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Eglise - Page 420

  • Solennité du « Corpus Domini  » (Fête Dieu) : une homélie de Benoît XVI

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    Solennité du « Corpus Domini  » (Fête Dieu) : Homélie de Benoît XVI

    archive 3 juin 2010 (zenit.org)

    Chers frères et sœurs !

    Le sacerdoce du Nouveau Testament est étroitement lié à l’Eucharistie. C’est pourquoi aujourd’hui, en la solennité du Corpus Domini, presque au terme de l’Année sacerdotale, nous sommes invités à méditer sur la relation entre l’Eucharistie et le Sacerdoce du Christ. C’est dans cette direction que nous orientent également la première lecture et le psaume responsorial, qui présentent la figure de Melchisédech. Le bref passage du Livre de la Genèse (cf. 14, 18-20) affirme que Melchisédech, roi de Shalem, était « prêtre du Dieu Très Haut », et pour cette raison « apporta du pain et du vin » et « bénit Abraham », qui venait de vaincre une bataille ; Abraham lui-même lui donna le dixième de chaque chose. Le psaume, à son tour, contient dans la dernière strophe une expression solennelle, un serment de Dieu lui-même, qui déclare au Roi Messie : « Tu es prêtre à jamais selon l’ordre de Melchisédech » (Ps 110, 4) ; ainsi le Messie est proclamé non seulement Roi, mais également Prêtre. C’est de ce passage que s’inspire l’auteur de la Lettre aux Hébreux pour son discours ample et articulé. Et nous lui avons fait écho dans le refrain : « Tu es prêtre pour toujours, Christ Seigneur » : comme une profession de foi, qui acquiert une signification particulière en la fête d’aujourd’hui. C’est la joie de la communauté, la joie de l’Eglise entière, qui, en contemplant et en adorant le Très Saint Sacrement, reconnaît en celui-ci la présence réelle et permanente de Jésus Prêtre souverain et éternel.

    La deuxième lecture et l’Evangile portent en revanche l’attention sur le mystère eucharistique. C’est de la Première Lettre aux Corinthiens (cf. 11, 23-26) qu’est tiré le passage fondamental où saint Paul rappelle à cette communauté la signification et la valeur de la « Cène du Seigneur », que l’apôtre avait transmises et enseignées, mais qui risquaient de se perdre. L’Evangile est, en revanche, le récit du miracle des pains et des poissons, rapporté par saint Luc : un signe attesté par tous les évangélistes et qui pré-annonce le don que le Christ fera de lui-même, pour donner la vie éternelle à l’humanité. Ces deux textes mettent en relief la prière du Christ, alors qu’il rompt le pain. Il y a naturellement une nette différence entre les deux moments : lorsqu’il partage les pains et les poissons pour les foules, Jésus remercie le Père céleste pour sa providence, certain qu’il ne fera pas manquer de nourriture à toutes ces personnes. Au cours de la Dernière Cène, en revanche, Jésus transforme le pain et le vin en son propre Corps et Sang, afin que les disciples puissent se nourrir de Lui et vivre en communion intime et réelle avec Lui.

    La première chose qu’il est nécessaire de toujours se rappeler est que Jésus n’était pas un prêtre selon la tradition hébraïque. Sa famille n’était pas sacerdotale. Il n’appartenait pas à la descendance d’Aaron, mais à celle de Juda, et juridiquement la voie du sacerdoce lui était donc fermée. La personne et l’activité de Jésus de Nazareth ne se situent pas dans le sillage des prêtres antiques, mais davantage dans celui des prophètes. Et dans ce sillage, Jésus prit ses distances d’une conception rituelle de la religion, critiquant l’ordre qui accordait de la valeur aux préceptes humains liés à la pureté rituelle plutôt qu’à l’observance des commandements de Dieu, c’est-à-dire à l’amour pour Dieu et pour son prochain qui, comme le dit le Seigneur, « vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices » (Mc 12, 33). Même à l’intérieur du Temple de Jérusalem, lieu sacré par excellence, Jésus accomplit un geste purement prophétique, lorsqu’il chasse les changeurs et les marchands d’animaux, toutes ces choses servant pour l’offrande des sacrifices traditionnels. Jésus n’est donc pas reconnu comme un Messie sacerdotal, mais prophétique et royal. Même sa mort, que nous chrétiens appelons à juste titre « sacrifice », n’avait rien des sacrifices antiques, elle était même tout le contraire : l’exécution d’une condamnation à mort, par crucifixion, la plus infamante qui eut lieu à l’extérieur des murs de Jérusalem.

