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Ethique - Page 474

  • Le mariage homosexuel bon pour le big business ?

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    D'après Roland Hureaux (Liberté Politique) :

    Le débat sur le mariage homosexuel qui a accaparé l’actualité au cours des derniers mois tend à apparaître comme un débat franco-français lié à l’affrontement des partis et des sensibilités propres à l’Hexagone et l’outre-mer français. Il a pourtant une dimension internationale déterminante. Il n’est même, d’un certain point de vue, que l'un des champs de bataille dans une guerre non déclarée qui fait rage dans une grande partie du monde, pas seulement occidental.

    En même temps que les parlementaires français débattent de la loi Taubira, en effet, le mariage unisexe fait la une aux États-Unis avec le recours auprès de la Cour suprême contre l’État de Californie qui a interdit le « mariage gay » par référendum (et un autre recours, le cas Wilson, tendant à faire reconnaître un « mariage » lesbien conclu au Canada). Si la Cour suprême annule la décision de l’État de Californie comme contraire aux droits de l’homme, le mariage homosexuel qui, jusqu’ici, n’avait été admis que par neuf États sur 50, deviendrait obligatoire sur tout le territoire de l’union.

    La décision de la Cour suprême est attendue pour la fin juin.

    Une des dimensions de cette bataille particulièrement âpre est l’intervention massive des plus grandes sociétés américaine en faveur du mariage homosexuel. 278 d’entre elles ont signé un mémoire déposé à la Cour suprême en tant qu’"amici curiae" (une procédure propre aux États-Unis, qui permet à des tiers, "amis de la cour" de donner leur avis dans une affaire) lui demandant instamment d’admettre cette revendication. ...

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  • Mariage gay : la pointe visible de l'iceberg ?

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    Il semble bien que le mariage pour tous ne soit que la partie émergée d'un projet très vaste qui tend à imposer une subversion sexuelle et morale dans la ligne de ce qu'il est convenu d'appeler l'idéologie du genre.

    Des personnes qui ont assisté à une "journée d'études" organisée par l'IRIS (CNRS) à l'EHESS le 8 avril dernier en témoignent sur le blog de P. de Plunkett. Elles dénotent une convergence des études mettant en évidence les points suivants :

    - Le genre de l'être humain n'est pas déterminé biologiquement, mais est le fruit d'une construction culturelle et idéologique dont le sexe biologique n'est qu'un élément. 

    - Les sociétés occidentales sont "hétérocentrées" et la cause désignée en sont la culture judéo-chrétienne et ses philosophes précurseurs grecs comme Aristote; les mythes fondateurs comme celui d’Oedipe sont remis en question, vingt siècles de droit sont frontalement remis en cause.

    - L'objectif principal est de "dé-construire" tous les éléments constitutifs ou symboliques de notre société (ils n'utilisent pas le terme "détruire", qui supposerait une légitimité naturelle ou immanente de l'organisation sociale classique). C'est pourquoi on retrouve une sémantique de la destruction, de l'éradication, de l'épuration, auto-justifiée par une diabolisation primaire de tout ce qui pense autrement.

    La note publiée sur le blog de P. de Plunkett est à lire dans son intégralité : http://plunkett.hautetfort.com/archive/2013/04/25/la-montee-d-un-nouveau-totalitarisme-pieces-a-conviction.html#more

  • Missionnaire d’un nouveau genre : c’est du Belge !

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    Qui l’eût cru ? La Belgique est encore une terre de missionnaires. Mais d’un autre genre : celui de la propagation de sa foi nouvelle dans la culture de mort. Quand un médecin belge fait de la retape dans le journal de Saône-et-Loire afin d’attirer les Chalonnais à sa conférence sur le « modèle belge », cela donne ceci :

     « Quelles sont les conditions qui encadrent l’euthanasie en Belgique ?

    Il faut une demande émanant d’un patient adulte ou d’un mineur émancipé. Cette demande doit être volontaire, réfléchie, sans pression extérieure. Le patient est atteint d’une affection grave et incurable résultant soit d’une maladie, soit d’un accident. Il fait état d’une souffrance physique ou psychique constante, insupportable et inapaisable.

    Le modèle belge peut-il être transposable en France. Qu’est-ce qui fait barrage en France ?

