Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Eglise - Page 718

  • S'attacher aux biens qui ne passent pas; homélie pour le 18e dimanche du temps ordinaire

    IMPRIMER

    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde pour le 18e dimanche du temps ordinaire (archive du 4 août 2013) (homelies.fr)

    « Vanité des vanités, tout est vanité » : cette sentence désabusée du roi Qohélet est devenue proverbiale. Pour se convaincre de sa sagesse, il suffit de porter un regard lucide sur les événements de ce monde : que d’injustices ! Que d’énergies englouties dans des projets éphémères ; que d’espoirs de prospérité légitimes détruits scandaleusement !

    L’épisode présenté dans l’Évangile est une application directe de ce qui choque notre sage : « Un homme s'est donné de la peine ; et voilà qu'il doit laisser son bien à quelqu'un qui ne s'est donné aucune peine ». Ce dernier – le bénéficiaire du travail d’un autre - trouve même le moyen de se disputer avec son frère, en refusant de partager avec lui le don gratuit qui leur est fait à tous deux. Non seulement celui qui a amassé l’héritage ne jouit pas du fruit de son travail, mais en raison de leur « âpreté au gain », ses héritiers n’en profitent pas davantage : ils s’entredéchirent plutôt !

    Celui qui se sent lésé élève la voix : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage ». La démarche peut nous surprendre, mais il était normal dans le monde juif de l’époque, de consulter un « rabbi » pour résoudre ce genre de litige. Pourtant Jésus le repousse vivement : « Homme - le terme est omis dans la traduction liturgique, mais il signifie qu’au-delà de cette rencontre particulière, c’est à tout homme que Jésus s’adresse - qui m'a établi pour faire vos partages ? » - sous entendu « les partages de vos biens terrestres ». Rompant avec la tradition rabbinique, Jésus refuse d’entrer dans la résolution du différent, argumentant que « la vie d’un homme, fût-il dans l’abondance, ne dépend pas de ses richesses », car la jouissance de la vie véritable ne saurait découler de la possession de biens éphémères. Le seul problème de succession qui compte porte sur notre véritable héritage, auquel nous avons accès en devenant par la foi, cohéritier avec Jésus de la vie éternelle (cf. Rm 8, 17).

    Nous nous acheminons ainsi vers l’interrogation que nous pose la liturgie de ce jour : à quoi notre cœur s’attache-t-il ? Vers quoi tendons-nous ? Quel sens donnons-nous à notre vie à travers nos choix quotidiens ?

    Le problème de l’homme riche que Jésus met en scène n’est pas d’avoir amassé des richesses, mais de s’être coupé du réel. Il s’est en effet construit un monde imaginaire où il se trouve seul avec lui-même, dans un illusoire dialogue sans interlocuteur, puisque c’est à son « âme » qu’il s’adresse. Or que nous le voulions ou non, nous nous inscrivons dans une réalité organique qui englobe toute l’humanité, appelée à devenir le Corps du Christ, la Famille de Dieu. Cet homme désire « se reposer », sans autre souci que de « jouir de l’existence » dans une vie centrée sur le « boire » et le « manger », c'est-à-dire la satisfaction égoïste de ses besoins. Hélas, le réveil de ce songe sera douloureux : « cette nuit même on te redemande ta vie ! » Au lieu de « s’enrichir aux yeux de Dieu » en partageant ici-bas ses biens avec ceux qui en ont besoin, il va se trouver pauvre et nu dans l’au-delà, tandis que d’autres jouiront de ce qu’il aura amassé dans ses greniers.

    En ne vivant que pour lui-même, sans souci ni de Dieu ni des autres, ce pauvre homme est devenu « fou », c'est-à-dire insensé, n’ayant pas su interpréter le sens des richesses que Dieu lui confiait.
    Cet insensé, c’est nous, chaque fois que, perdant de vue notre destinée de gloire, nous vivons ici-bas en n’ayant d’autre horizon que la satisfaction de nos désirs et de nos envies. Dans la seconde lecture, Saint Paul nous aide vigoureusement à vérifier où nous en sommes de la gestion de notre vie : si nous nous adonnons « à la débauche ou à l’impureté », si nous cédons « aux passions, aux désirs mauvais, et à l’appétit de jouissance », il est clair que nous n’avons pas encore réalisé la « vanité » des plaisirs de ce monde. Aussi longtemps que nous demeurons prisonniers de nos fantasmes, nous « ne recevrons pas en héritage le Royaume de Dieu », auquel nous ne pouvons accéder qu’en adoptant le comportement de l’homme nouveau, celui que le Père « refait toujours neuf à l’image de son Fils pour nous conduire à la vraie connaissance » de son dessein (cf. 2nd lect.).

