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Eglise - Page 662

  • La France ne compte plus aucun cardinal en exercice sur son sol

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    D'Hadrien Desuin sur causeur.fr :

    La France, fille oubliée de l’Église


    Pour la première fois de son histoire, la France ne compte plus aucun cardinal en exercice sur son sol.


    Le 27 mai dernier, l’annonce des futures canonisations des bienheureux Charles de Foucauld et César de Bus a donné un peu de baume au cœur à « la fille aînée de l’Église. »

    Un petit coup de fil à Emmanuel Macron et c’est tout

    Celle-ci attend toujours la première visite du souverain Pontife sur son sol (les visites de François à Strasbourg en 2014 et 2019 ont été exclusivement réservées aux institutions européennes). Malgré une récente visioconférence avec le président de la République, le pape François, qui s’exprime très difficilement et très rarement en français, langue officielle du Vatican, boude ostensiblement le pays.

    Les catholiques de France sont-ils en train de payer l’adoption du « mariage et de la PMA pour tous » alors qu’ils ont été parmi les plus mobilisés d’Europe sur ces sujets?

    Pire, pour la première fois de son histoire, aucun cardinal en exercice ne siège aujourd’hui dans une ville de France. Les archevêques émérites Vingt-Trois (Paris), Barbarin (Lyon) et Ricard (Bordeaux), quoique toujours électeurs du collège cardinalice jusqu’à leur 80ème anniversaire, ont rejoint le cardinal Paul Poupard (90 ans) parmi la cohorte des retraités de l’église de France. Les récents décès des cardinaux Panafieu, Tauran et Etchegaray ont encore accentué la perte d’influence de la France à Rome. En 2008, 2015 et 2018, la France n’avait même plus d’ambassadeur en poste à la villa Bonaparte de Rome et lors du dernier consistoire d’octobre 2019, Paris a fait chou blanc. Nommé archevêque de Paris fin 2017, Mgr Aupetit n’a toujours pas endossé la pourpre des saints apôtres et martyrs. Marseille n’est plus considéré comme un siège cardinalice et on peut douter que Bordeaux le soit toujours. Faut-il rappeler que les cathèdres de Rouen, Toulouse, Lille ou Rennes étaient, il y a cinquante ans, occupés par des cardinaux? Les catholiques de France sont-ils en train de payer l’adoption du « mariage et de la PMA pour tous » alors qu’ils ont été parmi les plus mobilisés d’Europe sur ces sujets?

    La France à égalité avec Sainte Lucie, Tonga, Maurice, le Lesotho, les îles du Cap-Vert, Panama ou l’Albanie

    On explique souvent, pour minimiser la situation, que le pape François privilégie les continents longtemps défavorisés d’Afrique et d’Asie. Or, depuis le début de son pontificat, le Pape François a nommé trente-trois européens dont quatorze italiens, sept espagnols, deux portugais, deux allemands, deux britanniques et même un luxembourgeois et un suédois… L’Amérique du Sud reste loin derrière avec dix-neuf cardinaux, l’Asie avec douze et l’Afrique en a reçu dix.

    La France n’a plus qu’un seul cardinal en exercice (contre une petite dizaine dans les années 90). Avec le cardinal Mamberti, préfet du tribunal suprême de la Signature apostolique à Rome, créé en 2015, elle se retrouve à égalité avec Sainte Lucie, Tonga, Maurice, le Lesotho, les îles du Cap Vert, Panama ou l’Albanie…

    Déjà très éprouvée par l’assassinat islamiste du père Hamel et l’incendie de Notre-Dame de Paris, la fille ainée de l’église semble aujourd’hui la grande oubliée du Vatican.

  • Vatican : fraude et extorsion liées à l'achat d'un immeuble à Londres

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    De Vatican News :

    Vatican: premiers résultats dans l'enquête sur l'immeuble de Londres

    L'enquête de la justice vaticane conduite par le corps de gendarmerie révèle les modalités d'une fraude et d'une extorsion liées à l'achat, au cœur de la capitale britannique, de l'immeuble de la Sloane Avenue.

