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Eglise - Page 928

  • Banneux, 6 janvier 2018 : lancement de l'apostolat "Prier pour des prêtres"

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    Samedi 6 janvier 2018 - 12h00 - Banneux
    Soyez présents!
     

    Sous le regard bienveillant de la Vierge des Pauvres à Banneux,

    nous lancerons l'apostolat 

    Prier pour des prêtres 

    le samedi 6 janvier 2018.

    Soyez tous les bienvenus, ainsi que tous vos amis!

    Résumé

    • Après-midi d'information sur l'apostolat Prier pour des prêtres
    • Sanctuaire de la Vierge des Pauvres de Banneux, samedi 6 janvier 2018, de 12h00 à 16h00
    • Chapelle du Message et chalet La Shabann (pique-nique à emporter)
    • Inscription via www.prierpourdespretres.be

    Détail

    Le samedi 6 janvier 2018, l'apostolat Prier pour des prêtres sera expliqué et lancé. Vous êtes les bienvenus pour un après-midi d'information et de prière au Sanctuaire de Notre-Dame à Banneux.

    Dans la Chapelle du Message, la Messe sera célébrée à 12h00 pour les vocations presbytérales en nos diocèses et communautés. Après la Messe, nous nous retrouvons pour un pique-nique (à emporter), suivi de quelques topos sur les missions concrètes. A 15h30 nous prierons le chapelet ensemble à l'intention de la sanctification des prêtres.

    N'hésitez pas à faire parvenir ce message à vos amis.
    Pour des raisons pratiques, nous vous demandons de vous inscrire via le site web.

    Dans le Christ,

    Christophe & Aude Plumier
    Françoise Van Roie
    Père Servaas Bosch

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  • Quelle fut l'attitude de l'épiscopat allemand sous le nazisme ?

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    De Tobias Glenz sur www.katholisch.de (traduction automatique corrigée):

    Les évêques à l'époque nazie: adversaires ou compagnons de route?

    Selon l'opinion populaire, la majorité de l'Église catholique est restée silencieuse sur les crimes nazis. Mais est-ce vraiment vrai? Un nouveau livre examine de plus près le comportement des évêques.

    Des partisans de la guerre et des antisémites ou des pasteurs et des défenseurs des droits de l'homme ? Qu'étaient les évêques catholiques allemands à l'époque nazie? Cette question a remué le débat public depuis des décennies. Aujourd'hui, plus de 20 spécialistes du sujet, professeurs d'histoire de l'Eglise et responsables d'archives diocésaines, présentent pour la première fois dans un livre les biographies de presque tous les évêques allemands du Troisième Reich. Comment se comportaient-ils face à la dictature, à la guerre et au génocide? C'est de cela que katholisch.de s'est entretenu avec l'éditeur de "Zwischen Seelsorge und Politik", l'historienne Maria Anna Zumholz de Vechta.

    Question: Mme Zumholz, lorsqu'il est question du comportement de l'Église catholique à l'égard du national-socialisme, le premier mot qui vient à l'esprit de beaucoup de gens est "se taire". Est-ce vrai?

    Zumholz: Cela ne s'applique que dans une mesure très limitée. Si vous prenez le temps de regarder de plus près la période 1933-1945, vous pouvez voir que les évêques allemands ont prononcé des sermons clairs contre le régime nazi, contre les violations des droits de l' homme et enfin aussi contre la guerre et le génocide. Clemens von Galen, dès août 1934, a pris une position claire et a publiquement mis en garde: si le régime met en œuvre dans les faits ses principes, ce sera l'effondrement de notre société. Après la Seconde Guerre mondiale, une faction moralisatrice a accaparé la parole dans les discussions publiques. Tout d'abord, elle a mis en avant le prétendu silence de l'Eglise sur l'extermination des Juifs et sur la guerre. Une image unilatérale a été esquissée, qui s'est implantée dans l'esprit des gens et continue de faire des ravages aujourd'hui.

    Question: Quelles nouvelles idées apporte le livre "Entre pastorale et politique"?

    Zumholz: En un mot: les évêques se sont comportés avant tout comme des pasteurs qui se sentaient responsables de leurs fidèles. Cela correspond exactement à la mission épiscopale. L'évêque est le premier responsable du salut des fidèles, de la pureté de l'enseignement et des ordinations. Ces tâches ont été remplies par les évêques du Troisième Reich. Ils ont réussi à poursuivre l'enseignement chrétien tout en préservant le noyau de l'Église catholique avec les paroisses et les prêtres. Après 1945, il est vrai que les associations catholiques ont été détruites et que le «Centre» en tant que parti politique a cessé d'exister, mais le soin des âmes a été assuré pendant la dictature et après la fin de la guerre.

    Question: Mais les évêques doivent non seulement penser à eux et à leurs diocèses, mais ils doivent aussi être une voix morale dans la société ...

    Zumholz: Ils étaient très clairs. Il y a eu la Conférence des évêques de Fulda, où les évêques apparurent comme la voix de l'Allemagne catholique. Et cette conférence des évêques a jusqu'ici peu retenu l'attention. C'était un complément au comportement pastoral des évêques dans les diocèses: si un évêque donnait un seul sermon, cela n'avait pas la portée des lettres pastorales de la Conférence épiscopale de Fulda. Dans ces lettres, les évêques se sont alors positionnés politiquement très clairement.

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  • Les Nations-Unies travaillent à un « Brave new world »

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    Les Nations-Unies travaillent à un « Brave new world »

    Le « Standaard » de ce lundi 11 décembre publie une longue opinion de René STOCKMAN, supérieur-général des Frères de la Charité, au sujet du droit à la vie. Un ami a bien voulu traduire cet article pour belgicatho; grâces lui soient rendues. 

