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Foi - Page 585

  • L'Ascension, fête de l'Espérance

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    Giotto_di_Bondone_-_No._38_Scenes_from_the_Life_of_Christ_-_22._Ascension_-_WGA09226.jpgHomélie de la solennité de l’Ascension du Seigneur (source)

    « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. » 

    Homélie de la solennité de l’Ascension - Année B - Père Pierre-Marie (2015=

    Texte de l’homélie :

    Frères et Sœurs bien-aimés,

    Nous le savons, la fête de l’Ascension, c’est la fête de l’Espérance. C’est ce qui a déjà été dit dans la prière d’ouverture que j’ai prononcée au commencement de cette célébration :

    « Il nous ouvre les portes du Ciel, et c’est là que nous vivons en Espérance. »

    L’Espérance c’est ce que le Seigneur, Lui-même monté dans les Cieux avec son corps et son âme, nous appelle à vivre. L’Espérance, c’est croire aux promesses de Dieu. Et le Pape Benoît XVI a rédigé, il y a quelques années, une encyclique à la fois très profonde et accessible sur le thème de l’Espérance. Et il se posait la question :

    " Est-ce que l’Espérance chrétienne a un sens aujourd’hui ?"

    Parce que force est de constater que la foi en la vie éternelle a des conséquences considérables.

    Par exemple dans l’éducation. Lorsqu’on met un enfant au monde, si nous croyons que nous le mettons au monde non pas pour la fosse mais pour la vie éternelle, cela entraine une manière particulière d’éduquer ! Déjà on prépare son cœur pour contempler Dieu ! Et la différence, me semble-t-il entre l’enseignement catholique et l’enseignement public se trouve là. Des bons et des mauvais établissements, il y en a dans les deux parties. Mais dans l’enseignement catholique, quand il est digne de ce nom, on enseigne les enfants, on les élève dans l’intelligence, mais aussi on élève leur âme pour qu’ils puissent un jour contempler Dieu.

    Il y a aussi des conséquences de l’Espérance en la vie éternelle dans le respect de la vie, aussi bien en ses commencements qu’en sa fin. Nous croyons que la personne humaine est déjà en formation dans le sein maternel, et elle est déjà cette personne qui sera appelée à contempler la vie éternelle, à contempler Dieu pour l’éternité.

    Il en est de même pour les souffrances que nous pouvons traverser, que se soit dans le grand âge ou les souffrances de santé ou toutes les souffrances de la vie. Le Pape Benoît XVInous dit que pour pouvoir les traverser, il faut qu’elles soient éclairées par une lumière d’une espérance plus grande, qui ne peut être détruite ni par les échecs dans les petites choses, ni par les effondrements de portée historique. Pour traverser les difficultés de la vie, il faut une lumière ! Si nous croyons que la vie se termine dans la fosse, très bien ! Mais cela a bien sûr des conséquences dans notre manière de vivre, dans notre manière de traverser les épreuves.

    Et l’on voit bien aujourd’hui que la perte de l’Espérance chrétienne engendre une perte de courage dans la traversée des épreuves, une forme de découragement général. Il nous faut être attentifs à cela, parce que c’est précisément cette Espérance que nous verrons Dieu, que nous Le contemplerons, et que notre passage ici-bas est une préparation à la contemplation pour l’Éternité de Dieu, qui motive toutes nos actions. Si c’est la fosse qui nous attend, eh bien mangeons, buvons, festoyons, et mourons !

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  • Sans Dieu, les droits de l'homme s'effondrent; un texte inédit de Joseph Ratzinger

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    De Settimo Cielo traduit sur diakonos.be :

    Gloria a Dio perché sia pace in terra. Un livre inédit du Pape Benoît

    Le livre sera en vente à partir de ce 10 mai mais Settimo Cielo vous propose d’en découvrir les nouveautés les plus attendues : un texte de Joseph Ratzinger daté du 29 septembre 2014 et qui n’a encore jamais été publié avant aujourd’hui sur la question du fondement des droits humains, qui – écrit-il – sont ancrés dans la en un Dieu créateur ou ne sont pas.

    Il s’agit d’un texte d’une limpidité cristalline que Ratzinger a rédigé dans sa retraite vaticane, un an et demi après sa démission comme pape, pour commenter un livre – par la suite publié en 2015 sous le titre définitif « Diritti umani e cristianesimo. La Chiesa alla prova delle modernità » – de son ami Marcello Pera, philosophe de l’école libérale et ancien président du sénat italien.