    Ceci ne signifie pas pour autant que ce monde constituerait un piège satanique : entre l’idolâtrie et la diabolisation des biens éphémères, Saint Paul nous enseigne une voie médiane, qui consiste à rechercher « les réalités d’en haut », tout en poursuivant notre pèlerinage ici-bas. La conclusion de la deuxième lecture est éloquente à cet égard : pour ceux qui orientent leur vie vers le Royaume qui vient, « iI n'y a plus de Grec et de Juif, plus d'esclave, d'homme libre, il n'y a que le Christ : en tous, il est tout ». L’unité finale de l’humanité est anticipée par le disciple, et détermine dès à présent son comportement, en particulier le souci de ses frères. Par contre celui qui s’attache à des futilités, dresse autour de lui les barrières de l’avarice et de l’envie, qui conduisent aux divisions et à la violence. C’est bien ce que confirme l’épisode de ces deux frères, qui au lieu de s’accorder en bonne intelligence par respect pour la mémoire de leur père et dans l’intérêt de leurs familles, viennent demander à Jésus de consacrer leur division.

    L’Eglise nous invite à mettre à profit ce temps estival pour vérifier notre degré de liberté face aux sollicitations de ce monde. Parvenons-nous à conduire nos activités dans l’Esprit de l’Évangile, ou sommes-nous aliénés par les pseudo-besoins créés par une économie de marché qui envahit tous les domaines de notre vie quotidienne ?

    La prière du psaume de ce jour peut nous aider dans ce travail de conversion : « Apprends-nous la vraie mesure de nos jours : que nos cœurs pénètrent la sagesse ». Le souvenir de l’échéance inévitable qui nous attend au terme de cette courte vie, est sans aucun doute un moyen efficace pour « nous débarrasser des agissements de l’homme ancien » (2nd lect.).

    « Oui Seigneur : "apprends-nous la vraie mesure de nos jours", afin que faisant un bon usage des biens qui passent, nous puissions dès à présent et pour toujours, nous attacher aux biens qui ne passeront pas. »

    Père Joseph-Marie
  • Euromoot : 5000 scouts d'Europe se retrouvent à Rome

    IMPRIMER

    5000 scouts d’Europe sont arrivés à Rome pour l’Euromoot

    Tous les chemins mènent à Rome! Les scouts d’Europe en ont fait l’expérience cette semaine, dans le cadre de l’Euromoot, rassemblement international des Guides et Scouts d’Europe à partir de 17 ans. Ils ont cheminé à travers différentes régions italiennes, sur les traces de célèbres saints, dans un esprit de fraternité et d’approfondissement d’une même foi dans le Christ. Deux guides aînées et une commissaire générale témoignent.

    Adélaïde Patrignani / Svitlana Dukhovych – Cité du Vatican

    «Pour connaître Jésus, il est nécessaire de se mettre en route. Chemin faisant, nous nous apercevons que Dieu se fait rencontrer de diverses manières: dans la beauté de sa création, lorsqu’il intervient avec amour dans notre histoire, dans les relations de fraternité et de service que nous entretenons avec le prochain», écrivait le Pape François en 2014 aux scouts d’Europe, lors d’un précédent rassemblement international. Cinq années plus tard, les participants à l’Euromoot font à nouveau l’expérience concrète de cette «mise en route» et de ses bienfaits spirituels et fraternels.  Le thème retenu pour cette édition 2019 est d’ailleurs “Parate viam Domini” («Préparez le chemin du Seigneur», Lc 3,4).

    Depuis le 27 juillet et jusqu’à hier, des milliers de guides aînées et routiers ont cheminé vers Rome, à partir d’une région italienne de leur choix (Ombrie, Abruzzes, Toscane ou Latium). Chaque itinéraire leur a permis de (re)découvrir leurs racines culturelles et chrétiennes communes, notamment grâce à la figure d’un saint: l’apôtre Paul, Cyrille et Méthode, Benoît de Nursie, Catherine de Sienne, ou François d’Assise.

    Toujours plus de scouts à travers le monde

    Ces jeunes représentent une vingtaine de nationalités différentes. Les effectifs les plus importants sont les Italiens (2498), les Français (837) et les Polonais (453). On compte aussi des Russes, des Ukrainiens, des Suisses, des Turcs, des Biélorusses, et même des Argentins, des Mexicains ou des Canadiens ! L’Union Internationale des Guides et Scouts d’Europe – Fédération du Scoutisme Européen (UIGSE – FSE) est en effet un mouvement en expansion, qui gagne même les pays situés outre-Atlantique. Les adhérents ou potentiels adhérents y sont désireux d’établir des liens avec le catholicisme européen, comme l’explique Isabelle Nicpon, Commissaire générale Guides de l’AGSE. Parfois, l’UIGSE- FSE accueille également des associations protestantes ou appartenant à l’Église orthodoxe, dans un esprit d’ouverture œcuménique (comme au Canada, en Allemagne, en Roumanie ou en Russie). À l’heure actuelle, le mouvement compte environ 70 000 membres dans 22 pays.

    Mais avant d’évoquer la bonne santé du scoutisme «européen», Isabelle Nicpon nous explique en quoi il était important que les jeunes scouts arrivent en pèlerins à Rome.

    Entretien avec Isabelle Nicpon, AGSE

    Les dimensions internationale et spirituelle de l’Euromoot sont évidemment une invitation à fraterniser, à se réjouir et s’émerveiller ensemble, à recevoir et transmettre la paix du Seigneur. Marie-Émeline et Alcina en témoignent par leurs mots et leur chant. Elles viennent du Val d’Oise en France, et font partie du feu Notre-Dame de Oui.

