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Eglise - Page 1260

  • Quand les couvents de Rome offraient un refuge aux juifs lors de l'Occupation

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    Les couvents de Rome, refuges des juifs sous l'Occupation

    Un texte inédit de Saul Israel publié par L'Osservatore Romano (Zenit.org)

    Pour le professeur Giorgio Israel, mathématicien italien, « l’ouverture [aux juifs] des portes de couvents et de maisons religieuses » sur ordre de Pie XII est « une évidence ».

    Son père, Saul Israel, médecin et écrivain juif de Salonique (1897-1981), citoyen italien, a subi la persécution nazi-fasciste et a trouvé refuge au couvent de Saint-François, rue Merulana, à Rome (cf. Ci-joint, le document inédit, Zenit du 8 octobre 2013, dans notre traduction intégrale de l'italien).

    Le témoignage complet de Paul Israel a été publié il y a quatre ans, dans « Pour la défense de Pie XII. Les raisons de l’histoire » (« In difesa di Pio XII, Le ragioni della storia », Venise, Marsilio, 2009). 

    Or, un texte inédit vient d'être retrouvé par son fils Giorgio: « En mettant de l’ordre dans les papiers de mon père je suis tombé sur un autre document dont j’ignorais l’existence, qui constitue un témoignage encore plus direct et tissé d’éléments factuels », explique Giorgio Israel dans L'Osservatore Romano. 

    Il s'agit d'un brouillon d’une « déclaration envoyée à l’Association Guglielmo Pallavicini à l’occasion de la cérémonie commémorative en l’honneur de Pie XII qui a eu lieu à Zagarolo le 29 juin 1965 ».

    « Lire (ou relire) ce document n’est pas inutile aujourd’hui, étant donné que ce qui passait alors pour une évidence — « l’ouverture [aux juifs] des portes de couvents et de maisons religieuses » sur ordre de Pie XII, comme chacun savait » — ne semble plus l’être », fait-il observer.

    Giorgio Israel rend également hommage aux « prêtres cités pour leur engagement généreux ».

  • Le bienheureux John Henry Newman (9 octobre)

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    John-Henry-Newman.jpgL'homélie de Benoît XVI lors de la messe de béatification du vénérable cardinal John Henry Newman, à Birmingham, le 19 septembre 2010 :

    Chers Frères et Sœurs dans le Christ,

    ... c’est le jour qui voit le Cardinal John Henry Newman officiellement élevé aux honneurs des autels et proclamé Bienheureux.

    Je remercie Monseigneur Bernard Longley pour ses paroles de bienvenue au début de cette Messe. Et j’exprime mon appréciation à tous ceux qui ont travaillé fermement au long de nombreuses années pour promouvoir la Cause du Cardinal Newman, en particulier les Pères de l’Oratoire de Birmingham que les membres de la Famille spirituelle Das Werk (l’Œuvre). Je salue toutes les personnes présentes ici, de Grande-Bretagne, d’Irlande et d’ailleurs; je vous remercie d’être venus à cette célébration où nous rendons gloire et louange à Dieu pour la vertu héroïque d’un saint Anglais.

    L’Angleterre a une longue tradition de saints martyrs, dont le témoignage courageux a soutenu et inspiré la communauté catholique durant des siècles ici. Mais il est également juste et bon de reconnaître aujourd’hui la sainteté d’un confesseur, un fils de cette nation qui, bien qu’il n’ait pas été appelé à répandre son sang pour le Seigneur, lui a cependant rendu un témoignage éloquent durant une longue vie consacrée au ministère sacerdotal, et spécialement en prêchant, en enseignant et en écrivant. Il mérite bien de prendre place dans une longue lignée de saints et d’érudits de ces Iles, saint Bède, sainte Hilda, saint Aelred, le bienheureux Dun Scott, pour n’en nommer que quelques-uns. Dans la personne du bienheureux John Henry, cette tradition d’élégante érudition, de profonde sagesse humaine et d’ardent amour du Seigneur a porté des fruits abondants, signe de la présence pleine d’amour de l’Esprit Saint dans les profondeurs du cœur du peuple de Dieu, faisant mûrir d’abondants dons de sainteté.

