(source) La revue mensuelle des jésuites français Études publie aujourd’hui 19 septembre 2013 la traduction française d’une interview exclusive du pape François. Cette interview est publiée simultanément dans les revues culturelles jésuites de 16 pays d’Europe et d’Amérique.
Il a été conduit par le P. Antonio Spadaro, sj, directeur de la revue jésuite italienne La Civiltà Cattolica, en trois rencontres échelonnées du 19 au 29 août derniers. Les questions avaient été préparées par les responsables de ces revues.
Le pape François n’accorde pas en général d’interview à la presse. C’est dire le caractère exceptionnel de ce document.
Dans ce long entretien, le pape raconte son itinéraire de jésuite. Il présente sa manière de gouverner en insistant sur la consultation, la réflexion en commun et la collégialité. Il donne sa vision de l’Église comme « peuple de Dieu » en marche. Il insiste sur l’accueil de toutes les personnes, à commencer par les « blessés sociaux », divorcés remariés, homosexuels, femmes ayant connu un avortement. Il dévoile ses goûts artistiques (littérature, musique, cinéma) et donne sa vision de Dieu et de l’homme. On perçoit à quel point sa démarche est inspirée par la spiritualité jésuite.
Le texte intégral de l’interview se trouve en exclusivité ici, et sa version originale en italien se trouve sur le site de La Civiltà Cattolica : www.laciviltacattolica.it.
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Quand François se dévoile
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Une martyre espagnole rendue muette pour qu'elle ne puisse plus crier "Vive le Christ Roi!"
Pour qu'elle ne crie plus "Vive le Christ Roi!"
19 septembre 2013 (Zenit.org) Anita Bourdin
Le martyrologe romain fait aujourd’hui mémoire de la bienheureuse Francisca Cuallado Baixauli, vierge et martyre espagnole (1890-1936).
Francisca Cullado Baixauli fait partie des nombreux laïcs de l'Action catholique espagnole qui ont versé leur sang pour l'amour du Christ au cours de la persécution anti-catholique qui a accompagné la Guerre civile espagnole.
Originaire de Valence, elle avait été toute jeune éprouvée par la mort de son père. Dès lors, elle s'occupa de sa maman, malade. Elles vivaient de son travail de couturière.
Ses qualités humaines se déployaient aussi dans la pastorale sociale en tant que membre du syndicat catholique féminin. Et cet engagement était soutenu par la participation quotidienne à l'eucharistie et par la prière du chapelet en paroisse.
Puis elle rejoignit l'Action catholique et elle se consacra à la catéchèse et aux oeuvres de charité envers les plus nécessiteux, prenant sur ses biens pour les secourir.
Or, c'est justement cette activité intense de charité qui la mit en danger. Elle fut arrêtée à la mi-septembre 1936, et jetée en prison. Le 19 septembre, elle était exécutée sans autre forme de procès, à Benifayon. On lui avait tranché la langue pour qu'elle ne crie plus: "Vive le Christ Roi!"
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Syrie : quand l'évêque d'Angoulême s'égare
Syrie : le patriarche Gregorios III répond à Mgr Dagens (aleteia)
Après les accusations lancées par l’évêque d’Angoulême et académicien sur les ondes de Radio Notre-Dame, réponse du patriarche de l’Eglise catholique melkite.
La semaine dernière, Mgr Claude Dagens, évêque d’Angoulême et membre de l’Académie française, interrogé sur la crise syrienne, lançait un cri de colère sur les antennes de Radio Notre-Dame. Répondant aux questions de Louis Daufresne dans l’émission Le Grand Témoin , il prenait nettement parti contre Damas et accusait la hiérarchie catholique de collusion avec le régime.
La réponse du patriarche de l’Eglise catholique melkite, Gregorios III, directement mis en cause, ne s’est pas fait attendre :
Son Excellence Mgr Claude Dagens - Evêque d’Angoulême
Excellence et cher frère dans l’épiscopat,
Vous m’avez gravement et publiquement mis en cause sur les ondes de Radio Notre-Dame. Vous n’imaginez sans doute pas combien vos paroles diffamatoires ont blessé – et mis en danger – la communauté melkite si cruellement éprouvée depuis tant d’années.
