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Europe - Page 146

  • Un enfant et... combien de parents, avez-vous dit ?

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    De José Ramos-Ascensão sur Europeinfos (COMECE)

    Un enfant et... combien avez-vous dit de parents ?

    La maternité de substitution est une question éthique et juridique en voie d'émergence au niveau international comme au niveau de l'Union européenne.

    Une “Etude comparative sur le régime applicable à la maternité de substitution dans les Etats membres de l'Union européenne”, commanditée par la commission parlementaire européenne des affaires juridiques, a récemment été présentée au Parlement européen ; en même temps, il a été annoncé que ce que l'on appelle le "tourisme de la maternité de substitution" est en augmentation en Inde et vient renforcer dans ce pays une industrie qui représente déjà quatre milliards de dollars.

    La maternité de substitution est une pratique par laquelle une femme (la mère porteuse) tombe enceinte dans l'intention de donner l'enfant à une autre personne (appelée le "parent d'intention") après la naissance. On établit une distinction entre la maternité de substitution traditionnelle et la maternité de substitution non-génétique, selon que l'on utilise ou non les ovules de la mère porteuse. Dans le premier cas, la mère porteuse est aussi la mère génétique de l'enfant. Dans le second cas, le parent d'intention peut également être ou non le parent génétique de l'enfant, selon que l'on utilise ou non les gamètes d'une tierce personne (en ce qui concerne le don de gamètes, que l'on appelle la fécondation in vitro hétérologue, voir notre article dans le numéro 146 d'europeinfos). Enfin, par de nouvelles techniques telles que le transfert pronucléaire, même le “matériel génétique” pourrait avoir pour origine plus d'un donneur, du moins en théorie.

    Vous ne vous y retrouvez pas dans les comptes ? C'est normal, il y a trop de “parents” pour un seul enfant, sans parler du mari ou du partenaire éventuel de la mère porteuse elle-même !

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  • Des hommes, des femmes et... des neutres ?

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    D'Adélaïde Pouchol sur l'Homme Nouveau ("Ethique et tac") :

    Les hommes, les femmes et les neutres

    Certains enfants naissent « hermaphrodite », victimes d’une malformation physique qui fait que le bébé n’a pas de sexe biologique déterminé. Une épreuve terrible pour l’enfant et la plupart des parents que quelques discours imprégnés de la théorie du Genre n’aident pas à affronter la terrible réalité. Que faire ? Imposer à l’enfant un sexe déterminé ? Décider pour lui, parce que l’humanité est ainsi structurée et la vie en société avec elle, qu’il sera fille ou garçon et l’opérer en conséquence ? La difficulté est immense et les parents savent que quelque soit le choix qu’ils imposeront à ce bébé, il grandira avec une blessure profonde, comme tout autre personne née malade ou victime d’une malformation.

    En Allemagne entre en vigueur aujourd’hui une loi instituant un genre « neutre », qui fait suite à une déclaration de la Cour suprême reconnaissant à chaque individu le droit de vivre selon son « genre ressenti et vécu ». Le législateur entend répondre ainsi au problème de ces personnes dites « hermaphrodites » ou intersexuées, la loi n’autorisant pas pour l’instant les personnes sexuées normalement à faire usage de ce troisième genre. Nul doute que la France ira dans le même sens à plus ou moins long terme. En attendant, l’Allemagne vient de légiférer à partir d’une exception, de reconnaître l’hermaphrodisme comme un genre à part entière : le législateur considère donc la maladie – puisqu’il faut appeler les choses par leur nom – comme fondatrice de l’identité de la personne. Plus encore, si l’Allemagne entend aller jusqu’au bout de sa logique, il faudra ouvrir la possibilité de se déterminer comme neutre à tout le monde. Une personne née homme peut tout à fait se sentir un peu femme et un peu homme et revendiquer, au nom du « genre ressenti » qui fonde désormais la loi, de changer de genre administratif.