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  • Une pétition pour soutenir les Chrétiens d'Orient en danger

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    Pétition

    Les Chrétiens d'Orient en danger

    Villages rasés, massacres collectifs, meurtres de religieux et de civils (femmes, enfants, vieillards), viols,enlèvements, persécutions à grande échelle, églises incendiées, monastères et écoles détruites, les Chrétiens d'Orient vivent aujourd'hui dans l'angoisse du lendemain, dans la peur et la souffrance quotidiennes.

    Une épuration religieuse massive et silencieuse est en cours en Egypte, en Irak, en Syrie et bientôt peut-être au Liban.

    Une stratégie de la terreur est déployée dans cette région du monde, elle vise à éliminer toute présence chrétienne, toute identité multiple, tout souvenir du christianisme et de son rôle historique dans la construction de ces peuples et de ces Etats. Elle vise à rendre cet espace géopolitique hostile et impénétrable à l’Occident.

    Et que font les diplomaties européennes ? Elles regardent ailleurs. Elles ne veulent pas entendre l’indicible ou voir l’impensable et se rendent coupables de complicité de crimes à grande échelle, qui prennent le caractère de crimes contre l’humanité.
    Elles parlent des droits de l’homme, de démocratie et dans le même temps, elles mènent des politiques qui sont dans les faits aveugles et sourdes à la souffrance humaine lorsqu’il s’agit de Chrétiens. Elles combattent à juste titre des régimes au nom des idéaux démocratiques et détournent le regard lorsque des alliés directs ou indirects massacrent uniquement en raison de la religion.

    En Egypte, pourquoi ne pas condamner les églises incendiées, les écoles brûlées, les exactions quotidiennes contre les Coptes exercées par les milices des Frères musulmans ?

    En Irak, combien d’écoles, d’églises détruites et de massacres impunis de Chrétiens sont intervenus par la suite dans l’indifférence de l’Occident ?

    Faut-il rester indifférents aux massacres de Syriens, uniquement parce qu’ils sont chrétiens, et à l’enlèvement des deux Evêques d’Alep et de prêtres, par les groupes islamistes ?

    En Terre Sainte, le nombre de Chrétiens ne cesse de diminuer.

    Au Liban, pays francophone, les Chrétiens deviendront bientôt une minorité ; leur situation instable et précaire conduit nombre d’entre eux à préférer l’exil aux incertitudes sécuritaires et aux pressions des islamistes radicaux.

    Nulle pression, nulle protestation ! Les puissances occidentales restent sourdes aux suppliques des responsables et des organisations représentatives, laïcs et religieux, qui tirent les sonnettes d’alarme et demandent une réaction de la France et de l’Europe.

    Pourquoi ?

    Ont-ils anticipé la disparition des Chrétiens en Orient ? Ont-ils fait le deuil d’une présence antérieure à l’implantation de l’Islam, d’un peuplement historiquement ouvert et bienveillant envers l’Occident ?

    Nous lançons un appel à la France, aux Français et à l’ensemble des nations européennes afin que la diplomatie prenne en compte l’existence de populations chrétiennes, de problématiques spécifiques, d’un Orient divers et agissent désormais pour faire respecter les droits des Chrétiens en Orient.

    C’est l’intérêt de la France, de l’Europe, et de la communauté internationale. Les Chrétiens d’Orient ont toujours représenté l’antidote de l’extrémisme ainsi qu’un vecteur de tolérance entre les communautés. Leur disparition aboutira à l’exacerbation de l’intolérance et de la violence aux portes de l’Europe.

    C’est aussi l’intérêt des populations de cette région du monde. Les Chrétiens d’Orient ont toujours vécu en harmonie avec les Musulmans et les Juifs et ils doivent pouvoir continuer à vivre de façon conviviale et paisible avec toutes les communautés, afin de sauvegarder un Orient multiculturel, qui porte un message universel de paix, de dialogue fécond des cultures et de vivre-ensemble.
    La France et l’Europe doivent évaluer leur politique dans cette région du monde et prendre en compte ses impacts et ses conséquences pour les populations chrétiennes concernées.

