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Eglise - Page 664

  • Incendies, vandalisme, vols, profanations... : le patrimoine chrétien mis à mal

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    De Samuel Gregg sur 'The Spectator' en traduction française sur le site de la revue 'Conflits' :

    Le christianisme en feu, les églises d’Europe attaquées

    18 janvier 2020

    En 2017, 878 actes de vandalisme ont été commis contre des lieux de culte chrétiens. Les attaques d’églises, les destructions de statues, les vols d’œuvres d’art ne cessent de croître, dans une grande indifférence des autorités politiques et de la population civile. En ressort une perte du sens du sacré et une indifférence de plus en plus grande à l’égard du christianisme.

    Je ne prends pas les théories du complot au sérieux. Mais lorsque les flammes ont englouti la cathédrale Notre-Dame de Paris le soir du 15 avril 2019, mon esprit s’est momentanément engagé dans cette voie. Après tout, les tentatives d’incendie, de vandalisme, de vol d’églises et de sanctuaires chrétiens sont devenues monnaie courante en France au cours de ces trois dernières années. Arriver à une conclusion plus sinistre pourrait nous être pardonné.

    Rien qu’en 2017, selon le ministère français de l’Intérieur, 878 actes de vandalisme ont été commis envers des lieux de culte, des cimetières et des sanctuaires chrétiens. C’est une moyenne de près de deux sites et demi qui sont visés chaque jour.

    Les responsables gouvernementaux minimisent le problème. Comme me l’a dit un évêque français, ils pensent qu’en attirant l’attention sur les incendies et les vols d’églises, on encourage les imitateurs. Mais, a-t-il ajouté, ils craignent aussi que la « publicité » ne fasse qu’alimenter au sein des populations la peur d’un État qui n’a aucun contrôle sur la loi et l’ordre. Cette perception se manifeste par des cas de figure comme les zones interdites à la police dans certaines villes françaises et les actes continues de gilets jaunes. La plupart des journaux français ne cherchent pas à briser le silence. Il faut donc se tourner vers des organisations comme l’Observatoire sur l’intolérance et la discrimination contre les chrétiens en Europe, localisé à Vienne, pour découvrir ce qui se passe.

    Compte tenu de la montée du terrorisme djihadiste dans toute la France à partir de 2012, il est tentant d’accuser les islamistes de cet assaut d’attentats. Il y a des exemples clairs où, en effet, c’est le cas. En mai dernier, « Allahu Akbar » était griffonné sur la porte de Notre-Dame du Taur à Toulouse. En juillet 2018, les mêmes mots ont été découverts sur les murs brûlés de Saint-Pierre du Martroi à Orléans après l’acte de pyromanes.

    On ignore si ces attaques ont été planifiées par des professionnels ou s’il s’agit simplement d’actes spontanés commis par des musulmans français malheureux de leur situation sociale mais les djihadistes du XXIe siècle comprennent l’impact psychologique des agressions contre les symboles nationaux. L’histoire religieuse, si particulière à la France, signifie que toute campagne de ce genre impliquerait inévitablement son patrimoine chrétien.

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  • IVG : les évêques américains saluent les annonces de l'administration Trump

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    De Vatican News :

    IVG : l’épiscopat américain salue les annonces de l’administration Trump

    La participation personnelle et inédite du président américain à la Marche pour la Vie représente un signal important adressé au mouvement pro-life.

    Les évêques des États-Unis saluent l'annonce de l'administration Trump qui souhaite introduire de nouvelles mesures pour assurer la mise en œuvre de l'amendement Weldon, la loi fédérale sur l'objection de conscience qui interdit la discrimination par les différents États contre les régimes d'assurance maladie qui ne couvrent pas l'avortement. La décision a été annoncée le 24 janvier, à l'occasion de la marche annuelle de la vie parrainée par l'Église aux États-Unis, à laquelle le président Donald Trump a lui-même participé cette année, alors que le vice-président Mike Pence était reçu par le Pape François au Vatican.

    Depuis 2014, l'État de Californie exige que tous les employeurs, y compris les agences confessionnelles, offrent une couverture santé à leurs employés en cas d'interruption volontaire de grossesse. Une politique que les autorités de Washington, en accord avec le tournant pro-vie impulsé par l'administration Trump, veulent maintenant arrêter en menaçant de retirer le financement fédéral à la Californie si celle-ci ne se conforme pas à l'amendement Weldon dans les 30 jours.

    Un changement salué par la conférence épiscopale

    Les évêques américains avaient eu plusieurs désaccords avec l’administration précédente de Barack Obama sur cette question de l'objection de conscience, et en ont d’autres avec l’actuelle administration républicaine sur d’autres dossiers sensibles comme l’immigration, mais ils saluent sa position sur l’IVG  : «C'est une merveilleuse nouvelle pour le droit à la vie, l'objection de conscience, la liberté religieuse et l'État de droit», a donc réagi Mgr Joseph F. Naumann, président de la Commission pour les activités pro-vie de la Conférence épiscopale.

    «Depuis près de six ans, les employeurs en Californie, y compris les Églises, sont obligés de financer et de faciliter les avortements dans leurs plans d'assurance santé en violation directe d'une loi fédérale sur la protection de la conscience», une «coercition aberrante, injuste et illégale», dénonce-t-il.

    Mgr Naumann exprime donc l'espoir que «l'action répressive entreprise et les mesures futures de l'administration mettront fin à toute nouvelle discrimination illégale à l'encontre de ceux qui rejettent l'avortement, comme une violation des droits humains et civils les plus fondamentaux»

  • RDC : Tshisekedi, Président par la grâce de Dieu ?

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    D’Hubert Leclercq sur le site de la Libre Afrique, ce 25 janvier 2020 :

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    L’ambiance lors des festivités pour le premier anniversaire de l’installation de Félix Tshisekedi à la présidence, annoncée pour ce dimanche à Kinshasa, donnera peut-être le ton des tensions à attendre dans les prochaines semaines en RDC.