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  • Dimanche de la solennité du Saint-Sacrement (Fête-Dieu)

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    Pain vivant qui êtes descendu du ciel, ayez pitié de nous.
    Pain de vie et d'intelligence, ayez pitié de nous.
    Notre pain qui êtes au-dessus de toute substance, ayez pitié de nous.
    Pain qui fortifiez le cœur de l'homme, ayez pitié de nous.
    Pain qui faites goûter les délices aux rois, ayez pitié de nous.
    Pain qui êtes la chair de Jésus-Christ pour la vie du monde, ayez pitié de nous.
    Pain qui contenez en vous toute sorte de douceur, ayez pitié de nous.
    Pain qui donnez la vie éternelle, ayez pitié de nous.
    Nourriture des Anges, ayez pitié de nous.
    Manne cachée, ayez pitié de nous.
    Mémorial des merveilles de Dieu, ayez pitié de nous.
    Froment des élus, ayez pitié de nous.
    Vin qui produisez les Vierges, ayez pitié de nous.
    Oblation très pure, ayez pitié de nous.
    Oblation très digne de Dieu, ayez pitié de nous.
    Mémoire de la mort du Seigneur, ayez pitié de nous.
    Hostie pacifique, ayez pitié de nous.
    Hostie pour les péchés, ayez pitié de nous.
    Sacrifice continuel, ayez pitié de nous.
    Sacrifice qui êtes toujours offert, ayez pitié de nous.

    (Extrait des Litanies du Saint-Sacrement)
  • Synode sur la synodalité : un ressassé sans surprises

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    De FSSPX.News :

    Synode sur la synodalité : synthèse de la phase diocésaine en France

    17 juin 2022

    Le 15 juin dernier, les évêques de France ont présenté la synthèse – ou la collecte comme ils l’appellent – des synthèses synodales diocésaines ou particulières, avant de la faire parvenir à Rome avec un bref document d’accompagnement, à la suite d’une réunion extraordinaire à Lyon.

    Ce document regrette que le processus synodal n’ait pas atteint le « peuple de Dieu » dans sa diversité, notamment les jeunes générations. Constat qui est également celui d’autres pays comme l’Espagne.

    La collecte précise que le processus synodal a mobilisé plus de 150.000 personnes en France, ce qui ne représente que 10% des catholiques pratiquants – à comparer aux 215.000 personnes annoncées par le document espagnol.

    Une Eglise plus fraternelle

    C’est véritablement un leitmotiv : l’adjectif « fraternel » se retrouve neuf fois dans un document de moins de 12 pages. Et « écoute », dix-neuf fois.

    Le premier point relevé par la collecte est l’importance de « se ressourcer dans la Parole de Dieu ». Ce qui peut être une bonne chose, mais malheureusement, le document reconnaît ailleurs un manque important de formation. Or, pour se former, ce n’est pas la Bible qu’il faut lire, mais le catéchisme. Certes, lire le saint Evangile est toujours enrichissant, si et seulement si, le lecteur possède une formation première, sans quoi, l’erreur d’interprétation est inévitable.

    Ce chapitre demande une meilleure formation à l’homilétique des prêtres. Mais « cela concernerait aussi toute personne laïque appelée à la prédication ». Il va bientôt être question de ces personnes.

    Le deuxième chapitre demande de « donner des signes crédibles de la bonté de Dieu et de l’égale dignité des baptisés ». Ce qui se manifestera d’abord par la poursuite de l’expérience de la synodalité. Autrement dit, l’Eglise en état de synode.

    Et la deuxième manifestation doit être d’avoir des « ministères au service de la rencontre de Dieu et des personnes ». Il s’agit surtout des prêtres, dont il est « régulièrement souhaité que le célibat soit laissé au libre choix de ceux-ci, de sorte que l’ordination sacerdotale et le mariage soient compatibles ».

    Devant une telle proposition issue du « concile pastoral » hollandais, Paul VI réagit vivement. Mais que fera François qui a sollicité les fidèles en sachant parfaitement que ce serait une demande inévitable ?

    Le troisième signe crédible concerne « l’égale dignité des baptisés ». La collecte explique que « sur la question de la place faite aux femmes dans l’Eglise, les synthèses perçoivent une urgence ainsi que d’innombrables blessures.

    « Les blessures viennent des difficultés dans les relations avec les prêtres et les évêques, de la criante disproportion entre le nombre de femmes engagées dans l’Eglise et de femmes qui sont en situation de décider. Si le service des femmes est apprécié, leur voix paraît ignorée. Qu’elles contribuent effectivement aux multiples discernements des Eglises locales est l’objet d’une attente criante.

