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Eglise - Page 1473

  • L'icône du Christ et son ami

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    En ce dimanche où il nous est dit que le Christ ne nous appelle plus "serviteurs" mais "amis", il est bon de méditer sur cette icône du Christ et de son ami, en réalité, Le Christ et saint Ménas, supérieur du monastère de Baouit en Moyenne Egypte. (Icône copte du VIIème siècle conservée au Louvre, à Paris.)

    2835005683.jpgPrésentation sur le site de la Communauté de Taizé :

    A la fin de la rencontre de Calcutta (octobre 2006) comme aussi le dernier jour de la rencontre européenne de Zagreb (décembre 2006), frère Alois a donné aux jeunes de chaque peuple représenté une icône du Christ et de son ami. Il en a expliqué le sens et il a ajouté : « Cette icône vous aidera à accomplir de petits pèlerinages de confiance dans des lieux où des jeunes se retrouvent, d’une ville à une autre, d’une paroisse à une autre, dans un hôpital ou une maison d’enfants abandonnés, dans d’autres lieux où des personnes souffrent. »

    Sur cette icône, deux personnes côte à côte.

    Ils se ressemblent : même taille, même silhouette, même regard, même rayonnement de lumière. Ils ne sont pourtant pas identiques : leurs couleurs, leurs amples vêtements et leurs gestes diffèrent.

    Ils ne sont pas face à face dans une relation qui nous exclurait, mais ils partagent la même perspective. Leurs visages silencieux, leurs yeux larges ouverts nous accueillent en paix.

    Le Christ est reconnaissable par la croix évoquée dans son nimbe. A son côté un compagnon de route. Jésus pose son bras sur son épaule d’un geste qui ne retient pas mais qui montre le lien qui les unit et aussi la responsabilité qu’il lui confie. Il s’appuie sur son ami et l’envoie au devant de lui.

    Le compagnon montre le Christ et bénit. Ce dernier geste du Christ sur la terre (Luc 24.50), propre au Sauveur sur les icônes, est accompli ici par le disciple, encouragé par son Seigneur. Bénir, c’est manifester et célébrer que Dieu veut donner la vie en plénitude.

    Le Christ porte un gros volume, le disciple un rouleau : la Bonne Nouvelle. Le Christ est la Parole en personne, il a transmis à ses amis tout ce qu’il a reçu de son Père et leur demande de proclamer l’Evangile par toute la terre.

  • Lutter contre la culture de l'éphémère

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    Benoît XVI à Arezzo : lutter contre la culture de l'éphémère (Radio Vatican)

    Pour lutter contre la crise, il faut partager les ressources et changer de style de vie. Benoît XVI l’a affirmé ce dimanche au cours d’une messe en plein air à Arezzo. Le Pape effectue sa première visite pastorale en terre toscane. Il a été accueilli à son arrivée par le premier ministre italien Mario Monti et son épouse.

    Dans son homélie, Benoît XVI a exhorté à lutter contre la culture de l’éphémère qui a trompé tant de personnes et provoqué une crise spirituelle profonde. Face aux difficultés actuelles, la recette c’est de ne pas céder au matérialisme et de relancer l’éducation aux valeurs. La crise économique impose la recherche de solutions plus rapides et efficaces, surtout en faveur des jeunes, les plus éprouvés. Le Pape a recommandé l’attention aux plus faibles, le respect de la dignité de chacun, la solidarité avec les pauvres, l’accueil, faisant appel à l’histoire et aux traditions de la Toscane, patrie de la Renaissance, avec sa culture et ses valeurs. Evoquant quelques grands noms de la Renaissance italienne, le Pape s’est demandé quelle vision de l’homme nous sommes aujourd’hui en mesure de proposer aux nouvelles générations. La Toscane a joué un rôle actif dans l’affirmation d’une conception de l’homme, fondée sur les valeurs chrétiennes, qui a marqué l’histoire de l’Europe. Et Benoît XVI a encouragé les chrétiens à être le ferment de la société, des protagonistes actifs, audacieux et cohérents. Le Pape a concélébré l’Eucharistie dans un grand parc situé au pied de la cathédrale Saint-Donat, avec tous les évêques de Toscane et plus de 200 prêtres, en présence de quelque 30 000 personnes.

    Auparavant, l’évêque et le maire de la ville avaient tous deux évoqué la crise économique qui n’épargne pas cette région, sans oublier le dossier sensible de l’immigration. L’Eglise – a répondu Benoît XVI – doit elle aussi se montrer concrètement solidaire avec ceux qui sont dans le besoin en partageant ses ressources et en encourageant un style de vie plus sobre.

