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Eglise - Page 1264

  • Bangui s’enfonce à son tour dans la violence et le chaos

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    De Florence Richard dans « La Libre » ce matin :

    « Des tirs, depuis le lever du jour, à un rythme régulier. Des tirs jusqu’au cœur de la capitale centrafricaine, Bangui, dans un centre-ville jusque-là relativement épargné par les violences qui ensanglantent le pays depuis des mois. En milieu de journée, vendredi, il y a eu l’espoir d’une accalmie dans le ciel noir, orageux, qui a menacé Bangui. Les fortes pluies attendues ne se sont finalement pas abattues. L’orage a tourné et la pluie courte et ténue n’a pas calmé les esprits ni dissipé les manifestants, très excités pour certains.

    Depuis jeudi, la ville est paralysée par des barricades fumantes érigées par la population au lendemain de la tuerie dans l’église Notre-Dame-de-Fatima, dans le quartier du même nom. Cette attaque perpétrée sur des civils catholiques par un groupe armé dont on ignore toujours précisément l’origine a fait une quinzaine de morts et des dizaines de blessés. "Cet acte terroriste", selon les mots de la présidente de transition centrafricaine Catherine Samba-Panza, constitue une des plus sanglantes attaques depuis de mois.

    Tensions interconfessionnelles exacerbées

    Le 5 décembre dernier, les miliciens anti-Balaka, en majorité des chrétiens, ont investi la ville tombée à la faveur d’un coup d’Etat en mars 2013 aux mains des ex-rebelles de la Séléka, majoritairement musulmans. Depuis, les tensions interconfessionnelles se sont exacerbées.

    Dès le lendemain de la tuerie de Fatima, la population s’est donc soulevée, érigeant des barricades constituées de pierres, de blocs de béton, de pneus enflammés, paralysant totalement la ville. La tension est encore montée d’un cran dans la nuit, les barricades se multipliant au même rythme que les coups de feu. Et vendredi matin, plusieurs milliers de manifestants se sont réunis très tôt pour appeler à la démission de la présidente de transition et au retrait du contingent burundais de la MISCA, accusé ne pas avoir protégé les catholiques tués dans l’église de Fatima. Des tirs ont éclaté.

    Le bilan provisoire, recoupé auprès de plusieurs sources humanitaires, fait état de trois morts dans et en marge de cette manifestation ainsi que d’une dizaine de blessés. Il pourrait être beaucoup plus lourd selon le Comité international de la Croix-Rouge puisque des quartiers entiers restaient vendredi soir inaccessibles. "En ma qualité de chef suprême des armées, je prendrai toutes les mesures qui s’imposent pour que l’ordre soit rétabli dans les différents quartiers de Bangui et ses environs. Je prendrai toutes les dispositions pour que le désarmement tant demandé se fasse partout, y compris dans les 3e et 5e arrondissements de Bangui afin de permettre une libre circulation et un meilleur contrôle de tous les quartiers de Bangui", a déclaré dans la journée Catherine Samba Panza dans un discours relayé par la radio nationale.

    La France est encore là pour un moment

    Le désarmement du PK5, dernière enclave musulmane de la capitale, est une des autres revendications largement entendues hier chez les manifestants. "Nous ne sommes pas d’accord, l’état-major n’est pas d’accord avec cette décision", insiste le Capitaine Ahmad Nijad Ibrahi, porte-parole militaire des ex-rebelles Séléka, chassés de l’ouest et de la capitale du pays mais toujours présents à l’est et au nord. "Pourquoi ne pas chercher une solution politique ? La présidente fait comme si elle voulait faire disparaître tous les musulmans et encourager la partition du pays. Ils ne pourront plus se défendre s’ils sont désarmés. Si le gouvernement ne peut pas assurer leur sécurité, il faut que la communauté internationale prenne ses responsabilités et les évacue vers le nord".

    L’attaque dans l’église Notre-Dame de Fatima est attribuée par la population aux "ex-rebelles" ou aux "musulmans" - ce que réfutent formellement les ex-Séléka qui crient à la manipulation. Le 5 juin, cela fera six mois que les militaires français de l’opération Sangaris sont déployés en Centrafrique. Six mois, soit la durée de la mission annoncée avant leur déploiement par la France. Au regard de la journée d’hier, une des plus explosives et instables jamais enregistrée, et avec un fort sentiment anti-français qui se développe à Bangui, l’opération paraît bien loin d’être terminée.

