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Famille - Page 112

  • Mariage : l'Eglise complètement décalée ?

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    L'abbé Christophe Cossement, sur son site donchristophe.be, affronte les grandes questions relatives au mariage en prévision du prochain Synode :

    Le mariage dans tous ses états

    Le mariage est une réalité si grande et si mal comprise à la fois. Les débats actuels autour des préparatifs du Synode d’octobre 2014 sur la famille m’ont poussé à écrire ce texte, où je dis un tout petit peu du mariage et surtout de ce qui lui arrive de difficile et de ce que la foi permet alors. Dieu a fait un don si grand aux hommes et aux femmes quand il leur a permis de dire une parole qui mobilise le ciel et la terre pour toute leur vie. Surtout dans les épreuves il ne retire pas son don et il continue à nous interpeller. Car il est le Dieu de la vie.

    Question 1

    Pourquoi les divorcés-remariés sont-ils exclus des sacrements ? pourquoi l’église refuse-t-elle le pardon à leur égard en les excluant ? le Christ accueille tout le monde mais l’Église rejette ! l’Église doit évoluer dans un contexte où 1 mariage sur 2 se solde par un divorce ! tout le monde peut se tromper, le divorce n’est-il donc pas une liberté fondamentale ?

    Question 2

    Pourquoi l’Église défend-elle un modèle familial traditionnel alors qu’aujourd’hui de nombreux nouveaux modèles existent ? pourquoi l’Église ne s’adresse-t-elle qu’à la famille traditionnelle ? aujourd’hui, ce qui définit la famille, c’est davantage un état de fait à un moment donné  : ceux qui vivent sous un même toit — pourquoi l’Église n’évolue-t-elle pas sur cette définition ?

    Lire les réponses sur le site de l'abbé Cosement

     

  • Le teaser de la Manif Pour Tous du 5 octobre est en ligne

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  • Divorcés remariés : cinq cardinaux réaffirment la doctrine de l’Eglise

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    Parce qu’elle concerne la question centrale de l’indissolubilité du mariage, celle de l’accès à la Communion des divorcés remariés fait couler de l’encre – et pas n’importe laquelle – à la veille du Synode sur la famille.

    D’Elisabeth de Baudouin, sur le site « « aleteia » :

    livre-demeurer-dans-vérité-du-christ-mpi.jpg« À la veille de l’ouverture du Synode sur la famille, le 5 octobre prochain, la question de l’admissibilité des divorcés remariés à la Communion Eucharistique connait un nouveau rebondissement, et pas de moindres : cinq cardinaux, dont Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi et à ce titre, principal collaborateur du Pape, un évêque et plusieurs experts viennent de publier un nouvel ouvrage sur cette question décidément sensible.

    Ce livre, déjà paru aux Etats-Unis et sur le point de l’être en Italie (éd. Cantagalli) sortira également en Français, le 25 septembre prochain, chez Artège, sous le titre « Demeurer dans la vérité du Christ ».  A côté de la signature du Cardinal Müller, figurent celles des Cardinaux Carlo Caffarra, archevêque de Bologne, Raymond Leo Burke, préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique, Walter Brandmüller et Velasio De Paolis, cardinaux émérites, ainsi que celle de l’archevêque Cyril Vasil’s (sj), secrétaire de la Congrégation pour les Eglises orientales, des Pères Robert Dodaro (O.S.A), président de l’Institut de patristique Augustinianum à Rome, et Paul Mankowski (sj) et du professeur John M. Rist.

    L’intention des co-auteurs apparait clairement dans la préface de l’édition française du livre : répondre aux propositions du Cardinal Kasper concernant l’admissibilité de la communion aux divorcés remariés, telles qu’il les avait exposées notamment dans sa conférence d’introduction au consistoire extraordinaire des cardinaux des 20 et 21 février dernier. Comme le rappelle les auteurs, « le Cardinal Kasper proposait de modifier la discipline et l’enseignement de l’Église sur les sacrements en autorisant, dans des cas précis, les catholiques divorcés et remariés à recevoir la Communion Eucharistique après une période de repentance ». La conférence (qui d’ailleurs, ne traitait pas que de cette question, loin s’en faut), a été reprise par la suite pour l’essentiel dans un livre : « l’Evangile de la famille ».

