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Eglise - Page 1385

  • Comment parler de Dieu aujourd'hui ?

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    (Vatican Information Service) Le Saint-Père a consacré sa catéchèse de l'audience générale (de ce mercredi 28 novembre) à la question de savoir "comment parler de Dieu aujourd'hui, comment diffuser l'Evangile pour ouvrir le monde à la vérité qui sauve... En Jésus, nous voyons le visage de Dieu, venu s'immerger dans l'humanité pour enseigner aux hommes l'art de vivre et la voie du bonheur, la libération du péché et la façon de devenir pleinement fils de Dieu... Parler de Dieu signifie avant tout être convaincus de porter à nos contemporains un Dieu qui nous a parlé: Non pas un Dieu abstrait, une hypothèse de Dieu, mais un Dieu concret, un Dieu existant, entré dans l'histoire et présent dans l'histoire". Nous devons donc proposer "le Dieu de Jésus-Christ comme réponse à la question fondamentale de la vie: pourquoi vivre, comment vivre. Ceci réclame donc de grandir constamment dans la foi, dans la familiarité de Jésus et de l'Evangile, dans une connaissance approfondie de Dieu et un total engagement dans son projet salvifique... Sans craindre l'humilité des petits pas, nous devons avoir confiance dans le levain qui pénètre lentement la pâte pour la faire lever. Evangéliser sous la guide de l'Esprit nécessite de la simplicité, un retour à l'essentiel dans l'annonce de la Bonne Nouvelle...du Dieu d'amour qui s'approche de l'homme en Jésus-Christ jusqu'à la croix et à la résurrection pour nous ouvrir la voie de la vie éternelle". Puis Benoît XVI a rappelé que pour saint Paul, "communiquer la foi ne signifiait pas se proposer soi même, mais déclarer publiquement ce qu'il avait vu et entendu dans sa rencontre du Christ, expliquer comment elle avait bouleversé sa vie... Il ne se contenta pas de prêcher, mais engagea tout son être et toute son existence dans le grand oeuvre de la foi. De fait, pour parler de Dieu, il faut lui laisser la place car c'est lui qui agit à travers nos faiblesses, il faut s'écarter simplement, assurés de ce que plus nous le plaçons au coeur de nos actes plus notre communication sera fructueuse... Ceci vaut aussi pour les communautés chrétiennes, qui sont appelées à manifester l'action de la grâce divine qui permet de dépasser nos individualismes et notre étroitesse d'esprit, nos égoïsmes et notre indifférence".

    "Et puis nous devons nous demander comment Jésus communiquait, parlant du Père...et du Royaume, plein de compassion pour la dureté de la vie des hommes... On voit dans les Evangiles combien il était attentif à chacun des cas qu'il rencontrait, comment il s'immergeait dans la réalité des gens de son époque, totalement confiant dans l'assistance du Père... En lui l'annonce et la vie se mêlent. Jésus enseignait toujours sur la base d'un rapport direct avec le Père, d'une manière qui est devenue essentielle pour les chrétiens. Notre mode de vie dans la foi et dans la charité est un moyen de parler de Dieu au quotidien, car nous vivons dans le Christ la crédibilité de ce que nous disons avec ses mots. C'est pourquoi il nous faut être attentifs aux signes des temps, à leur potentiel, aux obstacles et aux attentes qui parcourent la culture comme le besoin d'authenticité et de transcendance, l'attention envers la sauvegarde de la nature. Il nous faut communiquer sans crainte la réponse que la foi offre... Parler de Dieu signifie donc faire comprendre en paroles et en actions qu'il n'est pas le concurrent de notre vie mais son garant, le garant de la grandeur de la personne. Cela signifie communiquer l'essentiel avec force et simplicité, c'est à dire le Dieu de Jésus-Christ, le Dieu qui a montré la grandeur de son amour en s'incarnant, en mourant et en ressuscitant pour nous, le Dieu qui nous demande de le suivre et de nous laisser transformer par son amour immense..., le Dieu qui a donné l'Eglise, afin de cheminer ensemble, dans la Parole et dans les sacrements, pour rénover l'humanité et qu'elle devienne la Cité de Dieu".