    «  Le Comité des Droits de l’Homme des Nations-Unies s’est réuni au début du mois de novembre 2017 pour faire une déclaration officielle concernant le contenu du concept de «  droit à la vie ». Ce Comité est composé d’experts internationaux qui doivent promouvoir les Droits de l’Homme en donnant des directives claires au sujet de la façon dont il faut interpréter, actualiser et implémenter ces droits. Le but est que les autorités nationales suivent ces directives ; elles ne sont donc pas facultatives. Ce même Comité a aussi pour mission de réprimander, de juger et de prendre des mesures pour en commander le respect, à l’égard des pays qui n’en observent pas les lignes directrices.

    Le « droit à la vie » qui était à l’agenda, est un thème qui va à l’essentiel de la Déclaration des Droits de l’Homme, à moins qu’il n’en soit déjà le fondement. D’ailleurs, comment peut-on parler de droits de l’homme si le droit à la vie n’est pas garanti ? […]

    Ni enfant, ni fœtus

    La session de novembre était consacrée à l’attitude qu’il faut adopter quand un enfant à naître semble présenter une anomalie. La mère a-t-elle le droit de recourir à un avortement eugénique ou doit-on aussi tenir compte des droits de l’enfant ? Et à quelles conditions cet avortement peut-il avoir lieu ?  Une nouvelle fois, on aurait pu attendre, compte tenu des prescriptions légales qui valent déjà dans certains pays pour  permettre un avortement, que le comité formule des règles générales qui tiendraient compte autant de la mère que de l’enfant à naître. Mais la discussion prit une autre tournure et les conclusions furent affolantes.

    En premier lieu, on prit clairement distance du principe de base selon lequel le fœtus a aussi droit à la protection, un principe pourtant proclamé par la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Ensuite, il fut convenu qu’au cours de la discussion de ce thème, on ne souhaitait pas tenir compte de considérations philosophiques et idéologiques. On refusa même de parler d’un « enfant » et on utilisa avec difficulté le terme de « fœtus », toujours en fonction de la prémisse selon laquelle un enfant n’existe, et n’a donc de droits, qu’à partir de sa naissance. A plusieurs reprises, le terme « fœtus » fut remplacé par le concept « grossesse », car il s’agit alors de la situation dans laquelle se trouve la femme et non de la situation du fœtus ou de l’enfant à naître.

    Pratiques nazies

    Sur cet arrière-plan, on se demanda quelle devrait être l’attitude vis-à-vis de l’avortement eugénique […]

    Il ne se dégagea aucune ligne directrice, mais bien une recommandation en vue de rendre possible la décriminalisation complète de l’avortement, sans conditions de temps, partant de la thèse selon laquelle il faut tout faire pour prévenir un handicap. L’avortement eugénique fut décrit comme la voie la plus indiquée dans la lutte contre les handicaps et toute entrave à l’avortement fut considérée comme une violation des droits de l’homme et une atteinte à la vie de la femme.

    Se pose alors la question de savoir ce qui est protégé : la vie biologique ou les capacités mentales et physiques dont quelqu’un ne dispose pas encore ? Celui qui ne satisfait pas aux conditions supposées se voit donc a priori refusé le droit à la vie.

    Les Droits de l’Homme furent définis en 1948, dans le sillage du régime nazi, pour lequel l’eugénisme était le critère permettant de se défaire de tout ce qui ne correspondait pas à l’image de « l’Übermensch ». A-t-on oublié que c’est précisément pour cette raison que l’avortement eugénique fut explicitement rejeté ? A l’époque on avait appris quelque chose de l’histoire récente, mais il est vraisemblable qu’aujourd’hui, aux Nations-Unies, l’histoire soit tombée dans l’oubli.

    Vous ne pouvez non plus vous en référer à cette histoire, car, en faisant référence aux pratiques nazies, vous causeriez aux femmes qui avortent un traumatisme supplémentaire.

    Par bonheur, survint en même temps une réaction du Comité des Droits des Personnes présentant un handicap, Comité qui est également actif au sein des Nations-Unies. Selon ce Comité, l’avortement en fonction d’un handicap mental ou physique est en contradiction avec les droits des personnes présentant un handicap. Une législation qui incite à de tels avortements, renforce l’idée qu’un handicap ne peut être compatible avec une bonne vie. Dit crûment : qu’il est préférable que de tels enfants ne soient pas nés. Et donc, soient tués.

    Du droit à l’obligation

    Que le Comité des Droits de l’Homme des Nations-Unies en arrive à une telle conclusion est chose incompréhensible. Elle refuse formellement le droit à la vie à un groupe de personnes […]. Et elle remet leur sort aux mains d’un tiers qui porte l’enfant, in casu la femme. Mieux encore, dans ce cas, le Comité encourage l’avortement et en fait un droit et peut-être sous peu une obligation.

    Le suicide assisté et l’euthanasie sont à l’agenda de ce Comité des Nations-Unies pour le début de 2018. Nous devons donc nous attendre encore à une collection de nouveaux droits qui, au nom de l’autonomie, donnent le droit de tuer : soi-même et d’autres.

    S’agit-il là d’un raffinement ultérieur des Droits de l’Homme ? Qu’est-ce que cela dit de notre « civilisation » ? Ma foi, nous vivons dans un Brave new world, comme celui que décrivit Aldous Huxley. »

  • Liège-Musique: découvrir les jeunes talents professionnels à l'église du Saint-Sacrement

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    A l'église du Saint-Sacrement

    Bd d'Avroy, 132 à Liège

    Copie de église du st sacrement - Copie.JPG

    Prochain concert de la série "Jeunes talents"

    Dimanche 17 décembre 2012 à 16 heures

    Une histoire du violoncelle, illustrée par des extraits de l’œuvre de Jean-Sébastien Bach

    par Fabienne VENIEN

    Fabienne Venien ad5072dab7adf676f48447d079670198.jpg

    Française d’origine, Fabienne VENIEN est diplômée de l’enseignement musical supérieur en Belgique et titulaire, par ailleurs, d’une licence en communication de l’université de Liège.

