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Eglise - Page 927

  • Où en est le protestantisme cinq siècles après sa naissance ?

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    Retraçant, en 1688 déjà,  l’ « Histoire des variations des Églises protestantes », Bossuet énumère les différentes confessions réformées et peint le portrait de leurs fondateurs (Luther, Mélanchton, Calvin, Zwingli) sans leur accorder la moindre inspiration divine. Au contraire, tirant argument de leur pluralité, il dénonce ce qu'il considère comme leur incapacité à former un ensemble homogène, signe de leur hérésie. La multiplicité doctrinale est, à ses yeux, synonyme d'instabilité et d'erreur. On imagine ce que pourrait écrire aujourd’hui celui qu’on surnomma « l’Aigle de Maux »…

    Lu sur le site web du mensuel « La Nef » :

    « Cinq siècles après son apparition, le protestantisme, né du mouvement initié par Luther, est plus divisé que jamais. Petit panorama de sa situation actuelle.

    Protestantisme-1.jpgRien n’est simple quand on parle du protestantisme. Non seulement il n’y a pas unité de foi et unité de pratique entre les différentes dénominations ou « églises », mais c’est un monde en perpétuel mouvement institutionnel. Ce que disait Bossuet en 1688 aux premières lignes de son Histoire des variations des églises protestantes reste toujours vrai : les protestants « se sont séparés premièrement de nous, et puis entre eux », ensuite « ils ont tâché de réparer leurs divisions et de rassembler les membres épars de leur Réforme désunie », sans jamais y parvenir.
    Le mot « protestants » est apparu en 1529, adopté par les princes luthériens allemands opposés à l’empereur catholique Charles Quint. En France, on parlera pendant longtemps des « huguenots », majoritairement « réformés » (c’est-à-dire « calvinistes »). Les « luthériens » ont toujours été une minorité dans le protestantisme français, forts surtout des communautés d’Alsace, intégrées dans le royaume à partir de 1681, et de Montbéliard, intégrées dans les années 1790.
    Patrick Cabanel, dans sa volumineuse Histoire des protestants en France. XVIe-XXIe siècle (1), peut décrire cette histoire comme celle d’un « échec » : les protestants représentaient à leur apogée (en 1560) 10 % des Français ; 2 % après la révocation de l’édit de Nantes (1685) et au XVIIIe siècle ; un peu plus aujourd’hui, grâce à l’essor des « évangéliques ».
    Un long processus d’union, mis en œuvre depuis la fin du XIXe siècle, a abouti partiellement il y a peu d’années. L’Église évangélique luthérienne de France (EELF) a été créée en 1872. En 1938 a été fondée l’Église réformée de France (ERF) qui regroupait les quatre principales unions d’Églises réformées. Le 1er janvier 2013, l’EELF et l’ERF se sont unies pour former l’Église protestante unie de France (EPUF).
    Cette nouvelle entité, jugée la plus représentative du protestantisme français, pèse pourtant peu dans le paysage religieux. Elle ne rassemble que quelque 250 000 fidèles réguliers et moins de 500 pasteurs (un tiers sont des femmes) et quelque 480 paroisses ou « Églises locales ».
    Ce n’est que par la très forte progression des « évangéliques » que le protestantisme français ne se réduit pas à cette peau de chagrin. Les « évangéliques » ne sont ni calvinistes, ni luthériens, mais baptistes, darbystes, méthodistes, pentecôtistes, etc. Jugés plus festifs, plus confessants et plus prosélytes que les réformés ou les luthériens, les évangéliques attirent nombre de populations d’origine africaine ou d’outre-mer. Ils regrouperaient quelque 500 000 fidèles aujourd’hui. Le 15 juin 2010 a été constitué un Conseil national des Évangéliques de France (CNEF) qui regroupe les représentants de quelque 30 Unions, Églises, Communions et de 130 œuvres d’évangélisation ou sociales.

    DIVISIONS
    Ces diverses unions masquent, en réalité, une grande diversité de pratiques, de croyances et d’enseignement. Depuis longtemps, le protestantisme français a été traversé de multiples courants, qui correspondent non seulement à des pratiques variées mais à des enseignements différents. Dans tel temple, il y a célébration de la cène et récitation du Credo tous les dimanches, alors que dans beaucoup d’autres le primat est donné à la lecture de l’Écriture sainte et au sermon, la cène n’étant célébrée que quatre fois par an.
    Le pasteur Pierre Courthial (1914-2009), qui avait été en 1974 un des fondateurs de la Faculté libre de théologie réformée d’Aix-en-Provence, en réaction contre les facultés de théologie protestante de Paris et de Montpellier jugées trop libérales, affirmait il y a dix ans : « Je suis un protestant confessant, c’est-à-dire fidèle aux confessions de foi de la Réformation et à travers elles aux conclusions des six premiers conciles œcuméniques (et donc aux définitions christologiques de Nicée-Constantinople et de Chalcédoine), alors que le protestantisme moderniste rejette l’autorité normative de l’Écriture et les dogmes confessés par les six premiers conciles. »
    L’Église protestante unie, née en 2013, n’est pas restée unie longtemps. En mai 2015, par 94 voix contre 3, elle a autorisé les pasteurs à bénir les couples homosexuels. Les évangéliques de la CNEF ont déploré cette décision et au sein même de l’EPUF les opposants (environ 80 pasteurs sur 500) ont formé un courant dit des « Attestants » qui entend « retourner vers les fondamentaux que sont la prière et l’autorité des Écritures ».

