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Eglise - Page 1432

  • Mauvais, le monde ?

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    De saint Augustin, dans son sermon LXXX :

    Nous vous le disons donc, mes frères, priez autant que vous le pouvez. Les maux se multiplient et Dieu l'a voulu ainsi. Ah! ils ne se multiplieraient pas autant, si les méchants n'étaient pas si nombreux! Les temps sont mauvais, les temps sont difficiles, répète-t-on partout. Vivons bien et les temps seront bons. C'est nous qui faisons le temps; il est tel que nous sommes. Mais que faisons-nous ? Nous ne pouvons amener au bien la masse des hommes. Soyez bons, vous qui m'entendez en si petit nombre ; que le petit nombre des bons supporte le grand nombre des méchants. Ces bons sont le grain, le grain sur l'aire, ils peuvent sur l'aire être mêlés à la paille ce mélange n'aura point lieu sur le grenier. Qu'ils tolèrent ce qui leur déplaît, afin d'arriver à ce qu'ils cherchent.

    Pourquoi nous désoler et accuser Dieu ? Les maux se multiplient dans le monde, pour nous préserver de l'amour du monde. Les grands hommes, les saints et les vrais fidèles ont méprisé le monde dans son éclat; et nous ne saurions le dédaigner dans ses tristesses! Le monde est mauvais, oui il l'est; et on l'aime comme s'il était bon ! Or, qu'est-ce que ce monde mauvais?

    Ce qu'il y a de mauvais; ce m'est ni le ciel ni la terre ni les eaux, ni ce qui s'y trouve renfermé, oiseaux, poissons, végétaux. Tous ces êtres sont bons, et ce sont les hommes mauvais qui rendent mauvais le monde. Néanmoins, comme il est impossible que nous ne rencontrions des hommes mauvais dans tout le cours de cette vie, élevons nos gémissements, je l'ai déjà dit, vers le Seigneur notre Dieu, et supportons le mal pour arriver au bien. Ah! ne blâmons point le Père de famille, car il est bon. C'est lui qui nous porte; ce n'est pas nous qui le portons. Il sait comment gouverner son oeuvre. Fais seulement ce qu'il commande et espère ce qu'il promet.

  • Marie, notre Reine

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    Couronnement_de_Marie_2.jpgLa Royauté de Marie est à l'honneur le 22 août; Pie XII, dans l'encyclique Ad Caeli Reginam, développe ce thème (source : Evangile au Quotidien)

            L'argument principal sur lequel se fonde la dignité royale de Marie, déjà évident dans les textes de la tradition antique et dans la sainte Liturgie, est sans aucun doute sa maternité divine. Dans les Livres Saints, en effet, on affirme du Fils qui sera engendré par la Vierge : « Il sera appelé Fils du Très-Haut et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père, et il régnera dans la maison de Jacob éternellement et son règne n'aura pas de fin » (Luc. 1, 32, 33) ; en outre, Marie est proclamée « Mère du Seigneur » (Luc 1,43). Il s'en suit logiquement qu'elle-même est Reine, puisqu'elle a donné la vie à un Fils qui, dès l'instant de sa conception, même comme homme, était, à cause de l'union hypostatique de la nature humaine avec le Verbe, Roi et Seigneur de toutes choses. St Jean Damascène a donc raison d'écrire : « Elle est vraiment devenue la Souveraine de toute la création au moment où elle devint Mère du Créateur » (St. Jean Damascène, De fide orthodoxa) et l'Archange Gabriel lui-même peut être appelé le premier héraut de la dignité royale de Marie.

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  • Un cas d’école ?

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    AFRIQUE/ZAMBIE - Opposition des Evêques à la définition de la Zambie comme « nation chrétienne » dans le Préambule constitutionnel

    Lusaka (Agence Fides) - Les Evêques de Zambie souhaitent que l'actuel processus de révision constitutionnelle soit un succès après l'échec des trois précédentes tentatives de rédiger une nouvelle Constitution.
    Dans un document envoyé au Comité technique chargé de rédiger la nouvelle Constitution - document qui est également parvenu à l'Agence Fides - les Evêques présentent un certain nombre de contributions qui, à leur avis, doivent être intégrées dans la nouvelle Charte fondamentale. En premier lieu, ils s'opposent à l'introduction de normes prévoyant la peine de mort et l'avortement.