    Le courtier italien Gianluigi Torzi a été arrêté dans la soirée de vendredi au Vatican, au terme d'un long interrogatoire. Son interpellation marque un tournant important dans la longue enquête lancée par la magistrature du Vatican et conduite par le corps de gendarmerie. Dans le cadre de cette procédure, cinq personnes travaillant à la Secrétairerie d'État (deux prélats et trois laïcs) sont mises en cause, ainsi qu'un dirigeant de l'Autorité de renseignement financier (AIF). L'enquête s'appuie sur l’étude scrupuleuse de papiers et documents attestant de transactions financières complexes effectuées par les personnes impliquées et qui corroborent les hypothèses criminelles, tout comme les interrogatoires et témoignages recueillis.

    L'enquête a commencé lorsque deux plaintes ont été déposées par l'IOR et par le contrôleur général, respectivement en juillet et août 2019. La seconde plainte, celle du contrôleur général, fait état de crimes très graves. C'est donc sur la base de signalements internes, d’"anticorps" actifs du Vatican, que l'enquête débute. L'affaire est divisée en deux phases fondamentales. La première a lieu en 2014 et concerne la souscription par la Secrétairerie d'État du fonds Athena Capital Global Opportunities Fund, géré par une Sicav dirigée par Raffaele Mincione qui est propriétaire de l'immeuble londonien de la Sloane Avenue. La deuxième phase se déroule entre la fin de 2018 et le premier semestre de 2019, lorsque la Secrétairerie d'État tente de récupérer l’immeuble en liquidant les actions du fonds de Mincione mais qu’elle finit par subir, avec l'aide des suspects, des faits d'extorsion et de fraude de la part de Gianluigi Torzi, appelé pour servir d’intermédiaire.

    Premier volet de l’affaire : le fonds de 2014

    Le 28 février dernier, il y a six ans, la Secrétairerie d'État finance, avec de l'argent qui lui appartient et qui est lié au soutien des activités du Saint-Père, le fonds Athena Capital Global Opportunities Fund de Raffaele Mincione, pour un total de 200 500 000 dollars ; des fonds obtenus grâce à une architecture financière complexe, par l'octroi de prêts accordés par le Crédit Suisse et la Banque suisse italienne contre le nantissement d'actifs d'au moins 454 millions d'euros détenus par le Secrétariat d'État et provenant de dons.

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  • Feuillet du dimanche de la Sainte Trinité (7 juin) : deux poésies de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus

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  • Ô mon Dieu, Trinité que j'adore (Sainte Elisabeth de la Trinité)

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    Ô mon Dieu, Trinité que j'adore

    (Sainte Elisabeth de la Trinité)

    Ô mon Dieu, Trinité que j'adore, aidez-moi à m'oublier entièrement pour m'établir en vous, immobile et paisible comme si déjà mon âme était dans l'éternité. Que rien ne puisse troubler ma paix, ni me faire Sortir de vous, ô mon Immuable , mais que chaque minute m'emporte plus loin dans la profondeur de votre Mystère.

    Pacifiez mon âme, faites-en votre ciel, votre demeure aimée et le lieu de votre repos. Que je ne vous y laisse jamais seul, mais que je sois là tout entière, tout éveillée en ma foi , tout adorante , toute livrée à votre Action créatrice.

    Ô mon Christ aimé crucifié par amour, je voudrais être une épouse pour votre Coeur, je voudrais vous couvrir de gloire, je voudrais vous aimer... jusqu'à en mourir ! Mais je sens mon impuissance et je vous demande de me « revêtir de vous même », d'identifier mon âme à tous les mouvements de votre âme, de me submerger, de m'envahir , de vous substituer à moi, afin que ma vie ne soit qu'un rayonnement de votre Vie. Venez en moi comme Adorateur, comme Réparateur et comme Sauveur. Ô Verbe éternel, Parole de mon Dieu, je veux passer ma vie à vous écouter, je veux me faire tout enseignable, afin d'apprendre tout de vous. Puis, à travers toutes les nuits, tous les vides, toutes les impuissances, je veux vous fixer toujours et demeurer sous votre grande lumière ; ô mon Astre aimé, fascinez-moi pour que je ne puisse plus sortir de votre rayonnement.