  • Le parler peu clair de Madame Scaraffia

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    A propos de la rencontre des comités européens de bioéthique qui a eu lieu à Rome, Lucetta Scaraffia, dans l'Osservatore Romano, se lance dans des questions et des suggestions qui peuvent laisser perplexe :

    "Que fait l’Eglise face à tout ce travail culturel et pédagogique, qui en grande partie fait abstraction de son enseignement, même si quelques catholiques appartiennent à ces comités? Que fait-elle pour ne pas rester exclue, pour faire connaître ses réflexions, sa pensée? Les principes non négociables doivent, pour chaque cas particulier, être déclinés, expliqués, soutenus. C’est-à-dire défendus avec les armes de la culture et de la raison.

    Pour réussir à être présente et à faire autorité dans ce contexte, il serait utile que l’Eglise elle-même promeuve  des lieux d’approfondissement interdisciplinaires, en particulier grâce à l’aide de laïcs catholiques, pour discuter, approfondir, anticiper les problèmes, et surtout communiquer à l’extérieur ses résultats. Il serait en somme utile de créer un point de référence bioéthique qui accompagnerait les problèmes qui se présentent, mais aussi en mesure de deviner les questions  qui vont se présenter, en vue d’anticiper les conséquences de certains choix et d’éclaircir l’application de la morale catholique dans chaque cas particulier. En effet, ce qui est en jeu est d’une importance primordiale: précisément comme l’ont dit les représentants des comités au congrès de Rome, il s’agit ici de l’être humain, de son identité et de sa défense. Cela vaut la peine de jouer la partie jusqu’au bout, en participant au débat lui-même."

    Tout cela est peu clair. Que suggère, au juste et concrètement, l'éditorialiste du journal du Vatican ?

  • Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende...

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    Le cardinal Tauran à l’inauguration du Kaiciid à Vienne

    Une autre opportunité de dialogue

    source : Osservatore Romano

    C’est pour moi un grand honneur de transmettre à cette assemblée les salutations de Sa Sainteté le Pape Benoît XVI, ainsi que ses vœux  les plus fervents pour le succès de l’activité de ce Centre pour le dialogue. Mesdames et Messieurs, nous sommes observés. Chacun attend de l’initiative de sa majesté le roi Abdullah, avec le soutien des gouvernements d’Autriche et d’Espagne, avec l’assistance du Saint-Siège comme observateur fondateur, honnêteté, ouverture et crédibilité.

    Le centre présente une autre opportunité pour ouvrir un dialogue sur de nombreux thèmes,  notamment ceux relatifs aux droits humains fondamentaux, en particulier à la liberté religieuse sous toutes ses formes, pour tout homme, toute communauté, partout.

    A cet égard, vous comprendrez que le Saint-Siège est particulièrement attentif au sort des communautés chrétiennes dans les pays où une telle liberté n’est pas suffisamment garantie. Information, nouvelles initiatives, aspirations et peut-être aussi certains manquements seront soumis à notre attention. Le Centre aura ensuite la tâche – et lorsque c’est possible avec la coopération d’autres organisations – de vérifier leur authenticité et d’agir en conséquence, afin que nos contemporains ne soient pas privés de la lumière et des propositions que la religion offre pour le bonheur de tout être humain.

    Les croyants doivent œuvrer et soutenir tout ce qui favorise la personne humaine dans ses aspirations matérielles, morales et religieuses. Ainsi sont requises trois attitudes : le respect de l’autre dans sa spécificité ; la connaissance objective réciproque de la tradition religieuse de chacun, notamment à travers l’éducation ; la collaboration afin que notre pèlerinage vers la Vérité soit réalisé dans la liberté et la sérénité.

    En conclusion et pour citer le Pape Benoît XVI, je voudrais vous assurer de la coopération de l’Eglise catholique : «Par sa présence, sa prière et ses différentes œuvres de miséricorde, spécialement dans le domaine éducatif et sanitaire, elle souhaite donner ce qu’elle a de meilleur. Elle veut se montrer proche de celui qui est dans le besoin, de celui qui cherche Dieu». (Benoît XVI, Voyage apostolique au Bénin, cérémonie de bienvenue, 18 novembre 2011). Je crois que nous devons travailler dans cet esprit de fraternité et d’amitié !

