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Foi - Page 487

  • KTO : est-il possible au 21e siècle d´écrire encore la vie de Jésus ?

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    Pantocrator Christ-Pantocrator-icone-845-44-couvent-Sainte-Catherine-Sinai_0_729_1411.jpgA-t-on suffisamment d´informations fiables pour contenter ceux qui ne jurent que par les données historiques, et suffisamment d´audace pour braver le politiquement correct, et se risquer à affronter les opinions des croyants ? La foi prise au mot vous propose un dialogue exceptionnel entre deux auteurs, qui ont écrit une Vie de Jésus. 150 ans après la fameuse vie de Jésus d´Ernest Renan qui fit tellement scandale, mais que tout le monde a lu, pourquoi ont-ils pris la plume pour tenter de raconter la biographie du fondateur du christianisme ? Quel est leur rapport à l´histoire ? Qu´ont-ils fait du regard des croyants ? Quelles difficultés ont-ils rencontrées, mais aussi quelles belles surprises les ont attendus dans cette quête ? Telles sont les questions que nous vous proposons d´évoquer avec les deux invités de Régis Burnet : Daniel Marguerat, exégète et bibliste, professeur émérite de théologie protestante de l'université de Lausanne, et Jean-Christian Petitfils, écrivain et historien.

    JPSC

  • L'archevêque de Strasbourg : "nous ne devons pas abandonner la religion populaire"

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    D'Adélaïde Patrignani sur Vatican News :

    Lourdes: un appel «à ne pas abandonner la religion populaire»

    Mgr Luc Ravel, archevêque de Strasbourg, a présidé la 146e édition du Pèlerinage national – animé par la famille de l’Assomption – qui s’achève ce 16 août aux sanctuaires de Lourdes. Il revient sur ces cinq journées intenses spirituellement et humainement, pendant lesquelles la pauvreté évangélique a constitué un fil conducteur.

    Entretien réalisé par Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

    «Heureux vous les pauvres car le Royaume de Dieu est à vous» (Luc 6, 20): une béatitude qui était le thème de cette édition 2019 du Pèlerinage national de Lourdes. La pauvreté semble s’inscrire dans “l’ADN” des sanctuaires de Lourdes, où ceux qui l’éprouvent sous ses diverses formes (physique, sociale, psychologique…) sont accueillis avec humanité, sous le regard aimant de la Mère de Dieu. Les pèlerins éprouvés trouvent «une forme de réponse de tendresse» dans ce sanctuaire marial, comme le rappelle Mgr Luc Ravel.

    La beauté du service

    Pour celui qui a présidé le 146e Pèlerinage national, ces cinq jours étaient l’occasion d’expliquer plus en détail les trois aspects de la béatitude lucanienne: pauvreté, richesse, joie… Et de les voir incarnées, en particulier par les centaines de jeunes au service des malades. À travers les gestes de fraternité et de compassion, «on sent que le Royaume de Dieu est tout proche», témoigne ainsi l’archevêque de Strasbourg. Il est également touché par la «grande sérénité» qui règne, malgré l’affluence. «Chacun se respecte, chacun se met au service les uns des autres», note-t-il.

    Une affluence confirmée par les chiffres:  environ 8 000 pèlerins et hospitaliers ont participé au Pèlerinage national, dont 800 personnes malades, âgées ou handicapées. Les organisateurs ont constaté cette année une croissance d’environ 18 % du nombre de pèlerins et de 16 % du nombre de bénévoles. Pour l’expliquer, Mgr Ravel avance deux hypothèses: d’une part le succès du film documentaire Lourdes paru en France au mois de mai. D’autre part cette «quête de Dieu» que l’on voit renaître chez les jeunes, «et qui nous invite à devenir pèlerin».