    Ô Feu consumant , Esprit d'amour, « survenez en moi » afin qu'il se fasse en mon âme comme une incarnation du Verbe : que je Lui sois une humanité de surcroît en laquelle Il renouvelle tout son Mystère. Et vous, ô Père, penchez-vous vers votre pauvre petite créature, « couvrez-la de votre ombre », ne voyez en elle que le « Bien-Aimé en lequel vous avez mis toutes vos complaisances »

    Ô mes Trois, mon Tout, ma Béatitude, Solitude infinie, Immensité où je me perds , je me livre à vous comme une proie . Ensevelissez-vous en moi pour que je m'ensevelisse en vous, en attendant d'aller contempler en votre lumière l'abîme de vos grandeurs .

    21 novembre 1904 (Notes Intimes 15)

  • O lux beata Trinitas (Hymne grégorien pour la Sainte Trinité)

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    Hymnus

    O lux beata Trinitas
    et principals Unitas,
    iam sol recedit igneus :
    infunde lumen cordibus.
     
    Lumière, heureuse Trinité,
    qui es souveraine Unité,
    quand l'astre de feu se retire,
    répands en nos cœurs ta clarté.
     
    Te mane laudum carmine,
    te deprecemur vespere ;
    te nostra supplex gloria
    per cuncta laudet saecula.
    A toi nos hymnes du matin,
    à toi nos cantiques du soir,
    à toi, pour les siècles des siècles,
    la prière de notre gloire.
  • Des femmes prêtres ? Ce n’est pas une question de compétence ou de générosité

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    Encore heureux que l'on puisse compter sur Mgr Léonard pour rappeler quelques vérités fondamentales... C'est en "opinion" (contribution externe) sur le site de la Libre :

    Des femmes prêtres ?

    Une opinion de Monseigneur Léonard, ancien primat de Belgique. L'auteur réagit au texte "Le cas d'Anne Soupa : en quoi la féminité priverait-elle quelqu’un des capacités pastorales ?", publié sur Lalibre.be.

    Ainsi donc il suffit qu'Anne Soupa pose, avec un humour appréciable, sa candidature au siège archiépiscopal de Lyon pour que de graves sociologues changent d'opinion sur le sacerdoce des femmes et que de non moins estimables journalistes leur emboîtent le pas. Alors que le pape François lui-même, lors d'une interview, a confirmé que la question était close depuis la déclaration définitive de Jean-Paul II en la matière.

    Certes, les femmes composent plus de la moitié de l’humanité. Dans la vie de l’Église catholique, elles représentent souvent plus des deux tiers. Et, parmi les chrétiens engagés activement dans l’annonce du Christ, elles sont, en Europe en tout cas, plus largement majoritaires encore. Or, à tort ou à raison, un bon nombre de femmes estiment que l’Église ne reconnaît pas suffisamment leur égalité de personne avec l’homme et leur capacité à assumer des responsabilités majeures dans la communauté ecclésiale.

    Ce n’est pas une question de compétence ou de générosité

    Il convient, dès lors, d'expliquer de la manière la plus claire pourquoi l’Église catholique, tout comme l’Église orthodoxe, ne se juge pas autorisée à ordonner prêtres des femmes. Il faut redire que ce n’est pas une question de compétence ou de générosité. Si c’était le cas, nous ordonnerions sans doute beaucoup plus de femmes que d’hommes. Par ailleurs, il ne suffit pas de dire, sans autre commentaire, que nous réservons l’ordination sacerdotale aux hommes parce que Jésus a choisi des apôtres masculins. L’expérience me convainc que la seule justification pertinente est que le Seigneur se présente explicitement dans l’Évangile comme l’Époux, comme celui qui, dans le prolongement de la Première Alliance, est venu épouser l’humanité. Le Nouveau Testament suggère clairement que l’Église, dans son ensemble, sera cette Épouse. Si donc, malgré sa totale liberté par rapport aux préjugés "machistes" de son temps, Jésus choisit 12 hommes pour être ses premiers apôtres, c’est uniquement parce qu’ils devront le représenter, le "rendre présent", à l’Église-Épouse, non seulement comme sa Tête, mais aussi comme son Époux. Nous devons travailler à faire comprendre cela, qui est d’une grande richesse anthropologique et théologique.