      Jean-Louis Tauran - 28 novembre 2012 - Osservatore Romano

  • Une vraie solidarité oecuménique

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    Lu sur le blog « salon beige »

    « Le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou a adressé une lettre au cardinal André Vingt-Trois, dans laquelle il exprime le soutien et la volonté du Patriarcat de Moscou de travailler ensembler au nom de la défense des valeurs chrétiennes. Texte de la lettre :

    "Éminence !

    Ma lettre fait écho à l’inquiétude que suscitent les renseignements arrivant de France sur le projet de loi prévoyant la légalisation des mariages homosexuels élaboré par le Parti socialiste au pouvoir. J’aimerais exprimer par la présente ma solidarité et mon soutien à votre position conséquente et sans compromis qui met en évidence le point de vue vraiment chrétien sur ce problème.

    Nous observons avec regret l’érosion des principes moraux dans la vie privée et publique qui se produit dans un pays ayant de profondes racines chrétiennes. J’aimerais assurer votre Éminence de ce que le Patriarcat de Moscou est prêt à agir en commun avec la Conférence des évêques de France pour la défense des valeurs éthiques de l’Évangile.

    Il est heureux que les Français demeurés fidèles à la morale traditionnelle ne soient pas restés indifférents à une initiative des autorités françaises inacceptable pour les chrétiens. Les nombreuses manifestations qui se sont déroulées récemment dans plusieurs villes de la République contre la légalisation des unions de personnes du même sexe. J’espère que les forces saines de la société française continueront à défendre activement la morale traditionnelle.

    Je profite de l’occasion pour souhaiter à votre Éminence meilleure santé, forces morales, fermeté et aide de Dieu dans vos labeurs."

    Avec mon affection dans le Seigneur,

    Hilarion, métropolite de Volokolamsk, président du département  des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou ».

    Ici : Mariage : le Patriarcat de Moscou est prêt à aider les chrétiens de France

  • Les appels de @BenedictusPPXVI

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    Anita Bourdin, sur ZENIT.org, se fait l'écho de cette innovation :
    Benoît XVI, pape de l'ère numérique et des réseaux sociaux - Les appels de @BenedictusPPXVI

    La présence de Benoît XVI sur Twitter  - @BenedictusPPXVI  - et les nouveaux media du Vatican feront l’objet d’une présentation au Vatican, lundi 3 décembre. Benoît XVI, pape de l’ère numérique et des réseaux sociaux, a été le premier pape a envoyer des sms. Il sera aussi le premier à confier ses messages et appels à Twitter.

    La conférence de presse rassemblera le président du Conseil pontifical pour les communications sociales, Mgr Claudio Maria Celli, , le secrétaire de ce dicastère, Mgr Paul Tighe, le P. Federico Lombardi, S.I., directeur de la sale de prese du Saint-Siège, de Radio Vatican et du Centre de télévision du Vatican, du directeur de L’Osservatore Romano, Gian Maria Vian.

    Pour la première fois aussi depuis sa nomination, en juin dernier, l’ancien journaliste américain, conseiller de la secrétairerie d’Etat pour les media, Greg Burke, de l’Opus Dei.

    La rencontre aura aussi lieu en présence de Claire Díaz-Ortiz, directrice de « Social Innovation » pour Twitter.

    Pie XI a lancé Radio Vatican : c'était le 12 février 1931. Pie XI a diffusé, en présence de Guglielmo Marconi, son premier message radio, en latin. Jean-Paul II a pour la première fois publié une exhortation apostolique post synodale - sur l’Eglise en Océanie - en cliquant sur un ordinateur portable, en novembre 2001.

    Benoît XVI a été le premier pape à envoyer des « sms » aux jeunes pour la JMJ de Sydney en 2008.

    Il devient aussi le premier pape « numérique » à envoyer des « tweets», tout en aimant écrire ses discours à la main,  voire au crayon de papier, laissant à sa collaboratrice allemande la saisie des textes.

    Son compte sur Twitter est : @BenedictusPPXVI, a annoncé le P. Lombardi. Il compte déjà des milliers d’abonnés.

    Ce compte existe en effet depuis le printemps 2012 avec et Mgr Celli a annoncé que les messages de Benoît XVI et notamment ses appels à la solidarité et à la paix seraient accessibles sur Twitter avant la fin de l’année.

