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Foi - Page 645

  • Le nouveau président du Parlement européen est catholique et monarchiste

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    D’ Hugues Lefèvre et Pierre Jova sur le site de « Famille chrétienne » :

     « C’est grâce à une alliance de circonstance avec les libéraux européens qu’Antonio Tajani, candidat de centre droit et membre du Parti populaire européen (PPE), a été désigné par les députés pour siéger au perchoir du parlement de Strasbourg, mardi 17 janvier. À 63 ans, cet Italien a la double réputation d’être un fidèle du sulfureux Silvio Berlusconi et un commissaire européen expérimenté. Eurodéputé depuis 1994, il a occupé les fonctions de commissaire européen chargé des transports de 2008 à 2010, puis a été en charge de l’industrie jusqu’en 2014. Vice-président du Parlement européen depuis 2014, Antonio Tajani était responsable du dialogue avec les religions. Un rôle dans lequel il fut très actif, comme l’ont rappelé les représentants des évêques de la communauté européenne dans un communiqué du 17 janvier. Fait curieux, le nouveau président de l’hémicycle est un sympathisant monarchiste. Dans sa jeunesse, il a en effet milité au sein du Parti démocratique italien de l’unité monarchique. Un engagement qu’il justifie par son attachement à l’unité nationale italienne forgée par la monarchie en 1870 – abolie en 1946.

    « Un catholique qui s’assume » 

    «  Á  Bruxelles, c’est une figure bien connue », assure Maria Hildingsson, secrétaire générale de la Fédération européenne des Associations familiales catholiques (FAFCE). « C’est un catholique qui s’assume, qui a des convictions. » Lors des élections européennes de 2014, Antonio Tajani s’engage à promouvoir les droits de la famille en signant le manifeste de la FAFCE. De même, en 2016, il soutient publiquement les manifestations contre le mariage homosexuel en Italie. « Je participerai au FamilyDay. Pas contre les unions civiles, mais du côté des enfants qui ont droit à avoir un père et une mère », écrivait-il sur Twitter.

    Ses prises de position inquiètent les groupes de pression LGBT. Le lobby gay ILGA lui reproche d’avoir signé la charte de la fondation Novae Terrae en 2014. Une charte où « seules les familles sont définies restrictivement comme étant celles fondées sur les unions entre hommes et femmes », s’insurge le lobby.

    « Sur les questions éthiques M. Tajani est très solide », confirme Sophia Kuby, la représentante auprès de l’Union européenne d’ADF international, une ONG qui défend les libertés religieuses dans le monde. « Mais évidemment, maintenant qu’il est président, il ne faut pas s’attendre à ce qu’il se prononce trop sur ces questions, car sa mission est d’abord de veiller au bon fonctionnement du Parlement », tempère la lobbyiste qui s’inquiète par ailleurs de l’accord tissé entre le PPE – parti d’Antonio Tajani – et les libéraux pour aboutir à cette élection. Avec cet accord, le candidat de l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe (ADLE), Guy Verhofstadt, s’est retiré. « Il s’agit de l’ancien Premier ministre belge, un libéral à l’extrême sur toutes les questions de société », confie Sophia Kuby, qui craint que le nouveau président du Parlement soit « à la merci des libéraux ». 

    Pour l’heure, Antonio Tajani s’est engagé à être le président de tous les groupes des députés, ce qui pourrait rompre avec la méthode de son prédécesseur. Car, selon Maria Hildingsson, Martin Schulz a durant son mandat « laissé sur le bord du chemin les petits groupes du parlement ».

    « Nous espérons en tout cas qu’il reste fidèle à ses valeurs, car il est encourageant pour beaucoup de chrétiens de voir au sommet d’une telle institution un homme qui ne fait pas des convictions une honte à cacher », conclut Nicola Speranza, conseiller politique italien à la FAFCE. »

    Ref. Un catholique à la tête du Parlement européen

    JPSC

  • Bruxelles (Stockel), 15 février : spectacle "Don et mystère" retraçant la vie de St Jean-Paul II par la jeunesse franciscaine de Bitche

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    « Vous avez fait un travail magnifiquement riche pour pénétrer -autant qu'on peut- dans le mystère de la vie d'un autre. C’est un exploit d’acteur, un véritable exploit »

    Cardinal Schönborn, archevêque de Vienne et ami de Jean-Paul II.

    La jeunesse franciscaine de Bitche donnera un spectacle retraçant la vie de St Jean-Paul II à Notre-Dame de Stockel le 15 février à 20h30.

    La jeunesse franciscaine de Bitche (en Moselle, près de Metz) est un groupe d'une centaine de jeunes de 16 à 30 ans. Il a été créé en 1934 par le Père Marie Joseph, actuellement en procès de béatification.

    Ces jeunes se présentent :

    Nous vivons notre foi à l'image de Saint François, dans la simplicité du coeur et la confiance de l'amour! Nous nous retrouvons chaque semaine en cellules d'évangélisation dans nos villes respectives, et chaque mois pour un week-end d'enseignement et de ressourcement spirituel.

    Cette chance de nous retrouver si régulièrement nous donne l'opportunité de créer une vraie et belle fraternité en Christ. Par notre Foi, nous nous sentons un appel à l'évangélisation et à la diffusion de la Parole de Dieu, notamment chez les jeunes.

    Le Seigneur nous a fait don des charismes du chant et la mise en scène. Nous avons d'ailleurs déjà réalisé auparavant plusieurs jeux scéniques sur différentes figures de l’Eglise, comme Ste Thérèse de l'Enfant Jésus, Ste Claire, St Paul ou encore Ste Edith Stein. C'est pour nous une belle manière d'évangéliser et de transmettre notre Foi!

