sa mort naturelle». Son objectif n’est pas de juger ou de blâmer les femmes et les familles confrontées à des grossesses extrêmement difficile, mais bien « d'examiner les implications de la législation proposée, qui, parmi ses dispositions, supprime toute limite à l'avortement au cours du troisième trimestre de la grossesse.»

    Sources: Zenit (9&10/04/2019)
  • L’accouchée (61 ans) : à la fois grand-mère et mère-porteuse…

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    De RCF via Ecologie Humaine :

    GRAND-MÈRE PORTEUSE

    « J’espérais que c’était un poisson d’avril, mais c’est une histoire vraie que je vais vous rapporter. Accrochez-vous ! » : un billet féministe de Tugdual Derville, co-initiateur du Courant pour une écologie humaine.

    « L’affaire est renversante. Le 25 mars aux États-Unis une petite fille est née. Souhaitons-lui de tout cœur une heureuse vie ! Dire qui est sa maman est compliqué. Car l’accouchée, qui a 61 ans, est à la fois sa grand-mère et sa mère-porteuse… Le père de la fillette, son géniteur, est le fils de cette femme. On a procédé avec son sperme à des fécondations in vitro. Sur la photo prise à la maternité, à côté du géniteur, on voit un autre homme : c’est son mari. Sa sœur a données ovocytes pour concevoir l’enfant. Donc, d’un côté, une tante est la mère génitrice du bébé, et, de l’autre, une grand-mère est sa mère gestatrice. Mais l’enfant n’aura pas de maman éducatrice, seulement deux papas : génétiquement, l’un est son père, l’autre son oncle. Voilà.

    Je récapitule la recette de cette folie : prélever le sperme d’un homme et 12 ovocytes à la sœur de son compagnon… Mélanger le tout. Obtenir sept embryons. Les faire passer au test génétique. Ne garder que les trois meilleurs. En congeler deux. Mettre le troisième dans l’utérus de sa grand-mère. Attendre neuf mois. Servir aux médias. Le tour est joué. Et l’on vante un progrès pour l’humanité !

    L’accouchement par la grand-mère s’est déroulé en présence des deux hommes. Ils disent avoir « tout contrôlé ». Une femme trop âgée pour concevoir naturellement a donc subi une grossesse ultra-tardive qu’on sait risquée ; une autre femme a subi un prélèvement ovocytaire, qui n’a rien d’anodin. Tout cela pour assouvir le désir de deux hommes. Ces derniers contestent déjà l’homophobie de la loi du Nebraska, qui reconnaît la grand-mère porteuse comme mère de sa petite-fille, et son fils comme seul père, tant que la grand-mère porteuse n’a pas fait acte d’abandon pour que l’autre homme puisse adopter.

    Bonjour les repères généalogiques ! Tout ce petit monde est condamné à s’entendre… Compagnons, belle-mère-porteuse et gendre, frère et sœur, pour éviter de compliquer davantage la situation de l’enfant. Ça n’est déjà pas évident pour les couples de tenir et pour les ados de se construire ! Imaginez les binômes invraisemblables que la technique artificielle s’est autorisée à inventer… Faire son enfant avec sa mère ou sa sœur est un fantasme infantile qui n’est digne ni d’une société adulte, ni de l’écologie humaine. Et je pense que si certaines femmes se sacrifiaient un peu moins face aux désirs masculins, le monde tournerait mieux. »

    Sources : Émission RCF du 05 avril 2019
  • L'actualité bioéthique (soins palliatifs, euthanasie...)

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    L'actualité sur le Bulletin d'Information de l'institut Européen de Bioéthique :

    Le modèle des soins palliatifs doit s’adapter. Encore fortement construits autour des institutions de soins, les soins palliatifs sont appelés à faire partie intégrante de la vie en société pour permettre aux patients ou personnes âgées d’être soignés le plus longtemps possible dans leur environnement propre. C’est ce que soutient une récente étude menée par le groupe de recherche End...

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    03/04/2019 - Fin de vieFaisant suite à une journée d’étude à Anvers en mars dernier, le consortium de médecins LEIF (LevensEinde InformatieForum) fait pression pour élargir l’accès à l’euthanasie aux patients qui sont à un stade avancé de démence. L’argument est le suivant : puisque la loi exige que la personne soit encore capable de discernement au moment de son euthanasie (*), celle-ci n'est possible...