Quel contraste avec la sollicitude du Pape François et la solidarité spirituelle si touchante de mes frères dans l’épiscopat et de tant de Français anonymes !
J’ajoute que beaucoup de chrétiens d’Orient sont des francophones fervents et ont été du coup particulièrement peinés par les attaques de l’Académicien que vous êtes.
De légitimes différences d’appréciation géopolitiques ne me semblent pas justifier le fait de porter violemment atteinte à la fraternité épiscopale et de choquer toute une Eglise en attaquant son Patriarche.
Sur la brèche et faisant front à toutes les difficultés et les tragédies de ces deux dernières années je n’ai eu de cesse d’appeler au dialogue et surtout à la réconciliation unique planche de salut pour la Syrie et pour laquelle je suis prêt à offrir ma vie en sacrifice. (1)
Demeurant à votre disposition pour en reparler, je vous assure, Excellence, de ma prière pour la paix, la communion ecclésiale, vous-même et votre diocèse.
+ Gregorios III Patriarche
Copies à
S. Ex Mgr Georges PONTIER, Président de la Conférence épiscopale frnaçase
S. Em. le Cardinal VINGT-TROIS, Ordinaire des Orientaux en France
S. Em. le Cardinal OUELLET, Préfet de la Congrégation des Evêques
Mme Hélène CARRERE d’ENCAUSSE, Secrétaire Perpétuel de l’Académie Française
(1) Lire : http://www.zenit.org/fr/articles/sa-beatitude-gregorios-iii-face-a-la-crise-syrienne
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L’apôtre Thomas et le christianisme en Asie, recherches historiques et actualité
L’apôtre Thomas et le christianisme en Asie, recherches historiques et actualité
présentation le vendredi 20 sept. à 20h15
salle de l’Eglise Chaldéenne 13-15 rue Pajol, Paris 18e
(métro La Chapelle ou Gare du Nord)
Présentation de l’éditeur :
Les récits traditionnels relatifs aux pérégrinations en Asie de l’un des douze apôtres, Thomas, sont-ils fondés ?
Que sait-on aujourd’hui de sa venue en Chine puis de son retour en Inde ? Et au sujet des suites de son action au service de l’Evangile ? Le seul colloque international qui ait jamais abordé de telles questions s’est tenu fin 2012 à Paris.
Cette première mondiale a regroupé les recherches les plus novatrices et pointues sur ces sujets, relancées ou initiées par les découvertes faites récemment en matière d’archéologie et d’historiographie chinoises. Il en ressort une convergence impressionnante de documents provenant de disciplines diverses, qui permet de retracer de manière assez précise la partie la plus étonnante de l’épopée de l’apôtre Thomas : ses trois années en Chine. Les plus importants d’entre eux sont présentés dans cet ouvrage qui constitue ainsi un outil inégalé pour la communauté scientifique, ainsi que pour tous ceux que passionnent les grands enjeux humains.
En effet, la masse des documents sinologiques et autres, qui retrace les traditions relatives à l’action de cet apôtre, éclaire d’un jour nouveau l’ensemble de la question des origines chrétiennes : on sort enfin des images habituelles pour redécouvrir la dimension universelle et multiculturelle du christianisme. Celle-ci est illustrée dans la seconde partie de l’ouvrage par des témoins engagés aujourd’hui sur les pas de ce voyageur extraordinaire qui a parcouru la Mésopotamie, l’Iran, l’Inde, et la Chine.
