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Foi - Page 671

  • Un comte de Flandre élevé sur les autels

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    s2pm6xj6.jpgLe bienheureux Charles le Bon, comte de Flandre, martyr (+ 1127); fêté le 2 mars (Source : Saints et saintes de l'Eglise)

    Charles Ier de Flandre, dit Charles le Bon né Charles de Danemark (vers 1083 - 2 mars 1127), est le fils du roi du Danemark Knut IV et d'Adèle de Flandre, petit-fils du comte Robert Ier et de Gertrude de Saxe, neveu du comte Robert II et cousin germain du comte Baudouin VII. Il est comte de Flandre de 1119 à 1127. On le fête le 2 mars comme saint.

    Le cours de sa vie
    Knut IV de Danemark ayant été assassiné en 1086, Adèle se réfugie en Flandre, prenant le très jeune Charles avec elle. Charles grandit à la cour de son grand-père Robert Ier et de son oncle Robert II. En 1092 Adèle le quitte pour se marier avec Roger Borsa, duc des Pouilles dans le sud de l'Italie.

    Charles part à la croisade en 1096 avec son oncle, qui meurt en 1111. Il devient un proche conseiller du nouveau comte Baudouin VII (qui était de plusieurs années plus jeune) qui le prend d'affection et lui procure plusieurs avantages. Il lui donne d'abord la seigneurie et le château d'Encre qu'il avait enlevé à Hugues de Camp d'Avène, comte de Saint-Pol. En 1118, Charles épouse l'héritière du comte d'Amiens, Marguerite de Clermont.
    En 1119, il est reconnu par les États convoqués à Rouliers comme successeur de Baudouin VII agonisant. Il devient effectivement comte le 19 juin. Sa prise de couronne est néanmoins vivement contestée. La comtesse douairière Clémence de Bourgogne s’avère son opposante la plus acharnée : elle favorise son propre candidat, Guillaume d'Ypres. Charles vainc un à un tous ses rivaux, et Clémence doit renoncer à une partie de son douaire ; Guillaume, fait prisonnier, est amadoué par quelques seigneuries et une somme d’argent ; Baudoin III, allié à Thomas de Coucy, est vaincu en bataille rangée ; le comte Gauthier d’Hesdin est chassé et privé de ses états ; Hugues Champ d’Avoine voit les forteresses de son comté de Saint-Pol rasées ; le comte de Boulogne Eustache III doit finalement se tenir coi.

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  • L'islam a la lumière de la foi chrétienne

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    Du Père Edouard-Marie Gallez sur le site eecho.fr :

    Beaucoup d’études paraissent sur l’islam. Même sans aucune prétention à être exhaustifs, nous sommes bien en retard sur l’actualité de leur parution – mais l’actualité de leur contenu, elle hélas, ne faiblit pas.

    • L´islam à la lumière de la foi chrétienne, Henri de Saint-Bon (février 2016)

    9782356311405.jpgAprès Catholique/Musulman : je te connais, moi non plus, écrit avec Saad Khiari (F.-X. de Guibert, 2006), le Petit lexique islamo-chrétien (éd. de l’Oeuvre, 2012) et Le christianisme oriental dans tous ses états (éd. Le livre ouvert, 2014), Henri de Saint-Bon publie L´islam à la lumière de la foi chrétienne

    Cet ouvrage de clarification n’est pas inutile dans un contexte chrétien où l’on évite encore et toujours d’avoir un discours cohérent sur l’islam. Faut-il que le discours (catéchétique en particulier) soit fait pour plaire et convenir à tout le monde ? Faut-il s’interdire d’avoir une pensée sur l’islam ?

    On remarque tout de suite, à la fin de l’ouvrage, la présence de deux lexiques considérables (qui, ensemble, couvrent 80 de ses 310 pages) : l’un est consacré aux « mots catholiques ou à vision catholique », l’autre aux « mots islamiques ou à vision islamique ». L’objectif de l’auteur est clairement de dénoncer les ambiguïtés des mots, tout en sachant que, d’abord, beaucoup de chrétiens ne savent plus le sens des mots chrétiens ni celui des réalités qu’ils désignent – d’où l’intérêt évident de deux lexiques, avec des renvois du premier au second. Par exemple, la courte définition de la miséricorde dans le premier (p.259) renvoie au mot rahma dans le second (p.302) : la différence radicale est mise en lumière (mais elle pourrait l’être davantage : la rahma islamique et coranique est en fait plutôt une anti-miséricorde).