    Une véritable mascarade juridique qui, au delà de sa gravité sur le plan moral, rendra la vie en communauté de plus en plus complexe. Puisque l’on a imposé au nom de la parité des quotas de femmes aux entreprises, il faudra imposer aussi des quotas de « neutres ».  Et tant pis pour les patrons qui refusent ce genre d’aberrations. Les choses pourraient être d’autant plus rocambolesques que le genre étant désormais fluctuant, un « neutre » pourra un beau jour se déclarer « femme » et bouleverser la politique de recrutement de l’entreprise. Cela aura le mérite de créer de l’emploi en psychologie et ressources humaines. Que les chantres de l’égalitarisme et du constructivisme réfléchissent également au congé « neutranité » qu’il faudra accorder en plus des congés paternité et maternité. Que les professionnels de la mode travaillent dès maintenant à la conception de collections neutres, que l’on s’empresse aussi d’installer dans les lieux publics des toilettes pour le troisième sexe et des piscines spéciales à Lourdes. Enfin, puissent les académiciens se mettre au travail au plus vite pour réformer la grammaire et créer un genre neutre.

    Bienvenue dans un Occident décadent, fier de retourner à l’état embryonnaire de l’indifférenciation sexuelle.

  • L'hommage des Moscovites aux victimes de Staline

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    Lu ICI :

    Hommage à Moscou aux victimes des répressions staliniennes

    Des centaines de Moscovites ont rendu hommage mardi aux victimes des répressions staliniennes, en lisant le nom de milliers d'habitants de la capitale russe fusillés en 1937 et 1938, au plus fort de la terreur.

    Cette commémoration a été organisée, à la veille de la Journée du souvenir des victimes des répressions politiques, par l'ONG Mémorial, qui s'attache depuis la chute de l'Union soviétique à faire connaître l'histoire des répressions en URSS, de 1917 à 1991.

    Chaque personne lit une liste de noms indiquant l'âge, la profession et la date de l'exécution d'un habitant de Moscou : "Gelver Alexandre Fiodorovitch, 25 ans, serrurier, fusillé le 2 janvier 1938, Abel Emma Iakovlevna, 54 ans, femme de ménage, fusillée le 7 février 1938, Bamboulevitch Anton Vassilievitch, 39 ans, colonel à l'état-major, fusillé le 25 décembre 1937..."

    Après lecture de la liste, par laquelle on réalise qu'ont été fusillées aussi bien des personnes de 19 ans que de 79 ans, nombreux sont ceux qui ajoutent : "Et mon père, fusillé en 1938", ou encore "Et mon grand-père mort de faim dans un camp..."

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  • La mort de Tadeusz Mazowiecki

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    Tadeusz_Mazowiecki.jpgLu sur RadinRue :

    TADEUSZ MAZOWIECKI s’en est allé auprès de Dieu

    par enka

    La Pologne vient de perdre un des piliers de son passage entre la dictature communiste et la libre Pologne d’aujourd’hui. Tadeusz Mazowiecki est décédé à l’âge de 86 ans ce lundi. Il fut le créateur des « Intellectuels Catholiques » et Premier Ministre dans l’époque charnière de la Pologne sous le joug des rouges (PRL) et la République Polonaise qui a aboli le communisme en Europe.

    Juriste, journaliste et Premier Ministre, Tadeusz Mazowiecki a été un des piliers de la Pologne qui a lutté contre le communisme. Il fut le Premier Ministre polonais à la charnière du passage vers la liberté.

    Avec lui, la Pologne perd « l’un des pères de la liberté et de l’indépendance », a souligné aujourd’hui le ministre des affaires étrangères polonais, Radoslaw Sikorski.

    Mazowiecki avait obtenu ses diplômes de Droit à la fin de la seconde guerre mondiale. Il rejoint rapidement "Pax" mouvement intellectuel catholique très influent dans une Pologne à la botte des communistes. Mais "Pax" reste assez effacé politiquement dans le combat contre le communisme, et Mazowiecki préfère un engagement plus solide pour son pays.