Complément (ICI) :
- Depuis l’exégèse moderne, les voyages des apôtres hors du monde romain ont été considérés comme inconnaissables ou légendaires, mais la redécouverte inopinée en 1981 d’une falaise sculptée dans le grand port ancien de la Chine, Hai-xhou (aujourd’hui Lianyungang) ouvre le débat sur des bases nouvelles et massives. Il s’agit d’une sorte de frise en trois tableaux, datant des années 69-71 du premier siècle (les annales chinoises en parlent) et représentant une centaine de personnages, gravés selon une technique qui en fait un style unique en Chine (mais non pas en Iran et dans l’empire parthe).
- Lors de cours donnés à l’Université de Nankin en 2007, Mr Pierre Perrier entendit parler de l’existence de ce vaste ensemble de sculptures que les archéologues chinois ne parvenaient pas à identifier ni à expliquer. Il s’attela à organiser une recherche pluridisciplinaire sur la question, malgré diverses entraves à la liberté de recherche. Le recoupement progressif des données n’a fait que confirmer une hypothèse qui apparaissait assez évidente à ceux qui connaissent l’Église de l’Orient – ce qui n’était pas le cas des Chinois mais bien de Mr Perrier –: cette frise, manifestement d’inspiration araméo-chrétienne, devait avoir un rapport avec le passage de l’apôtre Thomas en Chine dont parlent de nombreuses traditions orientales. On a découvert par la suite qu’un chercheur chinois, qui ne connaissait pas cette falaise mais qui était un spécialiste des archives impériales chinoises, avait pensé à la même cause. Et on découvrit plus tard encore que même des missionnaires occidentaux en Inde et en Chine avaient rapporté de telles traditions relatives au souvenir de la venue de l’Apôtre Thomas.
- Un premier bilan des recherches interdisciplinaires a été établi lors du colloque international « Sur les pas de saint Thomas » qui s’est réuni à Paris fin 2012 sous l’égide de l’Aide à l’Église en Détresse (AED) en coopération avec EEChO. Il a donné naissance à ce présent ouvrage. Celui-ci présente les contributions de nombreux chercheurs, toutes inédites, formant un outil inégalé pour la communauté scientifique, ainsi que quelques témoignages éclairants les enjeux séculaires du christianisme en Asie.
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Une pétition pour demander la libération d'un jeune Marocain de 34 ans converti au christianisme
Mohamed El Baldi, Marocain de 34 ans a été arrêté le 28 août 2013 et condamné le 2 septembre à 30 mois de prison parce qu'il s'est converti au christianisme.
C'est honteux pour le Maroc d'avoir des lois moyenâgeuses et des pratiques de chasse aux sorcières dignes de l'Inquisition... Liberté de culte et de conscience au Maroc. Liberté à Mohamed El Baldi
L’article 220 du Code pénal est honteux, injuste, et inapproprié :
«Est puni d'emprisonnement de 6 mois à 3 ans et d'une amende de 100 à 500 dirhams, quiconque emploie des moyens de séduction dans le but d'ébranler la foi d'un musulman ou de le convertir à une autre religion, soit en exploitant sa faiblesse ou ses besoins, soit en utilisant à ces fins des établissements d'enseignement, de santé, des asiles ou des orphelinats ».Un texte qui aurait pu être revu et corrigé, mais opposé par le chef du gouvernement islamiste Abdelilah Benkirane, sur un article garantissant la liberté de culte et de conscience au Maroc, tel que figurant dans la première mouture de la Constitution.
L’article a finalement été supprimé et des Marocains continuent d’être condamnés sur la simple base de leurs croyances..."Quand on a arrêté les communistes, je n'ai rien dit, je n'étais pas communiste.
Quand on a arrêté les socialistes, je n'ai rien dit, je n'étais pas socialiste.
Quand on a arrêté les juifs, je n'ai rien dit, je n'étais pas juif.
Quand on a arrêté les catholiques, je n'ai rien dit, je n'étais pas catholique,
Et quand j'ai été à mon tour arrêté et déporté, il n'y avait plus personne pour élever la voix."