    Les gouvernements de ces pays, à l’instar de leurs oppositions, doivent désormais être comptables de la survie et de la sécurité des Chrétiens. La France comme l’Europe doivent lier leur aide et leur appui certes à la démocratie, aux droits des femmes mais aussi à la défense des communautés chrétiennes et à leur droit de vivre leur différence dans un espace qu’ils habitent depuis près de deux millénaires.

    Pétition lancée par les personnalités suivantes : cliquez pour voir la liste

    Signer la pétition

  • Octobre 2014 : synode extraordinaire sur la famille

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    Un synode extraordinaire sur la famille en octobre 2014

    Radio Vatican

    "Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation", c'est le thème du synode des évêques qui se tiendra du 5 au 19 octobre 2014. Troisième Assemblée Générale Extraordinaire du Synode des Evêques. Que le Pape en faisait une priorité était une évidence. Lors du long entretien donné à la presse internationale sur l'avion que le ramenait de Rio, le Pape avait évoqué le fonctionnement même des synodes, annonçant vouloir une réforme du Secrétariat du Synode, dans sa méthodologie, mais aussi de la Commission post-synodale qui devrait avoir un caractère permanent de consultation. Mais il faisait surtout savoir que le prochain synode des évêques aurait à traiter notamment de la pastorale du mariage, dans sa globalité, alors qu'on lui posait une question sur les divorcés remariés, théoriquement interdits de communion. 

    Plus récemment, lors de sa première rencontre avec les prêtres romains, le 16 septembre, le pape François, également évêque de Rome, les encourageait à davantage de "créativité courageuse", abordant, à nouveau cette question des divorcés-remariés. Plus globalement, il incitait les religieux à ouvrir l'Eglise sur les "périphéries existentielles", autrement dit les familles ou les personnes, qui ne vivent pas exactement selon les règles de l'Eglise. Lors de sa rencontre avec le clergé romain, François a également demandé aux prêtres de réserver un "accueil cordial" aux couples non mariés. 

    Expliquant la portée de cette annonce, qui était anticipée depuis quelque temps et a été l'un des grands thèmes de la réunion de la commission des cardinaux, de mardi à jeudi dernier, le père Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, l'a qualifiée de "très importante". "C'est la manière dont le pape entend faire avancer la réflexion et le cheminement de la communauté de l'Eglise, avec la participation responsable de l'épiscopat des diverses parties du monde", a-t-il dit aux journalistes.

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  • Mgr Léonard et les crématoriums : un bel exemple de désinformation

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    Lu sur InfoCatho.be :

    Cérémonies religieuses dans les crématoriums : la réalité 

    La presse généraliste, écrite et radio-télévisée, a voulu une nouvelle fois faire les « choux gras » d’une information concernant Mgr Léonard, qui… n’en était pas vraiment une!

    En accusant Mgr Léonard de vouloir interdire les cérémonies religieuses de funérailles dans les crématoriums du pays, nos confrères se sont tout simplement trompés… Dès la matinée, la nouvelle s’est répandue dans la presse à la vitesse de l’éclair. « L’archevêque André Léonard interdit les offices dans les crématoriums », annonçait la RTBF. « Les offices religieux dans les crématoriums, c’est terminé », précisait RTL-TVI, expliquant que « le Primat de Belgique et l’ensemble des évêques flamands ont décidé d’interdire aux prêtres catholiques de célébrer des offices religieux dans les crématoriums pour les enterrements. La mesure s’appliquera dès 2015… en Flandre. Car aucun texte équivalent n’a été adopté en Wallonie pour l’instant ». De son côté, le Soir titrait: « Monseigneur Léonard déclare la guerre aux crémations ».

     Une orientation des évêques de Flandre

    « La décision de ne plus envoyer de prêtre ou de diacre dans les crématoriums pour des célébrations religieuses à partir de 2015  est une orientation de l’ensemble des évêques flamands et non de Mgr Léonard seul », a dû préciser le père Tommy Scholtes, attaché de presse de la Conférence épiscopale de Belgique, samedi. Il a ajouté qu’il n’y aucune volonté de s’opposer aux crématoriums de la part de l’Eglise.

