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Foi - Page 642

  • Voulu par le Roi Baudouin, le monastère des soeurs de Bethléem d'Opgrimbie pourrait se développer

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    On sait que les moniales de Bethléem ont été confrontées à de nombreuses difficultés dans l'implantation de leur monastère à Opgrimbie (en Campine) où le roi Baudouin avait souhaité les voir s'établir. La situation semble s'éclaircir comme le rapporte le site de l'Eglise catholique en Flandre :

    Opgrimbie devient zone naturelle

    Le monastère d'Opgrimbie peut s'agrandir avec dix cellules supplémentaires pour les religieuses et un bâtiment d'accueil pour les visiteurs

    Le domaine royal Opgrimbie à Maasmechelen et Lanaken devient zone naturelle. Des règlements d'urbanisme ont été élaborés pour le monastère et la villa royale. Selon un avant-projet de plan d'exécution, le monastère peut être transformé ou agrandi avec dix cellules supplémentaires pour les religieuses et un bâtiment pour les visiteurs.

    Le monastère des Sœurs de Bethléem a été construit en 1995 dans le Domaine Royal d'Opgrimbie à la demande du feu Roi Baudouin. Dès le début, l'intention était d'intégrer le monastère aussi bien que possible dans la nature et de répondre aux besoins croissants de lieux de silence intégral dans la société. Mais le permis de construire a été annulé à deux reprises par le Conseil d'Etat.

    Il y a deux ans, le diocèse de Hasselt, les sœurs et la fondation Astrida de la défunte reine Fabiola ont entamé un procès de régularisation avec, en priorité, un plan visant à mesurer l'impact sur l'environnement. Ce rapport a été approuvé l'an dernier et est aujourd'hui l'avant-projet régional élaboré pour être mis en œuvre. Au début du mois de mai, ce plan sera discuté lors d'une réunion plénière avec toutes les administrations concernées; par la suite, le gouvernement flamand pourra donner le feu vert final et les sœurs et la famille de Baudouin et Fabiola pourront introduire tous les permis de construction nécessaires.

    Le plan prévoit que le monastère peut s'étendre sur une zone bâtie maximale d'un 1,5 hectare. Les soeurs obtiennent la permission de prolonger le cloître avec dix cellules et une maison d'hôtes. Elles peuvent également créer un cimetière dans la nature. Une présence permanente n'est pas autorisée dans la Villa Royale.

    kerknet.be (Source: Belang van Limburg)

  • Trois piliers de la vie chrétienne : la Croix, l'Eucharistie et la Vierge Marie

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    Vu sur le site de Famille Chrétienne (Benoît Pénicaut) :

    Cardinal Sarah : « Fondons notre vie sur 3 piliers : la Croix, l'Eucharistie et la Vierge Marie »

    Lors de la messe de clôture de l'ostension de la Sainte Tunique à Argenteuil, le cardinal Sarah, qui célébrait la messe, a exhorté les nombreux fidèles présents à aimer le Christ plus que tout et à mourir pour lui, à l'image de saint Pierre. Il les a aussi appelés à fonder leur vie sur trois piliers : la Croix, l'Eucharistie et la Vierge Marie. Une homélie riche d'enseignements à voir et écouter sans attendre.

  • Journée des Vocations : "On n’attire personne par des incertitudes. Là où il y a des vocations, c’est quand il y a une image claire du prêtre."

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    De Famille Chrétienne (Jean-Marie Dumont) :

    Père Michel Gitton : « Là où il y a des vocations, c’est quand il y a une image claire du prêtre »

    EXCLUSIF MAG - L’Église célèbre ce dimanche 17 avril la Journée mondiale de prière pour les vocations, notamment sacerdotales. Réaction du Père Michel Gitton, fondateur de la communauté Aïn Karem.

    D’année en année, l’Église appelle à prier pour les vocations. Cela sert-il à quelque chose ?

    Bien sûr ! C’est toute la question de la prière de demande. Jésus nous a demandé de prier et d’insister. Notre prière est indispensable, elle rend le monde plus perméable à la présence et à l’action de Dieu. Notre prière a pour effet d’ouvrir nos cœurs à son action. On doit toujours être assuré que notre prière aura de l’effet.