PS: Article 18 de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen de 1948: "Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites."Signer la pétition adressée au Roi Mohammed VI :
Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Protecteur des droits et libertés des citoyens, groupes sociaux et collectivités nous peuple marocain vous sollicitons pour la mise en place et la garantie de la liberté de culte et de conscience au Maroc.
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La reconnaissance des unions homosexuelles : un séisme d'après l'archevêque de Bologne
S'exprimant lors d'une conférence magistrale au Théatre Manzoni de Bologne, le cardinal Caffarra a qualifié de « séisme » le résultat de la reconnaissance des unions homosexuelles. Jeanne Smits propose sa traduction de ce discours d'une grande clarté, en deux parties :
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Le pape est-il démago ?
Charismatique et populaire, François n'hésite pas à poser les gestes qui font mouche et lancer les formules qui font le buzz ? N'en fait-il pas un peu trop ?
Loin de la langue de buis, ce commentaire de Jean Mercier (hebdomadaire « La Vie ») sur son blog « Paposcopie », ce 18 septembre :
La doxa mediatique a tranché. Le pape François est un type très bien. Six mois après son élection, les critiques qui se sont déversées par tombereaux entiers sur Benoît XVI ne sont plus qu’un vieux souvenir. Enfin, les catholiques ont un pape acceptable, ce qui ne s’était plus vu depuis 30 ans…
Et si François était un tout petit peu démago, du point de vue culturel qui est le nôtre ? L’idée me titille depuis quelques semaines… Même si je m’émerveille de la capacité de ce pape à nous parler avec une totale humanité, de son contact charnel avec la “chair du Christ” que sont les pauvres, je suis parfois gêné par sa capacité de séduction qui n’est pas sans une forme de manipulation, consciente ou non de sa part.
Je pense à sa façon de demander à ce jeune homme inconnu, qu’il appelle au téléphone, de le tutoyer. Pas de doute, c’est le genre d’anecdote qui plaît dans les rédactions de France, de Navarre et du monde entier !
Le comble dans le genre est la conférence de presse improvisée dans l’avion au retour des JMJ. Quelques mots ont déclenché une excitation sans précédent. Lorsqu’on demande au pape de se positionner sur l’homosexualité, il répond : “Qui suis-je pour juger…?”
Tout est dans le “Qui suis-je ?”. Et bien, tout simplement : il est le pape… Et c’est pour cela qu’on lui pose la question. Et pour cela que sa réponse a fait le buzz...
Si je suis en plein accord avec ce que François a dit sur l’attitude de l’Eglise face aux gays, je ne peux m’empêcher de tiquer. Sa réponse est soit une manière de ne pas assumer son état, soit une pirouette destinée à séduire la totalité de la planète médiatique par son humilité - et faire conclure à une “révolution” sur l’attitude de l’Eglise.
Le summum a été atteint dans sa fameuse lettre aux non-croyants publiée dans la Repubblica, destinée à Eugenio Scalfari. Magnifique coup médiatique. Néanmoins, lorsque le pape explique que le non-croyant peut se trouver quitte devant Dieu parce qu’il a été fidèle à sa conscience, je ne peux m’empêcher de trouver l’argumentation très faible à tous points de vue. Parce que l’enfer est pavé de bonnes intentions. Les tortionnaires sans foi ni loi vous disent qu’ils ont la conscience tranquille. Sans doute aurait-il fallu que le pape rentre un peu dans la complexité du sujet...
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François surprend et laisse certains sur leur faim
De Sandro Magister sur Settimo Cielo :
Un comédien, un évêque et l'énigme François
"Il me semble que l’on devra encore vraiment comprendre qui est ce pape. J'attends aussi de lui, comme pape, qu’il m’aide à trouver mon chemin dans le monde aujourd'hui. Quand j'entends qu'en France il n'y aura plus de fête des mères, mais bien du « parent un » ou « du parent deux », je suis curieux de savoir ce qu’en pense le pape ".