    Témoignage de guides aînées

    Le point d’orgue de l’Euromoot 2019 sera l’audience des 5000 participants avec le Pape François, ce samedi 3 août en salle Paul VI. La dernière audience d’un Pape avec des scouts d’Europe s’est déroulée en 1994. Saint Jean-Paul II avait reçu 7 500 guides et scouts d'Europedans la Basilique Saint-Pierre. «Le Christ veut faire réussir votre vie, pour que resplendisse sa lumière et que vous puissiez parvenir au bonheur dont il veut vous combler. L’Église compte sur vous et sur la grande famille scoute», leur avait-il notamment déclaré lors de cette rencontre marquante.

    02 août 2019
  • Lourdes : deux miraculés racontent

    IMPRIMER

    Du site de l'Institut National de l'Audiovisuel (INA) :

    Guérisons miraculeuses à Lourdes, deux miraculés racontent

    Chaque année le pèlerinage national de Lourdes, c'est le rendez-vous de milliers de pèlerins en quête de spiritualité et souvent de guérison. Car des miracles, il y en a eu à Lourdes. Voici deux cas avérés, racontés par les miraculés eux-mêmes.

    "Y'a une petite chaleur qui a commencé à se faire ressentir…"

    Partons à la rencontre de Jean Pierre Bely, guéri d'une sclérose en plaques, lors d'un pèlerinage en 1987. Il avait alors 51 ans. Il sera reconnu miraculé de Lourdes en 1999. A cette occasion, il revient sur le miracle qui a changé sa vie.

    "Y'a une petite chaleur qui a commencé à se faire ressentir au niveau de mes orteils et qui a grandi, qui a commencer à monter au niveau de mes chevilles, de mes jambes et puis qui a envahi tout mon corps. C'est une chaleur qui me visitait et qui redonnait vie à tous les membres de mon corps, à toutes les cellules de mon corps. Et je sentais cette sensibilité, cette mobilité qui revenait et à un moment donné, cette chaleur est devenue tellement intense que je me suis retrouvé assis, sur le bord de mon lit, les jambes pendantes, en train de me tâter les poignets. J'ai senti cette peau toute douce, cette sensibilité de mes doigts qui était revenue dans mes poignets. Tout signe de la maladie avait disparu. J'avais l'impression de rêver."

    Pour lui, plutôt qu'un miracle, il évoque "un signe de la tendresse et de la miséricorde de Dieu."

    Une enquête minutieuse...

    Mais avant de déclarer qu'il y aurait bien eu intervention divine, l'Eglise exige toujours une enquête irréprochable, appuyée par des rapports médicaux incontestables. L'ensemble de la procédure peut prendre plusieurs années. Oui mais voilà, s'ils constatent la guérison, les médecins n'ont pas toujours d'explications à apporter à ces cas extraordinaires qui interrogent la médecine. C'est ce que constate la neurologue Catherine Lubetzki qui n'a jamais été témoin, de toute sa carrière, d'une guérison aussi spectaculaire que celle de monsieur Bely : "Parfois on n'a pas d'explications mais ce n'est pas pour ça qu'on a recours à une explication divine". Sceptique, elle ajoute : "dans la sclérose en plaques, il y a une telle variabilité, une telle imprédictibilité du pronostic, que voilà… Après un court silence, elle conclut : "Ce qui compte, c'est que les gens aillent bien."

    Il vont bien, le fait est certain ! De son côté, le docteur Patrick Theillier, responsable du bureau médical de Lourdes décrit la procédure nécessaire à la validation du miracle : "Il faut d'abord qu'il y ait guérison. Que cette guérison soit inexpliquée par la médecine et à partir de là, on peut commencer éventuellement à parler de miracle. C'est l'Eglise catholique qui parle de miracle normalement, officiellement, dans la mesure où elle voit l'intervention de Dieu dans la guérison."

    "J'ai eu cette voix intérieure qui m'a dit : "enlève tes appareils"

    La dernière miraculée officiellement reconnue par Rome est une religieuse française, Sœur Bernadette Moriau. Dans cette vidéo du Parisien libéré du 13 février 2018, elle raconte l'avant et l'après pèlerinage à Lourdes, du mois de juillet 2008, qui lui a permis de remarcher.

    2018 - Récit de soeur Bernadette, 70e miraculée de Lourdes

    "Avant 2008, j'étais handicapée. J'avais un corset important. J'avais une atèle aux deux pieds… J'avais une paralysée et j'étais sous morphine. J'avais un neuro-stimulateur pour calmer la douleur des jambes."

    C'est son médecin traitant qui lui a proposé de venir à Lourdes à l'occasion des 150 ans de l'apparition de la Vierge à Bernadette Soubirous, pour elle, c'est évident : "Je m'appelle Bernadette donc pour moi, je trouvais que c'était un signe du ciel… J'ai terminé le pèlerinage et je suis revenue à Bresles. J'ai vécu à la chapelle avec mes sœurs, un temps de prière, d'adoration et c'est là que j'ai senti une détente de tout mon corps puis une chaleur."