    Dès 2015, les prêtres ne pourront donc plus se rendre dans les crématoriums que pour y prononcer de petites prières, d’une dizaine de minutes pas plus, et ne pourront  plus y tenir des offices complets. En réalité, cette décision a été prise par l’ensemble des évêques flamands, dont Mgr Léonard fait partie en tant qu’archevêque de Malines-Bruxelles. Aucun texte équivalent n’a été adopté en Wallonie pour l’instant.

    « Ce n’est pas du tout une question de principe ou d’idéologie », a encore indiqué Tommy Scholtes à l’agence Belga. « Il y aura toujours un lien entre le crématorium et la paroisse la plus proche pour aider les familles qui le souhaitent à avoir un temps de prière avant la crémation », a-t-il précisé, ajoutant qu’après la cérémonie religieuse dans l’église locale, « le défunt sera conduit au crématorium ou au cimetière, selon le choix de la famille ».

    J.J.D.

  • Vous avez dit : "reliques" ?

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    Reliques-Le-quatrieme-pouvoir-Philippe-George.jpgPrésentation de l'éditeur :

    RELIQUES. LE QUATRIÈME POUVOIR

    Philippe George

    Qu’est-ce qu’une relique ? À quoi servent les reliques ? Comment s’est développé leur culte ? Quelles sont les grandes reliques vénérées en Europe ? D’un abécédaire à un dictionnaire des grandes reliques, sous des allures à la fois de manuel ou d’ouvrage scientifique universitaire, ce livre se propose de répondre à tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sujet.

    Le Moyen Âge a vécu un long développement du culte des saints, qui imprègne les mentalités. Les reliques y ont joué un rôle considérable, car le saint est considéré comme présent et puissant par leur intermédiaire. Si les ossements sont les reliques par excellence, il existe toute une série d’autres reliques. Le Saint Suaire et la Sainte Croix sont bien connus, et les ostensions ou les pèlerinages séculaires gardent parfois actualité. Trop souvent ne fut retenu que l’aspect spectaculaire des reliques : leur trafic passe pour scandaleux à nos yeux. Mais le domaine de recherche est immense et les centres d’intérêt historique multiples. Les reliques sont des instruments de communication exceptionnels et leur puissance médiatique est profonde dans la société. Le culte des reliques traverse toutes les périodes de l’histoire, depuis l’Antiquité tardive ; il concerne le Christ et chaque saint, groupes de saints, à travers la dévotion vouée par les religieux comme par les laïcs. Les reliques sont devenues un nouveau et vrai champ historique.

    La publication systématique des trésors d’églises en cours apporte de nouveaux documents. Ouvrir les châsses avec doigté archéologique permet d’en inventorier le contenu avec rigueur et d’en publier les résultats. Les sources écrites retrouvées éclairent parfois l’histoire d’un édifice religieux ou d’une œuvre d’art – le contenant, le reliquaire – et elles mentionnent des noms de saints, de lieux et de personnages, sans oublier leur intérêt paléographique évident. Les objets archéologiques les accompagnant sont divers. Ici se dessinent « les routes de la foi » et, plus largement, se révèlent les traces des contacts humains, un puzzle extraordinaire à reconstituer et qui sort largement du domaine strictement hagiologique. La circulation des biens et des personnes et les réseaux mis en place sont révélés par ces traces matérielles multiformes, qui concourent grandement à la connaissance du passé. Ici commence « le métier d’historien ».

    ISBN 979-10-90523-23-4 Nombre de pages 430   24,85 € (papier)  5 € (pdf)
  • Des prêtres diocésains, heureux de vivre en frères et de servir l'Eglise et le Christ

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    S'ils ne sont pas belges mais bien bretons, ce sont des prêtres catholiques enthousiastes et joyeux (merci Joseph!) :

  • A propos de la communication du pape François

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    La foule des fidèles n’est pas seulement  touchée par  l’affection démonstrative  que le pape lui voue lors de ses apparitions publiques. Ceux-ci et tous les autres lisent aussi ses interviews dans la presse : après celle de  Spadaro pour l’intelligenzia cléricale dans la « Civilta Cattolica » et celle de Scalfari, publiée par épisodes promis à une large audience dans la « Repubblica », on trouve aussi -quelques crans plus bas- le reportage de Caroline Pigozzi : dans « Paris Match » cette semaine,  la "spécialiste" des scandales du Vatileaks brode  autour de sa visite à François sur deux pleines pages, auxquelles s’ajoutent deux photos chacune sur deux pages. Soit pas moins de six pages en tout.La « com » dans la presse people et autre est-elle en passe de remplacer les encycliques ? C’est  la question que pose Sandro Magister sur le blog « chiesa » (Les encycliques ont un nouveau format: l'interview) :