C’est ainsi que Giacomo Poretti, l'un des comiques les plus populaires en Italie, acteur du trio Aldo, Giovanni e Giacomo, conclut son interview à « Credere », relayé par l’« Avvenire » du 17 septembre. Une interview dans laquelle il raconte son retour à la foi.
Mais il n'est pas le seul à être impatient face aux rares paroles du pape François sur les questions cruciales du naître, du mourir, de l’engendrer.
Aux États-Unis, il y a un évêque qui, sur son journal diocésain, procédant au bilan des six premiers mois de ce pontificat, dit à un certain point quelque chose de très similaire :
"Je suis un peu déçu que le Pape François n'ait pas dit beaucoup, au moins autant que je sache, au sujet des enfants à naître, de l'avortement. Beaucoup de gens l’ont remarqué. Je pense qu'il serait bon que le pape François s’attaque plus directement au mal de l'avortement et encourage toute personne qui s’engage dans les mouvements pro-vie. Une chose est pour lui de tenir, d’étreindre et d’embrasser des bébés et des enfants comme il le fait en tant d'occasions, mais il serait tout aussi merveilleux pour moi s’il se tenait proche, s’il étreignait et embrassait, sous une forme spirituelle, les enfants à naître ".
Mgr Thomas J. Tobin, du diocèse de Providence, au Rhode Island.
Dans son interview, cet évêque avance des critiques du Pontife actuel sur au moins quatre autres points.
Sur le choix de vivre à la maison Sainte Marthe :
"C'est certainement un geste significatif. Mais par souci de simplicité et d'humilité, il occupe à présent deux bâtiments au lieu d'un seul, avec les problèmes de sécurité qui en découlent. Et quand il a décidé de ne pas se retirer durant l’été à Castel Gandolfo, il avait naturellement le droit de le faire, mais cela a eu un impact sur la population de Castel Gandolfo, sur les commerçants, les restaurateurs, les bus touristiques, les souvenirs, etc..
Sur son adaptation à son nouveau rôle :
"C'est très différent d’être l'archevêque de Buenos Aires ou d’être le pontife romain, le vicaire du Christ, le pasteur de l'église universelle. Je pense que c'est un grand défi pour lui de s'adapter à ce changement, en gardant sa personnalité et ses préférences.
Sur la réforme de la Curie romaine et des finances du Vatican :
"Je dois dire que jusqu'à présent il s’y est mis assez lentement. En substance qu'il a fait jusqu'à présent, c’est de nommer trois commissions, chose qui a été faite tant de fois dans l'Eglise, chaque fois que l’on a besoin d'étudier et d'essayer de changer quelque chose. Donc il est trop tôt pour dire quels seront les changements réels il et s’ils seront vraiment susceptibles d’opérer une réforme substantielle de l'Administration centrale de l'Eglise. »
Sur l'affirmation du pape François « si une personne est gay et cherche le Seigneur et est de bonne volonté, qui suis-je pour la juger? » :
"C'est une des phrases les plus mal comprises de l'histoire récente de l'Eglise. Ces simples mots "qui suis-je pour juger?" dont ont usé et abusé une foultitude de fois ceux qui veulent les conformer à leurs desseins. Il est pourtant clair que le Saint-Père n'a aucune intention de changer l’enseignement de l'Église. Je pense que quiconque étudie sérieusement la question sait ce qu'il veut dire en s’exprimant ainsi. Mais cela a aussi produit, chez beaucoup de gens, y compris des évêques et cardinaux, une certaine angoisse, en tâchant d'expliquer ce que le pape a voulu dire avec ses commentaires au pied levé ».
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Jamais l’Eglise ne s’est portée aussi bien qu’aujourd’hui, c’est un beau moment de l’Église
C'est, entre autres choses, ce que le pape a déclaré devant le clergé romain réuni en la basilique du Latran, lundi dernier (16 septembre).
