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Foi - Page 669

  • Une enseignante de Malmédy guérie miraculeusement par l'intercession d'Elisabeth de la Trinité

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    De Benjamin Hermann sur lavenir.net :

    Le Vatican qualifie la guérison de cette Malmédienne de miracle

    Ancienne enseignante de religion à l’Institut Notre-Dame de Malmedy, Marie-Paul Stevens a été touchée par le syndrome de Sjögren. Sa guérison survenue en 2002 est aujourd’hui qualifiée de miracle par le Vatican.

    Sans titre.pngMarie-Paul Stevens a vaincu la maladie lors d’un voyage dans un carmel de Dijon en 2002. Quatorze ans plus tard, le Vatican a officiellement reconnu le miracle. Élisabeth de la Trinité, religieuse française, sera canonisée en octobre grâce à cette reconnaissance.

    En fonction de ses convictions, chacun qualifiera l’histoire de Marie-Paul Stevens d’extraordinaire, de miraculeuse ou de réjouissante. Le Vatican a en tout cas reconnu très officiellement sa guérison comme un miracle, le 3 mars dernier.

    Cette dame aujourd’hui âgée de 58 ans a vécu de nombreuses années à la frontière des villages d’Ondenval et Thirimont, dans la commune de Waimes. Elle habite aujourd’hui dans l’entité voisine de Malmedy.

    Catholique depuis son enfance, elle était jusqu’à ce que sa maladie se déclare professeure de religion à l’Institut Notre-Dame de Malmedy. Mais c’est en 1997 que sa santé s’est dégradée et que le corps médical lui a diagnostiqué le syndrome de Sjögren, une maladie d’origine auto-immune qui va provoquer chez elle des souffrances toujours plus importantes, jusqu’en 2002, année durant laquelle les médecins ne se faisaient plus d’illusion quant à ses espoirs de survie. «J’avais même préparé ma veillée d’adieu et la célébration de ma Pâque», témoigne-t-elle.

    Guérie lors d’un voyage au carmel de Dijon

    Très admiratrice et proche spirituellement d’Élisabeth de la Trinité, une religieuse française ayant vécu de 1880 à 1906, Marie-Paul Stevens a entrepris, au bout de ses forces, un voyage en avril au carmel de Flavignerot, près de Dijon, là où se trouvent les reliques d’Elisabeth. Selon son témoignage, mais aussi celui de proches et du médecin de famille, elle en est ressortie guérie.

    Elisabeth1.jpgUn premier miracle d’Élisabeth de la Trinité avait été reconnu en 1984 et avait conduit à sa béatification par Jean-Paul II. Mais la reconnaissance par le Vatican de ce second miracle conduira à sa canonisation, au grand bonheur du carmel de Dijon, mais aussi de Marie-Paul Stevens et de l’unité paroissiale de Waimes.

    Un long procès

    Le procès de canonisation a duré de nombreux mois et le cas de Marie-Paul Stevens a été examiné par une commission médicale, une commission théologique, soit une quarantaine de témoins et neuf médecins, durant 19 mois.

    Les faits ont donc été examinés et la validité du miracle, établie par la Congrégation pour la cause des saints, chargée des dossiers de béatification et canonisation. Le 3 mars dernier, le pape François a donné son aval pour la canonisation d’Élisabeth de la Trinité, qui devrait se dérouler en octobre.

  • Prédication du pape François sur l'évangile de la femme adultère (5e dimanche de carême)

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  • Le chemin de conversion d'un praticien de l'avortement

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    De Benedetta Frigerio sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana (traduit par nos soins) :

    « Je  pratiquais l'avortement, mais j’étais triste. Jusqu'au jour où Jean-Paul II ... »

    «Vous défendrez la vie à chaque instant de son développement, vous vous efforcerez de toute votre force à rendre cette terre toujours plus habitable pour tous. Chers jeunes du siècle qui commence, en disant «oui» au Christ, vous dites «oui» à tous vos idéaux les plus élévés. Je prie pour qu’Il régne dans vos cœurs et sur l'humanité du nouveau siècle et du millénaire. N’ayez pas peur de vous confier à lui. Il vous guidera, vous donnera la force de le suivre chaque jour et dans toutes les situations ».