    Valoriser la religion populaire

    Concernant la spiritualité, l’archevêque de Strasbourg observe un autre phénomène: le retour d’une «religion populaire», c’est-à-dire d'une «religion qui peut s’adresser à tous», et où «chacun trouve sa nourriture», quel que soit son âge, son milieu social ou professionnel. «Ne parlons pas de religion simpliste. Il n’y a pas de syncrétisme, c’est clair», tient à souligner Mgr Ravel, rappelant aussi l’attachement du Pape François à cette religion populaire.

    «On gagnera beaucoup à revenir non pas à de petits groupes élitistes, mais à des choses qui peuvent être vécues en même temps par tout le monde – pèlerinages, marches, célébrations…», et où «tout le monde trouve sa place», plaide-t-il. L’archevêque de Strasbourg se réjouit donc que Lourdes et d’autres sanctuaires montrent par leur vitalité que «nous ne devons pas abandonner la religion populaire», spécialement en France.

    Entretien avec Mgr Luc Ravel, archevêque de Strasbourg

  • Le document préparatoire au synode sur l'Amazonie : une apostasie selon le cardinal Burke

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    De Jeanne Smits sur son blog :

    14 août, 2019

    Le cardinal Burke dénonce l’« apostasie » véhiculée par l’“Instrumentum laboris” en vue du synode sur l’Amazonie

    Le cardinal Raymond Burke a rejoint les cardinaux Walter BrandmüllerGerhard Müller(également ici) et George Pell pour condamner vigoureusement l’Instrumentum laboris en vue du prochain synode sur l’Amazonie qui doit se dérouler à Rome du 6 au 27 octobre. Pire qu’hérétique, le cardinal américain a taxé ce document d’« apostasie » lors d’un entretien audio avec le journaliste Patrick Coffin, publié en anglais ici sur YouTube le 13 août.

    A la question de savoir si l’Instrumentum laboris pourrait « devenir définitif » pour l’Eglise catholique, le cardinal Burke a répondu :

    « C’est impossible. Le document est une apostasie. Cela ne peut pas devenir l'enseignement de l'Eglise, et si Dieu le veut, on mettra fin à toute cette affaire. »

    Si les initiatives des responsables de la préparation du synode visent notamment à promouvoir le diaconat des femmes et la possibilité d’ordonner prêtres des hommes mariés dans l’Eglise latine, éléments en quelque sorte les plus voyants, c’est dans son ensemble que le document de travail s’éloigne de manière spectaculaire de la doctrine catholique.

    L’éclairage apporté par le cardinal Burke sur la définition de l’hérésie et de l’apostasie permet de mieux saisir ce qui est en train de se tramer.

    « L'hérésie est le déni, le déni conscient et volontaire d'une vérité de foi. Il s’agit, par exemple, du prêtre Arius qui a renié les deux natures pour une seule personne de Notre Seigneur Jésus Christ. Ainsi, l'hérésie vise une vérité particulière niée par une personne déterminée, alors que l'apostasie est un rejet d’ensemble de la foi, un éloignement du Christ d’une manière générale, et des nombreuses vérités de la foi », a-t-il déclaré.

    Cela rejoint l’analyse du cardinal Brandmüller qui a qualifié l’Instrumentum laboris d’à la fois hérétique et apostat, tandis que le cardinal Müller a dénoncé le « faux enseignement » de ce document qui a été approuvé par les autorités synodales en vue d’être soumis à la discussion des évêques à l’automne prochain. Le cardinal George Pell, dans une lettre publiée par Sandro Magister, écrivait quant à lui depuis sa prison australienne :

    « Je suis d’accord pour dire que nous avons des raisons d’être préoccupés par l’Instrumentum laboris du synode sur l’Amazonie. Ce n’est pas le premier document de mauvaise qualité issu du secrétariat du synode. Le cardinal G. Müller, l’ancien préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, a rédigé une excellente critique. Je ne suis pas un expert de la région mais j’ai été à Iquitos dans le Pérou amazonien où un prêtre de Sydney, le P. John Anderson dirige une paroisse d’une piété, d’une activité pastorale et d’une orthodoxie exemplaires. Comme dans le fleuve Amazone, beaucoup d’eau coulera encore sous les ponts avant le synode.