    « C’est ici qu’une urgence est identifiée dans bien des synthèses. La manière dont les femmes sont traitées dans l’Eglise n’est pas ajustée à la mission de celle-ci, à une époque où l’égalité entre les hommes et les femmes est devenue une évidence commune. »

    La conséquence qui en est tirée est spécialement la demande que les femmes puissent prononcer l’homélie, mais aussi qu’elles puissent être ordonnées au sacerdoce. Ce qui est strictement impossible, de droit divin…

    Un quatrième signe crédible est demandé : la coresponsabilité entre clercs et laïcs. Ce qui veut dire à l’échelle des diocèses : la réclamation d’authentiques contre-pouvoirs – par exemple avec des conseils composés de baptisés élus ; l’existence d’une réelle subsidiarité, qui consiste à déléguer la prise de décisions ; et, que les laïcs appelés à des responsabilités se voient proposer une formation appropriée.

    La liturgie apparaît aussi dans les signes crédibles à mettre en place. C’est encore l’occasion d’enfoncer le clou : « les mentions d’un profond désaccord avec le refus que des filles servent à l’autel ou que des femmes entrent dans le chœur pour un service liturgique sont si nombreuses, qu’on ne peut douter d’une réelle souffrance vécue et d’une attente pressante à ce sujet ».

    Enfin le troisième chapitre s’intitule « Vivre en frères et sœurs dans le Christ ». Il se divise en « servir la fraternité » et « cultiver l’écoute et le dialogue ». C’est l’occasion de confondre la vraie fraternité, celle qui unit les membres du Christ, et une vague fraternité universelle, qui doit embrasser tout et tous.

    Si la bienveillance et la charité du disciple du Christ doit lui faire aimer tout homme, cela ne veut pas dire que tous peuvent accéder librement aux sacrements. Or c’est bien la réclamation centrale du paragraphe :

    Dans de nombreuses synthèses « résonne souvent la souffrance de ceux qui se sentent exclus des communautés et/ou des sacrements (personnes homosexuelles, divorcées et remariées, etc.), ainsi que de ceux qui sont témoins de telles exclusions. Selon un nombre élevé de synthèses, celles-ci constituent de sérieux contre-témoignage. »

    Un big-bang… déjà réalisé

    Le chroniqueur religieux du Figaro, commentant ce rapport, titre : « Les évêques de France prêts à un big-bang de l’Eglise ». Malheureusement, c’est encore en-deçà de la réalité. Cette synthèse manifeste surtout que le big-bang a déjà eu lieu.

    Certes, il est assez clair que c’est la frange la plus progressiste des catholiques français qui a participé à ce processus synodal. Mais c’est précisément la minorité agissante, qui a du poids. Et cette partie ne sait tout simplement plus ce qu’est la religion catholique, qu’ils confondent avec un vague sentiment religieux. L'encyclique Pascendi (8 septembre 1907) l’a si bien dit et annoncé : nous y sommes.

    Une deuxième conclusion est la similitude d’un certain nombre de demandes avec la révolution du Chemin synodal allemand. Et ce n’est pas étonnant, ce dernier avait deux ou trois longueurs d’avance, et il a balisé « l’écoute et le dialogue » dans le Synode universel.

    Enfin, la troisième conclusion, c’est la responsabilité plus qu’écrasante du pape François. En fait, c’est à lui que revient entièrement le désordre déjà créé dans les esprits et qui, bientôt, se jouera sur le terrain. Lorsque ces résultats – véritables cahiers de doléances – ne seront que partiellement entérinés, ce qui sera déjà beaucoup trop, que feront les troupes déçues ? Elles déserteront.

    La preuve en a déjà été apportée par le « concile pastoral » hollandais, véritable anticipation de ce Synode, avec pour résultat un désastre dont l’Eglise des Pays-Bas ne s’est toujours pas remise.

  • C'est qui le diable ? Pourquoi existe-t-il ?

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    Du Padreblog :

    C'est qui le diable ? Pourquoi il existe ? Pour mieux comprendre le sujet, nous avons pris un café avec le père Gaultier de Chaillé, ancien du Padreblog et auteur de l'excellent livre "Petite conversation sur le diable" aux éditions Mame.

  • Un débat sur les ordinations suspendues à Toulon et sur le rejet de la soutane et des dentelles

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    Ordinations suspendues à Toulon, rejet des dentelles et de la soutane.

    Le Club des Hommes en Noir

    Trois semaines avant les ordinations dans le diocèse de Fréjus-Toulon, Rome demande à Mgr Rey d'y surseoir. Une décision exceptionnelle pour laquelle les motivations restent floues. En parallèle, le pape fustige les dentelles et Mgr de Kérimel prive ses séminaristes et ses diacres du port de la soutane.