    CRISE EN SUISSE ET EN SUÈDE
    Les évangéliques sont la seule portion du protestantisme qui progresse en France comme dans le monde. Au Brésil, en trente ans, plusieurs millions de catholiques ont rejoint les églises évangéliques. Évangéliques et pentecôtistes représentent quelque 700 millions de fidèles dans le monde, contre 50 à 70 millions de fidèles pour chacune des autres dénominations (luthériens, réformés, anglicans et épiscopaliens).
    En Suisse, pays de naissance de la deuxième Réforme, celle du Français Calvin venu se réfugier à Genève, la crise est visible. Le Temps, grand quotidien de Lausanne, titrait, chiffres à l’appui, il y a deux ans sur « L’inexorable déclin de l’Église protestante ». Les temples suisses se vident : 50 % des protestants suisses ont plus de 50 ans, le nombre des baptêmes est tombé de 42 000 en 1950 à 15 000 en 2010. Le nombre des personnes qui quittent l’Église protestante est toujours plus élevé : 6000 en 1984, 12 000 en 2010. Genève, la capitale mondiale de la foi réformée, qui comptait 120 pasteurs il y a trente ans n’en compte plus que 40.
    Jörg Stolz, professeur de sociologie des religions à l’université de Lausanne, a expliqué dans Religion et spiritualité à l’ère de l’ego (2) pourquoi le protestantisme suisse était davantage frappé par la désaffection que le catholicisme : « le protestantisme est très individualiste, ce qui est en principe compatible avec la société actuelle. Mais du même coup, il a un problème d’identité, de ligne théologique directrice. Or, pour qu’une offre spirituelle marche, il faut a priori un produit, une ligne, des têtes bien connues et du marketing. » La dernière formule reste à la surface des choses, mais on voit l’impasse où s’engage inéluctablement le protestantisme s’il n’ose se confronter à la modernité. Dans Évangile et liberté, pourtant organe du protestantisme libéral, le professeur Jacques Guin fait écho, le 1er septembre 2016, à ce diagnostic : « En ne cessant de courir après la dernière mode de la vie en société, de céder à toutes les facilités pour ne pas risquer de déplaire, aux jeunes en particulier, en acceptant que notre Église dérive au gré des courants qui bafouent la responsabilité individuelle, n’avons-nous pas laissé le protestantisme perdre sa saveur et surtout sa raison d’être “autre” ? »
    L’Institut suisse de pastorale (SPI), catholique, confirme dans une enquête statistique publiée en 2015 que le nombre des protestants a beaucoup baissé (passant de 56,3 % en 1950 à 26,1 % en 2013), alors que celui des catholiques se maintient autour de 40 % et que celui des personnes se déclarant sans confession ne cesse d’augmenter (22,2 % de la population en 2013).
    En Suède, pays qui fut quasi unanimement luthérien depuis le milieu du XVIe siècle, la situation change beaucoup aussi. Le catholicisme n’y est à nouveau autorisé que depuis 1873 et le luthéranisme y fut Église d’État jusqu’en 2000. Aujourd’hui encore le pays ne compte qu’un diocèse catholique, celui de Stockholm. Son titulaire, Mgr Arborelius, est un converti du protestantisme (à l’âge de 20 ans) et il a été créé cardinal le 28 juin dernier, premier cardinal dans toute l’histoire de la Suède.
    Le déclin de l’Église luthérienne est bien visible dans ce pays (62 % de la population, mais 1 % seulement de pratiquants) tandis que le nombre des évangéliques et des catholiques ne cesse de croître, grâce à l’immigration (Polonais, Croates, Érythréens hier, Irakiens et Syriens aujourd’hui) mais aussi par un fort mouvement de conversion. En mars 2014, le pasteur Ulf Ekman, fondateur en 1983 d’une mega church évangélique, La Parole de la Vie, a annoncé sa conversion au catholicisme. En 2015, ce sont huit des dix membres d’une communauté œcuménique installée à Berget et leur pasteur qui ont été reçus dans l’Église catholique. Ce sont les questions éthiques (notamment l’attitude face à l’homosexualité) et celle de l’ordination des femmes qui ont fait prendre conscience des séparations toujours plus grandes. « Nous sommes entrés petit à petit dans le Mystère de l’Église », dira un des membres de la communauté.