    L’image du prêtre a une nouvelle fois été ternie dans les médias ces dernières semaines. Prier pour les vocations, est-ce aussi prier pour les prêtres ?

    Prier pour les prêtres est une des grandes préoccupations de l’Église. Il y a des ordres religieux qui intègrent cette dimension dans leur programme de vie. Cela doit être le souci de chacun.

    Davantage aujourd’hui qu’avant ?

    Dans l’ambiance des années 1968, tout le côté pénitentiel et ascétique de la vie de prêtre a été jeté aux oubliettes. On a introduit un discours de facilité, consistant à dire que le prêtre est un homme comme les autres, qu’il a le droit comme tout le monde de s’épanouir, de se détendre. On a eu tendance à considérer le sacerdoce comme un rôle social au milieu des autres.

    Or, la vision conforme à l'essence du sacerdoce nous amène à voir dans le prêtre un homme donné, immolé, offrant sa vie aux autres par son dévouement et au Christ par son être. Ce faisant, des distances ont été prises par rapport aux règles de prudence et d’ascèse qui entouraient son ministère. Quand on abandonne cette vision mystique et sérieuse du sacerdoce, le passage à l’acte est rendu beaucoup plus facile quand des tentations se présentent.

    On n’attire personne par des incertitudes. Là où il y a des vocations, c’est quand il y a une image claire du prêtre.

    A-t-on retrouvé un équilibre plus juste dans cette prudence ?

    Je crois qu’on est sur la bonne voie. J’ai moi-même été ordonné dans la crise de l’après-68, au moment où on bazardait toutes ces règles de prudence, pas forcément avec l’intention de mal faire, mais pour abandonner le cadre qui avait cours jusqu’alors. La sagesse de l'Église amenait auparavant à garder certaines distances, par exemple au confessionnal, avec la fameuse grille qui séparait le pénitent du prêtre.

    On a développé une sorte de rousseauisme, partant de l’idée qu’aux purs tout est pur, que tout va bien si on n’a pas de mauvaises intentions. C’est oublier le péché originel. La prudence est la défense des faibles.

    [...]

    Comment expliquez-vous que certaines communautés ou séminaires « recrutent » et d’autres pas du tout ?

    Un jeune qui s’engage aujourd’hui ne veut pas s’engager dans quelque chose qui n’a pas de consistance. Si on commence par dire qu’il n’y aura bientôt plus de prêtres, et à expliquer que le prêtre ne doit pas être visible, qu’il n’y a pas d’autorité, c’est fichu. On n’attire personne par des incertitudes. Là où il y a des vocations, c’est quand il y a une image claire du prêtre et une volonté de construire. Je ne vois pas comment un jeune pourrait avoir envie de risquer sa vie pour quelque chose qui n’est pas clair et qui n’a pas d’avenir. Ce serait suicidaire.

    Ce qui est en jeu, c’est la paternité sacerdotale. Dans beaucoup de cas, on a préparé les hommes à être diaphanes, à mettre les autres en avant, à ne pas avoir d’autorité. On ne les a pas préparés à devoir s’affronter au monde. Or le prêtre est un père, un bâtisseur, qui doit lutter contre l’indifférence et aller de l’avant. Si on part de l’idée que le prêtre doit être en rotation permanente, le représentant local de l’évêque, sans aucun charisme personnel, on va dans le mur.

  • Mgr Minnerath à propos d’ « Amoris laetitia » : « Tout laisser à l’appréciation des pasteurs va créer des traitements très différents »

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    Docteur en théologie, l’archevêque de Dijon, Mgr Roland Minnerath, estime que Amoris lætitia appelle au respect des normes existantes tout en invitant à les interpréter et à les appliquer avec discernement et miséricorde au cas par cas. Il est interrogé par Samuel Pruvot pour l’hebdomadaire « Famille chrétienne » :

    « En quoi l’enseignement de l’Église sur l’amour et la famille peut-il toucher notre monde occidental sans repères ? 