    NOTRE PROJET

    L’appel : don et mystère est un jeu scénique retraçant, à travers des textes et chants spécialement composés, la vie de Jean-Paul II, dans le but de faire connaitre cette grande figure du XXe siècle.

    Pendant toute la préparation de ce jeu scénique, dont nous avons déjà fait deux représentations pendant les JMJ de Cracovie, nous avons été subjugués par la profondeur et l’humanité de ce Saint fou de Dieu. Sa vie est tel un roman, qui nous apprend l’Amour et l’abandon total de son existence au Seigneur.

    Le spectacle met en scène Karol Wojtyła comme homme, frère et prêtre. Au cours des tableaux présentés, le spectateur entre dans le chemin que cet homme a parcouru pour répondre à l’appel de Dieu.

    Pendant plus d'une heure et demi, nous retraçons le chemin de conversion de Jean-Paul II. Plusieurs extraits de pièces de théatre qu'il a lui même écrites sont également jouées.

     
  • Pour une évangélisation impertinente au pays des post-modernes

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    JPSC

  • Un professeur de religion ne doit pas contredire son enseignement par sa vie

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    Lu sur le site didoc.be :

    « En octobre dernier, la Cour Européenne des Droits de l’Homme a rejeté le recours contre l’Etat croate présenté par un professeur de religion qui s’était remarié alors que son mariage précédent n’avait pas été déclaré nul. Pour ce motif, il a perdu la licence ecclésiastique d’enseigner cette matière et a été licencié de deux écoles publiques où il travaillait.

    D’après ce qu’explique le site Law & Religion, en septembre 2003, l’archidiocèse de Rijeka avait accordé à Petar Travas le mandat canonique d’enseigner la religion, fonction qu’il commença à exercer dans deux écoles. Le professeur s’était marié en décembre 2002, puis il a divorcé et en mars 2006 s’est remarié civilement avec une autre personne.

    Averti par l’archidiocèse que sa nouvelle situation était contraire à la doctrine chrétienne tant que son mariage précédent était reconnu valide (il ne fut déclaré nul qu’en 2010, sur instances de l’épouse), l’Eglise lui retira son mandat canonique en août 2006. En conséquence de quoi, les deux écoles mirent fin à son contrat.

    La requête de Travas contre l’Etat d’annuler la mesure — en définitive, les écoles étaient publiques et c’est l’Etat qui payait les salaires — a d’abord été déposée devant un tribunal municipal où elle a été rejetée ; elle est allée ensuite au Tribunal Constitutionnel qui a jugé qu’en vertu du concordat entre la Croatie et le Saint-Siège, seuls les professeurs dûment munis du mandat canonique peuvent donner les cours de religion catholique.

    Droit des autres

    En désaccord avec la décision, Travas fit alors appel devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme qui siège à Strasbourg, en dénonçant le fait que la mesure était le résultat d’une intrusion dans sa vie privée, à savoir son second mariage. Il invoqua l’article 8 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme qui consacre le droit au respect de la vie privée et familiale, et interdit, dans le sous-alinéa 2, l’« interférence de l’autorité publique dans l’exercice de ce droit ».

    Le sous-alinéa 2, cependant, est plus long et, parmi les exceptions qui permettent à l’Etat de passer outre au mandat de ne pas interférer, il y a celle d’offrir « protection aux droits et libertés des autres ».

    L’« autre », dans ce cas-ci, serait l’archidiocèse de Rijeka et sa liberté d’octroyer le mandat canonique à qui satisfait à un nombre d’exigences liées non seulement à ses connaissances et capacités pédagogiques mais aussi à son témoignage de vie. Sans ce mandat, et tant que le concordat avec le Saint-Siège sera en vigueur, les écoles, en strict respect de la loi, ne peuvent renouveler le contrat du professeur.

    Malgré tout cela, les écoles ont essayé d’offrir des solutions alternatives à Travas. Ils ont examiné la possibilité de lui offrir d’autres postes disponibles. De plus, il a reçu une indemnisation de licenciement.

    Apparemment, Travas a opté pour une autre solution. D’après Law & Religion, il n’avait même pas entamé la procédure de nullité de son premier mariage avant de se remarier. « S’il l’avait fait, il aurait évité tout effet négatif de son nouveau mariage sur son emploi ».

    Précédent espagnol

    Le cas du professeur croate présente un parallélisme avec celui du prêtre José Antonio Fernández, qui, en 1984, a demandé la dispense du célibat, et avant qu’on ne la lui accorde, a contracté un mariage civil. De 1991 à 1996, il a exercé comme professeur de religion dans plusieurs instituts.

    En 1996, Fernández a fait plusieurs déclarations à la presse qui étaient contraires aux enseignements de l’Eglise concernant le célibat sacerdotal, le divorce, la sexualité et d’autres sujets. C’est pourquoi son mandat canonique pour l’année académique suivante ne lui a pas été renouvelé, décision que Fernández a contestée.

    Après avoir perdu dans toutes les instances espagnoles, y compris le Tribunal Constitutionnel, il a fait appel à la Cour Européenne des Droits de l’Homme, qui, en 2012, a confirmé que l’appréciation de l’aptitude des professeurs de religion est laissée à l’autorité de l’Eglise. Au nouveau recours qu’il a introduit cette fois contre cet avis et devant la Grande Chambre du même Tribunal, en 2014, une sentence a été rendue donnant définitivement raison aux tribunaux espagnols.

    Source : http://www.aceprensa.com/articles/tribunal-de-estrasburgo-un-profesor-de-religion-no-debe-contradecir-su-ensenanza/

    Ce texte a été traduit de l’espagnol par Carine Therer.