    Oui, mais la religion catholique est bien organisée et a beaucoup de poids en France. Pour l’anecdote, l’église Sainte-Clotilde, située à proximité de l’Assemblée Nationale, a un secrétariat d’étude qui reçoit de nombreux parlementaires « pro-life ». Les mandarins parlementaires * également préemptent les discussions et les débats. Si vous n’êtes pas médecin, il sera très difficile d’intervenir. Tout est bon pour conserver la toute puissance qui était la leur jusqu’il y a peu de temps.

    Comment l’euthanasie pourrait-elle s’inscrire en France ?

    Pour que cela change, il faut démédicaliser la question et la renvoyer aux citoyens. 90 % des Français sont pour l’euthanasie. Il faut mieux faire connaître les associations laïques. L’ADMD (Association pour le droit à mourir dans la dignité) doit jouer un grand rôle dans ce domaine. Peu de personnes connaissent la loi, ont rédigé leur déclaration anticipée et désigné une personne de confiance. En Belgique 50 % des euthanasies sont pratiquées à domicile. Dans la plupart des cas, elles concernent des patients atteints d’un cancer avec métastases.

    Vous est-il arrivé de pratiquer une euthanasie en ayant un doute ?

    Je n’ai jamais douté des euthanasies pratiquées par moi. Bien au contraire : j’ai accompagné mon patient quand la souffrance débordait et devenait mutilante. J’ai compris le désir de mourir chez le patient épuisé par sa lutte contre la maladie et surtout par l’image qu’il a de lui. Je lui ai donné les derniers soins. Il m’a dit merci et au revoir. Mais je n’accepte pas systématiquement de pratiquer et il m’est déjà arrivé de refuser des demandes d’euthanasies.

    * personnalités politiques très influentes (sens péjoratif).

    Euthanasie en Belgique, 10 ans de pratique humaine. Conférence-débat gratuite et ouverte à tous, le vendredi 26 avril à 18 heures à la salle du Clos Bourguignon. Le docteur Yves de Locht est médecin généraliste et membre du conseil d’administration de l’ADMD belge. Renseignements : 06 80 43 38 64 (Stéphane Bernoud) et www.admd.net pour plus de détails.

    Voir ici : Ce vendredi 26 avril, le docteur belge Yves de Locht sera l’intervenant d’une conférence organisée par l’ADMD 71. Interview.

    Faut-il rappeler que le Parlement belge envisage d’ouvrir à présent le « bénéfice » de la loi sur l’euthanasie aux mineurs et, pourquoi pas, aux autres catégories d' incapables… La mort pour tous ? On n’arrête pas le progrès, c’est bien connu.

  • Ecosse : l'objection de conscience reconnue

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    IVG: le tribunal écossais consacre l'objection de conscience (source : gènéthique.org)

    Le tribunal d'Edimbourg, en Ecosse, a, dans une décision récente, accordé à deux sages-femmes catholiques "le droit de faire valoir l'objection de conscience face à toute démarche d'aide ou de préparation à l'avortement". Plus largement, c'est donc une consécration du "droit à ne plus prendre part à l'organisation des avortements dans leur hôpital" qui leur a été reconnu.

    Se fondant sur la loi de 1967 qui protège de manière large le personnel médical "contre la participation aux avortements en raison de leur croyance religieuse", les juges ont précisé: "Notre point de vue est que le droit à l'objection de conscience ne s'étend pas seulement à l'acte chirurgical d'interruption de grossesse, mais à tout le protocole de traitements qui concourent à mettre fin à celle-ci". Cette décision pourrait permettre aux sages-femmes et aux infirmières de faire valoir leur clause de conscience pour refuser d'administrer des traitements contraceptifs, ou de délivrer la pilule du lendemain.

    Sources: Terrafemina.com (Marine Deffrennes) 25/04/2013

  • La démocratie en crise

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    "... les démocraties traversent une crise profonde un peu partout dans le monde, à commencer par la France. Cette crise se traduit par une perte de confiance des citoyens à l’égard du personnel politique mais aussi à l’égard d’un Etat qui a perdu le souvenir de sa double légitimité. La démocratie de l’âge moderne en effet repose non seulement sur le pouvoir du peuple mais aussi sur le rapport de la nation à l’Etre suprême. Voici ce que déclaraient les députés de l’Assemblée nationale en 1789 au moment de la proclamation des droits de l’Homme et du Citoyen : « L'Assemblée Nationale reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l'Etre suprême, les droits suivants de l'Homme et du Citoyen ». 