    Certains membres de la plateforme CACH n’ont pu s’empêcher de commencer les célébrations pour le premier anniversaire de l’accession au pouvoir de Félix Tshisekedi ce vendredi 24 janvier en soirée. Coupe de champagne et repas de fête, une image qui n’est pas faite pour calmer la colère d’une population de plus en plus démunie dans la capitale mais aussi un peu partout dans les grandes villes du pays.

    Félix Tshisekedi, lui, est de retour au pays après son escapade européenne qui l’a vu passer par le Vatican, Londres et Davos. A son retour, il s’est entretenu avec un émissaire du président angolais Joao Lourenço, le ministre angolais en charge des Relations extérieures, Tito Antonio, qui a tenu à répéter à quel point les relations entre les deux Etats est au beau fixe.

    Félix Tshisekedi, lui, a fait le plein de réconfort avant de retourner affronter son prédécesseur Joseph Kabila.

    Les autorités du Vatican, celles de plusieurs Etats européens et quelques voisins lui ont rappelé qu’ils le soutenaient mais qu’ils attendaient plus de lui. Le soutien est présent mais la pression aussi. Aujourd’hui, après un an de « règne », Félix Tshisekedi est placé au pied du mur. Il doit faire un choix clair. Soit il divorce avec Kabila et sera soutenu par un large pan de la communauté internationale, soit il continue son mariage de raison avec son prédécesseur qui l’a installé au pouvoir et il sera relégué au rang des présidents infréquentables et isolé sur la scène internationale dans un Etat qui, sans l’aide financière internationale est voué à la faillite.

    RDC : Dissolution, bras de fer ou poker menteur ?

    Le souci, évidemment, c’est qu’en acceptant le marché avec Kabila, Tshisekedi s’est vu privé de majorité au Parlement et encadré par un exécutif où les postes qui comptent vraiment sont aux mains de la plateforme politique du FCC de Kabila.

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  • Le message du pape François pour la 54e journée mondiale des médias

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    De zenit.org :

    « La vérité des bons récits »: message du pape François pour les communications sociales

    «Afin que tu puisses raconter à ton fils et au fils de ton fils» (Ex 10, 2).

    La vie se fait Histoire

    Je veux consacrer le Message de cette année au thème de la narration, parce que je crois que, pour ne pas s’égarer, nous avons besoin de respirer la vérité des bons récits : des récits qui construisent, et non qui détruisent; des récits qui aident à retrouver des racines et la force d’aller de l’avant ensemble. Dans la confusion des voix et des messages qui nous entourent, nous avons besoin d’un récit humain, qui parle de nous et de la beauté qui nous habite. Un récit qui sache regarder le monde et les événements avec tendresse ; qui raconte que nous faisons partie d’un tissu vivant ; qui révèle l’entrelacement des fils par lesquels nous sommes rattachés les uns aux autres.

    1. Tisser des récits

    L’homme est un être narrateur. Dès notre plus jeune âge, nous avons faim de récits comme nous avons faim de nourriture. Qu’ils soient sous forme de fables, de romans, de films, de chansons, de nouvelles … les récits affectent nos vies, même si nous n’en sommes pas conscients. Nous décidons souvent ce qui est bien ou mal en fonction des personnages et des récits que nous avons assimilés. Les récits nous marquent, façonnent nos convictions et nos comportements, ils peuvent nous aider à comprendre et à dire qui nous sommes.

    L’homme n’est pas seulement le seul être qui ait besoin de vêtements pour couvrir sa vulnérabilité (cf. Gn 3, 21), mais il est aussi le seul qui ait besoin de se raconter, de “se revêtir” d’histoires pour protéger sa vie. Nous tissons non seulement des vêtements, mais aussi des récits : en effet, la capacité humaine à “tisser” conduit à la fois aux tissus et aux textes. Les récits de tous les temps ont un “cadre” commun : la structure prévoit des “héros”, même quotidiens, qui, pour poursuivre un rêve, affrontent des situations difficiles, combattent le mal, stimulés par une force qui les rend courageux, celle de l’amour. En nous immergeant dans les récits, nous pouvons retrouver des motivations héroïques pour faire face aux défis de la vie.

    L’homme est un être narrateur parce qu’il est un être en devenir, qui se découvre et s’enrichit dans la trame de ses jours. Mais, depuis les origines, notre récit est menacé : le mal s’insinue dans l’histoire.

    2. Tous les récits ne sont pas bons

    « Si vous mangez, vous deviendrez comme Dieu » (cf. Gn 3, 4) : la tentation du serpent insère dans la trame du récit un nœud difficile à défaire. « Si tu possèdes, tu deviendras, tu atteindras… », murmurent encore aujourd’hui ceux qui se servent du dit storytelling pour instrumentaliser. Combien de récits nous intoxiquent, en nous persuadant que, pour être heureux, nous aurions constamment besoin d’avoir, de posséder, de consommer. Nous ne réalisons pratiquement pas à quel point nous devenons avides de tapages et de commérages ; nous consommons tant de violence et de fausseté. Souvent sur les toiles de la communication, au lieu de récits constructifs, qui sont un vecteur de liens sociaux et de tissu culturel, des récits destructeurs et offensants sont élaborés, détruisant et brisant les fils fragiles de la cohabitation. En rassemblant des informations non vérifiées, en répétant des discours insignifiants et faussement persuasifs, en blessant avec des propos de haine, on ne tisse pas l’histoire humaine, mais on dépouille l’homme de sa dignité.

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  • La belle vitalité monastique du Vietnam

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Frère Gioan Baotixita Dung, cistercien : « Les jeunes vietnamiens sont attirés par la vie monastique »

    24/01/2020

    L’abbaye Notre-Dame de Phuoc Son, située à 70 kilomètres de Hô-Chi-Minh-Ville, a été fondée en 1918 par le père Henri Denis (1880-1933), père MEP devenu moine bénédictin en prenant le nom de Benoît Thuan. Avant la réunification du pays en 1975, et avant la réouverture économique du Vietnam en 1986, les moines ont connu de nombreuses difficultés, leur vie communautaire ayant été interdite. Le frère Gioan Baotixita Dung, moine cistercien, explique que la nouvelle liberté religieuse du pays et l’histoire des persécutions religieuses au Vietnam ont encouragé de nombreux jeunes à entrer au monastère. Aujourd’hui, le monastère de Phuoc Son compte 220 moines, dont 80 novices et postulants. Le pays compte en tout douze monastères bénédictins, soit 1 002 moines et 244 moniales.