    Il quitte PAX en 1955, et en 1957 crée KIK (Klub intelektualistow Katolickich) – Club des intellectuels catholiques – et, l’année suivante, le dote d’une revue mensuelle, „Więź” (Le lien). Il fait alors la connaissance de Karol Wojtyla, que l’on consacre évêque à Cracovie. Il restera rédacteur en chef de Więź” , jusqu’à son arrestation par le pouvoir communiste dirigé alors par le Général Jaruzelski le 13 décembre 1981, alors que l’Etat de guerre est promulgué en Pologne. De décembre 1981 à mars 192, le mensuel est interdit.

    En 1961, il entre au Parlement : la déstalinisation ouvre la Diète polonaise a des députés catholiques vraiment indépendants, ceux du groupe Znak (Signe), du nom de la maison d’édition qui publie, à Cracovie, Tygodnyk Powzechny. Cet hebdomadaire est la seule publication d’opposition et Wojtyla y écrit régulièrement.

    En 1968 Mazowiecki s’élève contre les purges mises en place par les communistes à l’encontre des juifs de Pologne. Il s’insurge aussi contre les intimidations violentes que l’état met en place contre les étudiants, ainsi que le mouvement des hippies, qui avait alors à sa tête le sculpteur polonais Joseph Pyrz, et qui luttaient eux-aussi contre le communisme et le manque de liberté d’expression. A cette époque les leaders que seront dans Solidarnosc ( qui n’existait pas encore ) Kuron et Michnik écrivent sous un pseudonyme dans « Więź », qui ouvre ses colonnes à la gauche non communiste.

    1970, c’est la tragédie de Gdansk : l’armée écrase dans le sang la révolte des ouvriers à laquelle participe un certain Walesa. Mazowiecki fera partie de la commission d’enquête. Cette année-là, il est veuf pour la seconde fois, avec trois fils. En 1976, il soutiendra Kuron, Michnik et quelques autres intellectuels qui créent le KOR – Comité de défense des ouvriers. Avec l’historien Geremek, il fonde les « universités volantes », pour diffuser une culture indépendante.

    En 1989 au mois d’août il a été le premier Premier Ministre de la Pologne post-communiste. C’est son gouvernement qui a changé la Pologne.

    Actuellement Mazowiecki était conseillé du président polonais en exercice Bronisław Komorowski. Il a été hospitalisé il y a quelques semaines après une journée de travail à la Chancellerie Présidentielle.

    Toujours vaillant dans la Foi, Mazowiecki est mort le jour de sa fête, son Saint Patron étant Tadé Jude.

    radinrue.com

  • Ramdam helvétique autour d'une définition hétéro du mariage en passe d'être inscrite dans la constitution

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    Lu ICI :

    «UNE GIFLE POUR TOUS LES HOMOS SUISSES»

    Au grand dam des associations LGBT, le Gouvernement helvétique a accordé son soutien à l'initiative «Non à la pénalisation du mariage». Un texte qui introduit en douce une définition strictement hétéro des unions.

    Le Conseil fédéral n’a rien trouvé à redire à l’initiative du Parti démocrate-chrétien (PDC) baptisée «Non à la pénalisation du mariage». Mercredi, le Gouvernement s’est exprimé en faveur du texte, déposé en décembre dernier, et qui sera donc soumis au peuple. Cette proposition vise à modifier la Constitution de manière à placer les couples mariés sur un pied d’égalité avec les célibataires en matière d’impôts et d’assurances sociales. Depuis son lancement, elle avait pourtant fait l’objet de mises en garde répétées de la part des organisations LGBT helvétiques. En cause, une petite phrase aux conséquences lourdes: Le mariage, dit l’initiative, est «l’union durable réglementée par la loi d’un homme et d’une femme».

    PRÉOCCUPANT

    Une modification de la loi fondamentale dans ce sens serait «une gifle pour toutes les personnes aimant une personne du même sexe, souligne un communiqué commun de six formations politiques helvétiques allant des Gays dans l’UDC aux Jeunes socialistes. Le fait que le Conseil fédéral n’a pas mis un seul mot sur cette définition du mariage dans son communiqué de presse est particulièrement préoccupant.»