    Le ton de la préface est courtois, mais la condamnation est sans appel : « Le Cardinal (Kasper) invite ses lecteurs à poursuivre le débat. Le présent recueil n’a pas d’autre but que de répondre à cette invitation. Les essais publiés ci-après entendent réfuter sa proposition d’une version catholique de l’oikonomia pour certains divorcés remariés civilement. Ils s’attachent à montrer l’impossibilité de concilier cette idée avec la doctrine catholique de l’indissolubilité du mariage, la proposition ne pouvant que conduire à des erreurs d’interprétation sur la fidélité et la miséricorde » (ndlr : pratiquée par l’orthodoxie orientale, l’oikonomia permet, dans certains cas et après un chemin de pénitence, le remariage à l’Eglise).

    L’ouvrage s’articule comme suit : Après l’introduction et une étude sur les premiers textes bibliques qui mentionnent la question du divorce et du remariage, suit un chapitre sur l’enseignement et la pratique de l’Eglise primitive, à propos desquels les auteurs affirment : « Qu’il s’agisse de la catéchèse ou de la patristique, les auteurs ne trouvent aucun fondement à un remariage civil après un divorce, comme le propose le Cardinal Kasper ». Un chapitre suivant analyse les raisons historiques et théologiques de l’oikonomia pratiquée par l’Orthodoxie orientale. Le dernier chapitre étudie l’élaboration au fil des siècles de la doctrine catholique sur le divorce et le remariage. Les auteurs concluent en « réitérant le raisonnement théologique et canonique en faveur du maintien de la cohérence entre doctrine catholique et discipline sacramentelle, en ce qui concerne le mariage et la Communion Eucharistique. »

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  • Divorcés-remariés : le cardinal Kasper exclut un second mariage mais plaide en faveur "d'un radeau pour se sauver"

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    Le prochain synode sur la famille, on le sait, suscite des controverses. Le cardinal Kasper avait en quelque sorte ouvert le ban en plaidant notamment en faveur d'une approche pastorale de la question des divorcés-remariés. Cette position susceptible d'ouvrir des brèches dans la position traditionnelle de l'Eglise notamment quant à l'accès à l'Eucharistie a conduit d'autres cardinaux à monter au créneau pour défendre la doctrine de l'Eglise; ils publient un livre réfutant les arguments des "libéraux". Aujourd'hui, le cardinal Kasper réagit à cette publication en répondant aux questions du vaticaniste Andrea Tornielli; la traduction de cette interview figure sur le site "Benoît-et-moi" : http://benoit-et-moi.fr/2014-II/actualites/tornielli-interviewe-kasper.html

  • Divorcés-remariés : la position du cardinal Scola, archevêque de Milan

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    La communion aux remariés, le cardinal Scola dit non lui aussi: "Mais allégeons les procès de nullité" (source : La Stampa - trad. par nos soins)

    L'archevêque de Milan: «Le problème n'est pas le péché, mais la condition de vie de ceux qui ont établi un nouveau lien»

    Dans le cadre du débat sur le prochain Synode sur la famille convoqué par le Pape François, nous publions en exclusivité un article signé par l'archevêque de Milan, le cardinal Angelo Scola. Dans sa forme intégrale, il paraîtra dans le prochain numéro (16/2014) de la publication bolognaise « Il Regno », publiée tous les quinze jours par le Centre éditorial déhonien de Bologne.    

    Souvent, l'Eglise est accusée d'insensibilité et de manque de compréhension à l'égard de la réalité des divorcés remariés sans que l’on réfléchisse attentivement à la raison de cette position qu'elle considère fondée sur la révélation divine. 

    En fait, il ne s’agit pas d’un jugement arbitraire du Magistère de l'Eglise, mais de la prise de conscience de la nature singulière de la différence sexuelle et du lien indissociable entre l'Eucharistie et le mariage.

    Dans cette perspective, il faut rappeler deux éléments qu'il est nécessaire de continuer à approfondir. Certes, dans l'Eucharistie, à certaines conditions, il y a un aspect de pardon, mais cependant ce n'est pas un sacrement de guérison. La grâce du mystère eucharistique actualise l'unité de l'Église comme épouse et corps du Christ, ce qui exige de celui qui reçoit la communion sacramentelle la possibilité objective de se laisser incorporer parfaitement à lui.