    « Dans le préambule, la déclaration du fait que la Zambie est une nation chrétienne doit être omise » affirme le document. « Ceci parce que - expliquent les Evêques - un pays ne peut pas pratiquer les valeurs et les préceptes du christianisme au travers d'une simple déclaration. Le principe de la conservation de la séparation entre l'Etat et la Religion ne doit pas être perdu. Si la Zambie est un pays multi religieux, comme le reconnaissait explicitement le préambule de la première esquisse rédigée par le Comité technique, affirmer que la Zambie est une nation chrétienne serait en contradiction avec ce fait ».

    Parmi les autres propositions présentées par la Conférence épiscopale, se trouvent des normes sur la citoyenneté et l'exploitation des ressources naturelles du pays. (L.M.) (Agence Fides 20/08/2012) »

    Ainsi donc, invoquant bien à tort le principe ambigu de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, les évêques de Zambie s’opposent à ce que le préambule révisé de la constitution du pays qualifie celui-ci de  chrétien (ce qu’il est certainement devenu très majoritairement).

    Depuis le vote de la Déclaration « Dignitatis humanae » (1965) par le concile Vatican II, l’Eglise n’a eu de cesse, en effet, de faire abolir les dispositions constitutionnelles ou concordataires qui, en Europe ou ailleurs, conféraient au catholicisme le statut de religion d’Etat. A l’ancienne doctrine, qui « tolérait » l’expression publique des autres cultes, elle substitua, comme modèle, la doctrine de l’Eglise libre dans l’Etat libre favorisant le concert pluraliste des religions  -ce qui mériterait d'être discuté s'il devait s'agir d'un "modèle unique".

    Mais dans le cas présent,  il ne s’agissait même pas de conférer à l’Eglise un statut de religion d’Etat : simplement d’affirmer la foi de la nation dans le  préambule (sans valeur juridique contraignante) des lois fondamentales qui la régissent.

    Cette lecture épiscopale du texte conciliaire nous paraît totalement abusive : pourquoi une nation ne pourrait-elle affirmer librement la foi chrétienne dont les principes devraient inspirer son ordre social? La théologie catholique n’a jamais confondu l’Eglise et l’Etat, l’écriture sainte n’est pas la charia et les dix commandements ne contredisent en rien les diverses déclarations ou conventions internationales relatives aux droits de l’homme.

    Décidément oui, un demi-siècle après l’événement, la lecture des points controversés de Vatican II appelle toujours des clarifications magistérielles.

  • Le Vatican complice de la fuite de nazis et autres criminels de guerre ?

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    Dans le Vatican Insider, Andrea Tornielli rend compte d'un ouvrage récent : « Les fichiers du Vatican », le nouveau livre de Matteo Luigi Napolitano qui s'attaque aux pages les plus brûlantes de l'histoire récente de l'Eglise :

    Tout comme la controverse sur le « silence » de Pie XII, celle relative aux réseaux grâce auxquels des criminels nazis et leurs collaborateurs ont pu s'échapper dans l'immédiat après-guerre – demeure l'une des plus chaudes en raison du rôle joué par les autorités de l'église. Quelques chercheurs, confrontés à l'évidence de l'aide et de l'accueil réservés aux Juifs persécutés par les monastères et les institutions ecclésiastiques persistent à soutenir que cette opération de sauvetage de grande envergure se serait déroulée à l'insu du pape, quand bien même il s'agit de couvents sous clôture dans la ville de Rome. Ce qui n'empêche pas les mêmes savants d'affirmer que le Vatican est impliqué dans la protection et la fuite de criminels nazis en Amérique latine.
     
    Vient de paraître en librairie « Fichiers » (São Paulo, 424 p., 17 euros), un essai de Matteo Luigi Napolitano, professeur de relations internationales à l'Université « G. Marconi » de Roma. Le livre parle de la diplomatie de l'Eglise et est basé sur la recherche de l'auteur à partir des archives et traite de plusieurs questions brûlantes de l'histoire récente de l'Eglise, de la controverse sur le pape Pie XII et la Shoah aux relations du pape Jean Paul II avec Reagan et Gorbatchev, pour aboutir aux « wikileaks » mises en réseau par Julian Assange, lorsqu'elles évoquent le Vatican.

    Un passage du livre est aussi consacré aux filières ("rat-lines") et à la participation présumée du Vatican à l'opération Odessa, organisée après la Seconde Guerre mondiale, afin de permettre aux criminels nazis de s'échapper. Napolitano considère tout d'abord « très étrange » que le Vatican, "conçu comme une institution, aurait pu avoir une raison plausible d'aider les criminels de guerre qui – ne l'oublions pas – ont également persécuté la liberté de religion et l'Église catholique ».

