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Famille - Page 83

  • Synode discordant. Vers un "schisme de fait" dans l’Église?

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    Le théologien dominicain Thomas Michelet met à nu les ambiguïtés du texte du rapport conclusif du synode d'octobre 2015: un synode qui n’a pas fait l’unité mais a couvert les divisions, le conflit entre "herméneutique de la continuité" et "herméneutique de la rupture" , et le dilemme du pape François (à supposer que celui-ci se pose la question en ces termes).  C’est, sur le site « Chiesa » de Sandro Magister, une analyse à lire ci-dessous. Les italiques et les grasses ajoutées au fil de la lecture du texte, sont de notre fait.

    La conclusion du Père Michelet est claire : si un document magistériel sans équivoque se situant dans la ligne de la tradition n’est pas publié, les différentes pratiques pastorales qui existent déjà continueront à se développer. J'ouvre ici les guillemets :« les unes étant pleinement conformes à l’orthodoxie, les autres ne l’étant pas, ce qui aura comme conséquence inéluctable un schisme de fait ».  JPSC.

    Que dit vraiment le synode sur les divorcés remariés ?

    par Thomas Michelet O.P.

    Il n’aura échappé à personne que la question des "divorcés remariés"  (que l’on devrait plutôt appeler "séparés-réengagés") aura été la plus âprement discutée tout au long de ce synode sur la famille, tant parmi les pères synodaux que chez les fidèles, et jusque dans le grand public – faisant même régulièrement la "une" des journaux, ce qui ne s’était pas vu depuis longtemps. Peu de questions auront finalement suscité autant d’intérêt que celle-là. 

    La complexité du débat se traduit dans les documents officiels, les points directement concernés étant ceux qui ont recueilli à chaque fois le moins de votes positifs, malgré des rédactions successives en vue d’obtenir un large consensus. Mais cela se retrouve également dans les conclusions les plus contradictoires des médias, qui crient selon les cas à la victoire de l’un ou l’autre camp, que ce soit d’ailleurs pour s’en réjouir ou pour le déplorer : les uns retenant l’accès au cas par cas des divorcés remariés à la communion comme inaugurant la révolution tranquille d’une Église nouvelle ; les autres, au contraire, son absence criante dans le rapport final et donc le maintien ferme du "statu quo ante". 

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  • Rapport du synode sur la famille : l’assemblée des évêques de France réagit « en sens divers »

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    Lu sur le "Forum catholique":

    Le sujet des divorcés remariés, débattu durant les 2 années de synode, se retrouve au sein de l’assemblée des évêques de France, réunie jusqu’à dimanche. Ce sujet a fait l’objet d’échanges d’abord informatifs et assez consensuels, puis au ton plus aigre-doux mercredi à Lourdes.

    Les évêques attendaient d’être éclairés sur le rapport final du synode, dont la version en français n’a été publiée que mardi. Mais ce texte consensuel respire l’ambiguïté, ouvrant la voie à leur « plus pleine participation à la vie de l’Église ».

    Le président de la Conférence des évêques de France, Mgr Georges Pontier, a relevé « des questions à creuser, qui ont été animées entre nous »:

    « Comment parler d’état de péché pour un couple certes remarié, mais qui vit pendant trente ans ensemble ? Peut-on parler d’adultère ? »

    « Est-ce qu’on peut figer la vie de quelqu’un sans l’accès aux sacrements ? Que signifie le fait de désacraliser notre vie chrétienne ? »

    L’évêque d’Ajaccio, Mgr Olivier de Germay, s’est montré perplexe devant l’article le plus discuté (n°85) du document final, qui n’a obtenu que d’une voix la majorité requise des deux tiers, sur le « discernement » pour accompagner les divorcés remariés.

    « On risque de tomber dans le subjectivisme et dans des situations d’injustice ».

    L’évêque de Pontoise, Mgr Stanislas Lalanne, a enchaîné :

    « L’intervention de mon prédécesseur mériterait débat entre nous ».