    À la lumière de cette relation intrinsèque, nous devons dire que ce qui empêche l'accès à la réconciliation sacramentelle et à l'Eucharistie n'est pas un seul péché toujours susceptible d’être pardonné quand la personne se repent et demande pardon à Dieu. Ce qui rend impossible l'accès à ces sacrements est en revanche «l'état» (la condition de vie) dans lequel ceux qui ont établi un nouveau lien se retrouvent. Une condition qui demande d’être modifiée pour pouvoir correspondre à ce qui se réalise dans les deux sacrements. 

    Dans le même temps, il est important de mettre beaucoup mieux en évidence comment le non-accès aux sacrements de la Réconciliation et de l'Eucharistie pour ceux qui ont mis en place un nouveau lien ne doit pas être considéré comme une «punition» par rapport à leur état, mais comme l’indication d'un chemin possible, avec l'aide de la grâce de Dieu et de l’immanence dans la communauté ecclésiale. Pour cette raison, chaque communauté ecclésiale est appelée à mettre en place toutes les formes appropriées pour leur participation effective à la vie de l'Église, tout en respectant leur situation particulière et pour le bien de tous les fidèles.

    Sans nier la douleur et la blessure, la non-accession au sacrement de l'Eucharistie invite à un chemin vers la pleine communion qui adviendra au moment et de la façon qui seront déterminés à la lumière de la volonté de Dieu. 

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  • Synode sur la famille : remettre la balle au centre

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    jp2.jpgÀ l'approche du Synode sur la famille, Alex et Maud Lauriot Prevost, délégués épiscopaux à la Nouvelle Évangélisation (Avignon) y voient une chance pour l'Église de relancer l'évangélisation et annoncer au monde la bonne nouvelle du mariage chrétien. Lu sur le site du bi-mensuel l’ »Homme Nouveau » cet appel à renvoyer la balle au centre (extrait) :

    (…) , il nous apparaît opportun de souligner ici avec beaucoup d’insistance la nécessité que le Synode – certes, rappelle la vérité révélée, le dogme et les conséquences morales de ce dessein merveilleux – mais surtout qu’il mette en évidence la puissante attractivité missionnaire et le pouvoir libérateur de l’évangile du couple et de la famille, de l’évangile de la sexualité et du corps, développé de manière si lumineuse par saint Jean-Paul II. Bien au-delà de la seule sphère catholique ou chrétienne, cet évangile de l’amour humain rejoint en effet des aspirations existentielles les plus fortes, qui sont universelles, bien au-delà des cercles catholiques ou croyants : chaque homme, chaque femme, chaque couple, est comme « génétiquement » marqué à jamais par ce dessein créateur d’être à l’image et à la ressemblance d’un Dieu d’amour, de joie et de communion. Là est la source et le modèle du couple, de son amour conjugal, de sa joie, de sa fécondité et de sa paix, mais là aussi est sa quête centrale, sa soif inextinguible : « Donne-moi à boire que je n’aie plus soif ! » dit à Jésus la Samaritaine qui a déjà eu cinq hommes dans sa vie et dont le sixième ne semble pas non plus la combler… Méconnaître ou se couper de cette source assèche la vie conjugale ; la (re)trouver et y puiser en vérité dilate cette « génétique » conjugale pourrait-on dire ; elle guérit et elle unifie notre conjugalité si blessée et malade. Évangéliser, c’est avant tout conduire à cette source, témoigner qu’elle est effective et accessible à tous, qu’elle procure d’immenses bénéfices pour le couple, et par conséquent, pour la famille.

    Que l'Église parle avec force et assurance

    À la suite des apôtres, il nous semble indispensable qu’à l’occasion de ce synode, l’Église réponde avec force et pertinence aux foules contemporaines qui – en matière conjugale, sexuelle, familiale – crient « J’ai soif, donne-moi à boire ! ». Nous prions donc pour que l'Église parle comme saint Paul « sans crainte, avec force et assurance » pour témoigner à tous avec clarté : qu’elle nomme tout autant les écueils et les mirages trompeurs du monde moderne en matière d’amour, de mariage et de sexualité, que le magnifique chemin de bénédiction, de guérison, de libération et de conversion de l’Eros proposé par le Christ. Il conduit ainsi chacun « vers la béatitude à laquelle tend tout notre être » (Benoît XVI), afin que vivent et grandissent – malgré les inévitables aléas et les nombreuses limites de tous les conjoints – des couples durables, des familles durables, une sexualité belle et durable au sein du mariage.

