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Eglise - Page 681

  • L'Eglise allemande reconnaît une complicité des évêques lors de la Seconde Guerre Mondiale

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    De Gudrun Sailer sur Vatican News :

    2e Guerre mondiale : l'Église allemande reconnait ses torts

    75 ans après la fin de la guerre, les évêques catholiques allemands ont admis la complicité historique de leurs prédécesseurs dans la Seconde Guerre mondiale. «En ne prononçant pas un "non" clair à la guerre, mais plutôt en renforçant la volonté de persévérer, les évêques se sont rendus complices de la guerre», indique un document présenté mercredi.

    Le communiqué «évêques allemands dans la guerre mondiale» a été présenté mercredi 29 avril lors d'une conférence de presse vidéo. De nombreux aspects du thème «L'Église dans le national-socialisme» sont bien éclairés aujourd'hui, mais on en sait trop peu sur l'attitude des évêques catholiques face à la guerre, a expliqué le président de la conférence des évêques Mgr Georg Bätzing : «À cet égard, il y a - comme beaucoup le disent - un "trou de mémoire", probablement aussi un "trou de confession"». Il n'est pas facile de l'accepter, «car nous savons que le rôle de juge par rapport à nos prédécesseurs ne nous convient pas bien», a déclaré M. Bätzing. «Aucune génération n'est exempte de jugements et de préjugés liés au temps. Néanmoins, ceux qui nous succèdent doivent affronter l'histoire afin d'en tirer les leçons pour le présent et l'avenir».

    Évolution au cours du conflit

    Le point de vue de nombreux évêques allemands a changé au cours de la guerre, a déclaré l'évêque Heiner Wilmer de Hildesheim, qui, en tant que président de la commission allemande Justice et Paix, était responsable du document. Cependant, les évêques avaient tenu compte de la souffrance de leur propre peuple lors de l'évaluation des événements : «La souffrance des autres n'a pas été suffisamment prise en compte». En somme, il y a «une image d'enchevêtrement». En particulier, les évêques n'avaient pas soutenu les soldats dans des conflits de conscience justifiés.  Mgr Wilmer a ainsi parlé d'un «comportement ambivalent et partiellement problématique des évêques» et a cité le document :

    «En fin de compte, les évêques n'ont trouvé aucun moyen de sortir de la tension qui résultait de l'idée commune de l'obligation patriotique dans la guerre, de la légitimité de l'autorité de l'État, des devoirs d'obéissance qui en résultaient et des crimes évidents. Les normes chrétiennes pour la classification de la guerre ne tenaient évidemment plus. Ainsi, la vue pour les questions des propres soldats et la souffrance des autres restait bloquée».

    «Les déclarations des évêques, avec toutes les nuances dues aux personnalités respectives, ont échoué en raison de la réalité de la violence criminelle. Ils sont restés axés sur le changement (illusoire) de comportement des dirigeants politiques, sur le respect des accords juridiques ainsi que sur l'accomplissement vertueux des devoirs des personnes dirigées, donc, dans une certaine mesure, sur une vie juste dans le tort (Adorno). Cela n'a pas rendu justice aux diaboliques enchevêtrements dans les crimes et aux difficultés qui en résultent. De plus, en ne prononçant pas un "non" sans équivoque à la guerre, mais plutôt en renforçant la volonté de persévérer, les évêques se sont rendus complices de la guerre.»

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  • Bangladesh : comment la petite Eglise répond au coronavirus; la lettre d'un missionnaire

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction française sur diakonos.be :

    Comment la petite Eglise du Bangladesh répond au coronavirus.  Un missionnaire nous écrit

    Cette photo a été prise le 25 mars dernier, jour de la fête de l’Annonciation du Seigneur, dans une mission au Bangladesh.  C’est un jour de semaine, un mercredi.  Le célébrant est un missionnaire italien de l’Institut pontifical des missions étrangères, le père Carlo Buzzi, et les fidèles se tiennent à distance les uns des autres, plusieurs jours déjà avant que le gouvernement n’ordonne une fermeture générale pour maîtriser la diffusion du coronavirus.

    Parce qu’au Bangladesh aussi, la contagion est arrivée.  Avec quel impact sur la société et en particulier sur la petite Église catholique de ce pays et ses avant-postes de mission ?

    C’est le missionnaire de la photo en personne qui nous le raconte, dans le compte-rendu qui va suivre.

    Du Père Carlo Buzzi, les lecteurs de Settimo Cielo se rappelleront deux vigoureuses interventions « de frontière » contre la communion aux divorcés remariés.  Nous étions alors au printemps 2014, avant l’ouverture des deux synodes sur la famille, mais l’idée circulait déjà avec beaucoup d’insistance, soutenue en particulier par le cardinal Walter Kasper, mandaté par le Pape François, durant le consistoire de février de cette même année.