    Pour avoir perdu le souvenir de sa légitimité spirituelle, les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité en sont venues à s’opposer et à se diluer. Les « libéraux », qui privilégiaient la liberté, en sont venus à s’opposer aux « socialistes », qui mettaient l’accent sur l’égalité, tandis que la valeur de fraternité, coupée de toute référence à la paternité et transformée en valeur de « solidarité », a progressivement disparu. Or en l’absence d’un référent symbolique il n’est plus possible de parler de vertu, à commencer par celle d’honnêteté. D’où l’échec de toutes les réformes de moralisation de la vie politique et des différentes tentatives de réintégrer du religieux et de la morale à l’école. Le principal reproche qu’on puisse faire au récent rapport Jospin est que pas à un moment il n’y est question de vertu personnelle ni d’éthique publique ni même de projet républicain. Tout se passe comme si la réforme de la démocratie pouvait avoir lieu de façon mécanique et institutionnelle sans participation des êtres humains. Il est logique que la Commission Jospin se préoccupe du contrôle entre autres institutions de l’autorité de la concurrence et des marchés financiers. Mais pour lutter contre la corruption elle ne parle pas à un seul moment de la vertu d’honnêteté. Elle se contente d’enfoncer la tête sous la terre du jargon administratif en condamnant la « situation d’interférence entre un intérêt public et des intérêts publics ou privés de nature à compromettre l’exercice indépendant, impartial et objectif d’une fonction. » 
    Mais le « qui » démocratique ne peut se passer d’une réflexion de fond sur le « quoi » républicain. ..."

    C'est ICI, extrait de la présentation d'un colloque intitulé "La démocratie, valeur spirituelle", organisé à Paris au collège des Bernardins, les 19 et 20 avril 2013. Antoine Arjakovsky, codirecteur du département « Société Liberté Paix » au Collège des Bernardins présente cette rencontre.

    http://www.zenit.org/fr/articles/la-democratie-une-valeur-spirituelle

  • Irlande : l'avortement bientôt légal ? Décryptage

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    C'est Jeanne Smits qui "décrypte" le processus qui pourrait conduire à la légalisation de l'avortement en Irlande :

    Irlande : vers l'avortement légal ? Et du nouveau sur Savita

    Alors que le vice-Premier ministre irlandais vient de déclarer, en marge du Conseil des affaires générales du Conseil de l'Europe à Luxembourg, que son gouvernement entend légiférer sur l'avortement d'ici aux vacances parlementaires d'été, nombre d'élus, même de gauche, se révoltent contre une mesure qui va rendre légale la mise à mort des enfants à naître. 

    Vidéo : ici.

    Qu'Eamon Gilmore ait choisi le cadre européen pour annoncer le calendrier à la presse n'est pas fortuit.

    Ce sont en effet deux faits qui sont utilisés pour faire pression sur l'Irlande afin qu'elle revienne sur son interdiction générale de l'avortement, deux pressions abusives fort commodes pour les partisans de l'« IVG » parmi les travaillistes irlandais.

    Il y a d'une part la décision A, B, C contre Irlande de la Cour européenne des droits de l'homme qui a enjoint à l'Irlande de rendre plus claires les conditions auxquelles une femme dont la vie ou la santé serait exposée à un grave risque en raison de sa grossesse pourrait prétendre à un avortement à l'étranger. Cette décision reconnaissait le droit de l'Irlande de protéger la vie mais ouvrait une brèche discrète dans laquelle le lobby de l'avortement s'est évidemment engouffré, jusqu'à pousser (ou aider…) le gouvernement irlandais à préparer autorisant l'intervention en Irlande sous conditions.

    D'autre part, l'affaire Savita Halappanavar, plusieurs fois commentée sur ce blog : c'est le cas d'une Indienne morte d'une septicémie alors qu'elle était enceinte de 17 semaines, et dont le mari a assuré que l'avortement qui lui avait été refusé en raison des lois irlandaises lui aurait sauvé la vie. Cette affaire qui s'est produite à quelques jours de la publication du rapport que le gouvernement irlandais avait commandé dans la foulée de la décision A, B, C de la CEDH.