    Bernadette ne comprend pas ce qui lui arrive, elle poursuit son récit : "Je ne savais pas ce qui se passait et j'ai terminé l'adoration et à 18 heures je suis rentrée dans ma chambre. Puis, j'ai eu cette voix intérieure qui m'a dit : "enlève tes appareils".  Et j'ai tout enlevé. Je l'ai fait dans un acte de foi. Comme Jésus dans l’Évangile : "enlève ton grabat et marche!"  Et puis, je me suis rendue compte quand j'ai tout enlevé que mon pied était redressé et que je n'avais plus rien. J'ai tout arrêté : traitement, neuro-stimulateur. Enfin, j'ai tout arrêté le jour même."

    Bernadette est complètement guérie ! "Le lendemain, j'ai marché cinq kilomètres alors que je ne marchais plus beaucoup. C'est vrai que c'est une surprise. Vous vous demandez ce qui vous arrive et en même temps c'est une grande joie et ça vous secoue. Et vous vous dîtes : "Pourquoi moi Seigneur ?" mais c'est tout."

    Mais Bernadette reste humble face au miracle et compte utiliser sa santé retrouvée pour le bien commun : " Ça ne vous appartient pas de percer ce mystère. S'il m'a fait cette grâce, ce n'est pas pour moi. C'est un signe en Eglise. C'est pour continuer à donner autour de moi, particulièrement avec les malades."

  • Espagne : plus d'athées et de non-croyants que de catholiques pratiquants

    IMPRIMER

    Lu sur le site  :

    La religion catholique en perte de vitesse en Espagne

    Pour la première fois dans l'histoire du pays, il y a plus d'athées et de non-croyants que de catholiques pratiquants, rapporte « El Diario ».

  • Institut Jean-Paul II sur le mariage et la famille : wojtyliens vs bergogliens ?

    IMPRIMER

    En très haut lieu, on a sans doute cru que l'expression de la volonté pontificale suffirait à faire accepter la refonte de l'Institut mais il n'en va pas ainsi comme le montre cet article publié sur le site du journal La Croix :

    L’Institut Jean-Paul II pour la famille au cœur d’une vive polémique

    Le pape a approuvé le 18 juillet de nouveaux statuts qui entérinent la refonte de cet institut voulu par le pape polonais pour promouvoir la recherche théologique sur le mariage, la famille et la sexualité.

    Une refonte complète qui a suscité de vives réactions parmi les étudiants et les enseignants dont certains ont été écartés.

    • Céline Hoyeau, 
    • le 02/08/2019

    Une centaine d’articles en quelques jours sur des sites Internet italiens et américains principalement. La publication des nouveaux statuts de l’« Institut pontifical théologique Jean-Paul-II pour les sciences du mariage et de la famille », approuvés par le pape François le 18 juillet, a déclenché une salve de critiques sans précédent, qui dénoncent une « épuration » des professeurs et ce qui est vu comme la liquidation de l’héritage de Jean-Paul II. Un« nouveau sac de Rome », ose même le célèbre biographe nord-américain du pape polonais, George Weigel, fustigeant le « vandalisme intellectuel en cours ».

    En cause, le départ de plusieurs figures phares de l’institut, notamment les deux professeurs de théologie morale fondamentale, Mgr Livio Melina, l’ancien président de l’institut dont la chaire est supprimée, et le père José Noriega. Et la « perte d’identité » de l’Institut dont s’inquiètent les étudiants dans une lettre adressée le 25 juillet à la direction.

    « Bien que le pape François exprime (…) son désir de continuer avec l’inspiration originale de Jean-Paul II, (…) nous sommes surpris parce que, dans le nouveau système d’étude, il n’y a ni discussion ni cours sur la théologie du corps ou sur l’enseignement de Jean-Paul II », peut-on lire dans cette lettre qui a recueilli sur Internet 535 signatures, dont 119 étudiants.

    L’intuition « originale et toujours féconde » du pape polonais

    L’institut a aussitôt réagi par un long communiqué, le 29 juillet, reprenant point par point les critiques, et dénonçant « une information distordue, partiale et parfois de mauvaise foi, qui n’a même pas cherché une vérification à la source des informations ».

    Les nouveaux statuts veulent simplement donner une « nouvelle vigueur » à l’intuition « originale et toujours féconde » du pape polonais. La suppression de l’enseignement de théologie morale fondamentale est justifiée par le fait qu’elle appartient au premier cycle des études théologiques et que l’institut, qui a vocation à s’intégrer davantage dans le système universitaire, accueillera des étudiants de niveau licence et doctorat. Le projet académique du nouvel Institut, assure encore le communiqué, se configure comme « un élargissement de la réflexion sur la famille et non comme une substitution de thèmes ». Le communiqué réfute en outre les accusations de centralisation des pouvoirs dans les mains du chancelier, Mgr Vincenzo Paglia, « à qui des tâches précises sont attribuées ».

    Sur le fond, cette polémique cristallise les tensions nées autour de la réflexion menée par l’Église, depuis le double synode de 2014-2015, sur la famille, le mariage et la sexualité humaine. De fait, la refonte de l’institut exprime clairement l’infléchissement de la ligne théologique voulue par François.