    Yves Chiron

    (1) Fayard, 2012.
    (2) Labor et Fides, 2013.

     Yves Chiron: historien, spécialiste de l’histoire religieuse des XIXe et XXe siècle, ses biographies de Pie IX, Pie X, Pie XI et Paul VI font référence. Collaborateur de La Nef, il est encore l’auteur notamment de Fatima, vérités et légendes (Artège, 2017), Histoire des conciles (Perrin, 2011), Padre Pio (Perrin, 1998, rééd. 2004), Enquête sur les apparitions de la Vierge (Perrin-Mame, 1997, rééd. Tempus, 2007).

    Ref. Le protestantisme aujourd’hui

    JPSC

     

  • Les vertus héroïques du cardinal polonais Stefan Wyszyński sont reconnues

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    28047506_1394210358.jpgDe Radio Vatican :

    Le cardinal polonais Stefan Wyszyński est désormais Vénérable

    Le Pape François autorise la Congrégation pour les Causes des Saints à promulguer douze décrets reconnaissant quatre miracles et les vertus héroïques de huit Serviteurs de Dieu, dont celles du cardinal polonais Stefan Wyszyński.
     

    Marie Duhamel

    Primat de Pologne entre 1952 et 1981, fut nommé, pour ses mérites pour le pays et pour l'église catholique, le Primat du millénaire par saint Jean-Paul II. Selon le Pape polonais «un primat tel que Wyszyński apparaît une fois tous les mille ans».

    Stefan Wyszyński est né en 1901 dans un village situé sur le territoire de l'Empire russe, dans une famille catholique modeste. Formé au séminaire de Wloclawek, à 160 km de Varsovie, il sera ordonnée prêtre en 1924. Lors de l’occupation allemande de la Pologne, son évêque le contraint à abandonner ses études de droit canonique, et à excercer son ministère dans la clandestinité. La gestapo avait inscrit son nom sur la liste des religieux polonais considérés comme dangereux, au même titre que saint Maximilien Kolbe. Lors de l’insurrection de Varsovie, en 1944, le père Wyszyński sert comme aumônier militaire. Il recueille la confession et donne les derniers sacrements aux mourants, qu’ils soient polonais ou allemands.

    Fin de  la Seconde guerre mondiale, le Comité de libération nationale, sous contrôle de l’Union soviétique, dirige le pays. A cette époque, le père Wyszyński est ordonné évêque de Lublin, puis nommé archevêque de Gniezno et de Varsovie. Il préside la conférence épiscopale à partir de 1948 à 1981, défendant la liberté religieuse et paix, réclamant un désarmement dans le pays.

    Lutte contre les autorités communistes

    En 1952, une nouvelle Constitution est adoptée. Avec l’avènement de la République populaire de Pologne, le clergé est dans la ligne de mire des autorités qui instaurent une propagande marxiste et athée. Malgré la récurrence d’articles virulents de la Pravda à son encontre, Mgr Wyszyński signe une lettre ouverte au gouvernement polonais, intitulée « Non possumus ». Les évêques polonais en sont tous signataires. Ils refusent de collaborer avec le régime communiste. Le 25 septembre 1953, il est interpellé et incarcéré pendant trois ans, n’emportant avec lui que son bréviaire et son rosaire. Alors qu’il est en prison, le Pape Pie XII le créé cardinal lors du consistoire du 12 janvier 1953. A sa libération, à la faveur de l’Octobre polonais, il reprend son ministère, mais ne pourra se rendre à Rome qu’un an plus tard, en 1957, pour recevoir sa barrette.

    Cardinal électeur lors du conclave de 1978, on perçoit son émotion intense lorsqu’il s’agenouillera et tombera dans les bras de son ami Karol Wojtyla, nommé évêque de Cracovie en 1958 et tout juste élu au siège de Pierre. Le Pape Jean-Paul II le prit alors dans ses bras avant de l’embrasser sur le front.

    Les deux hommes restent des figures nationales majeures aujourd’hui en Pologne. Côte à côte face aux communistes, leur position divergèrent en août 1980. Il choisit de mettre en garde les grévistes de Gdansk contre une intervention soviétique, quand Jean-Paul II choisira lui de soutenir le mouvement.

    Le cardinal Stefan Wyszyński décède le 28 mai 1981, quinze jours après la tentative d’assassinat infructueuse visant Jean-Paul II. Le procès en béatification du Primat fut ouvert en 1989, à l’initiative du Pape polonais.  