    > Accès des remariés à la communion: une lettre du Bangladesh

    > La communion aux divorcés remariés? Oui, la communion de désir

    À lui la parole

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    *

    Entre les mains de Dieu

    de P. Carlo Buzzi

    C’était le 8 mars, le deuxième dimanche de Carême.  À la fin de la messe, j’ai fait asseoir tout le monde et je les ai informés qu’en Italie, mon pays d’origine, beaucoup de gens tombent malades à cause d’un virus originaire de Chine.  Les personnes meurent par milliers.  Pour réduire l’infection, le gouvernement a tout fait fermer : les écoles, les bureaux, les transports.  Les gens ne peuvent même plus aller à la messe.  Le mal frappe surtout les personnes âgées et je suis inquiet parce que mes frères et sœurs ont entre 80 et 90 ans.  Priez pour eux – ai-je dit – et priez aussi pour que cette maladie n’arrive pas jusque chez nous au Bangladesh, parce que sinon ce sera pire qu’à l’époque de de variole, quand les gens tombaient comme des mouches.

    Ma mission se trouve dans une zone rurale au nord-ouest du pays, le long du Gange, à la frontière avec l’Inde, dans le district de Sirajganj.  Notre village s’appelle Gulta.  Cette mission a été fondée il y a quarante ans.  Elle rassemble des membres de trois tribus : Oraon, Santal et Garo.  Il y a environ 800 chrétiens, répartis dans 8 villages situés dans un rayon de 80 kilomètres.  En comparaison avec d’autres missions, celle-ci est de taille modeste, sur mesure pour mon âge qui dépasse les 70 ans.  Certaines missions comptent jusqu’à 6000 à 7000 chrétiens répartis dans plus de cent villages.

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  • Chine : des prêtres catholiques torturés pour les forcer à rejoindre l'Eglise patriotique

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    D'An Xin sur le site Bitter Winter :

    Des prêtres catholiques torturés pour les faire rejoindre l'Église patriotique

    30/04 / 2020

    L'épidémie de coronavirus n'empêche pas le régime de persécuter les objecteurs de conscience catholiques du diocèse de Mindong

    La chiesa cattolica di Saiqi prima della chiusura

    L'église catholique de Saiqi avant la fermeture

    Les objecteurs de conscience catholiques du diocèse de Mindong, dans la province sud-est du Fujian, demandent une aide immédiate, car le gouvernement chinois, pour les obliger à adhérer à l'Association patriotique catholique chinoise (APCC), a commencé à recourir à la torture. Comme prévu dans les directives du Vatican de 2019, les prêtres et les évêques peuvent rester en dehors de l'APCC pour des raisons de conscience, mais le régime utilise tous les moyens possibles pour opérer d'ici juin la conversion de ce que l'on appelait l'Église catholique clandestine.

    Un prêtre privé de sommeil pendant quatre jours

    Un fidèle catholique du diocèse a rapporté que certains responsables gouvernementaux avaient emmené don Huang, un prêtre de la paroisse du village de Saiqi, administré par la ville de Fuan, Fujian, le 2 avril. Pendant quatre jours, le prêtre a été soumis à un système de torture appelé "épuisement d'un aigle", avec lequel les gens sont privés de sommeil pendant de longues périodes.

    "Le domicile de Don Huang a été gardé sous surveillance et un jour, vers quatre heures de l'après-midi, la police a forcé la porte et l'a enfoncée violemment", ont expliqué les fidèles. "Plus de dix officiers ont participé à l'opération."

    Ce soir-là, certains agents de la sécurité nationale ont emmené Don Huang dans un centre d'interrogatoire secret à distance et l'ont enfermé dans une petite pièce équipée d'une caméra de surveillance. Le prêtre a reçu de fortes décharges de lumière dans les yeux pendant 24 heures par jour, tandis que les agents se relayaient pour le garder sous contrôle, menaçant de le détenir tant qu'il refuse de rejoindre l'APCC.

    Avant de signer, Don Huang a demandé que la déclaration selon laquelle "il restera fidèle à la doctrine catholique", comme le prévoient les directives du Vatican, soit ajoutée au formulaire APCC. L'homme voulait également ajouter qu'il adhérait "à condition que nous gardions notre foi pure et garantissions notre communion avec le Pape". Cependant, les responsables gouvernementaux lui ont refusé, affirmant que le prêtre ne pouvait pas ajouter de conditions préalables aux clauses fondées sur "les lois et réglementations nationales et la direction de l'APCC".

    Après quatre jours, Don Huang, épuisé par la torture jusqu'à son effondrement psychologique, a signé le formulaire. Les agents de la sécurité nationale l'ont exhorté à persuader les autres prêtres de faire de même, avec la promesse de lui donner 50 000 renminbi (environ 7 000 $ US) pour chaque succès obtenu, mais Don Huang a refusé.

    "Après avoir signé, Don Huang était désolé car il pensait avoir déçu la communauté", a expliqué le fidèle. "Il a dit qu'il ne" se vautrerait pas dans la boue de l'APCC ", qu'il l'ait rejoint ou non."

    Une personne au sein de l'administration locale a expliqué que, depuis que des nouvelles de la fermeture de certaines églises catholiques non enregistrées dans le diocèse ont été rapportées sur certaines chaînes de médias à l'étranger (y compris Bitter Winter), le régime a choisi Don Huang comme bouc émissaire pour le faire rejoindre l'APCC, démontrant ainsi la volonté de procéder à la mise en œuvre de l'objectif politique consistant à éliminer les églises sans autorisation.

    "Mes supérieurs ont dit que tout moyen devait être utilisé pour le faire signer", a admis notre source. "Si nécessaire, le prêtre pourrait également disparaître."