    C’est en 2000, l'année du Jubilé de la miséricorde, quand saint Jean-Paul II, lors de la Journée Mondiale de la Jeunesse à Rome, invitait les jeunes à "ouvrir les portes au Christ." Piero Rossi médecin gynécologue, alors anti-clérical et pro-avortement convaincu, employé de la clinique Mangiagalli de Milan, entendit les paroles du saint. "Et à partir de ce moment, ma vie a complètement changé."

    Quand Rossi a obtenu son diplôme en 1984, "en fait, je me croyais être le dieu de ma vie. J'étais un grand pécheur qui, entre autres choses, pratiquais les ainsi dites "interruptions de grossesse"." Mais pourtant, quand sa petite amie se retrouva enceinte, le jeune homme opta pour la vie et se maria à l‘administration communale. «Je n’aurais jamais pris une autre décision, mais j’étais convaincu que chacun était libre de faire comme il lui plaisait. »

    Le médecin opère dans les années mêmes où la bataille italienne sur l’avortement avait son épicentre dans la clinique de Milan, devenue le symbole idéologique du féminisme: «J’étais parmi ceux qui prétendaient y être opposés, mais qui se disaient convaincus qu'il constituait un moindre mal, nécessaire pour préserver la femme de l'avortement clandestin.» Rossi applique à la lettre la loi 194 pensant qu'elle était une bonne loi. "J'essayais d’éviter les avortements mais, si la femme ne changeait pas d’avis, je lui donnais satisfaction même si, d'un point de vue psychologique, c’était lourd et même si cela m’était pénible de le pratiquer."

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  • Quel type de politique peut et doit être menée au nom de Jésus ?

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    Lu sur le blog de Denis Sureau "Chrétiens dans la Cité" :

    ob_368e17_etrangers-dans-la-cite014.jpgEtrangers dans la cité : l'Eglise comme alternative politique

    Dans leur livre à succès Étrangers dans la cité, que les Éditions du Cerf ont eu l’excellente idée de traduire en français aux (288 pages, 19 €), et dont l’édition américaine aurait été vendue à un million d’exemplaires, deux théologiens américains protestants mais plutôt « crypto-catholiques » – Stanley Hauerwas et William H. Willimon – réveillent vigoureusement les chrétiens, défiant les catégories habituelles.

    Quel type de politique « peut et doit être menée au nom de Jésus » ? (p. 43). Saint Paul déclare : « notre citoyenneté est dans les cieux » (Ph 3,20). Pour Hauerwas et Willimon, l’Église est une communauté visible, une nouvelle polis, une structure sociale contre-culturelle, pérégrine, et les chrétiens des exilés résidant en terre étrangère. Elle « incarne une alternative sociale qui n’est pas réductible à la logique du monde ». (56)

    L’effondrement d’une certaine culture chrétienne (chrétienté constantinienne) entre 1960 et 1980 oblige de se poser de vraies questions. « Le travail du théologien n’est pas d’ajuster l’Évangile au monde moderne, mais d’ajuster le monde moderne à l’Évangile. » (64)

    La théologie protestante libérale a conduit les chrétiens à des compromis moraux avec un pouvoir immoral (solution finale, Hiroshima, Dresde, avortement…). La gauche comme la droite « avancent des solutions comme si le monde n’avait pas fini et commencé en Jésus. » (69) Dans les années 60, les pasteurs poussaient les chrétiens à s’engager en politique, à soutenir la démocratie tout en lui « rajoutant une vague coloration religieuse », oubliant qu’elle a pour objet premier l’individu soucieux de la satisfaction de ses désirs et revendiquant ses droits, ceux-ci étant garantis par l’État omnipotent.