    Sept autres Vénérables

    Ce mardi 18 décembre, le Pape François a également reconnu les vertus héroïques de trois autres Serviteurs de Dieu : un père polonais du XIX ème siècle Paolo Smolikowski, profès de la Congrégation de la Résurrection de Notre Seigneur Jésus Christ ; un missionnaire espagnol du XVIème siècle, le père Alfonso Barzana, et un missionnaire irlandais prêtre profès de la Congrégation de la Sainte Croix, le père Patrick Peyton décédé aux Etats-Unis en 1992.

    Le Saint-Père a aussi fait vénérables quatre Servantes de Dieu. Il s’agit de Maria Anna de Saint Joseph, la fondatrice espagnole des Monastères de sœurs augustiniennes Recollette au XVI ème siècle, de Luisa Maria Langstroth Figuera De Sousa Vadre Santa Marta Mesquita e Melo, la fondatrice de la Congrégation des Servantes de Notre Dame de Fatima au XXème siècle, de l’Italienne Anna del Salvatore, sœur de la Congrégation des Sœurs filles de Sainte Anne décédée à la fin du XI Xème siècle, et d’une laïque italienne paralysée à 22 ans, Maria Antonia Samá, décédée à Sant’Andrea Jonio en 1953.

  • Nous ne cédons pas à la tentation de la fatalité, nous restons debout et nous apportons le signe que l’amour est plus fort que la mort

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    Extrait de l'homélie du cardinal André Vingt-Trois, Messe d’action de grâce à ND pour les douze ans de son épiscopat au service de l’Église à Paris - Lectures du 3e dimanche de l’Avent – Année B (source)

    Samedi 16 décembre 2017 - Notre-Dame de Paris

    (...) Au moment de quitter ma charge, je voudrais vous laisser avec l’exhortation de saint Paul aux Thessaloniciens : « Soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce à Dieu en toutes circonstances. » (1 Th 5,16-18). Les temps que nous vivons sont médiatisés sur le mode haletant de l’alerte permanente. La dramatisation est devenue un procédé pour accrocher la clientèle des réseaux d’information continue. Dès lors, il n’est pas étonnant que nos concitoyens, sollicités sans cesse d’exprimer leurs peurs et leurs colères, vivent dans un climat anxiogène. On a jadis accusé l’Église catholique de régner sur les esprits par une pédagogie de la peur de l’enfer. Ce n’est pas elle aujourd’hui qui brandit les menaces et qui terrifie les esprits incertains. Notre société qui a voulu assumer la responsabilité du salut sous toutes ses formes et qui est acculée à reconnaître qu’elle ne parvient pas à le garantir, même avec le « principe de précaution », risque de vite devenir une société du soupçon, de la peur et de la délation.

    Pour nous, « la joie du Seigneur est notre rempart » (Né 8, 10). Nous traversons les épreuves de la vie et nous endurons les souffrances de tous sans céder à la tentation du désespoir car nous savons en qui nous mettons notre espérance. « Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal » car je sais que l’amour de Dieu est plus fort que la mort et que rien ne peut nous séparer. Si nous avons quelque chose à craindre, ce n’est pas que notre niveau de vie baisse ou que nos retraites deviennent incertaines, c’est plutôt que notre foi s’affadisse et devienne un sel insipide. C’est pourquoi notre joie est indissociable de la prière constante, même si elle est laborieuse.

    Notre joie, c’est la joie de l’amour. L’amour d’un homme et d’une femme, l’amour des enfants que Dieu donne, l’amour des plus vieux pour la jeunesse, l’amour des jeunes pour leurs anciens. Notre joie, c’est la certitude profonde que, malgré nos faiblesses, nos lâchetés, nos péchés même, Dieu est un roc fidèle qui ne nous fait pas défaut. Notre joie est de savoir que l’Esprit de Dieu repose sur nous, qu’Il nous « a consacrés par l’onction, qu’Il nous a envoyés proclamer la bonne nouvelle aux humbles, guérir ceux qui ont le cœur brisé, proclamer aux pauvres leur délivrance, aux prisonniers leur libération, proclamer une année de bienfaits accordée par le Seigneur. » (Is 61,1-2)

    Frères et Sœurs, voilà le beau témoignage qui est attendu et que nous devons rendre : au milieu des misères et des incertitudes que nous partageons avec tous les êtres humains, nous ne cédons pas à la tentation de la fatalité, nous restons debout et nous apportons le signe que l’amour est plus fort que la mort. Nous portons ce signe par notre résolution à secourir celles et ceux qui sont blessés et rejetés. Nous portons ce signe par notre sérénité dans les épreuves, par notre constance dans les difficultés, par notre engagement à être des artisans de paix et non des exploiteurs de la polémique et de la haine. Nous devons être reconnus pour les services que nous rendons et nous réjouir non des belles choses que nous pouvons faire mais de ce que « notre nom est inscrit dans les cieux » (Lc 10,20).