    Le jeune archevêque de Fort-de-France, Mgr David Macaire, a rétorqué :

    « Houston, we have a problem » (référence au message transmis par les astronautes d’Apollo XIII après une explosion). « On va entrer dans une ère de test pastoral ».

    L’évêque de Gap, Mgr Jean-Michel Di Falco-Léandri, a commenté :

    « Les clivages qu’il y a eu devant le synode, on les trouve dans notre assemblée ». « Cela fait parfois mal d’entendre certaines interventions, on se dit: +dans quel monde vivent-ils+ ? Ils sont pourtant confrontés à la diversité des situations et aux souffrances des personnes ».

    Ref. Divorcés-remariés : une ère de test pastoral

    JPSC

  • Le rapport final du Synode sur la famille est disponible en français (La Croix)

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    Pour recevoir par email le rapport final du Synode sur la famille, cliquer sur le lien suivant : 
     

  • L'Afrique aime la famille

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    966815759.jpgEntretien de Mgr Pascal N’Koué, archevêque de Parakou (Bénin) avec  Christophe Geffroy, directeur de la revue mensuelle « La Nef » (Source : La Nef N°275 de novembre 2015):

    "Mgr Pascal N’Koué a été nommé évêque de Natitingou, au Bénin, en 1997, puis archevêque de Parakou en 2011. Il évoque pour nous l’importance de la famille en Afrique.

    La Nef – Pourquoi la famille est-elle un sujet si important pour l’Église ?

    Mgr Pascal N’Koué – La famille, c’est important pour toute l’humanité. Ce n’est pas seulement pour l’Église. Mais si l’Église s’intéresse tant à la famille, c’est parce que Dieu lui-même est famille. Il est paternel, il est maternel. Il est un (uni), il est trine (diversité). Il a créé Adam et Ève pour vivre en famille avec lui et pour fonder une famille. Dans les deux cas, on parle d’alliance. L’esprit de famille est quelque chose de constitutif pour l’humanité et pas seulement pour l’Église. La famille est un patrimoine indispensable de l’humanité. C’est le lieu privilégié où toute personne apprend à vivre en société. C’est le lieu privilégié d’éveil à la foi, à l’amour, au partage, à l’attention réciproque. La transmission des valeurs humaines, morales et spirituelles se fait d’abord en famille.

    Les Évêques africains se sont organisés au synode en présentant une approche commune cohérente pour défendre la famille : pourquoi ce front commun ?

    Longtemps l’Afrique s’est tue. Il est temps qu’on parle d’une seule et même voix, surtout sur ce thème si cher à notre Créateur qui ne veut que notre bonheur. Ce front commun est un genre d’intifada. Notre intifada est un non à la culture de la mort et un oui à la culture de la vie. On dit non à tout ce qui défigure, avilit, et détruit la famille. Ce n’est pas parce que l’Afrique est faible économiquement, militairement, politiquement que les puissances d’argent, dans un mépris souverain de Dieu et des pauvres, ont le droit de nous imposer des idéologies suicidaires contre nature, et cela, moyennant quelques aides internationales. Nos hommes politiques ont souvent peur des représailles. Ils n’osent pas toujours dire tout haut ce qu’ils pensent tout bas. Tous ces nouveaux droits de l’homme, c’est du poison. Dans beaucoup de domaines en Afrique, il n’y a que l’Église pour éclairer, dénoncer, instruire, former les consciences, accompagner les jeunes, et aguerrir les populations blessées et abandonnées à elles-mêmes. L’Église joue souvent le rôle du bon samaritain. L’Afrique n’a plus rien en propre. Nos terres sont vendues à vil prix, notre sous-sol appartient aux multinationales, nos jeunes sont tournés vers l’Occident à cause des médias qui sèment et entretiennent des illusions dans les esprits… Ce qu’il nous reste encore à défendre, c’est la famille.