    Le souci pédagogique inspire l’ensemble des 26 chapitres, dont certains ne font que deux pages mais qui se terminent tous par un tableau comparatif reprenant en quelques phrases-clefs le contenu du chapitre. Le tour d’horizon des thèmes abordés est impressionnant et, bien sûr, beaucoup demanderaient de nombreux développements. La conjonction de tous constitue l’originalité de cet outil.

    On regrettera cependant que l’auteur, à la suite d’Annie Laurent, imagine qu’il existe des « valeurs spirituelles communes aux chrétiens et aux musulmans » (p. 225) – qu’il tente d’énumérer ensuite abstraitement. Nous avons eu l’occasion d’expliquer que cette approche qui découpe les croyances en notions abstraites équivaut à chercher le plus grand commun diviseur entre deux chiffres : c’est faire fi de l’histoire, où s’enracinent l’origine et les raisons véritables des oppositions entre le christianisme et un phénomène religieux qui est apparu à sa suite. Et l’auteur fait fi aussi de l’expérience et de la pensée de nos Frères chrétiens d’Orient, qui « dialoguent » avec les musulmans depuis 14 siècles et qui n’ont pas attendu les textes de Vatican II (lesquels ne sont pas aussi clairs que les caricatures qu’on en a faites).

    Le problème est là : s’il s’agissait de comparer la philosophie d’Epicure à celle d’Aristote, la démarche abstraite, thématique et comparative de l’auteur serait excellente. Mais nous n’avons pas affaire à deux systèmes philosophiques mais, d’une part, à la Révélation du Salut en la Personne de Jésus, et d’autre part à la contrefaçon de cette Révélation en un système de salut (et non pas philosophique) ; dans ce système de salut, l’Oumma prend la place et le rôle du Sauveur (du monde).

    Cette prétention de salut global (on connaît le slogan : « l’Islam, c’est la solution ! »), l’auteur ne l’entrevoit même pas, sinon de manière indirecte à travers son analyse du djihad (p. 169-173). On notera que la comparaison qui y est faite avec la parole de Jésus « Je ne suis pas venu apporter la paix sur la terre… » tombe mal : il y a deux mots en araméen qui sont traduits par le seul mot paix (eirènè en grec), une donnée qui est disponible sur le web depuis plus d’un an.

    Or, la question essentielle à la sensibilité islamique est pourtant celle-là : comment Dieu peut-Il et doit-Il sauver ce monde qui est en train de s’autodétruire, notamment sous l’égide de maffias mondiales ? Nulle part la question du devenir de ce monde n’est abordée.

    Des outils performants pour comparer thématiquement le christianisme et l’islam peuvent être utiles au public occidental désinformé et habitué à raisonner de manière notionnelle ; mais outre le fait que de moins en moins de gens sont capables de tels raisonnements, il faut bien constater que de tels outils existent depuis fin 1997, avec la parution de La croix et le croissant du P. Antoine Moussali et dont même le titre a été copié maintes fois. Vingt ans après, en serait-on toujours là ? Comparer n’est pas expliquer. Au mieux, on lève ainsi des ambiguïtés sur les fausses ressemblances et les oppositions radicales entre le christianisme et l’islam. Et ensuite ? Ne faudrait-il pas aborder les choses d’une toute autre manière ?

    Edouard-M G.

  • Les intentions de prière du pape pour le mois de mars

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    Intentions de prière pour mars

    L'intention de prière générale du Saint-Père pour mars est:

    "Pour que les familles en difficulté reçoivent le soutien qui leur est nécessaire, et que les enfants puissent grandir dans un environnement sain et serein".

    Son intention missionnaire est:

    "Pour que les chrétiens, discriminés ou persécutés à cause de leur foi, restent forts dans les épreuves et fidèles à l'Evangile grâce à la prière incessante de toute l'Eglise".