    Dans son commentaire, le « pape émérite » analyse l’immixtion des droits de l’homme dans la pensée laïque et chrétienne de la deuxième moitié du vingtième siècle en tant qu’alternative aux dictatures totalitaires en tout genre, athées au islamiques. Et il explique pourquoi « dans ma prédication et dans mes écrits, j’ai toujours affirmé la centralité de la question de Dieu ».

    La raison est justement d’assurer aux droits de l’homme leur fondement de vérité, sans lequel les droits se multiplient jusqu’à s’autodétruire et l’homme finit par se nier lui-même.

    Le volume dans lequel va paraître ce texte, ainsi que d’autres textes de Ratzinger sur le lien entre foi et politique, est édité en Italie par Cantagalli :

    > Joseph Ratzinger-Benedetto XVI, « Liberare la libertà. Fede e politica nel terzo millennio », Pierluca Azzaro et Carlos Granados dir., préface du Pape François, Cantagalli, Sienne, 2018, pp. 208, 18 EUR.

    C’est le second d’une collection de sept volumes intitulés “Joseph Ratzinger – Textes choisis” sur les thèmes fondamentaux de la pensée de Ratzinger théologien évêque et pape, publiés en même temps en plusieurs langues et dans plusieurs pays : en Allemagne par Herder, en Espagne par BAC, en France par Parole et Silence, en Pologne par KUL et aux Etats-Unis par Ignatius Press.

    Les deux volumes parus à ce jour sont préfacés par le Pape François.

    Voici ci-dessous le texte inédit qui ouvre le second volume de la collection. Le sous-titre est l’original de Ratzinger en personne.

    Sans Dieu, les droits de l’homme s’effondrent (source)

    Éléments pour une discussion sur le livre de Marcello Pera « La Chiesa, i diritti umani e il distacco da Dio ».

    de Joseph Ratzinger

    Ce livre représente sans aucune doute un défi majeur pour la pensée contemporaine et aussi, particulièrement, pour l’Eglise et la théologie. Le hiatus entre les affirmations des papes du XIXè siècle et la nouvelle vision qui commence avec « Pacem in terris » est évidente et l’on a beaucoup débattu à ce sujet.  Elle se trouve aussi au cœur de l’opposition de Lefèbvre et de ses partisans contre le Concile.  Je ne me sens pas en mesure de fournir une réponse claire à la problématique soulevée par votre livre ; je me limiterai donc à faire quelques remarques qui, à mon sens, pourraient être importantes pour une discussion ultérieure.

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  • A propos de l’accès des conjoints luthériens allemands à la communion sacramentelle

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    Au point où en sont aujourd’hui la foi et la pratique eucharistiques dans l’Eglise, cette affaire passionne-t-elle vraiment les « fidèles » ?  Denis Crouan, sur son site « Pro Liturgia » montre que le geste du pape de  se dessaisir d’une  telle question n’est pas un geste neutre :

    Francois-delegation-deveques-allemands-Vatican-Rome_0_728_486.jpg« La visite au Vatican d’une délégation d’évêques allemands désirant exposer la question de l’admission à la communion eucharistique du membre non catholique d’un couple mixte a suscité bien des commentaires, dont celui de Lucas Wiegelmann du journal « Die Welt ». Il écrit : « La communication publique que fit, le soir même de la rencontre, la Conférence épiscopale allemande - communication bien rapide et chiche - a donné l’impression que la grande confrontation attendue à Rome n’a tout simplement pas eu lieu. (…) Une minorité d’évêques réunis autour du cardinal Woelki, archevêque de Cologne, avaient apporté leur argumentation, à savoir qu’une question aussi importante que celle de la compréhension du sacrement de l’Eucharistie, pierre d’achoppement entre catholiques et protestants depuis 500 ans, ne peut pas être réglée comme ça, en passant, par quelques évêques allemands. »
    Plus loin le journaliste de « Die Welt » précise que selon lui « le pape François accentue encore la perte d’autorité amorcée au Vatican, que toute cette affaire n’est qu’un coup d’épée dans l’eau, les différents concernant la communion eucharistique n’ayant toujours pas été réglés. »
    Mais le Pape aurait tout de même pris ce jour-là une décision aux lourdes conséquences : en effet, pas de décision, c’est aussi une décision ! Le déplacement du pouvoir de décision du siège romain vers les filiales a commencé : le pape Bergoglio démonte le magistère morceau par morceau. Une façon de faire comprendre qu’il n’a, au fond de lui-même, jamais partagé la foi catholique telle que maintenue et présentée par l’Eglise.