    Culpabilité par association: un autre outil du PCC pour faire pression sur les prêtres

    Un homme qui fait partie du clergé diocésain a déclaré à Bitter Winter qu'en raison du fait que l'administration n'a qu'un mois avant la date limite fixée pour la "transformation" de l'Église catholique non enregistrée, elle intensifiera probablement ses efforts pour pousser les autres prêtres à rejoindre l'APCC, comme ils l'ont fait avec Don Huang.

    Début avril, Mgr Guo Xijin, évêque auxiliaire du diocèse, et Don Liu, un prêtre local très respecté, ont tous deux été menacés par la police, pour les forcer à rejoindre l'APCC. Dans d'autres cas, le régime a recouru à la «culpabilité par association», un système d'intimidation que le PCC utilise souvent pour réprimer les catholiques et les croyants d'autres confessions dissidentes.

    Don Feng, du village de Xiyin, dans le village de Xitan, Fuan, a été contraint de signer le formulaire après que l'administration ait menacé de licencier son jeune frère et sa belle-sœur de leur emploi dans l'État. Quand un autre prêtre a refusé de signer, le régime a saisi le tricycle à moteur de son frère, qu'il utilisait pour travailler, et a fermé l'agence de voyage du neveu.

    "Le gouvernement est très dominateur, il effraie les jeunes prêtres", a déclaré l'homme inquiet. "Il va bientôt commencer à viser les religieuses pour embaucher tous les catholiques non enregistrés sous son contrôle." Il a ajouté que la police et le personnel du gouvernement surveillent tous les prêtres qui refusent de rejoindre l'APCC, en plus de la présence de caméras, omniprésentes dans les rues et utilisées pour les surveiller.

    Les prêtres demandent de l'aide

    "Dans les lignes directrices du Vatican de 2019, le Saint-Siège demande au régime du PCC de ne pas attaquer ou menacer les objecteurs de conscience catholiques, mais le régime refuse d'en tenir compte, persécutant sans scrupule les prêtres et se plaignant du Vatican en public Un prêtre du diocèse a raconté à Bitter Winter. «Le Parti est athée, il continuera donc à persécuter les catholiques et conduira éventuellement tous les croyants à croire au communisme. Le Pape ne voit pas clairement son essence, a encore des illusions à son égard et les catholiques non autorisés font face à une catastrophe ".

    Le prêtre espère que la communauté internationale remarquera comment le Parti persécute l'Église catholique et que le Pape comprendra que c'était une erreur de traiter avec le régime communiste. "Nous pouvons non seulement chanter les louanges du Pape, mais nous devons également fournir des informations réelles et objectives sur la persécution de l'Église, en espérant que le Saint-Père écoutera notre voix critique pour réfléchir et faire quelque chose pour nous aider".

  • "Saint ou rien" : 30 jours avec Marie pour une vie bénie

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    Sur Hozanna.org, cette proposition de la Fraternité Missionnaire Marie Mère des Apôtres, présentée sur aleteia.org :

    SAINT ou RIEN ! 30 jours avec Marie pour une vie bénie !

    SAINT ou RIEN ! 30 jours avec Marie pour une vie bénie ! - Hozana

    Pendant ce mois de Marie, HONORONS la Sainte Vierge en lui consacrant toute notre vie ! Chaque jour, offrons lui un domaine de notre existence ... Objectif : LA SAINTETÉ 1, 2 ,3 PARTEZ !

    Retraite du 1 mai 2020 au 31 mai 2020
     
    1 méditation, 1 prière, 1 démarche, c'est TOUT simple ! 

    Si tu t'inscris, tu recevras quotidiennement :

    - 1 méditation d'un SAINT pour t'aider à remettre une partie de ta vie à Marie,

    - 1 petite prière de consécration,

    - 1 démarche (facile à réaliser, pas d'inquiétude) pour incarner cette consécration dans ta vie de tous les jours

    Pourquoi faire ces 30 jours avec Marie ? 

    Comme dans l'ordre naturel, il faut qu'un enfant ait un père et une mère, de même dans l'ordre de la grâce, il faut qu'un vrai enfant de l'Eglise ait Dieu pour Père et Marie pour mère; et, s'il se glorifie d'avoir Dieu pour Père, n'ayant point la tendresse d'un vrai enfant pour Marie, c'est un trompeur qui n'a que le démon pour père.. Saint Louis-Marie Grignon de Montfort

    Pourquoi se consacrer à Marie ? 

    Consacrer signifie "réservez à". En se consacrant à Marie, tu lui donnes tout ce que tu as. Tu es donc certain qu'elle donnera tout à Jésus.

    Voici ce que dit Pie XII : « En mettant sous l'égide de Marie vos activités personnelles, familiales, nationales, vous invoquez sa protection et son aide sur toutes vos démarches, mais, vous lui promettez aussi de ne rien entreprendre qui puisse lui déplaire et de conformer toute votre vie à sa direction et à ses désirs. »

    Saint Louis-Marie Grignon de Montfort disait : « Se consacrer à Marie, c'est très précisément la choisir comme Mère, non pas seulement pour la protection physique de nos personnes, mais plus encore et d'abord pour lui conférer en propre la plénitude de la puissance maternelle sur notre âme. La mère, dans la famille humaine, a pouvoir sur ses enfants. Elle les protège de deux manières. En écartant d'eux les périls et les menaces, sans même parfois qu'ils le sachent. En les conseillant et en les guidant aussi, pour qu'ils fassent bon usage de leur liberté. »

    Prêts ? 1, 2, 3 Partez !