    Pour le reste, proclamons hautement que c’est bien la femme qui, symboliquement, résume en elle la situation de l’humanité face à Dieu. Rappelons souvent que l’Église, en sa nature profonde, est féminine. Elle est Épouse du Christ et elle est notre Mère. Nous ne parlons jamais de notre Père, la sainte Église ! Il est notable à cet égard que l’Église catholique ne pratique la consécration des vierges que pour les femmes. Il y a, certes, une vie consacrée masculine, mais seule la femme peut se tenir symboliquement et réellement dans le rôle de l’Église-Épouse. Osons aussi reconnaître que ce n’est pas par hasard que, déjà au pied de la croix, et toujours dans la suite, les femmes sont majoritaires dans la vie quotidienne de l’Église. C’est en raison de leur connivence profonde avec le mystère de l’Église-Épouse.

    Le sacerdoce masculin durera le temps de l’histoire. Quand viendra le monde nouveau où Dieu sera tout en tous, il passera. Mais la féminité fondamentale, la féminité mariale de l’Église, ne passera jamais. Comme souvent, et ici avec grand bonheur, la femme aura le dernier mot !

    N'hésitons pas à confier davantage à des femmes des missions importantes dans la vie de l’Église

    Mais, en attendant, n’hésitons pas à confier davantage à des femmes des missions importantes dans la vie de l’Église, dans la Curie romaine, dans nos Conseils épiscopaux, dans la formation des futurs prêtres. Elles y apporteront une sensibilité, une compétence et une énergie infiniment précieuses. Sans la pleine reconnaissance du rôle des femmes dans l’Église, il n’y aura pas de nouvelle évangélisation qui tienne la route. Plus radicalement encore, reconnaissons que, sans les femmes, l’Église peut immédiatement fermer boutique.

    Tout ceci demanderait de plus larges développements. Les lecteurs intéressés les trouveront dans mon livre au titre suggestif : L’Église au féminin, Éditions des Béatitudes.

    L'Eglise au féminin | Éditions des Béatitudes

  • Neuf chrétiens ont été tués dans une nouvelle attaque au Nigeria

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    Du site Portes Ouvertes :

    Neuf chrétiens tués dans une attaque au Nigéria

    L'attaque a fait 9 morts et déplacé des centaines de personnes au Sud de Kaduna au Nigéria.

    Neuf chrétiens ont été tués aux premières heures, mercredi 3 juin lorsque des hommes armés ont attaqué plusieurs villages autour de Kajuru, dans le Sud de Kaduna au Nigéria. L'attaque sur Tudun-Doka-Avong a déplacé des centaines de personnes, pour la plupart chrétiennes. On soupçonne des nomades peuls d'être à l'origine de cette nouvelle attaque.

    Cette dernière est survenue quelques semaines après celle de Gonar Rogo, également dans la région de Kajuru, qui a fait au moins 17 morts. Un groupe d'hommes armés à moto avait envahi le village isolé du district de Kafuna le mardi 12 mai.

    Les chrétiens et défenseurs des droits de l'homme de la région déplorent le manque de protection des communautés de Kajuru, majoritairement chrétiennes.

    En fait, les chrétiens de ce pays sont victimes d'attaques incessantes :

    https://www.portesouvertes.fr/informer/actualite/pandemie-ou-pas-les-attaques-continuent-au-nigeria

  • Feuillet du samedi (6 juin) de la semaine de Pentecôte : "L'amour de Dieu et l'amour de l'homme" (Benson)

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    2020_06_06_09_21_33_Greenshot.pngTELECHARGER le PDF

  • A propos du Covid 19 : nous avions oublié que l’histoire est tragique

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    Covid-19©Pixabay-768x410.jpgLa pandémie de Covid a donné lieu à de multiples interprétations et interrogations, des plus classiques aux plus farfelues, notamment à propos de l’idée de « châtiment divin ». Petit retour ici aux réalités avec l’abbé Christian Gouyaud sur le site du mensuel « La Nef » :

    « Il faudra le temps du recul pour analyser cette étrange séquence de pandémie et de confinement.