     

  • Mgr De Kesel a remis sa lettre de démission au pape

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    Lu sur le site de la Libre :

    Le cardinal De Kesel a remis sa lettre de renonciation au Pape

    Le cardinal Jozef De Kesel a envoyé sa lettre de renonciation au pape et attend désormais la réponse du Saint-Siège.

    L'actuel archevêque de Malines-Bruxelles fête son 75e anniversaire ce vendredi 17 juin 2022 et, comme le veut le droit canon, c'est à cet âge que les évêques sont invités à céder leur place. Selon son porte-parole Geert De Kerpel, le cardinal De Kesel a envoyé sa lettre de démission au souverain pontife au début du mois de juin. L'archevêque attend désormais la réponse du pape François, libre de l'accepter ou non.

    Ce dernier pourrait lui demander de rester en fonction encore un peu, mais la question reste en suspens. Cependant, selon certaines sources, le cardinal ne souhaiterait pas jouer les prolongations. On lui a diagnostiqué un cancer du côlon il y a deux ans, et les traitements ainsi que la chirurgie l'ont considérablement affaibli, même s'il s'est rétabli.

    À la fin du mois de novembre, les évêques belges effectueront une visite ad limina à Rome. Le nom du successeur de Jozef De Kesel sera peut-être connu à l'issue de cette visite.

  • Ce jeune catho tradi et facétieux croupit dans les geôles chinoises

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    De LAI MINGXIA sur Bitter Winter :

    Jacob Pius : Un "catholique traditionaliste" chinois reste en prison

    17/06/2022

    Un jeune catholique ayant le sens de l'humour a proposé d'établir une monarchie catholique traditionnelle dans une partie de la Chine. Le PCC n'a pas été amusé. Il a été arrêté en janvier 2021 et est toujours en prison.

    *Massimo Introvigne a fourni des détails sur les mouvements non chinois mentionnés par "Jacob Pius".

    Proposed coat of arms of the traditional Catholic monarchy of Yuyencia, designed by Jacob Pius. From Weibo.
    Proposition d'armoiries de la monarchie catholique traditionnelle de Yuyencia, conçue par Jacob Pius. De Weibo.

    "Viva Cristo Rey". Ce slogan était le symbole de l'insurrection Cristero de 1926 contre la République mexicaine anticléricale, et résonne encore aujourd'hui chez les catholiques conservateurs du monde entier. L'entendre répéter en Chine au 21e siècle est une toute autre affaire.

    En 2014, un jeune homme signant "Jacob Pius" a fait surface sur les médias sociaux chinois, plaidant pour l'indépendance d'un "pays" qu'il appelait Yuyencia (幽燕西亚), qui comprendrait une partie de l'actuel Hebei, Pékin et Tianjin. Il a étayé la création de Yuyencia par des théories sur la mythique première dynastie chinoise Xia.

    Ses arguments semblaient si farfelus que beaucoup soupçonnaient qu'ils étaient proposés de manière ironique, bien que le jeune homme aurait dû savoir que prôner le séparatisme en Chine n'est pas un sujet de plaisanterie mais un crime puni de lourdes peines de prison.

    Par la suite, "Jacob Pius" a expliqué que, même si d'autres religions seront tolérées, Yuyencia aura le catholicisme romain comme religion d'État et sera gouvernée selon le modèle des monarchies catholiques traditionnelles. "Jacob" a mentionné les théoriciens monarchistes français du 19e et du début du 20e siècle et la branche carliste traditionaliste du mouvement monarchiste en Espagne comme ses sources d'inspiration. Il a également déclaré que le catholicisme actuel est largement contaminé par "l'hérésie moderniste" et ne sera pas en mesure de fournir la doctrine officielle de l'État de Yuyencia. Il s'agira plutôt d'un catholicisme "traditionaliste". Là encore, c'est tout à fait inhabituel en Chine - et dangereux, puisque prôner des idéologies "contre-révolutionnaires" est également un crime.

    Proposed flag of the kingdom of Yuyencia.
    Proposition de drapeau du royaume de Yuyencia.