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  • Catholicité, synodalité et… crustacé

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    Une chronique d'Eric De Beukelaer dans "La Libre" de ce jour:

    Jadis au synode, les évêques osaient de timides nuances. Aujourd’hui, ils expriment ouvertement des désaccords. Cette nouvelle culture du débat, nuit-elle à "la catholicité" de l’Eglise - c’est-à-dire à son universalité ? Nullement. L’Eglise renoue ce faisant, avec la séculaire tradition de la disputatio - la controverse théologique - qui fleurit en son sein jusqu’à la Révolution française. La catholicité n’est pas monolithique. Il s’agit de l’universalité d’une famille, où coexistent des approches divergentes autour d’un unique credo. D’où la synodalité. Ce 17 octobre dernier, le pape François enseigna qu’ "une Eglise synodale est une Eglise de l’écoute. Peuple fidèle, collège épiscopal, évêque de Rome : l’un à l’écoute des autres et tous à l’écoute de l’Esprit Saint" .

    Cela insécurise ? J’aime rappeler que le défi spirituel du baptisé est de devenir un vertébré plutôt qu’un crustacé. Si le homard est doté d’une carapace, c’est parce qu’il est mou à l’intérieur. De même, le chrétien-crustacé se protège du réel, en se forgeant une cuirasse de principes amidonnés. A ses yeux, toute évolution est signe de dégradation et de relativisme. Le chrétien-vertébré - lui - est souple et doux, car il construit sa foi autour d’une colonne vertébrale. Animé de fortes convictions, il les applique avec résilience, en rebondissant sur les imprévus de la vie. En termes philosophiques, le vertébré chrétien concilie la sophia - mot grec qui désigne la sagesse de contemplation - et la phronesis - ou sagesse d’action. La sophia l’invite à vivre selon la radicalité de l’Evangile. La phronesis mobilise son sens pratique, sans jamais renier l’idéal. Face à la complexité du réel, l’ingénieur, le juge, le médecin, le politicien, le parent, l’éducateur social, l’enseignant, etc. ne prend jamais de décision parfaite. Il recherche la moins mauvaise solution, compte tenu des circonstances (exemple : le patron chrétien de PME doit chercher à laborieusement concilier les idéaux de la doctrine sociale de l’Eglise avec la rigueur d’un bilan comptable).

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  • Mais pourquoi le pape François s’obstine-t-il à téléphoner à Scalfari ?

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    Lu sur le blog de Jeanne Smits :

    « Au lendemain de la publication par La Repubblica de la « bombe » sur les divorcés, qui finiraient « tous » par accéder à la communion s’ils le désirent aux dires du pape François, le P. Federico Lombardi a déclaré à Edward Pentin duNew Catholic Register que l’article d’Eugenio Scalfari ne reflète pas la pensée du pape. Le démenti est donc arrivé, Scalfari est dénoncé comme « non fiable », et… il faudrait qu’on tourne la page.

    « Les informations selon lequelles le pape François a dit au journaliste italien Eugenio Scalfari, que les divorcés remariés “seront admis” aux sacrements par le biais du confessionnal ne sont “d’aucune manière fiables” et “ne peuvent être considérées comme reflétant la manière de penser du pape”, dit le porte-parole du Vatican, le P. Federico Lombardi », écrit Edward Pentin.

    Le P. Lombardi a déclaré à Edward Pentin : « Ainsi que cela s’est déjà produit par le passé, Scalfari rapporte entre guillemets ce que le pape lui a supposément dit, mais souvent cela ne correspond pas à la réalité, puisqu’il n’enregistre ni ne transcrit les paroles exactes du pape, ainsi qu’il l’a lui-même souvent déclaré. Ainsi il est clair que ce qu’il rapporte dans le dernier article sur les divorcés remariés n’est d’aucune manière fiable et ne peut être considéré comme la pensée du pape. »

    Le P. Lombardi a précisé qu’il ne publierait pas de communiqué à ce sujet puisque ceux qui ont suivi les événements antérieurs et qui travaillent en Italie connaissent la manière d’écrire de Scalfari et sont bien au courant de ces choses. »

