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Eglise - Page 416

  • La moisson est abondante...

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    Dimanche 3 Juillet
    Quatorzième dimanche du temps ordinaire 

    L’Homélie sur la Moisson Abondante de Saint Jean Chrysostome « Quand l'agriculteur sort de chez lui pour aller faire la moisson » (source) : 

    « Quand l'agriculteur sort de chez lui pour aller faire la moisson, il déborde de joie et resplendit de bonheur. Il n'envisage ni les peines ni les difficultés qu'il pourra rencontrer. Ayant en tête la moisson qui va lui revenir, il court, il se hâte de faire la récolte annuelle. Absolument rien ne peut le retenir, l'empêcher ou le faire douter de l'avenir : ni pluie, ni grêle, ni sécheresse, ni légions de sauterelles malfaisantes. Ceux qui s'apprêtent à moissonner ne connaissent pas ces inquiétudes, si bien qu'ils se mettent au travail en dansant et en bondissant de joie. Vous devez être comme eux et aller par toute la terre avec une joie beaucoup plus grande encore. C'est la moisson qui l'emporte. La moisson que vous avez à faire est très facile, elle vous attend sur des champs tout préparés. Le seul effort qui vous est demandé est de parler. Prêtez-moi votre langue, dit le Christ, et vous verrez le grain mûr entrer dans les greniers du roi. C'est pourquoi il envoie ses disciples en disant : « Moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde » (Mt 28,20). C'est lui qui rendait faciles les choses difficiles. Les apôtres réalisaient d'une manière visible la parole du prophète : « Moi, je marcherai devant toi et j'aplanirai les hauteurs » (Is 45,2). Le Christ marchait devant eux, et il rendait la route facile. Amen. » 

    Saint Jean Chrysostome (345-407)

    Jean-Chrysostome.jpg

  • Quand le Vatican veut sortir de la morale de la « ligne rouge »

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    De Michel Janva sur le Salon beige :

    Remise en cause de la loi naturelle : après l’euthanasie, la bioéthique

    En ce 1er juillet, l’Académie pontificale pour la vie publie un imposant volume intitulé « Éthique théologique de la vie », qui contient les actes d’un séminaire organisé l’automne dernier, que certains n’hésitent pas à présenter comme la « mise à jour d’Evangelium vitae », le grand texte de Jean-Paul II sur la famille et la vie.

    Au fil des 500 pages, qui passent en revue tout le champ de la bioéthique, de la procréation à l’intelligence artificielle, la conscience apparaît comme le « lieu de la responsabilité morale », et non comme une simple instance ayant pour tâche d’appliquer les règles du mieux possible. On retrouve le jésuite Carlo Casalone, qui estime que

    « La norme est un point de référence, mais elle ne suffit pas à porter un jugement moral ».

    Ce théologien, également médecin, réfute toute fragilisation de l’édifice moral de l’Église catholique.

    « Cela peut paraître rassurant de penser que tout est écrit et qu’il suffit d’appliquer des normes toutes prêtes, mais c’est une fausse sécurité. La réalité n’est jamais celle-ci ».

    Ces théologiens n’ont visiblement pas assimilé la grande encyclique de Jean-Paul II, Veritatis Splendor, selon laquelle (n°32) :

    Une fois perdue l’idée d’une vérité universelle quant au Bien connaissable par la raison humaine, la conception de la conscience est, elle aussi, inévitablement modifiée : la conscience n’est plus considérée dans sa réalité originelle, c’est-à-dire comme un acte de l’intelligence de la personne, qui a pour rôle d’appliquer la connaissance universelle du bien dans une situation déterminée et d’exprimer ainsi un jugement sur la juste conduite à choisir ici et maintenant ; on a tendance à attribuer à la conscience individuelle le privilège de déterminer les critères du bien et du mal, de manière autonome, et d’agir en conséquence. Cette vision ne fait qu’un avec une éthique individualiste, pour laquelle chacun se trouve confronté à sa vérité, différente de la vérité des autres. Poussé dans ses conséquences extrêmes, l’individualisme débouche sur la négation de l’idée même de nature humaine. Ces différentes conceptions sont à l’origine des mouvements de pensée qui soutiennent l’antagonisme entre loi morale et conscience, entre nature et liberté.