     Ref : Bangui s’enfonce à son tour dans la violence et le chaos

    Guerres tribales et religieuses récurrentes, revival islamiste aujourd’hui en prime : comme nous l’avons souligné dès le début  « L’Afrique centrale n’en finit pas d’être mal partie… »En 1960, la France comme la Belgique ont tout à coup jeté les populations d’Afrique centrale dans le bain de l’indépendance, un peu comme on jette les jeunes chiens à l’eau. L’idéologie « tiers-mondiste » était à la mode. Mais voilà, les hommes ne sont pas des chiens. Ils ont besoin d’apprendre et non pas d’être, sans transition, abandonnés à la loi de la jungle nationale et internationale. Après un demi-siècle de déconvenues et de régressions en tous genres, le spectacle est désolant, de part et d’autre de l’Oubangui et de l’Uélé. JPSC

  • Quand Marie rend visite à Elisabeth (31 mai)

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    mary101.jpgLe soir du 31 mai 2012, dans les Jardins du Vatican, Benoît XVI participait à la traditionnelle procession mariale – de l’église Saint-Etienne-des-abyssins jusqu’à la grotte de Notre Dame de Lourdes – et à la récitation du chapelet, qui concluent le mois de mai, dédié à la Vierge Marie.

    Devant la Grotte de Lourdes, le pape a offert une méditation. (ZENIT.org)

    Texte de la méditation de Benoît XVI

    Chers frères et sœurs,

    Je suis toujours heureux de participer à cette veillée mariale au Vatican, un moment qui, même s’il rassemble de nombreuses personnes, a toujours un caractère intime et familier. Le mois que la dévotion des fidèles dédie tout particulièrement au culte de la Mère de Dieu se conclut avec la fête liturgique qui commémore le «deuxième mystère joyeux»: la visite de Marie à sa parente Elisabeth.

    Cet évènement est caractérisé par la joie exprimée par les paroles de la Sainte Vierge qui glorifie le Tout–puissant pour les grandes choses qu’Il a accomplies en regardant l’humilité de sa servante : «Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur.» (Lc 1,46). Le Magnificat est le chant de louange qui s’élève de l’humanité rachetée par la miséricorde divine, le chant qui s’élève de tout le peuple de Dieu; dans le même temps, c’est l’hymne qui dénonce l’illusion de ceux qui se croient seigneurs de l’histoire et arbitres de leur destinée.

    Au contraire, Marie a mis Dieu au centre de sa vie, et confiante, elle s’est abandonnée à sa volonté, dans une attitude d’humilité docile à son dessein d’amour. En raison de sa Pauvreté d’esprit et de son humilité de cœur, elle a été choisie pour être le temple qui porte le Verbe, le Dieu fait homme. Elle est donc la figure de la «Fille de Sion», invitée par le prophète Sophonie à se réjouir, à exulter de joie (cf So 3,14).

    Chers amis, ce soir tournons notre regard vers Marie avec une affection filiale renouvelée. Nous avons toujours à apprendre de notre Mère céleste: sa foi nous invite à regarder au-delà des apparences et à croire fermement que les difficultés quotidiennes préparent un printemps qui est déjà initié dans le Christ ressuscité. Puisons ce soir au Cœur Immaculé de Marie, avec une confiance renouvelée, pour nous laisser contaminer par sa joie, qui trouve sa source la plus profonde dans le Seigneur. La joie, fruit de l’Esprit-Saint, est ce qui démarque le chrétien : elle se fonde sur l’espérance en Dieu, elle tire sa force de la prière incessante, et permet d’affronter les tribulations avec sérénité. Saint Paul nous rappelle: «Aux jours d'espérance, soyez dans la joie ; aux jours d'épreuve, tenez bon ; priez avec persévérance.» (Rm 12, 12). Ces paroles de l’Apôtre sont comme un écho au Magnificat de Marie et nous exhortent à vivre en nous-mêmes, dans la vie de tous les jours, les sentiments de joie dans la foi, exprimés dans le cantique marial.

    Je vous souhaite à tous et à chacun de vous, chers frères et sœurs, vénérés messieurs les cardinaux, évêques, prêtres, personnes consacrées et tous les fidèles, que cette joie spirituelle, qui déborde du cœur de la Mère du Christ et notre Mère, rempli de reconnaissance, soit à la fin de ce mois de mai plus affermie dans nos âmes, dans notre vie personnelle et familiale, dans tous les cadres, spécialement dans la vie de cette famille qui, ici au Vatican, sert l’Eglise universelle. Merci à tous!

    © Libreria Editrice Vaticana

    Traduction de ZENIT, Anne Kurian

    Lire aussi : Une source d'intelligence de la foi, la piété mariale

  • Les paroles de Jésus sont-elles encore actuelles ?