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  • Communauté Saint-Jean - Banneux N-D : retraite de Semaine Sainte (24-27 mars)

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  • Liège, 14 mars : conférence d'Andrea Riccardi : "Ecrire une nouvelle page d'histoire avec la miséricorde"

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    A l’invitation de l'évêque de Liège, Mgr Delville, le professeur Andrea Riccardi donnera une conférence le lundi 14 mars 2016 à la cathédrale de Liège dans le cadre de l’année jubilaire de la miséricorde. Elle portera le titre : « Ecrire une nouvelle page d’histoire avec la miséricorde ». Andrea Riccardi est fondateur de la communauté de Sant’Egidio, et professeur d’histoire du christianisme à l’université de Rome.

  • 12-13 mars 2016 : Marche des Mères à Banneux-Notre-Dame

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  • Plus de 2.000 participants aux « 24 heures pour le Seigneur » à Liège

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    Plus de 2.000 participants aux « 24 heures pour le Seigneur » à Liège

    Le pape François invitait tous les chrétiens et les chercheurs de Dieu à vivre joyeusement 24 heures pour le Seigneur ces 4 et 5 mars dans le cadre de la grande année jubilaire de la miséricorde. Plus de 3.000 cathédrales et églises autour du globe ont participé, dont Liège en Belgique.

    Dans une homélie, le pape a dit vendredi soir : «Combien de tentations ont la force de brouiller la vue du cœur et de le rendre myope ! En regardant seulement notre moi, nous devenons aveugles, éteints et repliés sur nous-mêmes, sans joie ni vraie liberté. Et après avoir reçu le pardon, faisons la fête», a improvisé le Pape avec humour. «Parce que lui, Dieu, il fait la fête» !»

    Photo: veillée « NightFever » vue depuis le chœur de la cathédrale.

    A l’invitation de l’évêque de Liège, plus de 2.000 personnes, dont une bonne moitié de jeunes, ont participé à cette fête. Le vendredi soir, la cathédrale St-Paul était bondée pour une eucharistie festive animée par les jeunes, suivie d’une veillée « NightFever » durant laquelle plus de 1.200 bougies pour la paix ont été déposées. En seconde partie de soirée, le fond de la cathédrale était transformé en une joyeuse salle de concert pop-louange du groupe verviétois Jésus’Trip.

    Madeleine, jeune participante : « Ce qui m’a touché, c’est l’harmonie entre toutes ces propositions dans la cathédrale. Le silence de la prière qui a suivi le concert était très fort, incroyable même. Quelle joie sur les visages et puis toutes ces bougies, chacune représentant une intention personnelle, c’était géant ! »

    Photo : concert du groupe Jesus’Trip.

    À partir de 23 heures, plus de 200 volontaires se sont relayés jusque 8 heures du matin pour une nuit-relais de prière dans la cathédrale. De nombreux passants ou curieux sont rentrés et ont souvent désiré eux-mêmes aller déposer une bougie pour la paix au pied de l’autel décoré en rouge et blanc, et illuminé de nombreuses bougies.

    Photo: groupe de jeunes de Welkenraedt et Baelen à la cathédrale de Liège.