    Cette jeune virtuose allie à son talent musical un sens pédagogique apprécié par le public. Une audition suivie du verre de l’amitié qui conclura la rencontre.

    Ce dimanche 17 décembre 2017 - 16 heures  EGLISE DU SAINT-SACREMENT  Bd d'AVROY, 132 Liège (4000)

     Réservations et tous renseignements : 0473 32 19 83

     

     PROGRAMME GENERAL

     dimanche  3 décembre 2017 à 16 H

    QUATUOR GENESIS 

    Gwendoline Blondeel - soprano

    Logan Lopez Gonzalez - contre-ténor

    Gabriele Bonfanti - ténor

    Guillaume Knop - basse

    PROGRAMME

    En "Avent" vers Noël

    Mille regrets Josquin Desprez

    Fair phyllis John Farmer

    Je ne l‘ose dire Certon

    Il est bel et bon Passereau

    Ubi caritas Ola Gjelo

    Northern Iights Ola Gjeilo

    Joy to the world (Haendel)

    Les anges dans nos campagnes

    God rest ye merry gentlemen

    Deck the hall

    Ding dong merrily on high

    Amazing grace

    Entre le bœuf et l'âne gris

    Douce nuit 

      ET

    NOS PROCHAINES RENCONTRES

    à l'église du Saint-Sacrement:

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  • Les funérailles de Johnny, un énorme, un abracadabrantesque moment d’évangélisation populaire

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    De Jean-Pierre Denis sur le site de l'hebdomadaire La Vie :

    Johnny, notre plus grand missionnaire

    « Que je t’aime ! Que je t’aime ! Que je t’aime ! » Il fallait oser. Oser mettre les mots de Johnny dans la bouche même de Dieu, accueillant le rockeur en son paradis pas artificiel. Oser faire de cette journée dédiée au culte anémié de la loi de 1905, un grand, un énorme, un abracadabrantesque moment d’évangélisation populaire. Depuis quand, déjà, l’Église n’avait-elle pu parler à tant de peuple de tant de choses importantes ? Depuis quand un missionnaire n’avait-il pas fait mission à telle échelle ? Retenez cette date : le 9 décembre 2017, en la solennité de la Sainte-Laïcité et à la suite de l’apôtre Johnny Hallyday, des millions de Français sont entrés non pas dans une église, mais dans leur Église. Ce pèlerinage, invraisemblable dans un pays aussi post-chrétien que le nôtre, ils croyaient l’accomplir en dévotion pour un demi-dieu à la vie scintillante. Mais Johnny, improbable dans son cercueil blanc, n’était que le premier de tous ces pèlerins, qui menait la foule à la suite de « celle dont l’amour pour Jésus ne s’est jamais démenti ». La Madeleine.

    Un samedi inattendu et fervent

    Car soudain, on n’y peut plus rien. C’est inéluctable. C’est calme. C’est évident. Rien ni personne ne peut entraver ce que la volonté de la famille et la complicité de la République a mis en mouvement. La télévision, les réseaux sociaux, tout ce qui vit et fait communication ouvre ses digues, offre ses canaux, prête son temps de cerveau disponible. Cherchant leur intérêt, tous les marchands d’image confient leur part d’audience à la divine Providence. À croire qu’elle s’y connaît toujours autant en spectacle, la fille aînée, même quand il s’agit de souffler le show dans cette froide nef a priori impropre à l’effusion mystique.

    « Je suis né catholique et je mourrai catholique », rappelle Daniel Rondeau, comme Johnny l’avait jadis dit à La Vie. L’avez-vous notée, cette formule aussi bizarre que juste et aussi juste qu’incroyable, qui fait du rockeur défunt « l’ange crucifié de la résurrection et du pardon » ? Ces mots… oui, vous les avez notés, forcément. D’ailleurs qui, venu pleurer ses pauvres souvenirs, ne les a saisis, fût-ce malgré lui ? Alors un grand silence national se fait. Il se fait pour Johnny, mais il se fait incidemment, accidentellement, providentiellement pour Dieu. Rumeurs, ricanements de petits marquis et de starlettes de talk show, postures… tout disparaît. Et l’Église, qui sait si mal communiquer, qui si sait si peu s’expliquer, qui sait si rarement se faire entendre, qui doit tant se faire pardonner… L’Église prend la parole, comme elle sait si bien en ces moments-là. Elle donne, elle pardonne. Entendez ce sermon, enfants perdus, et saluez l’impressionnant à propos de l’officiant, le père Benoist de Sinety – franc, bienveillant, explicite, solide comme le roc sur lequel on rebâtit l’Église : « Tout homme peut entendre de ses oreilles une espérance nouvelle. La mort n’est pas le dernier mot de nos histoires... L’amour dont Dieu vous aime est bien la seule promesse que rien ni personne ne pourra jamais nous arracher. »

    Les obsèques de Johnny auront marqué la persistance et la vitalité d’un catholicisme qui, pour n’être plus officiellement d’État le demeure de facto, comme ultime recours. Un catholicisme qui reste la langue qui sait le mieux nous dire.

    L’hommage rendu à Johnny Hallyday aura été, comme l’a dit Philippe Labro, un moment de« communion populaire ». Une telle communion aurait parfaitement pu rester séculière, comme quand la France fut Charlie. La seule différence, c’est que cette fois, la France était Johnny. Que partant d’un sacré immanent, vulgaire, païen, elle chercha sa transcendance, son élévation, sa justification. Que cette fois, cette fois improbable et à tant d’égards impossible, elle la trouva. Les obsèques de Johnny auront marqué, et avec quelle force, avec quelle évidence, la persistance et la vitalité d’un catholicisme qui, pour n’être plus officiellement d’État le demeure de facto, comme ultime recours. Un catholicisme qui reste, jusqu’à nouvel ordre, la langue qui sait le mieux nous dire. La religion du petit peuple sans religion. J’ai noté, au vol, ces mots d’écrivain : « La grâce aura été l’aboutissement de sa gloire ». Que dire de plus chrétien ?