    Les longs chapitres de l’exhortation sur la beauté du mariage selon le plan de Dieu sont clairement en décalage par rapport à la culture contemporaine. Et c’est tant mieux, sinon y manquerait le sel de l’Évangile, capable de redonner espérance à ceux qui doutent, qui se découragent ou qui sont désabusés. Le texte s’adresse cependant aux seuls membres de l’Église. La société, si on en croit les médias, veut savoir si l’Église se rapproche d’elle. Alors que la mission de l’Église est d’attirer les personnes au Christ qui est la perfection de l’amour.

    Certains s’interrogent sur le degré d’autorité de ce document. Quel est-il ? 

    Bonne question. Quelle que soit la nature des documents pontificaux – constitution apostolique, encyclique, lettre ou exhortation apostolique –, ils revêtent l’autorité normative du Magistère. Il y a toujours unité entre l’autorité de l’Écriture qui est la source de tout l’enseignement ecclésial, la Tradition qui commente la parole de Dieu au cours des siècles et le Magistère qui interprète authentiquement l’un et l’autre en fonction des défis du temps présent. D’où la nécessaire continuité dans l’enseignement de l’Église. Car si le Magistère prenait le contre-pied de ce qui a toujours été enseigné, il perdrait du coup l’autorité qui le fonde.

    La nouveauté du document présent est qu’il ne veut pas « trancher par une nouvelle intervention magistérielle » des questions ouvertes concernant le mariage (3). Il ne veut pas édicter de nouvelles normes valables pour tous les cas. Il appelle donc au respect des normes existantes tout en invitant à les interpréter et à les appliquer avec discernement et miséricorde au cas par cas. Il est évident que les repères sont moins clairs qu’auparavant.

    Il y a toujours unité entre l’autorité de l’Écriture qui est la source de tout l’enseignement ecclésial, la Tradition qui commente la parole de Dieu au cours des siècles et le Magistère qui interprète authentiquement l’un et l’autre en fonction des défis du temps présent.

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  • Diocèse de Tournai, 15 avril : Veillée de prière pour les vocations

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  • Bruxelles, église Sainte-Catherine, 16 avril : Veillée d'Adoration et de Prière en faveur de la Vie et de la Protection des plus Fragiles

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    Samedi prochain, le 16 avril à 20h

    Veillée d'Adoration et de Prière
    en faveur de la Vie et de la Protection des plus Fragiles

     Eglise Sainte Catherine à Bruxelles 


    Pour les répétitions de la chorale et des instruments, rdv juste avant la veillée, le 16 avril à 19h00.

    Pour ceux qui ont des problèmes d'hébergement, contacter Claire-Marie Etchecopar par mail (claire-marie@vigilforlife.be).

    S'habiller chaudement !

     
  • Rolando Rivi, un martyr de 14 ans (13 avril)

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    De la Lettre Mensuelle de l'abbaye Saint-Joseph de Clairval :

    Le visiteur qui entre dans l'église de San Valentino di Castellarano, en Italie centrale, y remarque la tombe d'un adolescent mort à quatorze ans, sur laquelle il peut lire l'inscription: Io sono di Gesù. «J'appartiens à Jésus»: c'est une phrase que Rolando Rivi répétait à temps et à contretemps. Cette appartenance inconditionnelle à Jésus-Christ, confirmée par la mort sanglante, constitue une réponse forte aux idéologies du xxe siècle, qui prétendaient que l'homme appartient à la race ou à l'État; c'est aussi une réponse chrétienne à la mentalité selon laquelle l'homme n'a pas d'autre maître que lui-même et ses désirs.