  • Le cardinal Dalla Costa, Juste parmi les Nations

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    Zenit.org met en ligne ce mardi la première partie d'une notice biographique consacrée à l'archevêque de Florence, le cardinal Elia Dalla Costa :

    Un nouveau Juste parmi les Nations italien (trad. Hélène Ginabat)

    A l’automne 1943, lors des rafles anti-juives en vue de la déportation à Auschwitz, le cardinal Elia Dalla Costa, archevêque de Florence, donna des directives très précises pour venir en aide aux juifs.

    Mort en 1961, le cardinal Dalla Costa a été reconnu le 26 novembre 2012 comme « Juste parmi les Nations » par le musée de l’holocauste Yad Vashem de Jérusalem, pour avoir sauvé des centaines de juifs.

    L’Osservatore Romano en italien du 27 novembre publie ce récit de Giovanni Preziosi qui rappelle ces événements dramatiques.

    Après avoir mené à terme, avec succès, le ratissage et la déportation vers Auschwitz de 1022 juifs de Rome, le service spécialisé du capitaine Theodor Dannecker remonta rapidement la péninsule pour effectuer d’autres rafles-surprise analogues dans les principales villes italiennes, suivant les procédés expérimentés dans la capitale. Cependant, Dannecker étant tombé malade après la razzia dans le ghetto de Rome, la conduite des opérations passa aux mains de son adjoint, Alvin Eisenkolb, qui prit aussitôt pour cible Florence. La ville paya ainsi son tribut atroce à la Shoah en subissant deux ratissages les 6 et 26 novembre 1943.

    Le 11 septembre, à peine trois jours après la proclamation de l’armistice, les Allemands occupèrent manu militari le chef-lieu florentin en déchainant immédiatement, avec la complicité du tristement célèbre Département des services spéciaux dirigé par le commandant Mario Carità, une féroce chasse à l’homme contre tous les juifs qui se trouvaient à Florence. Firent partie du lot aussi les réfugiés à peine arrivés des pays limitrophes occupés par les nazis, dans l’espérance, qui allait hélas se révéler vaine, que leur sort serait peut-être meilleur en Italie.

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  • Un curé refuse des concerts du téléthon

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    Nous lisons sur "Fait Religieux"

    Un prêtre refuse des concerts du Téléthon dans "ses" églises

    Le nouveau curé de Parthenay, dans le département des Deux-Sèvres, a refusé la tenue de deux concerts au profit du Téléthon dans deux églises des environs. Le père Philippe Airaud a avancé une position éthique pour justifier son choix : il refuse de cautionner ce qu'il considère comme « une forme d'eugénisme ». (...) Je préférerais qu'on mette la même énergie à travailler sur les cellules reprogrammées qui sont très prometteuses et ne posent pas de problèmes éthiques. D'un strict point de vue scientifique, j'estime qu'il n'y a plus de raison d'utiliser les cellules embryonnaires » (...) Ce qu'il refuse, en fait, comme il le répète, c'est la recherche sur les cellules-souches et « le tri que cela pourrait amener. Vous vous rendez compte qu'ainsi, 97 % des enfants trisomiques qui devraient naître, ne naissent pas ? Cela pourrait être une forme d'eugénisme  ».

    Effectivement... Et ce n'est pas le récent prix Nobel de médecine qui le contredira.

  • Pourquoi notre société se déchaîne-t-elle contre les paroles d'un évêque ?

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    Frédéric Mounier, dans La Croix, rend compte d'une conférence donnée par le Cardinal Barbarin, à Rome, le lundi 26 novembre :

    Le cardinal Philippe Barbarin appelle à la miséricorde, « maître mot du dialogue » Intervenant au centre culturel Saint-Louis, à Rome, le cardinal Barbarin n’a pas exclu de participer à la manifestation du 13 janvier contre le projet de loi de « mariage homosexuel »

    La société française « crève de soif  » spirituelle, et « une attente incroyable  » se décèle dans la jeunesse, a estimé lundi 26 novembre à Rome le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, dans un hommage appuyé,  prononcé lors d’une conférence au centre culturel Saint-Louis, au dialogue avec les autres religions présentes en France.