    Johnny, l'homme à qui l'on pardonnait tout

    Je l’avoue, je n’étais Johnny en aucune façon. Et je n’aime pas le culte des faux dieux, quel que soit leur temple. L’expression « idole des jeunes » m’a toujours hérissé. Je n’étais pas sûr qu’il faille la comprendre au premier degré – et je ne l’étais toujours pas quand je vis, immense, le portrait du chanteur affiché sur la façade de la Madeleine. Je tiquai aussi en citoyen, et jusqu’au dernier moment, sur le culte républicain, ces obsèques qui furent, de fait sinon de droit, des funérailles d’État. Johnny serait donc la France ? Lui, le plus célèbre de nos exilés fiscaux, une sorte de saint républicain ? Or, voilà. Ceux qui ne communient pas, pour cette raison ou d'autres encore, ont mille fois raison, mais cette fois, c’est autre chose. Qui leur donne tort. Il y a plus fort que toutes les bonnes raisons de se tenir à l’écart. Il y a le mouvement de la nation qui est un fait, un fait incontournable, indiscutable. Ce pays ordinaire marche parce qu’une « force qui va » l’unit et le rassemble dans un commun qui ne s’explique pas, mais dont on sent la force et l’impérieuse nécessité. Et tout le monde dit, croyant au ciel ou n’y croyant pas, que cela s’appelle amour.

    Johnny au paradis... fiscal

    Ce n’était pas d’un homme, d’un interprète génial, d’un citoyen plus ou moins exemplaire qu’il s’agissait, mais de millions de vies, d’histoires humaines, comme a si bien su l’exprimer Emmanuel Macron dans un discours à hauteur d’homme, à hauteur de peuple, à hauteur de circonstance. On comprend la rage des esprits chagrins, qui tel Jean-Luc Mélenchon ont bien vu la portée de cet acte et s’en sont offusqués. ​Ils disent vrai, même s'ils n'y voient pas plus loin que leurs marottes. ​La Madeleine, c’est redoutable et c’est contestable à tous points de vue​​. Un temple catholique qui toise, par-delà la Seine, le temple républicain. Palais Bourbon contre Église impériale, face à face gravés dans la topographie capitale, empreinte et emprise que ne pourraient effacer les sectaires qu’en rasant la ville lumière. Mais c’est aussi cela, la laïcité​, cette intelligence du vis-à-vis​ et du l'un après l'autre, chacun dans son ordre propre ! Ce jeune président parlant au peuple alors que Dieu patiente, certain que le cortège entrera. Et ce prêtre qui, calmement, publiquement, nationalement dit alors au défunt : « Vous avez été baptisé dans la mort et la résurrection du Christ… entrez avec nous dans cette église pour y célébrer l’amour de Dieu et la victoire de l’amour sur toute mort. » Soyons donc, puisqu’à la mort de Johnny le père de Sinety nous y a invités, « des icônes de l’amour de Dieu plutôt que des idoles dont la vie s’épuise ».

  • L'interview exclusive accordée par Mgr Michel Aupetit à KTO lors de sa désignation à l'archevêché de Paris

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    Interview exclusive de Mgr Michel Aupetit à KTO. A travers ce portrait, le nouvel archevêque de Paris revient sur le moment où il a appris sa nomination, son parcours de foi, le rôle d´un évêque, la place de la prière dans sa vie... Sa nomination par le pape François a été rendue publique ce jeudi 7 décembre 2017. Ancien médecin, enseignant en bioéthique au CHU Henri Mondor (Créteil), il a été ordonné prêtre pour le diocèse de Paris en 1995. Curé, puis vicaire général de 2006 à 2013, il a été brièvement évêque auxiliaire de Paris avant d´être nommé évêque de Nanterre en 2014. Mgr Aupetit est par ailleurs président du Conseil épiscopal Famille et société depuis le 1er septembre 2017.

  • Dieu soit à louer : Ces prêtres belges en location en marge de l’église traditionnelle

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    De Joséphine Christiaens sur le site web de  « Paris Match » (mise à jour du 8 décembre 2017) :

    « Afin de contourner la procédure traditionnelle de l’Eglise, ils sont de plus en plus – maris, femmes, parents, défunts – à  se tourner vers Rent a Priest. Formée par des prêtres indépendants, l’association offre un service sur commande à des catholiques qui ne se reconnaissent plus dans l’église avec un grand « E ».

    Envie d’un mariage, d’une communion ou d’un baptême personnalisé ? D’une célébration exempte de symboles ou de termes religieux ? De funérailles à la dimension spirituelle mais en dehors de l’église ? En Belgique, c’est possible en faisant appel à la société Rent a priest.

    Afin de contourner la procédure traditionnelle de l’église, ils sont de plus en plus – maris, femmes, parents, défunts – à se tourner vers ces prêtres à louer. S’unir par les liens sacrés, baptiser un enfant ou célébrer des funérailles, pourquoi y renoncer sous le prétexte de ne plus se sentir en adéquation avec les valeurs de l’église ? En guise d’alternative, ils font le choix de vivre autrement leur foi catholique en la célébrant différemment, sous la bénédiction de prêtres en location.

    Tradition catholique sur commande

    À l’origine de cette « autre voix possible », trois prêtres flamands, dont Rudi Borremans – autrefois écarté par l’église pour son homosexualité assumée – et l’ancien prêtre marié Norbert Béthune. De trois, la communauté Rent a Priest est rapidement passée à 22 prêtres. Tous flamands et indépendants. Parmi eux, des femmes quasi autant que des hommes. Mariés comme célibataires. Certains ayant été ordonnés, d’autres n’ayant pas pu (ou voulu) l’être. Créée en 2000, cette association flamande rassemble des prêtres en marge de l’institution et – comme son intitulé le précise – offre un service sur commande à des catholiques qui ne se reconnaissent plus dans l’église avec un grand « E ». Leur mission : renouveler les codes de la tradition catholique en les adaptant à l’ère du temps.