    A la faveur de cette affaire, l'idée s'est répandue en Irlande que l'on peut et même que l'on doit provoquer une fausse couche sur une femme pour lui sauver la vie même si l'enfant n'est pas viable et que cet acte équivaut à son arrêt de mort. S'agissant d'un acte visant directement à éliminer, et donc à tuer l'enfant, il n'est à l'évidence pas conforme au respect de la vie.

  • Rome: pas de document en vue sur les divorcés remariés

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    Contrairement à la rumeur lancée suite au changement de pontificat, rien ne serait actuellement en préparation. Imprimer

    Radio Vatican, ce 25 avril 2013:

    “Le Conseil Pontifical pour la Famille a réagi jeudi matin suite à des informations diffusées par certains médias italiens concernant les divorcés remariés. " La nouvelle qu'un document sur la communion aux divorcés remariés serait en préparation est sans fondement", déclare un très bref communiqué du dicastère.

    Cette question est très sentie et très sensible au sein de l'Eglise catholique.

    Quand il s'agit d'un divorce, la position de l'Église est claire : il est impossible de se remarier religieusement, et interdit de se remarier civilement. Par le divorce, le lien sacré créé par le sacrement de mariage n'est pas rompu : le divorce est la dissolution du seul mariage civil. En conséquence, l’Église appelle à ne pas s'engager dans un second mariage alors que le premier n'est pas dissous. Ceux qui, étant divorcés, ne concluent pas un deuxième mariage civil, ont accès à tous les sacrements de l'Église et peuvent donc communier. En revanche, les personnes qui se remarient civilement ne peuvent recevoir la communion eucharistique, tout en restant membres à part entière de l'Église.

    Benoît XVI pour des initiatives d'accueil et de proximité

    Lors de la messe solennelle de clôture de la Rencontre mondiale des familles, célébrée près de Milan en juin 2012, devant des centaines de milliers de fidèles, le pape Benoît XVI a évoqué cette question des divorcés remariés qui, du fait qu'ils ont rompu la promesse contractée dans le sacrement du mariage, ne peuvent plus participer à la communion. Aux "fidèles qui, tout en partageant les enseignements de l'Eglise sur la famille, sont marqués par des expériences douloureuses d'échec et de séparation, le pape et l'Eglise vous soutiennent", a-t-il notamment déclaré. Dans un geste d'ouverture, il a souhaité concrètement que "les diocèses prennent des initiatives d'accueil et de proximité adéquates" pour eux. “

    Référence: Pas de document sur les divorcés remariés

  • Mgr Léonard à l'Université de Liège: Quel rapport entre le Décalogue et la philosophie des Droits de l’Homme ?

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    IMG_5391.JPGLe mercredi 24 avril à 18 heures, Monseigneur Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles a fait salle comble à l’Université de Liège pour un débat sur ce thème avec le professeur Gergely, directeur de l’institut d’étude du judaïsme Martin Buber (ULB).  La manifestation était organisée par le Groupe Ethique Sociale de l’Union des Etudiants Catholiques de Liège, sous la forme d’un lunch-débat auquel ont notamment pris part l’évêque de Liège, Mgr Jousten, et le Curé-Doyen de Liège-Centre, le chanoine Eric de Beukelaer, ainsi que plusieurs professeurs et membres des personnels  académique et scientifique de l’ « alma mater » liégeoise.

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    IMG_5952.JPGMonseigneur Léonard a rappelé d’emblée que la Loi de l’ancienne alliance et singulièrement le Décalogue devaient être lus à la lumière de l’alliance nouvelle et éternelle instituée par le Christ : avec la famille humaine universelle, qui dépasse les liens du sang.

    Dans le débat public, comment pouvons nous en rendre raison ?

    L’humanité se caractérise par une intelligence et une volonté ouvertes sur la totalité de l’Être. Cette ouverture est rendue possible par la conscience réflexe qui établit, chez l’homme une distance entre lui-même et ses conditionnements : c’est ce que nous appelons la liberté. Le don de la liberté ne supprime pas les données de la nature que l’homme partage avec le reste de la création, singulièrement les animaux, mais avec des inclinations spécifiques :

    - conserver la vie mais en sachant prendre des risques avec la sienne propre ;

    - la transmettre, mais en gérant sa fécondité ;

    - organiser une vie sociale, mais en respectant la personne de chacun ;

    - bref, « gérer la vie », mais selon la raison inspirant le bien commun.