    Ref. Enseigner la religion de façon cohérente

    Le site didoc.be (« diffusion-documentation ») est né en l’an 2000 pour contribuer à donner un éclairage chrétien sur une diversité de questions touchant à la vie spirituelle, la foi, l’éthique, la famille, etc. Il publie des articles et diffuse des brochures, des DVD et des livres. Parmi ceux-ci, on trouvera notamment les écrits de saint Josémaria Escrivá, fondateur de l’Opus Dei, dont le message a inspiré les auteurs de cette initiative.

    JPSC

  • Opus Dei : la continuité

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    Monseigneur Fernando Ocariz succède à Javier Echevarria, décédé le 12 décembre dernier  Le Congrès électif du nouveau Prélat n’a pas traîné : il avait commencé ses travaux hier, 23 janvier. Le pape a entériné sa décision. D’Alexandre Meyer sur le site « aleteia » : 

    "ocariz.jpg Le bureau chargé de la communication de la Prélature nous confirme que le pape François a nommé Monseigneur Fernando Ocariz prélat de l’Opus Dei.

    L’actuel vicaire auxiliaire de l’Opus Dei devient le troisième successeur de saint Josémaria à la tête de la prélature. Fernando Ocariz est né à Paris, le 27 Octobre 1944, d’une famille espagnole en exil en France pendant la guerre civile espagnole (1936-1939). Il est le plus jeune d’une fratrie de huit enfants.

    Diplômé en physique de l’Université de Barcelone (1966), il obtient une licence de théologie de l’Université pontificale du Latran en 1969 et un doctorat de l’Université de Navarre en 1971, l’année où il a été ordonné prêtre. Durant ses premières années de prêtrise, il consacre son ministère à la jeunesse.

    Lire aussi : Mgr Javier Echevarria, prélat de l’Opus Dei, est mort

    Il est consulteur de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (1986) et membre d’autres départements de la Curie romaine : Congrégation pour le Clergé (depuis 2003) ou Conseil pontifical pour la promotion de la Nouvelle Évangélisation (depuis 2011). Il est membre de l’Académie pontificale de théologie depuis 1989. Dans les années 80, il fut l’un des fondateurs de l’Université pontificale de la Sainte Croix (Rome) où il a été professeur de théologie fondamentale.

    Parmi ses publications, l’on retrouve des livres consacrés à la christologie et la sotériologie. L’un d’eux, La grâce et la gloire, fut préfacé par le cardinal Ratzinger. Parmi ses œuvres, une étude de philosophie est consacrée au marxisme : La théorie et la pratique d’une révolution ; l’autre à Voltaire : traité sur la tolérance. Il est également co-auteur de plusieurs monographies et le principal auteur de nombreux articles théologiques et philosophiques.

    Monseigneur Fernando Ocariz a été nommé vicaire général de la prélature de l’Opus Dei le 23 Avril 1994 et vicaire auxiliaire en décembre 2014. Au cours des 22 années passées, il a accompagné l’ancien prélat Monseigneur Javier Echevarría dans ses visites pastorales dans plus de 70 pays. Simple étudiant en théologie, il a bien connu saint Josémaria Escriva, fondateur de l’Opus Dei, dans les années 60. Amateur de tennis depuis son jeune âge, il pratique toujours ce sport.

    Le nouveau prélat de l’Opus Dei fera connaître dans les prochains jours le nom de ses adjoints et des membres des nouveaux conseils, qui auront pour mission de l’aider à gérer la prélature au cours des huit prochaines années."

    Ref. Le pape François confirme la nomination du prélat de l’Opus Dei

    La continuité dans la stabilité de cette Prélature personnelle (la seule en son genre –à ce jour) est importante pour l’avenir de l’Eglise catholique.  Ad multos annos !

    JPSC

  • Reconnaissance des vertus humaines et chrétiennes « héroïques » de 7 baptisés dont un laïc, Jan Tyranowski, guide spirituel de Karol Wojtyla

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    De zenit.org :

    Causes des saints: les vertus humaines et chrétiennes « héroïques » de 7 baptisés

    Un laïc, Jan Tyranowski, guide spirituel de Karol Wojtyla

    Ce sont deux prêtres diocésains (Mexique, Espagne), un franciscain italien, deux salésiens de don Bosco (Hongrie, Italie), une religieuse italienne et un laïc polonais, qui enseigna la spiritualité du carmel au jeune Karol Wojtyla: Jan Tyranowski.

    Voici leurs noms:

    – Raymundo Jardón Herrera (1887-1934), prêtre diocésain du Mexique, à Monterrey;

    – Juan Sáez Hurtado (1897-1982), prêtre diocésain espagnol de Cartagène;

    – Ignazio Beschin (au siècle: Giuseppe), prêtre franciscain italien originaire de la région de Vérone (1880- 1952);

    – Jozsef Wech Vandor, prêtre salésien de Hongrie, mort à Cuba (1909-1979);

    – Francesco Convertini, prêtre salésien italien (1898-1976);

    – Santina Maria Addolorata (au siècle: Maria Addolorata De Pascali), fondatrice des Disciples du Sacré Coeur (1897-1981);

    – Jan Tyranowski, laïc (1901-1947).

  • Les églises évangéliques prolifèrent en Région bruxelloise

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    De Julien Thomas sur le site de la Dernière Heure :

    L’importante expansion des églises évangéliques à Bruxelles (VIDEO)

    Les églises dites du renouveau et prônant une approche plus littérale de la Bible sont aujourd’hui plus de 180 en Région bruxelloise.