     « ROME, le 7 octobre 2013 – Les jours passent et les deux interviews accordées par le pape François l’une au jésuite Antonio Spadaro, directeur de "La Civiltà Cattolica", et l’autre à Eugenio Scalfari, athée proclamé et fondateur du principal quotidien laïc italien, "La Repubblica", apparaissent de plus en plus comme des points de repère dans ce début de pontificat.

    Dans ces deux interviews, Jorge Mario Bergoglio explique quels sont les critères qui l’inspirent, il dit quelle est sa vision de l’état actuel de l’Église, il indique quelles sont ses priorités, il énonce son programme.

    Il est également très explicite quand il mentionne les points sur lesquels il prend ses distances par rapport à ses prédécesseurs Benoît XVI et Jean-Paul II:

    > Le virage de François

    L’adoption de la forme de l'interview pour communiquer avec les fidèles et avec le monde est une décision que le pape actuel a longtemps hésité à prendre.

    Le 22 juillet encore, lors de son voyage aller vers Rio de Janeiro, il s’était dérobé face aux journalistes : "À vrai dire, je ne donne pas d’interviews, mais je ne sais pas pourquoi, je ne peux pas, c’est comme cela... Pour moi c’est un peu fatigant". Mais ensuite, pendant le voyage de retour, il s’est prêté à une longue séance de questions-réponses sans préparation et sans protection, sur tous les sujets qui lui ont été proposés :

    > "Bonsoir et merci…"

    Une phrase qu’il a prononcée au cours de ce voyage a eu l’effet d’une bombe et elle a fait le tour du monde, lui apportant une énorme quantité d’approbations de la part de l’opinion publique laïque : "Si une personne est gay et cherche le Seigneur et qu’elle est de bonne volonté, mais qui suis-je pour la juger ?". Serait-ce une phrase qui lui aurait échappé dans le feu de l’improvisation ? Pas du tout. Non seulement le pape François l’a reprise dans la plus calibrée de ses interviews ultérieures, celle qu’il a accordée à "La Civiltà Cattolica", mais il l’a développée. En y ajoutant un corollaire à l’effet tout aussi explosif : "L'ingérence spirituelle dans la vie personnelle n’est pas possible".

    L'interview accordée à "La Civiltà Cattolica" a été le fruit d’une série d’entretiens entre le pape et celui qui l’interviewait. Elle a été mise par écrit avec beaucoup de soin. Elle a été contrôlée mot par mot par l’auteur avant impression. Elle a été publiée simultanément le 19 septembre par seize revues de la Compagnie de Jésus, en onze langues :

    > Interview du pape François

    On peut donc considérer à juste titre qu’elle constitue la première véritable "encyclique" du pape François et qu’elle est bien plus son œuvre que "Lumen fidei", qui est de facture classique et qu’il a héritée de Joseph Ratzinger.

    Une "encyclique" nouvelle par le format : justement celui de l’interview, qui vise à en faciliter la lecture et à en favoriser la diffusion. Nouvelle également par le degré d’autorité, qui est indubitablement moindre que celui des actes de magistère proprement dits mais qui peut cependant toujours être rattaché au "munus" pontifical.

    Depuis ce moment, le pape François montre qu’il apprécie particulièrement cette modalité de communication. L'interview réalisée par Scalfari en est la preuve. En se confiant à une personnalité très connue de la pensée laïque et à un journal à fort impact sur l’opinion publique tel que "La Repubblica", le pape a obtenu un niveau d’écoute infiniment supérieur à celui de l'interview qu’il a accordée à "La Civiltà Cattolica". Il l’a fait en prenant consciemment des risques. L'interview a été publiée dans "La Repubblica" du 1er octobre, sous la signature de Scalfari, sans que le pape François en ait lu le texte au préalable. Mais, le même jour, "L'Osservatore Romano" l'a reproduite intégralement et le site officiel vatican.va l’a à son tour mise en ligne parmi les "nouvelles" du moment, comme il le fait pour les autres discours du pape. C’est le signe que le pape François la reconnaît comme une transcription fidèle de sa pensée.