    Par là, conclut Mgr Léonard, nous rejoignons l’objet du Décalogue inscrit en toile de fond de la civilisation judéo-chrétienne.

    Selon le professeur Gergely, les « Dix Commandements », dont deux versions sontIMG_5955.JPG inscrites dans la Torah, sont importants mais toute la Loi l’est au même titre : celle-ci est un code qui, sauf trois exceptions (dont le blasphème contre Dieu qui est la souce de la Loi), demeure transgressible lorsqu’une question vitale est en jeu.

    Mais, selon l’orateur, le vrai fondement des droits de l’homme se trouve dans le respect du Shabbat, car le judaïsme est d’abord une orthopraxie. Quoique transcendant, Dieu n’est pas extérieur au monde (contrairement au « Dieu » des philosophes) : il crée dans l’histoire et, souverainement libre, se repose « le septième jour ». L’homme est son usufruitier : il transforme ce monde et, semblablement, s’arrête pour sanctifier le septième jour. Par là, il se libère de l’esclavage du temps et de l’homme par l’homme : voila le fondement éthique des droits de l’homme.

    IMG_5944.JPGLe jeu des questions et des réponses fut ensuite conduit par Paul Vaute, chef d’édition de « La Libre Belgique-Gazette de Liège ».

    -Le rapprochement des juifs et des chrétiens a-t-il progressé ? Le climat a sans doute changé mais, pour un juif, le christianisme reste, selon l’expression du professeur Gergely, une religion dérivée, celle du culte de l’homme Jésus, dont la religion était cependant le judaïsme.

    -Qu’en est-il des mariages « mixtes » entre juifs et chrétiens ? possibles ils doivent néanmoins être gérés avec prudence pour la stabilité des couples.

    -Les « droits de l’homme » ne sont-ils pas dénaturés par le subjectivisme contemporain ? Pour Mgr Léonard, on assiste à une inflation de « droits » particuliers, dont la création s’inspire d’un idéalisme individualiste sans rapport avec les droits fondamentaux : ceux-ci se déclarent ou sont reconnus mais ne se  fabriquent pas. Néanmoins, interroge le professeur Gergely, le Décalogue est-il l’unique source possible des valeurs universelles sur lesquelles puissent se fonder les droits de l’homme ?

    -L’humanisme athée n’a-t-il pas sa part de responsabilité dans la transgression des droits fondamentaux ? Sur ce point les orateurs se rejoignent : aucun humanisme, religieux ou non, n’est à l’abri des dérives de la violence. Le XXe siècle a conjugué le progrès des sciences avec les pires génocides (Auschwitz, Cambodge, etc.) inspirés notamment par le paganisme nazi ou le marxisme-léninisme. La Shoah n’a rien appris à l’humanité et l’histoire ne sert pas de leçon. Jusqu’ici.

    -Le respect de la vie n’a-t-il pas ses limites (avortement des handicapés, euthanasie des mourants sans espoir) ? Pour Mgr Léonard, il y a toujours une autre solution que faire disparaître une personne. Le jugement porte sur les comportements (Dieu seul est juge des consciences). Ce point de vue est partagé par le rabbinat juif.

    -Et quid du « mariage gay » qui fait l’actualité en France ? Mgr Léonard estime que les parlements ne sont pas les maîtres de l’anthropologie, ni du sens des mots. Toutes les formes de convivances n’ont pas une vocation naturelle à être insérées dans le droit propre à la famille. Sinon, pourquoi pas demain l’inceste ?

    JPS

  • Après le vote de la Loi Taubira, la perspective d'une action politique

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    Comment Henri Hude envisage la perspective d'une action politique :

     La « Manif pour tous » marque un renouveau de la vie politique en France.

    -      Remportant des succès tactiques remarquables, le peuple des familles s’organise et prend conscience de sa force, mais peine à obtenir des résultats politiques concrets.

    -      Ce peuple des familles n’est pas la seule cible de la petite minorité qui nous gouverne, qui représente de moins en moins le pays et qui répond de moins en moins à ses attentes.

    -      Pour l’emporter, il doit chercher  des alliés et donc s’ouvrir aux autres forces sociales qui portent des revendications légitimes, également opprimées par le même ennemi du bien commun.  