Cette belle déclaration nous paraît hélas bien éloignée des réalités ecclésiales telles que nous les connaissons aujourd'hui en Europe occidentale où l'on a de plus en plus de mal à trouver une messe à laquelle assister ou un prêtre auquel se confesser. Mais peut-être le pape pensait-il à d'autres régions de la planète où l'on peut évoquer un christianisme émergent qui devrait nous consoler de la décrépitude qui constitue notre lot quotidien ?
Au sujet de cette rencontre : http://www.aleteia.org/fr/religion/actualites/pape-francois-jamais-leglise-ne-sest-portee-si-bien-quaujourdhui-5341706660610048
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Les Conférences épiscopales d'Europe vont plancher sur la laïcité et le laïcisme
Europe: Dieu et l'Etat: entre laïcité et laïcisme
Assemblée du CCEE en Slovaquie
ROME, 17 septembre 2013 (Zenit.org) - "Dieu et l’Etat: entre laïcité et laïcisme": ce sera le thème de l'assemblée plénière annuelle des Présidents des Conférences épiscopales d’Europe aura lieu, cette année, à Bratislava (Slovaquie) à l’occasion du 1150ème anniversaire de l’arrivée des Saints Cyrille et Méthode sur sol slovaque.
C’est à l’invitation de l’Archevêque de Bratislava, Mgr Stanislav Zvolenský, que cette année aura lieu à Bratislava (3-6 octobre) auprès du Falkensteiner Hotel (Pilárikova ulica 5 - Bratislava), l’Assemblée plénière du Conseil des Conférences épiscopales d’Europe (CCEE), l’organisation continentale qui réunit les présidents des 33 Conférences épiscopales en Europe, les archevêques du Luxembourg, de la Principauté de Monaco, de Chypre des Maronites, l’évêque éparchialde Mukachevo (Ukraine) et l’évêque de Chişinău (Moldavie).
Pendant quatre jours, les sommets de l’Eglise catholique en Europe aborderont, à l’aide d’experts, les aspects sociaux et spirituels des défis auxquels l’Europe contemporaine doit faire face. Les débats de la rencontre de Bratislava se pencheront notamment sur la place laissée à la religion et donc sur le rôle de l’Eglise dans les sociétés des pays européens, qui se débattent entre laïcité et laïcisme. Le sujet sera introduit par Madame le prof. Emila Hrabovec, professeur d’histoire, qui aura la tâche de présenter les conclusions d’une enquête menée auprès des Conférences épiscopales. Les présidents aborderont également d’autres sujets tels que :l’évangélisation dans un monde sécularisé, l’objection de conscience et les travaux de l’Union Européenne et du Conseil de l’Europe.
Les travaux seront suivis par le Préfet de la Congrégation pour les Evêques (Saint Siège), leCardinal Marc Ouelletet par le Nonce Apostolique en Slovaquie,l’archevêque Mario Giordana.
À Bratislava arriveront également le secrétaire général du Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SECAM) ; mons. William Shomali, évêque auxiliaire du Patriarcat latin de Jérusalem ; Sa Béatitude Ignace Youssif III Younan, Patriarche Syriaque d’Antioche et un représentant de la Conférence épiscopale du Kazakhstan.
Les évêques réunis à Bratislava rencontreront également Son Excellence Robert Fico, Premier Ministre du Gouvernement Slovaque, ainsi qu’un certain nombre de représentants des institutions civiles et ecclésiales du Pays.
Jeudi 3 octobre, à partir de 21h30, à l’Eglise Saint Jean de Matha, aura lieu une veillée de prière pour la Terre Sainte et pour les chrétiens du Moyen Orient.
La rencontre est à huits clos.
Le programme complet de la rencontre est disponible sur le site www.ccee.eu (section featured today).