    Certains net-citoyens doutaient du sérieux de "Jacob Pius". D'autres pensaient qu'il avait tiré ses idées de Liu Zhongjing, apparu sur le web au début des années 2000 et connu sous le surnom de "Tante" (阿姨). Son idéologie, appelée "Tatieologie", s'inspire du philosophe nationaliste allemand Oswald Spengler, mort en 1936. Liu a théorisé que la Chine, depuis les Qing, était devenue un projet déchu, et qu'il serait préférable qu'elle se désintègre en États indépendants autonomes, dont les frontières peuvent être reconstituées sur la base de l'histoire ancienne de la Chine. Certaines de ses remarques étaient racistes et anti-islamiques, et Liu a exprimé son admiration pour les partis européens de droite et anti-immigration.

    Le fait qu'il n'ait pas été mis en prison et, bien que critiqué, qu'il ait même été invité à débattre avec des universitaires du PCC, témoigne de la tolérance limitée qui existait avant Xi Jinping - et en même temps du fait que l'extrémisme de droite de Liu n'était pas considéré comme réellement dangereux. Lorsque Xi Jinping est arrivé au pouvoir, Liu a été assez intelligent pour voir à temps ce qui s'écrivait sur les murs à temps et s'échapper aux États-Unis.

    "Jacob Pius", lui, est resté en Chine. "Gao Yang" est un militant catholique des droits de l'homme qui a été interviewé par des médias de Hong Kong et occidentaux en 2019 et 2020 sous ce nom d'emprunt, et a fourni des informations sur la persécution dans le Hebei des "objecteurs de conscience" catholiques qui ont rejeté l'accord Vatican-Chine de 2018. Bitter Winter a appris que "Jacob Pius" et "Gao Yang" sont une seule et même personne. Son vrai nom est Pang Jian, et il est né dans la ville de Baoding, dans la province du Hebei, en 1991. Il réside à Gaobeidian, une ville de niveau comté sous la juridiction de la ville de Baoding, et a publié sous le nom de "Gao Yang" des articles sur l'histoire et le folklore du Hebei.

    Pang Jian, aka “Jacob Pius.” From Weibo.
    Pang Jian, alias "Jacob Pius". De Weibo.

    Que Pang Jian alias Gao Yang alias Jacob Pius soit un catholique conservateur est vrai, bien que l'origine de sa passion pour le catholicisme monarchiste et contre-révolutionnaire européen reste obscure. Il est également difficile de distinguer les théories qu'il défend sérieusement, et celles qu'il propose simplement comme des paradoxes et des sortes d'expériences sociales.

    Sur ces questions, cependant, le PCC préfère toujours être du côté le plus sûr. Le 15 janvier 2021, Pang a été arrêté par la police de Gaobeidian et emmené au centre de détention de Gaobeidian. Le 28 janvier 2021, il a été officiellement arrêté et accusé de "séparatisme", un délit très grave. Ses amis n'ont aucune information sur son procès, s'il a lieu, mais on pense qu'il est toujours dans la prison de Gaobeidian.

    L'indépendance de Yuyencia était peut-être une blague. Mais la réaction du PCC est mortellement sérieuse.

  • Liège : ce samedi 18 juin, l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132) anime la Fête-Dieu en présence de l’évêque du lieu :

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    Programme 

    De 10h à 12h00 et de 14h00 à 16h00, visites en libre accès de l’exposition « La Fête-Dieu, mémoire de Liège : souvenirs et traditions populaires » avec projection en boucle de films anciens sur les fastes du VIIe centenaire (1946):

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    À 16h00, audition concertante : florilège de chants médiévaux interprétés par le chœur féminin de « Flores Myrtae »:

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    Flores Myrtae rassemble une dizaine de jeunes chanteurs professionnels qui ont tous étudié la musique ancienne dans des conservatoires ou des écoles de musique à Paris. L’Ensemble a été fondé en 2016 par Anna Zakova, qui, après sa formation musicale dans son pays natal, la Slovaquie, a continué à étudier les traditions musicales de la Bohême à Prague. À Paris, elle étudie le chant grégorien au Conservatoire national supérieur de musique et de danse et à l'École du Choeur Grégorien.

    À 18h00, Solennité de la Messe de la Fête: célébrée selon le missel de 1962 par Mgr Jean-Pierre Delville, Evêque de Liège, avec le concours du Chœur grégorien Flores Myrtae (dir. Anna Zakova) et l’Ensemble polyphonique liégeois « Praeludium » (direction et orgue : Patrick Wilwerth),

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    À 18h30, bénédiction du Saint-Sacrement et vénération des reliques de sainte Julienne suivies d’une réception offerte à tous. 