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  • Euthanasie : mineurs et clause de conscience

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    De la revue de presse de génèthique.org :

    Euthanasie en Belgique: principaux éléments du débat relancé
    Actuellement en Belgique plusieurs propositions de loi sont débattues au Sénat afin d'étendre le champ d'application de la loi sur l'euthanasie (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 21/02/2013). Mais deux sujets interrogent davantage: l'ouverture de l'euthanasie aux mineurs et la légitimité de la clause de conscience.

    Au vu de l'application de la loi de 2001 aux Pays-Bas et celle de 2002 en Belgique, un auteur anglo-saxon considère que l'on est sur une pente glissante. En effet, considérée comme une "option ultime dans des situations spécifiques", l'euthanasie "a vu avec le temps ses indications s'élargir [...] et son application apparaître dans des situations non imaginées au moment du vote il y a douze ans".Alors qu'une accélération des débats sur l'extension de l'euthanasie aux mineurs est demandée par certains sénateurs, d'autres estiment que cela empêcherait toutes les opinions de s'exprimer et le risque serait alors d'obtenir un "texte imprécis et ne posant pas les balises claires". 

    La proposition de loi prévoit une extension aux mineurs ayant "une capacité de discernement" et aux bébés "n'ayant aucune chance de survie". Or, en Belgique, l'expérience montre que "grâce aux soins palliatifs prodigués à l'hôpital et à domicile avec l'aide d'équipes de liaison, aucune demande de fin de vie n'a été formulée ces dix dernières années par un mineur d'âge". De plus, si la douleur est bien contrôlée, sachant que les moyens pouvant être mis en oeuvre pour la soulager sont nombreux, "l'enfant profite [alors]pleinement des derniers moments de sa vie qui lui sont octroyés, tout en étant bien conscient de l'échéance proche". Les soins palliatifs doivent par conséquent être davantage développés et les équipes soutenues. 

    Mais elle vise également une extension aux enfants prématurés de 24 à 26 semaines et que "même si la durée de la grossesse excède ce délai, l'équipe médicale peut être convoquée à la demande de chacune des parties en cas de complications graves". Or, précise l'article, cette disposition est confuse et manque de précision. En effet, certains dénoncent l'utilisation de la notion de "complications graves": largement interprétée elle "pourrait ouvrir la porte à l'euthanasie d'enfants à terme présentant un handicap mais parfaitement viable", comme les nouveau-nés présentant une trisomie 21. Cependant, d'autres considèrent que l'adoption, par le Sénat, d'une proposition de loi qui autoriserait l'euthanasie des nouveau-nés présentant un handicap serait paradoxal avec la récente adoption par cette même institution "d'une proposition de révision de la Constitution garantissant le droit des personnes handicapées à bénéficier des mesures qui leur assurent l'autonomie ainsi qu'une intégration culturelle, sociale et professionnelle".

    Dans le même temps, le Sénat débat d'une proposition de loi visant notamment à préciser le cadre de la clause de conscience. Actuellement, les médecins peuvent faire valoir une clause de conscience et de nombreux observateurs affirment que des institutions tels que les hôpitaux et les maisons de repos, "ont pour politique de l'intégrer dans leurs relations de travail avec le corps médical". 

    Gilles Genicot, professeur à l'Université de Liège et membre de la Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie estime "qu'il n'existait pas de fondement juridique permettant de légitimer le fait que des 'institutions' de soins aient recours à la clause de conscience". Et ce sera, selon lui, ce point de vue que retiendra le Comité consultatif de Bioéthique dans l'avis qu'il doit rendre prochainement sur ce sujet. 

    Pour Sylvie Tack, chercheur postdoctorant à l'Université de Gand, on touche ici a deux limites: "celles du 'droit du patient' et sa liberté de choix, et celles des 'droits des collaborateurs' des institutions, dont les médecins, limités par les obligations liées au travail" notamment. Elle ajoute que "la clause de conscience prévue par la loi sur l'euthanasie se limitait au 'médecin' ou une autre 'personne' " et qu'il faudrait alors préciser dans la loi s'il s'agit d'une personne physique.