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  • 30 ans après, la publication d'une interview censurée du grand Urs von Balthasar

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    L’interview censurée de Hans Urs von Balthasar

    L’interview interdite et perdue de Hans Urs von Balthasar par Vittorio Messori.  En exclusivité, 30 ans plus tard.

    En exclusivité en français dans une traduction de Rédaction Diakonos.be

    En exclusivité et presque dans son intégralité, le livre-interview disparu et mis à l’index il y a plus de trente ans.  Dans cet entretien controversé de Hans Urs von Balthasar avec Vittorio Messori, le grand théologien suisse se lance dans une critique en règle de l’Eglise post-conciliaire, du progressisme (sans pour autant épargner les lefébvristes) et prend ses distances avec « l’oracle » de Vatican II, Karl Rahner.  Il propose une réforme « tridentine » des séminaires et critique vertement le théologien Hans Küng (le maître à penser du cardinal Walter Kasper).  La réaction de ce dernier fut si violente qu’elle a provoqué la mise à l’index de ce livre qui fut à l’époque presque immédiatement retiré de la vente et envoyé au pilon avant de tomber dans l’oubli d’une véritable damnatio memoriae couverte par la loi du silence.  Le plus frappant cependant c’est que cette interview nous semble pourtant terriblement actuelle : rien n’a vraiment changé depuis lors.  Nous vous proposons donc de redécouvrir ce document non seulement rare mais véritablement introuvable transmis par son auteur, l’auteur et journaliste Vittorio Messori, qui nous a autorisé à le publier.

     

    A lire sur diakonos.be

  • Liturgie : ordinations au pays du matin calme

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    Diocèse de Séoul (Corée), 2016 

    JPSC

  • 3e dimanche du Carême : Convertissons-nous (homélie du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine)

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    Prédication pour le 3e dimanche du Carême (3 mars 2013) par le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Lc 8, 1-9);  http://www.delamoureneclats.fr

    Évangile : Sans cesse, Dieu nous invite à nous convertir (Luc 13, 1-9)

    Un jour, des gens vinrent rapporter à Jésus l'affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer pendant qu'ils offraient un sacrifice. Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ? Eh bien non, je vous le dis ; et si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous comme eux. Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu'elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Eh bien non, je vous le dis ; et si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de la même manière. » Jésus leur disait encore cette parabole : « Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n'en trouva pas. Il dit alors à son vigneron : 'Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n'en trouve pas. Coupe-le ! À quoi bon le laisser épuiser le sol ?' Mais le vigneron lui répondit : 'Seigneur, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l'avenir. Sinon, tu le couperas.' »

  • La magnifique homélie de l'abbé Scalia lors de l'enterrement de son père, juge à la Cour Suprême des Etats-Unis

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    Lu sur le site de Réinformation.tv (Anne Dolhein) :

    Magnifique : l’homélie prononcée par l’abbé Paul Scalia à l’occasion des funérailles de son père Antonin

    Abbé Paul Scalia homélie funérailles Antonin

    Les fils et les gendres de M. Scalia ont transporté son cercueil recouvert du drapeau américain jusque dans la Basilique du sanctuaire national de l’Immaculée Conception à Washington à l’occasion du service funèbre en l’honneur du magistrat décédé subitement à l’âge de 79 ans.

    Devant des milliers de fidèles réunis dans la plus grande basilique des Etats-Unis, le Sanctuaire national de l’Immaculée Conception à Washington – et des cardinaux, des évêques, des prêtres –l’abbé Paul Scalia a prononcé l’homélie à l’occasion des funérailles de son père, le juge Antonin Scalia, qui laisse un grand vide à la Cour suprême des Etats-Unis. Ce magnifique sermon a fait une très forte impression non seulement sur ceux qui assistèrent aux obsèques (mais non Barack Obama, fortement critiqué pour son absence) mais sur l’Amérique entière, puisque les images et le texte en ont été très largement diffusés.

    A juste titre. L’abbé Scalia, empreint d’une sérénité surnaturelle, a su trouver des mots qui ont une portée pour chacun. Des mots sur la foi et les fins dernières, le vrai sens de la vie, la véritable espérance qui est la nôtre, sans paroles lénifiantes, sans fausse consolation, mais d’autant plus forts car appuyés sur l’insondable miséricorde de Dieu. Sans utiliser le terme, l’abbé Scalia a rappelé la réalité du purgatoire.