    Dans la foulée, LOS, Familles Arc-en-Ciel, Transgender Network et Pink Cross met en évidence le grand bond en arrière que constituerait une telle disposition pour la Suisse alors que l’Espagne, par exemple, vient de confirmer le droit constitutionnel au mariage égalitaire. Ce pays, note le communiqué, «a réussi le pari de représenter et d’intégrer au sein de la société la diversité des modèles familiaux, ceci sans grand conflit. [..] La constellation que nous présente le PDC comme étant la famille idéale, papa/ maman/enfant cache l’évidence: la grande majorité des familles ne ressemble en rien à ce modèle, mais plutôt à une famille monoparentale, à un patchwork familial, ou à une famille homoparentale.»

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  • La laïcité, cache-sexe d'une haine du catholicisme ?

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    Lu sur Boulevard Voltaire

    Laïcité ou haine du catholicisme ?

    Pierre Van Ommeslaeghe, Professeur de philosophie.

    Monsieur Peña-Ruiz est un philosophe patenté. Je veux dire par là que non seulement il a les diplômes requis pour se dire philosophe, mais qu’en plus il pense dans les clous. D’ailleurs, il est professeur à l’IEP (Institut d’études politiques) et écrit dans Le Monde. C’est vous dire si l’on n’attend pas de pensée iconoclaste de sa part. Il était à Rodez lundi dernier, invité par la préfecture pour parler de la laïcité. Dans cette période d’opulence, on peut bien se permettre quelques libéralités pour évangéliser les péquenots de province… Je suis donc allé l’écouter, me disant que de la part du penseur officiel sur la question, je pourrais recevoir quelques lumières sur la position actuelle de la question, notamment des problèmes nouveaux qui se posent à elle du fait des revendications de certains musulmans (voile, halal dans les cantines, médecins selon les sexes, contestation de certaines matières à l’école, etc.).

    J’ai été déçu. Son discours aurait aussi bien pu être prononcé il y a cinquante ans, voire il y a un siècle. En résumé, l’Église catholique a toujours cherché à bénéficier de privilèges par une collusion avec le pouvoir politique. À l’appui de cette thèse, de nombreux exemples, depuis l’Ancien Testament (le christianisme ne revendique-t-il pas une filiation avec le judaïsme ? Si ce n’est lui, c’est donc son père) jusqu’à Galilée en passant par les croisades. Les collusions entre religion et politique en islam ? Les éventuelles violences de celui-ci (en Terre sainte, mais aussi le siège de Vienne, la piraterie en Méditerranée pour fournir les marchés aux esclaves, etc.) ? Il n’en a pas entendu parler.

    Philosophiquement, s’il reconnaît qu’il y a des textes évangéliques qui peuvent aller dans le sens d’une distinction entre le spirituel et le temporel (en fait un seul, la parabole du bon grain et de l’ivraie), c’est pour en brandir d’autres, non évangéliques, ou pour stigmatiser des interprétations et des pratiques qui vont à l’encontre. Instruction à charge.

    En face de la méchante Église se sont levés les gentils défenseurs de la laïcité, qui eux n’ont jamais été violents (défense de rire). Cette laïcité est universelle, même si elle n’existe qu’en France. Dire qu’elle devrait être « ouverte », c’est la contester. Il y a encore aujourd’hui des entorses à cette laïcité : des écoles catholiques reçoivent des subsides publics ! Pour faire du prosélytisme ! Par contre, pas un mot sur l’obligation de se marier civilement avant de le faire religieusement ; pas un mot sur la nomination des évêques qui ne peut se faire qu’avec l’aval du ministère de l’Intérieur. Ce serait reconnaître que de tout temps le pouvoir politique a cherché à contrôler le religieux, voire à s’y substituer, ce à quoi le christianisme s’oppose, s’opposant ainsi à un fondement du totalitarisme.

