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Famille - Page 113

  • Dans un mois, le synode sur la famille

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    De Philippe Oswald sur aleteia.org :

    Synode sur la famille : dans un mois, le grand débat

    La famille, cellule de base de la société et de l’Eglise, est malade. Elle sera auscultée du 5 au 19 octobre par les évêques du monde entier, à la demande du pape François.

    Avec le réalisme visionnaire qui le caractérisait, le saint pape Jean Paul II avait fait de la famille la priorité de son pontificat. Il lui avait consacré de nombreux discours, une exhortation apostolique (Familiaris Consortio), une encyclique (Evangelium vitae), sa « Lettre aux familles » de 1994… Son œuvre sur la sexualité et la théologie du corps est sans précédent. On lui doit aussi des créations majeures : le Conseil pontifical pour la famille (institué le 13 mai 1981 : le jour même de l’attentat qui faillit lui coûter la vie !), les instituts Jean Paul II pour la famille, les rencontres mondiales des familles… et le premier synode sur la famille en 1980.

    Trente-six ans ont passé depuis l’élection de Jean Paul II. Loin d’avoir remis en cause cette priorité accordée à la famille, ses  successeurs n’auront cessé de labourer le champ qu’il avait défriché. Benoît XVI a parlé du « rôle de premier plan » des familles chrétiennes  dans la cité et dans l’Eglise : « De même que l’éclipse de Dieu et la crise de la famille sont liées, a-t-il souligné, de même la nouvelle évangélisation est inséparable de la famille chrétienne ».

    Quand les familles chrétiennes s’affadissent et ne  transmettent plus la foi, non seulement l’Eglise mais toutes les sociétés en pâtissent. Voilà pourquoi le prochain synode sur la famille s’intitule : « Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation ».

    Quant au pape François, on ne compte plus ses homélies et discours sur l’amour conjugal et familial, y compris ses confidences sur le rôle de sa propre famille dans  sa vie et sa vocation. Et c’est à saint Jean Paul II,  le jour même où il procédait à sa canonisation, que le pape François a confié ce nouveau synode sur la famille, cette assemblée générale extraordinaire  qui sera prolongée par  l’assemblée générale ordinaire de 2015, sur le même thème, tant la tâche est immense !

    « L’instrument de travail » (Instrumentum laboris) préparé sur la base d’un questionnaire envoyé dans le monde entier a fait remonter à Rome, via les diocèses, une masse d’informations souvent douloureuses sur ce que vivent les familles contemporaines. Sur ce plan aussi, la mondialisation a fait son œuvre ! Difficultés éducatives, crises conjugales, divorces, souvent sur fond de précarité et de chômage, oubli ou incompréhension de ce que sont les liens du mariage, toute cette somme de souffrances a fait dire à Mgr Paglia, le président du Conseil pontifical pour la famille, que « Le Synode doit s’équiper comme un hôpital de campagne » !. Le défi pastoral est immense, à la hauteur de l’enjeu.

    Le problème le plus médiatisé concerne la situation des divorcés remariés. Mais ce ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt, même si celui-ci est de taille. Le pape François l’a dit sans ambages dans l’avion qui le ramenait de Terre Sainte, le 26 mai dernier : «  Je n’ai pas aimé que de nombreuses de personnes, y compris d’Eglise, des prêtres, aient dit “Ah, le synode, pour donner la communion aux divorcés remariés“. (…) Non, la chose est plus large. Aujourd’hui, nous le savons tous, la famille est en crise. Elle est en crise mondiale. Les jeunes ne veulent pas se marier, ou ils ne le font pas, ou ils vivent ensemble. Le mariage est en crise, la famille aussi. »

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  • Ethique familiale et sexuelle : le manifeste de l'évêque d'Anvers

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    L'évêque d'Anvers, Mgr Johan Bonny - dont on a déjà pu apprécier certaines prises de position par le passé (ici et -  est souvent cité comme successeur possible (ou même probable) de Mgr Léonard à l'archevêché de Malines-Bruxelles. Il est donc intéressant de prendre connaissance de ses positions sur des matières aussi délicates que le sont les questions de morale familiale et sexuelle d'autant qu'il a cru opportun de les rendre publiques à un mois de l'ouverture du synode sur la famille. Voici ce qu'on peut lire aujourd'hui sur La Croix (Céline Hoyeau) (extraits) : 

    Famille, l’évêque d’Anvers plaide pour un aggiornamento de l’Eglise

    (...) Après le cardinal Walter Kasper, à l’ouverture du consistoire en février, l’évêque d’Anvers plaide à son tour pour un aggiornamento de l’Église catholique sur la morale familiale et sexuelle. À un mois du synode très attendu sur la famille, qui se tiendra à Rome du 5 au 19 octobre, Mgr Johan Bonny a rendu publique jeudi 4 septembre un texte audacieux de 24 pages, traduit en cinq langues, dans lequel il exprime ses « attentes personnelles » et ses arguments en faveur d’une évolution du magistère. (C'est ici : LETTRE DE MGR BONNY SYNODE SUR LA FAMILLE)

    Que ce soit sur l’accueil des divorcés remariés, des jeunes vivant en couple sans être mariés ou toutes autres « situations irrégulières », l’Église doit, à ses yeux, « quitter son attitude de défense ou antithétique » et « chercher à nouveau le chemin du dialogue ». (*) (...) 