    Un cas célèbre est celui qui concerne le père franciscain Draganovic et le Collège croate à Rome, centre des opérations de sauvetage des criminels oustachis. Napolitano, dit que, dans ce cas, le Vatican ne songeait pas à soustraire des criminels à l'action d'une justice internationale impartiale, mais bien, à juste titre de les soustraire à la justice arbitraire des autorités yougoslaves du régime de Tito, qui s'appropriaient les causes relevant du tribunal de Nuremberg établi par l'Organisation des Nations Unies. Pour le Saint-Siège, le Tribunal International donnait plus de garanties d'équité qu'un « tribunal du peuple ».
     
    Cela ne signifie pas, observe le chercheur, que des opérations secrètes n'ont pas été menées par certains Instituts catholiques, sans l'approbation du Vatican. Les suspects se rencontraient à la Commission pontificale d'assistance, au Collège de Santa Maria dell'anima et à celui de Saint Jérôme. Au Collège dell'anima se trouvait l'évêque autrichien Alois Hudal, notoirement pro-nazi. Ces trois institutions ont été mises sous contrôle administratif par la Secrétairie d'État – écrit Napolitano – et leurs dirigeants ont été relevés de leurs fonctions (y compris l'évêque Hudal et Draganovic). Et l'indésirable « hospitalité », accordée durant un moment, a pris fin.

    Du reste, cela fait longtemps qu'on a déjà démontré, – par exemple grâce aux documents produits par le père jésuite Robert A. Graham – combien certains de ces personnages, dont par exemple Hudal, bénéficiaient d'un très piètre crédit au Vatican. De ces documents, écrit Napolitano, ressort clairement  la responsabilité indéniable de Hudal et de Draganovic dans la fuite de nazis et de sympathisants nazis en Argentine, mais en même temps la méfiance de ces deux personnages à l'égard du Vatican, « qu'ils déclaraient coupables d'agir à présent en « esclaves » du capitalisme américain et du bolchevisme ».

    Dans les documents, dit l'historien, « il n'y a aucune trace de la responsabilité directe du Saint-Siège dans la dite « opération Odessa ». On a essayé de rendre Pie XII responsable de ce problème en prenant prétexte de son anticommunisme. Mais l'anticommunisme de Pacelli ne débouchait pas sur un éventuelle concours apporté à la fuite de criminels, tout simplement parce que le modèle d'anticommunisme que Pie XII avait à l'esprit, et qui lui a été une référence constante, n'était certainement pas un anticommunisme à la mode des nazis et des fascistes, mais bien le modèle américain, que Pacelli avait bien connu au cours de sa longue tournée en Amérique alors qu'il était Secrétaire d'Etat ».

  • L'amorce d'une nouvelle campagne pro-avortement ?

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    C'est ce que pense Jeanne Smits, toujours vigilante, au vu de ce qui se passe en République Dominicaine; voir les deux notes en lien :

  • La cage aux phobes

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    Une note très pertinente sur le blog de Zabou :

    Ouvrons la cage aux phobes

    Phobos, nom propre : en grec, le dieu de l’épouvante. 
    Phobos, nom commun : en grec, terme polysémique comme vous l’indiquera volontiers ce cher Anatole mais notamment « action de faire fuir en effarouchant », « fuite », « crainte », « frayeur », « effroi »… (et, même, je continue de citer, « crainte éprouvée par les barbares » (!!!)) 

    Je n’ai pas pris part à tous les débats qui ont secoué les médias et, par contrecoup, la blogosphère aux alentours du 15 août (très avant, finalement peu pendant mais qui continuent après), de la prière proposée par Mgr Vingt-Trois (l’avez-vous d’ailleurs vraiment mais vraiment lue ?), par choix : pas la peine de produire de la prose supplémentaire. Mais un truc qui m’a marquée et même blessée, sur lequel j’aimerais revenir bien que cela soit assez en marge de toutes ces questions mêlées de prière, d’intervention de l’Eglise sur la scène publique ou du statut de l’homosexualité, c’est ce terme en guise d’accusation qui fleurit désormais un peu partout : « homophobie » !
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  • Le pape confirme: il ira au Liban

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    “La préparation du voyage du Pape au Liban se poursuit sans incertitudes de la part du Vatican” ; c’est ce qu’a affirmé le père Federico Lombardi. Le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège répondait aux questions de l’AFP suite aux craintes exprimées par plusieurs sources sur un éventuel report de ce voyage, en raison des répercussions de la crise syrienne sur le Liban. Pour appuyer ses propos, le père Lombardi a ajouté que la papamobile était déjà partie pour Beyrouth.