    D’après Kathnet (trad. MH/APL) ».

    Ref. Pro liturgia

    On ne partagera pas nécessairement la radicalité des conclusions exposées par « Pro Liturgia » mais il est un fait qu’au sujet de l’eucharistie, saint Thomas d’Aquin a notamment écrit dans la célèbre séquence de la Fête-Dieu, qui lui est attribuée :

    Ecce panis angelorum, voici le pain des anges

    Factus cibus viatorum, fait nourriture pour les voyageurs,

    Vere panis filiorum, vraiment pain pour les fils

    Non mittendus canibus, qui ne doit pas être donné aux chiens

    Manifestement le pape François insiste plus sur les deux premières lignes de la strophe, (le  caractère « viatique » de l’eucharistie miséricordieuse) que sur les deux suivantes: comme il l’a lui-même déclaré, ce sacrement « n’est pas un prix destiné aux parfaits mais un généreux remède et un aliment pour les faibles». Personne ne peut être a priori exclu: ainsi, pour des conjoints hétérodoxes comme pour les  divorcés remariés, l’accès pourra toujours se faire  «pour certains cas» au terme d'un chemin de «discernement». Par le biais notamment «d'un examen de conscience» avec un prêtre selon une «logique d'intégration» et non plus «d'exclusion». Voilà sans doute la raison pour laquelle le pape refuse de trancher d’une manière générale à partir d'une situation objective. On retrouve là en filigrane la mentalité de l’exhortation « amoris laetitia ».

    Plutôt que de prendre le risque d’abuser d’une casuistique complaisante, certains estimeront qu’il vaut mieux -par respect de la sainteté du sacrement- s’abstenir de poser un geste de communion contredit publiquement par un état de vie objectif contraire à la loi divine. Dans l'humilité de cette abstention, il reste possible de s’unir intensément au Seigneur par une communion de désir qui portera du fruit. Sur cette affaire, la conscience -dûment éclairée- a provisoirement le dernier mot mais en définitive seul Dieu sera juge.

    JPSC

  • Mgr Harpigny sur KTO : pas de défaitisme

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    « Comme un vent qui soulève la poussière, le prophète dérange la fausse tranquillité de la conscience qui a oublié la Parole du Seigneur, discerne les évènements à la lumière de la promesse de Dieu et aide le peuple à apercevoir des signes d´aurore dans les ténèbres de l´histoire. » C´est par ces paroles graves mais empreintes d´espérance que le pape François s´est exprimé dans son message pour la 55ème journée mondiale de prière pour les vocations. Alors que l´Eglise s´inquiète de la baisse des vocations sacerdotales, le diocèse de Tournai, en Belgique, ne veut pas céder au défaitisme. Une soirée de prière pour les vocations a notamment été organisée au séminaire de Tournai. Au programme : des temps de louange, des témoignages et l´adoration du Saint-Sacrement. L´évêque de Tournai, Mgr Guy Harpigny, revient aussi dans cette émission sur le synode sur la famille en cours dans le diocèse. La consultation des catholiques a mis en lumière le désir des familles d´une plus grande proximité de l´Eglise. Comment accompagner toutes les familles, quelles que soient leurs situations ? Les questionnements quant à la formation chrétienne prennent aussi une place centrale dans l´actualité du diocèse. La catéchèse évolue pour mieux s´adapter aux besoins des familles. Elle relève plus aujourd´hui d´une « première annonce » de l´Evangile - c'est-à-dire des toutes premières bases de la foi chrétienne - faite aux jeunes générations.

    Diffusé le 07/05/2018 / Durée : 26 minutes

  • Quand le pape François sème la confusion à propos de l’intercommunion entre catholiques et protestants

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    De Jeanne Smits sur le site "Réinformation TV" :

    Le cardinal Eijk dénonce l’absence de réponse du pape François sur l’intercommunion : la grande apostasie ?