    À la mesure de si nombreuses situations conjugales et familiales marquées par tant de blessures et le cercle infernal de leurs répercussions douloureuses (particulièrement auprès des enfants), revenir à une évangélisation nouvelle, première et directe de la sexualité, de l’amour conjugal et familial revêt donc aujourd’hui une urgence pastorale majeure : auprès des adolescents et des jeunes, des couples, des futurs mariés et des couples mariés de tous âges, mais aussi des célibataires, des séparés, des divorcés-remariés, etc. ! « Sans moi, vous ne pouvez rien faire » dit Jésus aux apôtres ; « il y a un lien évident entre la crise de la foi et la crise du mariage » assurait Benoît XVI à l’ouverture du Synode sur la Nouvelle Évangélisation en 2012 : plus que tout, plus que jamais, le couple a donc besoin d’être sauvé par le Christ lui-même ! Alors la famille sera sauvée, et parents et enfants retrouveront le chemin – si cher au pape François, et à toutes les familles au plus profond de leur cœur – du pardon et de la guérison, de la joie, du bonheur et de la paix.

    Revenir à l'essentiel

    Nous attentons donc de ce futur synode qu’il mobilise toute l’Église pour "revenir à l’essentiel  (…)".

    Réf. Synode sur la famille : L'urgence d'une première annonce

    Alex et Maud Lauriot Prevost sont délégués épiscopaux à la Nouvelle Évangélisation (Avignon) ; Modérateurs de la Communion Priscille & Aquilas ; Auteurs de Évangéliser le mariage et Jésus sauve ton couple (Salvator) – Web : www.evangilepourlecouple.fr

    JPSC

  • A propos d'un présumé acharnement thérapeutique sur un grand prématuré

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    Lues sur Boulevard Voltaire ces réflexions d'une infirmière anesthésiste au sujet d'une situation délicate montée en épingle par les médias : 

    Qui veut une vie de handicap pour son fils ?

    Il n’y a de véritable liberté que dans le choix du bien. Le bien de l’enfant, pas celui des parents prioritairement.   

    « Qui veut une vie de handicap pour son fils ? » Cette phrase est posée tel un choix incongru. Il faut aujourd’hui « choisir » entre l’enfant avec et l’enfant sans handicap. Allons, levez le doigt ceux qui font le choix d’un enfant avec handicap ! Personne… Qui pourrait, de manière purement raisonnable, faire ce choix ? C’est la question posée par la maman de Titouan dont nous avons entendu les pleurs sur les ondes en début de semaine.

    Elle dit sa douleur, sa profonde souffrance de voir son fil s ainsi abîmé. Elle vient demander, implorer même la mort pour son fils parce qu’elle ne se sent pas capable d’accueillir son tout-petit. Titouan a eu le mauvais goût d’arriver trop tôt, et quand un invité arrive à l’avance, eh bien, tout n’est pas prêt pour le recevoir. C’est le corps de Titouan qui n’est pas prêt, tout immature qu’il est. Et certainement sa maman.

    Il chamboule toute la mécanique parfaitement huilée de l’accueil du joli poupon potelé qui a la décence d’arriver au jour prévu. Il est arrivé 4 mois en avance et a souffert d’hémorragie cérébrale comme un grand nombre de prématurés. Ces lésions cérébrales peuvent être cause de handicap dans 40 % des cas, qui iront de troubles « dys » légers jusqu’au polyhandicap. Il y aura donc 60 % des enfants qui n’auront aucune séquelle.

    Les parents de Titouan demandent l’arrêt de ce qu’ils considèrent comme étant de l’acharnement thérapeutique, une ventilation semble-t-il légère, l’alimentation et l’hydratation. On arrêterait donc l’alimentation de Titouan, pratique qui ne se cache plus vraiment depuis que le Centre d’éthique clinique Cochin a publié une étude sur cette adaptation, pour le moins tortueuse, de la loi Leonetti. Les parents devraient donc choisir entre le handicap et la santé, qui aurait un air de puritanisme sanitaire, entre une vie annoncée comme uniquement constituée de souffrance et la mort. Entre la vie et la mort.