    Et dans Evangelium vitae, Jean-Paul II dénonçait :

    Quand la conscience, cet œil lumineux de l’âme (cf. Mt 6, 22-23), appelle « bien le mal et mal le bien » (Is 5, 20), elle prend le chemin de la dégénérescence la plus inquiétante et de la cécité morale la plus ténébreuse.

    A ce sujet, on pourra lire également :

  • Le 'Saint Pierre' de Christophe Dickès reçoit le prix Millepierres de l'Académie Française

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    Fré­dé­ric Le Moal présente ce livre - ouvrage qui vient d'être primé par l'Académie française - sur lelitteraire.com :

    Christophe Dickès, Saint Pierre. Le mystère et l’évidence

    Pierre, le dis­ciple pardonné

    Il est le plus humain, le plus proche de nous, avec ses insuf­fi­sances, ses manques, ses erreurs, ses hési­ta­tions, ses lâche­tés ; il a défendu le Christ l’épée à la main et, quelques heures après, il l’a renié. Par­donné, il devint le chef de l’Eglise qu’il lui avait confiée. Le pre­mier des papes.
    C’est pour toutes ces rai­sons que Saint Pierre nous touche tant, qu’il est le plus connu des Apôtres.

    La très belle bio­gra­phie écrite par Chris­tophe Dickès, grand spé­cia­liste de la papauté, s’intéresse à tous les aspects du per­son­nage.
    Dans une démarche his­to­rique res­pec­tueuse de la foi, il décrit l’environnement dans lequel est né et a évo­lué le pêcheur, sa mai­son et sa famille, son métier, sa place au sein d’une sorte de classe moyenne, ce qui nous plonge dans les réa­li­tés de la société juive du temps de Jésus.

    Tout au long du récit, on prend conscience du rôle et de la place que Simon, devenu Pierre, occupe dans l’entourage du Christ, notam­ment lors d’épisodes fameux comme la tem­pête ou la marche sur les eaux.
    On voit bien la manière dont il s’impose au sein du groupe, deve­nant un « porte-parole des dis­ciples », celui qui entre­tient « un rap­port pri­vi­lé­gié et par­ti­cu­lier avec le Maître ».

    Choisi par le Christ pour conduire l’Eglise, il devient « la base et le fon­de­ment de la com­mu­nauté nou­velle et reçoit un pou­voir qu’il pourra exer­cer en l’absence du Sei­gneur ». Dans des pages non dénuées d’émotion, Chris­tophe Dickès revient sur l’épisode du renie­ment.
    Moment de peur d’un homme « qui n’a pas les épaules pour faire face », mais, rap­pelle l’auteur, qui ne renie pas la divi­nité de Jésus mais sim­ple­ment affirme ne pas le connaître.

    Puis vint la résur­rec­tion. Là encore Chris­tophe Dickès rap­pelle que le Christ est apparu en pre­mier à Pierre, « parce qu’il était le chef de tous » et parce qu’il « était néces­saire de le conso­ler après son renie­ment. »
    A par­tir de là, la bio­gra­phie décrit en détails le minis­tère pétri­nien, les pre­miers déchi­re­ments de l’Eglise, l’apostolat, Rome et la mort.

    Mais l’histoire ne s’arrêta pas là. L’auteur se penche donc sur la place de Pierre dans le chris­tia­nisme pri­mi­tif, dans l’art et la lit­té­ra­ture et, bien sûr, dans ce phé­no­mène de longue haleine qui imposa la pri­mauté de siège romain sur les autres.
    Tout cela est pas­sion­nant et le lec­teur appren­dra énor­mé­ment grâce à cette bio­gra­phie claire et acces­sible, nour­rie aux meilleures sources.

    Chris­tophe Dickès, Saint Pierre. Le mys­tère et l’évidence, Per­rin, octobre 2021, 378 p. — 24,00 €.

  • Rencontre avec le Père Pedro, "l'abbé Pierre de Madagascar"

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    De sur le site de La Libre :

    "La vie vaut la peine d’être vécue, mais en combattant, pas en étant un simple consommateur"

    On l’appelle "l’abbé Pierre" de Madagascar. Le père Pedro a fondé l’association Akamasoa. En 33 ans, pour les plus pauvres, celle-ci a permis de construire 22 villages, des écoles, des hôpitaux, des stades qui ont déjà permis de soutenir plus de 500 000 Malgache. Entretien avec un homme au destin hors du commun.