    Que le Seigneur comble chacune et chacun d’entre vous de la joie d’être, selon la belle expression du pape François, des « disciples-missionnaires ».

  • Les cinq périls qui menacent l'Eglise actuelle

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    Cinq périls pour l'Eglise d'aujourd'hui, de Carlo Caffarra

    L’alternative à une Eglise sans doctrine, ce n’est pas une Eglise pastorale mais une Eglise de l’arbitraire, esclave de l’esprit du temps : « praxis sine theoria coecus in via » disaient les médiévaux. Ce péril est grave et, s’il n’est pas vaincu, il causera de grands dommages à l’Eglise.  Ceci pour au moins deux raisons.  La première est que, « La Sainte Doctrine » n’étant rien d’autre que la divine Révélation du projet divin pour l’homme, si la mission de l’Eglise ne s’enracine pas en elle, alors qu’est-ce que l’Eglise dit à l’homme ?  La seconde raison c’est que lorsque l’Eglise ne se garde pas de ce péril, elle risque de respirer le dogme central du relativisme : quant au culte que nous devons à Dieu et au soin que nous devons prendre de l’homme, ce que je pense de Dieu et de l’homme n’a aucune importance.  La « quaestio de veritate » devient une question secondaire.

    Le second péril, c’est d’oublier que la clé interprétative de la réalité toute entière et en particulier de l’histoire humaine ne se trouve pas dans l’histoire elle-même. C’est la foi.  Saint Maxime le Confesseur estime que le vrai disciple de Jésus pense toute chose à travers Jésus Christ et Jésus Christ à travers toute chose.  Je vais prendre un exemple très actuel.  La mise en valeur de l’homosexualité à laquelle nous assistons en Occident ne doit pas être interprétée et jugée en prenant comme critère l’opinion publique de nos sociétés ni la valeur morale du respect que l’on doit à chaque personne, ce qui serait un « metabasis eis allo genos », c’est-à-dire un passage à un autre genre, diraient les logiciens.  Le critère c’est la « Sainte Doctrine » sur la sexualité, le mariage et le dimorphisme sexuel.  La lecture des signes des temps est un acte théologal et théologique.

    Le troisième péril, c’est le primat de la praxis. J’entends par là le primat fondateur.  Le fondement du salut de l’homme c’est la foi de l’homme et non pas son action.  Ce qui doit préoccuper l’Eglise, ce n’est pas « in primis » de coopérer avec le monde à travers de grandes œuvres pour atteindre des objectifs communs.  La préoccupation permanente de l’Eglise, c’est que le monde croie en Celui que le Père a envoyé pour sauver le monde.  Le primat de la praxis mène à ce qu’un grand penseur du siècle dernier (5) appelait la dislocation des Personnes divines : la seconde Personne n’est plus le Verbe mais l’Esprit Saint.

    Le quatrième péril, qui est très lié au précédent, c’est la réduction de la proposition chrétienne à un discours moral. Il s’agit du péril pélagien que saint Augustin appelait l’horrible venin du christianisme.  Cette réduction a eu pour effet de rendre la proposition chrétienne très ennuyeuse et répétitive.  Seul Dieu est toujours imprévisible dans ses actions.  Et de fait, ce n’est pas l’agir de l’homme qui se trouve au centre du christianisme mais l’Action de Dieu.

    Le cinquième péril c’est le silence autour du jugement de Dieu, à travers une prédication de la miséricorde divine faite de telle façon qu’elle risque d’éclipser de la conscience de l’homme qui écoute la vérité que Dieu juge l’homme.

    Cardinal Carlo Caffara

    Sources : L'Espresso, Sandro Magister / vatican.va / edizionistudiodomenicano.it / La Porte Latine du 13 décembre 2017

  • Le site du mensuel catholique « La Nef » fait peau neuve

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    Une présentation et une ligne éditoriale claires, un contenu diversifié : le site web du mensuel indépendant « La Nef » enrichit l’information catholique sur les réseaux sociaux.  A la « une », ce texte du Cardinal Robert Sarah qui donne le ton :

    Dieu ou rien : le problème fondamental pour l’Europe aujourd’hui

    sarah1-800x500.jpgLe cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte divin, prononçait une conférence en anglais sur l’Europe, le 22 octobre dernier à Varsovie, invité par le mouvement Europa Christi. Nous remercions vivement le cardinal Sarah qui nous a confié la publication en français de ce texte remarquable.

    J’éprouve une très grande joie de participer au Congrès du mouvement Europa Christi, qui a choisi comme thème le titre d’un célèbre ouvrage du pape saint Jean-Paul II : « Mémoire et identité ». Je voudrais exprimer ma profonde gratitude pour votre accueil si cordial, et je suis heureux de saluer Mesdames et Messieurs les Sénateurs de la République de Pologne, en particulier Monsieur Stanislas Karczewski, ainsi que les Professeurs et les membres de l’Université Cardinal Stefan Wyszynski de Varsovie, qui ont organisé ce Congrès, et à qui je voudrais exprimer ma profonde gratitude pour leur excellente initiative.