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    Le projet de loi pour la dépénalisation de l’euthanasie et du suicide assisté soumis au Parlement néo-zélandais par le député David Seymour (ACT New-Zealand) et adopté en première lecture, a suscité un vaste rejet de la part des citoyens. Un rapport de l’organisation Néo-zélandaise Care Alliance montre plus de 90% d’opposants. 38.000 Néo-Zélandais ont remis leurs observations...

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    La Fondation Roi Baudouin et Sciensano ont organisé un forum citoyen dont le but était de discuter en détails de l’emploi des données ADN dans le domaine médical. Cette démarche à eu lieu suite à la demande de la ministre de la Santé Publique qui souhaite élaborer une politique sur le sujet, politique qu'elle veut conforme aux attentes de la population belge. Ainsi, les 32 participants du forum ont dû...

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    La députée néerlandaise Corinne Ellemeet (GroenLinks) a provoqué de vives réactions suite à sa proposition concernant les soins aux personnes âgées. La députée écologiste demande à ce que les médecins gériatres en hôpitaux soient davantage impliqués dans le processus décisionnel pour prodiguer ou pas un traitement lourd à un patient âgé de plus de 70...

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  • Les prouesses de la prise en charge en néonatalogie

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    D'Alliance Vita :

    Prématurité extrême : les prouesses de la prise en charge en néonatalogie

    Un petit bébé japonais né très grand prématuré, à 22 semaines de grossesse (24 semaines d’aménorrhée) et ne pesant que 268 grammes, vient de rentrer chez lui en bonne santé, après 5 mois d’hospitalisation. Un nouveau record a été franchi dans le domaine de la néonatalogie.

    Depuis trente ans, la médecine néonatale a réalisé de très grands progrès dans la prise en charge des enfants nés prématurément. Edward Bell, médecin en néonatologie et professeur de pédiatrie à l’Université de l’Iowa (États-Unis) le constate : « Je fais ce métier depuis 40 ans, et j’ai vu le seuil de viabilité reculer d’une semaine tous les 10 ans dans mon hôpital ».

    Une naissance prématurée a lieu avant le terme de la grossesse qui correspond à 41 semaines d’aménorrhée (à compter de la date des dernières règles). Un enfant est considéré comme prématuré s’il naît avant 37 semaines d’aménorrhée (SA), soit à 8 mois et demi de grossesse. On distingue trois niveaux de prématurité :

    • la prématurité moyenne qui correspond à une naissance intervenant entre la 32e et la 36e semaine d’aménorrhée révolue (7 mois à 8 mois de grossesse),
    • la grande prématurité correspondant à une naissance intervenant entre la 28e et la 32e SA (6 mois à 7 mois de grossesse),
    • et la très grande prématurité pour les naissances intervenant avant 28 semaines, soit en deçà de 6 mois de grossesse.

    Parmi les traitements permettant les progrès de la médecine néonatale figurent l’invention des surfactants artificiels (facilitant la respiration des prématurés aux poumons immatures), l’injection de stéroïdes à la maman avant l’accouchement, lorsque cela est possible (ce qui aide les poumons du bébé à maturer plus rapidement) ainsi que le perfectionnement des appareils respiratoires. D’immenses progrès ont été réalisés grâce au soin accordé à la relation de l’enfant avec ses parents, en particulier la relation mère-enfant. La présence des parents auprès des enfants est vivement encouragée et facilitée, ce qui améliore grandement le développement des bébés et réduit leur inconfort, en particulier affectif. Le personnel médical encourage le « peau à peau » et les conditions de mise en place de l’allaitement.

    La survie et le développement sans séquelles du nouveau-né dépendent de plusieurs facteurs, en particulier l’âge gestationnel, le poids, les conditions de naissance, le sexe et les raisons de la prématurité. Les risques sont liés à l’immaturité globale, en particulier des poumons, du système digestif, du cerveau et du cœur. Le nouveau- né doit pouvoir continuer son développement dans des conditions bien plus difficiles qu’in utero.

    Jean-Christophe Rozé, professeur de pédiatrie à l’Université de Nantes explique qu’ « en France, la limite inférieure de prise en charge se situe à 24 semaines d’aménorrhée du fait d’un certain nombre de complications dont on pense qu’elles ne seraient pas acceptées, comme les troubles de cécité ». Pour le vice-président de la société française de néonatalogie « La France est plutôt considérée comme une société handicapophobe, c’est-à-dire qu’elle fait peu de place au handicap. Or, dans la prise en charge des extrêmes prématurés la question n’est pas de faire survivre un poumon, un cœur, deux jambes et deux bras mais bien d’assurer le meilleur développement possible à l’enfant. En d’autres termes, il convient de mesurer les conséquences ultérieures associées à la prématurité ». Mais le professeur de pédiatrie précise qu’ « on a également récemment fait des progrès pour remédier à cette peur du handicap et de difficulté développementale. »