    « Mais un point est fondamental. La Tradition Apostolique, les enseignements de Jésus et des apôtres, tirés du Nouveau Testament et enseignés par le Magistère des Papes et des Conciles, constituent l’unique critère doctrinal en matière doctrinale et pratique. Amazonie ou pas, en tout lieu de la terre, l’Eglise ne peut permettre qu’une confusion, et encore moins un enseignement contraire, n’abîme la Tradition Apostolique. »

    Au cours de son entretien avec Patrick Coffin, le cardinal Burke a également dénoncé les médias qui se « glorifient » de ce qu’ils appellent les options « révolutionnaires » du pape François. Rappelant que la fonction pontificale n'est pas révolutionnaire, Burke a affirmé que la fonction première du pape est de « sauvegarder la doctrine de la Foi et la discipline de l'Eglise afin d'être le principe et le fondement de l'unité dans l'Eglise ».

    Et d’ajouter : « Si vous me disiez que le Pape est un révolutionnaire, je serais très inquiet parce que cela n'a rien à voir avec la papauté. »

    Commentant l’entretien du cardinal Burke du 13 août, Martin Barillas de LifeSiteNews a rappelé la satisfaction de Leonardo Boff, théologien de la libération, devant l’élection du pape François.

    Boff a ainsi déclaré qu'il considère l'élection du pape François comme marquant un « printemps » de l’Église catholique. Dans son livre François de Rome et François d'Assise, il se dit convaincu de ce que le Pape François incarne la théologie de la libération en raison de son « dévouement » aux pauvres. Il a déclaré par ailleurs que l'ordination des hommes mariés pourrait être un résultat du synode. Dans une interview accordée à Deutsche Welt citée par Barillas, Boff attribue au pape le mérite d’avoir déclenché une « révolution » dans l'Eglise.

    « La théologie de la libération a été explicitement condamnée par Jean-Paul II en1985 pour avoir cherché à réconcilier les préceptes marxistes avec les enseignements catholiques dans le but a d'aider les pauvres, surtout en Amérique latine », rappelle Barillas.
     
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    Leonardo Boff, qui aurait participé selon ses propres dires à la rédaction de l’encyclique Laudato si’, est également considéré comme le « théologien de référence » du synode sur l’Amazonie.
  • Beauraing : une affluence en déclin

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    Du site de la RTBF :

    Beauraing : le culte de la Vierge Marie en perte de vitesse

    Publié le mardi 13 août 2019

    Le bruit des aspirateurs résonne dans la crypte de la basilique de Beauraing. A deux jours du 15 août, une dizaine de bénévoles se démènent pour remettre les lieux en état avant les célébrations de l’Assomption. A quatre pattes devant l’autel, le vice-recteur shampooine la moquette : " Tout le monde se retrousse les manches. Ça bosse ! " sourit l’abbé Christophe Rouard, " s’il fait beau, on devrait accueillir au moins 2000 personnes jeudi. "

     

    Un resto bien baptisé

    A deux pas du sanctuaire, un restaurant a pignon sur rue depuis trente ans. Le bien nommé " Pèlerin " se prépare à un week-end très chargé : " les pèlerins représentent au moins trente pourcents de la clientèle à cette occasion " explique Eddy Huysmans, le patron. " On devrait faire au moins 500 couverts ! Mais c’est vrai que ce n’est plus comme avant. "

    Juste en face du bistrot, dans le jardin des apparitions, les cierges se consument dans une ambiance de recueillement. Une poignée de visiteurs à peine sont assis sur les bancs qui font face à la statue de la vierge. Parmi eux, Marcel et Ginette viennent de Lessines. Ce couple de pensionnés fait la route depuis de très nombreuses années : " mon épouse est très croyante… Mais c’est vrai qu’il n’y a plus grand monde aujourd’hui… "

    Une affluence en berne

    Le culte ne fait plus vraiment recette. En à peine douze ans, le nombre de pèlerins est passé de 150 mille à 85 mille personnes. Une baisse de quarante pourcents qui pèse sur le quartier. L’hôtel historique situé juste en face du site des apparitions est à vendre.