    Lire aussi > Amen 3.0 : quand les robots remplacent les prêtres

    Chez Rent a Priest, « l’exclusion est exclue et tout le monde est le bienvenu ». Couples homosexuels ou divorcés, Belges ou étrangers, chacun a droit à sa célébration personnalisée avec pour maîtres mots « ouverture » et « universalité ». Si l’association s’inscrit dans la lignée de l’église catholique, elle tente toutefois de rompre son autorité suprême en proposant une alternative aux personnes se trouvant à sa frontière. « Nous voulons nous démarquer des autorités catholiques qui jugent et érigent des dogmes »peut-on lire sur leur site« Mus par des valeurs humaines et chrétiennes », ces prêtres rebelles des temps modernes se rendent « disponibles pour préparer une cérémonie très personnelle, dans laquelle le dogmatisme pur et dur n’a pas de place ».

    En 2008, un couple de Belges ont choisi de célébrer leur mariage en saut à l’élastique. Pour l’occasion, ils ont fait appel à un prêtre de Rent a Priest. © Carter News Agency LTD. 

    Succès tout puissant

    Si la démarche paraît osée, Rent a Priest comptabilise aujourd’hui entre 1 000 et 1 500 célébrations par an rien qu’en Flandres, selon les derniers chiffres parus dans le quotidien régional flamand De Weekbode Tielt. Sa popularité, l’organisation la trouve surtout au nord du plat pays et ce malgré une publicité quasi inexistante. Peu, voire pas du tout médiatisée du côté francophone de la frontière, l’offre est loin d’être en manque de demande. Son succès est tel qu’en octobre 2011, submergé par une « demande doublée de célébrations », notamment depuis l’éclatement du scandale d’abus dans l’église, Norbert Bethune lançait un appel à la candidature. « Nous avons trop de travail », soupirait-il dans les colonnes du Standaard, invitant les intéressés à rejoindre l’équipe de Rent a Priest. Simplicité et accessibilité, serait-ce la clé de leur succès ? On peut s’en douter, car faire appel à leur service est un véritable jeu d’enfant.

    Lire aussi > Au Japon, on peut désormais engager un « robot-moine » pour des funérailles

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  • Université de la Sainte-Croix: des prêtres pour toutes les nations

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    DPTN Belgium

    Avenue du Castel 90/11  |  B-1200 Bruxelles

    IBAN: BE06 7360 3271 3922  –  BIC: KREDBEBB

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    Contact: Christian Descoups  |  Tél: +352 621 677 452

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    Plus d’information ici : www.dptn.be 

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    Tel 0477 24 63 43

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    JPSC

     

  • Le nouvel archevêque de Paris n'a pas la faveur de l'intelligentsia progressiste

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    De Bernadette Sauvaget sur le site de "Libé", cet article très critique à l'égard du nouvel archevêque de Paris et qui nous le rend d'autant plus sympathique :

    Michel Aupetit, un archevêque de combat conservateur à Paris

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    Ce spécialiste des questions bioéthiques est notamment un farouche opposant à une libéralisation de la PMA. Sa nomination par le pape est un vrai cadeau à la frange la plus radicale du catholicisme français.

    Il se rêvait en curé de campagne. C’est raté ! Michel Aupetit, 66 ans, a été nommé jeudi, par le pape François, archevêque de Paris, poste éminemment stratégique pour le catholicisme français. Outre ses fonctions religieuses, le patron du plus gros diocèse de France joue, en effet, un grand rôle politique. «Il est régulièrement reçu par les plus hautes autorités de la République, explique l’historien et sociologue Philippe Portier. C’est une sorte d’interface entre l’Etat et l’Eglise.»  Même si son nom circulait avec insistance depuis une quinzaine de jours, Michel Aupetit, ancien médecin et évêque de Nanterre depuis trois ans, ne figurait pas au départ parmi les favoris.

    En fait, sa nomination surprend et déçoit. Pur produit du clergé parisien, il n’apporte pas le courant d’air frais que beaucoup attendaient, même parmi les évêques. Dans les rangs catholiques (et pas seulement parmi ceux qui ont une sensibilité à gauche), on pariait sur un autre choix du pape François, grand pourfendeur de la nomenklatura cléricale, défenseur d’une Eglise des périphéries et de l’engagement social. Aupetit, lui, correspond davantage à un profil se situant dans la lignée et la continuité d’un Jean Paul II et d’un Benoît XVI.

    «Mis en orbite» par André Vingt-Trois

    Cette nomination a été voulue par le cardinal André-Vingt Trois auquel il succède. «Aupetit est programmé depuis plusieurs années pour devenir archevêque de Paris, explique un théologien catholique parisien. C’est lui qu’André Vingt-Trois a mis en orbite.» En vieux chat rusé, ce dernier a gentiment berné tout son monde. Ces derniers mois, il a laissé volontiers croire qu’il ne se préoccupait guère de sa succession. Il était impossible de connaître le nom de celui qui avait ses faveurs. A l’inverse de ce qui s’était passé en 2005, lors de sa propre nomination à la tête du diocèse de Paris. Le cardinal Jean-Marie Lustiger s’était alors battu (presque publiquement) bec et ongles pour imposer André Vingt-Trois comme son successeur.

    Très classique, Aupetit a la réputation d’avoir une forte personnalité, d’être impulsif, voire colérique. «Il a une très haute opinion de lui-même», tacle un religieux de la capitale. Toutefois, il offre un profil assez atypique dans l’Eglise, ce qui a probablement séduit le pape François. Il est ce qu’on appelle dans le jargon catholique une «vocation tardive». Médecin généraliste à Colombes (Hauts-de-Seine) pendant une dizaine d’années, il est entré au séminaire alors qu’il approchait la quarantaine. Ordonné prêtre par le cardinal Lustiger en 1995, il a ensuite grimpé très rapidement dans la hiérarchie ecclésiastique. Une carrière éclair jusqu’à sa nomination comme évêque de Nanterre en 2014 qui a été son marchepied pour Paris.