    « Les jeunes vietnamiens sont attirés par la vie monastique », affirme le frère Gioan Baotixita Dung, un moine cistercien de l’abbaye Notre-Dame de Phuoc Son. L’abbaye, située à près de soixante-dix kilomètres de Hô-Chi-Minh-Ville, non loin de Vung Tau, compte 220 moines, dont 80 novices et postulants. En plus de la vie de travail et de prière des moines, l’abbaye est aussi un lieu d’étude théologique. En présentant plusieurs jeunes novices, frère Gioan Dung explique que la religiosité vietnamienne est étroitement liée aux traditions bouddhistes et taoïstes. C’est pourquoi, quand certains décident d’entrer au monastère, l’histoire des persécutions de l’Église vietnamienne joue parfois un rôle important qui les conduit à poser des choix de vie radicaux. Comme dans tout monastère bénédictin, les moines travaillent pour gagner leur vie, en faisant pousser du riz et des plantes médicinales. Ils s’occupent également des tâches quotidiennes comme le linge et la cuisine. Une partie de leur récolte de riz est donnée aux pauvres. L’abbaye compte également une hôtellerie pour héberger les pèlerins qui viennent pour des retraites et exercices spirituels. La chapelle, située au centre du monastère, a été bâtie dans un style oriental dans le but de rapprocher la vie bénédictine de la culture vietnamienne.

    C’était aussi le but de leur fondateur, le père Henri Denis (1880-1933), qui a introduit l’expérience bénédictine dans le pays. Le père Denis est venu au Vietnam comme missionnaire MEP (Missions Etrangères de Paris). Il a finalement choisi la vie monastique en 1918 en prenant le nom de Benoît, avant de commencer à rassembler de nombreux jeunes autour de lui, attirés par la vie monastique. À l’époque, le monastère était situé dans le diocèse de Hué, dans le centre du pays. Quand le Vietnam a été divisé en 1954 entre le Nord et le Sud, les moines se sont déplacés dans le Sud. Jusqu’à la réunification du pays en 1975, le monastère a traversé des périodes difficiles. Quand leur vie communautaire a été interdite, beaucoup de moines ont continué de vivre leur vocation chez eux, en se rassemblant régulièrement avec d’autres religieux. Certains d’entre eux ont également été emprisonnés. En 1986, quand le Vietnam s’est à nouveau ouvert au monde en entamant une réforme économique, le pays a pu jouir à nouveau d’une certaine liberté religieuse, encourageant de nombreuses vocations religieuses. Actuellement, on compte neuf monastères et trois couvents bénédictins au Vietnam, soit 1 002 moines et 244 moniales, selon les chiffres indiqués par l’ordre bénédictin pour l’année 2015. La dépouille du père Denis (qui a adopté le nom de Benoît Thuan) repose dans le jardin de l’abbaye de Phuoc Son. Une cause en béatification est également en cours

    (Avec Asianews, Phuoc Son)

  • Une journée de réparation organisée en Inde (Karnataka) après le profanation d'un tabernacle dans une église

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Une journée de réparation organisée à Bangalore après la profanation d’une église catholique

    24/01/2020

    Ce vendredi 24 janvier, l’archidiocèse de Bangalore, dans l’État du Karnataka dans le sud du pays, a appelé les fidèles à observer une journée de réparation suite à la profanation de l’église Saint-François d’Assise de Kengeri, en banlieue ouest de Bangalore, dans la nuit du 20 au 21 janvier. L’archevêque a invité toutes les paroisses et maisons religieuses à exposer le Saint-Sacrement durant douze heures, en ajoutant que non seulement les paroissiens de Kengeri, mais tous dans l’archidiocèse étaient touchés par l‘événement : « La police est toujours en train d’enquêter et le rapport préliminaire semble indiquer une tentative de vol, mais je suis choqué et fortement peiné. »

    L’église Saint-François d’Assise de Kengeri (en banlieue de Bangalore) a été vandalisée dans la nuit du 20 au 21 janvier.

    Mgr Pierre Machado, archevêque de Bangalore dans l’État du Karnataka, dans le sud du pays, a appelé les fidèles de l’archidiocèse à observer une journée de réparation, le 24 janvier après la profanation d’une église de Kengeri, en banlieue ouest de Bangalore. Des intrus ont vandalisé l’autel et détruit le tabernacle de l’église Saint-François d’Assise, dans la nuit du 20 au 21 janvier. « La police est toujours en train d’enquêter et le rapport préliminaire semble indiquer une tentative de vol, mais je suis choqué et fortement peiné que la Sainte Eucharistie ait été profanée dans cette église », a confié Mgr Machado aux journalistes, le 22 janvier. L’archevêque a expliqué avoir été informé de la profanation par le curé de la paroisse, le père Satish, de l’ordre des frères capucins. « C’est une question grave non seulement pour les paroissiens concernés, mais aussi pour les sentiments religieux de nous tous dans l’archidiocèse. » 

    Le 21 janvier, les responsables de la paroisse de Kengeri ont déposé une plainte auprès du commissariat local. « Nous condamnons cet acte abject commis par des personnes sans scrupule », a déclaré la paroisse Saint-François d’Assise dans un communiqué. Une caméra de surveillance placée dans l’église a permis d’identifier une personne en train d’entrer par une porte dérobée. Aucuns biens de valeurs n’ont été volés dans l’église. Toutefois, selon les rapports, la police estime que l’objectif d’un vol ne peut pas être écarté, même si les motifs derrière l’attaque sont encore inconnus. « Tout ce que nous savons, c’est que ce sacrilège et ce déshonneur touchent tout l’archidiocèse. Dans un cas pareil, il est normal que nous fassions tous pénitence et que nous marquions un jour de réparation.