    "La Bible nous dit : si notre corps, notre cœur ou notre conscience nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur. Cela veut dire que Dieu voit plus que notre cœur ! Dieu est notre témoin. Il témoigne à notre cœur, et il nous dit des choses dont on est conscient. Si tu veux prier tu peux t’approcher… Si tu as besoin d’une seconde chance par rapport à ta vie d’intégrité, d’honnêteté, de droiture, de sainteté… je dis : il y a une nouvelle chance !", lance le pasteur Bienvenu Kukimunu, devant une centaine de fidèles subjugués et silencieux. Ce dimanche, l’homme d’église insiste lors de son prêche sur telle ou telle phrase, alterne les envolées lyriques et les silences. À ses côtés, un adolescent joue au piano une mélodie douce et calme. Dans le Zion Temple Celebration Centre, situé à Molenbeek, comme dans les autres églises évangéliques ouvertes ces dernières années en Région bruxelloise, les cultes sont rythmés, musicaux, et font participer activement les fidèles.

    Depuis près de 20 ans, cette branche chrétienne prônant une approche littérale de la Bible a le vent en poupe. Un certain nombre d’églises évangéliques ouvrent ainsi chaque année leurs portes dans la capitale, que ce soit dans de simples habitations, d’anciens ateliers ou espaces commerciaux.

    Le Conseil administratif du culte protestant et évangélique (CACPE) reconnaît aujourd’hui pas moins de 178 églises en Région bruxelloise, dont 140 font partie du Synode fédéral, la branche spécifiquement évangélique. "Il existe aussi d’autres églises qui ouvrent de leur propre initiative, et que nous ne connaissons pas", précise Geert W. Lorein, président du Synode fédéral.

    Alors que, dans la capitale, les lieux de culte catholiques sont de plus en plus désertés, voire désacralisés, le nombre d’églises évangéliques ne peut répondre à la demande, surtout issue des communautés latino-américaine et d’Afrique centrale.

    Dans les églises évangéliques, les fidèles viennent en famille et toutes les tranches d’âge sont présentes. "Ici, on a le privilège d’avoir un lien direct avec notre créateur. On reste dans l’intimité avec Dieu", résume Bosco, un habitant de Wemmel âgé de 28 ans. "Quand je peux, je viens aussi le mardi, sinon je commence à penser mal. Je me fortifie avec la parole de Dieu", insiste Marie-Louise, 43 ans, de Dilbeek.

    Chaque mois , les fidèles de la paroisse sont invités à payer la dîme, soit le dixième de leurs revenus. "C’est normal ! Il faut aider la communauté selon ses moyens", sourit cette fidèle.

    Un casse-tête pour les bourgmestres bruxellois 

    "C’est problématique ! La plupart de ces endroits sont inconnus et n’ont pas de permis d’urbanisme et d’environnement. La plupart ne sont donc pas en ordre du point de vue de la sécurité ! Il y a une double responsabilité : celle des propriétaires qui louent ces endroits, et celle des organisateurs !", explique le bourgmestre anderlechtois Eric Tomas (PS), au sujet des nombreuses églises évangéliques installées sur le territoire de sa commune. Des lieux de culte dont le nombre n’est donc pas connu avec précision par les autorités locales, un certain nombre étant ouvert dans de simples habitations ou des hangars. La multiplication du nombre de ces églises représente ainsi un véritable casse-tête pour les bourgmestres bruxellois, responsables de la sécurité des personnes sur le territoire de leur commune. En mai dernier, le bourgmestre jettois Hervé Doyen (CDH) avait fermé trois églises évangéliques africaines qui n’étaient pas en ordre sur le plan urbanistique. "Les trois sont, depuis lors, de nouveau ouvertes. Une des trois a lancé des démarches et il y a enquête publique. Les deux autres n’ont rien fait et ont déjà reçu des courriers de rappel et des mises en demeure. Si elles ne répondent pas, je les ferai de nouveau fermer", indique le maïeur humaniste.

  • Qu’est-ce qu’un pape peut et ne peut pas faire ?

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    Il fut un temps, pas si lointain, où les papes apposaient à côté de leur signature les lettres « ssd » : servus servorum Dei. Ce qualificatif reste parfaitement vrai : non  parce que les Souverains Pontifes seraient tous des modèles d’humilité mais pour une raison théologique : le pape n’est pas un monarque absolu. On le qualifiait jadis de « Vicaire du Christ » ou « Sainteté de Notre-Seigneur » (encore  deux titres disparus du vocabulaire ecclésial) car, comme le résumait en vérité le petit catéchisme, Jésus est le Chef de l’Eglise et l’Eglise est sainte parce que son Chef Jésus-Christ est saint. Petite piqûre de rappel formulée par George Weigel sur le site « aleteia » :

    « Les papes ne sont pas comme les présidents ou les gouverneurs, tout comme la doctrine catholique n’est pas comme la politique.

    L’un de mes grands amis fait habituellement référence au Wall Street Journal comme le « journal catholique favori » aux États-Unis. En effet, le journal évoque régulièrement les nombreux points de vue de l’Église catholique sur d’innombrables sujets. Mais le « meilleur » journal des États-Unis s’égare de temps en temps. Ce fut le cas il y a 3 ans, le 2 janvier 2014, lorsqu’il a évoqué les motifs pour lesquels le pape François était « l’une des personnes à surveiller en 2014 ».

    « Après avoir fait naître des attentes sur une nouvelle approche de l’homosexualité, du divorce, de l’environnement et sur les obligations de la société envers les pauvres, on peut s’attendre également à ce que le pontife prenne en charge la réforme de la bureaucratie du Vatican et augmente le rôle des femmes dans l’Église ».

    Selon mes calculs, ce seul paragraphe comporte quatre erreurs, notamment sur la manière de considérer le « rôle » ecclésiastique.