    Le cardinal Willem Jacobus Eijk, archevêque d’Utrecht aux Pays-Bas, est allé ce me semble plus loin que n’importe lequel de ses confrères à ce jour, même les plus critiques envers la confusion qui émane du siège apostolique, en commentant l’absence de réponse définitive du pape François après l’interpellation de la Congrégation pour la Doctrine de la foi sur la question de la communion pour les conjoints protestants de catholiques allemands. Dans une tribune publiée en anglais sur le blog d’Edward Pentin par The New Catholic Register, le cardinal néerlandais fait une référence remarquée à l’article 675 du Catéchisme de l’Eglise catholique auquel il dit ne pas pouvoir ne pas penser : c’est l’article qui parle la grande apostasie qui touchera l’Eglise elle-même, cette grande épreuve dont nous semblons proches, à moins que le cardinal ne pense que nous y soyons déjà… Jugez plutôt :

    « Observant que les évêques, et surtout, le Successeur de Pierre, échouent à maintenir et à transmettre fidèlement et dans l’unité le dépôt de la foi contenu dans la Tradition sacrée et l’Ecriture sainte, je ne peux m’empêcher de penser à l’article 675 du Catéchisme de l’Eglise catholique : “Avant l’avènement du Christ, l’Eglise doit passer par une épreuve finale qui ébranlera la foi de nombreux croyants. La persécution qui accompagne son pèlerinage sur la terre dévoilera le ‘mystère d’iniquité’ sous la forme d’une imposture religieuse apportant aux hommes une solution apparente à leurs problèmes au prix de l’apostasie de la vérité.” »

    On peut retourner le propos comme on veut, c’est une accusation claire et nette qui vise non seulement les cardinaux et évêques qui préconisent une pastorale en contradiction avec la foi de l’Eglise, mais jusqu’au pape lui-même, explicitement.

    Le cardinal Eijk fait référence à la grande apostasie avant l’avènement du Christ

    Rappelons la séquence des événements. Fin février, les évêques d’Allemagne approuvaient – à une large majorité – l’accès à la communion des époux protestants dans les couples mixtes. Début avril, sept évêques d’Allemagne se sont dressés contre ce projet en saisissant la Congrégation pour la Doctrine de la foi, affirmant qu’il était illégal et que l’ensemble des évêques du pays n’y souscrivaient pas. Vers la mi-avril, le pape François lui-même a opposé un net refus à cette « assistance pastorale » proposée aux couples mixtes en apposant sa signature à la réponse de la Congrégation pour la Doctrine de la foi – c’est du moins ce qu’affirmait l’agence d’informations catholique autrichienne kath.net. Une fermeté surprenante, eu égard aux signaux contraires que le pape François a multipliés au cours de ces dernières années.

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  • Sur KTO avec Mgr Macaire : comment discerner sa vocation ?

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    Comment l´Eglise accompagne-t-elle aujourd'hui les jeunes générations de catholiques à discerner leur vocation, et à répandre l´appel à devenir prêtre ou religieuse ? Le terme « vocation » n´est pas clair, ont souligné les jeunes participants au pré-synode à Rome au printemps dernier. Beaucoup ne savent pas comment mettre en place un processus de discernement. C´est ce qu´ils ont écrit dans le document final qui nourrit la préparation du Synode des Evêques en octobre prochain sur les jeunes, la foi et le discernement vocationnel. Quelles sont leurs aspirations, leurs rêves mais aussi les obstacles, les réticences, les peurs ? Les propositions de l´Eglise sont-elles adaptées à leurs besoins et leurs questions ? Comment permettre une compréhension simple et claire de la vocation, qui souligne le sens de l´appel et la mission ? Et si tous les chrétiens sont appelés à la sainteté, comment discerner un appel particulier du Seigneur ? Dans un contexte de baisse des vocations sacerdotales et religieuses en Europe, dialogue sans langue de buis entre Eugénie Paris, responsable de la pastorale étudiante du diocèse de Rouen, Mère Isabelle, Petite Soeur des Pauvres, père Benoit de Menou, responsable de la pastorale des vocations du diocèse de Grenoble-Vienne, Corentin Pezet, étudiant en droit et séminariste pour le diocèse de Cahors, Louis Verdier, routier scout d´Europe et Mgr David Macaire, archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France en Martinique.

    Un profil intéressant et tout de même assez différent de celui du pré-synode romain des jeunes.