    Le choix de la mort serait courageux, paraît-il. Car, dans la mort, Titouan sera débarrassé de son handicap et dans la vie, il ne pourrait pas être une personne, un homme à part entière. La maman dit qu’elle ne veut pas de cette vie pour son enfant, ce qui ne veut pas dire qu’elle ne veut pas de son enfant. Comme on la comprend. Mais peut-être que lui se trouvera heureux de cette vie tant qu’il est sous le regard aimant et protecteur de sa mère, de celle qui est là pour le protéger de tous les dangers – et en premier de la mort – en le nourrissant de lait et d’amour, peu importe ses capacités et incapacités.

    Le choix, le véritable choix est la réalisation de la liberté. Il n’y a de véritable liberté que dans le choix du bien. Le bien de l’enfant, pas celui des parents prioritairement. Le bien de l’enfant, pas un moindre mal. Son bien peut-il être dans la mort, lieu de néant, où la possibilité du choix n’existe pas, où la possibilité d’être n’est plus (si nous excluons les croyants) ? Mais surtout lieu où nous ne subirons pas le handicap de Titouan, où nous ne serions pas exposés à ses demandes incessantes pour qu’on s’intéresse à lui, pour qu’on se préoccupe, se soucie de lui. Notre société permet-elle à la maman de Titouan d’accueillir celui-ci ? L’encourage-t-elle dans ce sens ou bien la pousse-t-elle des deux mains dans le dos vers une demande d’euthanasie, vers un eugénisme qui ne veut pas trop dire son nom ? Il est bon de se scandaliser de cette demande, mais également nécessaire de s’interroger sur le regard que nous portons sur Titouan et ses petits camarades, et sur la manière dont nous les admettrons au sein de la communauté humaine.

  • Le discours positif de l'Eglise sur la procréation

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    Jacques Berset de l'agence Apic se fait l'écho d'une communication de Thierry Collaud lors d'un colloque sur l'accueil de la vie qui se tient à Fribourg :

    L'Eglise catholique présente un discours positif sur la procréation

    Fribourg, 12 septembre 2014 (Apic) La morale chrétienne ne se limite pas à la connaissance d'une liste de choses permises ou défendues, notamment en matière d'éthique de la procréation, souligne Thierry Collaud, professeur de théologie morale à l'Université de Fribourg. A l'occasion du colloque «La joie d'accueillir la vie», tenu les 12 et 13 septembre 2014 à l'Université de Fribourg, il a demandé de sortir des alternatives binaires – le permis, l'interdit – et d'élargir le regard dans une perspective d'une éthique qui implique nécessairement la justice sociale.

    «Il est important de faire résonner, dans tout ce qui touche à la procréation, la bonté de la parole chrétienne, parole infiniment plus riche que les interdictions auxquelles elle se trouve en général réduite», ont souligné les organisateurs du colloque. Une bonne centaine de personnes ont participé à la rencontre mise sur pied à l'initiative du Département de théologie morale et d'éthique de l'Université et la Commission de bioéthique de la Conférence des évêques suisses (CES).

    Le malaise du moraliste: tout ramener au permis ou à l'interdit

    A l'origine de ce colloque, note Thierry Collaud, il y a le malaise qu'il a souvent ressenti, en tant que moraliste et président de la Commission de bioéthique de la CES, en face des questions de journalistes ou de parlementaires, souhaitant savoir si l'Eglise est pour ou contre, par exemple, la contraception, le préservatif, la fécondation in vitro, l'avortement ou encore le diagnostic prénatal ou préimplantatoire. «Ce mode de questionnement est à tel point omniprésent que, dans l'Eglise, nous en avons été contaminés. Le recours au magistère va se faire alors principalement pour savoir s'il autorise ou réprouve telle ou telle pratique. On construit là une vision de la morale chrétienne qui consisterait en la connaissance de deux listes: une des choses permises et une des choses défendues…»

    Pour le moraliste fribourgeois, si la société voulait bien reprendre dans sa législation l'ensemble de la liste négative de l'Eglise et interdisait l'avortement, le divorce, le mariage pour tous, «nous n'aurions rien gagné, au contraire, ce ne seraient là que des lettres d'une loi, et nous savons que depuis saint Paul, la lettre ne suffit pas, bien plus, à elle seule, elle est mortifère».