    C’est la conclusion qui est la plus inquiétante. Pour faire une place aux populations immigrées, il faudrait, selon M. Peña-Ruiz, en rabattre sur notre héritage culturel (sous-entendu : trop chrétien). Peut-être pense-t-il, comme Mme Bouzar, qu’il faudrait supprimer quelques jours chômés chrétiens, comme Noël ou Pâques, pour y substituer des fêtes musulmanes, juives, bouddhistes, taoïstes ou autres. Peut-être faudrait-il raser quelques monuments catholiques trop voyants, par exemple le Sacré-Coeur de Montmartre, comme le suggérait récemment un communiste parisien ? La laïcité n’est parfois que le cache-sexe d’une haine profonde du catholicisme, jusqu’à favoriser une religion qui ne connaît pas ce principe et ne pourrait que le supprimer si elle venait à s’imposer en France. Paradoxal.

  • Le Luxembourg sous la bannière du politiquement correct

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    Tous sauf les chrétiens : une nouvelle coalition constituée de libéraux, de socialistes et d'écologistes se prépare à s'installer au gouvernement du Grand-Duché en évinçant ainsi la première formation du pays, celle des chrétiens sociaux qui totalisent plus d'un tiers des sièges. Exit donc Jean-Claude Juncker; Xavier Bettel, le très médiatique bourgmestre de la ville de Luxembourg sera vraisemblablement le prochain premier ministre, "très sympathique et qui n'hésite pas à s'afficher avec l'homme de sa vie"... (voir ICI)

  • Parlement européen : une séance historique qui a donné une voix aux embryons

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    Europe : l’embryon n’est plus sans voix

    Article rédigé par Jean-Marie Le Méné, le 25 octobre 2013 (Liberté Politique)

    Les observateurs ne s’y trompent pas, qu’ils s’en réjouissent ou en déplorent l’issue, la séance du 22 octobre au Parlement européen fut historique. Il s’agit bel et bien d’une victoire pour les défenseurs de la vie et pour ceux qui en avaient assez de voir le Parlement européen enregistrer en chaîne des dérives sociétales dont les citoyens ne veulent pas.  Ce mardi, il s’est opéré un vrai choc de transparence.

    LE RAPPORTEUR de la résolution examinée mardi 22 octobre, Mme Estrela (socialiste, Portugal) a eu de quoi claquer la porte, furieuse, après le renvoi inattendu de son texte en commission. Sa résolution, qui avait jusqu’alors passé les étapes sans remous, y compris sur les bancs du PPE (qui représente une partie de la droite européenne) ne manquait pas « d’ambition » sur le fond : articulée autour de l’enjeu de l’inscription de l’avortement comme droit fondamental et de la lutte contre « le recours abusif » à l’objection de conscience,  elle déroulait avec une logique implacable la même idéologie libérale-libertaire sur  l’éducation sexuelle, la PMA, notamment pour les lesbiennes, la théorie du genre et ainsi de suite.

    À examiner l’inertie d’il y a à peine dix jours y compris à droite, l’offensive d’Edite Estrela semblait judicieuse. Mais c’était sans compter sur la mobilisation massive et croissante des citoyens européens. Si le rapport Estrela a provoqué ce sursaut et que son renvoi était inespéré, c’est parce que le réveil des citoyens est réel et d’ampleur. Les peuples ne supportent plus les idéologues et les technocrates qui les ont mis sous tutelle. 

    La guerre contre l’excès de conscience : un marqueur du totalitarisme 

    Malte, la Pologne, l’Irlande, l’Espagne  ont un point commun pour Mme Estrela : leur corps médical fait preuve de trop de conscience. Nous sommes bien face à une pensée oppressante, un texte totalitaire. Ce diktat en vient aujourd’hui à reprocher l’excès de ceux qui suivent leur conscience comme si l’usage de la conscience pouvait être excessif….

    Il est intéressant d’observer que d’un côté, pour les soutiens féministes de Mme Estrela, le cœur du réacteur est l’avortement. De l’autre, c’est l’éducation sexuelle et la filiation. Mais ce sont bien ceux qui promeuvent l’avortement qui imposent leur tempo et mènent la danse.