    Ne pas confondre la doctrine catholique et la politique

    Bien qu’il soit très difficile de comprendre pour celui qui observe le catholicisme avec un regard politisé, il faut bien considérer que les papes ne sont pas comme des présidents ou des gouverneurs, de même que la doctrine catholique n’est pas comme la politique. Cela signifie qu’un changement de « gouvernement » n’est pas, et ne peut pas être, un changement de points de vue catholique. La doctrine, comme l’Église la conçoit, n’est pas une question de points de vue, mais d’ententes fondées sur la vérité.

    Les papes ne sont pas des électrons libres qui gouvernent selon leur bon plaisir. Avant la finalisation de la Constitution dogmatique de Vatican II sur l’Église, le pape Paul VI avait proposé d’ajouter au document une phrase affirmant que le pape est « responsable uniquement face au Seigneur ». C’était certainement une volonté de protéger l’autorité papale mais aussi sa liberté d’action devant de possibles ingérences civiles ou ecclésiastiques.

    Mais la Commission de Théologie du Concile a rejeté cette proposition en faisant remarquer que « le pontife romain est obligé de respecter la révélation, la structure fondamentale de l’Église, les sacrements, les définitions des conciles précédents et autres obligations. »

    Ces « autres obligations » incluent le respect de la vérité. Durant une conférence académique, il y a plusieurs années, un célèbre philosophe catholique a proclamé : « Si le pape affirmait que 2+2=5, je le croirais ». Un philosophe catholique encore plus éminent lui a apporté une réponse correcte et davantage catholique : « Si le Saint Père disait que 2+2=5, je dirais publiquement “Peut-être ai-je mal compris ce que votre Sainteté veut dire.” »

    Le pape est le serviteur et non le maître

    Les papes ne sont pas des personnages autoritaires qui enseignent ce qu’ils veulent et comme bon leur semble. Le pape est le gardien d’une tradition qui fait autorité, dont il est le serviteur et non le maître. Le pape François le sait mieux que quiconque, comme il l’a lui-même souligné en répétant qu’il est un « fils de l’Église », qui croit et enseigne ce que l’Église croit et enseigne.

    C’est pourquoi seront déçus ceux qui pensent que ce pontificat va changer la doctrine catholique sur, par exemple, la moralité des actes homosexuels ou sur la question du remariage des couples divorcés. Malgré cela l’Église peut et doit, bien entendu, mieux développer son approche pastorale sur ces questions.

    Ref.  Qu’est-ce qu’un pape peut et ne peut pas faire ?

    Le pape n’a pas le pouvoir de changer la doctrine de la foi. Ainsi le pape Paul VI s’est-il senti obligé, face aux déviations doctrinales consécutives au concile Vatican II,  de s’en désolidariser publiquement par une profession de foi solennelle,  prononcée le 30 juin 1968  sur la place Saint-Pierre de Rome.  Et la même année,  il publia, dans le même esprit , la courageuse encyclique « Humanae Vitae »  

    JPSC

    Le commentaire d'Arnaud Dumouch :

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  • Homélie du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine pour le 3e dimanche du temps ordinaire; la conversion : appel à l’honnêteté

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    La conversion : appel à l’honnêteté / Michel-Marie Zanotti-Sorkine (222e)
    Prédication (archive du 26 janvier 2014) par le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Mt 4, 12-23) pour le 3e dimanche du temps ordinaire.

    Évangile : Jésus commence son ministère par la Galilée (Matthieu 4, 12-23)

    Quand Jésus apprit l’arrestation de Jean Baptiste, il se retira en Galilée. Il quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord du lac, dans les territoires de Zabulon et de Nephtali. Ainsi s’accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète Isaïe : Pays de Zabulon et pays de Nephtali, route de la mer et pays au-delà du Jourdain, Galilée, toi le carrefour des païens : le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays de l’ombre et de la mort, une lumière s’est levée. À partir de ce moment, Jésus se mit à proclamer : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche. » Comme il marchait au bord du lac de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans le lac : c’étaient des pêcheurs. Jésus leur dit : « Venez derrière moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. Plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans leur barque avec leur père, en train de préparer leurs filets. Il les appela. Aussitôt, laissant leur barque et leur père, ils le suivirent. Jésus, parcourant toute la Galilée, enseignait dans leurs synagogues, proclamait la Bonne Nouvelle du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple.

  • « La bataille finale entre Dieu et Satan portera sur le mariage et la famille »

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    De Diane Montagna sur le site « Aleteia », le 20 janvier 2017 : il y a des années, Sœur Lucia écrivait une lettre au cardinal Carlo Caffarra : « Toutefois, Notre Dame lui a déjà écrasé la tête »…

    caffarra.jpg « La bataille finale entre Dieu et le royaume de Satan portera sur le mariage et la famille » confiait il y a plusieurs années Sœur Lucia dos Santos, une des trois voyantes de Fatima, au cardinal Carlo Carrara, alors qu’il travaillait à la fondation de l’Institut pontifical Jean Paul II d’études sur le mariage et la famille à Rome.

    Le 16 février 2008, le cardinal Caffarra, alors archevêque de Bologne, se déplace à San Giovanni Rotondo pour célébrer une messe sur la tombe de saint Padre Pio. Après la messe, le cardinal a accordé une interview au média italien Teleradio Padre Pio, publiée sous le titre de « La voix de Padre Pio » dans l’édition de mars du magazine.

    Dans l’interview, le cardinal parle également de sa dévotion pour Padre Pio, ainsi que de la profonde signification qu’ont ce dernier ainsi que d’autres mystiques dans le monde d’aujourd’hui.

    Le cardinal Caffarra est le président fondateur de l’Institut pontifical Jean Paul II d’études sur le mariage et la famille. Il a également servi en tant que membre du Tribunal suprême de la signature apostolique, membre du Conseil pontifical pour la famille et membre de l’Académie pontificale pour la vie.