    Pour nous retrouver :  Youtube - Facebook   

    Prière de la retraite

    Prière quotidienne

    Seigneur, Je te bénis pour cette journée que je reçois de ta main. Tu as préparé pour moi cette journée, de sorte qu'il n'y ait rien de trop ni rien d'inutile. Cette journée est un chef-d'œuvre, elle est parfaite pour moi. Je te remercie par avance pour toutes les joies et occasions de m'émerveiller que tu y as disposées, ainsi que pour tous les moments difficiles, parce qu'ils seront des occasions de grandir. Vierge Marie, je me remets entre tes mains maternelles. Je veux passer toute cette journée unie à toi, dans la gratitude de me savoir aimé(e) inconditionnellement. Je te demande de veiller sur moi à chaque instant, et de me conduire sur le chemin de la sainteté que le Seigneur a prévu pour moi dans sa miséricorde. Maman, prie pour moi, protège-moi, et rends-moi saint(e) !

    Priez dès maintenant pour cette retraite en cliquant sur "je prie"

  • Du combat pour la mort à la lutte contre la mort (mise à jour)

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    Du frère René Stockman, supérieur général des Frères de la Charité, sur Kerknet.be (Merci à notre amie M.P.M. pour sa traduction) :

    Du combat pour la mort à la lutte contre la mort

    29 AVRIL 2020

    Des citoyens bien pensants, - en évoquant l’éthique - , relèguent un grand groupe de personnes au rang de citoyens de second rang  dont la vie vaudrait moins que celle des autres.

    En janvier, des médecins ont dû comparaître devant la Cour d'assises pour avoir enfreint la réglementation relative à la bonne exécution de l'euthanasie. Lorsque le jugement a été prononcé en leur faveur, il y a eu des acclamations sur les bancs et pour certains, il était temps d'élargir rapidement la législation sur l'euthanasie. Les personnes âgées atteintes de démence devraient avoir droit à l'euthanasie si elles avaient rédigé un testament à cet effet , tout en ne pouvant plus  le confirmer par la suite en raison de leur démence. Mais qui décidera de cela? Certainement plus la personne démente elle-même, mais des tiers qui estiment que les conditions énoncées dans le testament sont remplies. Cela deviendrait alors une autodétermination prise en charge par d’autres. Dans quelle mesure des personnes âgées, à partir de ce même droit à l'autodétermination, oseront-elles ou pourront-elles faire un choix en toute liberté pour une mort naturelle ?

    Nous vivons actuellement dans un univers d’« utilitarisme » qui crée une mentalité où les personnes âgées ne devraient pas être un fardeau pour la famille, pour la communauté ou pour les finances publiques. Si nous avions osé le dire cela il y a quelques semaines, on nous aurait illico envoyés au diable. Les gens bien pensants du XXIe siècle ne vont tout de même pas évaluer les personnes  en fonction de leur utilité ?

    L'euthanasie est quand même un bien pour les personnes, un nouvel acquis. Elle a même été érigée par ses promoteurs au rang d'une œuvre de miséricorde.

    Atmosphère d'utilitarisme

    Mais cela peut changer, et parfois même très rapidement. La mentalité utilitariste s’est ainsi très clairement exprimée dans le code d’éthique devant justifier la politique d'admission dans les unités de soins intensifs et ainsi apaiser la conscience des médecins et des infirmières. On calcula rapidement combien de lits et de respirateurs étaient disponibles aux soins intensifs. Des comités d'éthique ont été convoqués et aux maisons de repos et de soins on a suggéré d’ y garder les personnes âgées ayant peu de chances de guérison, afin de réserver les lits et les respirateurs des hôpitaux aux jeunes. On pensait que c'était une politique humaine; ainsi, la capacité hospitalière disponible serait suffisante, notamment pour la population "active". Les scientifiques, les politiciens et les éthiciens pensaient avoir fait les bons choix et s’estimaient bien préparés et en sécurité en Belgique. Restreindre et même interdire les visites auprès des résidents en maisons de repos et de soins, et bien se laver les mains avant d'entrer  devait être suffisant.

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  • Temps pascal en confinement; feuillet du jeudi (30 avril) de la 3e semaine : le culte du précieux Sang de Jésus

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    2020_04_30_08_56_03_Greenshot.pngTELECHARGER le PDF

  • Le pape crée la Fondation Jean-Paul-Ier

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    De Nicolas Senèze sur le site du quotidien "La Croix" :

    Le pape François crée la Fondation Jean-Paul-Ier

    Cette nouvelle fondation vaticane vise à faire connaître et diffuser la figure et la pensée d’Albino Luciani, l’éphémère « pape au sourire » d’août à septembre 1978.

    Le pape François a institué, le 17 février dernier, la Fondation vaticane Jean-Paul-Ier destinée à mieux faire connaître la figure, la pensée et les enseignements de l’éphémère pape élu en août 1978, a annoncé mardi 28 avril le Saint-Siège.