    La journée du samedi était consacrée à un grand parcours-découverte de 22 visages de miséricorde dans 22 églises de la ville. Par exemple, les bénédictines du boulevard d’Avroy animaient un atelier biblique. L’église St-Remacle en Amercoeur hébergeait des concerts d’orgue, notamment dans des morceaux de J.-S. Bach sur le thème de la miséricorde. Un ancien détenu donnait son témoignage de réconciliation dans l’église St-Christophe, tandis que le frère dominicain Philippe Cochinaux se demandait, dans la collégiale St-Jean, si l’on pouvait tout pardonner et que Ariane Thiran, à Ste-Marie-des-Anges, montrait comment sortir de la violence de nos conflits avec l’aide de l’esprit de Jésus. A St-Barthélemy, un musulman expliquait de façon très imagée le sens de la miséricorde dans l’Islam. A la collégiale St-Denis, des prêtres n’ont pas cessé de donner le sacrement de la réconciliation tandis qu’au Carmel de Cornillon, des dizaines de personnes ont prié silencieusement devant le Saint-Sacrement. À la cathédrale de Liège, une lecture continue de la bible a attiré de nombreux auditeurs. La journée s’est conclue par une grande célébration de la miséricorde à la cathédrale.

    Photo : atelier inter-religieux « l’Islam et le Dieu de la miséricorde. Témoignage», à St-Barthélemy.

    Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège : « La miséricorde, c’est le cœur de l’Evangile. Miséricorde vient de deux mots latins : « Miserere » et « cordis », « misère » et « cœur ». Elle consiste à avoir le cœur qui bat pour les pauvres. Quoi de plus beau, de plus chaleureux, de plus courageux ! C’est aussi le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à l’espérance d’être aimé pour toujours. »

    Olivier Windels, Vicaire épiscopal et coordinateur des « 24h pour le Seigneur » : « Nous sommes très satisfaits de cet évènement qui a permis de découvrir ou de redécouvrir le visage d’amour du Père. Nous avons énormément de témoignages positifs de croyants et de non-croyants aussi d’ailleurs. Oui, la réconciliation vaut la peine d’être vécue ! »

  • Egypte : la renaissance de l'un des plus vieux monastères

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    Lu et vu sur le « Salon beige »

    Une nouvelle version remastérisée du documentaire "La Lumière du Désert" est aujourd'hui disponible sur le site de DCX

    Rappelons que ce film de 52 mn raconte la renaissance extraordinaire de l'un des plus vieux monastères du monde fondé en 360 par St Macaire le Grand dans le désert du Waddi Natrum en Egypte. Un lieu où la présence monastique n'a jamais été interrompue depuis plus de 17 siècles… Ces moines coptes orthodoxes qui connaissent un véritable renouveau s'inscrivent dans la prestigieuse lignée des Pères du Désert, à l'origine du monachisme occidental. Un document exclusif sur le réveil des grands monastères égyptiens à voir et à revoir en ce temps de Carême.

    Ref. Egypte : la renaissance de l'un des plus vieux monastères

    JPSC

  • La messe du dimanche : pourquoi ? comment ?

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    pere-michel-marie-zanotti-sorkine.jpgFaut-il obliger les enfants à aller à la messe chaque dimanche ? Pourquoi ? Comment ? Autant de questions que posent - et se posent - de nombreux parents. Une petite piqûre de rappel sur le site de « famille chrétienne » :

    « - Pourquoi la messe chaque dimanche ? La participation à l'Eucharistie dominicale n'est pas une simple recommandation, un «plus» réservé aux personnes particulièrement pieuses, ni une manière parmi d'autres de vivre sa foi. Etre chrétien, et plus précisément catholique, sans aller à la messe, cela n'a pas de sens. L'Eucharistie est le sacrement des sacrements. «L'Eucharistie est la source, tandis que les autres sacrements sont les ruisseaux.» (1) Elle nous fait entrer dans le mystère pascal, mort et résurrection du Christ. Elle nous fait vivre dans et par le mystère pascal. Elle est présence réelle du Christ livré pour nous et donc fondement de l'unité de l'Eglise. Elle est action de grâce, «sacrifice de louange», c'est-à-dire don de Jésus à son Père.