    J'ai compté. En 33 ans, j'ai participé à plus de 3 100 réunions avec Akamasoa. Et chaque fois, cela va assez fort : ce ne sont pas des réunions avec des petites voix…" On veut bien le croire. Avec ses larges épaules, sa poignée franche, son regard droit, sa voix rocailleuse et sa large barbe, le père Pedro Opeka n'est pas homme à se laisser faire. Inutile également d'attendre qu'il s'étale en de complaisantes théories : "mon bureau, c'est la rue", souligne-t-il les manches retroussées. De passage en Belgique pour encourager les Occidentaux à envoyer de l'argent à son association Akamasoa, il revient sur 33 ans d'aventures. En 1989, au large de la capitale Antananarive, il découvre que des milliers de personnes vivent sur une décharge à ciel ouvert. Il se met à les aider. Aujourd'hui 3 000 maisons, des écoles, des hôpitaux ont été bâtis et ont permis à 500 000 Malgaches de trouver de l'aide.

    Lire la suite sur le site de La Libre

  • En juillet, le Pape François invite à prier pour les personnes âgées

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    De Vatican News :

    En juillet, le Pape François invite à prier pour les personnes âgées

    Dans son intention de prière pour le mois de juillet, le Saint-Père invite à prier pour que l’expérience et la sagesse des personnes âgées aident les jeunes à regarder l’avenir avec espérance. Le Pape François rappelle que les personnes âgées «ont une grande responsabilité envers les nouvelles générations».

    Cette intention de prière, présentée par La Vidéo du Pape, coïncide avec la célébration de la 2e Journée Mondiale des grands-parents et des personnes âgées, qui aura lieu le dimanche 24 juillet à Rome et dans tous les diocèses du monde autour du thème «Ils portent encore des fruits dans la vieillesse» (Ps 92, 15).

    L’indulgence plénière offerte pour la Journée des grands-parents et des personnes âgées

    Voici la transcription des paroles du Saint-Père: 

    «Nous ne pouvons pas parler de la famille sans parler de l’importance que les personnes âgées ont parmi nous. Nous n’avons jamais été aussi nombreux dans l’histoire de l’humanité, et nous ne savons pas comment bien gérer cette nouvelle étape de la vie. Il y a de nombreuses propositions d’assistance pour vivre la vieillesse mais peu de projets d’existence. 

    En tant que personnes âgées, nous sommes particulièrement sensibles à l’attention à l’autre, à la réflexion et à l’affection. Nous sommes, ou pouvons devenir, des maîtres de tendresse. Et à quel point ! 

    Dans ce monde habitué à la guerre, nous avons besoin d’une véritable révolution de la tendresse. À cet égard, nous avons une grande responsabilité envers les nouvelles générations. 

    Souvenons-nous que les grands-parents et les personnes âgées sont le pain qui nourrit nos vies et la sagesse cachée d’un peuple. Et c’est parce qu’il convient de les fêter, que j’ai instauré une journée qui leur est consacrée. 

    Prions pour les personnes âgées, afin qu’elles se transforment en maîtres de tendresse et que leur expérience et leur sagesse aident les plus jeunes à regarder l'avenir avec espérance et responsabilité.»

    Le Pape François consacre actuellement aux personnes âgées son cycle de catéchèses, prononcées au cours de l'audience générale du mercredi. 

  • La lettre apostolique Desiderio desideravi : un aveu d'échec

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    Du blog Rorate Caeli, ce commentaire de 'Desiderio desideravi' :

    Lettre apostolique Desiderio desideravi : un aveu d'échec

    "Je ne vois pas comment il est possible de dire que l'on reconnaît la validité du Concile - bien que je m'étonne qu'un catholique puisse prétendre ne pas le faire - et en même temps ne pas accepter la réforme liturgique née de Sacrosanctum Concilium..." (Desiderio desideravi, 31) C'est ce qu'écrit le pape François dans sa lettre apostolique Desiderio desideravi, publiée aujourd'hui, en la solennité des saints Pierre et Paul, qui constitue un nouvel indice - s'il en fallait encore un ! - que la vision généreuse et tournée vers l'avenir de Benoît XVI a été remplacée par une ignorance avare et insulaire qui se fait passer pour "l'écoute, le dialogue et la participation". De façon remarquable, le même jour où il réaffirme Traditionis custodes, le Pape avait ceci à dire dans son homélie du matin : 