     

    Renseignements: tel. 04 344 10 89 ou email: sursumcorda@skynet.be

  • Monde : des millions de chrétiens déplacés de force à cause de leur identité religieuse

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Journée mondiale des réfugiés : plusieurs millions de chrétiens déplacés dans le monde selon un rapport

    17/06/2022

    Quelques jours avant la Journée mondiale des réfugiés (célébrée le 20 juin prochain), l’ONG chrétienne internationale Portes Ouvertes a publié un nouveau rapport intitulé « The Church on the run » (« l’Église en fuite ») sur la situation des populations chrétiennes déplacées et réfugiées. Ainsi, parmi les pays analysés par l’organisation via son Index mondial de persécution des chrétiens 2022, dans 58 pays sur 76, on compte des chrétiens affirmant avoir été déplacés de force à cause de leur identité religieuse.

    Des réfugiés Karen au bord du fleuve Salouen, le 29 mars à Mae Hong Son, Thaïlande.

    En amont de la Journée mondiale des réfugiés (célébrée le 20 juin par les Nations unies, à l’occasion du 50e anniversaire de l’adoption de la Convention du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés), l’organisation internationale Portes Ouvertes, qui soutient les chrétiens persécutés, a publié un nouveau rapport via son Index mondial de persécution des chrétiens 2022. Le rapport, intitulé The Church on the run « l’Église en fuite » et qui porte sur les personnes déplacées internes et sur les réfugiés, croise ses chiffres sur la liberté religieuse avec ceux de l’UNHCR (Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés), qui a élevé récemment à 100 millions le nombre de personnes dans le monde forcées de fuir leur communauté.

    Il en résulte que dans 58 pays sur 76, on compte des chrétiens qui affirment avoir été déplacés de force de leur domicile à cause de leur identité religieuse. Parmi les déplacés internes – c’est-à-dire au sein des frontières de leur propre pays –, presque la moitié (46 %) viennent de cinq pays qui sont sur la liste des lieux où les chrétiens sont les plus persécutés (notamment en Afghanistan et au Yemen). Par ailleurs, 68 % des réfugiés (qui ont dû quitter leur pays à cause de la guerre ou de la violence) viennent de cinq pays considérés parmi le plus dangereux en termes de discriminations et de persécutions religieuses, notamment en Birmanie.

    « Pour bien comprendre la situation des persécutions religieuses, il faut regarder à la fois l’Église dans les pays d’origine et l’Église en fuite », commente Hélène Fisher, une experte de l’équipe de recherche de Portes Ouvertes« Diviser les communautés religieuses, cela fait partie d’une stratégie délibérée. Les déplacements ne sont pas qu’une conséquence des persécutions, mais dans beaucoup de cas, il s’agit de tentatives délibérées d’éradiquer le christianisme de leur communauté ou de leur pays. »

    L’instabilité politique a aggravé la situation des réfugiés internes en Birmanie

    En Asie, les principaux facteurs poussant les gens à quitter leur maison sont la famille et la communauté locale, avec de fortes pressions imposées à ceux qui se convertissent d’une autre religion au christianisme. La situation est particulièrement grave au Pakistan, où les minorités religieuses subissent des lois contre l’apostasie et le blasphème, ce qui veut dire que même au sein des familles, une conversion peut être vue comme une menace bafouant leur honneur. L’instabilité politique et la montée de l’extrémisme religieux sont d’autres facteurs alimentant les déplacements sur le continent asiatique, comme c’est le cas en Birmanie, particulièrement dans les États Karen, Chin, Kayah et Kachin.

    Par ailleurs, en Corée du Nord, où aucune religion n’est autorisée, ceux qui fuient recherchent une plus grande liberté en tentant de traverser la frontière, par exemple en rejoignant la Chine. Mais selon un expert régional, le Covid-19 a compliqué la situation alors que les hommes nord-coréens sont encore plus exposés aux dénonciations des employeurs chinois, et les femmes nord-coréennes risquent d’être victimes de trafics en Chine continentale.

    Portes Ouvertes conclut son rapport en appelant à prendre conscience de la présence de nombreux chrétiens parmi les personnes déplacées internes et les demandeurs d’asile, afin « de mieux les protéger dans leur exode ». « Il y a en fait des situations où leurs souffrances se poursuivent même dans les camps, justement à cause de violences religieuses, ce qui n’est pas suffisamment évoqué », explique l’ONG. « Dans certains cas », explique Eva Brown, analyste pour l’organisation, « les gouvernements et même des ONG internationales bien intentionnées peuvent malheureusement se montrer complices de discriminations contre les chrétiens déplacés ». « C’est pourquoi il est vital d’informer sur cette vulnérabilité à différents niveaux, pour mieux répondre aux besoins des déplacés et des réfugiés marginalisés. »

    (Avec Asianews)

  • Les chrétiens du Nigeria au coeur des ténèbres

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    16 juin 2022

    Au Nigeria, les chrétiens sont au cœur des ténèbres

    Les persécutions islamiques redoublent au Nigeria, spécialement contre les chrétiens. Dernières exactions connues : le meurtre atroce d’une jeune fille et une attaque sanglante contre une église durant la messe de la Pentecôte.