    Prenant acte de « l’incompréhension croissante » et de « l’indifférence progressive » entre les croyants et l’enseignement moral de Rome, il met en avant trois facteurs qui ont contribué à établir un « terrain particulièrement conflictuel ». Un manque de collégialité, d’abord, hérité de la publication de l’encyclique Humanae Vitae. Relevant que tous les textes du concile Vatican II ont été approuvés par un consensus quasi général, il regrette que la décision du pape Paul VI, allant à l’encontre de l’avis des experts, ait généré « des ruptures qui ne se sont plus jamais guéries ». (*)

    Il estime que la conscience personnelle doit retrouver « sa juste place dans une réflexion saine en théologie morale ». Concernant la loi naturelle, regrette-t-il, l’Église s’est cantonnée à un seul pan de la Tradition, privilégiant une conception statique. Il propose au contraire d’élargir les références à la Tradition dans son ensemble pour répondre aux défis actuels.

    Dans cette ample réflexion théologique et pastorale où il cite abondamment le pape François, Mgr Bonny invite l’Église à entrer dans un compagnonnage, y compris avec les cercles plus éloignés d’elle. Et pour ce faire, à « oser aller du vécu à la doctrine ». La question des divorcés remariés est bien évidemment emblématique. Sur ce point, l’évêque d’Anvers rejoint d’autres théologiens et pasteurs pour appeler à étudier comment ouvrir « sous certaines conditions à des divorcés remariés l’accès à la communion », en s’inspirant de la tradition juridique de l’Orient chrétien, « avec la possibilité d’un règlement exceptionnel au nom de la miséricorde ». (*)

    (...) Sur la participation à l’Eucharistie, il souligne qu’elle est à la fois « signe d’unité » et « moyen de grâce ». En ce sens, « des divorcés remariés ont aussi besoin de l’Eucharistie pour croître en alliance avec le Christ… » Plus largement, il demande « que l’Église puisse reconnaître le bon et le valable également dans d’autres formes de vie commune que le mariage classique ». (*)

    Ce qui implique aussi un changement de langage. Mgr Bonny invite à revoir les textes du magistère dont les termes peuvent être « blessants » et qui demandent « plus de respect et un jugement plus nuancé ». (*) (...) En d’autres mots, « l’Église doit réapprendre à parler comme une mère », affirme-t-il, citant là encore le pape François.

    S’il dit exprimer ses « attentes », en « (son) nom propre », Mgr Bonny ajoute aux arguments de ceux qui souhaiteraient voir évoluer l’Église, au premier rang desquels le cardinal allemand Walter Kasper, dont il fut un proche collaborateur au Conseil pontifical pour l’Unité des chrétiens. (...)

    Toutefois, à l’approche du synode, d’autres grandes figures d’Église ont avancé, ces dernières semaines, des arguments opposés. Derniers en date, le cardinal Marc Ouellet (1) et le cardinal Gerhard Müller qui viennent chacun de publier un livre rappelant, entre autres, que l’indissolubilité du mariage est « absolue ». Bien conscient des divisions qui existent sur ces questions parmi les évêques, Mgr Bonny se garde d’un ton revendicatif, espérant vivement que le synode se donnera le temps de la réflexion.

    (1) Mystère et sacrement de l’amour, Cerf, 428 p., 29 €.

    (*) Les "gras" sont de belgicatho

  • France : une idéologue du genre à l'Education nationale

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    Sur son blog, Jeanne Smits commente la désignation de Najat Vallaud-Belkacem au ministère de l'Education nationale :

    Une idéologue du genre à l'Education nationale : Najat Vallaud-Belkacem

    On a toujours tort de penser qu'on a touché le fond. Après Vincent Peillon et sa religion laïque, après

    Benoît Hamon qui exécutait fidèlement son programme idéologique, voici Najat Vallaud-Belkacem, nouveau ministre de l'Education nationale. C'est un des postes majeurs de tout gouvernement socialiste, lieu stratégique de manipulation des esprits et de prédication capillaire des dogmes révolutionnaires. Cette nomination de l'ex-ministre des Droits des Femmes est une promotion de taille, qui récompense un sans-faute idéologique.

    Laissons de côté son parcours politique, socialiste forcément ; proche de Vincent Peillon et d'Arnaud Montebourg, la jeune femme d'origine marocaine s'approche depuis longtemps des centres de pouvoir. Ou de ce qu'il en reste dans une France prisonnière de l'Union européenne, une France mondialisée. On sait bien que les gouvernements changent et que la politique imposée à la France demeure : de ce point de vue-là, la nomination de NVB pourrait laisser indifférent.

    Mais voilà. Najat Vallaud-Belkacem est non seulement au service de cette pensée unique, elle en est une pasionaria. Notez que cela laisse ouverte la question de savoir si elle est elle-même une « penseuse » de la pensée unique. Seul importe ceci : elle la répand, la promeut, l'impose. Elle a fait de l'« égalité » un absolu, qui écrase tout sur son passage (ce qui est bien dans la nature de l'égalité révolutionnaire).

    A ce titre le poste de ministre des Droits des Femmes lui allait comme un gant. Elle était déjà chargée des droits LGBT au parti socialiste, et s'est engagée en faveur du « mariage » des homosexuels. En quoi elle ne fait qu'exprimer la ligne du parti, pourrait-on dire. Mais ses convictions l'ont menée à inscrire cette lutte dans un ensemble, qui va de la promotion de la parité à la direction d'une mission de lutte contre l'homophobie sous Ayrault ; c'était elle, l'instigatrice des ABCD de l'Egalité.

