C’est un phénomène qui touche presqu’exclusivement les clercs de la jeune génération. Sur le site “La Vie”, Jean Mercier y va de son analyse (extraits):
“ Il y a exactement 50 ans, dès avant le Concile…
les différents diocèses légifèrent sur la question de l'habit ecclésiastique, permettant l'utilisation du clergyman. Jusque là, seule la soutane est autorisée par l 'Eglise, en toutes circonstances. Mais elle est de plus en plus remise en cause, à partir de la fin des années 50, au bénéfice d’un costume jugé plus pratique et plus discret.(…)
Mon article pourraient se résumer à deux interrogations :pourquoi l'ont-ils enlevée (en 1962) ? Pourquoi la remettent-ils (en 2012) ? Il me semble qu'en tenant ensemble ces deux interrogations, on peut comprendre beaucoup de choses de l'évolution du monde en l'espace de 50 ans.
“1962 : cette année là »…
comme chantait Claude François (...) on est ivre d'avenir et de renouveau, dont la société de consommation est le symbole très concret . Aux Etats Unis, la pilule contraceptive est déjà en vente, et révolutionne les rapports hommes-femmes. Ce n'est qu'une question d’années pour la vieille Europe...Il faut se replonger dans cette ivresse de modernité pour comprendre à quel point l'abrogation de l’obligation de la soutane a été, pour beaucoup de clercs, une bouffée d'oxygène, une façon concrète, notamment pour les jeunes générations de prêtres, d'anticiper l'ouverture du Concile, quelques mois plus tard.(…).
Ce n’est apparemment pas du luxe pour restaurer l’image confuse donnée ces derniers temps par la curie romaine.