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  • Synodes sur la famille : les novateurs sont restés sur leur faim

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    C’est en tout cas la lecture de Sandro Magister sur son site « Chiesa »:

    kasper berggy.jpg" ROME, le 30 octobre 2015 –L'insatisfaction du pape François quant à la manière dont le synode s’est terminé était perceptible. Dans son discours et son homélie de clôture il s’en est pris encore une fois à l'"herméneutique de conspiration", à l'aride "foi ‘programmée’", et à ceux qui veulent "s’asseoir sur la chaire de Moïse pour juger avec supériorité les cas difficiles et les familles blessées" :

    > Discours du 24 octobre

    > Homélie du 25 octobre

    Et pourtant le document final, qui a été approuvé le samedi 24 octobre, est, de la première à la dernière ligne, un hymne à la miséricorde :

    > Relazione finale del sinodo dei vescovi

    On notera tout de même qu’il n’y a pas, dans ce document, un seul mot qui dissocie la doctrine et la discipline de l’Église catholique de ce "non" à l’accès des divorcés remariés à la communion qui, dans le projet des novateurs, constituait le véritable mur à abattre, le passage qui aurait conduit tout droit à l'acceptation du divorce et du remariage qui y fait suite.

    L’opération a duré deux ans, depuis le moment où le double synode a été annoncé jusqu’à sa conclusion. Elle a connu un commencement foudroyant, au mois de février 2014, lorsque le théologien et cardinal Walter Kasper, réformateur toute sa vie, a été chargé par François de donner le ton aux cardinaux réunis en consistoire.

    En effet le fait d’avoir choisi Kasper comme acteur principal était en lui-même tout un programme. Cela faisait trente ans que celui-ci bataillait contre son adversaire historique - c’est-à-dire contre son compatriote Joseph Ratzinger, lui aussi théologien, ensuite cardinal et enfin pape - et justement sur les deux questions capitales traitées pendant le synode qui vient de s’achever : l’accès des divorcés remariés à la communion et l’équilibre des pouvoirs entre l’Église universelle et les Églises locales.

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  • Synode : le document final analysé par Mgr Anatrella

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    zenit.org publie cette analyse approfondie en 4 épisodes :

    Mgr Anatrella analyse le document final (1/4)

    (26 octobre 2015)

    Mgr Anatrella analyse le document final (2/4)

    (27 octobre 2015)

    Mgr Anatrella analyse le document final (3/4)

    (28 octobre 2015)

    Mgr Anatrella analyse le document final (4/4)

    (29 octobre 2015)

  • GPA : seuls 27% des Belges en font une priorité politique

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    D'Action pour la Famille :

    SEULS 27% DES BELGES FONT DE LA GPA UNE PRIORITE POLITIQUE

    En l’absence de demande de la société et sous la pression de lobbies très minoritaires, le Sénat a décidé de se pencher sur la possibilité de légiférer en matière de gestation pour autrui (GPA). Dans ce contexte, Action pour la famille a commandé un sondage à Dedicated Research sur la GPA. Ce sondage a été réalisé du 1 au 5 octobre 2015 sur un échantillon de 1605 belges.

    Seulement 49% des personnes sondées disent être au courant de la problématique de la GPA. Ceci montre un grand manque d’information au sein de la population sur une pratique qui fait courir de grands risques aux femmes plus précarisées et aux enfants dont la naissance négociée est marquée à jamais du sceau de l’abandon par la femme qui les a portés.

    1. Pas de majorité de belges en faveur de la GPA

    Sur l’ensemble des personnes interrogées, seule une minorité soutient en principe la pratique de la GPA. 43% se disent plutôt favorables ou tout à fait favorables à la GPA, tandis que 57% y sont plutôt défavorables, tout à fait défavorables ou sans avis. Il n’y a donc pas de majorité en faveur de la pratique de la GPA en Belgique. De façon significative, 16% des sondés sont tout à fait opposés en principe à la pratique de la GPA soit le double des 8% qui y sont tout à fait favorables. Ces résultats varient peu selon les régions.