    On peut voir une vidéo complète de l’homélie ici.

    Comme le juge Scalia, habitué de la messe traditionnelle, l’abbé Scalia est connu pour son attachement à la dignité de la liturgie, et il est lui-même connu pour avoir célébré à l’occasion selon la forme extraordinaire du rite latin. Il est prêtre diocésain à Arlington, en Virginie.

    En ce temps de carême, nous vous proposons ici le texte complet de cette homélie exemplaire, montrant que la foi et la sphère publique ne sont pas antinomiques, et que la grande affaire de chaque vie, c’est le salut. – A.D.

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  • Liège, 4-5 mars : se mobiliser 24 heures pour le Seigneur

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    LOGO.jpgDu 4 au 5 mars 2016 - les 24 heures pour le Seigneur

    Liège à l'heure de la réconciliation avec les "24 heures pour le Seigneur" organisées un peu partout dans le monde (extrait du communiqué de Presse du Vicariat Annoncer l’Évangile du 22 janvier 2016). Le pape Francois invite tous les chrétiens du monde entier et les chercheurs de Dieu à vivre joyeusement 24 heures pour le Seigneur au seuil du 4ème dimanche de carême, les 4 et 5 mars prochains.

    Dans le cadre de la grande année jubilaire de la miséricorde, le pape François dit : «Le Seigneur ne se lasse jamais de nous pardonner. C’est nous qui nous lassons de demander pardon. Disons toujours merci à Dieu, surtout pour sa patience et sa miséricorde ». Le diocèse de Liège proposera plus de 20 animations dans la ville consacrées à la réconciliation et à la miséricorde.

    La miséricorde, c’est le cœur de l’Evangile. Miséricorde vient de deux mots latins : « Miserere » et « cordis », « misère » et « cœur ». Elle consiste à avoir le cœur qui bat pour les pauvres. Quoi de plus beau, de plus chaleureux, de plus courageux ! C’est aussi le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à l’espérance d’être aimé pour toujours.

    Olivier Windels, Vicaire épiscopal et coordinateur des « 24h pour le Seigneur » : « Pour cet évènement mondial des 24 heures pour le Seigneur, nous invitons les chrétiens et les chercheurs de sens à approfondir et vivre diverses facettes de la miséricorde et du pardon dans la vie quotidienne, dans son expression sacramentelle, dans l’engagement au service et dans le monde aussi...
    Une invitation largement ouverte, une expérience à vivre! ».

    Les grands rendez-vous des 4 et 5 mars à Liège

    Vendredi 4 mars, à la cathédrale
    À partir de 18h00 entrée priante dans les 24 heures et lecture biblique
    19h00 Introduction et messe festive pour tous, animée par les jeunes
    20h30 Grande veillée de la Miséricorde pour tous, de 16 à 96 ans – aussi par le collectif jeunes 
    NightFever Liège
    21h45 Concert du groupe
    Jesus’Trip, pour tous

    De 22h00 à 9h00, nuit de prière et d’adoration à la cathédrale, animée par des groupes et mouvements

    Samedi 5 mars, en ville et à la cathédrale
    9h30 Grand parcours dans la ville « à la découverte de la miséricorde ». 22 églises proposeront diverses animations tout au long de la journée, aussi pour enfants

    Thèmes (En savoir plus => http://www.24heurespourleseigneur.be/programme/parcours-dans-la-ville/) :

    Bible: Cathédrale Saint-Paul, Église Saint-Louis, Bénédictines, Église de la Paix Notre-Dame

    Adoration: Carmel de Cornillon, Église du Saint-Sacrement

    Musique: Église Saint-Remacle-au-Pont, Église Saint-Antoine et Sainte-Catherine

    Ouverture à l’autre: Église Saint-Nicolas, Église Sainte-Marie-des-Anges, Église Saint-Christophe, Grand Séminaire (Salle Saint-Lambert), Collégiale Saint-Barthélemy, Église Saint-Servais

    Pardon et sacrement: Église Saint-Pholien, Église Saint-François-de-Sales, Collégiale Saint-Jean-en-l’Isle, Collégiale Saint-Denis, Filles de la Croix / Chapelle Sainte-Croix

    Solidarité: Église Sainte-Véronique, Église Saint-Jacques-le-Mineur, Basilique Saint-Martin, Église Sainte-Marguerite

    17h00 Grande célébration de la Miséricorde à la cathédrale de Liège.