    Cette fondation, dont le pape a désigné le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, pour en prendre la présidence, aura pour but de « protéger et de préserver l’héritage culturel et religieux » du cardinal Albino Luciani, pape d’août à septembre 1978 sous le nom de Jean-Paul Ier, et à soutenir la recherche autour de sa personne et de pensée

    « Le pape Jean-Paul Ier a été et reste un point de référence dans l’histoire de l’Église universelle, dont l’importance est inversement proportionnelle à la durée de son très court pontificat », explique le cardinal Pietro Parolin dans un article diffusé par les médias du Vatican.

    « Son magistère est actuel »

    Celui qui, comme le « pape au sourire », est originaire de Vénétie, décrit « un pasteur proche du peuple, centré sur l’essentiel de la foi et doté d’une extraordinaire sensibilité sociale ».

    « Son magistère est actuel : la proximité, l’humilité, la simplicité, l’insistance sur la miséricorde de Dieu, l’amour du prochain et la solidarité en sont les traits saillants », insiste-t-il, rappelant que « c’est un évêque qui a vécu l’expérience du concile œcuménique Vatican II, qui l’a appliquée et, dans son bref pontificat, a fait avancer l’Église sur les grandes routes indiquées par celui-ci ».

    François en a reconnu l’héroïcité des vertus en 2017

    Le cardinal Parolin a par ailleurs désigné les six membres du conseil d’administration de la fondation : la journaliste d’Avvenire Stefania Falasca, vice-postulatrice de la cause de béatification de Jean-Paul Ier, qui en sera vice-présidente, le cardinal Beniamino Stella, préfet de la Congrégation pour le clergé (postulateur de la cause et autre Vénète de la Curie), les pères Andrea Celli et Davide Fiocco et les laïcs Lina Petri (nièce de Jean-Paul Ier) et Alfonso Cauteruccio.

    Le pape François avait reconnu le 8 novembre 2017 les vertus héroïques du pape Luciani, premier pas vers la béatification qui ne sera possible qu’après la reconnaissance d’un miracle à son intercession.

  • Coronavirus-France : Les cultes ne reprendront pas avant le 2 juin, les évêques regrettent cette décision

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    édouard philippe 570-dicours-de-edouard-philippe-a-l-assemblee-nationale-sur-le-deconfinement.jpgLe Premier ministre français Edouard Philippe a dévoilé, devant les députés réunis ce mardi 28 avril, le plan de déconfinement établi par le gouvernement de la république.

    Déception pour l'Eglise: il a notamment exclu toute mesure de déconfinement pour les offices religieux publics au moins jusqu'au 2 juin, sans s'avancer sur la suite du calendrier.

    La Conférence des évêques de France a pris acte de cette décision "avec regret" et invite les catholiques à vivre le mois de mai comme un mois au "Cénacle".

    Commentaire d'’Antoine Pasquier sur le site web de « Famille Chrétienne » :

    « Les évêques n’auront donc pas été entendus. Alors qu’il présentait le plan de déconfinement du gouvernement devant les députés réunis à l’Assemblée nationale mardi 28 avril, le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé que les cérémonies religieuses ne reprendraient pas avant le 2 juin. « Je sais l’impatience des communautés religieuses, mais je crois légitime de demander de ne pas organiser de cérémonies avant cette barrière du 2 juin ». Le Premier ministre a toutefois rappelé que les lieux de culte pourraient « continuer à rester ouverts » et a annoncé la réouverture au public des cimetières. Les obsèques, elles, « resteront autorisées comme aujourd’hui dans la limite de vingt personnes ».

    Ces mesures s’inscrivent dans le cadre d’un déconfinement progressif en plusieurs phases voulu par le gouvernement. Ce dernier craint en effet une seconde vague de contaminations au Covid-19. Le 2 juin a été choisi comme date de début de la seconde phase du déconfinement, soit trois semaines après le 11 mai. Le temps nécessaire pour mesurer les effets de la première phase sur la santé de la population.

    ▶︎ À LIRE AUSSI Déconfinement : les messes reprendront-elles début juin ?

    La Conférence des évêques de France (CEF) « prend acte avec regret de cette date qui est imposée aux catholiques et à toutes les religions de notre pays ». Si elle partage « le souci du Gouvernement de limiter au maximum la circulation de l’épidémie », elle diverge sur le fait que la messe puisse « favoriser la propagation du virus et gêner le respect des gestes barrières plus que bien des activités qui reprendront bientôt ». En attendant le 2 juin, les évêques encouragent « les fidèles à se rendre dans les églises pour y prier individuellement » et recommandent « aux diocèses et aux paroisses de continuer à proposer les moyens nécessaires à leur vie de foi ».

    Réunie le 24 avril en assemblée plénière extraordinaire, la CEF avait adressé au gouvernement son plan de déconfinement dans lequel étaient détaillées les mesures sanitaires envisagées pour une reprise du culte. Les évêques avaient réclamé auprès des autorités publiques une reprise à partir du dimanche 17 mai. Les catholiques français ne pourront donc pas vivre la fête de la Pentecôte, le dimanche 31 mai, au sein de leur communauté. Pour cette raison, les évêques invitent « les catholiques à vivre le mois de mai comme un mois "au Cénacle" dans une prière instante pour le don de l’Esprit Saint et comme un mois marial ». 