    Un voyage qui s'adresse à toute la région

    Benoît XVI est attendu au Liban du 14 au 16 septembre prochains. Il s'agira de son 24e voyage à l’étranger depuis son élection en 2005. Pendant sa visite, il signera l’Exhortation apostolique post-synodale pour le Moyen-Orient. L’Assemblée spéciale pour le Moyen-Orient du synode des évêques s’est tenue au Vatican du 10 au 24 octobre 2010 sur le thème: «L’Eglise catholique au Moyen-Orient: communion et témoignage».
    La Présidence de la République libanaise a affirmé que «cette visite confirmera la profondeur des relations historiques qui unissent le Liban au Saint-Siège et permettra de réaffirmer le statut, le rôle et la mission du Liban en tant que témoins pour la liberté et la convivialité».

    Ici: La préparation du voyage du Pape au Liban se poursuit

  • SYRIE DE STEM VAN DE ZWIJGENDE MEERDERHEID: “MUSSALAHA” of VERZOENING

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    Onze media vertellen meestal over een vreedzame opstand van de Syrische bevolking die steeds  bloediger door het regime wordt onderdrukt, over de internationale gemeenschap die het regime meer onder druk moet zetten en de oppositie daadkrachtiger helpen om het bloedvergieten te stoppen en over Rusland en China die tot inzicht moeten komen om hun steun aan dit bloedig regime op te geven.

    Deze algemene opinie, verpakt in halve waarheden en hele leugens, brengt niet alleen hen in levensgevaar, die op grond van wat er echt in Syrië gebeurt ijveren voor het behoud van dit land, maar  wakkert bovendien het bloedvergieten nog aan. Buitenlandse interventies zijn niet de oplossing maar de oorzaak van het geweld.

    Laat Syrië gerust. Het volk wil vrede. Laat het zelf zijn weg van ‘mussalaha’ of  verzoening gaan.

    Een vreedzame volksopstand?

    Ik heb het begin van de opstand kunnen waarnemen in ons dorp Qâra, met zijn 25.000 soennieten en bijna 500 christenen. Wij waren regelmatig te gast bij onze collega abouna Georges, de byzantijnse pastoor en werden hartelijk ontvangen door christelijke families maar even hartelijk door moslimfamilies. We genoten van de sterke traditie van vrijheid,  gelijkheid en vreedzame samenleving waarvan het Syrische volk een model was. Geweld en stelen kwamen gewoon niet voor, er waren geen armen en er was genoeg welvaart voor zowat iedereen. Iedere vrouw en elk meisje kleedde zich zoals ze wilde. Mannen en vrouwen uit elke etnische afkomst of geloofsgroep konden alle posten bekleden. Bovendien bood Syrië aan bijna twee miljoen vluchtelingen een gastvrije thuis en een gelijkheid, die ze nergens elders in de Arabische wereld kregen. De vluchtelingen hebben we toen vooral in Damascus ontmoet maar ook in Qâra en in ons klooster. En de levensverwachting van de Syrische bevolking is gestegen van 56 (in 1970) naar 72 jaar (in 2006).  Wie heeft belang bij de huidige ontwrichting van het land?

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  • Des enfants parfaitement sains interdits de naissance

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    Un ami nous envoie ce témoignage et son commentaire au sujet d'une "erreur médicale" :

    Elle a subi des pressions médicales pour se débarrasser de son fils

    Source : http://www.religionenlibertad.com/articulo.asp?idarticulo=23992

    « La gynécologue m’a dit 20 fois que je devrais avorter. Je lui ai répondu que j’étais catholique et que je ne le ferais pas ».

    Son fils devait venir au monde avec le syndrome de Down et d’autres complications, mais ce n’était pas important pour les parents. Ils ont attendu le petit avec joie et avec une foi profonde. Seule la gynécologue leur conseillait d’avorter. Finalement, l’enfant est né, parfaitement sain.