    Le cardinal a exhorté les catholiques à se montrer « humbles, ardents, intrépides  » dans leur foi. « Pourquoi notre société se déchaîne-t-elle contre les paroles d’un évêque  ? », s’est-il interrogé. Selon lui, l’antisémitisme et l’islamophobie croissent, tout comme l’hostilité au christianisme : dans certains quartiers, « des chrétiens ont peur  », constate-t-il.  L’archevêque de Lyon voit émerger de nombreuses conversions et demandes de baptêmes : « Ces réveils nous touchent beaucoup. Ils témoignent d’une ferveur, d’une  détermination. Nous sommes profondément réveillés par eux  ». Il a également fait l’éloge de nombreux témoignages de foi partagés entre musulmans, juifs et chrétiens : « Le dialogue interreligieux progresse grâce à l’admiration.  »

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  • Banneux, 15 décembre : Noël dans la Joie au profit d'Emmanuel-Adoption

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    Affiche concert 2012.png

    Comme cela est devenu une tradition, l'oeuvre Emmanuel qui prend en charge des personnes handicapées par l'adoption d'enfants et l'accueil d'adultes organise ce samedi 15 décembre un Concert en fin de journée sur le thème Noël dans la joie! Une restauration légère est prévue sur place.

    Invitation cordiale à tous (renseignements)
  • Une démarche religieuse d'un autre temps ?

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    Christian Laporte, dans La Libre, nous informe du passage d'une relique de Don Bosco en Belgique, et se demande s'il ne s'agit pas là d'une "démarche de religiosité d'un autre temps" (!) :

    La “tournée mondiale” du saint italien passe par Louvain-la-Neuve et Liège.

    Si tu ne vas pas au saint, le saint viendra à toi" : on paraphrase volontiers la réplique célèbre de Paul Féval à propos de Don Bosco dont la main droite sera ce mercredi 28 novembre à Louvain-la-Neuve et le jeudi 29 novembre à Liège. Ce n’est pas le premier saint à venir par relique interposée en Belgique : on se souvient de visites de restes de sainte Thérèse de Lisieux, il y a quelques années. Si Don Bosco vient chez nous pendant deux jours, cela s’inscrit dans une vaste tournée mondiale qui a commencé en juin 2009 en Amérique du Sud et qui se terminera au Moyen-Orient en janvier 2014. C’est à l’initiative du P. Pascual Chávez, neuvième successeur du saint et pédagogue piémontais que se déroule ce tour de la planète. C’est qu’en 2015, le fondateur des Salésiens aurait eu 200 ans. "Don Bosco a laissé à toute la société un trésor, celui de sa pédagogie basée sur la confiance, explique-t-on du côté des promoteurs de l’initiative. Les deux jours en Belgique après un séjour de deux semaines en France sont l’occasion pour tout qui le souhaite d’aller plus loin, de goûter à sa spiritualité qui demeure bien vivante dans le monde des Salésiens et de leurs réseaux d’enseignement et d’action sociale.

    Des êtres de chair et de sang

    On peut évidemment se demander si vénérer de la sorte une relique n’est pas une démarche de religiosité qui n’est plus vraiment de ce temps."Il n’en est rien, s’exclament les organisateurs. La vraie mission de la relique est de nous reconduire à Don Bosco pour que nous vivions aujourd’hui de son esprit mais aussi pour que nous nous interrogions sur le présent et envisagions le futur."Et d’ajouter qu’"il ne faut évidemment pas tomber dans l’idolâtrie ! Le concile de Trente en 1545 précisait déjà qu’on ne croit pas qu’il y ait du divin ou des vertus qui justifieraient leur culte ou que l’on doit leur demander quelque chose. C’est ce qui arrivait aux païens qui mettaient leur espérance dans les idoles. L’honneur qu’on rend aux reliques nous renvoie aux personnes qu’elles représentent. En fait, à travers la relique de Don Bosco, c’est le Christ que nous adorons" Et puis, les reliques c’est aussi l’occasion de se repencher sur les vies des saints qui furent souvent loin d’être des longs fleuves tranquilles car avant d’être élevés à la dignité des autels ils et elles étaient aussi des êtres de chair et de sang, avec leurs défauts, leur sale caractère, etc. Ce mercredi à LLN et jeudi à Liège, le programme sera assez identique respectivement aux églises Saint-François d’Assise et Saint-François de Sales : le matin, les Salésiens aidés par les équipes paroissiales accueilleront les enfants de 6 à 11 ans et l’après-midi ce sera au tour des adolescents de s’initier à sa vie notamment à travers la bande dessinée dont l’une restée célèbre de Jijé. En fin de journée, se déroulera de part et d’autre une eucharistie festive. A LLN, elle sera présidée par Mgr Hudsyn et par Mgr Van Looy, l’évêque de Gand qui est lui-même Salésien. Et cela se terminera par une double veillée.