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    Pateau.jpgSelon l’évangile, en saint Matthieu 28, 16-20, Jésus s’approchant des disciples à la montagne où il leur avait donné rendez-vous en Galilée leur dit : allez, de toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et apprenez- leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés… Et en saint Marc : annoncez l’Évangile à toutes les créatures. (Mc 16,15).

     Les paroles de Jésus sont-elles encore actuelles ? Extrait de l’homélie du TRP Dom Jean Pateau, abbé de l’abbaye bénédictine de Fontgombault (Indre) pour la Fête de l’Ascension 2014 :

    « (…)  Annoncer le Christ ce n'est pas emprisonner l'homme sous un carcan de préceptes mais le libérer de l'asservissement à ses passions. Il a fallu plus de trois siècles pour que les sociétés de l'Antiquité comprennent l'extraordinaire grâce qu'est la visite de Dieu pour l'homme.

    Aujourd'hui le même chemin doit être parcouru. Il commence par notre propre conversion. Sommes-nous convaincus que choisir le Christ, c'est faire le bon choix ? Avons-nous donc choisi réellement le Christ ? Croyons-nous enfin qu'annoncer le Christ, c'est servir son prochain ?

    Le monde actuel est un monde de dictatures : dictature d'un seul, dictature des plus puissants, dictature d'une majorité.

    Saint Thomas d'Aquin a donné un critère éminent de discernement politique : le bien commun. Les différents régimes de dictatures sont mauvais en tant qu'ils se proposent de promouvoir le bien d'une partie des membres du groupe. Un bon régime politique se doit de discerner et de promouvoir le bien commun de tous les membres du groupe.

    Il est difficile de discerner dans la vie politique actuelle une volonté de promotion du bien commun.

    Le but de la loi est plutôt d'encadrer un maximum de permissivité, offrant ainsi à chacun d'assouvir tranquillement ses passions, tout en recherchant un minimum de conséquence sur autrui ; ce qui permet d'éviter un trop grand nombre de mécontents. Une nouvelle humanité se construit laissant sur le bord de la route les êtres gênants ou encombrants : les enfants non désirés ou handicapés, les personnes âgées, les ratés de la société où prennent place tant de jeunes qui ne trouveront de réponse à leur misère que dans l'alcool, la drogue ou le suicide. La société, sûre de son bon droit, se bornera à constater le fait dans des statistiques sans âme, cachant derrière l'anonymat du chiffre ceux qui sont ses propres victimes et dont il ne faut pas parler.

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  • A l'Institut Sophia de Bruxelles, des jeunes en quête de vérité et d'amour !

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    sur Zenit.org (Gaëlle Formain) :
    Servir autrui, le chemin privilégié

    « Servir autrui et s’efforcer de soulager ses souffrances est le chemin privilégié tracé par Jésus vers la joie du Père », explique le prof. Michel Ghins, professeur émérite de philosophie des sciences à l'Université Catholique de Louvain, dans cette présentation de la « formation complète » et communautaire reçue par les jeunes pendant un an à l’Institut Sophia de Bruxelles.

    Zenit - Depuis 7 ans des jeunes belges, français, suisses, polonais viennent à Bruxelles étudier à l’Institut Sophia. Pouvez-vous nous rappeler les objectifs de cette formation ?

    Prof. Michel Ghins - Nous proposons une formation complète de la personne, selon les dimensions intellectuelle, spirituelle et de service. L’Institut d’Etudes Théologiques (IET), dirigé par les jésuites, offre des cours et travaux pratiques de niveau universitaire en philosophie et théologie. En outre, les jeunes consacrent un jour par semaine à une activité de service auprès de personnes plus fragiles. Enfin, les étudiants Sophia vivent en maison communautaire avec d’autres jeunes, étudiants ou professionnels, avec lesquels ils partagent des temps de prière, des partages et des célébrations.

    Que cherchent les jeunes qui frappent à la porte de Sophia ?

    L’année Sophia est ouverte aux jeunes de 18 à 25 ans et leur donnent l’opportunité de prendre un vrai temps de recul pour creuser les questions de fond qui les habitent, et cela sous le regard du Christ. Ces jeunes sentent qu’ils ont besoin à la fois d’un cadre adéquat et de temps pour répondre librement à leurs interrogations et creuser le sens de leur vie.

    Vous êtes professeur de philosophie. Selon vous, qu’est-ce qu’une formation philosophique peut apporter à un jeune ?