    "Le Synode que nous célébrons aujourd'hui nous appelle à devenir une Église qui se lève, qui n'est pas repliée sur elle-même, mais capable d'aller de l'avant, en laissant derrière elle ses propres prisons et en partant à la rencontre du monde, avec le courage d'ouvrir les portes... Une Église sans chaînes ni murs, dans laquelle chacun peut se sentir accueilli et accompagné, une Église où l'on cultive l'écoute, le dialogue et la participation sous la seule autorité de l'Esprit Saint. Une Eglise libre et humble, qui se "lève vite" et qui ne tergiverse pas devant les défis du temps présent. Une Église qui ne s'attarde pas dans son enceinte sacrée, mais qui est animée par l'enthousiasme pour l'annonce de l'Évangile et le désir de rencontrer et d'accueillir tout le monde. N'oublions pas ce mot : tous. Tous ! Allez aux carrefours et amenez tout le monde, l'aveugle, le sourd, le boiteux, le malade, le juste et le pécheur : tout le monde ! Cette parole du Seigneur doit continuer à résonner dans nos cœurs et dans nos esprits : dans l'Église, il y a une place pour tous. Souvent, nous devenons une Église aux portes ouvertes, mais uniquement pour renvoyer les gens, pour les condamner. Hier, l'un d'entre vous m'a dit : " Ce n'est pas le moment pour l'Église de renvoyer, c'est le moment d'accueillir ". "Ils ne sont pas venus au banquet..." - allez donc au carrefour. Amenez tout le monde, tout le monde ! "Mais ce sont des pécheurs..." - Tous !" (François, Homélie, 29 juin 2022)

    Oui, une " Église pour tous "... sauf, bien sûr, pour ceux qui aiment le rite romain traditionnel. Car il est clair comme de l'eau de roche que François ne comprend pas pourquoi nous chérissons et désirons l'usus antiquior ; pire encore, il ne se soucie même pas d'essayer de comprendre. Il est complètement et totalement indifférent. Nous ne sommes que des "rigides", des "restaurateurs", des "esprits fermés", des "idéologues"... enfin, nous connaissons tous la chanson maintenant. Les coups vont continuer jusqu'à ce que le moral s'améliore ! Et à la fin de sa lettre, François écrit plutôt ironiquement : "Abandonnons nos polémiques pour écouter ensemble ce que l'Esprit dit à l'Eglise. Sauvegardons notre communion. Continuons à nous étonner de la beauté de la liturgie" (DD 65). De la part du Pape qui a relancé les guerres liturgiques avec enthousiasme, tout ceci est profondément insultant.

    Mais ces insultes constantes et ce manque de "dialogue" ont d'autres ramifications sérieuses en ce qui concerne la compréhension apparente de Vatican II par le Pape. Comme nous le voyons ci-dessus dans le DD 31, il (ou est-ce la main du ghostwriter Grillo ?) semble travailler sous l'impression que les réformes liturgiques post-conciliaires sont absolument identiques aux intentions des Pères du Concile, et donc au Concile lui-même. À tout le moins, on tente de convaincre tout le monde de cette identité en la déclarant, dans un esprit purement positiviste.

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  • Les néo-chrétiens de gauche s’organisent en Belgique

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    De Théo Moy sur le site du journal La Croix :

    Embryonnaires mais déterminés, les néo-chrétiens de gauche s’organisent en Belgique 

    Enquête 

    Du 29 au 31 juillet, une soixantaine de chrétiens attachés à la justice sociale se réunissent à Beauraing, en Belgique. Une université d’été qui intervient alors que des initiatives de jeunes croyants plus critiques du « système capitaliste » émergent ces dernières années, souvent encouragées par les crises que traverse l’Église.

    29/06/2022

    Dans le mouvement des néo-chrétiens de gauche, la Belgique n’est pas en reste. Du 29 au 31 juillet, un groupe de doctorants et jeunes actifs impliqués dans l’Église organise une université d’été autour de la question : « Que peuvent faire les chrétiens pour œuvrer au bien commun ? ».