    Renseignements : www.catho.be

  • L'universalité de l'Eglise sort renforcée du dernier consistoire

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    Sandro Magister commente le récent consistoire et analyse la configuration du collège des cardinaux :

    Princes de l'Église. Mais avec un Roi crucifié

    Benoît XVI est très exigeant avec les cardinaux anciens et nouveaux. Une analyse statistique du sacré collège. Une comparaison, pays par pays, avec le nombre de prêtres et de fidèles. Un pronostic à propos des futures nominations 

    Avec les six nouveaux cardinaux, non Italiens et non Européens, créés par lui lors du dernier consistoire, Benoît XVI a voulu mettre en évidence l'universalité de l’Église. Une Église – a-t-il dit – qui "depuis ses débuts est orientée 'kat'holon', embrasse tout l'univers".

    La primauté du caractère universel, "catholique", de l’Église par rapport à ses expressions locales est une thèse chère au théologien Joseph Ratzinger. On se rappelle une controverse raffinée qu’il eut, dans les années 90, avec son collègue théologien Walter Kasper, précisément à ce sujet.

    On peut retrouver un écho de cette controverse dans ce passage du discours prononcé par Benoît XVI lors du consistoire du 24 novembre :

    "Autour des Apôtres fleurissent les communautés chrétiennes, mais elles sont 'l’Église', qui, à Jérusalem, à Antioche ou à Rome, est toujours la même, une et universelle. Et quand les Apôtres parlent d’Église, ils ne parlent pas d’une communauté particulière, ils parlent de l’Église du Christ, et ils insistent sur cette identité unique, universelle et totale de la 'Catholica', qui se réalise dans chaque Église locale".

    Mais le pape Ratzinger a insisté non seulement sur cette primauté de la catholicité, mais aussi sur un autre thème : celui de la royauté du Christ, dont les cardinaux sont appelés à témoigner.

    Les cardinaux sont qualifiés de "princes de l’Église". Mais le royaume auquel ils appartiennent – a souligné le pape dans son homélie du 25 novembre en citant le dialogue de Jésus avec Pilate – "n’est pas de ce monde".

    C’est le royaume que Jésus concrétise sur la croix, "dans le suprême acte d’amour".

    Voici comment Benoît XVI a conclu son homélie :

    "À vous, chers et vénérés frères Cardinaux, est confiée cette lourde responsabilité : rendre témoignage au règne de Dieu, à la vérité. Cela signifie faire émerger toujours la priorité de Dieu et de sa volonté face aux intérêts du monde et à ses puissances. Soyez les imitateurs de Jésus, qui, devant Pilate, dans la situation humiliante décrite par l’Évangile, a manifesté sa gloire : celle d’aimer jusqu’au bout, en donnant sa propre vie pour les personnes qu’il aime. C’est la révélation du règne de Jésus. Et c’est pourquoi, d’un seul cœur et d’une seule âme, prions : Adveniat regnum tuum, que ton règne vienne".

    Avec eux (les nouveaux cardinaux), le collège cardinalice prend globalement la physionomie analysée avec précision par l'article ci-dessous, publié dans "Avvenire", le quotidien de la conférence des évêques d’Italie, le jour même du consistoire.

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  • Quand, ici, on ne prie plus...

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    Ici, on ne prie plus

    Dans "le magazine du Monde" (Par Philippe Ridet/Photos Andrea Di Martino)

    On ne connaît pas leur nombre. Personne, ni l'Eglise ni les institutions culturelles, n'a pensé à les recenser. Mais ils sont probablement des milliers, du nord au sud de l'Italie, ces lieux de culte déconsacrés vendus au mieux offrant. Ici on en a fait un bar, là une maison de campagne ; ici un atelier d'artiste, là un garage ; ailleurs un siège de banque, une salle de réception, une bibliothèque. Il semble y planer encore comme un parfum d'encens, comme si, la messe finie, l'esprit (saint ?) des lieux flottait entre les murs.

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