    L'Eucharistie, c'est toute la messe, dont la communion, qui se prolonge par la Présence réelle de Jésus en chaque hostie consacrée (conservée généralement au tabernacle). Il y eut une période où l'on avait un tel respect de l'Eucharistie que la communion sacramentelle était peu fréquente et que les enfants n'y étaient admis que tardivement: c'était là une conception réductrice et erronée de l'Eucharistie. En effet, si Jésus se donne à nous dans ce sacrement, c'est pour que nous nous en nourrissions. Mais aujourd'hui, il arrive trop souvent que l'on tombe dans l'erreur inverse - plus grave encore - qui veut que n'importe qui ou presque puisse communier, du moment qu'il est «sincère» et qu'il en a «le désir». On oublie que «quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur (…). Il mange et boit sa propre condamnation.» (1ère épître aux Corinthiens 11, 27-29). Et s'il est vrai que l'Eucharistie se vit pleinement dans la communion sacramentelle, il est vrai aussi que la participation à la messe - à l'Eucharistie - n'est pas seulement la communion. C'est pourquoi participer à la messe est important et loin d'être dépourvu de sens, même lorsqu'on ne peut pas communier; c'est le cas, par exemple, des jeunes enfants qui n'ont pas encore fait leur première communion (l'assistance à la messe est la première et la meilleure préparation à la première communion) et, surtout, de tous ceux qui ne sont pas dans les dispositions requises - par exemple les divorcés remariés (2).

    L'Eucharistie est donc la source, le centre et le sommet de toute vie chrétienne. Mais pourquoi le dimanche (3) ? Parce que c'est le jour de la Résurrection du Seigneur, le premier jour de la semaine. Dans l'Ancien Testament, le jour du Seigneur est le dernier jour de la Création , le samedi (le sabbat). A partir de la Résurrection - nouvelle alliance, nouveau testament - c'est le dimanche, premier jour de la Rédemption. Nous avons besoin de nous retrouver à date fixe, ensemble, avec les autres chrétiens. L'assemblée dominicale est signe vivant de l'Eglise: c'est d'ailleurs pourquoi il est important de ne pas aller à la messe «chacun dans son coin» mais de privilégier, dans la mesure du possible, l'Eucharistie célébrée sans sa paroisse. La paroisse est en effet la petite portion concrète de l'Eglise où il nous est donné - et demandé - de vivre notre foi.

    - L'Eucharistie dominicale est donc au centre de notre vie chrétienne: nous ne pouvons pas nous en passer. Nos enfants non plus. C'est pourquoi il n'y a pas à leur laisser le choix. A cela, on objecte assez souvent : «Mais la messe n'est-elle pas d'abord un rendez-vous d'amour ? Quel sens cela a-t-il donc d'obliger un enfant à aller à la messe ?» Il est absolument vrai que l'Eucharistie est un rendez-vous d'amour, «Le» rendez-vous d'amour. Mais il est vrai aussi que l'amour, le véritable amour, se construit dans la fidélité et que la fidélité suppose qu'on ne soit pas dépendant de ses goûts et de ses aspirations du moment. Tous les époux le savent. Obliger un enfant à aller à la messe, c'est l'aider à répondre à l'amour de Dieu de manière durable et fidèle. C'est lui apprendre que la vie chrétienne ne progresse pas à coup d'envies et de pulsions sentimentalo-romantiques. C'est lui permettre de grandir dans la liberté, la vraie, celle qui nous rattache à ce qui est plus grand que nous en nous détachant de nos caprices et de nos impressions fugitives. C'est l'inviter à découvrir que la qualité de notre amour pour Dieu ne se mesure pas à ce que nous ressentons mais à la qualité de nos humbles et parfois austères fidélités.

    - Cela dit, aller à la messe demande parfois - ou souvent - un réel effort, notamment aux adolescents. S'il n'y a pas à leur laisser le choix, il conscient aussi de faciliter les choses. Ainsi, tout en les aidant à découvrir que «la messe c'est toujours la messe» quelles que soient les circonstances (beauté du lieu et des chants, qualité de l'homélie, chaleur de l'assemblée, etc.), en leur apprenant aussi à vivre dans leur paroisse, il est parfois très souhaitable d'aller, au moins de temps en temps, à une messe «qui leur plaît», qui les aide à prier paisiblement, joyeusement et à aimer davantage l'Eucharistie.