    Les chrétiens ont pu vivre la privation sacramentelle en termes de désir ou de frustration, un carême inachevé, un Samedi Saint sans issue, un matin de Pâques encore en réclusion sépulcrale sans que quiconque descelle la pierre tombale. Entre, d’une part, la prudence sécuritaire des gestes barrières et, d’autre part, la décontraction de minimiser l’ampleur de la contagiosité ; entre, pour certains, la révolte face à l’interdit de la liberté de culte public et, pour d’autres, l’accoutumance à une pratique religieuse virtuelle par les moyens télématiques, chacun a placé le curseur là où il a pu dans un contexte exceptionnel. Les pasteurs de l’Église, de leur côté, resteront durablement sidérés par des célébrations sans peuple et légitimement interpellés par des brebis détournées du pâturage eucharistique. Plus profondément, sans doute, la réalité nous a rappelé que l’histoire est tragique.

    Plutôt que de recourir à la catégorie de la « fin des temps » – puisque, selon le philosophe Agamben, nous sommes plutôt, depuis l’Incarnation, aux « temps de la fin » –, le phénomène de l’épidémie massive nous a en effet mis en face de ce que le cardinal Ratzinger a nommé « la déliquescence interne de l’histoire ».

    On sait qu’il y a deux lignes divergentes de lecture dans le Nouveau Testament : la première récusant tout pronostic qui postulerait la venue du Christ comme immanente à l’histoire, au terme d’un processus de maturation suprême ou, au contraire, d’involution dialectique ; la seconde évoquant la vigilance à l’égard de signes avant-coureurs de la Parousie, au nombre desquels figurerait la circonstance traversée. En réalité, même si nous l’avions oublié, chaque génération a connu de tels bouleversements, depuis des ébranlements cosmiques jusqu’aux situations de relégations. L’histoire est tragique car structurellement inaccomplie. Tous les millénarismes en sont confondus : le maître de l’histoire ne surgit en son retour qu’à l’extérieur de l’histoire. C’est ainsi qu’une disponibilité eschatologique du croyant est constamment requise et que le calfeutrage nous a paradoxalement projetés vers l’au-delà.

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  • Plus de 5000 familles chrétiennes pakistanaises sont menacées de famine et sont victimes de discriminations

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    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse :

    PAKISTAN : Entre confinement et famine

    Publié le 4 juin 2020

    Plus de 5000 familles chrétiennes pakistanaises sont menacées de famine en raison des conséquences de la pandémie du Covid-19. Selon les chiffres officiels, 59 151 personnes ont été infectées par le virus et 1 225 en sont mortes (en date du 27 mai). Les régions du Sindh et du Pendjab sont les plus durement touchées.

    « Les chrétiens, qui représentent environ 2% de la population du pays, sont parmi les plus vulnérables de la société pakistanaise. Ils sont particulièrement affectés par les conséquences économiques du couvre-feu et les restrictions qui prévalent dans le pays depuis la fin du mois de mars. Le coronavirus leur a pris le peu de pain qu’ils avaient. Pendant cette crise qui les oblige à vivre avec peu de ressources dans un espace confiné et surpeuplé, nous ne pouvons pas les abandonner à un choix cruel entre la faim et l’infection », a déclaré Thomas Heine-Geldern, Président exécutif de l’AED International.

    Refus de soutenir les chrétiens

    Selon des rapports locaux dont l’AED a été récemment informée, certaines ONG au Pakistan, ainsi que des dirigeants musulmans, ont refusé de soutenir les chrétiens et les autres minorités religieuses dans le cadre de l’aide d’urgence contre le Covid-19, bien qu’ils fassent partie des plus atteints par la pandémie.

    « La plupart du temps, les programmes d’aide offerts au niveau étatique excluent les minorités religieuses ; de facto, elles sont donc constituées de citoyens de seconde classe qui sont rarement éligibles aux aides publiques. La discrimination religieuse au Pakistan n’est pas nouvelle. Cependant, il est inquiétant que les minorités soient clairement défavorisées, y compris pendant cette crise mondiale », regrette Thomas Heine-Geldern.

    Licenciements sans préavis

    Beaucoup de chrétiens travaillent comme journaliers, travailleurs domestiques, employés de services de nettoyage ou cuisiniers, vendeurs ambulants, ou dans des usines de fabrication de briques. Ce sont des personnes à faible revenu qui dépendent de leur salaire quotidien pour nourrir leur famille. « Tous ces secteurs professionnels sont gravement touchés par les fermetures. De nombreux travailleurs domestiques chrétiens ont ainsi été licenciés sans préavis ni indemnisation par les familles dans lesquelles ils avaient travaillé pendant des années, parce que celles-ci craignaient l’infection à la maison », a déclaré le Président exécutif.