    Il fut fait cardinal par le pape Benoît XVI en mars 2016. Il fut également l’un des 45 délégués choisis avec soin par le pape François pour assister au Synode ordinaire sur la famille de 2015.

    Voici la traduction française de cette interview accordée par le cardinal Caffarra à Teleradio Padre Pio.

    Monseigneur, vous avez récemment déclaré au Corriere della Sera avoir toujours eu une grande dévotion pour Padre Pio. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?


    Cardinal Caffarra : 
    L’origine de ma dévotion pour lui remonte à mes débuts en tant que prêtre, à cause d’une expérience personnelle unique. Cela faisait des mois que j’étais prêtre et un frère prêtre est venu me voir. Il était bien plus âgé que moi et traversait une profonde crise de la foi. Il m’est difficile de décrire ce qu’une crise de la foi représente pour un prêtre… C’est tout simplement terrible ! Je lui ai dit : « Mon frère, je suis trop faible ; je ne me sens pas de porter un tel fardeau. Va plutôt voir Padre Pio ». Il y est allé et pendant qu’il parlait avec Padre Pio, il a eu une grande expérience mystique. Il a vécu de façon très intense la miséricorde de Dieu. Il est à présent un des meilleurs prêtres que je connaisse. Voilà, tout y est. C’est ainsi que tout a commencé.

    Avez-vous vous-même déjà rencontré Padre Pio ?
    Non, parce que je n’ai jamais eu le courage d’aller le voir, je craignais lui faire perdre son temps ! […] Je pense que Padre Pio s’inscrit dans la lignée des grands mystiques qui partagent cette caractéristique : tous portent avec intensité la Croix du Christ. En effet, leurs épaules supportent la plus grande tragédie humaine d’aujourd’hui : l’athéisme. Padre Pio, sainte Gemma Galgani, sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix, Mère Teresa et le Curé d’Ars ont tous fait la profonde expérience de manger avec des pécheurs, de partager leur vie, de porter le poids de l’Agonie de Gethsémani, chacun à sa façon, témoignant ainsi de l’amour du Christ qui prend pour lui les souffrances de celui qui a quitté la maison de son Père et qui ne veut pas y retourner, même s’il sait dans son cœur qu’il y sera bien mieux qu’à garder des cochons… L’humanité s’imagine aujourd’hui pouvoir continuer à vivre comme si Dieu n’existait pas.

    Il existe une prophétie de Sœur Lucia dos Santos, la voyante de Fatima dont le processus de béatification a commencé le 13 février [2008]. Elle concerne « la bataille finale entre le Seigneur et le royaume de Satan. » Et son champ de bataille, c’est la famille. La vie et la famille. Tous ne savent pas que Jean Paul II vous a demandé de mettre au point et de fonder l’Institut pontifical d’études sur le mariage et la famille.


    C’est exact. Quand j’ai commencé cette œuvre que m’a confiée le Serviteur de Dieu [maintenant saint] Jean Paul II, j’ai écrit à Sœur Lucia de Fatima par l’intermédiaire de son évêque (on ne peut pas l’approcher de façon directe). Je ne m’attendais pas à obtenir une réponse de sa part puisque je ne lui demandais que des prières. Cependant, en l’espace de quelques jours, j’ai reçu une très longue lettre de sa main. Elle est maintenant dans les archives de l’Institut. On peut trouver écrit dedans : « La bataille finale entre le Seigneur et le royaume de Satan portera sur le mariage et la famille ». Elle ajoute également : « N’ayez pas peur : tous ceux qui travaillent à la sainteté du mariage et de la famille seront toujours combattus et l’on s’opposera à eux de toutes les façons possibles, parce que ce sont des points décisifs ». Enfin, elle conclut : « Toutefois, Notre Dame lui a déjà écrasé la tête ».

    En parlant à Jean Paul II, on comprenait aussi que la sainteté du mariage était vraiment le point crucial puisqu’il a rapport au pilier de la création lui-même, à l’authenticité de la relation entre un homme et une femme, sur plusieurs générations. Quand on touche à un pilier fondateur, c’est toute la construction qui s’effondre. C’est ce à quoi nous assistons actuellement. Nous avons en effet atteint ce moment crucial, et nous le savons. Et je suis ému quand je lis les meilleures biographies de Padre Pio, de l’attention que portait cet homme à la sainteté du mariage et des époux, parfois même à l’occasion avec une rigueur justifiable.

    Ref. « La bataille finale entre Dieu et Satan portera sur le mariage et la famille »

     Mgr Caffarra est l’un des quatre cardinaux signataires des « dubia » adressés au pape François sur certains aspects de son exhortation post-synodale sur la famille: « Amoris laetitia ».

    JPSC

  • Quand Cathobel, qui se dit "service catholique inter-diocésain", soutient de manière directe une "hérésie"

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    Arnaud Dumouch a relevé une énormité dans l'article de Luc Aerens qui se trouve ici : http://www.cathobel.be/2017/01/16/a-propos-de-virginite-de-marie/

    Luc Aerens commence ainsi (avant de mettre en doute le caractère physique de la virginité de Marie) :

    "Précisons tout d’abord que la virginité de Marie n’est pas un dogme. Ce mot ‘dogme’ fait parfois peur et tout figer. C’est au Concile du Latran de 649 (plus de six-cents ans après la vie terrestre de Jésus avec Marie!) que l’Eglise affirma que Marie est demeurée vierge. Mais "cette conviction ne sera jamais érigée en dogme" (Citation de Charles-Eric Haugel).

    Rappelons ceci : Un dogme est un repère défini par le Magistère, concernant une doctrine du salut, et engageant la vertu théologale de la foi. 

    Or la virginité physique de Marie "avant, pendant et après" la naissance de Jésus est un dogme. 