    Mgr Machado a demandé aux prêtres de l’archidiocèse d’exposer le Saint Sacrement pendant au moins douze heures, le 24 janvier, dans toutes les églises et maisons religieuses. Mgr Bernard Blasius Moras, archevêque émérite de Bangalore, a confié que lui-même et plusieurs prêtres se sont précipités auprès de la paroisse Saint-François d’Assise dès qu’ils ont appris la nouvelle. « Des caméras de surveillance ont filmé l’entrée et la sortie d’une personne seule, entre 22h30 et 1h30, et je ne crois pas que ce soit seulement une attaque contre l’église. L’homme en question a ouvert le tabernacle et a retiré le ciboire, avant de jeter à terre toutes les hosties consacrées », a ajouté Mgr Moras.

    (Avec Ucanews et Asianews, New Delhi)

  • Nigeria : un jeune djihadiste de 8 ans exécute un prisonnier chrétien

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    Du site de Valeurs Actuelles :

    L'Etat islamique filme l'exécution d'un chrétien nigérian... par un jeune garçon

    24 janvier 2020

    Âgé de huit ans, le jeune djihadiste affirme que l’Etat islamique ne s’arrêtera pas “avant de venger tout le sang qui a été versé”.

    L’horreur absolue. Une vidéo publiée par l’agence de presse Amaq de l’Etat islamique met en scène un jeune garçon d’environ huit ans qui exécute un prisonnier chrétien nigérian dans la région de Borno, au nord-est du pays, rapporte notamment le Daily Mail. Dans cette séquence, le jeune djihadiste met en garde les chrétiens du monde entier : « Nous ne nous arrêterons pas avant de nous venger de tout le sang qui a été versé ».

    Les « petits du califat » utilisés pour les vidéos de propagande

    Les images ont été partagées en ligne par SITE Intelligence Group, une organisation qui suit l’activité des groupes djihadistes. Le jeune garçon serait lui, issu de l’organisation terroriste de la province de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), une branche dissidente de Boko Haram créée en 2016. Depuis sa création, l’Etat islamique utilise régulièrement de jeunes enfants, surnommés les « petits du califat », pour commettre des meurtres de prisonniers dans des vidéos de propagande. Le jour de Noël, le même groupe djihadiste avait filmé l’exécution de 13 otages, dont dix chrétiens. Il avait déclaré avoir tué les captifs pour se venger de la mort de leur dirigeant Abu Bakr al-Baghdadi en Syrie.

    SUR LE MÊME SUJET : Nigeria : la veille de Noël, Boko Haram fait sept morts dans un village chrétien

    Depuis une décennie, les soldats nigérian, stationnés dans le Nord-Est du pays, combattent les troupes de Boko Haram. Le groupe et sa faction affiliée ont récemment intensifié les attaques contre des cibles militaires et civiles à travers toute la région.

  • Célibat: nier la doctrine tout en la confirmant

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    De Stefano Fontana dans la Nova Bussola Quotidiana, cet article traduit et publié sur le site web « Benoit et moi »:

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    « L’idée s’est désormais répandue dans l’Église que ce pontificat veut changer beaucoup de choses doctrinales tout en réaffirmant la doctrine. Nous sommes confrontés à une nouvelle preuve évidente que dans l’Église aujourd’hui il y a deux langages théologiques incompatibles.

    Après les anticipations du livre sur la question du célibat sacerdotal, les jeux se durcissent et le niveau de tension est très élevé. Les enjeux et les protagonistes eux-mêmes sont au taquet. Les commentateurs creusent dans diverses directions pour comprendre ce qui se passe dans l’Église. A leurs réflexions, je voudrais ajouter une observation non pas tant sur le contenu (célibat) que sur la méthode.

    Nous sommes confrontés à une nouvelle preuve évidente qu’il y a deux langages théologiques incompatibles dans l’Église aujourd’hui. Au niveau de la pensée, le tremblement de terre qui se produit depuis un certain temps désormais peut être expliqué ainsi.

    Le Pape François a affirmé à plusieurs reprises que pour lui la richesse du célibat est un fait certain et qu’on ne doit pas y toucher. Pourquoi, alors, y a-t-il un nouveau livre de Benoît XVI et du Cardinal Sarah défendant farouchement le célibat ecclésiastique? Il n’est pas en danger, le pontife régnant prétend le considérer comme une richesse pour l’Église. Ses défenseurs ont beau jeu de prétendre que le pape François ne dit rien de nouveau par rapport à ses prédécesseurs, lui aussi confirme la validité du célibat. Ce qui signifie que le livre doit être considéré comme un prétexte, dénué de fondement. Mais beaucoup ont salué le livre comme une libération, signe que la crainte que quelque chose d’important sur le célibat change dans l’Église est répandue. Mais pourquoi cette impression est-elle si répandue si le Pape François a affirmé que le célibat est une richesse, confirmant ainsi la vérité de tous les temps? Ceux qui craignent un changement de norme sur cette question étaient-ils distraits quand le pape François a exprimé sa confirmation du célibat? Comme on le le voit, c’est un cercle vicieux et c’est cela qu’il faut clarifier.

    L’idée s’est désormais répandue dans l’Église que ce pontificat veut changer beaucoup de choses doctrinales tout en réaffirmant la doctrine. Beaucoup pensent que ce n’est qu’une tactique, d’autres, allant plus loin, pensent que c’est une façon de penser, nourrie théologiquement. C’est pourquoi quand le Pape dit que le célibat est une richesse, pour beaucoup, cela ne signifie pas qu’il n’y aura pas de changement sur le célibat et ils ne se sentent pas rassurés. Si le célibat est une richesse, pourquoi le pape a-t-il permis que les documents du Synode de l’Amazonie disent beaucoup de choses qui s’y opposent? Pourquoi a-t-il permis que des cardinaux réclament l’approbation universelle des prêtres mariés dans la région amazonienne? Pourquoi a-t-il initié un processus de discussion s’il n’a pas l’intention de changer les choses sur le célibat? De telles observations conduisent beaucoup à penser que des changements vont se produire, bien que le pape ait dit que le célibat est une richesse et qu’en tant que tel il n’est pas touché, et que ces changements s’étendront à toute l’Église.