    Tenir étroitement unies « l’intelligence de la foi » et le « principe de réalité »

    Il y a deux ans, le pape appelait cet institut, axé sur la théologie morale et sur une approche métaphysique soupçonnée d’idéalisme abstrait, à renouveler son regard pour mieux prendre en compte la complexité de l’existence et les situations concrètes, en intégrant davantage les sciences humaines.

    S’il n’y a pas de « prise de distance avec les inspirations de Jean-Paul II », expliquait alors Mgr Paglia, François « élargit la perspective, d’une focalisation seulement sur la théologie morale et sacramentelle à une vision biblique, dogmatique et historique qui tient compte des défis contemporains ». Si elle ne veut pas être « idéologique ou autoréférentielle », mais « libre de rester rigoureusement cohérente avec le témoignage de la vérité », la recherche théologique doit tenir étroitement unies « l’intelligence de la foi » et le « principe de réalité », confirmait ainsi son nouveau directeur, le théologien milanais Pierangelo Sequeri, en présentant les nouveaux statuts le 18 juillet.

    Une refonte menée « de manière improvisée, sans consultation des enseignants »

    Mais les héritiers de Jean-Paul II redoutent un « changement de paradigme » sur la famille et la sexualité, où la prise en compte de la complexité des parcours se substituerait à la « doctrine » et à des normes morales « absolues ». Certains critiques n’hésitent pas à opposer une vision dogmatique – et « orthodoxe » – de Jean-Paul II à une vision existentielle de François, incarnée dans l’exhortation apostolique Amoris Laetitia.

    « Sur cette réorientation, on peut être d’accord ou non, mais la manière dont cette réforme est effectuée d’un point de vue humain est affligeante », déplore un enseignant de l’institut. Vécue violemment, cette refonte, menée « de manière improvisée, sans consultation des enseignants », dont certains en ce début août, en charge de famille, ignorent toujours si leurs cours seront maintenus à la rentrée, risque de passer tout aussi mal que celle de Radio Vatican menée, à ses débuts, avec pertes et fracas.

    ---

    Des antennes sur tous les continents

    1981 : Jean-Paul II crée l’Institut pontifical Jean-Paul-II d’études sur le mariage et la famille, pour promouvoir la recherche théologique sur le sujet.

    L’institut qui publie la revue Anthropotes a des antennes sur tous les continents : Rome, Washington, Cotonou (Bénin), Salvador de Bahia (Brésil), Melbourne (Australie)...

    19 septembre 2017. Par une lettre apostolique (Summa familiae cura), le pape François redéfinit la mission de l’institut rebaptisé «Institut pontifical théologique Jean-Paul-II pour les sciences du mariage et de la famille». Avec pour objectif de mêler davantage dans ses travaux théologie et sciences sociales.

  • RDC : les ministères-clés du nouveau gouvernement seront aux mains de Kabila

    IMPRIMER

    Afrikarabia Signature-FCC-CACH-juillet-2019.jpgY voit-on un peu plus clair dans la constitution du gouvernement congolais? Après une gestation de sept mois, un accord aurait été signé (31 juillet) entre les deux compères qui ont confisqué le pouvoir -après une série d’élections truquées à tous les niveaux- pour mettre en route un attelage, gigantesque et budgétivore, de 48 ministres et 17 vice-ministres, soit au total 65 portefeuilles à répartir : mais comment ? 42 pour Kabila (label FCC) et 23 pour Tshisekedi (label CASH). Analyse de Christophe Rigaud sur le site web « Afrikarabia » :

    « Qui tient la barre en République démocratique du Congo (RDC) ? Sans aucun doute le FCC de Joseph Kabila. Majoritaire à l’Assemblée nationale, bien qu’ayant cédé la présidence à l’opposant Félix Tshisekedi, la coalition de l’ancien président congolais se taille la part du lion dans le nouvel exécutif. Le président Tshisekedi et la plateforme de Joseph Kabila ont récemment signé un accord de partage du pouvoir en vue de la composition du nouveau gouvernement, toujours au point mort depuis l’élection présidentielle de décembre 2018. Dans cet accord entre le FCC de Kabila et CACH de Tshisekedi et Kamerhe, les partisans de l’ancien président se voient attribuer 42 postes ministériels, contre seulement 23 pour l’entourage de Félix Tshisekedi. Un ratio qui respecte les rapports de force au sein de l’Assemblée nationale, mais qui reste en défaveur du nouveau pouvoir congolais.

    Les ministères stratégiques attribués au FCC

    Vainqueur contesté à la dernière présidentielle, Félix Tshisekedi n’a pas eu d’autre choix que de composer avec la puissante plateforme de son prédécesseur. Cette cohabitation inédite entre les pouvoirs sortant et entrant, devrait pourtant largement tourner en faveur de l’ancien président Kabila. Ultra majoritaire à l’Assemblée, au Sénat et dans les Assemblées provinciales, le FCC devrait également piloter les ministères stratégiques dans le nouveau gouvernement du premier ministre Sylvestre Ilunga. Selon plusieurs indiscrétions, notamment relayées par RFI, la coalition pro-Kabila pourrait se voir attribuer les ministères des finances, des mines, de la justice, de la défense, du plan et du portefeuille. La plateforme présidentielle CACH devrait obtenir les ministères des affaires étrangères, de l’intérieur, mais aussi les hydrocarbures et les télécoms.