    Rappelons-nous par ailleurs la pudeur des adolescents et leur envie d'autonomie : acceptons donc tout naturellement qu'ils n'aient pas envie d'être à la messe à côté de papa-maman et de leurs jeunes frères ou sœurs. Acceptons aussi qu'ils aiment tel ou tel style de musique liturgique qui heurte notre propre sensibilité : certes, cela n'est pas anodin, mais ce n'est pas premier et il est capital de ne pas tout mélanger. Soyons attentifs à leur offrir tous les moyens possibles de comprendre et d'aimer l'Eucharistie parce qu'Elle est vraiment au cœur de notre vie chrétienne.

    Christine Ponsard »

    (1) Catéchisme du Concile de Trente. (2) Les époux qui ne sont pas restés fidèles à leur mariage en se «remariant» après avoir divorcé ne peuvent communier en raison du lien étroit qui existe entre l'Eucharistie et le mariage, signe de l'alliance du Christ et de l'Eglise. Mais cela ne signifie nullement que Dieu ne les aime pas. Au contraire, Dieu est pour eux (et pour tous les pécheurs que nous sommes) comme le berger qui court partout à la recherche de la brebis perdue ou comme le père de l'enfant prodigue. (3) Ou le samedi soir, la soirée et la nuit précédant le dimanche et les grandes fêtes formant comme un tout avec le jour-même.

    Ref.La messe du dimanche : pourquoi ? comment ?

    JPSC

  • "Veilleur, où en est la nuit ?"

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    9782204109109-56d0724c7bb6f.jpgVeilleur, où en est la nuit ? by Koz

    Rien n’est moins chrétien que de serrer sans fin dans ses bras le cadavre de la vieille chrétienté : il faut laisser les morts enterrer leurs morts, et regarder le monde en face. Jérusalem est tombée, et ses murailles ne seront pas reconstruites.

    C'est dire s'il ne faut pas lire ce livre  en quête d'un édredon ouaté, d'un propos rassurant à bon compte sur l'avenir du pays et des chrétiens. Nous ne manquons pas de trouver les moyens d'écarter la froide réalité statistique qui, pourtant, nous éclate au visage. Nous invoquons, et cela recèle, je le crois, tout de même, une part de vérité, la qualité des vocations, l'authenticité de la pratique dans un monde où elle ne saurait apporter un quelconque surcroît de rayonnement social. Mais la réalité, nous la connaissons tous, nous la vivons, est bien celle d'un pays déchristianisé. Étonnamment, ou non, Veilleur, où en est la nuit ?, du Frère Adrien Candiard (op)  fait écho à un autre ouvrage paru ces derniers jours aux éditions du Cerf, Etrangers dans la Cité, première édition en langue française d'un livre paru il y a vingt-cinq ans aux Etats-Unis. Pour leur part, les auteurs ont localisé et daté précisément la fin de la chrétienté : c'était en 1963 un dimanche soir, à Greenville en Caroline du Sud. "Ce jour-là, à Greenville en Caroline du Sud, au mépris des vénérables Blue Laws, le cinéma de la Fox ouvrit un dimanche (...) La Fox défia frontalement l'Eglise pour décider de qui offrirait une vision du monde aux jeunes. Cette nuit de 1963, la Fox remporta la bataille." Ne laissez pas filer votre imagination et n'allez pas faire de Stanley Hauerwas, de William Willimon, du Frère Adrien Candiard, de sombres millénaristes, comme nous en comptons bien trop. Ils n'annoncent pas la fin du monde. Ils constatent la fin d'un monde, bien décidés à regarder suffisamment dans les yeux celui qui vient pour nous proposer une voie, un chemin.

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