    Pour ce qui est du contenu, l'interview accordée à Scalfari aborde, comme celle de "La Civiltà Cattolica", toutes sortes de sujets, même si elle le fait plus brièvement.

    Elle y ajoute des éléments nouveaux, mais en reprend certains qu’elle réaffirme. En particulier ce passage concernant la subjectivité de la conscience qui est celui qui avait soulevé le plus d’objections. Là encore sans diluer ou atténuer ses propos précédents. Mais plutôt en les renforçant : "Chacun de nous a son idée en ce qui concerne le Bien et le Mal et il doit choisir de suivre le Bien et de combattre le Mal tels qu’il les conçoit".

    Dans la préface du premier volume de sa trilogie consacrée à Jésus, Joseph Ratzinger-Benoît XVI avait écrit : "Ce livre n’est pas un acte magistériel ; par conséquent chacun est libre de me contredire". Le pape François ne dit pas cela expressément. Mais on peut présumer que cette liberté s’applique aussi à lui, quand il adopte une forme d’expression aussi clairement ouverte à la controverse que l’interview.

    On trouvera ci-après le texte complet d’un vigoureux échantillon de contradiction suscité par les interviews du pape François : le professeur Pietro De Marco, qui est l’auteur de cette note, est enseignant à l'université de Florence et à la faculté de théologie d'Italie centrale.  JPSC :

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  • France : un tiers des nouveaux séminaristes séculiers sont entrés cette année en dehors des structures diocésaines

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    Lu sur le site « Riposte Catholique » :

    En cette rentrée 2013, 9 nouveaux séminaristes français sont entrés au séminaire de l’Institut du Christ-Roi en Italie. 12 Français, sur 20 entrées, sont entrés au séminaire de la Fraternité Saint-Pierre en Allemagne. 12 Français sont également entrés dans le séminaire de la Fraternité Saint-Pie X à Flavigny. Voila pour les séminaristes français dans les instituts traditionalistes.

    De son côté la communauté Saint-Martin connait une rentrée exceptionnelle avec l’arrivée de 31 séminaristes.

    Ce qui fait donc un total de 64 nouveaux séminaristes français en dehors du circuit diocésain. Je ne parle pas ici des entrées dans les instituts religieux ; je me limite aux vocations séculières.

    Je n’ai pas les chiffres des entrées dans les séminaires diocésains, mais le nombre d’entrées en 2012 était de 127 (contre 247 en 1995). En estimant que le nombre d’entrées reste constant, on s’aperçoit qu’un séminariste sur 3 entre dans un institut indépendant des diocèses.

    Dans La Nef, l’abbé Spriet, ancien de la Fraternité Saint-Pierre, devenu diocésain, écrit :

    « Où se situe le problème ? La raréfaction des entrées au séminaire en France ne s’explique pas par une diminution des personnes appelées : le Seigneur ne cesse pas d’inviter les âmes à le servir dans le ministère presbytéral. La difficulté se trouve du côté des hommes. À cet égard la parabole du semeur peut nous éclairer. La semence de la vocation tombe dans des cœurs plus ou moins disposés. Le démon existe et il agit. Le monde aussi qu’il soit « moderne » ou maintenant « postmoderne ». Nous pouvons donc nous demander : qu’est-ce qui empêche la semence de porter du fruit ? Mais aussi : qu’est-ce qui aide la semence à germer ?