    Lire la suite

  • Chine : les mots religieux sont proscrits des manuels scolaires

    IMPRIMER

    Du site des missions étrangères de Paris :

    Sinisation : les mots religieux proscrits des manuels scolaires destinés à l’école primaire

    02/08/2019

    La sinisation des religions continue d’être défendue par le Parti communiste chinois, afin de correspondre aux directives lancées par le président Xi Jinping en 2015. Selon ces directives, pour pouvoir exister dans le pays, les religions doivent s’adapter à la culture chinoise et se soumettre au Parti. Une tendance qui conduit à certaines censures dans l’éducation, comme l’attestent certaines modifications de textes classiques contenus dans un manuel scolaire paru au début de l’année. Des mots comme « Dieu », « Bible » ou « Christ » ont ainsi été retirés d’extraits de Hans Christian Andersen, Daniel Defoe, Anton Chekhov, Tolstoï ou Victor Hugo, supprimant toute référence religieuse.

    Des mots comme « Dieu », « Bible » ou « Christ » ont été effacés d’un manuel scolaire utilisé par des enfants d’école primaire. Dans une tentative de dissuader l’adhésion aux religions (et en particulier au christianisme), et de renforcer la sinisation des religions dans le pays, ces mots ont même été censurés dans les romans d’auteurs étrangers. Au début de l’année, les Éditeurs de l’Éducation Populaire, liés au gouvernement, ont publié un manuel scolaire pour les élèves de CM2, contenant quatre extraits d’auteurs étrangers et d’autres textes issus d’auteurs classiques chinois. Selon le ministère chinois de l’Éducation, le manuel est destiné à permettre aux élèves de comprendre d’autres cultures. Pourtant, les extraits en question ont été modifiés afin de correspondre à la volonté du Parti communiste chinois de réprimer toute référence religieuse.

    Ainsi, dans l’histoire de La petite fille aux allumettes, de Hans Christian Andersen, la grand-mère défunte de l’enfant lui apparaît dans une vision pour lui dire : « Quand on voit filer une étoile, c’est une âme qui monte vers Dieu. » Dans la version « chinoise », la grand-mère dit à l’enfant : « Quand on voit filer une étoile, c’est qu’une personne quitte ce monde. » Un extrait de Robinson Crusoé, de Daniel Defoe, a également été censuré. Naufragé sur une île déserte, le protagoniste parvient à trouver trois copies de la Bible parmi les restes du naufrage. La nouvelle version modifiée élimine le mot « Bible » et raconte que Crusoé a retrouvé « quelques livres » dans les restes du navire. Un passage a également été éliminé d’un extrait de Vanka, une nouvelle d’Anton Chekhov. Le passage en question représentait une prière dans une église, et le mot « Christ » a été effacé partout. Ce type de censure s’est répandue dans l’éducation chinoise, à plusieurs niveaux, y compris à l’université où certains enseignants condamnent et confisquent les classiques contenant des mots religieux. Cela concerne des œuvres comme Le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas, Résurrection de Léon Tolstoï, Notre-Dame de Paris de Victor Hugo…

    Toutes ces censures répondent aux directives lancées par le président Xi Jinping en 2015, selon lesquelles les religions, afin de pouvoir exister en Chine, doivent s’assimiler à la culture chinoise et se soumettre au Parti communiste. Leur sinisation consiste donc à exalter le patriotisme national contre les religions « étrangères » comme le christianisme. Selon les observateurs, cette campagne contre le christianisme est due aux craintes que la Chine devienne « le pays le plus chrétien au monde » d’ici 2030, comme l’ont prédit certains sociologues comme Fenggang Yang. Pour les critiques, la sinisation sert également de boucliers contre la démocratie, les droits de l’homme, et l’État de droit.

    (Avec Asianews)

  • Rencontre avec Mgr Vigano

    IMPRIMER

    De Robert Moynihan du site "Inside the Vatican" en traduction sur "Benoît et moi" :

    Vigano a 78 ans et il en aura bientôt 79

    Sa santé est bonne, il marche bien, sa marche est un peu saccadée, mais il a traversé une période de stress considérable, et le temps fait des ravages sur nous tous.

    Il semble donc un peu fatigué, en comparaison de ce qu’il était en 2010, ou 2015, quand je l’ai connu à Rome et aux Etats-Unis, où il était nonce apostolique (2011-2016).

    Nous avons parlé pendant de nombreuses heures, et son souci central est la sécurité, la liberté et la pureté doctrinale de l’Église – le corps mystique du Christ -, le peuple de Dieu, qu’il a servi toute sa vie, et qu’il veut encore servir de tout son être.

    Je suis frappé en ce moment même par les contradictions de cet homme à la voix douce. Certains ont dit de lui qu’il était le « diseur de vérité » le plus héroïque de ce moment de l’Église, mais à Rome, beaucoup l’ont qualifié de « Judas » à cause de sa présumée trahison du pape François.