    Du reste, ces craintes sur l’avenir du célibat, malgré les propos rassurants du Pape, n’auraient aucun sens si elles n’étaient pas induites par d’autres cas précédents, au point de pouvoir parler d’une nouvelle façon de procéder de la part de l’autorité ecclésiastique. Le prototype de cette façon de faire a été Amoris laetitia. Dans ce cas également, il a été réitéré que ce que Jean-Paul II a enseigné est une richesse, aucune nouvelle doctrine n’a été officiellement annoncée, mais un processus a été engagé qui, de fait, a changé la doctrine, alors qu’elle était confirmée. Antonio Livi avait fait remarquer que cette façon de penser et de procéder est hégélienne: la thèse n’est pas annulée, mais maintenue dans la synthèse, laquelle toutefois naît de sa négation. L’interprétation est intéressante, mais il manque un petit ajout important. La synthèse ne sera pas une nouvelle doctrine mais une nouvelle praxis impliquant, mais n’exprimant pas, une nouvelle doctrine. De cette façon, il devient possible qu’il y ait une doctrine, et beaucoup de pratiques différentes avec la même doctrine, c’est-à-dire une doctrine et beaucoup de ses exceptions qui de fait éduquent à une nouvelle doctrine, qu’à ce stade nous pourrions appeler implicite.

    Une étape importante dans ce type de parcours est que la situation existentielle, qui devrait être lue à la lumière de la doctrine, devient au contraire point de départ de la relecture de la doctrine, d’abord comme circonstance atténuante, puis comme exception. Si le célibat est une richesse pour l’Église en tant que tel, pourquoi n’est-il pas aussi une richesse pour l’Église en Amazonie? La situation en Amazonie est mise en cause pour atténuer la doctrine, mais ensuite elle devient une exception et beaucoup craignent qu’une fois généralisée, elle ne devienne une nouvelle doctrine, sinon formulée, du moins vécue. Il en est de même pour les divorcés remariés après Amoris laetitia: d’abord, leur situation devait expliquer l’atténuation de la règle découlant précisément des circonstances atténuantes liées à l’histoire de vie spécifique des personnes concernées, mais ensuite la situation, de circonstance atténuante est devenue exception et, dans de nombreuses parties de l’Église, elle est maintenant devenue une norme de fait.

    Cette façon de faire cause de graves torts à l’Église. Le Pape devrait confirmer la doctrine, et il le fait aussi, mais ces confirmations ne nous rassurent pas, car il semble avoir une conception nouvelle et différente de la relation entre la doctrine et la pratique. De sorte qu’aujourd’hui, beaucoup de fidèles craignent l’ouverture de processus non validés en amont par la doctrine, même si celle-ci est formellement confirmée, et ils voient le danger d’une doctrine confirmée et niée en même temps, bien qu’à des niveaux différents. Les deux approches différentes semblent maintenant être entrées en conflit au sommet de l’Église. »

    Ref. Célibat: nier la doctrine tout en la confirmant

    JPSC

  • Louis XVI, victime d’une conjuration hostile au christianisme catholique

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    Le 21 janvier est la date anniversaire de l'exécution du roi Louis XVI.

    Du site "Le rouge et le noir" :

    Abbé Iborra : Louis XVI a été la victime d’une conjuration hostile au christianisme catholique

    21 janvier 2020

    REQUIEM POUR LOUIS XVI Sermon donné le 20 janvier 2020 en l’église Saint-Roch par l’abbé Éric Iborra

    Une fois de plus, nous venons d’entendre le texte si pathétique du testament de Louis XVI. Testament d’un prince, testament surtout d’un chrétien, conscient d’avoir à paraître bientôt, dans des conditions tragiques, devant son Créateur, son Juge et son Sauveur. Testament auquel devait se référer quelques mois plus tard, devant les cardinaux assemblés en consistoire, une autre victime de la Révolution française, le pape Pie VI : « Ce que Nous ne saurions surtout pas passer sous silence, c’est l’opinion universelle que le Roi a donnée de sa vertu par son testament, écrit de sa main, émané du fond de son âme, imprimé et répandu dans toute l’Europe. Quelle haute idée on y conçoit de sa vertu ! Quel zèle pour la religion catholique ! Quel caractère d’une piété véritable envers Dieu ! (…) Qui pourra jamais douter que ce monarque n’ait été principalement immolé en haine de la foi et par un esprit de fureur contre les dogmes catholiques ? » Celui qui allait devenir confesseur de la foi, à Valence, reconnaissait au roi supplicié place de la Concorde la qualité de martyr. Avec perspicacité, il souligne, je le cite, que « le principal reproche qu’on ait élevé contre lui portait sur l’inaltérable fermeté avec laquelle il refusa d’approuver et de sanctionner le décret de déportation des prêtres et la lettre qu’il écrivit à l’évêque de Clermont pour lui annoncer qu’il était bien résolu de rétablir en France, dès qu’il le pourrait, le culte catholique ». Et le Pape concluait : « Tout cela ne suffit-il pas pour qu’on puisse croire et soutenir, sans témérité, que Louis fut martyr ? » Certes, objecte-t-il, il a apposé sa signature à cette Constitution du clergé que lui-même devait ultérieurement condamner. Mais ne l’a-t-il pas fait contraint et forcé, comme il le dit dans son testament, induit peut-être même en erreur par ses conseillers, ajoute le Pape ? Il sait que les accusations portées contre le roi sont fallacieuses et font partie d’un plan destiné à éradiquer la foi en commençant par abattre les piliers sur lesquels elle s’appuie dans la société. « L’indignation redouble encore, écrit-il, de ce que le caractère de ce Prince était naturellement doux et bienfaisant ; que sa clémence, sa patience, son amour pour son peuple furent toujours inaltérables ». Et sur ce point, l’historiographie contemporaine n’a fait que confirmer l’impression qui se dégage à la lecture du testament. Louis de France, comme le bienheureux Charles d’Autriche, a certes été la victime des circonstances historiques, mais plus encore d’une conjuration hostile au christianisme catholique. Pour Pie VI ce moment de faiblesse ne retire rien à la grandeur d’âme de la victime et à son profond attachement à l’Église. C’est pourquoi il invite les cardinaux à assister au service solennel qu’il s’apprête à célébrer pour le repos de l’âme du Roi, ajoutant même que « les prières funèbres peuvent paraître superflues quand il s’agit d’un chrétien qu’on croit avoir mérité la palme du martyre puisque S. Augustin dit que l’Église ne prie pas pour les martyrs mais qu’elle se recommande plutôt à leurs prières ».