    Levif.be 23/04/2013 - Lalibre.be 23/04/2013

  • Action des Femen contre Mgr Léonard: l'ULB ne portera pas plainte

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    Lu dans « La Libre » du 24 avril :

    "L'Université libre de Bruxelles (ULB) ne portera pas plainte contre les quatre militantes de Femen qui, mardi soir, ont mené une action seins nus lors d'un débat autour du thème "Blasphème: offense ou liberté de s'exprimer" sur le campus du Solbosch. La conférence réunissait l'archevêque de Malines-Bruxelles, Mgr André Léonard, et Guy Haarscher, professeur honoraire à l'ULB. Par cette action, les Femen entendaient dénoncer des propos tenus par Mgr Léonard qu'elles estiment être à caractère homophobe. Le parquet de Bruxelles a, de son côté, indiqué n'avoir reçu aucune plainte concernant l'incident. Pour leur part, les évêques de Belgique ont dénoncé l'action des Femen dans un communiqué. Ils ont dit regretter vivement l'incident dont a été victime Mgr André Léonard et expriment leur solidarité avec leur confrère. Ils ont rappelé par ailleurs qu'"un débat démocratique sur des questions de société n'est possible que si on permet à chacun d'exposer ses idées dans le respect mutuel et la liberté d'expression". Pour rappel, c'est aux cris de "Léonard y'en a marre", "Stop Homophobia" ou encore "God saves the gouines", que les quatre femmes ont fait irruption seins nus sur l'estrade où se tenaient Guy Haarscher et Mgr Léonard. Ce dernier a été aspergé de jets d'"eau bénite" contenue dans des petites bouteilles en forme de Vierge Marie. (Belga)"

    Autres lieux, autres mœurs ? Ce mercredi 24 avril à 18 heures, Monseigneur Léonard, dont l’arrivée fut très applaudie,  a fait salle comble à l’Université de Liège pour un débat avec le professeur Gergely, directeur de l’institut d’étude du judaïsme Martin Buber (ULB), sur « Les dix commandements et les droits de l’homme » ».  L’échange, animé par Paul Vaute, chef d’édition de « La Libre Belgique-Gazette de Liège » était organisé par le Groupe Ethique Sociale de l’Union des Etudiants Catholiques de Liège, avec l’aimable coopération des services de l’Alma Mater Liégeoise. Un lunch convivial était aussi offert dans l'espace ouvert devant cette salle qui jouxte le Rectorat. L’évêque de Liège, Mgr Jousten, et le Curé-Doyen de Liège-Centre, le chanoine Eric de Beukelaer, ainsi que plusieurs professeurs et membres des personnels  académique et scientifique assistaient à la manifestation.

    Belgicatho  

  • Mariage pour Tous : un vote sans surprise

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    L'Assemblée Nationale française vient de voter le projet de loi Taubira ouvrant le mariage et l'adoption aux couples homosexuels. Ce vote n'est pas une surprise; la gauche majoritaire à l'Assemblée était acquise d'avance à ce projet et l'a fait passer "en force".

    Ce que l'on retiendra, c'est l'immense mobilisation d'une très grande partie de l'opinion publique qui a manifesté son désaccord avec cette nouvelle réforme de société. Que va-t-il advenir à présent de cette mobilisation? On doit s'attendre à ce que des recours soient déposés mais il ne faut guère se faire d'illusions sur le sort qui leur sera réservé; cette loi devrait bel et bien entrer en vigueur comme c'est déjà le cas dans de nombreux pays dont le nôtre, notamment.

    Reste à voir ce que vont faire ces centaines de milliers de personnes, de jeunes en particulier, qui ont défilé et manifesté à tant de reprises contre cette dénaturation du mariage. Allons-nous assister à un "mai 68 à rebours" comme certains l'évoquent déjà? J'en doute mais espérons qu'après cet immense élan de ferveur pour les valeurs familiales, nous ne verrons pas se décourager ceux qui l'ont porté et qu'ils sauront s'engager dans un travail de fond et dans une action politique susceptibles de porter des fruits à plus ou moins long terme. A moins d'un "deus ex machina" imprévisible, la marche devrait être longue car nos sociétés obéissent à un processus de déconstruction de la famille et des corps sociaux qui paraît assez inéluctable. Un député socialiste, un moment avant le vote, s'en réjouissait, soulignant qu'aucune des lois constituant ce qu'ils appellent des "avancées sociétales" (divorce, avortement, mariage homosexuel) n'avait fait l'objet nulle part d'une remise en cause, même pas par le gouvernement conservateur en Espagne. Mais peut-être l'avenir nous réserve-t-il des surprises...