    Cela fait même partie du Credo actuellement en vigueur, le Credo du Concile Vatican II :

    Citation : LE CREDO

    Profession de Foi du Pape Paul VI

    Le 30 juin 1968, après le Concile Vatican II, le Pape Paul VI proclamait le Credo de l’Eglise Catholique. Les vérités de la Foi Catholique constituent la raison de vivre des chrétiens.

    A la gloire du Dieu très saint et de Notre-Seigneur Jésus-Christ, confiant en l’aide de la Très Sainte Vierge Marie et des bienheureux apôtres Pierre et Paul, pour l’utilité et l’édification de l’Église, au nom de tous les pasteurs et de tous les fidèles, Nous prononçons maintenant cette profession de foi, dans la pleine communion spirituelle avec vous tous, chers frères et fils.

    "Nous croyons que Marie est la Mère demeurée toujours vierge du Verbe incarné".

    Luc Aerens et Cathobel vont devoir se remettre à la théologie en commençant par les bases.  

    A propos de la virginité de Marie… - Le site de l'Eglise Catholique en Belgique

    www.cathobel.be

    Il n’est pas rare, lors d’une retraite dans un monastère par exemple, qu’un adolescent explique que « le dogme de la virginité de Marie, cela fait bloquer la foi de beaucoup d’autres jeunes ». Que faut-il en penser? Cette question n’intéresse pas que les grands enfants…  Précisons tout d’abord que la virginité de Marie n’est pas un dogme. Ce mot ‘dogme’ fait parfois peur et tout figer. C’est au Concile du Latran de 649 (plus de six-cents... [Lire l'article]

    Arnaud Dumouch (Institut Docteur Angélique)

    Soutenez l'Institut Docteur Angélique sur Tipeee : https://www.tipeee.com/institut-docteur-angelique

    Accédez à tous les cours (philo, théologie) : http://docteurangelique.free.fr/accueil/InstitutDocteurAngelique.htm

    On peut aussi citer le Catéchisme de l'Eglise catholique :

    La virginité de Marie

    496 Dès les premières formulations de la foi (cf. DS 10-64), l’Église a confessé que Jésus a été conçu par la seule puissance du Saint-Esprit dans le sein de la Vierge Marie, affirmant aussi l’aspect corporel de cet événement : Jésus a été conçu " de l’Esprit Saint sans semence virile " (Cc. Latran en 649 : DS 503). Les Pères voient dans la conception virginale le signe que c’est vraiment le Fils de Dieu qui est venu dans une humanité comme la nôtre :

    Ainsi, S. Ignace d’Antioche (début IIe siècle) : " Vous êtes fermement convaincus au sujet de notre Seigneur qui est véritablement de la race de David selon la chair (cf. Rm 1, 3), Fils de Dieu selon la volonté et la puissance de Dieu (cf. Jn 1, 13), véritablement né d’une vierge, (...) il a été véritablement cloué pour nous dans sa chair sous Ponce Pilate (...) il a véritablement souffert, comme il est aussi véritablement ressuscité " (Smyrn. 1-2).

    497 Les récits évangéliques (cf. Mt 1, 18-25 ; Lc 1, 26-38) comprennent la conception virginale comme une œuvre divine qui dépasse toute compréhension et toute possibilité humaines (cf. Lc 1, 34) : " Ce qui a été engendré en elle vient de l’Esprit Saint ", dit l’ange à Joseph au sujet de Marie, sa fiancée (Mt 1, 20). L’Église y voit l’accomplissement de la promesse divine donnée par le prophète Isaïe : " Voici que la vierge concevra et enfantera un fils " (Is 7, 14, d’après la traduction grecque de Mt 1, 23).

    498 On a été parfois troublé par le silence de l’Évangile de S. Marc et des Épîtres du Nouveau Testament sur la conception virginale de Marie. On a aussi pu se demander s’il ne s’agissait pas ici de légendes ou de constructions théologiques sans prétentions historiques. A quoi il faut répondre : La foi en la conception virginale de Jésus a rencontré vive opposition, moqueries ou incompréhension de la part des non-croyants, juifs et païens (cf. S. Justin, dial. 66, 67 ; Origène, Cels. 1, 32. 69 ; e.a.) : elle n’était pas motivée par la mythologie païenne ou par quelque adaptation aux idées du temps. Le sens de cet événement n’est accessible qu’à la foi qui le voit dans ce " lien qui relie les mystères entre eux " (DS 3016), dans l’ensemble des mystères du Christ, de son Incarnation à sa Pâque. S. Ignace d’Antioche témoigne déjà de ce lien : " Le prince de ce monde a ignoré la virginité de Marie et son enfantement, de même que la mort du Seigneur : trois mystères retentissants qui furent accomplis dans le silence de Dieu " (Eph. 19, 1 ; cf. 1 Co 2, 8).

    Marie – " toujours Vierge "

    499 L’approfondissement de sa foi en la maternité virginale a conduit l’Église à confesser la virginité réelle et perpétuelle de Marie (cf. DS 427) même dans l’enfantement du Fils de Dieu fait homme (cf. DS 291 ; 294 ; 442 ; 503 ; 571 ; 1880). En effet la naissance du Christ " n’a pas diminué, mais consacré l’intégrité virginale " de sa mère (LG 57). La liturgie de l’Église célèbre Marie comme la Aeiparthenos, " toujours vierge " (cf. LG 52).