    Ce qui s’est passé  en Allemagne et en France mérite d’être salué. Le collectif pour la défense de l’embryon “Un de nous” arrive à son terme et ses chevilles ouvrières surveillent au radar le moindre frémissement européen. Grâce à cette vigilance, les voyants d’alerte se sont allumés dès que le texte a été inscrit à l’ordre du jour. Parce que les réseaux d’échanges d’informations fonctionnent à plein régime entre les têtes des mouvements garantes du respect de la vie et de la famille, chacun a transmis le signal de proche en proche, la force de frappe de La Manif pour tous en pointe. Et aussi parce que les citoyens qui suivent ces mouvements sont surprenants de réactivité et de détermination, les messages d’électeurs interpellant leurs représentants ont porté leurs fruits.

    A l’issue de cet épisode, l’initiative citoyenne européenne Un de nous s’en trouve renforcée.

    La barre des 1,5 million de signatures va être franchie avant la clôture. Quelle que soit la suite politique du rapport Estrela, en particulier au cas où le texte reviendrait en débat en commission, ces 1,5 million de voix seront précieuses. Elles ont déjà parlé.

    Jean-Marie Le Méné est président de la Fondation Jérôme-Lejeune.

    Dernier jours ! Signez sur www.undenous.fr avant jeudi 31 octobre.

  • Le rapport portant sur les "droits sexuels et génésiques" n’a pas été voté par le Parlement européen

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    Lu sur la Synthèse de presse quotidienne de gènéthique.org :

    Europe : Le rapport portant sur les "droits sexuels et génésiques" n’a pas été voté par le Parlement

    Mardi 22 octobre, dans un climat de vif débat, les députés européens ont renvoyé (351 voix contre 319) en commission le texte controversé rédigé par Edite Estrela, élue portuguaise (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 11 octobre 2013). Ce rapport, sans valeur  contraignante dans le droit des Etats membres et de l’Union Européenne avait néanmoins une portée symbolique car "le texte deviendra une source de droit utilisée dans beaucoup d’enceintes nationales et internationales" avait prévenu Grégor Puppinck avant le vote, directeur du centre européen pour le droit et la justice (ECLJ).

    Les principales préoccupations qui ont conduit au rejet de ce rapport d’initiative concernent l’assimilation du droit à l’avortement à un "droit fondamental", la promotion de la contraception et de l’avortement auprès des mineurs, l’enseignement sexuel rendu "obligatoire pour tous les élèves des écoles primaires et secondaires" ainsi que l’accès à la PMA [procréation médicalement assistée] pour les "femmes célibataires et lesbiennes". Par ailleurs, il promouvait les droits sexuels et reproductifs, dont l’avortement, dans le cadre de la coopération au développement.

    Les députés ont également fait savoir que les champs traités par ce texte, à savoir  "la politique de santé ainsi que la gestion des soins médicaux", ne relèvent pas des prérogatives européennes et que seuls les Etats peuvent s’en saisir.

    La Commission des droits de la femme et de l’égalité des genres doit donc présenter rapidement une nouvelle version en raison des élections électorales qui arrivent au printemps 2014. Il est aussi envisageable que "la Commission [décide] de suspendre la procédure sine die pour cette période législative." 

    En parallèle, la collecte des signatures pour la pétiton Un de nous en faveur de la protection de l’embryon humain se poursuit jusqu’au 31 octobre.

  • La demande d'obsèques religieuses resterait très forte, mais…

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    Selon le site de "La Vie":

    "Pas moins de 70 % des obsèques en France sont religieuses selon une étude menée par les Pompes funèbres générales que La Vie publie en exclusivité. Ce qui n'empêche pas une progression importante des obsèques civiles et de la crémation comme mode de sépulture.