    SOS des évêques

    Afin de pouvoir fournir des colis d’aide alimentaire à plus de 5000 familles qui vivaient déjà en-dessous du seuil de pauvreté avant la pandémie et qui se trouvent aujourd’hui dans une situation désespérée, les évêques des diocèses de Faisalabad, Islamabad-Rāwalpindi et Lahore ont lancé un appel. L’AED y répondra par une aide initiale d’un total de 150 000 euros.

    « Bien que nous n’ayons pas les moyens de soulager toutes les détresses, nous pensons qu’il est bon d’envoyer ce signal de solidarité, et nous espérons que d’autres organisations et de nombreuses personnes de bonne volonté se joindront à ces efforts, parce que l’existence des chrétiens au Pakistan pourrait être en danger », prévient Thomas Heine-Geldern.

    https://don.aed-france.org/soutenir

  • Feuillet du vendredi (5 juin) de la semaine de la Pentecôte : l'hymne et la séquence en l'honneur du Saint-Esprit

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    2020_06_05_10_46_20_Greenshot.pngTELECHARGER le PDF

  • François demande de prier pour tous ceux qui traversent des difficultés, afin qu’ils puissent trouver des chemins de vie dans le Cœur de Jésus

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    Dans la Vidéo du Pape du mois de juin, relayant l’intention de prière mensuelle du Saint-Père, la compassion et la tendresse sont mises en avant: François demande de prier pour tous ceux qui traversent des difficultés, afin qu’ils puissent trouver des chemins de vie dans le Cœur de Jésus.

    Alors que la pandémie de coronavirus est toujours présente dans de nombreuses régions du monde, le Saint-Père n’oublie pas ceux qui traversent toutes sortes de difficultés. En ce mois de juin, il demande de prier spécialement pour que tous ceux qui souffrent «trouvent des chemins de vie, en se laissant toucher par le Cœur de Jésus».

    Là où il y a de la douleur, là où il y a de la souffrance, là où il y a des épreuves, le Cœur de Jésus est là. Personne n’est seul. Le message du pape François nous rappelle qu’il existe un chemin pour aider quiconque en a besoin. Il nous exhorte à nous approcher du Sacré-Cœur car il est capable d’accueillir «tout le monde dans la révolution de la tendresse».

    Juin, mois du Sacré-Cœur de Jésus

    La dévotion au Cœur de Jésus, auquel le mois de juin est consacré, a une longue histoire. Du «cœur transpercé de Jésus» dans l’Évangile de Saint-Jean - interprété dans la mystique médiévale comme la blessure qui manifeste la profondeur de son amour - en passant par les révélations à Sainte Marguerite-Marie Alacoque au XVIIe siècle et le culte ultérieur du Sacré-Cœur au XIXe siècle, jusqu’à la Divine Miséricorde avec Sainte Faustine Kowalska au début du XXe siècle. Le pape Pie XII a même écrit une encyclique sur le Sacré-Cœur, Haurietes aquas (1956). Tout au long de l’histoire, il y a eu diverses inculturations de cette dévotion, sous diverses formes et langages, mais toujours pour que le Père nous révèle dans toute sa profondeur le mystère de Son Amour à travers un symbole privilégié: le cœur vivant de Son Fils Ressuscité. Car «le Cœur du Christ est le centre de la miséricorde», rappelle François.

    Cette année, nous célébrons le centenaire de Marguerite-Marie Alacoque, canonisée le 13 mai 1920 par le pape Benoît XV. C’est avec l’aide du père Claude La Colombière, jésuite, que cette religieuse visitandine française du 17e siècle a fait connaître le message que le Seigneur ressuscité lui a révélé sur la profondeur de sa Miséricorde.

    Par ailleurs, le 3e vendredi après la Pentecôte est célébrée la solennité du Sacré-Cœur, qui est aussi, depuis 2002, la journée de prière pour la sanctification des prêtres. Elle a lieu cette année le 19 juin.