    «Pourquoi pas la polygamie ? L'inceste ?»

    Le choix d’Aupetit est un vrai cadeau à la frange la plus radicale du catholicisme français. Spécialiste des questions bioéthiques, le nouvel archevêque de Paris est, dans ce domaine, un ultraconservateur. «Doctrinalement, c’est quelqu’un de très sûr», relève Philippe Portier. Ses anciennes déclarations ne laissent aucun doute sur son engagement à venir. Comme le cardinal Philippe Barbarin, il a été un farouche opposant au mariage pour tous. Il avait donné le ton, en juillet 2012, dans une interview à Paris Notre-Dame, l’hebdomadaire du diocèse de Paris. «ll ne convient pas, qu’au nom d’un individualisme exacerbé, on crée une loi pour chaque catégorie de personnes, déclarait-il. Sinon, pourquoi pas la polygamie ? L’inceste ? L’adoption d’un enfant par un frère et une sœur ? Pourquoi pas, en effet, "puisqu’ils s’aiment", pour reprendre l’argumentation des partisans du "mariage homosexuel" ? » Le nouvel archevêque de Paris est tout autant opposé à une ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux célibataires, là aussi sur la même longueur d’onde que la Manif pour tous. Pourfendeur de ce qu’il appelle régulièrement «la boboterie parisienne», Aupetit ne fait jamais dans la dentelle. «La véritable question, c’est effectivement la disparition du père, répondait-il en juin 2017 dans une interview à Famille chrétienne, à propos de la PMA. […] L’enfant devient un simple produit manufacturé : sous prétexte qu’il est objet de désir, il est mis à la disposition des adultes, comme l’on ferait pour une voiture ou un smartphone à la mode !»

    Dans les débats à venir en 2018, Aupetit se profile clairement comme un archevêque de combat. Et risque d’être clivant au sein même des catholiques. Beaucoup de responsables ne souhaitaient en effet pas rejouer l’opposition frontale comme lors des grandes manifestations contre la loi ouvrant le mariage à tous. Visiblement, ils n’ont pas été entendus au Vatican.

    Bernadette Sauvaget
  • Johnny Hallyday, Dieu et sa « bonne étoile »

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    Lu sur le site du journal « La Croix » :

    Hallyday.jpg« Avec une seule poignée de terre, Il a créé le monde/Et quand il eut créé la terre Tout en faisant sa ronde/Le seigneur jugeant en somme Qu’il manquait le minimum/Il créa la femme Et l’amour qu’elle a donné aux hommes. »

    Sobrement intitulée Avec une poignée de terre, cette chanson peu connue figure sur le même album que le célèbre Retiens la nuit. Encore jeune premier, Johnny Hallyday y revisite la Genèse librement.

    Faut-il vraiment s’en étonner ? À plusieurs reprises, le rockeur a fait danser son public avec des mélodies puisant allègrement dans les références religieuses comme dans Si j’étais un charpentier ou le plus controversé Jésus-Christ où le Messie est présenté comme un « hippie ». Cette chanson, interdite sur les ondes de l’ORTF, a failli lui valoir une excommunication.

    Cité dans la biographie de Jean-Dominique Brierre et Mathieu Fantoni, Johnny réplique à l’époque : « On peut me faire ce qu’on voudra, je resterai chrétien. Je suis sûr que Jésus, lui, ne m’en veut pas. Il sait que je n’ai pas voulu l’insulter ni le tourner en dérision, et cela seul compte pour moi. »

    Une spiritualité difficile à définir

    Suffisant pour faire de Johnny l’épicurien, un sage paroissien ? « Définir sa spiritualité est un peu difficile, reconnaît Éric Le Bourhis, auteur d’une biographie de la rock star (2). Ce qui est certain, c’est qu’il a été élevé par sa tante paternelle Hélène Mar qui était croyante et pratiquante. On dit même qu’elle brûlait des cierges pour qu’il accomplisse le destin d’artiste qu’elle pressentait. »

    Le petit Jean-Philippe Smet, baptisé à 1 an, en septembre 1944 en l’église de la Sainte-Trinité à Paris, est resté marqué par l’éducation de sa tante.

    À LIRE : « Johnny Hallyday incarnait une rébellion qui ne prête pas à conséquences »

    Le chanteur arborait d’ailleurs autour du cou une croix assez imposante avec Jésus crucifié… portant une guitare électrique. Pas vraiment du genre à confesser sa foi publiquement, il confiait pourtant dans les colonnes de l’hebdomadaire Le Point en 2013 : « Je crois qu’il y a un Dieu, mais ce Dieu, je ne le connais pas. Par contre je pense que j’ai une très bonne étoile ! » Et, d’ajouter : « Cette étoile, c’est peut-être Dieu… »

    « Je crois en quelque chose »

    En 2014, dans le même hebdomadaire, Johnny Hallyday est plus indécis. « Je crois en quelque chose, explique-t-il. C’est-à-dire que je ne suis pas croyant, mais je crois – pour moi, c’est certain – qu’il y a sûrement un dieu qui me surveille. (…) Ça m’arrive de dire : “Merci mon Dieu”, mais je crois plutôt en ma bonne étoile. »

    Sur RTL, mercredi 6 décembre, son ami, le réalisateur Claude Lelouch a fait part de sa conviction : « Si le public s’est jeté sur lui, c’est qu’il y a, chez lui, du divin. »

    Arnaud Bevilacqua"

    Ref. Johnny Hallyday, Dieu et sa « bonne étoile »

    Les obsèques de Jean-Philippe Smet, alias Johnny Halliday, devraient sans doute avoir  lieu samedi en l’église de La Madeleine à Paris, en présence du Président de la République, Emmanuel Macron. En attendant, les fans du rockeur sont conviés ce jeudi soir à la première des deux veillées de prières organisées par le père Luc Reydel, aumônier du spectacle, «pour Johnny, pour Laeticia et ses proches», à l’église Saint-Roch, la paroisse parisienne des artistes. La seconde est prévue dimanche.