    Les obsèques religieuses se maintiennent à un niveau très élevé en France. C'est la principale information d’une étude menée par le groupe OGF (Pompes funèbres générales) et que La Vie publie en exclusivité. Pas moins de 7 familles sur 10 ont recours à cette pratique. L'étude, basée sur une observation des convois funéraires du mois de juin dernier, montre aussi que le mode de sépulture est celui de l’inhumation dans la grande majorité des cas pour les obsèques religieuses. « Pour les Français, les funérailles sont de loin la cérémonie la plus importante, bien avant le mariage. Et ce besoin de rite semble même s’accroître », explique Tanguy Chatel, anthropologue et chargé de mission à l’Observatoire national de la fin de vie. Pour lui, le maintien relatif des obsèques religieuses reflète à la fois « le besoin universel du cultuel que les cérémonies civiles ne satisfont pas toujours », et « le besoin spirituel qui est en plein essor aujourd’hui ». 

    Par ailleurs, l'Eglise catholique « offre encore des repères et un lieu approprié et pratique pour accueillir des gens afin de rendre hommage au défunt, le tout indépendamment de la question du sens », constate Jean Ruellan, responsable de communication au groupe OFG et l'un des architectes de l'étude. On comprendrait ainsi pourquoi la part de funérailles religieuses dépasse largement celle des Français qui se disent croyants (60 %) et a fortiori celle des chrétiens pratiquants réguliers (5 %). 

    Mais cette remarquable constance ne doit pas faire oublier une progression, spectaculaire, des obsèques civiles et de la crémation. C'est le deuxième constat établi par cette étude. Les obsèques civiles sont passées de 25 % à 30 % en seulement cinq ans (par rapport à 2008, année de la première étude d'OGF). Parallèlement, le nombre de crémations se trouve également en forte hausse : 36 % en 2013 par rapport à 28 % il y a cinq ans. Une pratique qui ne suppose pas forcément le choix d’obsèques civiles (l'Eglise catholique déconseille la crémation, mais ne l'interdit pas ; les Eglises protestantes l'acceptent). Mais la tendance est clairement en faveur d’une cérémonie non religieuse. Celle-ci est choisie par une majorité (53 %) de ceux qui recourent à la crémation. 

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  • Parlement européen : une guerre éclair contre le respect de la vie humaine

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    Parlement européen: guerre à la culture de la vie

    Un déni de bon sens

    (Zenit.org) - Le président de la Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe (FAFCE), Antoine Renard, dénonce une "guerre éclair" au Parlement européen contre le respect de la vie humaine. Il proteste: "en soutenant une résolution au Parlement européen", certains membres du Parlement "neutralisent l'initiative citoyenne européenne en faveur de l'embryon humain "Un de Nous"." Voici ses explications.

    ***

    Le Parlement européen s’apprête à voter, mardi 22 octobre prochain à Strasbourg, une résolution sur « la santé reproductive et sexuelle ». Ayant exprimé leur soutien pour ce texte, les députés européens de l'UMP soutiennent la neutralisation politique de l'initiative citoyenne européenne "Un de Nous" (soutenue par plus de 1.3 million de citoyens de l’UE). Leur position sera vraisemblablement identique à celle de l'UDI, du Modem, des Socialistes, des Verts et des Communistes. La jurisprudence de l’Union européenne qui constitue la base de cette initiative sera ainsi bafouée, ce dont les lobbies pro-avortement s'en félicitent. Un projet de résolution alternative a été déposé pour offrir une vraie alternative au projet initial, faisant respecter le droit communautaire et "Un de Nous".

    Déni de bon sens

    La volonté de certains membres du Parlement européen de neutraliser politiquement le succès de l'initiative citoyenne européenne "Un de Nous" se manifeste par le chiffre A7-0306/2013. Ce projet de résolution déclare l'avortement un droit fondamental, demande une garantie de financement aux associations promotrices de l'avortement, se déclare favorable à la PMA pour célibataires ou lesbiennes, portant ainsi atteinte au droit des enfants de connaître, dans la mesure du possible, leur père et leur mère.