    Et à l’occasion de la prière du Regina Coeli, à la fin de la messe, le Pape a invité les fidèles à demander à Dieu le réconfort moral pour que la communauté d’Arezzo et l’Italie tout entière réagissent à la tentation du découragement. Forte de sa grande tradition humaniste, l’Italie doit reprendre résolument le chemin du renouveau spirituel et éthique pour obtenir une amélioration authentique de la vie sociale et civile. Chacun peut et doit offrir sa propre contribution. (...)

  • Iran : conversions au christianisme et répression

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    L’avocat du pasteur Youcef Nadarkhani et défenseur des droits de l’homme Mohamed Ali Dadkhah est à son tour envoyé en prison !

    La cour d’appel a confirmé la sentence le 28 avril 2012. Mohamed Ali Dadkhah devra purger sa peine. Il avait été condamné à 9 ans de prison en juillet dernier. De confession musulmane, il n’avait pas hésité à assurer la défense du pasteur Youcef  Nadarkhani, en prison depuis octobre 2009, et condamné à mort pour « apostasie ».

    La peine de Mohamed Ali Dadkhah est assortie d’une interdiction d'exercer comme juriste et d'enseigner le droit pendant dix ans. Il a été déclaré coupable d'«appartenance à une association tentant de renverser le gouvernement», et de «propagande contre le régime par le biais d'interviews accordées à des médias étrangers».

    Radio Vatican consacre un "dossier" au "boom des conversions en Iran" :

    En Iran, le nombre de musulmans qui se convertissent au christianisme explose. Il y a 40 ans, le nombre de chrétiens auparavant de confession musulmane était estimé à 400. Aujourd’hui, ils ne seraient pas moins de 370 000. C’est une information que révèle l'ONG protestante américaine Portes Ouvertes. Selon elle, la croissance du nombre de converstion est particulièrement flagrante dans les villes, où les programmes télévisés chrétiens jouent un rôle important dans ce développement. Ce phénomène est particulièrement répandu parmi les jeunes générations. Mais le gouvernement iranien tente de contrer ce mouvement : le pays est classé au cinquième rang de l’index, publié par l’association, sur les pays considérés comme les plus répressifs envers les chrétiens dans le monde.
    Ecoutez Clémence Martin, responsable médias à Portes Ouvertes en France RealAudioMP3
    Dossier réalisé par Charles Le Bourgeois.

  • Défendre rationnellement ses croyances...

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    ...tel est l'objet de l'apologétique. Une notice est consacrée à cette discipline sur le blog de "Théophile".

    Entrée en matière :

    Qu'est-ce que l'apologétique?

    L’apologétique vient du mot grec « apologia » qui veut dire « défense ». Dans la culture grecque, ce mot et son équivalant sous forme de verbe, « étaient utilisés premièrement en contexte légal où, dans une cours de justice, une personne se défendait contre des accusations spécifiques. » (Verbrugge, Verlyn D. New International Dictionnary of New Testament Theology. Zondervan : Grands Rapids. 2000. p.63) 

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  • 6e dimanche de Pâques : "Vous êtes mes amis"

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    Le_Christ_et_son_ami_3.jpg

    Réflexion sur l'évangile dominical par le Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin, Granby, QC, Canada.

    Ci-contre : "l'icône de l'ami" (VIe s.)

    La page d’évangile d’aujourd’hui est un hymne composé en l’honneur de l’amour de Dieu et de l’amour des autres. Jésus livre le coeur de son message et nous confie son testament. Le mot amour (aimer, ami) est répété onze fois dans ce court passage. Jésus se présente comme étant le modèle de l’amour, dans ses paroles et dans ses gestes les plus simples.

    «Vous êtes mes amis» : ceci est le cœur même de notre relation avec Dieu. Parce que nous sommes ses amis, il nous met au courant des pensées et des plans de Dieu pour notre monde. Dieu nous invite à construire un monde de paix, de compréhension, de pardon, de partage, d’amitié et d’amour. Et ceci commence au cœur de nos familles où les enfants apprennent la tendresse, l’accueil, le pardon, la tolérance, le respect des autres, l’amour de Dieu.

    Notre vie chrétienne peut se développer dans la mesure où nous permettons à cette amitié avec Dieu de grandir et de s’épanouir.

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  • L'épître de ce 6e dimanche de Pâques

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    Première lettre de saint Jean 4,7-10.