    On sait l’importance qu’a joué et continue de jouer la philosophie dans la constitution du Magistère catholique. Jean Paul II, entre autres, a développé une forte et belle philosophie de la personne dont ses Encycliques portent la trace. La rigueur philosophique permet de mieux comprendre les fondements de la foi chrétienne (et de montrer que la foi et la raison loin de s’opposer sont complémentaires). En outre, la pratique de la philosophie développe des qualités de précision, de hauteur de vue et de profondeur  qui peuvent s’avérer très utiles dans tous les domaines, y compris la conduite de sa propre vie.

    Croyez-vous que cela vaille la peine de consacrer une année à une telle formation ?

    Oui, j’en suis convaincu. Pour les jeunes qui sortent des études secondaires, cette année constitue une transition bienvenue avant d’entamer des études universitaires. La formation Sophia accroît leurs chances de réussite. Pour les jeunes qui ont déjà un diplôme supérieur ou ont travaillé, l’année Sophia leur permet de prendre du recul, de faire le point avant de prendre des décisions importantes, professionnelles ou personnelles, à la lumière de l’Evangile.

    Le contenu des cours est exigeant et attrayant. Pouvez-vous nous en présenter les grandes options ?

    Le programme comprend des cours de philosophie, de théologie, de lecture de textes bibliques et de réflexions sur des questions d’actualité. La singularité de la pédagogie de l’IET est également notable, elle offre un cadre pour une réelle participation en cours. Le programme  n’est pas très chargé (20h de cours par semaine) ce qui permet à l’étudiant de se consacrer à des lectures et travaux personnels. Chaque étudiant est suivi par des accompagnateurs qui revoient avec eux le contenu des cours et les aident dans la rédaction de leurs travaux.

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  • Meriam Yahya : le Saint-Siège plaide pour la liberté religieuse

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    Soudan : Meriam Yahya met au monde une petite fille
    Le Saint-Siège plaide pour la liberté religieuse

    (Zenit.orgAnita Bourdin) - Le Saint-Siège plaide pour la liberté, et le respect de la liberté religieuse dans le cas de Meriam Yahya Ibrahim Ishaq, médecin chrétien de 27 ans, condamnée à mort pour apostasie. Elle a mis au monde, le 27 mai, à l’infirmerie de la prison de Khartoum, une petite fille: Maya.

    La communauté internationale continue de demander aux autorités soudanaises la libération de la jeune femme et de son premier fils de 20 mois, tandis qu'elle  continue de subir des pressions pourl a faire abjurer la foi chrétienne, ce qu'elle refuse.

    Son mari, un chrétien du Soudan du Sud, se bat pour la faire libérer, avec le soutien de l’Eglise locale, d’ONG et des diplomates.

    Dénoncée par un parent, elle est accusée d’avoir abandonné l’islam pour se convertir au christianisme. En fait, elle est la fille d'une chrétienne orthodoxe et d’un musulman qui a abandonné sa famille quand elle était petite, ce qui fait qu'elle a été élevée par sa mère dans les valeurs chrétiennes. Or, la loi coranique prévoit la transmission de la foi dans la ligne paternelle : elle serait donc musulmane.

    Elle est également accusée d'adultère pour avoir épousé un chrétien – son mariage n’étant pas reconnu - et elle a été condamnée pour cela à cent coups de fouet.

    La peine capitale est suspendue pendant deux ans à partir de la naissance de sa fille – la loi prévoyant l’allaitement pendant cette période -. 

    « Il faut respecter le droit fondamental de la liberté religieuse », déclare Mgr Silvano Maria Tomasi, Observateur permanent du Saint-Siège auprès de l'ONU à Genève.

    « C’est, explique-t-il au micro de Radio Vatican, un cas symptomatique et nous devons le situer dans le contexte plus large des cas comme celui d'Asia Bibi au Pakistan ou d'autres personnes accusées ou emprisonnées pour blasphème ou d'autres types de violations ou d'allégations de violations de la charia. Le problème fondamental est de savoir comment respecter les droits fondamentaux de ces personnes , en face de certaines traditions ou des situations politiques où il est difficile , pour des raisons d'histoire et de la culture publique , de respecter ces droits fondamentaux ? »

    Il insiste sur le « respect du principe de la liberté religieuse , qui est un droit fondamental , non seulement de pratiquer une religion , mais aussi de changer de religion ».