    " Le culte marial n’est clairement pas un vecteur de développement " confie Marc Lejeune, le bourgmestre de Beauraing. " Les membres de l’asbl " Pro maria " qui gèrent les activités ont toujours veillé à rester centrés sur le culte et la prière, " explique le mandataire CDH. " Il n’y a jamais eu beaucoup de liens entre le site religieux et le centre de la ville. Pourtant, l’image de Beauraing reste étroitement associée à la Vierge et aux apparitions. "

    Conscient de la tendance, le vice-recteur reconnaît qu’il planche régulièrement sur le sujet pour trouver de nouveaux moyens pour attirer de nouveaux pèlerins. " On en parle régulièrement. Je crois que la déchristianisation est une tendance générale dans nos contrées. Par contre, il y a de plus en plus de chrétiens à travers le monde. Récemment, nous avons accueilli 150 Libanais sur le site… C’est la preuve que l’on doit miser sur l’international. "

     

    Est-il impertinent de faire remarquer que, durant l'épiscopat de Mgr Léonard à Namur (1991-2010), Beauraing fut un lieu phare de la vie chrétienne du diocèse. Est-ce vraiment une coïncidence si, après son départ, ce sanctuaire marial a connu un lent déclin ?

    Ce n'est en tout cas pas une fatalité comme le montre le regain dont bénéficie Lourdes : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/les-sanctuaires-de-lourdes-connaissent-un-regain-de-frequentation-20190813?

  • Notre-Dame de La Salette : un message toujours d'actualité

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    D'Antoine Bordier sur le site de l'Homme Nouveau :

    Le message de Notre-Dame de La Salette : toujours d’actualité !

    Le message de Notre-Dame de La Salette : toujours d’actualité !

    Ils sont plus d’une centaine de pèlerins à converger vers le sanctuaire de Notre-Dame de La Salette, en ce début juillet. Ils viennent de Dijon, de Paris ou de la Martinique. D’autres ont fait le voyage depuis la République Tchèque, la Pologne ; et, les plus lointains viennent du Brésil. Ce qui les réunit : le message de 1846. Le recteur en est persuadé : « le message de Notre-Dame est plus que jamais d’actualité ! ».

    La beauté du lieu n’explique pas tout. Juché à 1800 mètres d’altitude, le sanctuaire marial qui porte le nom du village de La Salette, en contre-bas, est l’un des plus haut de France. Dans son écrin de verdure, entouré de montagnes, il semble à l’abri du tumulte du monde. Situé entre Grenoble et Gap, il offre un panorama à couper le souffle. Il est à la limite du Parc National des Ecrins. Des moutons traversent ses alpages, alors que des pèlerins sortent de la Basilique et marchent vers le lieu d’apparition. La question demeure : pourquoi la Vierge Marie a-t-elle choisi un tel endroit, si haut perché, pour apparaître à des enfants, et leur délivrer un tel message ? 

    Le Père Antoni Skalba est le recteur du sanctuaire, il est membre de la Congrégation des Missionnaires de la Salette. Polonais, il a eu la vocation pour rejoindre la congrégation qui est présente dans 32 pays et qui regroupe près de 1200 membres. Elle est née dans la foulée de l’apparition. « Tout a commencé dans la journée du samedi après-midi, le 19 septembre 1846. Marie apparaît à de jeunes enfants Maximin et Mélanie, qui font paître leurs vaches. Son message principal est l’appel à la conversion. Marie nous demande de mettre Dieu dans notre vie, à travers la prière quotidienne, la Messe dominicale. A l’époque, la Messe du dimanche n’est pas respectée. Elle insiste, aussi, auprès des enfants pour que l’on respecte le Carême et les commandements de l’Eglise. Marie a rappelé cette vérité que nous avons besoin de vivre cette relation avec Dieu. La société moderne dans laquelle nous vivons oublie Dieu. C’est pour cela que le message est toujours d’actualité, plus que jamais ! » 