    A l’instar de Frédéric Martel (dont le livre divaguant et parfois obsessionnel In the Closet of the Vatican parle de Vigano à près de 50 reprises, et semble avoir été écrit en partie pour comprendre « qui est Vigano » et qui il représente), on peut se demander : Qui est Vigano, vraiment?

    Une âme courageuse, équilibrée entre piété, prière et compétence professionnelle, prêt à risquer sa réputation pour parler au nom de tous les croyants, surtout les faibles et les maltraités ?

    Ou quelqu’un de beaucoup moins séduisant, un lâche, pas un héros, comme le disent à Rome quelques monsignori à langue de vipère?

    L’histoire devra juger, bien sûr, mais peut-être ces lettres [celles de Moynihan?] mériteront-elles d’être la première ébauche de cette histoire qui nous dira si nous sommes en présence d’un saint détesté par des hommes orgueilleux qui suivent un agenda, ou bien d’un petit homme qui est l’antagoniste indigne de pouvoirs nobles et saints qui tentent de réaliser la noble vision du Christ pour son Église.

    La question est dramatique, d’autant plus que ce petit homme aimable semble tout à fait inaproprié pour jouer l’un ou l’autre rôle.

    Quelqu’un l’aurait-il déjà considéré comme un héros courageux? J’en doute!

    C’est un petit homme aux yeux intelligents, aux manières exquises, studieux, gros travailleur, résigné aux fatigues des voyages, pas vraiment fringant, ni d’apparence d’héroïque.

    En même temps, il est une sorte de mémoire vivante de la Curie romaine, ce qui signifie qu’il connaît la Curie avec une précision mathématique de bout en bout, d’un bureau à l’autre, et sa mémoire s’étend sur plus de 50 ans. C’est « M. Curie Romaine ».

    Lire la suite

  • A propos du démantèlement de l'Institut Jean-Paul II : le témoignage d'un disciple du pape polonais

    IMPRIMER

    Traduction de Jeanne Smits sur son blog :

    Stanisław Grygiel, philosophe ami de Jean-Paul II, dénonce la destruction de l'Institut Jean-Paul II

    1 aout 2019

    Le grand vaticaniste Aldo Maria Valli vient d’interviewer le Pr Stanisław Grygiel, grand ami de Jean-Paul II, sur la destruction de l’Institut Jean-Paul II sur la famille et le mariage. Je vous propose ici une traduction de travail intégrale de cet entretien paru sur le blog d’Aldo Maria Valli, Duc in altum. – J.S.

    ***

    Entretien avec de Stanisław Grygiel :

    « On ne rénove pas sa maison en la détruisant. »
    Chers amis de Duc in altum, je suis particulièrement heureux de vous offrir aujourd'hui une interview exclusive du Professeur Stanisław Grygiel, philosophe polonais, grand ami de Saint Jean Paul II et jusqu'à récemment, avant son éloignement, professeur à l'Institut Théologique Pontifical fondé par le Pape Wojtyła lui-même. Une vaste interview, dans laquelle le professeur Griygiel évoque les événements dans lesquels il a été impliqué, mais où il explique surtout ce qui constitue, selon lui, la nature de la crise actuelle de l'Eglise. Il prononce des paroles très claires : « L'Eglise d'aujourd'hui a besoin d'un Moïse qui, porté par la colère du Dieu miséricordieux, à qui il parle dans la montagne, va passer par le feu et par l'épée tous ces veaux d'or adorés par le peuple –  avec l'autorisation de tant de pasteurs – pour y chercher le bonheur. »

    *

    Professeur Gygiel, vous avez parlé de « pragmatisme théologique » par rapport à la théologie dominante actuelle. Qu'entendez-vous par cette expression et quels sont les objectifs d'un tel pragmatisme ?

    Le principe marxiste de la pensée est le suivant : la praxis précède et détermine le logos, c'est-à-dire de la vérité. Elle a ainsi bouleversé non seulement la vie intellectuelle du monde occidental, mais aussi la vie de l'Église catholique. Je me souviens des années 1966-67 passées à l'Université Catholique de Louvain en Belgique et de nombreuses leçons de théologie et de philosophie faites selon ce principe. Il en est résulté une théologie pragmatique et une pastorale tout aussi pragmatique, qui ont commencé non pas avec la Personne du Christ, mais avec la description sociologique des différents comportements des hommes. Si la majorité divorce, alors… Beaucoup de théologiens et, malheureusement, beaucoup de pasteurs de l'Église catholique  également, oublient de parler avec le Fils du Dieu vivant. Ils manquent de foi, dans le sens où ils manquent de confiance en la Personne du Christ et, par conséquent, de foi en l'homme.

    L'Union soviétique, ne parvenant pas à conquérir l'Europe occidentale par des moyens militaires, a essayé de pénétrer la mentalité des intellectuels, afin de pouvoir la soumettre aux ordres des seigneurs de ce monde. Elle a parfaitement réussi, comme on le voit aujourd'hui, alors que nous vivons les conséquences désastreuses de cette action astucieuse des agents communistes et de leurs « idiots utiles » occidentaux.