    Rolando est né le 7 janvier 1931 à San Valentino, au diocèse de Reggio-Emilia, dans une famille nombreuse d'agriculteurs, unie et soutenue par une vive foi chrétienne. Son père, Roberto, consacre l'enfant dès le jour de son baptême à Notre-Dame du Mont-Carmel. De sa grand-mère, Rolando apprendra la dévotion du Rosaire. À l'école élémentaire, il est confié à l'institutrice Clotilde Selmi, chrétienne fervente qui puise sa force dans la Communion quotidienne. Une année, au temps de Noël, l'enfant apporte à la crèche un petit sac, et dit à haute voix: « Ô bon Jésus, voilà mes péchés; il y en a cent, je les ai comptés. Mais je Te promets qu'une autre année, je T'apporterai un sac de vertus!» Rolando fait sa première Communion le 16 juin 1938. Il sera décrit par ses camarades comme un garçon plein de vitalité, d'un caractère enthousiaste, déchaîné pendant les jeux, le plus rapide à la course, mais également le plus assidu à la prière. Intelligent, doué d'un ascendant naturel, c'est un «meneur», qui sait organiser les distractions, mais aussi, l'heure du jeu passée, amener ses camarades à l'église. Il leur apprend à réciter le chapelet, les incite à servir la Messe avec lui et leur enseigne la charité fraternelle: «Si tu aimes le Seigneur, alors aime tout le monde». Pour Rolando, la charité à l'égard des pauvres est inséparable de l'amour de Dieu; quand un pauvre vient à frapper au foyer paternel, il est le premier à l'accueillir, à lui apporter du pain et des couvertures.

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  • "Amoris Laetitia" : l'enthousiasme de Koz

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    Du blog de Koz :

    Son père l’aperçut et fut saisi de compassion

    Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers.

    Si seulement je savais peindre ! Je donnerais à voir ce moment précis de la célèbre parabole, plus encore que le fils à genoux du célèbre Rembrandt : le vieux père qui s’élance, les bras qui s’avancent, son pied qui quitte le sol.

    Ce père méprisé et rejeté par son fils, qui l’a voulu comme mort – car demander sa part d’héritage, c’était bel et bien cela, l’enterrer symboliquement1 – ne laisse pas même le temps à son fils de demander pardon. Le texte qu’il avait prévu, il n’a pas le temps de le dire que son père, déjà, s’est élancé et l’a accueilli, lui qui attendait son retour et, certainement, guettait sa silhouette au détour d’un chemin de terre. C’est cet instant précis, dans le temps suspendu, que j’imagine. Ce corps qui s’élance, d’un père malheureux, qui n’attendait que le signe que son fils le cherchait pour se précipiter. Il n’attend pas les excuses, qu’il devine ou sait déjà, ne fait pas la leçon, il n’adresse pas de reproches. La miséricorde est première.

    Et c’est le même mouvement que je trouve dans l’exhortation apostolique Amoris Laetitia. Le pape donne à voir cette miséricorde du Père en guettant ceux qui sont encore loin, mais peut-être sur le chemin. Et il appelle une fois encore les catholiques à les guetter avec lui, et se réjouir avec lui. Nous avons beau être mis en garde depuis tant de siècles contre la réaction du fils aîné, craignant que l’amour donné par le Père au fils retrouvé soit autant qui lui soit retiré, volé, j’ai constaté avec incrédulité des réactions surprenantes à cette encyclique, de ceux qui semblent penser que l’ouverture faite à d’autres minore leur parcours. L’ouverture, soupesée, aux divorcés-remariés atteindrait donc la valeur de leur mariage ? A ce rythme, les saints devraient s’offusquer du pardon des pécheurs : c’est bien la peine d’avoir fait tout cela s’ils sont accueillis aussi.

    Amoris Laetitia n’est, heureusement, pas un texte que l’on épuise en un billet. De l’épanouissement de l’enfant au dialogue dans le couple, du rôle du père et de celui de la mère, de la répartition des tâches, en passant par l’érotisme et les relations avec la belle-mère (traités séparément), ce texte aborde le vaste horizon des relations familiales. Il faut lire ses lignes sur le dialogue (pts 136 et suivants), dont l’esprit dépasse le seul dialogue conjugal et pourrait inspirer tout dialogue sincère.