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  • Protégeons les enfants à l'ONU - Un appel de CitizenGO

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    De CitizenGO :

    Nous avons besoin de votre aide pour empêcher l’ONU de promouvoir l’avortement, la théorie du genre, ainsi qu’un programme complet d’éducation à la sexualité qui doit être enseigné aux filles de 3 ans. Ce programme prévoit de leur apprendre à explorer leur sexualité et comment se masturber*

    Au lieu de se concentrer sur les besoins essentiels, la première version du rapport demande à toutes les nations d’accepter les points destructeurs et controversés suivants :

    • accès gratuit à l’avortement pour toutes les femmes et les filles
    • l’avortement en tant que droit humain fondamental
    • accès illimité aux préservatifs et autres méthodes de contraception
    • orientation sexuelle et identité de genre
    • éducation sexuelle complète aux tout-petits*.

    L’année dernière, notre pétition signée par 195 000 citoyens actifs a eu un impact. Nous avons besoin de votre aide pour dépasser cet objectif et pouvoir mettre fin à ce programme néfaste.

    Trois militants pro-vie de CitizenGO participeront aux négociations de la 63e session de la Commission de la condition de la femme de l'ONU.

    Nous avons besoin d’une armée de pro-vie pour signer cette pétition afin de pouvoir l’utiliser comme outil de négociation.

    Une fois que vous avez signé la pétition, nous contacterons l’ambassadeur de France à l’ONU et les autorités françaises. Nous leur demanderons de promouvoir de véritables solutions pour les femmes et les filles : nutrition, eau potable, soins de santé et éducation.

    Prenez un moment pour signer la pétition maintenant afin que nous puissions être votre voix pour la défense de la vie.

    * Le programme complet d’éducation à la sexualité mentionné ci-dessus fait référence aux lignes directrices du programme de l’Organisation mondiale de la santé pour promouvoir une éducation à la sexualité complète.

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    UN MÉDECIN NÉERLANDAIS ACCUSÉ D’AVOIR ENGENDRÉ AU MOINS 200 ENFANTS DANS SA PROPRE CLINIQUE DE FERTILITÉ

     de genethique.org 

    De son vivant, il a toujours nié, refusant de se soumettre aux tests ADN, sous couvert de respect de son intimité et de sa vie privée. Mais les faits sont têtus, au moins 47 personnes nées de don de sperme dans les années 80 au centre médical Blijdorp de Karbaat à Barendrecht, au sud de Rotterdam, ont un « haut degré de probabilité » d’être liés génétiquement à Jan Karbaat, le directeur du centre. Les estimations comptabilisent au moins 200 enfants potentiellement concernés.

    En 2017, vingt-deux de ces personnes ont porté plainte, exigeant un test ADN. « Tout enfant a le droit de savoir d’où il vient », martèle Merel-Lotte Heij, l’un des plaignants. « Je travaille moi-même dans le secteur de la santé. Avant de faire venir un enfant au monde, je veux savoir s’il existe un risque de développer certaines maladies génétiques graves », ajoute-t-il. A l’époque, sa mère avait choisi l’option d’un don non anonyme pour que son enfant puisse contacter son père génétique à 18 ans, « mais une fois la demande faite, le nom est resté inconnu ». Quand la clinique a fermé en 2009, « d'importantes irrégularités administratives ont été constatées. On pense qu'il a falsifié des données et des descriptions de donneurs ».

    Jan Karbaat est décédé en avril 2017, à 89 ans, juste un mois avant l’ouverture du procès. Sa veuve et ses héritiers, ainsi que l’avocat du médecin se sont « farouchement battus contre toute vérification ADN », affirmant que « la vie privée du défunt et de ses proches devait être respectée ». Mais mercredi dernier, le juge en charge de l’affaire a jugé que les intérêts des enfants l’emportaient sur les intérêts de la famille de Jan Karbaat. « S'il a [utilisé son propre sperme], sans l'annoncer à ce moment-là, sa veuve et les autres héritiers ne peuvent pas prétendre que l'anonymat du médecin doit être respecté ».

    L’ADN des plaignants va donc être comparé à celui de Jan Karbaat, présents sur 27 objets personnels gardés sous scellé depuis 2007, dont sa brosse à dent.

    La loi néerlandaise interdit à un même donneur d’engendrer plus de 25 enfants.

    Pour aller plus loin :