    Mes bien-aimés, aimons-nous les uns les autres, puisque l'amour vient de Dieu. Tous ceux qui aiment sont enfants de Dieu, et ils connaissent Dieu.
    Celui qui n'aime pas ne connaît pas Dieu, car Dieu est amour.
    Voici comment Dieu a manifesté son amour parmi nous : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde pour que nous vivions par lui.
    Voici à quoi se reconnaît l'amour : ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu, c'est lui qui nous a aimés, et il a envoyé son Fils qui est la victime offerte pour nos péchés.

  • L’Eglise est-t-elle "homophobe" ?

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    Dans sa rubrique "Questions Essentielles", le site "catholique.org" pose cette question "l'Eglise est-elle homophobe" ?

    Voici sa réponse :

    Que pense la Bible de l’homosexualité ? Que nous propose l’Eglise en sa présence ?

    L’homophobie, ou « peur de l’homosexualité », est une expression fréquemment utilisée par les militants homosexuels pour stigmatiser ceux qui n’expriment pas des idées favorables à leurs revendications, sous prétexte que leurs opposants auraient soi-disant une peur irrationnelle des rapports entre personnes du même sexe. Mais cette accusation est sans fondement, car on peut très bien être en désaccord avec certains comportements, sans pour autant en avoir peur. L’Eglise, à la suite du Christ, nous apprend d’ailleurs à toujours « haïr le péché, mais à aimer les pécheurs ».

    Comme une bonne mère qui aime ses enfants, l’Eglise doit savoir nous indiquer nos erreurs, pour nous aider à guider nos vies, c’est-à-dire POUR NOTRE BIEN. L’Eglise a en effet reçu du Christ le devoir d’éclairer les hommes : Sans lumière, on trébuche et on tombe ! Accuserait-on un médecin d’être patiento-phobe parce qu’il prescrit des traitements exigeants à ses patients ?

    L’homosexualité se présente souvent, chez les personnes homosexuelles, comme une définition constitutive de leur être même : « Je SUIS mon homosexualité, et donc, condamner l’homosexualité, c’est me condamner. » Cette erreur provient du fait que la sexualité, comme la religion, est le lieu où s’exprime ce qu’il y a de plus intime dans le cœur de l’homme. Les hommes sont par nature des êtres relationnels. C’est pour cela que la sexualité peut prendre un caractère quasi « religieux », et parfois même se transformer en forme d’idolâtrie.

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  • "L'Eglise ne sert à rien"

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    Quelqu'un a atterri sur notre blog en écrivant cette proposition (l'eglise ne sert à rien") dans son moteur de recherche. Du coup, la question se pose : à quoi sert l'Eglise? Et, à mon tour, j'ai cherché et trouvé cette esquisse de réponse qui semble être un bon point de départ (mais un point de départ seulement) :

    "L'église, à quoi ça sert??? (pouvez-vous me donner le plus d'info , car il faut que je fasse un exposé sur ce thème alors si vous pourriez m'aider) ... merci

    Postée le 17-02-2005 par : m-ly5

    Réponse par mcornuz :

    L'Église ne sert à rien, elle sert Quelqu'un. Ce n'est pas une institution que
    les hommes se sont donnée pour qu'elle serve à quelque chose. L'Église, ce sont les hommes et les femmes qui ont répondu à l'appel de Dieu et qui ont reçu une mission. Cette mission est celle d'annoncer à tous les habitants de la terre que Dieu les aime et qu'il a révélé son amour en Jésus-Christ. Elle vit donc pour servir Dieu et pour servir les êtres humains. Elle ne sert donc à rien si nous restons imperméables à son amour, elle sert à tout si nous accueillons ce message et si, à notre tour, nous rejoignons la communauté des croyants."

    source

  • Liège, 12 mai : Nuit des cathédrales

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    entete_cathedrales_gauche_2010.jpg

    La Nuit des Cathédrales aura lieu à Liège le samedi 12
    mai prochain, de 17h45 à 23h, sur le thème des chrétiens d’Orient, à la
    cathédrale Saint-Paul bien sûr ! Liège est la seule cathédrale belge qui
    participe à cette animation initiée en 2008.