    Tenir compte de la complexité des affaires humaines

    Car s'il est légitime de se battre pour une législation plus respectueuse de toute vie, «cela n'est pas le cœur, mais seulement une toute petite partie, peut-être la plus facile, du devoir de ce que nous avons à dire et de ce que nous avons à faire en tant que chrétiens». Et il s'agit de construire une culture positive, comme le demande le pape Jean Paul II dans son encyclique «Evangelium vitae», et ne pas se contenter d'opposer, comme le font certains, la «culture de la vie» et la «culture de la mort».

    D'aucuns utilisent trop facilement cette image pour diviser le monde en deux: les gentils, dont ils seraient, et les méchants, qu'il s'agit de dénoncer. Une vision trop simpliste qui ne tient pas compte de la complexité des affaires humaines. «Si fracture il y a entre culture de la mort et culture de la vie, la frontière passe bien plutôt, comme le suggère Jean Paul II lui-même, à l'intérieur de chacun de nous».

    L'Eglise, «un baume sur les plaies du monde»

    Alors qu'on se dit que l'avortement est interdit et que l'on va tout faire pour que ce soit vraiment le cas en construisant un cadre législatif bétonné, poursuit Thierry Collaud, Jean Paul II nous dit: «Construisez plutôt un écrin pour accueillir la vie!». Après avoir dénoncé la mentalité contemporaine, le pape engage ainsi les chrétiens à un combat positif non pas en dénonçant exclusivement des actes particuliers, mais en proposant «un nouveau style de vie». Pour le professeur de théologie morale, il ne peut y avoir de hiatus entre une éthique de la procréation et une éthique sociale.

    L'Eglise ne peut dire de manière crédible ce qu'elle pense du diagnostic prénatal ou préimplantatoire (DPN, DPI), de la gestation pour autrui (GPA) ou de la fécondation in vitro (FIV) «que si elle montre d'abord ce qu'elle est, c'est-à-dire le corps du Christ illuminant, faisant du bien, prenant soin du corps social», insiste-t-il. Et, selon l'expression d'Etty Hillesum, une jeune juive morte en camp de concentration, que si elle est «un baume sur les plaies du monde».

  • Gleeden, l'adultère low cost

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    Lu sur FIGAROVOX/HUMEUR

    Lancé en 2009, le site Gleeden, spécialisé dans les rencontres adultérines, représente selon Théophane Le Méné la dérive de notre société vers un nouvel ordre social et économique ultralibéral :

    Quand le marché se met au service de nos instincts les plus primaires, que ne peut-il inventer sinon quelque chose qui se heurte violemment à ce que George Orwell appelait la common decency, une notion que l'on pourrait traduire par une certaine sensibilité universelle à ce qui est honnêtement convenable ou pas. Depuis 2009, Gleeden, un site spécialisé dans les rencontres adultérines sévit sur la toile et inonde désormais de sa publicité la moindre station de métro au point qu'il est devenu impossible de s'extraire de la fournaise parisienne sans se voir infliger des slogans qui prennent la forme d'ode à l'infidélité: «Et si cette année vous trompiez votre amant avec votre mari?», «Par principe, nous ne proposons pas de carte de fidélité», «Restez fidèles… à vos désirs!», «Etre fidèle à deux hommes, c'est être deux fois plus fidèle», «Cette année, essayez au moins d'être fidèle à votre amant», «Contrairement à l'antidépresseur, l'amant ne coûte rien à la sécu» ou encore «Les vacances, c'est toujours l'occasion d'aller voir ailleurs».

    On interdit l'idée d'amour et on aime l'idée de l'interdit. Et on laisse grandes ouvertes les portes au « tyran Eros » jusqu'à flirter avec les passions les plus terribles.