    Que ce soit elle qui prenne maintenant – et malgré les protestations qui ont abouti au « gel » de l'expérimentation autour de ces parcours dans certaines académies – la direction de la rue de Grenelle, c'est tout un symbole. Un pied de nez à ceux qui ont cru que le gouvernement faisait marche arrière.

    Najat Vallaud-Belkacem a participé à la révision des lois bioéthiques, qui a consacré le droit de recherche sur l'embryon. Elle a soutenu et promu l'avortement : que ce soit à travers son remboursement à 100 % mis en place comme une priorité par le premier gouvernement de François Hollande, par la création du site officiel sur l'« IVG » pour assurer une bonne « information » des femmes qui risqueraient de changer d'avis en tombant sur des sites parlant des inconvénients de l'avortement et des possibilités d'obtenir de l'aide pour garder leur enfant, et enfin par la suppression du mot « détresse » de a loi sur l'avortement légal dans la loi sur l'égalité promulguée symboliquement le 4 août dernier.

    Cette loi sur l'égalité « femmes-hommes » (respectez bien l'ordre, il y a désormais des égalités qui ne sont pas symétriques) a pour but de « changer les mentalités », comme elle l'a elle-même déclaré lors de ses derniers discours en faveur de ce texte qu'elle a porté. Elle a pour objectif de faire peu à peu disparaître les « stéréotypes de genre », que ce soit à la tête des entreprises du CAC 40 ou dans l'intimité des foyers.

    Elle a tué le « bon père de famille » : en chassant ces mots de tous les codes du droit français, la loi a signé l'aboutissement de la lutte contre toute autorité paternelle, sacralisé la haine du père.

    Retenez bien la dernière phrase de l'exposé des motifs de cette loi qui porte la marque de NVB : la politique pour l'égalité devra comporter « des actions visant à porter à la connaissance du public les recherches françaises et internationales sur la construction sociale des rôles sexués ». Les mots n'y sont pas, mais il s'agit bien de l'idéologie du genre. Oui, c'est une idéologue du genre qui présidera aux destinées de l'école française désormais.

    La nomination de Najat Vallaud-Belkacem au poste de ministre de l'Education nationale (et du décervelage, et de l'endoctrinement) n'est pas un pied de nez, pardonnez la faiblesse de l'expression. C'est un crachat à la figure des familles. Une déclaration d'intention totalitaire.

  • La famille selon le pape François

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    La-famille-selon-le-pape-François-e1407344019789.jpgLu sur le site « Réinformation.Tv » ce « post » daté du 6 août :

    « L’archidiocèse de Panama a publié mardi le message du pape François au Congrès latino-américain de pastorale de la famille qui se déroule actuellement dans la capitale panaméenne. En voici la traduction.
     
    « Qu’est-ce que la famille ? Au-delà des problèmes qui la pressent et de ses besoins immédiats, la famille est un “centre d’amour” où règne la loi du respect et de la communion, capable de résister aux assauts de la manipulation et de la domination des “centres de pouvoir” du monde. Dans le foyer familial, la personne s’intègre naturellement, de manière harmonieuse, dans un groupe humain, en dépassant la fausse opposition entre l’individu et la société. Au sein de la famille, nul n’est mis à l’écart : le vieillard aussi bien que l’enfant y sont accueillis. La culture de la rencontre et du dialogue, l’ouverture à la solidarité et à la transcendance y trouvent leur berceau.
     

    Le pape François rappelle que Dieu est une famille


    C’est pourquoi la famille constitue une grande “richesse sociale” (Caritas in veritate n° 44). En ce sens, je voudrais souligner ses deux apports primordiaux : la stabilité et la fécondité.

    Les relations basées sur l’amour fidèle, jusqu’à la mort, comme le mariage, la paternité, la filiation ou la relation fraternelle, s’apprennent et se vivent dans le noyau familial. Lorsque ces relations forment le tissu fondamental d’une société humaine, elles lui donnent cohésion et consistance. Car il n’est pas possible de faire partie d’un peuple, se sentir proche, prendre en compte ceux qui sont plus marginalisés et défavorisés, si dans le cœur de l’homme ces relations fondamentales sont brisées, elles qui lui offrent la sécurité dans son ouverture aux autres.

    En outre, l’amour familial est fécond, et pas seulement parce qu’il engendre de nouvelles vies, mais parce qu’il élargit l’horizon de l’existence, parce qu’il engendre un monde nouveau ; il nous fait croire, contre toute désespérance et contre tout défaitisme, que vive ensemble dans le respect et la confiance est possible. Face à une vision matérialiste du monde, la famille ne réduit pas l’homme à un utilitarisme stérile, elle donne une assise à ses désirs les plus profonds.

    Pour finir je voudrais vous dire que, à travers l’expérience fondatrice de l’amour familial, l’homme grandit aussi dans son ouverture à Dieu en tant que Père. C’est pourquoi le Document d’Aparecida indiquait que la famille ne doit pas seulement être considérée comme objet d’évangélisation, mais aussi comme agent évangélisateur. En elle se reflète l’image de Dieu qui au plus profond de son mystère est une famille : de cette manière, elle permet de voir l’amour humain comme signe et présence de l’amour divin (cf. Lumen Fidei). Au sein de la famille, la foi se mélange avec le lait maternel. Par exemple, ce geste simple et spontané de demander la bénédiction, qui a été conservé parmi beaucoup de nos peuples, résume parfaitement la conviction biblique selon laquelle la bénédiction de Dieu se transmet des parents aux enfants.