    Rassemblés aujourd’hui, comme les cardinaux il y a deux siècles, et dans une église qui comptait sur son territoire des monastères ou des couvents dont les noms évoquent le terrible engrenage d’une Révolution qui dévorait ses enfants – les Feuillants, les Jacobins, par exemple – nous prions donc pour le repos de l’âme du Roi tout en ne pouvant nous empêcher d’espérer qu’il intercède déjà pour nous, quoi qu’il en soit des vicissitudes qu’a connues sa cause de béatification. Cela ne signifie pas pour autant que le Roi ait été en tout exemplaire, comme l’a bien souligné le regretté Pr. Jean de Viguerie. Je ne relèverai qu’un point, qu’il reconnaît lui-même lorsqu’il écrit, avec une pointe de douleur et de regret, « qu’un Roi ne peut faire respecter les lois et faire le bien qui est dans son cœur qu’autant qu’il a l’autorité nécessaire, et qu’autrement étant lié dans ses opérations et n’inspirant point de respect, il est plus nuisible qu’utile ». Le drame de Louis XVI, ce fut probablement d’avoir été trop débonnaire, de ne pas avoir suffisamment intégré l’autorité à la bonté. Un Frédéric de Prusse, ce vieux cynique, ne se serait certainement pas fait ravir son trône de cette manière !

    C’est aussi que la conception chrétienne de la royauté établit un lien pour ainsi dire charnel entre le prince et son peuple. Un lien paternel d’un côté, filial de l’autre. Qui d’entre nous ne se sent pas en quelque sorte orphelin, même deux siècles après l’événement ? Qui d’entre nous n’a pas le sentiment qu’un parricide a été commis, parricide dont notre société française n’a pas fini de payer le prix ? Le 21 janvier 1793 a constitué une fracture certainement plus considérable que le 30 janvier 1649 en Angleterre. La preuve, c’est qu’elle est toujours ouverte, alors que nos voisins ont su, semble-t-il, pragmatiquement réduire la leur. Ce qui leur vaut aujourd’hui de vivre réconciliés avec leur passé, ce qui n’est pas le cas chez nous.

    Un peuple réconcilié avec son passé, c’est aussi, vous le savez, un peuple confiant en son avenir. Je n’insiste pas. Je voudrais juste vous faire part de quelques réflexions que je porte depuis mes lointaines études de droit, et que la fréquentation de la philosophie et de la théologie n’a fait que confirmer. À l’occasion de la fête de la S. Famille, je disais que la famille est la seule institution humaine qui trouve son archétype en Dieu. Lorsque la Genèse dit que Dieu créa l’homme à son image et à sa ressemblance, qu’il le créa homme et femme, c’est déjà au mystère de la Trinité qu’il est fait allusion. De même que l’amour mutuel du Père et du Fils est ressaisi dans l’unité par le Saint Esprit, de même l’amour mutuel de l’homme et de la femme trouve son unité dans l’enfant qu’ils engendrent. La famille est ainsi à l’image de la Trinité. Elle est aussi, de la sorte, la cellule matricielle de la société, « antérieure à l’Etat » comme l’a souligné à maintes reprises le Magistère. Et la société elle-même, la nation, apparaît comme une famille de familles. Quoi de plus naturel alors qu’une famille normale pour symboliquement la représenter ? Et je dis cela justement au lendemain de la manifestation qui défend la conception traditionnelle de la famille. Il n’y a pas en effet de roi sans famille royale, même quand celle-ci déçoit en certains de ses membres comme on s’en rend compte ces temps-ci en Angleterre. C’est l’hérédité en effet qui donne au roi sa concrétude. En cela le principe royal renoue avec deux dimensions philosophiques que la pensée contemporaine a redécouvertes alors que l’époque moderne les avait occultées : celle de l’enracinement dans le temps et celle de la corporéité. Parce que le roi est un être de chair qui s’enracine dans une histoire, il est mieux à même de toucher l’homme en profondeur, jusque dans sa dimension affective. Le roi est un être concret alors que la république, par exemple, est une réalité abstraite, symbolisée dans la France post-révolutionnaire par un buste de plâtre, une tête sans corps, une idée, encline à ne mobiliser que l’intellect et à donc dégénérer en idéologie. Je ne me risquerai pas plus loin dans ce parallèle. Mais je suis tout de même frappé par le sentiment de responsabilité en même temps que d’affection qu’ont montré les grands rois envers leur peuple, sentiment qui s’exprime sur un mode tragique avec celui qui nous rassemble ce soir. Cela ne rend que plus douloureuse l’ingratitude de ces mêmes peuples et plus mortel le venin de ceux qui prétendent les gouverner. Laissons l’infortuné Pie VI conclure :