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  • Les "seconds mariages" chez les orthodoxes : mythe et réalité

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    De Sandro Magister sur chiesa.espresso :

    Mythe et réalité des seconds mariages chez les orthodoxes

    Selon une opinion très répandue, les Églises orientales admettent que l’on se marie à nouveau après avoir divorcé et elles donnent la communion à ceux qui se sont remariés. Mais ce n’est pas la vérité, explique Nicola Bux. Seul le premier mariage est célébré comme un véritable sacrement 


    ROME, le 30 mai 2014 – Dans l’avion qui le ramenait de la Terre Sainte, on a demandé au pape François si "l’Église catholique pourra apprendre quelque chose des Églises orthodoxes" en ce qui concerne les prêtres mariés et l'acceptation des remariages pour les divorcés.

    Sur le premier de ces deux points comme sur le second, le pape a répondu de manière évasive. Cependant tout le monde se souvient de ce qu’il avait déclaré à propos des remariages lors d’une précédente interview en avion, pendant son voyage de Rio de Janeiro à Rome :

    "J’ouvre une parenthèse : les orthodoxes suivent la théologie de l'économie, comme ils l’appellent, et ils donnent une seconde possibilité [de mariage], ils le permettent. Je crois que ce problème – je ferme la parenthèse – doit être étudié dans le cadre de la pastorale du mariage".

    Le cardinal Walter Kasper a lui aussi fait référence à cette pratique des Églises orientales lorsque, au consistoire du mois de février dernier, il a prononcé le discours d’ouverture : il a focalisé la discussion en vue du synode consacré à la famille sur la question de l’accès des divorcés remariés à la communion.

    Les gens pensent en général que, dans les Églises orthodoxes, les deuxièmes et même les troisièmes mariages sont célébrés sacramentellement et que l’on donne la communion aux divorcés remariés.

    Or ce n’est pas du tout de cette manière que les choses se passent en réalité. Entre la célébration du premier mariage et celle du second, l'orthodoxie a toujours établi une différence non seulement quant à la cérémonie mais également quant au fond, comme le montre bien la tonalité fortement pénitentielle des prières dites lors du second mariage.

    Il suffit, pour s’en rendre compte, de lire, à ce sujet, la reconstitution historique qui a été publiée il y a deux mois par Basilio Petrà, prêtre catholique de rite latin mais d’origine grecque, spécialiste de cette question et professeur à l’Institut Pontifical Oriental :

    B. Petrà, "Divorzio e seconde nozze nella tradizione greca. Un'altra via", Cittadella Editrice, Assise, 2014, 212 pp., 15,90 euros.

    Quant au texte que l’on peut lire ci-dessous, c’est un éclaircissement à propos de ce que sont, en réalité, les seconds mariages dans la théologie et dans la pratique des Églises orthodoxes.

    L'auteur, Nicola Bux, expert en liturgie et enseignant à la faculté de théologie de Bari, est consulteur de la congrégation pour la doctrine de la foi et de la congrégation pour les causes des saints. Il a pris part au synode de 2005 consacré à l'eucharistie, dont il raconte ici un épisode intéressant.

    à lire sur chiesa.espresso

  • Le petit monde des blogs cathos belges

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    De l'hebdomadaire "Dimanche" :

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    cliquer sur l'image pour voir cet article en grand

    Evidemment, cette présentation (bien sympathique en ce qui nous concerne), n'est pas exhaustive. N'y est pas mentionné, notamment, le blog de l'abbé Christophe Cossement : http://www.donchristophe.be/ ou encore celui du Saint-Sacrement (Liège) : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com/.

  • En marche pour la Chrétienté

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    Lu sur le blog du bimensuel « L’Homme Nouveau » :

    « Du 7 au 9 juin, Notre-Dame de Chrétienté organise son 32e pèlerinage de Pentecôte de Notre-Dame de Paris à Notre-Dame de Chartres. Entretien avec Jean de Tauriers sur ce pèlerinage 2014, en cette année du 800e anniversaire de la naissance de saint Louis.

    Qu’est-ce que le pèlerinage de Chartres ?Affiche-NDC-2014.jpg

    Depuis trente-deux années, Notre-Dame de Chrétienté organise le plus grand pèlerinage européen pendant la Pentecôte, du samedi au lundi. Ce pèlerinage est traditionnel par l’exclusivité de la forme extraordinaire célébré pendant les trois jours mais aussi par l’enseignement donné à contre-courant du relativisme ambiant. Le pèlerinage est aussi de chrétienté parce que nous voulons mettre Jésus-Christ au centre de la société comme nous l’a demandé le Pape François en la fête du Christ-Roi.

    Pourquoi un pèlerinage de chrétienté ?