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  • Saint Maximilien Kolbe (1894-1941) : le don suprême

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    L’Eglise fête ce 14 août ce disciple de saint François plongé avec sa patrie dans une des pires tribulations du XXe siècle. Il fut « l’un des plus nobles fils de la Pologne » dit Jean Paul II en le canonisant en 1982.

    Lu sur le site Aleteia, cet hommage que lui rend Jacques Gauthier (blogue de Jacques Gauthier)

     Je suis toujours très touché par ce franciscain polonais qui offrit sa vie à la place d'un autre prisonnier, père de famille. Cela me parle très fort : un prêtre qui donne sa vie pour un laïc. Saint Maximilien Kolbe, martyr du nazisme, est un bel exemple de la compassion divine. Par son don suprême à Auschwitz, survenu la veille de l’Assomption de Marie, c’est la victoire du Christ ressuscité que nous célébrons.

    Les deux couronnes

    Maximilien naît en Pologne, le 8 janvier 1894, de Jules et Marianna Kolbe, tisserands. Ses parents, tertiaires franciscains, auront une bonne influence sur leur deuxième garçon — ils en auront trois —, mais celui-ci est un peu trop turbulent à leur goût. Doué d’un naturel spontané et têtu, le jeune Raymond, qui ne s’appelle pas encore Maximilien, désespère sa mère. Un jour, elle le réprimande en lui demandant ce qu’il deviendra plus tard. Ce reproche provoque chez l’enfant de dix ans une telle prise de conscience qu’il s’adresse alors directement à Marie pour savoir ce qu’il fera plus tard. Celle-ci lui apparaît en lui présentant deux couronnes, une blanche et une rouge, symbolisant la pureté et le martyre. La Vierge l’invite à choisir; spontanément, Raymond choisit les deux. Il choisit tout, comme Thérèse de Lisieux. Dès ce moment, il prend la résolution de devenir meilleur de jour en jour.
    Toute sa vie sera illuminée par cette rencontre avec Marie, canalisant son énergie bouillonnante pour la mettre au service de l’Évangile.Sa mère ne reconnaît plus son garçon qui se cache souvent derrière l’armoire où se trouve l’icône de la Vierge de Czestochowa. Aussi est-ce tout naturellement qu’il entre chez les franciscains de Lwow, y poursuivant ses études secondaires. Il prend l’habit et le nom de Maximilien. À la Toussaint 1914, il fait ses vœux définitifs. Il a vingt ans et est envoyé à Rome pour faire son noviciat. C’est là qu’il fonde avec six amis étudiants, en 1917, ce qui sera l’œuvre de sa vie : la Milice de l’Immaculée. Leur but : amener le plus d’âmes à Jésus en passant par Marie. Il écrit : « Nous devons nous efforcer d’aimer le Seigneur Jésus comme l’aimait l’Immaculée. »

    Mystique et joyeux

    Le 28 avril 1918, Maximilien reçoit l’ordination sacerdotale. Il rentre en Pologne en juillet 1919, miné par la tuberculose. Les médecins ne lui donnent que quelques mois à vivre. Il ne vivra qu’avec un quart de poumon, sans que cela diminue son zèle pour répandre la Milice de l’Immaculée. Ainsi, en janvier 1922, il commence la publication du mensuel Le Chevalier de l’Immaculée, dont le tirage atteindra un jour près d’un million d’exemplaires. Bien vite les locaux deviendront trop petits. Le 8 décembre 1927, il fonde le monastère de Niepolalanov : la Cité de l’Immaculée.