    Le rapport au monde. Les jeunes qui entendaient un appel dans les années 50-60 étaient fascinés par la modernité. Ils voulaient rejoindre le monde pour l’évangéliser et, pour ce faire, supprimer ce qui leur semblait un obstacle pour atteindre cet objectif : quitter la soutane, être « prêtre-ouvrier », désacraliser la liturgie… Aujourd’hui il n’en est plus ainsi. La modernité ne fascine plus. Elle a montré ses limites et ses faiblesses. Le temps de l’euphorie et d’une certaine naïveté est passé. Les jeunes qui entrent au séminaire veulent même réagir face à la sécularisation de notre France. Avec le même souci apostolique au cœur que leurs aînés, ils prennent le chemin inverse : remettre la soutane, annoncer explicitement l’Évangile, célébrer la liturgie selon les directives de l’Église et la resacraliser. Les nouveaux prêtres de Michel de Saint Pierre (1964) sont les prêtres âgés d’aujourd’hui… Aussi tous les séminaires diocésains qui ressemblent encore de près ou de loin au schéma sacerdotal des années 60-70 n’attirent plus. Aujourd’hui, les jeunes n’ont pas envie de se battre pour pouvoir réciter le chapelet au séminaire ou rendre compte de leur désir d’adorer le Seigneur à la chapelle… Au contraire, ils recherchent des séminaires qui offrent une liturgie soignée (voire grégorienne et latine), une formation solide et une piété authentique. »

    POSTED ON 5 OCTOBRE 2013 BY MAXIMILIEN BERNARD

    Séminaires : un tiers des entrées en dehors des diocèses

    Et pendant ce temps à Rome et ailleurs, on ressort entre vieilles personnes les vieilles rengaines sur les réformes de structures, l’identité et le statut du prêtre, l’ordination des femmes et des hommes mariés au sein d’une Eglise plus papotante que jamais. JPSC

  • François, un génie de la communication ?

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    Alors qu'ici et se font entendre des voix critiques à l'égard de la "com'" du pape, l'abbé Rimaz ("le Suisse rom@in") n'hésite pas à voir en François "un génie de la communication" :

    Le Pape François: un génie de la communication

    Les médias: point faible du pontificat de Benoît XVI

    Durant le pontificat de Benoît XVI, un Pape sous attaque, des blogs et des sites permettaient de comprendre la pensée de cet immense théologien, digne d'un Père de l'Eglise des premiers siècles. Durant 50 ans, Ratzinger a donné le ton à la théologie. Pour faire court et donner une tendance, ces sites équilibraient les caricatures parfois grotesques des médias traditionnels. De ces sites, on se rend compte d'avantage qu'ils instrumentalisaient aussi Benoît XVI.  La rupture entre les deux Papes est fictive, médiatiquement construite et provient du fonctionnement de la communication.  

    Un étrange croisement

    Curieusement, le Pape François a inversé la donne. Ces blogs et ces sites lui volent plus ou moins dans les plumes, alors que les grands médias se régalent par sa capacité phénoménale de communicateur. Certes, le filtre existe toujours et la lecture de la presse se fera toujours avec une intelligence critique et constructive.  Un Jean Mercier, de La Vie, toujours intéressant, semble ne plus chercher de donner à comprendre les propos du Pape (un malaise de communication). Même le site Benoît et Moi, toujours bon à lire, n'arrive pas à poursuivre l'aventure de la foi en titrant: "François et Moi". Après le pontificat de Benoît XVI, quo vadis ? 

    François et nous

    Finalement, la communication, c'est l'affaire de tous les chrétiens. Le Pape communique; c'est à nous d'être des portes paroles de la foi, comme dans une famille, afin d'expliquer, de donner à comprendre et de raconter les actes du Pape. Je préfère fidèlement me ranger au côté du doux Christ sur la terre, son vicaire, le vice-Christ, l'évêque de Rome, car là où est Pierre, là est l'Eglise. On ne laisse jamais seul le Saint Père.

    "Mes brebis écoutent Ma Voix"

    Le Christ est le Bon Pasteur. Par définition, dans tout article de journal, il faut être prudent avec les guillemets, soit d'attribuer exactement chaque mot au Pape François (Tornielli dixit). Mais il faut chercher la substance qui s'y cache. J'appelle cela expliquer, rendre compte, donner à comprendre. Les mots renvoient à la réalité et le catholicime n'est pas la religion de l'écrit, des mots, mais du Verbe, du Logos, de la Parole, du Christ qui est une personne vivante, qui nous parle par et dans l'Eglise.  Je me trompe ? Je ne crois pas .... J'en veux pour preuve des personnes qui reviennent, qui retournent à la confession (cf. article d'Andrea Tornielli) pour pratiquer à nouveau, en redécouvrant la foi et le mystère de l'Eglise. Bernanos avait raison: nos idées changent lorsqu'on les prie.