    500 A cela on objecte parfois que l’Écriture mentionne des frères et sœurs de Jésus (cf. Mc 3, 31-35 ; 6, 3 ; 1 Co 9, 5 ; Ga 1, 19). L’Église a toujours compris ces passages comme ne désignant pas d’autres enfants de la Vierge Marie : en effet Jacques et Joseph, " frères de Jésus " (Mt 13, 55), sont les fils d’une Marie disciple du Christ (cf. Mt 27, 56) qui est désignée de manière significative comme " l’autre Marie " (Mt 28, 1). Il s’agit de proches parents de Jésus, selon une expression connue de l’Ancien Testament (cf. Gn 13, 8 ; 14, 16 ; 29, 15 ; etc.).

    501 Jésus est le Fils unique de Marie. Mais la maternité spirituelle de Marie (cf. Jn 19, 26-27 ; Ap 12, 17) s’étend à tous les hommes qu’il est venu sauver : " Elle engendra son Fils, dont Dieu a fait ‘l’aîné d’une multitude de frères’ (Rm 8, 29), c’est-à-dire de croyants, à la naissance et à l’éducation desquels elle apporte la coopération de son amour maternel " (LG 63).

  • 2017, l’année de deux anniversaires

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    De Philippe Maxence, le 16 janvier 2017, sur le site web de « L’homme nouveau » :

    L’année 2017 ne sera pas seulement une année électorale pour la France. Elle est aussi celle de deux anniversaires importants, même s’ils ne sont pas à mettre sur le même plan. Le premier concerne le 500e anniversaire de la publication des 95 thèses que le moine Martin Luther afficha à la porte de l’église de la Toussaint à Wittemberg. Le second est celui des apparitions de Notre Dame à Fatima, au Portugal, il y a cent ans.

    Le premier anniversaire signe une révolte contre l’Église et fut le point de départ d’un renversement total au plan religieux, philosophique, politique et social. Comme l’écrit le théologien protestant Michel Grand­jean, la réforme protestante a constitué le « matin du monde moderne » et nous vivons encore des effets de ce tragique évènement. À l’inverse, la venue de Notre Dame à Fatima est un rappel pressant et miséricordieux de la nécessité de la prière, de la conversion et du sacrifice, non seulement en vue d’obtenir son propre salut, mais aussi celui de nos frères et du monde. C’est aussi l’assurance, pleine d’espérance, de la victoire du Cœur immaculé de Marie (« Mais à la fin mon Cœur immaculé triomphera »). 

    Étrangement, nous assistons aujourd’hui dans les milieux catholiques, y compris au plus haut niveau, à une tentative de réhabilitation non seule­ment de la personnalité de Martin Luther mais également de ses positions considérées comme bénéfiques pour l’Église catholique aujourd’hui. En sens inverse, à l’exception de quelques initiatives (saluons notamment l’Association des Enfants de Fatima, 13, rue du Gat, 31820 Pibrac – enfantsdefatima@gmail.com), un véritable silence entoure Fatima, alors même que 2017 devrait être une année entièrement consacrée à en méditer le message et à reprendre l’initiative pour répondre aux demandes de la Vierge, notamment la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois. Signalons à ce sujet que le Pape François a d’ailleurs accordé aux conditions habituelles l’indulgen­ce plénière pour toute l’année jubilaire de Fatima. 

    Un rappel de l’Évangile

    Dans ses aspects essentiels, Fatima n’est que le rappel du message de l’Évangile. Par la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois, il propose, en outre, un moyen efficace à mettre en œuvre, à la portée de tous. Lors de l’apparition du 13 juillet 1917, la Vierge Marie avait annoncé : « Je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis. » Le 10 décembre 1925, accomplissant sa promesse, Notre Dame précisait à Lucie : « Toi, du moins, tâche de me consoler, et dis qu’à tous ceux qui durant cinq mois, le premier samedi, se confesseront, recevront la sainte communion, réciteront le chapelet et me tiendront compagnie pendant quinze minutes, en méditant les quinze mystères du Rosaire dans le but de me faire réparation, je promets de les assister à l’heure de la mort avec toutes les grâces nécessaires pour le salut de leur âme. » Consoler Notre Dame n’est jamais une perte de temps. Si le Christ est l’unique médiateur, la Vierge Marie est la médiatrice toute maternelle entre les hommes et son Fils. Sa place, son rôle et sa vocation sont inscrits dans l’histoire et dans l’économie du salut. Loin de nous détourner du Christ, son but est de nous y conduire sans cesse.

    Foi et raison 

    1517-1917 ! Ces deux dates se répondent l’une à l’autre. Ou, plus exactement, 1917 répond à 1517. Celle-ci fut l’année de l’orgueil, de la révolte et de la révolution. 1917, à Fatima, fut celle de l’humilité, de la prière et de la confiance en Dieu. Les deux dates tracent pour nous paradoxalement un véritable programme. Il consiste d’abord à répondre à l’appel de Notre Dame en méditant le message de Fatima et en le mettant en application pour ce qui nous concerne. Il s’agit ensuite d’entreprendre un véritable travail de formation pour retrouver en nous le sens de la vérité. Il y a, en effet, un doute originel chez Luther envers la capacité de la raison à accéder à la vérité. De ce fait, toute science cohérente du dogme est impossible, tout recours à la raison au plan théologique constitue un véritable danger. C’est donc la porte ouverte à la liberté de conscience et à terme, au plus absolu des relativismes. La négation de la vérité, de la possibilité de la vérité, est certainement l’un des grands fléaux de notre époque. Nous la favorisons souvent par notre paresse et cet anti-intellectualisme qui a envahi trop souvent les cercles catholiques. 2017 nous offre donc l’occasion d’unir à la fois une vraie piété catholique (Fatima) à un effort de redressement intellectuel nécessité par les effets désastreux de la modernité, qui nous effraient sans que nous sachions toujours remonter aux causes. Au moins pour ces raisons, 2017 peut être une très belle année, si nous savons en profiter…

    Ref. Notre quinzaine : Fatima, pour le salut du monde

    JPSC