    Lire la suite sur le blog de Koz

  • La Libre Belgique : à Liège, Tugdual Derville, Délégué général d’Alliance Vita, sera reçu à l’Espace Prémontrés (lundi 18 avril à 18h00)

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  • Pape François : réaction du cardinal Burke à “Amoris laetitia”

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    Sur son blog, Jeanne Smits propose la traduction intégrale de la réflexion publiée cet après-midi dans le “New Catholic Register” par le cardinal Raymond Burke à propos d'Amoris laetitia. Il y exhorte à une lecture conforme au magistère constant de l'Eglise, rappelant que le document « n'est pas un acte du magistère ». La traduction, précise Jeanne Smits,  a été faite par mes soins, sans relecture de la part du cardinal Burke, le texte qui fait foi est donc celui publié par le NCR. – J.S.

    Extrait :

    « […] La seule clef d’interprétation correcte d’Amoris laetitia est l'enseignement constant de l'Eglise, et sa discipline qui conserve et promeut cet enseignement. Le pape François dit très clairement, d’emblée, que l'exhortation apostolique post-synodale n'est pas un acte du magistère (No 3). La forme même du document le confirme. Il est écrit comme une réflexion du Saint-Père sur les travaux des deux dernières sessions du Synode des évêques. Par exemple, au chapitre 8, que certains voudraient interpréter comme étant la proposition d'une nouvelle discipline avec des répercussions évidentes sur la doctrine de l'Église, le pape François, citant son exhortation post-synodale Evangelii Gaudium, déclare :

    « Je comprends ceux qui préfèrent une pastorale plus rigide qui ne prête à aucune confusion. Mais je crois sincèrement que Jésus Christ veut une Église attentive au bien que l’Esprit répand au milieu de la fragilité : une Mère qui, en même temps qu’elle exprime clairement son enseignement objectif, « ne renonce pas au bien possible, même [si elle] court le risque de se salir avec la boue de la route » (No 308).

    En d'autres termes de Saint-Père propose ce qu'il pense personnellement être la volonté du Christ pour son Eglise, mais il n'a pas l'intention d'imposer son point de vue, ni de condamner ceux qui mettent l'accent sur ce qu'il appelle « une pastorale plus rigide ». La nature personnelle, c'est-à-dire non magistérielle, du document est également évidente à travers le fait que les références citées sont principalement le rapport final de la session 2015 du synode des évêques, et les allocutions et les homélies du pape François lui-même. Il n'y a pas d'effort systématique en vue de mettre en relation le texte, en général, ou ces citations, avec le magistère, les Pères de l'Église et d'autres auteurs confirmés.

    Bien plus, comme noté ci-dessus, un document qui est le fruit du synode des évêques doit toujours être lu à la lumière de l'objectif du synode de lui-même, à savoir, de conserver et de promouvoir ce que l'Église a toujours enseigné et pratiqué en accord avec son enseignement.

    En d'autres termes une exhortation apostolique post-synodale, de par sa nature même, ne propose pas une nouvelle doctrine et une nouvelle discipline mais applique la doctrine et la discipline pérenne à la situation du monde à un moment donné.

    Comment donc faut-il recevoir le document ? Avant tout, il doit être reçu avec le profond respect dû Pontife romain en tant que Vicaire du Christ, ainsi que le définit le Concile oecuménique Vatican II : « le principe perpétuel et visible et le fondement de l'unité qui lie entre eux soit les évêques, soit la multitude des fidèles » (Lumen Gentium, 23). Certains commentateurs font la confusion entre ce respect et une obligation supposée de devoir « croire de foi divine et catholique » (canon 750 § 1) tout ce que contient le document. Mais l'Église catholique, tout en insistant sur le respect dû à l'office pétrinien institué par Notre Seigneur lui-même, n'a jamais tenu que chaque déclaration du successeur de Saint-Pierre doive être reçue comme faisant partie de son magistère infaillible […].

    Tout le texte se trouve ici : Réaction du cardinal Burke à “Amoris laetitia” : traduction complète

    On voit que ce cardinal est un juriste : » ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément »…mais l'argument tiré du statut d'un texte ne dispense pas d'une analyse de fond.