    Si Guadalupe n’avait pas été proche de Dieu, son fils Arturo ne serait probablement jamais né. Quinze ans auparavant, pendant sa grossesse, lors d’un examen gynécologique, après quelques analyses, la gynécologue l’a assurée que son enfant ne naîtrait pas normal.

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  • Redécouvrir la beauté du sacrement de l'Eucharistie

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    Angélus du 19 août 2012, allocution de Benoît XVI

    Source : ZENIT.ORG

    « Laissons-nous surprendre par les paroles du Christ et redécouvrons la beauté du sacrement de l’Eucharistie » : telle est l’invitation lancée par Benoît XVI dans sa méditation du discours de Jésus sur le Pain de vie.

    Chers frères et sœurs,

    L’évangile de ce dimanche (cf. Jn 6, 51-58) est la dernière partie et le point culminant du discours de Jésus dans la synagogue de Capharnaüm ; la veille, Jésus avait donné à manger à des milliers de personnes avec cinq pains et deux poissons. Jésus révèle le sens de ce miracle, il révèle que le temps des promesses est accompli : Dieu le Père, qui avait rassasié les Israélites dans le désert avec la manne, l’a envoyé maintenant, lui son Fils, vrai Pain de vie, et ce pain est sa chair, sa vie, offerte en sacrifice pour nous. Il s’agit donc de l’accueillir avec foi, sans se scandaliser de son humanité ; et il s’agit de « manger sa chair et de boire son sang (cf. Jn 6, 54), pour avoir en soi la plénitude de la vie. Il est évident que ce discours n’est pas fait pour obtenir un consensus. Jésus le sait et il le prononce intentionnellement ; et en effet, cela a été un moment critique, un tournant dans sa mission publique. Les gens, et les disciples eux-mêmes, s’enthousiasmaient pour lui lorsqu’il accomplissait des signes prodigieux ; même la multiplication des pains et des poissons était une révélation claire qu’il était le Messie, au point qu’immédiatement après la foule aurait voulu porter Jésus en triomphe et le proclamer roi d’Israël. Mais cela n’était pas la volonté de Jésus, qui refroidit justement leur enthousiasme avec ce long discours, et provoque beaucoup de désapprobation parmi eux. En effet, en expliquant l’image du pain, il affirme avoir été envoyé pour offrir sa vie, et celui qui veut le suivre doit s’unir à lui de manière personnelle et profonde, en participant à son sacrifice d’amour. C’est pour cela que Jésus instituera le sacrement de l’Eucharistie lors de la dernière Cène : pour que ses disciples puissent avoir en eux sa charité – ceci est décisif – et, comme un seul corps uni à lui, prolonger dans le monde son mystère de salut.

    En entendant ce discours, les gens ont compris que Jésus n’était pas un Messie qui aspirait à un trône terrestre, tel qu’ils le voulaient. Il ne cherchait pas un consensus pour conquérir Jérusalem ; au contraire, il voulait aller dans la ville sainte pour y partager le sort des prophètes : donner sa vie pour Dieu et pour son peuple. Ces pains, rompus pour des milliers de personnes, ne devaient pas provoquer une marche triomphale, mais annoncer le sacrifice de la Croix, dans lequel Jésus devient le pain, le corps et le sang offerts en expiation. Jésus a donc fait ce discours pour faire perdre leurs illusions à ces foules et surtout pour susciter la décision de ses disciples. En effet, à partir de ce moment-là, beaucoup parmi eux arrêtèrent de le suivre.

    Chers amis, laissons-nous, nous aussi, surprendre de manière nouvelle par les paroles du Christ : lui, le grain jeté dans les sillons de l’histoire, est la prémisse de l’humanité nouvelle, libérée de la corruption du péché et de la mort. Et redécouvrons la beauté du sacrement de l’Eucharistie, qui exprime toute l’humilité et la sainteté de Dieu qui s’est fait petit ; Dieu se fait petit, parcelle de l’univers pour réconcilier tous les hommes dans son amour. Que la Vierge Marie, qui a donné au monde le Pain de la vie, nous enseigne comment vivre toujours en union profonde avec lui.

  • Pussy Riot : une déclaration de la hiérarchie orthodoxe russe

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    Déclaration du Conseil ecclésial suprême de l’Eglise orthodoxe russe à propos de la sentence prononcée à l’égard des personnes ayant souillé l’espace sacré de la cathédrale du Christ Sauveur

    « Nous estimons que les expressions de compassions à l’égard des personnes appréhendées émanant des enfants de l’Eglise ainsi que de personnes qui n’en font pas partie sont quelque chose de tout à fait naturel ».