    Il y a huit ans, dans la nuit du 14 au 15 avril 2014, le groupe terroriste islamique Boko Haram enlevait 276 lycéennes, chrétiennes pour la plupart, à Chibok, dans le nord-est du Nigeria. Ce rapt avait provoqué une émotion mondiale. 109 des lycéennes de Chibok n’ont toujours pas été retrouvées, et ne le seront sans doute jamais… « Selon les témoignages des rescapées, elles ont toutes été mariées de force, vendues, réduites à l’état d’esclaves sexuelles et domestiques » ( La Croix, 15/4/2022). Voit-on des manifestations pour exiger une enquête internationale sur cette abomination ? Où sont passées les féministes ? Depuis cet enlèvement collectif, plus de 1 500 élèves ont été victimes d’enlèvement au Nigeria sans susciter de notable regain d’émotion. L’opinion s’est habituée aux exactions et attentats islamiques sur tous les continents, en particulier en Afrique. Ils n’ont jamais cessé au Nigeria, le pays qui paie le plus lourd tribut aux massacres, enlèvements et viols de chrétiens (cf. LSDJ n°847).

    Le 12 mai, en réaction à un simple message WhatsApp où elle remettait en cause la légitimité de Mahomet, Deborah Samuel, une jeune étudiante dans l'État de Sokoto, a été lapidée par d’autres étudiants et son corps brûlé. Les meurtriers ont été arrêtés, mais leur arrestation a déclenché de violentes manifestations. Dans cet État au nord-ouest du Nigeria, la charia est en vigueur. Un couvre-feu a été décrété. Quelques jours plus tard, dans le Nord-Est du pays, une autre femme accusée elle aussi de blasphème, a été sauvée du lynchage par les tirs de sommation des policiers contre une foule déchaînée.

    Dimanche 5 juin, solennité de la Pentecôte, l’attaque de l'église catholique St Francis dans la ville d'Owo, dans le sud-ouest du Nigeria, une région habituellement épargnée par les djihadistes, a fait au moins 40 morts et une soixantaine de blessés. Un massacre perpétré par explosifs et mitraillage. Selon le ministre nigérian de l’intérieur, les terroristes appartiendraient au groupe État islamique en Afrique de l’Ouest (acronyme en anglais : Iswap). L’Iswap a été fondée en 2016 par Mohammed Yusuf après une scission de Boko Haram, groupe islamiste fondé en 2002 à Maiduguri. Il est d’ailleurs dirigé par Abou Moussab Al-Barnaoui, le fils aîné du fondateur de Boko Haram, Mohammed Yusuf. L’inspiration est la même : wahhabisme, stricte application de la charia Boko Haram, dictature islamique.

    Le président de la République fédérale du Nigeria, Muhammadu Buhari, a condamné ce « meurtre odieux de fidèles » tandis que le gouverneur de l'État d'Ondo, appelait les forces de sécurité à retrouver les assaillants après cette « attaque ignoble et satanique ». Mais Muhammadu Buhari, musulman, est originaire du nord-ouest du pays où a été lapidée Deborah Samuel. Son électorat se trouve dans cette zone, où 90% de la population vote pour lui, ce qui ne l’incite pas à prendre des mesures à la hauteur du mal qui ronge le pays depuis des années. Une insurrection djihadiste ensanglante depuis douze ans le nord-est du Nigeria, des gangs de pilleurs et de kidnappeurs terrorisent le nord-ouest et le centre, et le sud-est est le théâtre de mouvements séparatistes.

    L’ambiguïté des autorités se traduit en particulier par une double législation dans plusieurs États du Nigeria où ont été instaurés des tribunaux islamiques pour juger certaines affaires criminelles et civile, explique Benjamin Augé, chercheur associé à l'Ifri, dans un entretien au Figaro (en lien ci-dessous). Paradoxalement, c’est un chrétien (protestant) originaire du sud à majorité chrétienne, Olusegun Obasanjo, président de 1999 à 2007, qui a accepté l’instauration de ces tribunaux islamiques pour donner des gages au Nord où se concentre la majorité des musulmans du pays (sur 206 millions d’habitants, le Nigeria compte 53.5% de musulmans et 45.9% de chrétiens – dont environ 74% sont protestants ou évangéliques, et 25% catholiques).