    17h45 Carillons Fabrice Renard
    18h00 Prière du soir soutenue par la Chorale Euregio Fortissimo
    18h15 Académie Grétry (cloître et jardin)
    18h30 Vernissage de l’exposition Le Mystère Copte
    Visite du Trésor
    19h00 - 19h30 Chant byzantin par Euregio Fortissimo
    20h00 Conférence Les chrétiens d’Orient au cœur de l’actualité par le Professeur C. Cannuyer
    21h 00 Chorale Euregio Fortissimo
    21h00 - 22h30 Adoration avec l’Emmanuel (chapelle du chapitre)
    21h30 - 22h30 Concert de musique de chambre russe, sous la direction de Madame Baranowska du Conservatoire de Liège
    22h30 - 23h00 Orgue - Joëlle Sauvenière
    23h00 Prière de la Nuit

    Organisation : Conseil « Cultures, Cité et Eglise »

  • Quand un abbé du XIIe siècle faisait traduire le Coran

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    On fête aujourd'hui le bienheureux Pierre le Vénérable, abbé de Cluny. Cet intellectuel voulut que le Coran soit traduit (source : http://expositions.bnf.fr/livrarab/pedago/orientocc/traduction.htm) :

    "Qu’on donne à l’erreur mahométane le nom honteux d’hérésie ou celui, infâme, de paganisme, il faut agir contre elle, c’est-à-dire écrire. Mais les latins et surtout les modernes, l’antique culture périssant, suivant le mot des Juifs qui admiraient jadis les apôtres polyglottes, ne savent pas d’autre langue que celle de leur pays natal. Aussi n’ont-ils pu ni reconnaître l’énormité de cette erreur ni lui barrer la route. Aussi mon cœur s’est enflammé et un feu m’a brûlé dans ma méditation. Je me suis indigné de voir les Latins ignorer la cause d’une telle perdition et leur ignorance leur ôter le pouvoir d’y résister ; car personne ne répondait, car personne ne savait. Je suis donc allé trouver des spécialistes de la langue arabe qui a permis à ce poison mortel d’infester plus de la moitié du globe. Je les ai persuadés à force de prières et d’argent de traduire d’arabe en latin l’histoire et la doctrine de ce malheureux et sa loi même qu’on appelle Coran. Et pour que la fidélité de la traduction soit entière et qu’aucune erreur ne vienne fausser la plénitude de notre compréhension, aux traducteurs chrétiens j’en ai adjoint un Sarrasin. Voici les noms des chrétiens : Robert de Chester, Hermann le Dalmate, Pierre de Tolède ; le Sarrasin s’appelait Mohammed. Cette équipe après avoir fouillé à fond les bibliothèques de ce peuple barbare en a tiré un gros livre qu’ils ont publié pour les lecteurs latins. Ce travail a été fait l’année où je suis allé en Espagne et où j’ai eu une entrevue avec le seigneur Alphonse, empereur victorieux des Espagnes, c’est-à-dire en l’année du Seigneur 1141".

    Pierre le vénérable,
    cité par Jacques le Goff, Les Intellectuels au Moyen Age, "Le temps qui court", Le Seuil, 1957.

  • La dérive totalitaire de la démocratie

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    Nous reproduisons ci-dessous un billet de Philippe Maxence paru hier sur le site de l'Homme Nouveau. Il s'agit d'envisager la démocratie dans ce qu'elle peut avoir de totalitaire. Et que dire dans ce pays où nous avons quelques mesures d'avance sur l'Hexagone? On le voit bien lorsque même l'archevêque de Malines-Bruxelles n'est plus libre de s'exprimer sans recevoir les foudres des représentants des élus au pouvoir. Et que dire de ce battage d'opinion qui fait rage actuellement pour nous imposer le politiquement et culturellement correct au sujet de l'homosexualité, mise sur le pavois ce week-end. Malheur à nous si nous osons encore affirmer que le mariage, comme le dit le dictionnaire, consacre l'union entre un homme et une femme. On a vu aussi comment il a été rendu compte dans les médias de la récente Marche pour la Vie organisée à Bruxelles. Combien de temps supportera-t-on encore qu'un blog comme celui-ci ose aller à l'encontre de la pensée dominante? Et combien de temps pourrons-nous encore "tenir" alors que tout conspire contre ce que nous pensons et ce que nous aimons?

    Résultat de l'élection présidentielle oblige, la presse s'est plu à voir dans la transition pacifique entre un Président de droite et son successeur de gauche, la preuve que notre pays était une « démocratie pacifique ». C'est, surtout, la preuve que les mots supportent tout !

    Pacifique, une démocratie qui considère comme un droit la suppression des enfants dans le ventre de leur mère ?

    Pacifique, une démocratie qui se prépare à éliminer ses vieillards et ses malades, comme le prévoit la panoplie électorale du nouveau Président ?