    L’événement doit se tenir en pleine nature, à Quartier Gallet, un lieu de retraite créé dans l’esprit de la communion de La Viale et situé sur la commune de Beauraing, à 50 km au sud de Namur, à la frontière avec les Ardennes françaises. Pendant trois jours, la soixantaine de personnes attendues doit assister à des conférences sur le capitalisme ou la théologie de la libération, partager des « moments de fraternité et de prière » et tisser des liens entre chrétiens attachés à la justice sociale.

    Renouer avec la tradition sociale

    L’idée de ce rassemblement a germé dans l’esprit de Jean-Baptiste, Matthias, Julien et quelques autres, tous amis de longue date, à partir du constat d’un « manque » dans les propositions de l’Église catholique. « Dans les retraites ou les camps, il peut y avoir des topos sur l’engagement moral dans la société, mais ça ne va pas plus loin », regrette Jean-Baptiste, doctorant en philosophie de la technologie à l’Université catholique de Louvain et catéchiste dans sa paroisse. Eux partagent le constat d’une « origine structurelle de la pauvreté, de la crise écologique », et pensent que les ressources chrétiennes fournissent des outils conceptuels permettant de construire une critique cohérente du « système capitaliste ».

    L’enjeu, pour Jean-Baptiste, est de « penser comment l’Église peut renouer avec sa tradition sociale alors qu’elle s’embourgeoise ». Parmi les événements qui les ont poussés à lancer cette initiative, ils citent en premier la crise des abus révélés par la Ciase« J’ai l’impression que les scandales m’ont désinhibé », explique Matthias, doctorant en droit engagé sur les enjeux de justice environnementale. « Avant, je ne me sentais pas légitime à ouvrir certains débats, mais je pense que désormais les laïcs doivent prendre la parole, explique-t-il, on ne peut plus laisser aux seuls clercs la gouvernance de l’Église. »

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  • Liturgie : “Abandonnons nos polémiques”

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    Lu sur le site web « Riposte Catholique »

    francois_la_nacion.jpg« Le pape François vient de publier une lettre apostolique sur la formation liturgique, intitulée Desiderio Desideravi. Le pape commence par rappeler les restrictions concernant la messe traditionnelle :

    « Très chers frères et sœurs, par cette lettre, je désire vous rejoindre tous – après avoir déjà écrit uniquement aux évêques après la publication du Motu Proprio Traditionis custodes – et je vous écris pour partager avec vous quelques réflexions sur la liturgie, dimension fondamentale pour la vie de l’Église. Le sujet est vaste et mérite d’être examiné attentivement sous tous ses aspects : toutefois, dans cette lettre, je n’ai pas l’intention de traiter la question de manière exhaustive. Je souhaite plutôt offrir quelques pistes de réflexion qui puissent aider à la contemplation de la beauté et de la vérité de la célébration chrétienne. »

    Puis il termine sa longue lettre ainsi :

    « Abandonnons nos polémiques pour écouter ensemble ce que l’Esprit dit à l’Eglise. Sauvegardons notre communion. Continuons à nous émerveiller de la beauté de la liturgie. La Pâque nous a été donnée. Laissons-nous protéger par le désir que le Seigneur continue d’avoir de manger sa Pâque avec nous. Sous le regard de Marie, Mère de l’Eglise. »

    Après avoir lancé les persécutions romaines que l’on voit contre les traditionnalistes, c’est un peu facile d’appeler maintenant à abandonner les polémiques…

    Ref. “Abandonnons nos polémiques”

    Vous avez dit incohérences et excès sans avenir ?

     

    Lire également : Le pape François met au ban la «messe en latin»

  • "Introduction à la liturgie" : le manuel à l'usage des fidèles de Denis Crouan est disponible en ligne

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    UNE INTRODUCTION À LA LITURGIE
    MANUEL À L’USAGE DES FIDÈLES

    Par Denis Crouan, Docteur en théologie

    Cet ouvrage de 50 pages est un dictionnaire de la liturgie. Il est disponible en ligne (ici).