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  • Le pape François a reçu les évêques du Congo

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    Visite des évêques de la République Démocratique du Congo

    Cité du Vatican, 12 septembre 2014 (VIS). Le Pape a reçu ce matin les membres de la Conférence épiscopale de la République Démocratique du Congo, à la conclusion de leur visite Ad Limina, auxquels il a remis un discours, centré sur le respect de la personne: L’Eglise de votre pays, écrit-il, "dont certains diocèses ont récemment célébré le premier centenaire de leur évangélisation, est une jeune Eglise. Mais elle est aussi une Eglise de jeunes. Les enfants et les adolescents, en particulier, ont besoin de la force de Dieu pour résister aux multiples tentations issues de la précarité de leur vie, de l’impossibilité de poursuivre des études ou de trouver du travail. Je suis sensible à leur situation difficile, et je sais que vous partagez leurs peines, leurs joies et leurs espoirs. Je pense particulièrement avec effroi à ces enfants et à ces jeunes, enrôlés de force dans des milices et contraints de tuer leurs propres compatriotes! Je vous encourage donc à approfondir la pastorale des jeunes. En leur offrant toute l’aide possible, surtout à travers la création d’espaces de formation humaine, spirituelle et professionnelle, vous pouvez leur révéler leur vocation profonde qui les prédispose à rencontrer le Seigneur. Le moyen le plus efficace pour vaincre la violence, l’inégalité ainsi que les divisions ethniques, consiste à doter les jeunes d’un esprit critique et à leur proposer un parcours de maturation dans les valeurs évangéliques. Il faudrait aussi renforcer la pastorale dans les Universités ainsi que dans les écoles catholiques et publiques, en conjuguant la tâche éducative avec l’annonce explicite de l’Evangile". Soyez "dans vos diocèses des apôtres de la jeunesse".

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  • Lettre ouverte à Monseigneur Bonny

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     Nous avons relaté (ici : «  le manifeste de l'évêque d'Anvers ») la publication de la lettre publique adressée par Mgr Bonny aux autorités de l’Eglise sur l’éthique familiale et sexuelleà la veille du prochain synode romain consacré à cette question.(Lire le manifeste en cliquant ci-après LETTRE DE MGR BONNY SYNODE SUR LA FAMILLE)

    Le Forum Catholique Romain lui adresse une lettre en réplique dont on peut lire le texte ci-dessous. Ce Forum réunit des associations et des personnes laïques (c'est-à-dire non-clercs) “explicitement catholiques”, tant flamandes que francophones. (Site web:  Rooms – Katholiek lekenforum). JPSC.

    Berchem-Anvers, le 09-09-2014

    Monseigneur, 

    La lettre que vous venez d’adresser au prochain Synode sur la famille, a retenu toute notre attention. Nous y trouvons non seulement vos opinions et attentes personnelles, mais également une invitation à « un vaste échange ecclésial » sur la problématique de la pastorale familiale actuelle et sur l’attitude de l’Église à l’égard des questions éthiques afférentes à celle-ci. Nous osons espérer que vous êtes donc également accessible à des points de vue qui ne correspondent pas toujours aux vôtres. Dans le passé, il nous est arrivé quelques fois d’exprimer notre désaccord quant à certaines positions que vous adoptiez. Mais d’autre part, nous étions toujours disposés à mettre en évidence les bons aspects de vos actions en tant qu’évêque d’Anvers, comme vous pouvez le vérifier sur notre site web. À l’instar de ce qui est sans doute votre propre aspiration, la nôtre tend à formuler sur l’actualité ecclésiale une opinion solidement étayée et constructive, qui, sans préjugés, ose aborder le fond des choses. 

    Comme vous l’écrivez à la fin de votre lettre, vos considérations sont devenues plus longues que vous ne l’aviez pensé initialement. Nous n’avons pas l’intention d’entrer dans le détail de chacune de celles-ci, mais seulement de formuler, de manière fraternelle et respectueuse, notre opinion quant à certains points importants que vous avez évoqués. Vous avez présenté ces points « comme un évêque d’Europe occidentale, dans la conscience que des évêques d’autres régions d’Europe ou d’autres continents peuvent avoir des opinions divergentes ».Ce n’est peut-être pas ce que vous avez voulu dire, mais cette phrase suggère que tous les évêques d’Europe occidentale sont en grande partie d’accord avec vous, ce que nous osons fortement mettre en doute.