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La distinction Nansen attribuée à une religieuse congolaise
Lu ICI (Par Freddy Mulongo, mardi 17 septembre 2013)
Soeur Angélique Namaika, religieuse congolaise est lauréate de la prestigieuse distinction Nansen du HCR
Soeur Angélique NamaikaSœur Angélique, avec son Centre pour la réintégration et le développement, a transformé la vie de plus de 2 000 femmes et jeunes filles qui avaient été chassées de chez elles et brutalisées, principalement par les rebelles de la LRA. Beaucoup des femmes qu’elle a secourues témoignent d’enlèvements, de travail forcé, de coups, de meurtres, de viols et d’autres violations des droits fondamentaux.L’approche personnalisée mise en œuvre par la religieuse aide les survivantes à guérir de leurs traumatismes et des atteintes qu’elles ont subies. En plus des violences dont elles ont souffert, ces femmes et jeunes filles vulnérables sont souvent ostracisées par leur propre famille et leur communauté en raison des épreuves qu’elles ont traversées.
Il faut des soins particuliers pour leur permettre de guérir et de recoller les morceaux de leur vie brisée. Sœur Angélique y parvient en leur donnant la possibilité d’apprendre un métier, de créer une petite entreprise ou de retourner à l’école. Les témoignages de ces femmes montrent les résultats remarquables de son travail pour les aider à prendre un nouveau départ. Beaucoup d’entre elles l’appellent d’ailleurs affectueusement « mère ».
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Les divorcés-remariés au coeur des préoccupations du pape
Sur Radio Notre-Dame : La question des divorcés-remariés au coeur du « G8 » papal
Et plus particulièrement la question de la nullité des mariages, et des secondes noces pour les divorcés… Des thèmes chers à Benoît XVI, et que le Pape François souhaite aborder en profondeur lors de sa rencontre en octobre prochain avec les 8 cardinaux nommés pour le conseiller.
C’est une information Radio Vatican. En diffusant l’intégralité des propos improvisés par le Pape, à huis clos, devant tous les prêtres de Rome, à Saint Jean-de-Latran, la radio officielle du Saint Siège a donné la couleur du prochain G8 papal, qui se tiendra à Rome du 1er au 3 octobre prochain.
Les familles catholiques inquiètent le Pape
Cette réunion abordera donc la question des familles catholiques, et plus particulièrement les problèmes relatifs au mariage, à l’annulation de ce mariage, et aux divorcés remariés, en délicate situation au sein de l’Eglise. « Notre devoir est de trouver une autre voie, dans la justice » a notamment expliqué le Pape François devant les prêtres du diocèse de Rome, revêtant pour l’occasion son habit d’évêque diocésain.
Benoît XVI, en son temps, s’était déjà penché sur la question. Pour lui, cette question ne pouvait « se réduire seulement à la question de savoir s’il est possible ou non de communier ». Pour le Vatican, le problème est plus profond que cela, et le Pape François entend bien y réfléchir, et si possible « entreprendre quelque chose pour résoudre les problèmes de la nullité des mariages ».
Vers l’abolition de la nullité du mariage ?
Selon la doctrine catholique, les hommes et les femmes qui s’unissent dans le mariage s’engagent pour la vie. S’il y avait rupture de ce lien, le divorce mais aussi le remariage les empêcherait alors de communier, si le précédent mariage n’a pas été annulé. Actuellement, de nombreux divorcés-remariés, pleinement actifs dans l’Eglise, souffrent, de fait, de cette exclusion.
Terrain sensible donc… Tout comme son prédécesseur, François a témoigné la volonté que ces couples se sentent aujourd’hui accueillis dans la communauté chrétienne. Devraient donc être approfondis au cours de ce « G8 » les raisons de la nullité du mariage, avec notamment l’idée de les rendre possibles pour plusieurs raisons : les cas d’immaturité, de manque de foi, et ce, quand le sacrement a été conclu par simple convention sociale.
La société, justement, sera au cœur des discussions. Le pape s’inquiète en effet de la remise en question de la famille traditionnelle, avec l’explosion des divorces, des difficultés des familles recomposées, et des nouvelles formes de famille, comme notamment le mariage des personnes de même sexe qui continuera de faire couler beaucoup d’encre. Toutes ces questions pourraient par la suite être confiées à un synode d’évêque pour examen.