    Le 17 octobre 1985, s’adressant aux Membres de la Congrégation pour le Culte divin, le pape Jean-Paul II déclarait : « La liturgie ! Tout le monde en parle, écrit, ou discute à ce sujet. On la commente, on la loue, on la critique. Mais qui en connaît vraiment les principes et les normes d’application ? La Constitution Sacrosanctum Concilium désignait la liturgie comme la source et le sommet de la vie de l’Église (cf. n.10) : que fait-on pour que cette définition sublime passe dans la réalité ? » 

    Aujourd’hui, la liturgie demeure l’occasion de nombreux débats et plus de cinquante ans après Vatican II, on remarque que dans un certain nombre d’églises, « quelque chose ne va pas ». Alors que l’Église demande aux fidèles et, en premier lieu, aux prêtres, de s’en tenir exclusivement aux livres liturgiques officiels pour célébrer les Offices, on constate qu’il existe autant de façons de traiter la liturgie qu’il y a de célébrants et de groupes de fidèles. Remettre de l’ordre dans la façon de traiter le Culte divin n’est pas tâche facile : il suffit, en effet, de demander aux pratiquants ce qu’est la liturgie pour voir que les réponses sont multiples, généralement très incomplètes, souvent contradictoires. À force de méconnaître le concile Vatican II et d’en outrepasser les directives, tout le monde s’autorise aujourd’hui à parler, à revendiquer, à exprimer ses opinions... Mais combien écoutent ce que dit l’Église au sujet de « sa » liturgie ? Combien de fidèles se l’approprient ? 

    Le travail présenté ici se propose d’aider toutes les personnes qui s’intéressent à la liturgie, qu’elles soient pratiquantes ou non, catholiques on non, à retrouver les repères essentiels qui font qu’une messe est incontestablement une messe et non un Office imprégné d’un subjectivisme ou d’un sentimentalisme sans rapport avec la célébration de la foi. 

    Denis Crouan, le 28 juin 2022
  • 2025 : un Jubilé sous le signe de l'Espérance

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    De Vatican News :

    28 juin 2022

    Le logo du Jubilé 2025

    Le logo officiel du Jubilé dévoilé

    Le Vatican a dévoilé le logo officiel de l'Année jubilaire qui se tiendra en 2025 sur le thème "Pèlerins de l'espérance" et présenté quelques initiatives et projets de l'Année sainte.

    Lors d'une conférence de presse tenue ce mardi dans la Sala Regia du palais apostolique du Vatican, le dicastère pour l'Évangélisation a présenté le logo et a fait le point sur les préparatifs du Saint-Siège pour l'Année sainte 2025, dont la devise est "Pèlerins de l'espérance". C’est le président de l'ancien conseil pontifical pour la Nouvelle évangélisation, Mgr Rino Fisichella, a dévoilé le logo et a rappelé qu'au moment où les préparatifs de l'Année sainte commencent dans l'Église, son dicastère a lancé un concours, ouvert à tous, pour la création du logo. Après avoir reçu 294 propositions, il en a présenté trois au Pape François qui a choisi le vainqueur. «Après avoir regardé les projets à plusieurs reprises et exprimé sa préférence, le projet de Giacomo Travisani a été choisi», a déclaré Mgr Fisichella.

    Le logo montre quatre figures stylisées représentant l'ensemble de l'humanité des quatre coins du monde. Ils s'étreignent les uns les autres, indiquant la solidarité et la fraternité qui doivent unir les peuples. La première figure s'accroche à la croix. Les vagues sous-jacentes sont agitées pour indiquer que le pèlerinage de la vie ne se déroule pas toujours sur des eaux calmes.

    Parce que les circonstances personnelles et les événements mondiaux appellent souvent à un plus grand sentiment d'espoir, selon une description du logo, la partie inférieure de la Croix est allongée et se transforme en une ancre, qui domine le mouvement des vagues. L'image montre comment le voyage du pèlerin n'est pas individuel, mais plutôt communautaire, avec les signes d'un dynamisme croissant qui se dirige de plus en plus vers la Croix. La devise du Jubilé 2025, Peregrinantes in Spem, est également clairement visible dans la couleur verte.