    Conscients de ce que l’amour familial anoblit tout ce qui fait l’homme, en lui donnant une valeur ajoutée, il est important que vous encouragiez les familles à cultiver de saines relations entre leurs membres, qu’ils sachent se dire les uns aux autres « pardon », « merci », « s’il vous plaît », et qu’ils s’adressent à Dieu avec le beau nom de Père.

    Que Notre Dame de Guadalupe obtienne de Dieu d’abondantes bénédictions pour les foyers d’Amérique et fasse d’eux des semeurs de vie, d’harmonie et d’une foi robuste, alimentée par l’Evangile et les bonnes œuvres. Je vous demande la faveur de prier pour moi, puisque j’en ai besoin.

    Fraternellement
     
    Francisco »

    Ref. : La famille selon le pape François

    Cela change des sempiternelles controverses sur la distribution de la communion aux divorcés remariés. Espérons que le prochain synode travaillera dans l'esprit de ce message pontifical. Tant pis pour les journaleux et tant mieux pour les fidèles, si c'est le cas.

    JPSC

  • France : appel à un front commun contre la GPA

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    Lu sur le site de Famille chrétienne:

    6a00d83451619c69e201a511f15832970c.pngLa présidente de La Manif pour tous , Ludovine de la Rochère, dénonce l’instrumentalisation faite de l’affaire de ce petit garçon trisomique abandonné à sa mère porteuse en Thaïlande pour promouvoir une gestation pour autrui (GPA) éthique. Une grande manifestation est prévue à Paris et Bordeaux le 5 octobre contre cette pratique « inhumaine ».

    Que vous inspire l’affaire Gammy, du nom de cet enfant trisomique abandonné par ses parents à la naissance en Thaïlande à l’issue d’une gestation pour autrui ?

    Le sort de ce petit garçon est révélateur de ce qui se passe, de manière générale, dans la pratique de la gestation pour autrui (GPA). À savoir que les enfants sont choisis sur catalogue, après que les parents d’intention ont pris toutes les précautions du côté de la mère porteuse et de la donneuse d’ovocytes, comme l’on faisait autrefois pour les esclaves, dont on surveillait leurs capacités et leurs déposes éventuelles. Et lorsque le service après-vente n’est pas conforme à ce que l’on souhaite, on élimine, on trie, on choisit. Par essence, la GPA conduit à faire un choix sur les qualités, les attributs et la santé de la mère de substitution et de l’enfant pour que celui-ci ressemble le plus possible aux parents d’intention et à leurs critères. C’est humainement inacceptable.

    Si cette affaire a été médiatisée, c’est parce que la mère porteuse a voulu garder ce petit garçon bien qu’il soit handicapé. Autrement, ça ne serait pas sorti. Le garçon a été abandonné par ses parents et sa sœur jumelle a été abandonnée par la mère porteuse. C’est ça la réalité de la GPA : une grossesse pour abandon et une marchandisation de l’enfant.

    En France, certains rebondissent sur cette affaire pour défendre la notion de GPA éthique. Cette pratique peut-elle exister ?

    On assiste en France à une véritable instrumentalisation de cette affaire. En somme, à entendre les commentateurs, le problème, ce n’est pas la GPA, mais ses dérives. Elle doit donc être encadrée. Et qui dit encadrer, dit légiférer. En fait, ces mêmes commentateurs détournent l’origine et les conséquences de cette affaire à leur profit en évoquant la possibilité d’une GPA éthique. Mais par essence, la GPA ne sera jamais éthique. Comme pourrait-elle l’être alors qu’elle instrumentalise la femme et son corps, et fait de l’enfant un objet de commerce ? En réalité, « GPA » et « éthique » sont deux termes antinomiques. Le journal Libération va même jusqu’à faire la différence, dans son édition du 6 août, entre compensation et rétribution. Mais il n’y a en réalité aucune différence entre ces deux termes car ce seront toujours des personnes aisées qui feront concevoir leurs enfants par des femmes pauvres. Imagine-t-on une femme cadre porter l’enfant d’une autre ? La maternité de substitution n’est rien d’autre que l’exploitation de la pauvreté. Et cela n’a rien d’éthique.

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  • Scouts d’Europe : venite et videte !

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    L’ Eurojam, c’est le plus gros rassemblement scout de l’été 2014 en France. Il a lieu une fois tous les 30 ans en France, c’est l’Eurojam des Guides et Scouts d’Europe, du 3 au 10 août 2014 à Saint-Evroult-Notre-Dame-du-Bois, en Normandie.

    Découvre dans ces interviews l’enjeu du rassemblement, le système de sélections mis en œuvre et les défis incroyables relevés pour construire une ville de 12 000 habitants au milieu des bois, là où aujourd’hui, il n’y a rien.

    A noter : La 1ère Liège "Saint-Jean Baptiste" participe à cet évènement exceptionnel rassemblant plus de 12.000 scouts et guides d'Europe en Normandie. Le chef scout liégeois est Romain Bolly (Mangouste) - 0499/15.45.34. Et,comme titre le quotidien de l’Eurojam, « Venite et videte » !