    JPSC

  • Opus Dei : 31 nouveaux prêtres pour rendre le Christ présent parmi nous

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    Sarah Opus Dei 40096387540_40ea07c37c_b.jpgLe cardinal Robert Sarah a ordonné samedi matin (5 mai 2018) 31 prêtres de la prélature de l’Opus Dei en la basilique romaine Saint-Eugène. « Demandons au Seigneur de nous donner beaucoup de saints prêtres » a-t-il supplié.

    Ces 31 ordinants sont issus de quinze pays différents : Argentine (1), Brésil (1), Colombie (2), Côte d’Ivoire (1), Espagne (13) , France (1), Italie (1), Kenya (1), Nigeria (3),  Ouganda (1), Pays-Bas (1), Philippines (2), Slovaquie (1), Uruguay (1),Venezuela (1). Ils ont reçu  leur ordination presbytérale après avoir exercé leur profession durant des années.

    "Qu'est-ce qu'un prêtre, exactement ?" : telle est la question posée lors de l’homélie du cardinal Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements.

    “La Bible présente le prêtre comme l’homme de la Parole de Dieu” […] L’homme contemporain s’adresse au prêtre en cherchant le Christ. Il peut consulter bien d’autres personnes compétentes sur des sujets économiques, sociaux ou politiques. Le prêtre est le prédicateur de la vérité du Christ, « il parle avec charité et, en même temps, avec une vraie liberté ».

    Dans la Sainte Écriture, « le prêtre est aussi présenté comme l’homme du pardon […] Comme le saint curé d’Ars ou le Padre Pio, le prêtre est l’apôtre du confessionnal, disait le pape François, il y a quelques jours »

    Le cardinal Sarah a aussi évoqué le prêtre “ami du Christ”. Un ami que l’on reconnaît tout spécialement dans l’Eucharistie « puisqu’il n’y a pas d’Eucharistie sans prêtre, tout comme il n’y a pas de sacerdoce sans eucharistie.[…] Aussi avons-nous besoin chaque jour de l’Eucharistie, pour vivre notre sacerdoce et être d’audacieux messagers de l’Évangile au cœur des souffrances, des difficultés et des hostilités qui peuvent nous assiéger”.

    Le cardinal Sarah a invité les nouveaux prêtres à rechercher la sainteté et à être des hommes “d’une profonde vie intérieure ”. En citant saint Josémaria, il a expliqué que «le sentier qui conduit à la sainteté est un sentier de prière ; et la prière doit prendre peu à peu dans l’âme, comme la petite graine qui deviendra plus tard un arbre feuillu.» (Amis de Dieu, n. 295)

    Le sacerdoce est un service envers l’Église et toutes les âmes. “Comme vous l’avez appris de saint Josémaria et de tous ses successeurs, soyez toujours très loyaux envers le Souverain Pontife, les évêques -successeurs des Apôtres-, et votre Prélat ; aimez les prêtres de tous les diocèses ; priez instamment le Seigneur d’envoyer beaucoup d’ouvriers à toute sa moisson, de nous donner beaucoup de saints prêtres, établis comme gardiens pour paître l'Église du Seigneur, qu’il s’est acquise par son propre sang (Act 20, 28)”

    Le cardinal a félicité les parents, les frères et sœurs des nouveaux prêtres: “Désormais, vous avez quelqu’un de votre sang qui va spécialement intercéder pour vous devant le Seigneur. En même temps, nous devons tous prier pour eux, plus qu’auparavant, puisqu’ils ont assumé une grande responsabilité”.

    À la fin de la cérémonie, le cardinal a offert à chaque nouveau prêtre un chapelet et une petite icône de la Vierge de la Tendresse.

    “ Je vous la donne pour que vous soyez plus étroitement unis à la Très Sainte Vierge Marie et pour vous demander aussi de prier pour moi”

    Ref. 31 nouveaux prêtres de 15 pays

    JPSC

  • Bruxelles : un prêtre pas comme les autres sur le 'Vismet'

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    Bruxelles : l'apostolat des prêtres de Sainte-Catherine (Du Bruxelles Bondy Blog via Le Salon Beige)

    Il y a quelques années le Père Jérémie Schaub et sa fraternité ont repris l’église du quartier Sainte-Catherine. Il appartenait à la Fraternité des Saints Apôtres, dont l’objectif était “de sensibiliser des jeunes gens à la beauté de la vocation et du ministère de prêtre diocésain“. Cette Fraternité est aujourd’hui dissoute, mais les prêtres de Sainte-Catherine n'ont pas renoncé à leur apostolat :

  • Vers une reconnaissance des unions « gays » par l’Eglise catholique ?