    L'urgence de vivre le Jubilé à la lumière de l'espérance

    Mgr Fisichella a réfléchi aux jubilés et à la raison pour laquelle celui à venir est significatif. «Chaque année sainte dans l'histoire de l'Église, a-t-il dit, a pris tout son sens lorsqu'elle est placée dans le contexte historique que l'humanité vit à ce moment-là et, en particulier, lorsqu'elle est capable de lire les signes d'anxiété et d'agitation combinés aux attentes perçues par les gens»«La vulnérabilité vécue ces dernières années, associée à la peur de la violence des guerres, a-t-il poursuivi, ne fait que rendre la condition humaine plus paradoxale : d'une part, sentir le pouvoir écrasant de la technologie qui détermine leurs journées ; d'autre part, se sentir incertain et confus quant à leur avenir.» «De là est née l'urgence de vivre le prochain Jubilé à la lumière de l'espérance.»

    Le thème «exprime la nécessité de donner un sens au présent afin qu'il puisse être préparatoire à un véritable élan vers l'avenir pour embrasser et répondre aux différents défis qui se présentent de temps à autre.»

    Après l'été, a noté Mgr Fisichella, le site web officiel du Jubilé et l'application associée seront disponibles. «Les deux seront des outils pour aider les pèlerins à participer pleinement aux événements proposés, facilitant l'expérience spirituelle et culturelle de la ville de Rome. En effet, en plus de l'importante Charte du pèlerin, le portail du Jubilé contiendra des nouvelles, des notes historiques, des informations pratiques, des services et des outils multimédias, en dix langues disponibles pour le pèlerin et facilement accessibles aux personnes handicapées.»

    Le dicastère envisage déjà de grands événements, et a souligné qu'une attention particulière sera accordée aux catégories suivantes : «Familles, enfants, jeunes, mouvements et associations, personnes âgées, grands-parents, handicapés, sports, malades et soins de santé, universités, monde du travail, chorales et chœurs, confréries, prêtres, personnes consacrées, catholiques orientaux, catéchistes, pauvres, prisonniers, et bien d'autres encore...». Un calendrier sera prêt d'ici la fin de l'année, afin de laisser un temps d'organisation suffisant aux pèlerins et aux organismes concernés.

  • Eric de Beukelaer au "parti pris" sur Auvio : "Je suis plutôt prolife même si je ne suis pas pour que tout soit interdit..."

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    Une émission où on se demande bien quelle est finalement la position de l'Eglise sur l'avortement et où les propos dictés par une extrême prudence sont bien éloignés du "que votre oui soit oui" (Mt 5, 37) :

    Le parti pris : sur Auvio (rtbf.be)

     

  • L'hémorragie continue de l'Eglise allemande

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    De katholisch.de (portail d'information de l'Église catholique en Allemagne) :

    Les évêques annoncent un nombre record de sorties d'Eglise

    359.338 PERSONNES ONT QUITTÉ L'ÉGLISE CATHOLIQUE EN 2021

    27.06.2022

    BONN - Une fois de plus, l'Eglise catholique annonce un nouveau record de sorties d'Eglise - plus de 60% de catholiques en plus que l'année précédente ont quitté l'Eglise. L'évêque Bätzing se montre ébranlé - la voie synodale serait juste, mais n'aurait pas encore atteint les fidèles.

    Le nombre de membres de l'Église catholique a de nouveau nettement baissé. Les statistiques de l'Église pour l'année 2021, publiées lundi par la Conférence des évêques allemands (DBK), indiquent que 359.338 personnes ont quitté l'Église cette année. Avec 137.948 départs de plus que l'année précédente (221.390 en 2020), on atteint ainsi un nouveau record historique. Dans une première réaction, le président de la DBK, Mgr Georg Bätzing, s'est dit "profondément choqué". Il n'y a rien à enjoliver. Les chiffres montrent la crise profonde dans laquelle se trouve l'Eglise catholique en Allemagne. 

    "Et à ces chiffres, nous devons ajouter le fait que non seulement les personnes qui n'ont eu que peu ou pas de contact avec leur paroisse pendant une longue période la quittent, mais que de plus en plus de personnes font ce pas alors qu'elles étaient jusqu'à présent très engagées dans les paroisses", poursuit Bätzing. L'Eglise doit expliquer et réexpliquer ce qu'elle fait : "Appartenir à l'Eglise ne va pas plus de soi que d'y participer activement. Les scandales dont nous avons à nous plaindre au sein de l'Eglise et dont nous sommes nous-mêmes en grande partie responsables se reflètent dans le nombre de sorties", a souligné l'évêque de Limbourg, qui s'est montré confiant dans le fait que "la voie synodale, en tant qu'impulsion à la réforme et au renouvellement internes, permettrait de faire des pas importants dans la bonne direction".