    Tout l’enseignement de l’Église nous demande de promouvoir la chrétienté, le Catéchisme de l’Église Catholique nous le redit très clairement. Nous en parlerons beaucoup pendant le pèlerinage 2014, l’année du 800eanniversaire de la naissance de saint Louis, le modèle du roi chrétien. Aujourd’hui, défendre la chrétienté, c’est défendre la vie, l’éducation et la famille. Nos pèlerins sont au premier rang de tous ces engagements dans la société et nous pensons que Notre-Dame de Chrétienté en a pris sa part en formant des générations de pèlerins et en priant pour la France.

    En quelques mots, que se passe-t-il au pèlerinage ?

    Le plus simple est de venir ! Tout commence le samedi 7 juin à partir de 5 h 30 devant Notre-Dame de Paris où vous avez rendez-vous au petit matin. Le pèlerinage de Chartres est une retraite spirituelle marchante de trois jours sur 100 km. Les pèlerins sont regroupés en 150 chapitres (enfants, famille, pastoureaux ou adultes) pour prier, chanter, méditer. L’accompagnement spirituel est donné par des prêtres séculiers ou religieux, principalement des communautés dites Ecclesia Dei mais de nombreux prêtres diocésains amis viennent également nous aider. La messe selon la forme extraordinaire est un magnifique instrument d’évangélisation. Chaque année nous en constatons les fruits avec les vocations, les conversions, les nombreuses confessions.

    Pratiquement, comment s’inscrit-on ?

    Les inscriptions sur notre site (www.nd-chretiente.com) sont ouvertes depuis le 13 avril. Cette année, pour favoriser la venue des familles de province, nous avons fait un gros effort pour diminuer autant que possible les tarifs. On peut aussi faire le pèlerinage dans l’organisation où plus de 600 personnes sont mobilisées. Nos besoins sont immenses, le pèlerinage c’est une colonne marchante, deux bivouacs, toute une logistique pour près de 10 000 personnes.

     D’où viennent vos pèlerins ?

    Des paroisses desservies par les communautés Ecclesia Dei bien sûr mais la notoriété va bien au-delà. Un bon nombre de pèlerins découvrent la messe traditionnelle au pèlerinage et apprennent à en comprendre la spiritualité, la signification profonde. Cela devient vite un cours sur l’histoire de l’Église, de notre foi. Notre pèlerinage est une œuvre missionnaire et, pour certains, c’est la seule occasion de contact avec des séminaristes (plus d’une centaine), des prêtres, des familles, des catholiques fervents,… la chrétienté.

    Des nouveautés en 2014 ?

    D’abord notre thème « Au commencement Dieu créa le ciel et la terre » qui nous permettra de revoir notre catéchisme avec le souci propre à Notre-Dame de Chrétienté de former en vue de l’action. Toujours dans la formation, pour aider les chapitres dans leur préparation du pèlerinage, Notre-Dame de Chrétienté a mis à disposition sur son site de courtes formations vidéo introduisant des sujets particuliers comme l’existence de Dieu, le mal, les lois immorales,… Enfin, Mgr Ail­let nous fait l’amitié de venir célébrer la messe de clôture du pèlerinage le lundi 9 juin à Chartres. C’est une très grande joie pour nous. Cette année nous lançons également un nouveau chapitre (les Anges gardiens) pour tous ceux qui ne peuvent se déplacer mais qui veulent faire le pèlerinage « à distance ». Ce chapitre réunira les prêtres ne pouvant venir, les religieux avec de nombreuses communautés déjà inscrites, les personnes âgées, les malades, les familles qui ne pourront se déplacer, des expatriés,… Ce chapitre incarne l’immense chaîne de prières de notre pèlerinage.

    Comment peut-on vous aider ?

    En vous inscrivant rapidement, en priant pour notre œuvre, en étant pèlerin « Ange gardien » si vous ne pouvez marcher, en nous aidant dans la logistique, en nous soutenant financièrement… Vous trouverez certainement un bon moyen de soutenir les pèlerins de Chartres. »

    Ref. En marche pour la Chrétienté

    Inscriptions. Se renseigner depuis la Belgique : +33. 1.  39 07 27 00 –information@nd-chretiente.com Retrouvez également le pèlerinage de Chrétienté sur www.nd-chretiente.com et découvrez ses vidéoformations.