    Contact :
    Abbé Olivier Windels - Vicaire épiscopal « Annoncer l’Evangile »
    olivierwindels@liege.catho.be, Tel :  +32 (0)494/44.05.96
    rue des Prémontrés 40, 4000 Liège, Tel : +32 (0)4/220.53.82, contact@annoncerlevangile.be

    Téléchargements :   Tableau des propositions  (197 kb)

    www.24heurespourleseigneur.be

  • Qu’est-ce que la "miséricorde" ?

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    Sans-titre-12.jpgLa miséricorde n’est ni un vague sentiment de compassion à l’égard de la souffrance et de la misère des hommes, ni une fausse indulgence cherchant à faire table rase de l’injustice et du mal. La miséricorde est dans la volonté raisonnée et active de venir surmonter le mal physique et moral, d’imposer une limite au mal, le plus souvent en prenant sur soi, si possible, ce qui en est la cause, ou, à tout le moins, en écartant le mal, comme dans la parabole du Bon Samaritain. La miséricorde est, chez l’homme, la plus haute des vertus procédant de la charité ; elle est la clé de toutes les œuvres de Dieu.

    Nous pouvons constater deux grands types de présence du mal dans le monde actuel.

    C’est, d’une part, ce champ, malheureusement immense, du mal qui a pour origine la conduite humaine dévoyée, “ la perte des repères “ comme on dit, la conscience morale personnelle et collective qui n’exerce plus son rôle de poursuite du bien et laisse se déchaîner le mal.

    Mais c’est, d’autre part, un mal plus difficile à déceler et à identifier qui est précisément l’incapacité ou l’obscurcissement de l’intelligence et de la volonté à identifier le mal, à le désigner comme mal. La miséricorde est, sur ce point, la recherche de la vérité et le témoignage, miséricordieux et ferme, de ce qu’elle est. Quant à la conduite humaine égarée, source de tant de maux, le remède ne peut être que dans la repentance et le désir de se tourner à nouveau vers le bien. Mais par lui-même, l’homme laissé à ses seules forces ne le peut pas : il a besoin du secours de Dieu qui l’appelle inlassablement et avec grande tendresse à revenir à Lui. Il a besoin de la Miséricorde divine.

    La découverte de la miséricorde du Père, telle qu’elle se révèle dans la parabole de l’Enfant prodigue, permet de revenir vers lui avec confiance, de se repentir, de demander pardon dans la découverte et la reconnaissance de son amour patient et doux. (cf. 1 Co 13,4). La miséricorde est l’un des moteurs les plus forts pour aider les hommes à se détourner du mal, à lui imposer une limite, à réparer, à restaurer les injustices, les liens qui ont été bris Dans le pardon et la réconciliation, la miséricorde est une puissante limite au mal car elle l’empêche de proliférer, la haine appelant la haine, l’injustice, la violence la violence. Le pardon et la miséricorde brisent cet enchaînement en rétablissant la vérité, la justice, le droit et la bonté.

    La miséricorde de Dieu n’est limitée par rien, ni par l’ampleur et l’abîme du mal, ni par le nombre et la multitude des maux et des miséreux, ni par l’espace et le temps : “ Sa miséricorde s’étend d’âge en âge ”. Elle n’est limitée que par le refus de l’accueillir.

    (Mgr de Monléon, évêque émérite de Meaux)

    JPSC

  • « Il n’y a pas d’acte intrinsèquement mauvais »

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    C’est la rengaine de la morale postmoderne qui confond la personne et l’acte et relativise la notion même de vérité.

    Plusieurs délégués épiscopaux à la famille, qui se réuniront le 7 mars à Paris, contestent l’invitation faite à un professeur de théologie morale, le Père Thomasset, dont la réflexion ne leur paraît pas conforme à l’enseignement de l’Église. Explications dans l’hebdomadaire « Famille chrétienne » :

    « La prochaine Journée nationale de rencontre et de formation des délégués épiscopaux à la Pastorale familiale pourrait être très animée. Il y a deux ans déjà, l’invitation de Fabienne Brugère – une philosophe acquise à la « théorie du genre » – avait semé le trouble, au point que les évêques avaient préféré la déprogrammer.