    Il est intéressant de noter que parmi les personnes sans enfant le pourcentage des personnes favorables à la GPA tombe à 39%.

    2. Pour la majorité des gens, la GPA n’est pas une priorité politique

    De façon très significative, la majorité des personnes interrogées, soit 52%, estiment qu’une législation sur la GPA n’est PAS une priorité politique, tandis que seules 27% estiment que c’en est une.

    Au vu des résultats de ce sondage, Action pour la famille demande que le public soit informé de façon objective sur les risques réels de la GPA aussi bien pour les mères porteuses que pour les enfants nés par GPA, au-delà de l’émotion et de la compassion bien compréhensibles suscitées par les difficultés rencontrées par les couples confrontés à la stérilité biologique. Au niveau des discussions au Sénat et à la Chambre, il importe que davantage d’auditions soient programmées, en particulier de représentantes d’associations de femmes. Il est également important d’entendre des témoignages de mères porteuses qui, même si elles sont accompagnées par un psychologue, peuvent mal vivre à terme cette grossesse pour abandon. Il en va de la crédibilité et du bon fonctionnement de notre démocratie.

    De plus, comme la GPA n’est pas une priorité politique aux yeux d’une majorité de belges, il n’y a aucune urgence à légiférer en la matière. L’actualité, aussi bien nationale qu’internationale, nécessite des mesures urgentes qui touchent de près un grand nombre de citoyens.

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  • Synode sur la famille : ce que dit le rapport final sur les thèmes médiatisés et les autres

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    C’est ce qu’ exposent ,en toute justice, Antoine Pasquier et Jean-Marie Dumont sur le site web de « Famille chrétienne »  :

    « EXCLUSIF MAGAZINE - Réaffirmant la doctrine sur l’indissolubilité du mariage, le rapport final publié le 24 octobre ouvre aussi certaines pistes « pastorales » pour aider et soutenir les familles.

    Concluant samedi 24 octobre le Synode sur la famille, le pape François s’est livré à un tout premier bilan. Avec prudence, car comment évoquer en quelques mots ces trois semaines qui ont réuni, au Vatican, 270 responsables de l’Église venus des quatre coins du monde, ces 328 interventions en congrégations générales (54 heures…), ces 39 rapports de groupes de travail (36 heures de travaux) ? Ce Synode, déclare entre autres le pape, a « incité tout le monde à comprendre l’importance de l’institution de la famille et du mariage entre un homme et une femme, fondée sur l’unité et l’indissolubilité, et à l’apprécier comme base fondamentale de la société et de la vie humaine ». Une clé de lecture qui, si elle semble assez éloignée de la version médiatique du Synode (pour mémoire, 80% des journalistes accrédités venaient d’Europe), fait écho pour une large part au rapport final, remis au pape par les Pères synodaux au terme de leurs travaux.

    Renouveler la préparation au mariage

    Le travail des groupes linguistiques qui se sont réunis chaque semaine au Synode a porté ses fruits. Comme un grand nombre d’entre eux le proposait, le rapport final remis au pape le 24 octobre a repris à son compte les trois étapes déjà indiquées en 1984 par l’exhortation apostolique Familiaris Consortio de Jean-Paul II concernant la préparation au mariage : lointaine, « avec la transmission de la foi et des valeurs chrétiennes au sein de la famille », prochaine qui « coïncide avec les itinéraires de la catéchèse » et enfin immédiate, dans les mois qui précèdent le mariage. Pour cette dernière, le document insiste en faveur d’une amélioration de la catéchèse – « parfois pauvre en contenu » – enseignée aux fiancés et sur « la nécessité d’un élargissement des sujets dans les itinéraires de formation avant le mariage, afin qu’ils deviennent les chemins de l’éducation à la foi et à l’amour ».