    SITUATION DE L’EUROPE
    L’Europe traverse depuis plus d’un siècle une crise de civilisation sans précédent. Cette crise n’est donc pas récente mais elle ne cesse de s’approfondir. Nietzsche en avait perçu les signes annonciateurs en proclamant dès les années 1880 : « Dieu est mort ! Nous l’avons tué ». Il percevait avec acuité que cet événement spirituel, métaphysique et moral allait avoir des conséquences tragiques. De fait, cette éclipse de Dieu dans la vie et la pensée des Européens a engendré « la guerre des dieux » (1), c’est-à-dire l’opposition irréductible des systèmes de valeurs et des idéologies : ce que l’on a nommé les deux guerres mondiales et la guerre froide. L’Europe éprouvée par cette crise d’acédie et de nihilisme a donc été le foyer d’ébranlement du monde entier.

    Il semble au premier abord que l’Europe ait su conjurer ses vieux démons et, qu’après l’effondrement de l’Empire soviétique, elle soit entrée dans une ère de paix durable, modèle de démocratie, de prospérité et de tolérance, source d’espérance pour de nombreux peuples. Quel serait le fondement d’une telle renaissance ? Au terme d’un long débat, au début des années 2000, au moment même de l’élargissement aux pays d’Europe centrale et orientale, l’Union européenne a fait le choix de ne pas reconnaître les racines chrétiennes des peuples européens, de la civilisation européenne. Elle a ainsi voulu fonder son entreprise institutionnelle sur des abstractions, en l’occurrence des valeurs formelles : droits de l’homme, liberté et égalité des individus, libre marché des biens et des personnes, etc. Mais c’est une énorme et grave erreur, affirme le cardinal Joseph Ratzinger, de vouloir ignorer que « de façon tout à fait inconditionnelle, les droits humains et la dignité humaine doivent être présentés comme des valeurs, précédant toute juridiction d’État. Ces droits humains ne sont pas l’œuvre du législateur, ils ne sont pas non plus conférés aux citoyens, mais ils existent plutôt comme des droits propres, depuis toujours ils doivent être respectés par le législateur : il a à les recevoir d’abord comme des valeurs provenant d’un ordre supérieur. Cette consistance de la dignité humaine, antérieure à toute action politique et à toute décision politique, renvoie en dernier lieu au Créateur. Dieu seul peut fonder ces valeurs qui appartiennent à l’essence de l’homme, et qui demeurent intangibles. Le fait qu’il existe des valeurs que personne ne peut manipuler constitue l’absolue garantie de notre liberté et de la grandeur humaine ; la foi chrétienne voit en cela le mystère du Créateur et de l’homme son image, selon le bon vouloir de Dieu. Presque personne, aujourd’hui, ne niera directement le caractère antérieur de la dignité humaine et des droits humains fondamentaux face à toute décision politique ; les horreurs du nazisme, de sa théorie raciste sont encore trop proches de nous » (2).

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  • Mgr Léonard et Benoît XVI: une ligne claire

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    Memento du temps qui passe:

    JPSC

  • Amoris Laetitia : le pape a parlé mais les doutes n’ont pas disparu... et le cardinal Caffarra non plus

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    De Sandro Magister (vaticaniste à l'Espresso) traduit sur diakonos.be :

    Le pape a parlé. Mais les doutes n’ont pas disparu et le cardinal Caffarra non plus

    Ces deux événements se sont pratiquement produits le même jour. D’une part la publication aux « Acta Apostolicae Sedis »  de ce qui se présente comme l’interprétation officielle et définitive du controversé chapitre huit d’Amoris laetitia, en faveur de la communion des divorcés remariés.  De l’autre la sortie d’un livre contenant des homélies et des articles de Carlo Caffarra, l’un des quatre cardinaux qui avaient soumis au Pape François leurs très sérieux « dubia » sur ce même chapitre.

    Nous avons reçu l’information de la première de ces deux publications début décembre, avec la sortie de l’édition imprimée du nouveau volume des « Acta » officiels du Saint-Siège. Mais la décision d’y faire figurer la lettre dans laquelle le pape approuve les critères adoptés par les évêques de la région de Buenos Aires pour l’application du chapitre huit d’Amoris laetitia remonte à six mois auparavant, au 5 juin dernier.

    C’est ce jour-là que François a ordonné au Cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin de procéder à la publication officielle de ces deux documents, la lettre du pape et le texte des évêques argentins, « velut Magisterium authenticum », en tant que magistère authentique.