    Cette fois, plusieurs délégués contestent la venue du Père Alain Thomasset sj, au point de souhaiter son annulation. Ils ne partagent pas les raisonnements de ce professeur de théologie morale « si éloignés de la doctrine de l’Église qu’ils risquent d’embrumer les participants au lieu de les éclairer et de les fortifier », résume un délégué diocésain.

    C’est surtout la réflexion de ce Jésuite sur les « actes intrinsèquement mauvais » qui troublent ces délégués. « Je crois que l’interprétation de la doctrine des “actes intrinsèquement mauvais” est une source fondamentale des difficultés actuelles de la pastorale des familles, car c’est elle qui détermine en grande partie la condamnation des moyens de contraception artificiels, des relations sexuelles des divorcés remariés et des couples homosexuels, même stables », a déclaré le Père Thomasset lors d’une journée d’études sur la Pastorale de la famille, organisée en vue duSynode, le 25 mai 2015, à l’Université grégorienne de Rome.

    Des propos qui font réagir le Père Hubert Lelièvre, délégué épiscopal à la famille du diocèse d’Avignon. Entretien. 

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  • Pédophilie : Monseigneur Léonard a rencontré Joël Devillet

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    Lu ce vendredi 26 février sur le site web de « La Libre » :

    « Une belle histoire, par les temps qui courent, ça fait du bien. Nous avons appris, jeudi, que, le dimanche 14 février, Joël Devillet, enfant de chœur d’Aubange abusé par un prêtre entre 1987 et 1991, avait reçu la visite, à son domicile, à Saint-Gilles, de Mgr Léonard, en partance pour la France, et que celui-ci lui avait présenté ses excuses, qu’il a acceptées.

    Joël Devillet reprochait à l’Eglise d’avoir tenté d’étouffer l’affaire et de lui avoir conseillé de ne pas porter plainte. Il estimait que Mgr Léonard, alors évêque de Namur, n’avait pas traité avec toute la sollicitude requise son dossier et avait porté l’affaire en justice.

    Débouté par le tribunal civil de Namur, en novembre 2013, Joël Devillet, 43 ans, avait obtenu, en appel, l’an passé, la condamnation de Mgr Léonard, la cour estimant que l’évêque avait "maintenu M. Devillet dans un sentiment d’injustice et d’abandon, entre 1996 et 2001, et participé à l’effondrement de sa structure psychique, à sa dévalorisation et aux troubles psychologiques ayant donné lieu à une incapacité de travail de 50 %".

    La cour avait condamné Mgr Léonard à indemniser la victime à raison de 10 000 euros. Depuis, comme il nous l’a lui-même raconté jeudi, Joël Devillet, 43 ans aujourd’hui, gardait au cœur une cicatrice. S’il avait remporté son combat judiciaire, il continuait à porter le poids de ce qu’il estimait être l’indifférence de l’Eglise et plus particulièrement du prélat.

    "Dimanche passé, j’étais à la maison et il devait être 18h30 quand le téléphone a sonné. J’ai décroché et j’ai entendu une voix qui me disait : "Je suis Mgr Léonard, je suis dans le quartier. Maintenant que les procès sont terminés, acceptes-tu que je vienne chez toi ?"

    Ce n’était pas une blague

    M.Devillet avoue avoir hésité quelques secondes, se demandant s’il était victime d’un mauvais plaisant."J’étais un peu paniqué, j’ai cru à une blague mais j’ai reconnu sa voix et j’ai dit oui."

    Mgr Léonard aurait encore demandé à son interlocuteur s’il y avait de la place pour se garer et vingt minutes plus tard il sonnait à la porte de Joël Devillet.

    "Je l’ai fait asseoir dans un fauteuil et lui ai demandé s’il voulait boire quelque chose, mais il a décliné l’invitation. Il avait peut-être peur que je l’empoisonne (rires). "

    La suite ? Plus d’une heure et demie d’une conversation à "cœur ouvert" où chacune des deux parties "a pu vider son sac". "J’ai dit tout ce qui me restait en travers de la gorge et Monseigneur Léonard s’est expliqué sur tous les points que je soulevais. Toutes ses réponses ne m’ont pas convaincu mais je peux dire qu’il m’a écouté. Et surtout, il s’est excusé, à deux reprises, pour les souffrances que j’avais endurées."