    Lire la suite

  • Ces jeunes chrétiens d’Orient qui s’engagent dans la reconstruction de leur pays

    IMPRIMER

    De Jenny Saleh sur le site de La Croix :

    Ces jeunes chrétiens d’Orient qui s’engagent

    Portrait 

    Portraits de quatre jeunes chrétiens, syriens et irakiens engagés avec cœur dans la reconstruction de leur pays. Ils participent jusqu’au 4 août à la Ve édition des Journées régionales de la Jeunesse au Liban.

    Amjad Tared Hano, un bâtisseur pour Qaraqosh

    Ces jeunes chrétiens d’Orient qui s’engagent

    Sur son visage, des éclats de verre ont laissé leur empreinte. En mai 2010, ce jeune Irakien était à bord de l’un des bus d’étudiants, reliant Qaraqosh à Mossoul, visés par un attentat à la bombe. Puis, jusqu’en 2014, il a assuré les permanences de nuit comme assistant médical à l’hôpital général. « Ensuite, nous sommes partis à Ankawa, près d’Erbil, à cause de Daech », raconte calmement Amjad Tared Hano, 29 ans. Sur place, il constitue, avec d’autres, des unités médicales mobiles pour aider les réfugiés qui s’entassent dans les camps. À la libération, en 2016, il retourne à Qaraqosh. La ville est détruite à 75 %.

    Amjad s’engage alors auprès du Church Supreme Board for Reconstruction of Baghdeda (CSBRB), qui documente les destructions subies, rue par rue, maison par maison, pour constituer une base de données. « Nous avons d’abord rouvert l’hôpital, ainsi que les installations de base pour l’eau, l’électricité, etc. Sans cela, personne n’aurait pu revenir, indique-t-il. De nombreuses ONG nous ont aidés à reconstruire les huit églises de Qaraqosh, mais notre évêque a estimé que la priorité allait aux habitations. » Déjà 8 000 logements ont été réhabilités.

    D’abord volontaire, Amjad officie désormais comme responsable informatique du CSBRB, demeurant assistant médical la nuit. Qaraqosh est devenue une localité mixte qui abrite, selon lui, 400 familles musulmanes pour 500 familles chrétiennes. « La coexistence se passe très bien. Même mieux qu’avant. Les musulmans ont vu que l’Église s’est occupée d’eux aussi, alors que le gouvernement n’a rien fait. » Aux Journées régionales de la jeunesse à Beyrouth, Amjad a déjà partagé son expérience avec ses camarades syriens. « Voir ce que nous avons fait pour rentrer chez nous leur a donné espoir, témoigne-t-il. Nous devons nous accrocher à nos rites, nos coutumes, rester dans notre pays, nos ancêtres vivaient ici. »

    Lire la suite

  • Un an après le renvoi de Theodore McCarrick du collège des cardinaux

    IMPRIMER

    De Xavier Le Normand sur le site de l'Agence i.media :

    Vatican - le 26/07/2019 à 15:41:00 Agence I.Media
    Il y a un an, Theodore McCarrick était renvoyé du collège cardinalice (SYNTHESE)

    Le 27 juillet 2018, Theodore McCarrick, archevêque émérite de Washington (Etats-Unis), démissionnait du Collège cardinalice après des accusations crédibles d’abus sexuels, notamment sur un mineur. Exigée par le pape François, cette démission a jeté une lumière crue sur l’exigence d’action contre les abus au sein de l’Eglise catholique. Un an après, I.MEDIA revient sur les mesures qui ont suivi cet événement.


    © Antoine Mekary | ALETEIA | I.Media

    Un cardinal renvoyé du Collège cardinalice – car il s’agit bien plus de ça que d’une démission – cela ne s’était pas vu depuis 1927 et le retrait de la barrette rouge du cardinal François Louis Billot. Il faut dire que les accusations portées contre McCarrick sont particulièrement graves. Si les accusations d'abus sur des séminaristes étaient connues depuis quelques semaines, c’est la publication du terrible témoignage d’un homme abusé par lui depuis son enfance qui conduit presque immédiatement à cette sanction.

    Toutefois, les procédures à l’encontre de l’important prélat ne se sont pas cantonnées à cette mesure. Contraint à une “vie de prière et de pénitence” par le Souverain pontife, Theodore McCarrick doit aussi affronter un procès canonique. En février dernier, celui-ci a abouti à la sanction la plus sévère : le renvoi de l’état clérical. Du jamais vu pour un ancien cardinal.

    La déflagration provoquée par l’affaire McCarrick ne s’est toutefois pas limitée à l’ancien archevêque. Le 20 août 2018, le chef de l’Eglise catholique s’adresse directement à l’ensemble des fidèles du monde, par une ‘lettre au peuple de Dieu’. Celle-ci veut “réaffirmer une fois encore notre engagement pour garantir la protection des mineurs et des adultes vulnérables” et appelle à une réponse “globale et communautaire”. Il estime ainsi nécessaire une “conversion personnelle et communautaire” par le recours à “l’exercice pénitentiel de la prière et du jeûne”.

    Lire la suite

  • Une conférence sur le transhumanisme au Vatican

    IMPRIMER

    Du site "Transhumanisme et intelligence artificielle' :

    Le Vatican accueille une conférence sur le transhumanisme

    2019_07_31_05_55_11_Greenshot.png

    Lire la suite sur le site