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  • Maximilien Kolbe : un saint religieusement incorrect ?

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    9782262028688FS.gifPhilippe Maxence, le rédacteur en chef du bimensuel catholique « L’Homme Nouveau », a publié, en 2011, une biographie du Père Maximilien Kolbe. Jean Cochet avait saisi la circonstance pour  écrire, dans l’édition du 13 juillet 2011 du journal « Présent », cette réflexion (im)pertinente :

    « Politiquement incorrects, tous les saints le sont par nature, d’une certaine manière. Mais, après le souffle ou « l’esprit » de Vatican II, certains sont maintenant perçus comme tels plus que d’autres, jusqu’à apparaître « religieusement incorrects » ! Parmi eux, ceux qui sont aujourd’hui pour ainsi dire « empêchés » de béatification, comme Pie XII ou Isabelle la catholique. Ou bien ceux qui ont été malgré tout béatifiés ou canonisés, comme Charles de Foucauld ou Maximilien Kolbe dont Philippe Maxence vient de réaliser une biographie fort éclairante à cet égard chez Perrin.

    Si le bienheureux Charles de Foucauld voulait convertir les musulmans avec l’appui séculier notamment de la colonisation française, saint Maximilien Kolbe, lui, voulait convertir les francs-maçons avec les moyens modernes du journalisme. Deux saints dont le « prosélytisme » n’est plus trop dans l’air du temps ! Deux témoins (trop ?) zélés pour répandre leur foi et qui mourront tous deux en « martyrs de la charité ».

    Mais l’enquête sur la vie et la mort de Charles de Foucauld ayant montré qu’il n’était pas mort, à strictement parler, en haine de la foi (même s’il est mort de mort violente et en victime de sa charité pour ses frères) ce sont pourtant les termes de « confesseur de la foi » qui conviennent à sa béatification par Benoît XVI (le 13 novembre 2005). Tandis que pour Maximilien Kolbe (condamné également sans haine ostensible de la foi) Jean-Paul II obtiendra (contre l’avis des membres de la commission d’enquête en vue de la canonisation) qu’on le fasse passer de « confesseur de la foi », selon les termes de sa béatification par Paul VI (le 17 octobre 1971), à « martyr », pour sa canonisation (le 10 octobre 1982 par Jean-Paul II lui-même). Selon André Frossard, auteur de 'N’oubliez pas l’amour; la passion de Maximilien Kolbe' (Robert Laffont, 1987) : « Il n’y a pas d’autre exemple, au catalogue des saints, d’un changement de catégorie d’une étape à l’autre d’une canonisation. »

    Et c’est justement ce changement qui a « troublé certains membres de l’Eglise catholique », note sobrement Philippe Maxence. La sainteté flagrante du martyr de l’amour, similaire à celle de Charles de Foucauld ou à celle des moines de Thibérine, ne permettrait-elle pas ainsi d’esquiver le problème de la différence, précisément, qu’il pourrait y avoir entre la confession de la foi par les uns hier (Kolbe et Foucauld) et les autres aujourd’hui (les martyrs de Thibérine) ?

    Le but de la chevalerie spirituelle que lancera le saint franciscain sous le nom de la Milice de l’Immaculée était sans équivoque : « Chercher la conversion des pécheurs, hérétiques, schismatiques, juifs, etc., et particulièrement des francs-maçons ; et la sanctification de tous sous la direction et par l’intermédiaire de la Bienheureuse Vierge Marie Immaculée. »

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  • Bienvenue dans l’Eglise fluide du pape François

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    Sur le site web « Benoît et moi », on peut lire  -traduite en français- une  excellente recension proposée par Aldo Maria Valli d’un récent ouvrage de Stefano Fontana qui, partant du texte emblématique de l’exhortation « Amoris laetitia », expose avec une clarté convaincante la manière dont fonctionne la pensée du pape Jorge Mario Bergoglio: un décodage à lire par tous ceux que rebute presqu’instinctivement la « forma mentis » du Pontife régnant, même s'il n'est pas l'unique rédacteur matériel de l'exhortation:

    « Comme tous les livres du professeur Stefano Fontana (1)Exhortation ou Révolution? Tous les problèmes d’Amoris laetitia(éd. Fede & cultura) doit être lue de la première à la dernière ligne, avec attention et gratitude.