     Le mouvement de jeunesse chrétien qui monte :  

    Un ancien scout d’Europe nommé évêque d’Amiens cette année

    Ce rappel, lu sur le site d’Aleteia :

    Olivier-Leborgne1.JPGUn ancien scout vient d'être nommé évêque ! Le père Olivier Leborgne, jusqu’à présent vicaire général du diocèse de Versailles, a été nommé évêque d’Amiens par le pape François jeudi 20 février 2014. Son ordination épiscopale sera célébrée le dimanche 6 avril à 15h30 en la cathédrale d’Amiens.
     
    Olivier Leborgne a été scout à la 1ère Aubergenville, puis routier et chef d’équipe pilote au clan Saint Germain, rapporte le site des Scouts d’Europe, qui se réjouit de sa nomination et l’assure de ses prières. Il s’est engagé comme chef de troupe de la première Aubergenville en 1984. Ordonné prêtre le 29 juin 1991 à Versailles, pour le diocèse de Versailles, il a accepté la charge de conseiller religieux pour le district Yvelines Ouest en 1995.
     
    L’association des Guides et Scouts d’Europe (A.G.S.E.) est le 2e mouvement de scoutisme en France avec plus de 30000 adhérents, et le premier appliquant la pédagogie originelle telle que conçue par Baden Powell et adaptée par le Père Sevin. Elle fait partie de la Fédération du Scoutisme Européen (F.S.E.), lancée en 1956 par quelques dizaines de jeunes chrétiens allemands qui voulaient participer à la reconstruction d’une Europe chrétienne et unie. 

     sources: Scouts d'Europe

    Ref Un ancien scout d’Europe nommé évêque d’Amiens

     Mgr Leborgne fut scout, routier puis conseiller religieux des scouts d'Europe

    JPSC 

  • France : le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel censure la campagne "Chère Future Maman"

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    Pour le CSA, le bonheur des enfants trisomiques est suspect

    Communiqué de presse de la Fondation Jérôme Lejeune
     

    Le CSA vient de publier un avis négatif sur la campagne « Chère Future Maman » diffusée à l’occasion de la journée mondiale de la trisomie 21. Il reproche à plusieurs chaînes télévisées de l’avoir relayée.

    Le CSA ne reconnaît pas le caractère d’intérêt général de cette campagne, au motif que sa finalité serait « ambigüe » et qu’elle ne pourrait « susciter une adhésion spontanée et consensuelle ».

    Pour rappel, cette vidéo vise à rassurer une femme enceinte sur l’avenir et le bonheur possible de son enfant atteint de trisomie 21. La finalité de cette campagne est de lutter contre la discrimination et la stigmatisation dont sont victimes les personnes handicapées, et d’encourager leur insertion dans la société.

    La vidéo a rencontré un engouement international, « spontané et consensuel » :

    •  Plus de 5 millions de vues à ce jour (campagne la plus partagée dans le monde pendant 24 h),
    •  Diffusée dans l’enceinte de l’ONU le 21 mars,
    •  Saluée et encouragée par le Premier ministre italien Matteo Renzi,
    •  Sujet d’une pleine page dans le magazine culturel Vanity Fair en Italie, 
    •  Primée à Cannes, la vidéo a reçu plusieurs Lions d’Or au Festival International de la Créativité.

    Le CSA a choisi de limiter la liberté d’expression, en assumant le risque d’atténuer la portée d’un message accueillant vis-à-vis des enfants trisomiques. 

    A l’heure de la communication marquée par l’internationalisation, internet et les réseaux sociaux, cet avis est sans effet.

    En revanche, il souligne l’aveuglement des pouvoirs publics en France, depuis longtemps pays leader de l’élimination des enfants trisomiques avant leur naissance (96%).

    La Fondation Jérôme Lejeune encourage les téléspectateurs à remercier les chaînes TF1, M6, D8 et Canal+ qui ont relayé la campagne « Chère Future Maman » en mars dernier.

  • Encore l'accès des divorcés-remariés à la communion : de quel côté est le pape François ?

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    De Sandro Magister sur son site « Chiesa »

    Dans un livre-interview publié ces jours-ci simultanément en Italie, en Espagne et aux États-Unis, le cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, reprend et développe ce qu’il avait déjà affirmé, l'automne dernier, dans un article paru dans "L'Osservatore Romano" qui avait fait sensation :

    Dans cet article, Müller s’était penché principalement sur la question de l’accès des divorcés remariés à la communion, en rappelant les raisons qui conduisent à le leur refuser.

    Déjà à ce moment-là, en effet, des voix s’élevaient, y compris aux plus hauts niveaux de la hiérarchie, pour affirmer qu’il était nécessaire que l’Église mette un terme à cette interdiction.

    Et, lors du consistoire qui a eu lieu au mois de février de cette année, c’est justement celui que le pape François avait chargé d’introduire la discussion, le cardinal Walter Kasper, qui s’est fait le promoteur de ce changement :

    Au cours des mois qui ont suivi, les cardinaux Carlo Caffarra, Velasio De Paolis, Walter Brandmüller et Thomas Collins ont réagi publiquement et avec une force particulière contre les thèses de Kasper.

    Mais, maintenant, c’est de nouveau le préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi qui intervient avec vigueur pour prendre la défense de la doctrine traditionnelle.

    L'interview a été réalisée au mois de juin par Carlos Granados, directeur, à Madrid, de la Biblioteca de Autores Cristianos. Elle a été revue par le cardinal et elle a été conçue dans la perspective du synode des évêques qui aura bientôt lieu et qui sera consacré au thème de la famille.