    «  Ah, France ! Toi que nos prédécesseurs appelaient le miroir de la chrétienté et l’inébranlable appui de la foi, toi qui, par ton zèle pour la croyance chrétienne et par ta piété filiale envers le Siège Apostolique, ne marche pas à la suite des autres nations mais les précède toutes, que tu Nous es contraire aujourd’hui ! De quel esprit d’hostilité tu parais animée contre la véritable religion ! Combien la fureur que tu lui témoignes surpasse déjà les excès de tous ceux qui se sont montrés jusqu’à présent ses persécuteurs les plus implacables ! Et cependant tu ne peux pas ignorer, quand même tu le voudrais, que la religion est la gardienne la plus sûre et le plus solide fondement des empires, puisqu’elle réprime également les abus d’autorité dans les puissances qui gouvernent, et les écarts de la licence dans les sujets qui obéissent. Et c’est pour cela que les factieux adversaires des prérogatives royales cherchent à les anéantir et s’efforcent d’amener d’abord le renoncement à la foi catholique. Ah, encore une fois, France ! Tu demandais même auparavant un Roi catholique. Tu disais que les Lois fondamentales du Royaume ne permettaient point de reconnaître un Roi qui ne fut pas catholique, et c’est précisément parce qu’il était catholique que tu viens de l’assassiner ! (…) Ô jour de triomphe pour Louis XVI à qui Dieu a donné et la patience dans les tribulations, et la victoire au milieu de son supplice ! Nous avons la confiance qu’il a heureusement échangé une couronne royale toujours fragile et des lys qui se seraient flétris bientôt, contre cet autre diadème impérissable que les anges ont tissé de lys immortels ! »

  • D'après Mgr Aupetit, "Humanae Vitae" reste une encyclique prophétique

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    Du site de France Catholique :

    Mgr  Michel Aupetit

    Humanæ vitæ, une encyclique prophétique 

    Propos recueillis par Aymeric Pourbaix

    mercredi 22 janvier 2020

    Mgr Michel Aupetit © Michel Pourny

    Fortement opposé au projet de loi bioéthique présenté au Sénat, Mgr  Michel Aupetit, archevêque de Paris et ancien médecin, publie au même moment un petit livre qui présente à nouveaux frais l’encyclique de Paul VI, Humanaæ vitæ, sur la contraception. Hier présentée comme un outil de libération des femmes, la pilule est vue par une part grandissante de la génération actuelle comme un asservissement au service des hommes.

    Quel lien faites-vous entre la contraception artificielle, enjeu d’Humanæ vitæ (1968), et le débat actuel qui porte sur la «  PMA pour toutes  » ?

    Mgr Michel Aupetit : La difficulté de fond est la même dans tous les cas. On la désigne par «  la morale de l’autonomie  ». Le premier péché manifeste à quel point l’homme veut être autonome, il veut être à lui-même sa propre loi. Il veut décider de son bonheur qu’il considère dès lors comme un dû. C’est alors qu’il devient esclave de ses propres désirs, de ses illusions et de ses fantasmes. Or il nous faut reconnaître et confesser combien c’est l’alliance qui rend l’homme heureux, le fait de recevoir la vie des autres, du Tout Autre. Cette dépendance au Créateur et à l’humanité lorsqu’elle est assumée fait de nous des êtres libres et responsables, des êtres capables d’aimer et de donner la vie en vérité.

    «  Un enfant comme je veux et quand je veux  » est un slogan illusoire et égoïste… Heureusement, l’enfant nous surprendra toujours… mais à quel prix ? Qui sommes-nous pour le priver volontairement de ses origines ? C’est une violence inouïe qu’on lui inflige et dont on aura à rendre compte, inévitablement…

    À l’époque, Humanæ vitæ a été mal reçue par les épiscopats, sous prétexte que c’était irréaliste. Faut-il réintégrer le document dans la préparation au mariage ?

    La question n’est pas d’abord d’intégrer telle ou telle encyclique, mais d’être fidèle au dépôt de la foi et à la tradition vivante qui en découle. «  Malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile  » (1 Co 9,16). Oui, le don de la vie est une bonne nouvelle !

    Comment aidons-nous les couples à s’ajuster à la grâce du salut et non pas à s’enfermer dans l’épreuve de la convoitise et de la concupiscence ? Il s’agit d’un chemin à parcourir pas-à-pas.

    L’horizon du discernement doit être le Salut, et non pas notre faiblesse. Comment ce Salut m’éclaire-t-il sur le petit bien que je peux accomplir maintenant ?

    Il ne faut pas vouloir régler toutes les difficultés en même temps, mais il s’agit d’avancer «  humblement avec ton Dieu  » (Mi 6, 8) qui t’éclaire sur le petit pas à poser pour avancer.

    L’enjeu est d’accompagner ce pas-à-pas qui est aussi très évangélique pour les pasteurs et ceux qui enseignent la catéchèse… Il convient de reconnaître à quel point le courage des couples, des familles nous édifie. Leur témoignage nous aide à redécouvrir toujours plus profondément le sens de notre sacerdoce. Qu’ils en soient remerciés !

    Il existe, dites-vous, deux conceptions de la maternité : possessive ou oblative. Et de la réponse à ce choix dépend toute la civilisation ?

    Accueillir la vie comme un don, l’éduquer en respectant ce don, c’est être disposé à accueillir son jaillissement comme il vient. C’est une grâce féminine que d’être conduite à percevoir combien la vie peut surgir même à travers la souffrance et la mort. Si le Christ apparaît d’abord aux femmes, n’est-ce pas parce qu’elles sont particulièrement disposées à accueillir la vie pour l’annoncer ? Avons-nous assez respecté et honoré cette vocation proprement féminine ou selon les mots de Jean-Paul II ce «  génie féminin  » ?

    Cette vocation «  hors hiérarchie  » nous éduque à la hiérarchie, c’est-à-dire à nous ordonner au Salut, à la vie. La question ne se pose pas seulement dans l’Église, mais dans la société tout entière.

    Le pape François ne cesse de le rappeler : «  Ne vous laissez pas voler votre espérance, ni votre joie.  » Notre société retrouvera une culture de vie, une réelle fécondité missionnaire si la femme ose être femme et si l’homme ose être homme.