    JPSC

  • Le pape dénonce ceux qui jugent les autres en utilisant la Parole de Dieu contre la Parole de Dieu

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    Le Pape François dénonce ceux qui jugent «contre la Parole de Dieu»

    (RV) Les docteurs de la loi jugent les autres en utilisant la Parole de Dieu contre la Parole de Dieu, en fermant le cœur à la prophétie, la vie des personnes ne leur importe pas, mais seulement leurs schémas, faits de lois et de mots : voilà ce qu’a répété le Pape dans la messe matinale de ce lundi 11 avril 2016, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.

    Au centre de l’homélie du Pape, la première lecture, tirée des Actes des Apôtres, durant laquelle les docteurs de la loi accusent Étienne avec des calomnies parce qu’ils ne réussissent pas à «résister à la sagesse et à l’esprit» avec lesquels il parle. Ils instiguent de faux témoignages pour dire l’avoir entendu «prononcer des paroles blasphématoires contre Moïse, contre Dieu». «Le cœur fermé à la vérité de Dieu, a observé le Pape, est agrippé seulement à la vérité de la loi (…) et ne trouve pas d’autre sortie que le mensonge, le faux témoignage et la mort». Jésus les avait déjà critiqués pour cette attitude, parce que «leurs pères avaient tué les prophètes» et eux construisaient des monuments à ces prophètes. Et la réponse des «docteurs de la lettre» est «cynique» plus que «hypocrite» : «Si nous avions vécu au temps de nos pères, nous n’aurions pas fait la même chose». Et comme ça, a expliqué le Pape, «ils se lavent les mains, et devant eux-mêmes, ils se jugent purs. Mais le cœur est fermé à la Parole de Dieu, est fermé à la vérité, est fermé au messager de Dieu qui porte la prophétie, pour faire avancer le peuple de Dieu».

    «Cela me fait mal quand je lis ce petit passage de l’Évangile de Matthieuquand Judas, pénitent, va voir les prêtres et dit "J’ai péché" et donne de la monnaie. "Qu’est-ce que cela nous importe ? Cela te regarde.", répondent-ils. Un coeur fermé devant ce pauvre homme pénitent qui ne savait pas quoi faire. “Cela te regarde”. Et il est allé se pendre. Et qu’est-ce qu’ils font, eux, quand Judas va se pendre ? Ils parlent et se disent "Mais quel pauvre homme" ? Non ! L’argent, tout de suite : "Il n’est pas permis de le verser dans le trésor, puisque c’est le prix du sang." La règle, la règle. Les docteurs de la lettre !»

    Et le Pape François a poursuivi ainsi sa dénonciation des docteurs de la loi : «La vie d’une personne ne leur importe pas, le repentir de Judas ne leur importe pas : L’Évangile dit qu’il est revenu en repentir. Tout ce qui leur importe, c’est leur schéma de lois et tant de paroles, tant de choses qu’ils ont construit. Et cela, c’est la dureté de leur cœur, la fierté du cœur de ces gens, qui, puisqu’elle ne pouvait pas résister à la vérité d’Étienne, va chercher des témoignages, des faux témoignages, pour le juger.»

    Étienne, a affirmé le Pape, a fini comme tous les prophètes, comme Jésus. Et ceci se répète dans l’histoire de l’Église : «L’histoire nous parle de tant de gens qui ont été tués, jugés, même s’ils étaient innocents : jugés avec la Parole de Dieu, contre la Parole de Dieu. Pensons à la chasse aux sorcières, à sainte Jeanne d’Arc, à tant d’autres qui ont été brûlés, condamnés, parce qu’ils ne s’ajustaient pas, selon les juges, à la Parole de Dieu. C’est le modèle de Jésus qui, pour être fidèle et avoir obéi à la Parole du Père, finit sur la croix. Avec quelle tendresse Jésus dit aux disciples d’Emmaüs ; “oh, comme vous êtes insensés et lents de cœur”. Demandons aujourd’hui au Seigneur qu’avec la même tendresse il regarde les petites ou grandes erreurs de notre cœur, qu’il nous caresse, et qu’il nous dise «"Oh insensés et lents de cœur", et qu’il commence à nous expliquer les choses.»