    Dans la préface de l’ouvrage, un autre cardinal, l’Espagnol Fernando Sebastián Aguilar, archevêque émérite de Pampelune, écrit : "Le principal problème qui se pose actuellement dans l’Église à propos de la famille n’est pas le petit nombre de divorcés remariés qui souhaitent recevoir la communion eucharistique. Notre problème le plus grave, c’est le grand nombre de baptisés qui se marient civilement et de gens qui, étant mariés sacramentellement, ne vivent ni leur mariage ni leur vie conjugale en harmonie avec la vie chrétienne et avec les enseignements de l’Église, qui voudrait qu’ils soient comme des icônes vivantes de l’amour du Christ pour son Église présente et agissante dans le monde".

    Le cardinal Sebastián a reçu la pourpre du pape François, qui le tient en haute estime. Mais il ne peut certainement pas être rangé parmi les partisans des thèses de Kasper.

    Dans l’interview, le cardinal Müller critique également ceux qui tirent argument de quelques affirmations du pape François qu’ils manipulent en faveur d’un changement de la "pastorale" du mariage.

    Il dit par exemple : "L'image de l’hôpital de campagne est très belle. Cependant nous ne pouvons pas manipuler les propos du pape en réduisant toute la réalité de l’Église à cette image. L’Église en elle-même n’est pas un sanatorium : l’Église est aussi la maison du Père".

    Ou encore : "Une simple 'adaptation' de la réalité du mariage aux attentes du monde ne donne aucun fruit, au contraire elle est contre-productive : l’Église ne peut pas répondre aux défis du monde actuel par une adaptation pragmatique. Nous sommes appelés, en nous opposant à une facile adaptation pragmatique, à choisir l’audace prophétique du martyre. Grâce à elle, nous pourrons prendre l’Évangile à témoin de la sainteté du mariage. Un prophète tiède, à travers une mise en conformité avec l’esprit de l’époque, chercherait son propre salut, pas le salut que seul Dieu peut donner".

    On peut lire ci-dessous un extrait de l'interview, les passages consacrés à la question de l’accès des divorcés remariés à la communion, où Müller réfute également un autre des mantras associés au pape François, celui de la "miséricorde" :

    Lire ici le propos du Cardinal Müller : « La véritable dimension de la miséricorde de Dieu »

    JPSC 

  • Divorcés-remariés : et si l'on remettait la chasteté à l'honneur ?

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    Du blog de Jeanne Smits : 

    La revue thomiste Nova et Vetera 
     
    publie un document très riche et très clair sur la question de « l'accompagnement pastoral des personnes divorcées remariées », dans la perspective du Synode extraordinaire sur la famille qui se réunira cet automne à la demande du pape François. On sait que le cardinal Kasper avait proposé un assouplissement de la procédure de reconnaissance de la nullité de certains mariages – et même un basculement de la voie juridique vers la voie spirituelle et pastorale – et l'accès à l'absolution et à la communion sacramentelles pour des divorcés « repentis » engagés dans une nouveau mariage civil.
     
    Huit dominicains, John Corbett, O.P., Andrew Hofer, O.P., Paul J. Keller, O.P., Dominic Langevin, O.P., Dominic Legge, O.P., Kurt Martens, Thomas Petri, O.P., et Thomas Joseph White, O.P, issus de la Faculté pontificale de l'Immaculée Conception au Centre d'études dominicain de Washington D.C., de l'Athénée de l'Ohio et de l'Ecole de droit canon de la Catholic University of America, co-signent ce document de 21 pages à paraître dans l'édition d'août 2014 dans la revue théologique internationale.
     
    Celle-ci a déjà publié en ligne cette étude très argumentée des Récentes propositions pour l'accompagnement pastoral des personnes divorcées remariées – Evaluation critique en anglais, allemand, espagnol, français et italien, accessibles ici
     
    . La version française est 
     
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    Après un rappel historique montrant que l'indissolubilité du mariage est un enseignement constant de l'Eglise qui n'a d'ailleurs jamais été facile à accepter, sans oublier de redire sa signification la plus profonde qui est de « servir de signe sacramentel de l'amour du Christ pour son Epouse, l'Eglise », le pères dominicains mettent en lumière ce qu'il y de vraiment nouveau dans les propositions du cardinal Kasper :
    « Au cœur des propositions actuelles, il y a un doute sur la chasteté. C’est en effet la suppression de l’obligation de la chasteté pour les personnes divorcées qui est leur principale innovation, puisque les personnes divorcées remariées qui, pour une raison sérieuse (telle que l’éducation des enfants), continuent de vivre ensemble, sont autorisées par l’Église à recevoir la communion si elles acceptent de vivre en frère et sœur et s’il n’y a pas de risque de scandale. Jean-Paul II et Benoît XVI ont tous deux enseigné cela. 
    En tous les cas, l’hypothèse des propositions en question est qu’une telle chasteté est  impossible pour les personnes divorcées. N’y a-t-il pas là un désespoir caché vis-à-vis de la chasteté et de la puissance de la grâce sur le péché et sur le vice ? Le Christ appelle toute personne à la chasteté, selon son état de vie, que celle-ci soit non mariée, célibataire, mariée ou séparée. Il promet la grâce d’une vie chaste. »
  • Les propos roboratifs d'une féministe lesbienne de gauche

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    FigaroVox cède la parole à Marie-Jo Bonnet, lesbienne, féministe, de gauche et opposée à la PMA et à la GPA :

    (...) Marie-Jo Bonnet est historienne, spécialiste de l'histoire des femmes. Militante active de la cause féministe, elle participe dans les années 1970 au MLF (Mouvement de Libération des Femmes) et à la fondation des «Gouines rouges». Dans son dernier livre Adieu les rebelles! (Café Voltaire, 2014), elle marque son opposition au mariage pour tous, signe selon elle de l'échec de la contre-culture homosexuelle et la réddition des gays au conformisme petit bourgeois.