    JPSC

  • Tous les maîtres à penser de Bergoglio, qui pourtant n’en fait qu’à sa tête

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    Lu sur le site « diakonos.be »

    Bergogliolibro.jpgAprès les nombreuses biographies qui ont déjà été publiées sur le Pape François, en voici une qui pour la première fois se pare à bon escient du titre de « biographie intellectuelle ». Son auteur, Massimo Borghesi, est professeur de philosophie morale à l’Université de Pérouse et très proche de Jorge Mario Bergoglio depuis bien avant qu’il soit élu pape, à l’instar de ce cercle d’amis, dont le nom le plus connu est celui du vaticaniste Andrea Tornielli, qui appartiennent tous à la branche romaine de Communion et libération sous la houlette du Père Giacomo Tantardini.

    Derrière la plume de Borghesi, ce livre est donc issu de la parole vive du Pape François lui-même qui à quatre reprises – les deux dernières fois le 13 mars 2017 à l’occasion du quatrième anniversaire de son pontificat – a remis à l’auteur autant d’enregistrements audio, qui sont d’ailleurs cités à plusieurs reprises dans le texte, dans le but d’indiquer les sources de sa formation.

    Cette biographie est donc en partie également une autobiographie. Et elle part justement d’une révélation que Bergoglio fait ici pour la première fois en personne.  Selon lui, c’est le théologien jésuite Gaston Fessard – génial spécialiste de Hegel sans être lui-même hégélien – et son livre de 1956 sur la « dialectique » des « Exercices spirituels » de Saint Ignace qui se trouve à l’origine de sa pensée.

    C’est en fait surtout de Fessard – soutient et argumente Borghesi – que Bergoglio tiendrait cette pensée particulièrement antinomique affectionnant les contradictions. D’autres penseurs célèbres ont ensuite contribué à consolider sa pensée, Erich Przywara et Henri de Lubac, jésuites eux aussi.  Alberto Methol Ferré, philosophe uruguayen et puis surtout, mais plus tardivement, Romano Guardini, et son essai de jeunesse daté de 1925 intitulé « Der Gegensatz », en français « La Polarité », sur lequel Bergoglio avait voulu rédiger sa thèse de doctorat pendant les derniers mois qu’il avait passé en Allemagne en 1986, une thèse rapidement abandonnée et jamais rédigée.

    Borghesi illustre de façon remarquable la pensée de ces grands théologiens et philosophes. Il ajoute au nombre des inspirateurs dont Bergoglio lui-même se déclare redevable d’autres célébrités de premier ordre telles que Michel de Certeau et Hans Urs von Balthasar.  Et il fait tout pour montrer comment on retrouve dans les écrits de Bergoglio, les plus anciens comme les plus récents, aussi bien avant qu’après son élection comme pape, la vitalité du génie de ses maîtres illustres.

    Mais c’est précisément quand il passe des maîtres au disciple que la reconstruction de Borghesi devient plus discutable.

    On peinera par exemple à retrouver le fruit de la « dialectique » de Fessard ou de « l’opposition polaire » de Guardini dans les quatre « postulats » que le Pape François a mis au centre du texte contenant le programme de son pontificat, l’exhortation « Evangelii gaudium », réaffirmés dans l’encyclique « Laudato sii » ainsi qu’au début de son autre exhortation « Amoris laetitia ».

    Il est vrai que le même François avait révélé il y a trois ans aux auteurs argentins d’une autre biographie sur lui que le chapitre d’ « Evangelii gaudium » contenant les quatre postulats était la retranscription d’un fragment de sa thèse de doctorat inachevée sur Guardini.

    Mais à voir comment cet exercice datant de l’époque où il était étudiant – un exercice aujourd’hui élevé au rang de magistère pontifical – vole en éclats dès qu’il est soumis à une analyse élémentaire, on peut penser que l’écart entre Bergoglio et ses illustres maîtres soit vraiment profond.

    > Les quatre clous auxquels Bergoglio accroche sa pensée

    > Bergoglio a lui aussi ses principes non négociables

    Le premier des quatre postulats, celui selon lequel « le temps est supérieur à l’espace » signifie plus simplement que le Pape François souhaite que les « processus » d’évolution qui lui sont chers finissent par l’emporter contre l’appareil statique du pouvoir, ecclésiastique ou autre.

    Tandis que le troisième postulat, celui selon lequel « la réalité est supérieure à l’idée » n’est qu’une réédition du lieu commun pseudo-conciliaire du primat de l’orthopraxie sur l’orthodoxie, ou en d’autres mots de la priorité donnée à la « pastorale » sur la doctrine.

    Quant à la nature de l’Eglise comme « complexio oppositorum », c’est-à-dire comme à la fois institution et événement, de mystère sacramentel et de parole, de singularité et de communauté, d’intériorité et de culte public, le pontificat de François montre combien il n’apprécie que peu cet enrichissement réciproque entre les contraires et comment il veut au contraire abattre ou ignorer ce qu’il estime statique et dépassé dans l’une ou l’autre opposition. Sa froideur envers la liturgie est de notoriété publique, tout comme son insensibilité à la catégorie du beau et son mépris de la doctrine et de l’institution.

    Il faut dire – et Borghesi le reconnaît – que Bergoglio n’a jamais étudié ni assimilé l’œuvre entière de ses maîtres et qu’il n’en a lu que quelques passages isolés, recueillant à sa façon quelques extraits ici et là.