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    On a pu lire ici que Mgr Jozef De Kesel, cardinal-archevêque de Malines et Bruxelles est pour une reconnaissance symbolique des unions homosexuelles par l’Eglise. Pour la distinguer du sacrement de mariage, cette bénédiction s’appellerait « célébration de remerciement » ou « célébration de prière »: remerciement ou prière pour quoi ou pour qui ? Là, le cardinal n’est pas beaucoup plus clair que le pape François dans son exhortation sur l’accès des divorcés remariés à la communion sacramentelle.

    Qu’il soit permis de lui préférer la clarté d’expression de son prédécesseur à la tête de la primature de l’épiscopat belge. Sur ce sujet, Mgr Léonard, interrogé lors d’une conférence donnée à l’Université de Liège le 28 janvier 2015, avait fait la réponse suivante :

    "-Quelle est la position de l’Eglise vis-à-vis des homosexuels qui souhaitent voir leur union bénie par l’Eglise ?

    - L’amitié est plus large que l’amour sous sa forme sexuelle et il y a un langage de la sexualité, non pas parce qu’on y parlerait nécessairement beaucoup mais parce que, par elle-même, elle dit l’union des époux et l’ouverture à la vie. J’ai peu parlé tout à l’heure de cette dimension de la sexualité : l’ouverture à la vie, la fécondité, l’importance des enfants. Je signale que le synode [extraordinaire des évêques réunis à Rome du 5 au 19 octobre 2014, ndB], dans son dernier paragraphe, a invité à une relecture positive, bienveillante et fructueuse de l’encyclique « Humanae vitae ». J’ai trouvé cela assez original et c’était proposé par des gens desquels je ne me serais pas attendu à ce qu’ils fassent une publicité pour cette encyclique. Je ferme la parenthèse.

    Pour en revenir au langage, je trouve que si l’on emploie celui de la sexualité, il faut en respecter la grammaire. Quand je parle français, j’essaie de respecter la grammaire française, pas toujours mais alors je reconnais que je fais une faute. Quand je parle néerlandais, j’essaie de respecter la grammaire du néerlandais. Je n’y arrive pas toujours et je reconnais que je fais une faute parce que je ne respecte pas la grammaire de ce langage. Or, la grammaire de la sexualité, dans l’espèce humaine comme dans toute la nature, c’est la différenciation et la polarité du masculin et du féminin. Si l’on veut avoir des petits veaux, il faut tout de même avoir une vache et un taureau…ou un vétérinaire, enfin vous me comprenez ! La sexualité c’est, comme le nom l’indique : secare (couper), section, secteur, sexe, sécante : elle repose sur la polarité du masculin et du féminin.

    Je vous dis en résumé ce que je dis en une heure ou deux quand je rencontre des personnes dans ce cas. Quand j’ai été professeur à Louvain, j’ai tout de même consacré un certain nombre de soirées à accompagner des étudiants dans cette situation et je les ai aidés à comprendre que, comme chrétiens en tout cas, ils étaient invités et je les invitais au nom du Seigneur à respecter, avec sa grâce, le langage de la sexualité. Et, s’ils aimaient une personne du même sexe, où il n’y a pas cette complémentarité que requiert la sexualité par sa définition même, je leur recommandais : eh bien, essaie de vivre dans la chasteté et si tu as un garçon, car c’était souvent des jeunes, que tu aimes beaucoup, vis avec lui une amitié, mais comme beaucoup de gens vivent une amitié. Moi, j’ai de l’amitié pour beaucoup de gens, hommes et femmes, je l’exprime affectivement mais pas sexuellement parce que ce n’est pas dans la manière dont je suis appelé à vivre la sexualité. Je la vis autrement, sur un autre registre. Donc, j’invitais ces personnes, avec patience, respect et délicatesse, à respecter le langage de la sexualité et à ne pas exprimer sexuellement leur amitié pour un autre homme, ou une autre femme dans le cas des filles, en découvrant que le langage affectif est plus large que le langage sexuel.

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  • Le pape François ne décidera pas dans le différend allemand sur l’accès des époux protestants à la communion

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    D'Anne-Bénédicte Hoffner sur le site du journal La Croix :

    Accès des conjoints luthériens à la communion : aux évêques allemands de trouver un accord

    Jeudi 3 mai à Rome, six évêques allemands (dont deux cardinaux) ont rencontré plusieurs hauts responsables de la Curie pour décider de la suite à donner à leur proposition d’autoriser, sous condition, un conjoint luthérien d’accéder à la communion.