    Figarovox: Militante historique de la cause féministe, fondatrice des «gouines rouges», vous vous êtes démarquée du mouvement LGBT en vous opposant au mariage pour tous. Vous avez co-signé un appel- avec Jacques Delors, Sylviane Agacinzki et Lionel Jospin notamment- dans Libération pour que le Président de la République interdise les mères porteuses. Pourquoi êtes-vous opposée à la GPA?

    Marie-Josèphe Bonnet: Plusieurs raisons font que je m'oppose aux contrats de mère porteuse. D'abord parce qu'il s'agit d'une exploitation du corps de la femme par des hommes ou des couples aisés. Ces contrats étendent de manière presque illimitée le domaine du marché. Tout s'achète, tout se vend, y compris le pouvoir procréateur des femmes. Ce qui était un acte gratuit devient un acte marchand. C'est le retour de la lutte des classes dans le domaine de la procréation. C'est donc une instrumentalisation des femmes qui mène à la négation des mères. (...)

    Que répondez-vous à des féministes comme Elisabeth Badinter qui affirme la possibilité d'une GPA éthique?

    Vouloir introduire l'éthique dans le marché de la procréation est une illusion. Aujourd'hui, on estime ce marché à 3 milliards de dollars par an. Les femmes qui acceptent de se prêter à ce «commerce équitable» sont des pauvres, originaires de l'Inde, ou de pays de l'Est, et même de France comme l'ont révélé quelques affaires l'année dernière.

    De plus, comment peut-on parler d'éthique quand il s'agit de promouvoir l'abandon d'un enfant par sa mère! Car rappelons le, le principe des contrats de mère porteuse repose sur l'abandon d'un enfant par sa mère, qui l'a porté, nourri et eu des échanges vitaux avec lui pendant 9 mois.

    Vous allez plus loin que la simple condamnation de la marchandisation du corps des femmes, et dénoncez également la PMA, qui est pourtant une revendication essentiellement lesbienne. Pourquoi?

    Je m'oppose à la fois à la médicalisation de la procréation (non justifiée dès lors que les lesbiennes ne sont pas stériles) et à l'occultation de l'origine paternelle de l'enfant. Je ne crois pas qu'un enfant soit mieux élevé par un couple hétéro qu'un couple homo. Là n'est pas la question. L'important est que l'enfant ait accès à sa double filiation. La filiation monosexuée n'existe pas, c'est un fantasme. De plus, on ne connaît pas les conséquences de ces choix procréatifs nouveaux. Certaines études nous disent que les enfants de couples homosexuels vivent très bien, que c'est merveilleux, mais la vérité c'est qu'on manque de recul pour mesurer quels risques on prend en acceptant la médicalisation sans limite de la procréation.

    Plus généralement je suis contre l'expérimentation sur l'humain. Et l'aspect «bio-technique», consumériste de la PMA (un enfant sur commande, fabriqué en laboratoire) m'effraie. Si les lesbiennes veulent des enfants, elles peuvent très bien se débrouiller sans aller dans en clinique!

    Je suis effarée par le caractère injonctif de certaines revendications, comme si le droit devenait le «sésame ouvre-toi» de l'égalité, comme s'il n'y avait pas d'autres moyens, et surtout un lien d'égalité obligatoire entre les contrats de mère porteuses et la PMA. L'enfant n'est pas un droit, et pour cette raison, on ne peut pas appliquer la logique d'égalité entre les sexes.

    Le militantisme homosexuel est dirigé par un petit groupe politiquement organisé, autoproclamé qui impose ses intérêts, ses désirs et ses choix, en taxant d' « homophobes » tous ceux qui ne sont pas d'accord avec eux. (...)

    Tout l'article est ici : http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2014/07/18/31003-20140718ARTFIG00172-marie-jo-bonnet-lesbienne-feministe-de-gauche-et-opposee-a-la-pma-et-a-la-gpa.php

     

  • Cardinal Müller : « on ne vit pas le mariage chrétien, voilà le problème majeur de la famille! »

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    Lu sur le site Aleteia (extrait) :

    20130111cnsbr13401.jpg « (...)  La Bibliothèque des auteurs chrétiens  (BAC)  vient de publier “L’espérance de la famille”, un petit livre sous forme de dialogue avec  le Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, Cardinal Gerhard-Ludwing Müller.

    Dans le livre, une longue interview du cardinal par le directeur général de la BAC, P. Carlos Granados, le mois de juin dernier à Rome.  Le texte, revu par le cardinal Müller lui-même, revêt un intérêt particulier en ce moment, à quelques mois des deux synodes sur la famille; le premier, de caractère extraordinaire, convoqué par le pape François,  aura lieu du 5 au  19 octobre 2014,  sur le thème« Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de la nouvelle évangélisation » .

    Dans la préface de l’ouvrage, le P. Granados explique lui-même que l’idée de ce dialogue  « est née d’un souci pastoral de rendre plus compréhensible aux fidèles chrétiens le sens de ce qui est commenté ces jours-ci sur le prochain Synode. Les paroles du Préfet pour la Doctrine de la foi éclairent le cadre dans lequel émergent les points d’interrogation d’aujourd’hui sur la famille ».