    Pour aller plus loin :

    «La radicalité religieuse, seule boussole» d'une partie de la population musulmane

    Lire l'article sur : Le Figaro

     

    Lire également :

    Nigéria : les causes de la dégradation de la situation des chrétiens

    Nigeria: la population d’Owo a toujours besoin d’aide

  • Pas de nouveaux instituts diocésains sans le feu vert de Rome

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    D'Hélène Ginabat sur zenit.org :

    Vie consacrée : pas de nouveaux instituts diocésains sans le feu vert de Rome

    Nouveau rescrit du pape François

    C’est ce qu’a ordonné le pape François dans un Rescrit sur les associations publiques de fidèles, signé par le cardinal João Braz Card. de Aviz, préfet du dicastère pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique et par Mgr José Rodríguez Carballo, O.F.M., secrétaire du dicastère.

    « L’évêque diocésain, avant d’ériger – par décret – une association publique de fidèles en vue de devenir un Institut de vie consacrée ou une Société de vie apostolique de droit diocésain, doit obtenir l’autorisation écrite du Dicastère pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique ».

    Cette disposition avait été approuvée par le pape lors de l’audience du 7 février dernier avec les responsables du dicastère.

    Le Rescrit est entré en vigueur le 15 juin 2022, par publication dans L’Osservatore Romano puis dans le commentaire officiel des Acta Apostolicae Sedis.

    Dans son discours du 11 décembre 2021 aux participants à l’Assemblée plénière de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique, le pape François avait souligné le rôle du dicastère dans ce domaine :

    « Au sujet du discernement en vue de l’approbation de nouveaux instituts, de nouvelles formes de vie consacrée ou de nouvelles communautés, je vous invite à développer la collaboration avec les évêques diocésains », avait dit le pape, ajoutant : « Et j’exhorte les pasteurs à ne pas s’en effrayer et à accueillir pleinement votre accompagnement ».

  • Le bienheureux Marie-Joseph Cassant (17 juin) : une vie consacrée à l'amour du Coeur de Jésus

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    Du site de l'Eglise en Lot et Garonne :

    Histoire du Père Marie-Joseph Cassant

    L'histoire commence à Casseneuil sur Lot en 1878.

    Joseph Cassant naît le 6 mars. Il est le 2ème enfant de Pierre et Marie-Anaïs Cassant, il arrive 9 ans après la naissance d'Emile son frère aîné. La famille Cassant travaille dur à la vigne et aux pruniers de la ferme des Gaillots. La tâche est rude mais elle leur assure à tous une vie confortable. La famille Cassant est très croyante et comme cela se fait fréquemment à l'époque, le petit Joseph est baptisé le lendemain de sa naissance à l'église Saint Pierre de Casseneuil. On y trouve aujourd'hui encore les fonds baptismaux au-dessus desquels l'enfant fût baptisé. (Ils se situent sous le vitrail offert par la famille Cassant à droite en entrant).

    Le petit enfant grandit dans l'amour de ses parents, de son frère, d'une grand-mère très pieuse et de ses tantes religieuses. Très vite, on remarque cette attitude très priante qu'à le petit bonhomme à la messe. En grandissant, il se fabriquera des habits liturgiques avec du papier journal et des autels pour dire la messe... Tout petit aussi, il dit « je veux être turé ». Son frère Emile dira « sa vie était prière ». Bien des témoignages de l'époque ont confirmés cette « prédisposition » de Joseph.

    Mais comme tout enfant, le 7 mars 1884, il prend le chemin du pensionnat de Saint Jean dirigé par les frères de saint Jean Baptiste de la Salle. Il y passera 9 ans comme demi-pensionnaire. Les deux premières années sont satisfaisantes mais l'adaptation est rude car Joseph n'aime pas le bruit, le chahut, il préfère souvent se réfugier dans la chapelle...

    Puis arrivent les difficultés, Joseph ne mémorise pas. Il travaille beaucoup pour peu de résultats, pourtant il est attentif et se voit régulièrement décerner des billets d'honneur pour application. Il écrit beaucoup pour essayer de compenser le peu de mémoire. Les maîtres successifs lui trouvent des capacités à juger et du bon sens (ce qui contredit les rumeurs du village qui le présentent parfois comme un peu simple... )

    Cependant, plus l'enfant s'applique moins les résultats sont bons et à 14 ans, il écrit: "Seigneur, le premier jour de l'an 1892, je viens vous demander la grâce d'arriver sur les autels. Seigneur, donnez-moi l'intelligence et tout ce qui sera utile pour être un bon prêtre."

    Lire la suite