    La liberté religieuse serait-elle moins précieuse

    que la liberté d’entreprendre ou de travailler ?

    En réponse à cette question, le site du "Salon beige" publie par ailleurs le texte suivant: " Dans une tribune signée par un certain nombre de philosophes, professeurs, avocats… et publiée dans La Croix, il est rappelé que la liberté de culte est un droit qui ne saurait souffrir de limitations excessives :

    "[…] la liberté de culte, qui autorise les croyants à pratiquer leur religion en public et collectivement, est aussi protégée par le Conseil constitutionnel et le Conseil d’État. Elle ne peut être limitée par les États qu’avec circonspection, pour des raisons impérieuses d’intérêt général, et à condition que ces restrictions soient justifiées, nécessaires et proportionnées.

    Les limitations actuelles à la liberté de culte, justifiées par la crise sanitaire, ne peuvent donc être maintenues qu’à la condition qu’elles soient absolument indispensables. Au fur et à mesure que la situation s’améliore, les restrictions doivent s’estomper.

    Lire la suite

  • Temps pascal en confinement; feuillet du mercredi (29 avril) de la 3e semaine : le message spirituel de la bienheureuse Alexandrina Maria da Costa

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    2020_04_29_10_33_25_Greenshot.pngTELECHARGER le PDF

  • L'Eglise n'est pas ce que vous croyez : un autre son de cloche

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    Du site "Les 4 vérités" (via le Salon Beige):

    Dans l’histoire : l’Inquisition, les conquistadors, le procès de Galilée, la Saint-Barthélémy, la condamnation à mort du chevalier de La Barre, la négation de l’âme des femmes, l’attitude de Pie XII face à Hitler, des mensonges sur le Christ (n’avait-il pas une femme et des frères ? Et puis, a-t-il seulement existé ?).
    Sur les questions de société : relations avec le judaïsme et l’islam, banque du Vatican, pédophilie, conceptions sociétales rétrogrades et homophobes…

    Difficile pour un catholique de n’être pas honteux de ces fautes supposées.

    Mais sont-elles avérées ? Certes, l’Église n’a pas tout réussi, car la sainteté n’est pas la perfection. Mais elle fut par exemple la première institution à promouvoir l’égalité hommes-femmes, et à instaurer avec l’Inquisition une justice équitable face à celle des seigneurs.

    S’appuyant sur une abondante bibliographie, l’auteur nous donne les clés qui permettent de répondre aux contrevérités, erreurs, approximations et anachronismes diffusés depuis le XVIIIe siècle par les ennemis de l’Église.

    Non, les fidèles n’ont pas à rougir de l’Église qu’ils forment : par elle, le Christ a indéniablement fait progresser l’humanité.

    Jacques Laurentie est chef d’entreprise. Il est aussi un chrétien convaincu, pratiquant, soucieux de sa foi et de l’image de sa religion, et qui, comme tout chrétien, est régulièrement pris à parti sur des sujets de société ou historiques à charge contre l’Église.

    • Broché : 308 pages
    • Editeur : Tequi (23 octobre 2019)
    • ISBN-10 : 2740321473
    • ISBN-13 : 978-2740321478
    • Dimensions du produit : 22 x 1,8 x 15 cm

  • Pour le déconfinement de la liberté de culte

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    Tribune publiée sur le site du journal La Croix :

    La liberté de culte doit être déconfinée !

    Cette tribune collective, signée notamment par Jean-Baptiste Chevalier, Marc Dupré, Julien Ferrant, Louis Manaranche et Hubert Veauvy (1), souligne le risque pour l’exécutif de porter une atteinte disproportionnée à la liberté de culte si les rassemblements dans les lieux de culte restent durablement interdits.

    • (1) Les signataires : Jean-Baptiste Chevalier, avocat à la Cour ; Hubert Veauvy, avocat à la Cour ; Basile Achet, professeur de philosophie ; Marie Achet-Haushalter, professeur agrégée d’histoire ; Cyrille Dounot, professeur agrégé d’histoire du droit ; Guillaume Drouot, professeur agrégé de droit civil ; Marc Dupré, enseignant-chercheur en droit privé ; Hugues Feral, avocat à la Cour ; Julien Ferrant, professeur agrégé d’histoire ; Clotilde Maïdanatz-Guéry, professeur de philosophie ; Louis Manaranche, professeur agrégé d’histoire ; Violaine Ricard, philosophe., 
    • le 27/04/2020

    Les Français, depuis le mois de mars 2020, sont privés de leur liberté de culte.ALAIN DELPEY/MAXPPP

    La crise sanitaire causée par la pandémie actuelle a profondément bouleversé la vie de notre pays. Les mesures de confinement rendues nécessaires demandent un effort collectif. Depuis la mise en place de l’état d’urgence sanitaire le 24 mars dernier, les Français ont aussi accepté, pour le bien commun, des restrictions exceptionnelles de leurs libertés.

    Dans ce contexte, les croyants ont dû renoncer temporairement à une liberté qui leur est particulièrement chère : la liberté de culte, composante essentielle de la liberté religieuse. Si le décret du 23 mars 2020 a autorisé les lieux de culte « à rester ouverts », il a en effet interdit « tout rassemblement ou réunion en leur sein » à la seule exception « des cérémonies funéraires dans la limite de 20 personnes ».