    La présentation du livre est du cardinal Fernando Sebastián Aguilar, qui affirme que le cardinal Müller nous rend ici un grand service, en nous proposant dans cet ouvrage des idées et des suggestions pour repenser en profondeur et avec sérénité des questions sur la famille, au sein de la tradition et de la communion de l’Eglise.

    « Le problème principal que nous avons dans l’Eglise concernant la famille ne réside pas tant dans le petit nombre des divorcés remariés  désireux de s’approcher de la communion eucharistique, souligne le cardinal Sebastián. Le grand nombre de baptisés qui se marient civilement et le grand nombre des baptisés et mariés sacramentellement qui ne vivent pas leur mariage ni leur vie matrimoniale en conformité avec la vie chrétienne et les enseignements de l’Eglise, voilà le problème."

    "Selon moi, répond le cardinal Müller à une question qui lui est posée dans ce livre que publie la BAC, l’objectif principal du prochain Synode devrait être de favoriser la ‘récupération’ de l’idée sacramentelle du mariage et de la famille, en insufflant aux jeunes qui sont disposés à entamer un chemin conjugal, ou à ceux qui sont déjà dedans, le courage dont ils  ont besoin. Au fond, il s’agit de leur dire qu’ils ne sont pas seuls sur ce chemin, que l’Eglise, toujours mère, les accompagne et les accompagnera."

    Le Cardinal Müller

    Gerhard Ludwing Müller ( Mayence, Allemagne, 31-12-1947), cardinal de Ratisbonne, est depuis juillet 2012 préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi et président de la Commission  pontificale  Ecclesia Dei, de la Commission théologique internationale et de la Commission pontificale biblique. Durant seize ans, il a enseigné la théologie dogmatique à l’Université  Ludwing-Maxilian de Munich et a été chargé de la publication en allemand des œuvres complètes  (16 volumes) de Joseph Ratzinger, le Pape Benoît XVI.

    sources: 

    On ne vit pas le mariage chrétien, voilà le problème majeur de la famille!

     SIC

     JPSC

  • Crise du mariage : les rappels historiques qui s'imposent

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    Paru sur la Nuova Bussola Quotidiana, cet article a été traduit sur le site "Benoît-et-moi":

    LA CRISE DU MARIAGE : DES RAPPELS HISTORIQUES DE FRANCESCO AGNOLI

    Quand Jésus promulgua le mariage chrétien, la situation de la famille était bien pire qu’aujourd’hui

    On entend fréquemment, et également dans des milieux catholiques, que la concession de la communion aux divorcés remariés est une exigence que l’on doit à notre époque. Aujourd’hui les personnes divorcées remariées sont trop nombreuses pour que l’on maintienne en vigueur des lois anciennes et des vieux schémas.

    Il s’agit évidemment d’une idée fragile selon laquelle la vérité est soumise à l’arbitraire du nombre. Elle a été utilisée par les radicaux (gauche italienne). L’on disait alors « ils sont déjà des millions les divorcés de fait pour que l’on continue à ignorer la possibilité d’un divorce reconnu ». Et ce sont toujours les mêmes qui ont utilisé l’idée du nombre pour légaliser l’avortement : « puisque les avortements clandestins sont désormais la norme, il faut mieux régulariser l’avortement sans plus». 

    Mais le but de cet article n’est pas d'évaluer un tel raisonnement du point de vue logique; ni même du point de vue théologique.

    Ce que le Christ a enseigné… et enseignerait

    Le but est de comprendre, simplement, du point de vue historique, si cette position est compatible avec l’enseignement du Christ.

    Les questions que nous voulons mettre en avant, sont, par conséquent, les suivantes: Comment se comporterait Celui qui est infiniment bon et miséricordieux, Jésus Christ, lui-même, s’il venait aujourd’hui ? Changerait-il la doctrine de l’indissolubilité du mariage, en la considérant en adéquation avec notre époque et non respectueuse du grand nombre de divorcés remariés qui existent aujourd’hui ? Introduirait-il des exceptions, de la casuistique, des problématiques différentes comme celles proposées par le cardinal Kasper ? Jésus rendrait-il un peu plus flexible ce laconique et lapidaire commandement qui dit : « Ce que Dieu a uni, l’homme ne le sépare pas » (Mt 19, 8)?

    La situation à l’époque de Jésus

    Le premier point à partir duquel, il faut indubitablement partir est celui-ci : le mariage, dans le monde antique et pré-chrétien était de deux types, à savoir le monogame et le polygame. La monogamie était présente en Grèce, dans le peuple juif et à Rome. Dans d’autres civilisations, la polygamie était la règle. L’enseignement du Christ sur la famille n’est donc pas du tout, une nouveauté inouïe : différents peuples ont établi que la monogamie, je le répète, était le pilier de la société. Nous sommes en face de ce qui est normalement appelé le « droit naturel » : les peuples non chrétiens portaient déjà dans leur cœur le son des exigences morales universelles. De la même façon qu’Hippocrate avait compris qu’avorter c’est assassiner (cf le fameux serment que les étudiants en médecin n’ont plus à prononcer et pour cause !) à une époque où l’avortement, cependant, était la norme, ainsi les Romains avaient vraiment compris que l’optimum dans la relation homme-femme, c’était la fidélité et la durée du mariage.

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