    Les Pères synodaux ont aussi fait leur la proposition d’un cercle mineur anglophone, dont le rapporteur était l’américain Mgr Chaput, jugeant indispensable de « rappeler l’importance des vertus, comme la chasteté, comme condition inestimable de la croissance réelle de l’amour entre les personnes ».

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  • Synode : propos iconoclastes

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    Synode : propos iconoclastes 

    A quelques jours de la conclusion du synode, le soufflé médiatique est déjà en train de retomber. Et l’on ne peut s’empêcher de se poser des questions sur tout ce battage qui, aux yeux de l'opinion publique, s’est focalisé sur la question de l’accès des divorcés remariés à la communion et sur celle de l’attitude à l’égard des personnes homosexuelles. Comme si, dans la pratique, tout cela n’était pas largement dépassé. Il suffit de regarder autour de soi pour s’apercevoir que de nombreux ecclésiastiques ne se privent pas de bénir des remariages après divorces et que certains en font tout autant pour les « unions homosexuelles ». Et il faut bien reconnaître que l’on (pas seulement les personnes divorcées remariées) s’avance aujourd’hui pour communier sans être très regardant sur son degré d’adéquation aux exigences des commandements de Dieu et de l’Eglise… Et d’ailleurs, quelle valeur accorde-t-on encore à la communion eucharistique ? Quand on pense à l’investissement humain et financier que représente la tenue de ces deux synodes, on ne peut que s’interroger sur le profit réel d’une telle entreprise. N’y aurait-il pas d’autres priorités quand on voit nos églises désertées, quand on voit où en est l’enseignement de la foi dans nos écoles, quand les séminaires et les noviciats sont vides, quand de nombreux clercs renoncent à leurs engagements ou vivent dans le concubinage, quand – en un mot - on mesure l’effondrement spirituel de nos sociétés et le degré d'immoralité ambiante ? Quand on pense à tout ça, on ne peut que sourire en voyant certaines de nos excellences plastronner à Rome et nous délivrer d’augustes paroles sur l’Eglise qui change et sur les ouvertures décisives qui nous conduisent vers des temps nouveaux… Il serait bien plus rassurant de voir Rome se préoccuper de l’état réel de nos Eglises européennes qui agonisent plutôt que d’organiser de stériles débats qui font penser à ces querelles autour du sexe des anges qui – dit-on – absorbaient les théologiens byzantins alors que les Turcs s’apprêtaient à s’emparer de leur empire moribond.

  • Synode : « C dans l’air » du temps sur France 5

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    Lu sur le site « Pro Liturgia » de Denis Crouan : «  L’émission télévisée “C dans l’air” de lundi était consacrée au synode. On y a surtout parlé du Pape François et les invités sur le plateau de “France 5” étaient unanimes : nous avons un Souverain Pontife exceptionnel, populaire, humble, fin théologien, ouvert... Soit. La question de la Communion a été évoquée. Mais aucun des “spécialistes” invités par Yves Calvi n’a été capable de dire, en préalable à tout débat sur le sujet, ce qu’était la Communion, ce qu’elle représentait pour un fidèle catholique. Donc, on s’est limité au problème de sa réception : qui a le droit et qui n’a pas le droit de recevoir l’Hostie. Finalement, le débat reflétait bien la mentalité actuelle d’une majorité de fidèles : la Communion est le signe que l’assemblée “fait Eglise” avec un pape sympa. Ite missa est. 

    P.S. Au cours de l'émission, on aura aussi appris que “la liturgie n'est pas trop le truc du Pape”. Dommage, car selon les enseignements de Vatican II, elle est le sommet et la source de la vie de l'Eglise ». 

    Un regard superficiel et mondain, en effet,  avec quelques incontournables comme l’inénarrable Caroline Pigozzi, journaliste à "Paris-Match" (voir ici). Dommage pour une émission de grande écoute, qui a déjà fait mieux dans des secteurs réputés plus importants que la religion.

    JPSC