    La thèse de Fontana est claire: Amoris laetitia constitue une authentique révolution par rapport à la tradition et au magistère précédents. Se présentant comme un document de nature pastorale plutôt que doctrinale, elle semble presque vouloir rassurer. En réalité, elle est révolutionnaire précisément parce qu’elle privilégie le travail pastoral en le détachant de la doctrine et, en mettant la praxis au premier plan, qu’elle relativise l’idée de vérité. Cependant, comme nous le verrons, dans cette « nouveauté » elle est très vieille.

    Dans la première partie du livre, Fontana accorde une attention particulière au langage d’Amoris laetitia car c’est précisément ce langage qui révèle les intentions de François. C’est le langage du « oui… mais », des questions sans réponse, de l’ambiguïté souhaitée, de l’indétermination utilisée dans le but de déconstruire ce que l’exhortation considère, sans pour autant le dire ouvertement, comme des certitudes désormais dépassées.

    Que le Pape ne supporte pas la doctrine est flagrant, tout comme est claire sa prédilection pour la praxis. C’est précisément en utilisant la rhétorique du « oui, mais aussi » qu’on dit que l’unité entre doctrine et praxis est importante, « mais cela n’empêche pas l’existence de différentes manières d’interpréter la doctrine ou certaines conséquences qui en découlent » (§ 3). De plus, « dans chaque pays ou région, on peut chercher des solutions plus inculturées, attentives aux traditions et aux défis locaux ». (toujours § 3).

    Bien sûr, le concept clé d’ « inculturation » n’est pas précisé et le lecteur reste dans le doute. Cela signifie-t-il que la moralité doit être différente d’un endroit à l’autre? Cela signifie-t-il qu’une norme valable dans le pays A ne l’est pas dans le pays B ? Sur ce point, il n’y a pas de réponse, mais dans les faits, le relativisme s’installe et, encore une fois, c’est l’idée de vérité absolue qui est remise en question.

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  • Liège : célébrez l’Assomption à l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132)

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    Assomption.JPG

    Jeudi 15 août 2019

    Fête de l'Assomption de la Vierge Marie

    célébrée à l’église du Saint-Sacrement à Liège

    (Boulevard d’Avroy, 132)

    10h00

    Messe en latin (missel de 1962) plain-chant et orgue, célébrée par l’abbé Marc-Antoine Dor, recteur de l’église

    Propre grégorien de la messe « Signum Magnum » et Kyriale IX « Cum jubilo »

    A l’orgue du Saint-Sacrement, M. O. Houziaux ancien titulaire de l’orgue de la cathédrale de Liège

    11h15

    Messe en français (missel de 1970), célébrée par l’abbé Claude Germeau, directeur du Foyer d’Accueil des jeunes (Herstal)

    Kyriale grégorien VIII « de angelis ». Magnificat du ton royal (anonyme, tradition parisienne). Cantiques mariaux.

    A l’orgue du Saint-Sacrement, M. O. Houziaux, ancien titulaire de l’orgue de la cathédrale de Liège

    Renseignements : Sursum Corda asbl

    Tel 04.344.10.89 ou email sursumcorda@skynet.be

    JPSC

  • Génération Rosaire : des mystères, des fruits, des résolutions pour engendrer un monde meilleur

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    Génération Rosaire

    Génération Rosaire

    Des mystères, des fruits, des résolutions pour engendrer un monde meilleur

     
    72 pages - 11,5x16,5 cm - juin 2019

    Article n° F1416 - poids 70 g

    Editions du Parvis - ISBN 9782880224400
    4.00 €
    Génération Rosaire

    Cet opuscule de méditation du Rosaire se différenci­e des autres, car il vous propose un cheminement s­pirituel jalonn­é de questions et de résolution­s qui parlent au cœur.