    « Le pape François apprécie l’engagement œcuménique des évêques allemands et leur demande de trouver un accord aussi unanime que possible », indique le communiqué du Saint-Siège.

    « Lors de la conversation en allemand, Mgr Luis Ladaria (ndlr : préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi), a indiqué que le pape François apprécie l’engagement œcuménique des évêques allemands et leur demande de trouver un accord aussi unanime que possible dans l’esprit de la communion ecclésiale. »

    En quelques mots soigneusement pesés, la salle de presse du Saint-Siège résume une réunion qui a duré plus de trois heures… Jeudi 3 mai à Rome, une délégation de six évêques allemands a rencontré de hauts responsables de la Curie romaine – responsables de la congrégation pour la doctrine de la foi, du conseil pour la promotion de l’unité des chrétiens et du conseil pour les textes législatifs. L’objet de cette réunion ? « Aborder la question d’un éventuel accès à l’eucharistie pour les époux non catholiques au sein des mariages mixtes ».

    « À la demande du pape François »

    En effet, le 22 février, la Conférence des évêques allemands a annoncé, au terme de son Assemblée plénière, a adopté « après d’intenses débats » un projet de texte sur la possibilité pour les couples luthéro-catholiques de participer ensemble à l’eucharistie. « Plus des trois quarts des membres de la conférence épiscopale allemande ont approuvé le texte », rappelle le communiqué de presse. Mais « un nombre non négligeable d’évêques n’ont pas été en mesure de donner leur consentement, pour diverses raisons ».

    Estimant que ce projet viole « la foi catholique et l’unité de l’Église », sept d’entre eux ont même écrit au préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, Mgr Luis Ladaria, et au cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, pour leur demander leur « aide » et « des éclaircissements ».

    « À la demande du pape François, une réunion de quelques évêques avec les hauts responsables du Saint-Siège » a donc été décidée et programmée pour le 3 mai. Deux des signataires faisaient partie de la délégation.

    « Atmosphère cordiale et fraternelle »

    Lors de cette dernière, dont la salle de presse du Saint-Siège précise qu’elle s’est déroulée « dans une atmosphère cordiale et fraternelle », « différents points de vue ont été discutés dans la conversation, tels que le rapport de la question à la foi et la pastorale, sa pertinence pour l’Église mondiale et sa dimension juridique », indique le communiqué de presse. « Mgr Ladaria informera le Saint-Père du contenu de la conversation ».

    « Le pape renvoie les évêques à leur discussion », analyse le rédacteur en chef de KNA sur le site d’information de l’Église allemande, katholisch.de. « Ni "oui", ni "non" : le pape François lui-même ne décidera pas dans le différend allemand sur l’accès des époux protestants à la communion. Il a une vision différente pour son Église ».

    « En appelant à une solution unanime, François responsabilise les deux parties. Et il précise que l’unanimité dans l’Église exige plus d’une majorité des trois quarts », note-t-il encore, voyant comme une « heureuse coïncidence » la publication au même moment par la Commission théologique internationale d’un texte « sur la synodalité » rédigé en italien et pas encore traduit.

    « Aucune conférence de presse, ni interview ni déclaration des participants n’est prévue », a précisé de son côté le porte-parole de la conférence épiscopale allemande.

  • Si l'Église ne défend pas le symbole de la religion chrétienne, qui le fera ?

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    Vu sur le site « Salon beige »:

    JPSC

  • Libres propos sur l’emploi des langues dans la liturgie

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    -missel-romain-1962-leglise-Saint-Sulpice-Paris_0_1400_939.jpgQue la langue du culte se distingue de celle de la vie courante est un phénomène sinon universel, du moins largement répandu dans beaucoup de liturgies.

    Cela était déjà vrai dans l’Antiquité païenne : à Rome, du temps d’Auguste, des collèges sacerdotaux comme les danseurs saliens ou les frères arvales conservaient pieusement des « carmina » dans une langue devenue archaïque. On ne les chantait pas moins. A la même époque, dans les synagogues juives, la Loi était lue en hébreu, langue alors tombée en désuétude, quitte à être traduite ou expliquée en araméen ou en grec. Jusqu’à un certain point cela reste encore vrai de nos jours dans l’orthodoxie, avec l’usage du slavon ou du grec ancien, et dans le catholicisme occidental avec le latin dont le concile Vatican II pose en principe que, sauf cas particuliers,  l’usage sera conservé dans les rites (constitution « sacrosanctum concilium », art. 36. 1).