    Dans Evangelium Vitæ, le pape Jean-Paul II a qualifié très justement une telle démocratie : totalitaire. Le passage en question de cette encyclique est particulièrement fort. Il semble pourtant que nous l’ayons oublié, comme si l’évolution du système politique dans lequel nous sommes était normale. Le propos de Jean-Paul II mérite pourtant d’être relu et analysé. Parlant des conséquences du relativisme, le pape écrivait :


    « Le “droit” cesse d'en être un parce qu'il n'est plus fermement fondé sur la dignité inviolable de la personne mais qu'on le fait dépendre de la volonté du plus fort. Ainsi la démocratie, en dépit de ses principes, s'achemine vers un totalitarisme caractérisé. L'État n'est plus la “maison commune” où tous peuvent vivre selon les principes de l'égalité fondamentale, mais il se transforme en État tyran qui prétend pouvoir disposer de la vie des plus faibles et des êtres sans défense, depuis l'enfant non encore né jusqu'au vieillard, au nom d'une utilité publique qui n'est rien d'autre, en réalité, que l'intérêt de quelques-uns.


    Tout semble se passer dans le plus ferme respect de la légalité, au moins lorsque les lois qui permettent l'avortement ou l'euthanasie sont votées selon les règles prétendument démocratiques. En réalité, nous ne sommes qu'en face d'une tragique apparence de légalité et l'idéal démocratique, qui n'est tel que s'il reconnaît et protège la dignité de toute personne humaine, est trahi dans ses fondements mêmes : “Comment peut-on parler encore de la dignité de toute personne humaine lorsqu'on se permet de tuer les plus faibles et les plus innocents ? Au nom de quelle justice pratique-t-on la plus injuste des discriminations entre les personnes en déclarant que certaines d'entre elles sont dignes d'être défendues tandis qu'à d'autres est déniée cette dignité ?”. Quand on constate de telles manières de faire, s'amorcent déjà les processus qui conduisent à la dissolution d'une convivialité humaine authentique et à la désagrégation de la réalité même de l'État.


    Revendiquer le droit à l'avortement, à l'infanticide, à l'euthanasie, et le reconnaître légalement, cela revient à attribuer à la liberté humaine un sens pervers et injuste, celui d'un pouvoir absolu sur les autres et contre les autres. Mais c'est la mort de la vraie liberté : “En vérité, en vérité, je vous le dis, quiconque commet le péché est esclave du péché” (Jn 8, 34). » (n. 20).


    Si nous ne prenons pas en compte le fait que nous sommes bien dans cette situation d’une « démocratie totalitaire » ou d’une « dérive totalitaire de la démocratie », il sera difficile d’ajuster la réplique catholique à l’enjeu de la situation. À méditer.

  • Un grand cardinal injustement oublié : Jean Daniélou s.J.

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    L'excellent vaticaniste (n'en déplaise à notre archevêque) Sandro Magister rend justice à la mémoire outragée de ce grand cardinal.

    Fin de la quarantaine pour le cardinal mis à l'écart

    Une journée d'études a mis fin au silence qui entourait Jean Daniélou, l'un des plus grands théologiens du XXe siècle. Le mystère de sa mort. L'hostilité de ses confrères jésuites. L'interview qu'ils ne lui avaient pas pardonnée

    par Sandro Magister

    ROME, le 11 mai 2012 – "Fenêtres ouvertes sur le mystère" : c’est le titre du colloque par lequel, il y a deux jours, l’Université Pontificale de la Sainte Croix a mis fin au silence qui entourait l’un des plus grands théologiens du XXe siècle, le Français Jean Daniélou, jésuite, créé cardinal par Paul VI en 1969.

    Un silence qui aura duré près de quarante ans et qui a commencé au moment de sa disparition, en 1974.

    En effet, le souvenir de Daniélou se réduit aujourd’hui, pour un très grand nombre de gens, au mystère de sa mort, provoquée par un infarctus, un après-midi de mai, au domicile d’une prostituée, au quatrième étage du 56 rue Dulong, à Paris.

    Alors que, en réalité, le véritable mystère sur lequel Daniélou a ouvert des fenêtres à beaucoup de gens, dans son activité de théologien et d’homme spirituel, est celui du Dieu trinitaire. L’une de ses œuvres majeures a pour titre : "Essai sur le mystère de l’histoire". Une histoire qui n’est gouvernée ni par le hasard, ni par la nécessité, mais qui est pleine des "magnalia Dei", les grandioses merveilles de Dieu, plus étonnantes les unes que les autres.

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