  • Le massacre silencieux des chrétiens de Centrafrique

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    Centrafrique, massacre silencieux des chrétiens... (ICI)

    L’ancien pays de Bokassa est désormais en état de décomposition, livré aux pillards et aux lois des seigneurs de guerre.

    Malgré leur terreur, les villageois se sont décidés à sortir du bois pour héler à grands gestes un convoi de soldats africains et demander de l’aide. Des soudards du mouvement rebelle Seleka viennent de piller le village, mitraillant à l’aveuglette, et quelques habitants revenus pour grappiller des restes de nourriture ont été atteints par malchance. Un jeune fermier, Symphorien, a noué un morceau de torchon en guise de garrot sanguinolent autour de son poignet traversé par une balle. Il est tellement affaibli qu’il peine à tenir debout en suppliant qu’on l’emmène à l’hôpital. Une jeune femme de 19 ans, Marie, est atteinte à la cuisse. Son bébé, Audrey, hurle à ses côtés, la joue tailladée par une éraflure de balle de kalachnikov. Les soldats ne posent pas de questions en emportant les blessés. Le soir va bientôt tomber et l’anarchie règne dans le pays.

    BEAUCOUP, À BANGUI, ESPÉRAIENT UNE INTERVENTION DIRECTE DES FRANÇAIS POUR SAUVER LE PAYS, À LA MANIÈRE DU MALI

    Même en convoi lourdement armé, les unités de la Fomac, la force panafricaine d’interposition, n’ont guère envie de se retrouver, de nuit, aux abords de la forêt vierge. Les fermiers, eux, n’ont pas d’autre choix. « On va retourner se cacher à plus d’une heure de marche d’ici, explique Edmond Bagnot, un des chefs du village de Gbadengue. Dès qu’on sort de la brousse, on est en danger de mort. » En guenilles, les villageois dorment dans les clairières, sans aucun abri pour se protéger des averses diluviennes qui s’abattent sur cette région d’Afrique équatoriale en pleine saison des pluies. « On collecte les racines de yam sauvage, c’est tout ce qu’il nous reste à manger », affirme Edmond. Certains de ses comparses ont bien quelques vieux fusils de chasse, mais ils n’osent s’en servir de peur que les coups de feu n’attirent les miliciens. Et les munitions sont tellement rares que les villageois préfèrent les garder pour se protéger en cas d’attaque. Dénommés les « Anti-Balaka », ces groupes d’autodéfense ont des moyens dérisoires face aux milices qui ont conquis la République centrafricaine, en mars dernier. Certains villageois brandissent des machettes, mais beaucoup n’affichent pour seules armes que leurs pieux de bois taillé et de nombreux grigris. Alors tout le monde se cache. Pays de 4,6 millions d’habitants, la Centrafrique compte déjà plus de 1,5 million de déplacés et réfugiés.

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  • La mission de Bruno (6 octobre)

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    De Benoît XVI (6 octobre 2006) :

    La mission de saint Bruno, le saint du jour, apparaît avec clarté, elle est - pouvons-nous dire - interprétée dans la prière de ce jour qui, même si elle est assez différente dans le texte italien, nous rappelle que sa mission fut faite de silence et de contemplation. Mais silence et contemplation ont un but:  ils servent à conserver, dans la dispersion de la vie quotidienne, une union permanente avec Dieu. Tel est le but:  que dans notre âme soit toujours présente l'union avec Dieu et qu'elle transforme tout notre être.

    Silence et contemplation - une caractéristique de saint Bruno - servent à pouvoir trouver dans la dispersion de chaque jour cette union profonde, continuelle, avec Dieu. Silence et contemplation:  la belle vocation du théologien est de parler. Telle est sa mission:  dans la logorée de notre époque, et d'autres époques, dans l'inflation des paroles, rendre présentes les paroles essentielles. Dans les paroles, rendre présente la Parole, la Parole qui vient de Dieu, la Parole qui est Dieu.