  • Voici revenu le temps des processions

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    Ici à Horion-Hozémont, sur les hauteurs de Liège, le dimanche 18 mai dernier:

  • Nuit de la Cathédrale à Liège, le samedi 31 mai 2014

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    arton5 (1).pngVoici le programme. A noter que cette « nuit » sera encadrée par deux temps de prière de l’office liturgique chantées par une quinzaine de chantres membres de l’académie de chant grégorien (dir. Gérald Messiaen): les vêpres à 18h00 et les complies à 22h15. Des livrets seront mis aussi à la disposition des fidèles. L’une et l’autre de ces deux liturgies seront présidées par le chanoine Joseph Bodeson

    Lu sur le site web du diocèse de Liège:

    « Une «Nuit de la Cathédrale» dans le cadre des journées «Églises ouvertes», soit le samedi 31 mai de 18 à 23h30:

    Cette « nuit de la Cathédrale » s’inscrit dans le cadre des animations « Églises ouvertes ». Celles-ci ont lieu le 1er week-end de juin. Cette année, nous désirons mettre à l’honneur la figure de Charlemagne dont nous célébrons le millénaire de sa mort.

    Madame Florence Close, chargée de cours à l’ULg, nous donnera à percevoir la relation que Charlemagne a entretenue avec l’Église de son temps. Il y aura aussi une exposition des dessins préparatoires aux vitraux de la nef centrale, une présentation d’une dizaine de sculptures d’Honneger, maître-verrier des nouveaux vitraux, des chants grégoriens, de la musique d’orgue et de la musique dans le cloître ou dans les jardins de la Cathédrale. Ce sera également l’occasion de s’initier à l’écriture de la minuscule caroline sans oublier de visiter le Trésor de Liège. Une place est laissée à la prière et à l’adoration.

    La richesse du programme précisé ci-dessous nous invite à ne pas manquer cet événement qui allie mémoire, traditions et ouverture à l’art contemporain.

    Au programme de la "Nuit":

    18h-19h30: duo de jazz sur le parvis de la Cathédrale.

     18h: Prière du soir animée par une chorale grégorienne dirigée par Gérald Messiaen.

     18h-21h: Visite du Trésor.

     18h30-20h: Atelier de calligraphie médiévale.

     18h45-20h: Animation musicale dans le cloître: Quatuor à cordes.

     20h: conférence par Madame Florence Close, chargée de cours à l’ULg: Charlemagne et l’Église de son temps.

     21h-22h: Animation musicale par Il Festino. Autour de Schütz, Dowland, Monteverdi, Haendel. Orgue: Joëlle Sauvenière.

     21h-22h: adoration avec les Chemins vers l’Emmanuel (chapelle du Chapitre).

     22h15-22h30: Prière de la Nuit, chorale grégorienne dirigée par Gérald Messiaen.

     Exposition: Honegger, autour des nouveaux vitraux.

     Information : une organisation du Conseil « Cultures, Cité et Église ». Contact : 04 223 73 93 – l.wers@liege.catho.be " 

    A noter aussi, le site web de l’académie de chant grégorien http://www.gregorien.com/cours.html

     JPSC

  • Famille Chrétienne ? A Liège, une conférence du Président du Conseil pontifical pour la famille

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    Le diocèse de Liège accueillait ce lundi 26 mai Mgr Vincenzo Paglia, président du Conseil pontifical pour la famille: à l'église Saint-Jacques, celui-ci a donné une conférence et répondu ensuite à plusieurs questions concernant le Synode des évêques, la pastorale du mariage et la situation de la famille dans la société actuelle.

    C’est Mgr Jean-Pierre Delville qui a accueilli le prélat devant un parterre d'invités et une très nombreuse assistance,

     Le texte de la  conférence de Mgr Paglia se trouve sur le site web de l’évêché de Liège. Extraits :

     « Devant nos yeux, la crise profonde que la famille traverse partout dans le monde est évidente, en particulier là où le niveau de vie augmente. L’hégémonie d’une culture de l’individualisme et du consumérisme –qui va de pair avec la mondialisation du marché pur et simple– semble avoir pour premier effet l’affaiblissement d’abord, et la destruction de la famille ensuite, et avec la famille, la destruction de toutes les formes de vie associée stables. Il ne s’agit pas d’un projet explicite, parce que tout le monde se rend compte de la grande utilité de l’institution familiale dans la création d’une forme stable de tissu social. La crise est plutôt la conséquence d’une série de processus économiques, sociaux et culturels mis en mouvement par le progrès économique et la modernisation culturelle. (…) Dans cette perspective, la famille n’est plus niée, mais elle est placée à côté des nouvelles formes d’expérience relationnelle qui sont apparemment compatibles avec elle, même si en vérité, elles la démontent ".