    Retrouvez l’intégralité de l’entretien dans le magazine.

    Lire aussi l'interview de Mgr Aupetit sur aleteia.org

  • L'une des plus anciennes processions de notre pays disparaît

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    Lu sur Het Laatste Nieuws du 22 janvier, p. 7:

    L'une des plus anciennes processions de notre pays disparaît

    Une des plus anciennes processions disparaît en raison du trop grand âge des organisateurs. Depuis le Moyen Âge, une procession avec une grande statue de Marie traverse Leffinge, après qu'une fillette aveugle du village ait pu miraculeusement retrouver la vue. Mais, parce que la les organisateurs sont devenus trop vieux, il n'y aura pas de nouvelle édition de l'Onze-Lieve-Vrouweprocessie (Procession de Notre-Dame). L'ancienneté du groupe de gestion est la raison principale. "La plupart des membres ont entre 70 et 80 ans", explique Ingrid Lava, présidente de «Nous avons deux jeunes membres du conseil, mais ils travaillent à plein temps. J'ai moi-même 67 ans. L'année dernière, je suis allé de porte à porte pour recruter des gens.» Il y a encore une autre raison pour laquelle ils laisseront Marie à l'église "Chaque année, nous comptons sur environ 140 figurants - pour la plupart des enfants - mais nous ne les trouvons plus. (...) Trois processions ont déjà été supprimées au cours des trois dernières années. En 2008, il y avait encore 148 célébrations en Flandre où une statue de Marie trouvait place.

  • "Le célibat, dernier bastion de la transcendance qu'il faut abattre" : la leçon magistrale du cardinal Müller

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    «Le célibat, le dernier bastion de la transcendance qu'il faut abattre»

    du site de la Nuova Bussola Quotidiana

    22-01-2020

    «Le célibat sacerdotal apparaît comme le dernier bastion d'une orientation radicalement transcendante de l'homme et de l'espérance dans un monde de l'au-delà à venir. Son abolition constituerait une offense à la nature du sacerdoce et un acte de mépris pour toute la tradition catholique. Qui veut prendre la responsabilité devant Dieu et sa sainte Église des conséquences désastreuses de son abolition? »

    La 'lectio magistralis' du cardinal Muller sur le célibat et le sacerdoce.

    Les médias qui tentent de créer de la confusion autour de la collaboration de Benoît XVI au livre du cardinal Sarah, "Des profondeurs de nos cœurs" (janvier 2020), ce n'est qu'un signe de la paranoïa qui sévit dans le public depuis la coexistence présumée de deux papes. Présumée, car il ne peut y avoir qu'un seul pape dans l'Église catholique, puisque "le Pontife romain, en tant que successeur de Pierre, est le signe perpétuel et visible et le fondement de l'unité des évêques et de la multitude des fidèles" (Vatican II, Lumen Gentium 23).

    Dans cette contribution de Benoît XVI au sacerdoce catholique, on voudrait trouver une nouvelle confirmation et un nouveau élément de ce brouillage de la perception de deux tenants de l'unité qui s'opposeraient. Néanmoins, il est clair que le pape François et son prédécesseur Benoît XVI ne sont pas les auteurs de cette polarisation morbide, mais plutôt les victimes d'une construction idéologique.

    «BENOÎT XVI N'EST PAS UN PENSIONNE»

    Cette polarisation constitue un danger pour l'unité de l'Église et, du même coup, mine la primauté de l'Église romaine. Tous ces faits ne font que démontrer que le traumatisme psychique causé par la renonciation du pape Benoît XVI à la charge de Pontife au début de 2013 n'est pas encore apaisé. Cependant, les fidèles ont droit à un jugement théologique clair sur la coexistence d'un pape régnant et de son prédécesseur désormais émérite. Ce processus singulier, par lequel le Pape, chef du collège épiscopal et de l'Église visible, dont la Tête invisible est le Christ lui-même, abandonne la Cathedra Petri qui lui a été donnée pour la vie jusqu'à sa mort, ne peut jamais, et alors jamais, être compris selon les catégories du monde, telles que par exemple le droit à la retraite pour des raisons d'âge ou le désir populaire de remplacer la personne de son patron. Et s'il est vrai que le droit canonique prévoit cette possibilité dans l'abstrait (Can. 332 §2 CIC), à ce jour cependant, des dispositions détaillées ainsi que des expériences concrètes pour décrire ce cas de figure et plus encore comment il peut être réalisée dans pratique pour le bien de l'Église font défaut.

    Dans le monde politique, les antagonismes dans la lutte pour le pouvoir sont courants. Une fois l'adversaire écarté, le cours des choses continue comme si de rien n'était. Cependant, il ne devrait pas en être ainsi parmi les disciples du Christ, car dans l'Église de Dieu, tous sont frères. Dieu seul est notre Père. Et seul Son Fils Jésus-Christ, le Verbe fait chair (Jn 1, 14-18) est le Maître de tous les hommes (Mt 23,10). En raison de l'ordination sacramentelle, les évêques et les prêtres sont les serviteurs de l'Église choisis dans le Saint-Esprit (Actes 20:28), qui guident l'Église de Dieu au nom et sous l'autorité du Christ. Il parle par leur bouche en tant que divin Maître de la prédication (1T 2,13). Il sanctifie les fidèles dans les sacrements à travers eux. Et enfin, le Christ, "gardien et berger de vos âmes" (1P 2,25), s'occupe du salut des hommes, appelant les prêtres (évêques ou presbytres) de son Église pour être leurs pasteurs (1P 5,2sg. ; Ac 20:28). L'évêque de Rome exerce le ministère de saint Pierre, appelé par Jésus, le Seigneur de l'Église, à la tâche de pasteur universel (Jn 21, 15-17). Mais même les évêques sont frères entre eux, bien qu'ils soient, en tant que membres du collège épiscopal, unis au Pape et placés sous son autorité (Vatican II, Lumen Gentium 23).

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