    Cela explique le manque d’homogénéité de ses écrits, notamment magistériels, dans lesquels il assemble les éléments les plus divers.

    Mais cela explique encore davantage le gouffre abyssal qui sépare ses maîtres à penser et les personnages concrets sur lesquels François s’appuie en tant que confidents de rédacteurs anonymes : du jésuite Antonio Spadaro, un beau parleur affabulateur, à l’argentin Víctor Manuel Fernández, un théologien de réputation moins que médiocre qui s’est surtout fait connaître grâce à une œuvre au titre éloquent : « Sáname con tu boca. El arte de besar », ce qui n’a pas empêché son ami devenu pape de l’encourager à transposer dans « Amoris laetitia » des passages entiers d’articles confus qu’il avait rédigés une douzaine d’années auparavant sur la morale familiale.

    La « prédilection » que François réserve à deux théologiens qu’il affectionne tout particulièrement, de Lubac et de Certeau, constitue un autre signe de confusion et montre qu’il ignore que de Lubac avait rompu avec son ancien élève de Certeau et qu’il lui avait adressé des critiques très dures : il l’avait accusé d’être un « joachimite » exalté, à l’instar du frère visionnaire du Moyen Âge à l‘âge d’or présumé du pur esprit, détaché de tout lien d’institution ecclésiastique.

    En outre, la « biographie intellectuelle » de Bergoglio rédigée par Borghesi comporte quelques omissions notables. Silence total sur Walter Kasper, malgré que François ait déclaré qu’il figurait parmi ses lecteurs et admirateurs dès le premier « Angelus » après son élection pontificale et qu’il ait été intarissable en éloges sur lui, louant sa capacité à faire de la « théologie à genoux », en plus de l’avoir nommé théologien-guide des réformes en matière de mariage et de divorce et de primat des Eglises locales sur l’Eglise universelle.

    Pas un mot non plus sur Rodofo Kusch, l’anthropologue argentin auquel François a récemment déclaré avoir emprunté son concept de peuple. Et cela malgré qu’on trouve dans le livre de Borghesi de nombreuses pages sur le « populisme » de Bergoglio.

    Et naturellement, on ne peut qu’être frappé par l’absence dans les lectures de Bergoglio du théologien Joseph Ratzinger, même en tant qu’auteur des livres sur Jésus. Mais il s’agit là d’un vide qui nous aide à mieux comprendre.

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    Ref. Tous les maîtres à penser de Bergoglio, qui pourtant n’en fait qu’à sa tête

    JPSC

  • « C’est officiel : les divorcés remariés peuvent communier »

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    Lu, sous cet intitulé, l'information sans ambages de kathnet publiée par notre confrère du site web  « diakonos.be » :

    Le Vatican a publié dans les “Acta Apostolicae Sedis” (AAS), l’organe officiel du Saint Siège, le document explicatif qui avait été adressé aux évêques de la région pastorale de Buenos Aires suite à l’exhortation post synodale “Amoris Laetitia”, ainsi qu’une lettre du pape François, dans laquelle il donne son approbation au dit document.

    La parution dans les AAS de cette lettre privée du pape aux évêques de la région pastorale de Buenos Aires élève cet écrit au rang de “Lettre Apostolique”.

    Elle contient en outre une contribution du cardinal Pietro Parolin dans laquelle il précise que la parution des deux documents a été faite sur la demande expresse du pape François qui désire que, aussi bien le document explicatif aux évêques de Buenos Aires que sa propre lettre soient désormais considérés comme des éléments de son “magistère authentique”.

    Le document explicatif à l’adresse des évêques de Buenos Aires, datant de septembre 2016, prévoit au n°6, d’autoriser, au cas par cas, que des personnes “divorcées et remariées civilement” puissent recevoir la communion eucharistique, même si celles-ci ne se déclarent pas prêtes à vivre dans l’abstinence. La réception de la communion pourrait être le résultat d’un processus de discernement accompagné de façon personnelle et pastorale par un prêtre. A l’issue d’un tel processus, il n’y aurait pas obligatoirement une admission aux sacrements : les personnes pourraient aussi librement choisir une autre façon de participer à la vie de l’Eglise.

    Dans sa lettre aux évêques, le pape a expressément approuvé la valeur de ce processus. Le document explicatif se veut exhaustif en ce qui concerne le huitième chapitre d’ “Amoris Laetitia”. Le pape l’affirme sans ambiguïté : « Il n’y a pas d’autre interprétation ».

    Source : Kathnet (Trad. MH/APL)

    Ref. C'EST OFFICIEL: LES DIVORCÉS REMARIÉS PEUVENT COMMUNIER

    Il convient assurément de rappeler les divers degrés d’engagement de l’enseignement suprême du pape seul ou du pape et des évêques unis à lui. Il importe spécialement de préciser que le magistère le plus élevé peut se placer à deux degrés d’autorité :

    1°/ Celui des doctrines irréformables du pape seul ou bien du collège des évêques (Lumen gentium n. 25 § 2 et 3). Ce magistère infaillible, auquel il faut « adhérer dans l’obéissance de la foi », peut lui-même être proposé sous deux formes :

    a) les jugements solennels du pape seul ou du pape et des évêques réunis en concile ;

    b) le magistère ordinaire et universel (Dz 3011).

    2°/ Et d’autre part, celui des enseignements du pape ou du collège des évêques avec le pape, sans intention de les proposer de manière définitive, auxquels est dû « un assentiment religieux de la volonté et de l’esprit » (Lumen gentium n. 25 § 1). On parle généralement de « magistère authentique », bien que le vocabulaire ne soit pas absolument fixé.

    C’est donc au dernier degré d’autorité de ce magistère qu’il faut situer celle des deux documents publiés au « Moniteur » du Saint-Siège : le même que celui de l’exhortation post-synodale « amoris laetitia ».

    JPSC