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  • Saint Jean de la Croix (14 décembre)

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    San_Juan_de_la_Cruz_3631.jpg_1306973099.jpgLors de l'AUDIENCE GÉNÉRALE du mercredi 16 février 2011, le pape Benoît XVI a consacré sa catéchèse au grand mystique espagnol :

    Saint Jean de la Croix

    Chers frères et sœurs,

    Il y a deux semaines, j'ai présenté la figure de la grande mystique espagnole Thérèse de Jésus. Je voudrais aujourd'hui parler d'un autre saint important de ces territoires, ami spirituel de sainte Thérèse, réformateur, avec elle, de la famille religieuse carmélitaine: saint Jean de la Croix, proclamé Docteur de l'Eglise par le Pape Pie XI, en 1926, et surnommé dans la tradition Doctor mysticus, «Docteur mystique».

    Jean de la Croix naquit en 1542 dans le petit village de Fontiveros, proche d'Avila, en Vieille Castille, de Gonzalo de Yepes et Catalina Alvarez. Sa famille était très pauvre, car son père, issu d’une famille noble de Tolède, avait été chassé de chez lui et déshérité pour avoir épousé Catalina, une humble tisseuse de soie. Orphelin de père dans son jeune âge, Jean, à neuf ans, partit avec sa mère et son frère Francisco pour Medina del Campo, non loin de Valladolid, un pôle commercial et culturel. Il y fréquenta le Colegio de los Doctrinos, en assurant également d'humbles travaux pour les sœurs de l'église-couvent de la Madeleine. Par la suite, vues ses qualités humaines et ses résultats dans les études, il fut admis d'abord comme infirmier dans l'Hôpital de la Conception, puis au Collège des jésuites, qui venait d'être fondé à Medina del Campo: Jean y entra à dix-huit ans et étudia pendant trois ans les sciences humaines, la rhétorique et les langues classiques. A la fin de sa formation, sa vocation lui était très claire: la vie religieuse et, parmi tous les ordres présents à Medina, il se sentit appelé au carmel.

    Au cours de l'été 1563, il débuta le noviciat chez les carmes de la ville, en prenant le nom religieux de Mattia. L'année suivante, il fut destiné à la prestigieuse université de Salamanque, où il étudia pendant un triennat les arts et la philosophie. En 1567, il fut ordonné prêtre et retourna à Medina del Campo pour célébrer sa première Messe entouré de l'affection de sa famille. C'est là qu'eut lieu la première rencontre entre Jean et Thérèse de Jésus. La rencontre fut décisive pour tous les deux: Thérèse lui exposa son programme de réforme du carmel, l’appliquant également à la branche masculine de l'ordre et proposa à Jean d'y adhérer «pour la plus grande gloire de Dieu»; le jeune prêtre fut fasciné par les idées de Thérèse, au point de devenir un grand défenseur du projet. Ils travaillèrent ensemble quelques mois, partageant les idéaux et les propositions pour inaugurer le plus rapidement possible la première maison des carmes déchaux: l'ouverture eut lieu le 28 décembre 1568 à Duruelo, un lieu isolé de la province d'Avila. Avec Jean, trois autres compagnons formaient cette première communauté masculine réformée. En renouvelant leur profession de foi selon la Règle primitive, tous les quatre adoptèrent un nouveau nom: Jean s'appela dès lors «de la Croix», nom sous lequel il sera universellement connu. A la fin de 1572, à la demande de sainte Thérèse, il devint confesseur et vicaire du monastère de l’Incarnation d'Avila, où la sainte était prieure. Ce furent des années d'étroite collaboration et d'amitié spirituelle, qui les enrichit tous deux. C'est à cette période que remontent aussi les plus importantes œuvres de Thérèse et les premiers écrits de Jean.

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  • La réforme luthérienne, « un événement de l’Esprit-Saint » ?

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  • "Simon de Cyrène" : choisir de vivre auprès de personnes handicapées

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    D'Anne-Laure Filhol sur le site de l'hebdomadaire La Vie :

    Simon de Cyrène : la cohabitation “joyeuse“ de Geoffroy et Aurore

    Jusqu’à Noël, La Vie vous propose de découvrir l’association. Cette semaine, rencontre 
avec deux jeunes mariés, qui ont choisi de vivre auprès de personnes handicapées.