    Pour la première fois depuis la Révolution française, les croyants ont été privés du droit de participer aux offices religieux, y compris lors des Pâques chrétiennes et de la Pessah juive, et n’ont eu comme seul réconfort que de suivre, par écrans interposés, des cérémonies privées, ou d’aller se recueillir, seuls, dans les églises, temples, synagogues ou mosquées restés ouverts.

    Circonspection

    Reconnue par la Cour européenne des droits de l’homme comme l’une des « assises » de nos sociétés démocratiques, la liberté de culte, qui autorise les croyants à pratiquer leur religion en public et collectivement, est aussi protégée par le Conseil constitutionnel et le Conseil d’État. Elle ne peut être limitée par les États qu’avec circonspection, pour des raisons impérieuses d’intérêt général, et à condition que ces restrictions soient justifiées, nécessaires et proportionnées.

    Les limitations actuelles à la liberté de culte, justifiées par la crise sanitaire, ne peuvent donc être maintenues qu’à la condition qu’elles soient absolument indispensables. Au fur et à mesure que la situation s’améliore, les restrictions doivent s’estomper.

    Un risque d’incohérence

    Récemment, le Président de la République a cependant fait savoir qu’il n’envisageait pas de reprise des cultes avant la mi-juin. Alors qu’un « déconfinement » progressif est envisagé à compter du 11 mai prochain, cette position interroge.

    Le maintien d’une telle interdiction serait difficilement compréhensible tandis que, dans le même temps, pourraient rouvrir au public les écoles, les services publics, les transports en commun, les tribunaux, les entreprises et la plupart des commerces. Cette différence de traitement serait incohérente. Serait-il en effet plus complexe de réunir des fidèles dans une église que de rassembler des élèves dans une classe ou des passagers dans un train ? La liberté religieuse serait-elle moins précieuse que la liberté d’entreprendre ou de travailler ?

    Ces restrictions prolongées seraient aussi difficilement justifiables : les représentants religieux, et notamment les évêques de France, ont fait des propositions concrètes pour que les célébrations se tiennent dans de bonnes conditions sanitaires, en limitant par exemple le nombre de fidèles dans les églises et en imposant de strictes mesures d’hygiène. En maintenant au-delà du 11 mai ces restrictions, les autorités publiques prendraient le risque de porter une atteinte disproportionnée à la liberté de culte et d’ajouter aux tensions du confinement l’incompréhension des croyants.

    Dimension spirituelle

    Lorsque la liberté religieuse est limitée, c’est une part essentielle de l’identité et de la dignité de l’Homme qui est mise à mal. L’homme ne vit pas seulement de pain. Son existence ne peut se résumer aux heures passées dans les supermarchés et devant des écrans, ni même à sa vie professionnelle. Confronté au drame de la solitude et au mystère de la mort, l’Homme redécouvre sa dimension spirituelle. Tout Homme a besoin de trouver, dans une foi vécue intimement et en communauté, un soutien pour s’élever plus haut

    Aucun écran ne remplace une célébration vécue en communion avec d’autres, la beauté d’un rite, l’écoute collective de textes sacrés, le don des sacrements, la ferveur de la prière commune, l’instant gravé pour toujours d’un baptême ou d’un mariage, ou les hommages religieux à nos morts.

    En 1944, dans sa Lettre au Général X, Saint-Exupéry faisait déjà entendre ce cri : « Il n’y a qu’un problème, un seul de par le monde. Rendre aux hommes une signification spirituelle, des inquiétudes spirituelles, faire pleuvoir sur eux quelque chose qui ressemble à un chant grégorien. On ne peut vivre de frigidaires, de politique, de bilans et de mots croisés, voyez-vous ! On ne peut plus vivre sans poésie, couleur ni amour ».

    Pour qu’aux souffrances engendrées par cette crise sanitaire ne s’ajoute pas la désespérance, les autorités publiques seraient inspirées d’apprécier la liberté religieuse à sa juste valeur et pour ce qu’elle est véritablement : un besoin essentiel pour chaque homme et un élément fondamental pour notre démocratie. Qu’il soit ainsi permis aux croyants de retrouver, dès le 11 mai, dans des conditions d’hygiène et de sécurité adaptées, le chemin de leurs lieux de culte.

  • Directives gouvernementales en Italie : les évêques sont exaspérés alors que le pape appelle à l'obéissance

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    Les évêques italiens ont manifesté leur exaspération à l'égard du gouvernement peu enclin à autoriser la reprise des messes dans les églises de la Péninsule; ils dénoncent une violation de la liberté de culte. De Vatican News :

    L'Église italienne insatisfaite suite au nouveau décret de Giuseppe Conte

    Le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, a annoncé dimanche 26 avril une série de mesures pour alléger le confinement auquel sont soumis les Italiens depuis le 9 mars. De nombreuses activités devraient reprendre progressivement. En revanche, les messes avec participation des fidèles restent interdites, ce qui a suscité le mécontentement de la Conférence Épiscopale Italienne (CEI).

    Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

    Le volet ecclésial de la phase 2 du confinement présentée ce dimanche soir a déçu l’épiscopat italien, qui planchait depuis quelques temps sur la manière dont les catholiques du pays pourraient retrouver leurs églises après une longue privation. Le nouveau décret de Giuseppe Conte apporte tout de même un changement important: dès le 4 mai prochain, les funérailles seront à nouveau autorisées, avec des assemblées de 15 personnes maximum, limitées à l’entourage proche du défunt.

    «Les évêques italiens ne peuvent accepter de voir l'exercice de la liberté de culte compromis. Il devrait être clair pour tous que l'engagement au service des pauvres, si important dans cette situation d'urgence, découle d'une foi qui doit être nourrie à sa source, en particulier la vie sacramentelle», explique une note de la CEI publiée dans la foulée de l’intervention du président du Conseil.

    À chacun ses responsabilités

    Après «des semaines de négociations qui ont vu la CEI présenter des lignes directrices et des protocoles permettant d'aborder une phase transitoire en pleine conformité avec toutes les réglementations sanitaires, le décret de la présidence du Conseil des ministres adopté ce soir exclut arbitrairement la possibilité de célébrer la messe avec le peuple, peut-on lire encore. Il est rappelé à la Présidence du Conseil et au Comité technico-scientifique qu'ils ont le devoir de distinguer entre leur responsabilité - donner des indications précises de nature sanitaire - et celle de l'Église, appelée à organiser la vie de la communauté chrétienne, dans le respect des mesures prévues, mais dans la plénitude de leur autonomie».

    Le quotidien Avvenire, dans un article publié ce dimanche, rapporte que Giuseppe Conte a reconnu des «rigidités» au sein du comité technico-scientifique. Ce comité, cité par l’agence ANSA, explique pour sa part que «la participation des fidèles aux services religieux implique, à l'heure actuelle, des problèmes critiques inéliminables qui incluent le déplacement d'un nombre important de personnes et un contact étroit pendant l'Eucharistie». Selon les experts, à partir du 4 mai et «pour les trois semaines suivantes», «l'impact des réouvertures partielles et de l'assouplissement progressif des mesures actuellement en vigueur sur la dynamique épidémique n'étant pas encore prévisible», il serait «prématuré de prévoir la participation des fidèles aux services religieux». Un avis, soulignent-ils cependant, qui pourrait être révisé «à partir du 25 mai, dans le sens d'une prévision vers la participation des fidèles aux services religieux, en respectant strictement les mesures de distanciation sociale sur la base des tendances épidémiologiques».

    Une solution à l’étude

    Mais la CEI rappelle que la ministre de l'Intérieur Luciana Lamorgese avait déclaré au quotidien Avvenire que «de nouvelles mesures étaient à l'étude par le gouvernement pour permettre l'exercice le plus large possible de la liberté de culte». Des propos encourageants tenus le 23 avril dernier «après une discussion continue et disponible entre le Secrétariat général de la CEI, le ministère de l'Intérieur et la présidence du Conseil elle-même». Au cours de cet échange, l’Église italienne avait «accepté, avec souffrance et sens des responsabilités, les limites gouvernementales assumées pour faire face à l'urgence sanitaire». Et elle avait aussi souligné «de manière explicite qu’au moment où les limites supposées pour faire face à la pandémie seraient réduites, l'Église exige de pouvoir reprendre son action pastorale».

    Jusqu’à présent, tout rassemblement liturgique et pastoral est en effet interdit dans la péninsule italienne. Les fidèles peuvent se rendre dans les églises restées ouvertes – en général les paroisses – pour la prière individuelle, et parfois pour recevoir la communion ou se confesser.

    L’exaspération des évêques italiens n’est toutefois pas restée sans effets. «La présidence du Conseil, lit-on dans une note du Palais Chigi publiée dans la nuit, prend note de la communication de la CEI et confirme ce qui a déjà été anticipé dans la conférence de presse du Président Conte. Dans les prochains jours déjà, nous allons étudier un protocole qui permettra dès que possible la participation des fidèles aux célébrations liturgiques dans des conditions de sécurité maximale».

    La pandémie de Covid-19 a fait déjà près de 27 000 morts en Italie, le pays le plus durement touché en Europe. Parmi les victimes figurent plus d’une centaine de prêtres.

    La situation s’améliore lentement. Si baisse du nombre de morts se confirme - 260 décès en 24 heures annoncés le 26 avril, soit le chiffre le plus bas depuis le 14 mars -, le nombre de personnes positives au coronavirus continue d’augmenter. Plus de 106 000 personnes sont actuellement contaminées. 

    Mais, de son côté, le Pape prie pour que le Seigneur donne de la prudence à son peuple (source); désavouerait-il l'épiscopat italien ? :

    Lors de la messe célébrée ce mardi en la chapelle de la maison Sainte-Marthe, le Saint-Père a prié pour que chacun respecte les mesures prises en vue du déconfinement et garde de la prudence, afin que la pandémie ne revienne pas. (...)

    En ce mardi de la troisième semaine du Temps Pascal, le Saint-Père a d’abord formulé l’intention suivante:

    «En ce moment, alors que nous commençons à avoir des dispositions pour sortir de la quarantaine, prions le Seigneur de donner à son peuple, à nous tous, la grâce de la prudence et de l'obéissance aux dispositions, afin que la pandémie ne revienne pas».