    Les archevêchés de Cologne (40.772) et de Munich et Freising (35.323) ont enregistré le plus grand nombre de sorties d'Eglise. En 2021, l'expertise sur les abus a été publiée à Cologne, la publication de l'expertise de Munich n'a eu lieu qu'en 2022. En pourcentage, c'est à Berlin que le plus grand nombre de catholiques ont quitté l'Église (2,72 %), suivi par Hambourg (2,54 %), Munich et Freising (2,19 %) et Cologne (2,18 %). Les diocèses de Görlitz (0,85 pour cent) et de Paderborn (1,13 pour cent) ont enregistré le taux de sortie le plus faible.

    Les sacrements administrés sont inférieurs aux chiffres d'avant Corona malgré une augmentation

    En revanche, le nombre de sacrements administrés a augmenté par rapport à la première année Corona 2020. Ainsi, les mariages ont presque doublé et, avec près de 142 000 baptêmes, 37 000 personnes de plus ont été accueillies dans l'Église par le sacrement. Le nombre de premières communions (157.000, contre 140.000 l'année précédente) et de confirmations (126.000, contre 75.000 l'année précédente) ainsi que le nombre d'enterrements (240.000, contre 237.000 l'année précédente) ont également augmenté. Cependant, seules les confirmations et les enterrements dépassent les derniers chiffres pré-Corona de 2019.

    Mgr Bätzing a rendu hommage aux prestations de l'Église, notamment dans les paroisses, les associations, le domaine de la formation et la Caritas : "Sans les nombreuses offres de services religieux et de transmission de la foi, notre coexistence humaine perdrait de sa profondeur". Cependant, le renouveau issu du processus de réforme n'est "manifestement pas encore arrivé" au contact des croyants.

    Nouvelle baisse de la fréquentation des cultes

    Le nombre de personnes assistant aux services religieux a de nouveau baissé. Les dimanches de recensement, 4,3 % des catholiques ont participé à des cultes en présence en 2021, contre 5,9 % l'année précédente. En 2019, la dernière année avant la pandémie de Corona, ils étaient encore 9,1 pour cent. Les chiffres des cultes en ligne n'ont pas été relevés. Bätzing a cependant parlé d'un public de plusieurs millions de personnes atteint par les cultes en ligne et radiodiffusés. Il faut cependant se défaire de l'idée que "les églises se remplissent à nouveau ou que le nombre de fidèles augmente à nouveau", a reconnu le président de la DBK. Tant le nombre d'entrées (1 465, contre 1 578 l'année précédente) que celui des réadmissions (4 116, contre 4 358 l'année précédente) dans l'Église catholique ont légèrement diminué.

    Au total, 26,0 pour cent de la population faisait donc partie de l'Eglise catholique romaine fin 2020. Selon les statistiques de l'Église protestante d'Allemagne (EKD) publiées en mars dernier, 19,72 millions de personnes appartenaient en 2021 à l'une des 20 Églises membres de l'EKD, soit 23,7 % de la population totale. Au total, le nombre de membres des deux grandes Eglises est donc pour la première fois inférieur à la moitié de la population allemande. Selon les estimations, il faut y ajouter environ trois millions de membres des églises orthodoxes ainsi que jusqu'à 1,8 million de membres d'autres confessions chrétiennes.

    Cette année, pour la première fois, les Eglises protestantes et catholiques ne présentent pas ensemble leurs statistiques respectives sur les Eglises. En mars, l'EKD avait annoncé pour la première fois un nombre de membres inférieur à 20 millions dans le cadre de chiffres provisoires. Les tendances des statistiques protestantes étaient similaires : avec 280.000 sorties d'Eglise, un record a également été atteint, le nombre de baptêmes a nettement augmenté par rapport à l'année précédente, mais est resté inférieur au chiffre d'avant Corona. (fxn)

    Le nombre de sorties de l'Église catholique a diminué de près de 20 % en 2020 - mais il n'y a pas lieu de s'en réjouir : hormis l'année précédente, le nombre de sorties n'a jamais été aussi élevé. Les autres chiffres ne donnent pas non plus beaucoup de raisons d'espérer.