    Mais pourquoi ? Par tendance, une liturgie est normalement conservatrice. Parce qu’elle est le lieu de la vérité qui ne varie pas. Modifier le rite, a fortiori la langue qui en est le caractère le plus marquant, pose la question du respect du sens, de la fidélité, dans un domaine par hypothèse délicat : celui de l’acte qui, dans le culte chrétien en tout cas, relie à l’absolu de Dieu. C’est une première explication mais, s’agissant du latin, il y en a d’autres, liées au contexte historique et, d’une manière générale, à la culture catholique.

    Des premiers temps à l’époque patristique

    Au fond, dans la liturgie chrétienne, les « distanciements » du langage quotidien ont existé dès l’origine. Lorsque le Christ institue l’Eucharistie au soir du Jeudi Saint, il le fait dans le contexte d’un rite juif, en araméen sans doute mais encadré par des psaumes hébraïques, c’est-à-dire dans une langue morte depuis le retour de l’exil à Babylone (538 av. J.-C.).

    Gagnant l’empire romain, le christianisme célébrera d’abord en grec : parce que celui-ci est  accessible aux nouveaux convertis, alors issus en majorité de la partie orientale de l’empire? Peut-être, mais surtout parce que le grec est, à la mesure du monde hellénistique, la langue de culture universelle susceptible d’exprimer avec exactitude la foi et les raisons de croire, mieux qu’aucun des dialectes de la Romania.  Depuis le IIe siècle avant notre ère, cette langue y exerce en effet une emprise intellectuelle que ne diminue pas l’éclat de la littérature latine dans les siècles suivants : à l’époque de Virgile et de Cicéron, de la bouche des maîtres d’école, les enfants des citoyens de Rome apprennent d’abord le grec. Et, cent ans avant le Christ, à Alexandrie, les savants juifs ont aussi achevé un tour de force : transposer en grec les concepts de la bible hébraïque. C’est la version dite « des Septante », un nouveau passage de la mer rouge, en quelque sorte : passage décisif, providentiel, qui ouvre la voie de la fusion ultérieure du message chrétien, de forme originairement sémitique, dans la pensée hellénique.

    A ces titres, le grec s’imposa aussi comme langue liturgique, même dans l’Occident latin, jusqu’au IVe siècle en tout cas. Est-ce à dire qu’il y fut compris de tous ? Sûrement pas. A Lyon, en 250 de notre ère, saint Irénée célébrait en grec, même s’il a dû prêcher en latin ou en celte dans la campagne gauloise. Et, à Rome vers 375, le pseudo-Ambroise (Ambrosiaster) parle encore des Latins qui, à la messe, chantent en grec sans comprendre : mais, peu importe, ajoute-t-il, car l’Esprit-Saint sait ce que demande l’âme chrétienne.

    Des temps barbares à celui des cathédrales

    Alors qu’au Ve siècle l’empire romain d’Occident se sépare de son homologue oriental et s’effondre sous le coup des grandes invasions, le latin triomphe paradoxalement sur ses décombres comme unique langue de culture, au détriment du grec (1) et la liturgie s’y latinise, mais peu à peu : en fait, du IVe au VIIIe siècle, le culte en Occident est encore bilingue, avec même un retour offensif du grec au VIIIe siècle.

    La question d’une célébration du culte en langues « barbares » ne s’y est jamais posée (2).  Sans doute, dans ce qui deviendra l’Empire byzantin, les Orientaux avaient-ils pu adopter leurs langues particulières comme langues liturgiques, parce que chaque peuple y possédait une écriture, une littérature cultivée, souvent plus ancienne que le grec. Mais, rien de tel en Occident : les peuplades anarchiques qui s’y implantèrent alors en masse sont largement analphabètes, sans passé historique ni langues abouties. Avec celui du pullulement des schismes orientaux s’opposant les uns aux autres, ce spectacle confus servit aussi de repoussoir, confortant la prévalence du latin comme langue de l’Eglise d’Occident et ciment de son unité, doctrinale comme disciplinaire.

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