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  • Le bienheureux Charles d'Autriche, roi apostolique de Hongrie

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    Bx Charles d’Autriche, roi apostolique de Hongrie (Evangile au Quotidien)

    Charles d'Autriche, fils de l'archiduc Otto et de la princesse Marie-Joséphine de Saxe, fille du dernier roi de Saxe, naît le 17 août 1887 au château de Persenburg, en Autriche inférieure. L'Empereur François Joseph I était son grand-oncle.

    Charles reçut une éducation catholique approfondie et, dès son enfance, il fut accompagné dans la prière par un groupe de personnes, ainsi que par une religieuse stigmatisée qui lui avait prédit de grandes souffrances. C'est de là qu'est née, après la mort de Charles, la “Ligue de prière de l'Empereur Charles pour la paix des peuples”, qui, en 1963, devint une communauté de prière reconnue par l'Église.

    Très tôt, grandit chez Charles un grand amour pour l'Eucharistie et pour le Cœur de Jésus. Il prit toutes les décisions importantes de sa vie en priant.

    Le 21 octobre 1911, il épousa la Princesse Zita de Bourbon-Parme. Ce furent dix années d'une vie conjugale heureuse, couronnées par la naissance de 8 enfants.

    Le 28 juin 1914, l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône, est victime d'un attentat. Charles devint alors l'héritier du trône de l'Empire austro-hongrois. En pleine Première Guerre mondiale, avec la mort de l'empereur François-Joseph le 21 novembre 1916, Charles devint empereur d'Autriche.

    Le 30 décembre, il fut couronné roi apostolique de Hongrie. Cette charge est perçue par Charles comme une voie pour suivre le Christ : dans l'amour pour les peuples qui lui sont confiés, dans sa bienveillance à leur égard, dans le don de sa vie pour eux. Pendant cette guerre terrible, Charles plaça le devoir le plus sacré d'un roi - l'engagement pour la paix - au centre de ses préoccupations. De tous les responsables politiques, il fut le seul à soutenir les efforts du pape Benoît XV (Giacomo della Chiesa, 1914-1922) en faveur de la paix. Il travailla également à l'élaboration d'une vaste législation sociale inspirée de l'enseignement social chrétien. Son attitude permit, à la fin du conflit, la transition vers un nouvel ordre sans guerre civile. Il fut cependant banni de sa patrie. Pour répondre au désir du Pape, qui craignait l'établissement du pouvoir communiste en Europe centrale, il tenta de rétablir son autorité en Hongrie. Mais deux tentatives échouèrent car il voulait éviter le déclenchement d'une guerre civile.

    Charles fut envoyé en exil sur l'Ile de Madère. Considérant sa charge comme un mandat de Dieu, il n'abdiqua pas.

    Réduit à la misère, il vécut avec sa famille dans un logement insalubre. Il tomba gravement malade, acceptant la maladie comme un sacrifice pour la paix et l'unité de ses peuples.

    Charles endura ses souffrances sans se plaindre et pardonna à tous ceux qui lui avaient fait du mal. Il mourut le Ier avril 1922, le regard tourné vers le Saint-Sacrement. Sur son lit de mort, il répéta la devise de toute sa vie: « Je m'engage toujours, en toutes choses, à connaître le plus clairement possible la volonté de Dieu et à la respecter, et cela de la manière la plus parfaite ».

    Charles d’Autriche a été béatifié le 03 octobre 2004, à Rome, avec 4 autres Serviteurs de Dieu : Pierre Vigne, Joseph-Marie Cassant, Anna Katharina Emmerick, Maria Ludovica De Angelis, par le Bx Jean-Paul II (>>> Homélie du Pape).

    La mémoire liturgique du Bienheureux Charles est fêtée le 21 octobre, soit la date de son mariage avec la princesse Zita de Bourbon Parme. Ce n’est pas un usage courant dans l’Église qui fête, généralement, les saints et bienheureux le jour de leur mort (dies natalis = naissance au ciel). Cette date montre l’attachement du Bx Jean-Paul II à la sanctification des époux dans le mariage.

    Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).