    Soulager sa conscience

    Certains ont pu croire que Mgr Léonard a tenté de manipuler Joël Devillet mais ce n’est pas du tout l’avis de ce dernier. "Il m’a dit qu’il voulait soulager sa conscience avant son départ en France et je l’ai cru. Il aurait pu m’adresser un courriel ou une lettre. Il a préféré un entretien face à face, seul à seul. Et je dois dire que cette rencontre m’a grandement apaisé."

    En 2015, Joël Devillet et l’évêque s’étaient croisés sur le plateau de "69 minutes sans chichis" (RTBF) mais, la procédure étant toujours en cours, ils n’avaient échangé que quelques mots. Mgr Léonard avait proposé à M. Devillet de lui écrire un mail, "mais je ne l’ai pas fait". Une rencontre, entre hommes, valait, en effet, mille fois mieux. 

    J-C. M » 

    Ref. Mgr Léonard a rencontré sa "victime", Joël Devillet

    JPSC

  • Rome : le « pacs italien » approuvé par le Sénat

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    De Solen De Luca sur le site du quotidien « La Croix »

    « Le gouvernement de Matteo Renzi a engagé jeudi 25 février sa responsabilité sur une nouvelle formule de la loi sur les unions civiles, notamment pour les couples homosexuels.

    D’un côté, le peuple du Family Day qui avait inondé le Circo Massimo, le 30 janvier, pour demander à Matteo Renzi de mettre un terme au débat au Parlement. De l’autre, les militants homosexuels qui avaient espéré dans le mariage égalitaire. Au milieu, une loi qui a été approuvée jeudi 25 février au Sénat italien, avant l’examen à la Chambre des députés. Si elle passe, elle reconnaîtra les unions civiles entre personnes de même sexe et entre couples hétérosexuels non mariés.

    Retrait de l’amendement sur l’adoption

    Le Parti démocrate de Matteo Renzi, président du Conseil, avait d’abord cherché le soutien du Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo, à la tête de l’opposition, mais cette étrange alliance avait échoué la semaine passée. Il a dès lors tenté une solution contentant une autre majorité, dont des élus catholiques opposés à cette mesure et le Nouveau Centre droit, ancien parti de Silvio Berlusconi, dirigé par le ministre de l’intérieur, Angelino Alfano. Dans cet objectif, il a retiré un amendement visant à permettre à un homosexuel d’adopter l’enfant biologique de son propre partenaire et qui établissait l’obligation de fidélité au sein du couple.

    > Relire: L’Italie à l’heure du Pacs

    Le 25 février, au Sénat, le gouvernement a posé la question de confiance, au risque, en cas de rejet du texte, de devoir démissionner. Il espérait toutefois l’emporter avec une majorité confortable.

    Si elle est adoptée, la loi introduira une série de nouveautés : l’inscription au registre de l’état civil de l’union entre personnes de même sexe, mais aussi le fait d’établir que le couple a l’obligation de se prêter une assistance morale et matérielle et de vivre ensemble. Il peut partager un nom, établir une communauté de biens, obtenir une pension de réversion…

    Un texte qui ne va pas assez loin pour certaines associations

    Par ailleurs, le texte ne ferme pas la porte, comme le réclamaient nombre de centristes, aux demandes d’adoption déposées au cas par cas, déjà récemment validées par certains tribunaux au nom de l’intérêt supérieur de l’enfant à une « continuité affective ».

    Les réactions des associations homosexuelles sont contrastées. Certains se disent profondément déçus par un texte qui ne va pas assez loin : « Nous n’avons pas attendu trente ans pour ça », ont dénoncé dans un communiqué conjoint jeudi une trentaine d’associations de défense des homosexuels. D’autres espèrent que, comme en France, la reconnaissance de cette sorte de pacs ouvrira la voie au mariage égalitaire. »

    Ref. Rome : le « pacs italien » approuvé par le Sénat

    JPSC