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  • Conférence de presse du pape à son retour de Terre Sainte

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    Stéphanie Le Bars sur le site web du « Monde » résume les centres de préoccupations évoqués par François :

    « Le rendez-vous prévu au Vatican entre le pape et les présidents israélien et palestinien, le 6 juin, ne sera pas une rencontre « pour faire une médiation ou chercher des solutions » au conflit israélo-palestinien, a précisé le pape François lors d’une conférence de presse tenue lundi 26 mai au soir, dans l’avion qui le ramenait à Rome après trois jours de voyage en Jordanie, dans les Territoires palestiniens et en Israël.

    >> Lire : Une visite au Proche-Orient très politique pour le pape

    Au lendemain de son invitation surprise, acceptée par les deux dirigeants, le pape a confirmé qu’il s’agirait d’une « rencontre de prière, sans discussion et qu’après, chacun rentrerait chez soi ». « Il y aura un rabbin, un musulman et moi », a-t-il aussi déclaré sans préciser le rôle exact des deux responsables politiques dans ce contexte, mais soucieux de se démarquer d'un "round" classique de négociations, aujourd'hui à nouveau dans l'impasse. Sans rentrer non plus dans les détails des tractations qui ont précédé cette annonce, il a aussi déclaré qu’en dépit des «problèmes logistiques » liés à une telle initiative, il s’était dit avant le voyage qu’il «fallait faire quelque chose » pour trouver une solution pacifique à ce conflit « toujours plus inacceptable ».

    « DÉMISSION », PÉDOPHILIE ET « MESSE NOIRE »

    Au cours d’une séance de questions-réponses sans préparation préalable, qui a duré quarante-cinq minutes, le pape, détendu et visiblement enclin à la conversation, a abordé divers sujets. Il a notamment évoqué de manière allusive une possible démission si les forces venaient à lui manquer. « Le cas de Benoît XVI n’est pas unique. Il a ouvert la porte pour des papes émérites. Un pape qui sentirait ses forces décliner devrait se poser la même question que lui. »

    Interrogé sur la manière dont il entendait lutter contre la pédophilie dans le clergé, et alors que des critiques persistent sur les sanctions à l’encontre des religieux coupables d’abus sexuels, il a assuré que les cas de « trois évêques » étaient en cours d’étude et qu’ils n’étaient pas «privilégiés ». Une réflexion est ouverte sur la peine qu'ils encourent, l'un d'entre eux "ayant déjà été reconnu coupable", a ajouté le pape, sans préciser la nationalité des prélats. Rappelant le principe de « tolérance zéro » édicté par Benoît XVI, il a estimé qu’ « abuser un enfant revenait à trahir le corps du Christ, à faire une messe noire », action passible d’excommunication, selon le droit canon. François a annoncé qu’il célébrerait une messe, début juin, dans sa résidence du Vatican en présence de six à huit victimes d’abus sexuels, venus de divers pays et qu’une rencontre serait ensuite organisée avec ces personnes. Une première pour ce pape.

    Egalement questionné sur ses engagements à la transparence en matière économique, et alors que l'ancien numéro du Vatican, Tarcisio Bertone, est soupçonné de mouvements de fonds douteux, le pape a affirmé qu'il y aurait "toujours des scandales". "Le problème est d'éviter qu'il y en ait plus". Concernant le cardinal Bertone, il a reconnu que l'affaire d'un possible détournement de 15 millions de la banque du Vatican au profit de l'entreprise de l'un de ses amis, "n'était pas claire" et faisait toujours l'objet d'une enquête.

    >> Voir l'infographie : 25 ans de scandales pédophiles dans l'Eglise catholique

    S'exprimant pour la première fois aussi clairement en tant que pape sur la question du célibat des prêtres, le pape a rappelé qu'il ne s'agissait pas d'un "dogme" et que "la porte est toujours ouverte". Mais, a-t-il précisé, "c'est une règle de vie que j'apprécie ; je pense que c'est un don de Dieu".

    Soulignant un intérêt particulier pour le catholicisme en Asie, il a confirmé ses prochains voyages en Corée du Sud, au Sri Lanka et aux Philippines, et dénoncé les atteintes à la liberté religieuse sur ce continent comme ailleurs dans le monde. « Le Saint-Siège et les évêques œuvrent avec discrétion pour aider» ces fidèles, «martyrs religieux d’aujourd’hui ».

    >> Participer à la discussion : Selon vous, François est-il un pape moderne ? »

    Réf. Démission, pédophilie, célibat, Abbas-Pérès: le pape répond dans l’avion

    JPSC