    La prière n’est pas une activité passive. Elle forme, au contraire, un lieu et un instant de décision cruciale pour passer à l’action. Réciter le Rosaire, c’est parcourir l’Evangile. Au fil du Credo, des Pater, des Ave et des Glori­a, vous êtes amené à vivre une vie évangélique à travers les grâces sanctifiantes de cette ascèse vertueuse. En effet, que votre vie soit une sacrée histoire ou une histoire sacrée, vous êtes né de Dieu et héritier de sa Sainteté.  Encore faut-il la demander et l’accepter.

    Puissent les Ave de nos Rosaires former autant de graines qui, semées dans la bonne terre, porteront des fruits nombreux et durables. On (re)connaîtra l’arbre de la Croix à ses fruits qui sont les enfants de Marie et de Dieu le Père.

    A propos de l'auteur:

    Fabrice Harschene est un traducteur italo-belge d’expression française qui aime les livres de spiritualité. Il a suivi en auditeur libre un cours de théologie fondamentale à Bruxelles et a obtenu un brevet de catéchèse.

  • Quand la Libre se penche sur le grand blues de l'Eglise catholique de Belgique

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    La Libre de ce lundi 12 août consacre son éditorial et un article de fond au blues de l'Eglise catholique en Belgique. (L'accès de ces deux publications est réservé aux abonnés.) Dans l'éditorial, Bosco d'Otreppe en appelle à des Etats Généraux des catholiques belges pour "permettre à l'Eglise de renouer avec sa finalité, celle de partager sa foi." Mais les constats sont toujours les mêmes : un clergé qui vieillit avec de très rares vocations, des églises désertes dont l'avenir est problématique (désacralisations, réaffectations...), des assemblées de têtes grises toujours plus clairsemées, un pilier jadis catholique qui l'est de moins en moins, la transmission plus qu'incertaine, bref rien de très réjouissant et guère de pistes pour en sortir.

    Dans l'Evangile, le Christ posait clairement la question de savoir si, lors de son retour, il trouverait encore la foi sur terre. Il affirmait aussi que, lorsque le sel a perdu de sa saveur, il n'est plus bon qu'à être jeté dehors et à être foulé au pied par les passants. Dans l'Apocalypse, ce dur reproche est adressé à l'Eglise de Laodicée : "Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche." (Ap 3, 16) Autant de pistes pour se questionner sur notre ferveur perdue, sur notre peu de foi, sur l'attiédissement de nos convictions, et sur le peu de moyens mis en oeuvre pour les ranimer. On peut tout de même s'interroger sur cette absence de fécondité spirituelle qui caractérise nos diocèses alors qu'il n'y a pas si longtemps un évêque déterminé, à la tête de l'évêché de Namur puis à l'archevêché, montrait qu'il y a moyen de susciter des communautés nouvelles et d'accueillir des vocations en nombre. Mais ce n'était apparemment qu'une parenthèse que notre épiscopat s'est empressé de refermer préférant renouer avec les orientations de la période Danneels aussi peu fécondes que le figuier stérile de la parabole.

    L'Eglise n'est pas une ONG ni une succursale de l'ONU. Son rôle n'est pas d'être en phase avec les mouvements droitsdelhommistes ou environnementalistes mais bien d'indiquer aux hommes la voie du Salut. Que les prêtres soient vraiment des hommes de Dieu, que nos liturgies soient belles et élèvent les coeurs vers Dieu, que les moyens de transmission de la foi le soient réellement, que les dévotions populaires et traditionnelles soient ravivées... autant d'orientations aujourd'hui négligées et qui constituent pourtant les vraies priorités si l'on veut sortir du marasme actuel. (YW)