    Le Conseil ecclésial suprême de l’Eglise orthodoxe russe vient de publier une déclaration officielle à propos de la sentence prononcée par le Tribunal du district de Khamovniki (Moscou) en ce qui concerne les actes de vandalisme commis dans la cathédrale du Christ Sauveur. Le Conseil estime nécessaire de clarifier la position de l’Eglise quant aux actes blasphématoires en question ainsi qu’à propos de la sentence judiciaire qui vient d’être prononcée. Reconnaissant la necéssité d’une réaction adéquate de la part de l’Etat nous rappelons que la hiérarchie de l’Eglise n’a pas compétence à formuler des appréciations d’ordre juridique.


    Il ressort des prérogatives exclusives de la justice laïque de définir les sanctions à appliquer. L’Eglise ne dispose pas de moyens d’exercer son influence sur le cours de la justice et ne souhaite pas en disposer. Notre analyse de ce qui s’est passé n’est en rien d’ordre politique ou esthétique. Le devoir pastoral de l’Eglise consiste à formuler une appréciation spirituelle et morale des évènements qui se sont produits. Il s’agit d’actes de blasphème, de sacrilège et d’offenses conscientes et délibérées contre ce qui est Saint, de manifestations brutales d’hostilité à l’égard des sentiments éprouvés par des millions de personnes. Il est par conséquent impensable d’accepter les affirmations selon lesquelles ce qui s’est produit à l’intérieur de la cathédrale serait une prière dite d’une manière non traditionnelle.

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  • Fête de l'Aïd-el-Fitr : le message de Monseigneur Harpigny

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    Ramadan - Fête de la rupture du jeûne les 18 et 19 août

    Le message de Mgr Harpigny, évêque responsable du dialogue interreligieux

    Chers amis musulmans,

    Comme chaque année, nous tenons à saisir l’occasion de votre fête de la Rupture du Jeune à la fin du mois de Ramadan pour vous adresser une lettre, signe de notre désir d’entretenir des liens d’amitié avec vous. En effet, en de multiples lieux, musulmans et chrétiens sont appelés à vivre ensemble, à se rencontrer, à dialoguer et à développer ensemble des projets communs pour rendre chaque jour notre Terre un peu plus habitable. L’épanouissement de chacun et le développement d’une société plus juste et plus pacifique en sont les enjeux.

    Trop souvent et de façon généralisante, les religions sont pointées du doigt comme étant à l’origine de conflits parfois très violents dans le monde. Il est vrai qu’au cours de l’histoire il est arrivé et il arrive encore aujourd’hui qu’on tue au nom de Dieu. Nous savons bien que Dieu est alors un prétexte pour donner libre cours à la volonté de puissance, de domination ou de vengeance de certains, de quelque religion qu’il soit.

    N’est-il pas de notre responsabilité, chrétiens et musulmans de Belgique, de montrer notre capacité de résister aux slogans simplificateurs qui sèment la haine ou la méfiance ? Les crispations identitaires, les stratégies défensives de repli, les stigmatisations abusives ne font que renforcer la spirale de la violence. Chacun dans notre tradition, nous pouvons trouver des ressources pour désamorcer les tensions et montrer notre désir de réellement faire une place à l’autre avec toutes les richesses de sa culture et de sa religion. Au lieu de promouvoir la violence, les religions sont appelées à la dénoncer, comme elles dénoncent les faux dieux que sont l’argent et la volonté de domination.

    Nous contribuerons alors à changer le regard sur les religions. Nous pouvons montrer, partout où nous sommes engagés : au travail, à l’école, dans nos quartiers, dans nos communautés et nos familles, qu’elles sont source de vie, à la lumière du Créateur qui nous a donné la vie et nous a chargés de la promouvoir. Que notre attitude vis-à-vis de tous nos frères humains soit en cohérence avec ce que nous croyons et découvrons de Dieu, Lui qui nous appelle à vivre ensemble et à pardonner.

    Que Dieu nous aide à trouver les chemins de la paix.

    Nous vous souhaitons à tous une heureuse fête de Ramadan.

    Guy Harpigny                       Leon Lemmens                  Ds. Bernard-Zoltan Schümer 
    Évêque responsable
    du dialogue interreligieux   
    Évêque responsable
    du dialogue interreligieux
    Président par intérim du Synode 
    de l'Eglise Protestante Unie de Belgique