    Au centre des critiques que vous portez sur les « déclarations morales de Rome » (une terminologie qui insinue que le magistère du pape se limite à la Cité du Vatican), se trouve l’encyclique « Humanae Vitae ». La principale faiblesse de vos considérations à cet égard réside dans le fait qu’elles ne portent guère ou pas sur le contenu, mais qu’elles se focalisent sur la façon dont cette encyclique a été faite. À votre avis, c’était sans un vaste consensus des évêques. D’autres sources ecclésiales affirment cependant qu’il y avait à cet égard bel et bien une forme de collégialité valide, du fait que les pères conciliaires avaient chargé Paul VI de faire une déclaration doctrinale sur le problème de la contraception artificielle. Après la publication de l’encyclique, seules trois conférences épiscopales s’en sont distanciées en grande partie (le Canada, l’Allemagne et la Belgique) et une seule partiellement (la France). L’immense majorité des conférences épiscopales ont approuvé le contenu de l’encyclique. D’après « Lumen gentium » n° 25, cette vaste approbation d’une déclaration papale signifie donc que cette encyclique « exprime infailliblement la doctrine du Christ ».

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  • Le prochain synode : chronique d'un clash annoncé ?

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    On sait que le prochain synode consacré à la famile aura lieu dans quelques semaines. Une "enquête" a été lancée pour prendre le pouls du peuple chrétien au sujet des questions relatives à la vie familiale et à l'éthique sexuelle. Des prises de position de personnalités en vue ont été répercutées dans les médias. Pierre de touche des débats à venir, la question des divorcés remariés et de leur accès au sacrement de l'Eucharistie. Certains plaident pour une ouverture miséricordieuse à l'égard de ces personnes qui se sentent souvent exclues de la communion ecclésiale. D'autres refusent que des brèches soient ouvertes dans la doctrine de l'Eglise qui mettraient en péril le caractère indissoluble du mariage et qui rendraient caduc le discours sur l'union conjugale image de l'union entre le Christ et l'Eglise. Dans la foulée, d'autres questions sont aussi soulevées, notamment celle de la ligne indiquée par l'encyclique Humanae Vitae du pape Paul VI qui interdit aux couples catholiques tout accès à des pratiques contraceptives artificielles. Sur certains sites et blogs, ces débats sont déjà bien engagés et certains vont jusqu'à mettre en cause le pape qu'ils soupçonnent de parti-pris en faveur de ceux qui plaident pour un assouplissement "pastoral" des positions de l'Eglise. Avouons que nos sentiments sont partagés et que si nous comprenons très bien ceux qui craignent de voir se fragiliser les lignes défendant le mariage et son caractère d'engagement indissoluble, nous ne pouvons pas être sourds et aveugles face à des situations extrêmement délicates où l'on ne peut se retrancher dans une attitude qui s'apparente à un pharisaïsme de mauvais aloi. Par ailleurs, on ne peut ignorer que - même si on peut le déplorer - ces débats ne soient largement dépassés dans la réalité de ce que vivent la plupart des catholiques, même pratiquants. Comment le synode va-t-il "gérer" toutes ces tensions et ces contradictions? C'est un défi redoutable mais, à notre modeste niveau, nous ne désirons pas jeter de l'huile sur le feu ni anticiper les débats qui se dérouleront lors de ces assises. Le pape a demandé que l'on prie pour ce rassemblement important et c'est très certainement ce qu'il y a de mieux à faire. Alors, prions et espérons.

    Voici la prière qui nous est proposée par le pape :

    Jésus, Marie et Joseph
    en vous nous contemplons
    la splendeur de l’amour véritable,
    à vous nous nous adressons avec confiance.

    Sainte Famille de Nazareth,
    fais aussi de nos familles
    des lieux de communion et des cénacles de prière,
    des écoles authentiques de l’Évangile
    et des petites Églises domestiques.

    Sainte Famille de Nazareth,
    que jamais plus dans les familles on ne fasse l’expérience
    de la violence, de la fermeture et de la division :
    que quiconque a été blessé ou scandalisé
    connaisse rapidement consolation et guérison.

    Sainte Famille de Nazareth,
    que le prochain Synode des Évêques
    puisse réveiller en tous la conscience 
    du caractère sacré et inviolable de la famille,
    sa beauté dans le projet de Dieu.

    Jésus, Marie et Joseph
    écoutez-nous, exaucez notre prière.