    Installés dans un canapé, ils se tiennent la main. S’écoutent, se relancent, complices, au gré du jeu de l’interview. Geoffroy et Aurore, 26 et 23 ans, vivent depuis mai 2017, dans l’une des cinq maisons de l’association Simon de Cyrène de Rungis. Ces habitats partagés proposent une alternative à l’institutionnalisation pour des adultes dont la vie a basculé à la suite d’un grave accident. « Nous cohabitons avec six personnes porteuses d’un handicap et quatre assistants, salariés ou en service civique, explique Geoffroy, responsable d’une des maisons. Chacun dispose d’un habitat personnel et de la possibilité de retrouver les autres en journée ou en soirée dans les espaces communs. »

    Il est arrivé en février, pour un CDI, Aurore l’a rejoint trois mois plus tard, la bague au doigt. Le petit-déjeuner avalé dans leur appartement privé, la jeune femme s’engouffre dans le métro pour son travail. Salariée dans une paroisse parisienne, elle rentre parfois tard. Lui passe la journée dans leur maisonnée, menant à bien les occupations du quotidien, de la gestion des activités à la coordination de soins, en passant par l’organisation du repas commun du jeudi soir. Ensemble, ils veillent à un juste équilibre entre vie collective et intimité conjugale. « Il est essentiel d’avoir nos moments à deux, avance Geoffroy. Si vous voulez partager votre vie, il faut d’abord que vous en ayez une. » Et s’ils sont « comblés » d’un point de vue relationnel, ils prennent soin de leurs liens amicaux et familiaux, à l’occasion de dîners dans leur appartement rungissois, ou lors d’échappées, environ un week-end sur quatre, lorsque Geoffroy ne travaille pas.

    Si vous voulez partager votre vie, il faut d’abord que vous en ayez une. 

    Jamais ils ne s’étaient imaginé débuter leur vie à deux ainsi. D’ailleurs, lorsque Geoffroy, ancien charpentier reconverti dans le social, tomba sur l’offre d’emploi de Simon de Cyrène, il se dit d’abord que ce n’était pas pour lui. Pas pour eux. Les deux, qui s’étaient rencontrés au sein du Master humanitaire à l’Ircom, à Angers, étaient impliqués dans le monde de la fragilité via du bénévolat, et envisageaient de s’engager pour les autres de façon radicale. Mais plus tard. 

    Après un discernement durant lequel ils ont « beaucoup prié », ils se sont lancés dans cette aventure « providentielle » qui leur procure « une profonde joie ». Joies d’être « une famille où chacun se montre tel qu’il est », joies de pouvoir échanger sur des questions essentielles, joie particulière « de voir les personnes surmonter chaque jour leur handicap pour vivre ici ». Joie unique de découvrir chez son conjoint « des dimensions très profondes par ce qu’il donne ». Et de sentir éclore un amour plus grand. Aurore et Geoffroy s’accordent quelques années pour vivre l’épopée. « On espère pousser les murs et lorsqu’on aura des enfants, le centre de gravité va un peu bouger. » Une certitude : leur 60 m2 est fin prêt à accueillir une naissance en 2018.

    L'association Simon de Cyrène

    Comment vivre après un grave accident de la route ou un AVC qui vient bouleverser la vie familiale, professionnelle, sociale, affective ? Chaque année pour Noël, La Vie vous propose de soutenir des personnes en situation difficile. Cette année, votre hebdomadaire est partenaire de l’association Simon de Cyrène, qui a créé à Angers, Vanves, Rungis et Dijon, des maisons partagées innovantes où des adultes handicapés vivent avec des personnes valides. D’autres structures sont en projet : permettre à des accidentés de bénéficier de tels lieux de vie, voilà un beau cadeau de Noël.

     

     
  • Si tu commences à dialoguer avec Satan tu es perdu...

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    D'Anne Kurian, sur zenit.org :

    « Avec Satan, on ne peut pas dialoguer »

    « Avec Satan on ne peut pas dialoguer », met en garde fermement le pape François, dans la huitième vidéo d’une série sur la prière du Notre Père, qui sera diffusée le 13 décembre 2017 par la chaîne de la Conférence épiscopale italienne TV2000.

    Le mal, explique-t-il, « ce n’est pas le brouillard de Milan… ce n’est pas une chose diffuse, c’est une personne », Satan.

    « Je voudrais dire quelque chose dont je suis convaincu, insiste le pape François : avec Satan, on ne peut pas dialoguer. Parce que si tu commences à dialoguer avec Satan tu es perdu, il est plus intelligent que nous… et il te renverse, il te fait tourner la tête et tu es perdu… Non, va-t-en. »

    Le diable, ajoute-t-il, « fait toujours semblant d’être éduqué, avec nous… avec nous les prêtres, avec nous les évêques. Il est éduqué, il entre ainsi et puis cela termine mal si tu ne t’en aperçois pas à temps ».

    Dans cette série diffusée chaque mercredi et conçue en collaboration avec le Secrétariat pour la communication, le pape François s’entretient avec le p. Marco Pozza, théologien et aumônier de la prison de Padoue.

  • Persécutés et oubliés ? Le rapport sur les chrétiens opprimés pour leur foi 2015 - 2017

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    cliquer sur l'image pour accéder au rapport de l'Aide à l'Eglise en Détresse (Canada)