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International - Page 217

  • USA : le gouverneur de Géorgie signe une loi interdisant l’avortement dès le battement du cœur de l’enfant à naître

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    D'Augustin Hamilton sur le site de Campagne Québec Vie :

    Le gouverneur de Géorgie signe une loi interdisant l’avortement dès le battement du cœur de l’enfant à naître

    Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)

    Le gouverneur de Géorgie Brian Kemp a signé un projet de loi pro-vie protégeant la vie des enfants à naître dont on peut détecter le battement de cœur, bravant ainsi la horde des célébrités hollywoodiennes, de journalistes et de dirigeants de gargantuesques compagnies, qui critiquaient ce projet de loi ou menaçaient le gouverneur de boycott s’il le signait, rendant ainsi le geste encore plus magnifique. Extrait de LiveActionNews :

    Le gouverneur géorgien Brian Kemp a signé le « Heartbeat Bill » (projet de loi battement de cœur) mardi matin. Il interdira l’avortement en Géorgie lorsque le battement cardiaque fœtal pourra être détecté, dès la sixième semaine de grossesse.

    [...]

    Le projet de loi HB 481, ou « Living Infants Fairness and Equality (LIFE) Act » (Projet de loi pour les enfants vivants, la justice et l’égalité), qui a fait l’objet de critiques de la part d’acteurs hollywoodiens qui ont menacé de retirer la rentable industrie cinématographique de l’État de Géorgie si le projet de loi était adopté, prévoit [malheureusement] des exceptions pour les enfants conçus dans les cas de viol ou d’inceste ou lorsque la mère est en danger [...] Le représentant de l’État, Ed Setzler, a souligné lors de la signature du projet de loi que le bon sens nous dit qu’un cœur battant signifie que la vie existe.

    Le projet de loi a été adopté à la Georgia House en mars par 92 voix contre 78 et M. Kemp a promis de le signer malgré la réaction négative des célébrités pro-avortement ainsi que des entreprises comme Amazon et Coca-Cola. Il a finalement tenu sa promesse, donnant à la Géorgie l’une des lois pro-vie les plus strictes du pays.

    [...]

    Le projet de loi entrera en vigueur au début de l’année prochaine. Une poursuite est attendue de la part l’ACLU [organisme pro-avortement] de Géorgie.

  • Asia Bibi a quitté le Pakistan pour le Canada

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    De Radio Canada :

    Six mois après avoir échappé à la peine de mort pour blasphème, la chrétienne Asia Bibi a pu quitter le Pakistan et se dirigerait vers le Canada, a fait savoir son avocat.

    Citant des sources qu'il n'a pas nommées, Saif Ul Malook, qui représente Mme Bibi, a indiqué à Reuters et à CNN que sa cliente se rendait vers le Canada, où ses filles ont déjà obtenu l’asile politique.

    Questionné à ce sujet, le gouvernement canadien n’a toutefois pas été en mesure de confirmer cette information. De son côté, le ministre pakistanais des Affaires étrangères n’a pas donné suite aux demandes d’entrevues de Reuters.

    Plusieurs médias et grandes chaînes de télévision au Pakistan ont relayé l'information selon laquelle Mme Bibi avait quitté le pays.

    Relâchée sur la base d’une décision de la Cour suprême pakistanaise, qui l'a innocentée en octobre dernier, Asia Bibi se sentait en danger au Pakistan. Le verdict controversé a poussé des centaines de manifestants islamistes à prendre les rues d’assaut pour réclamer la mise à mort de cette chrétienne de 50 ans.

    Les plus fervents détracteurs ont d’ailleurs mis en garde le premier ministre Imran Khan de ne pas laisser Mme Bibi quitter le pays.

    Travailleuse agricole et mère de quatre enfants, Asia Bibi a été condamnée à mort en 2010 pour blasphème, mais a toujours plaidé son innocence.

    Les événements remontent à 2009, lorsque Mme Bibi a voulu offrir de l’eau à des villageoises musulmanes. Certaines ont refusé de boire dans la même bouteille qu’une chrétienne. Une dispute s’en est suivie, et deux d’entre elles l’ont accusée d’avoir insulté le prophète Mahomet.

    Réfugiée dans un « endroit sûr » depuis sa sortie de prison, Asia Bibi avait déjà manifesté, par l'entremise de son avocat, le désir d’immigrer vers le Canada.

    Le premier ministre Justin Trudeau avait d’ailleurs indiqué en novembre 2018 que le Canada était « en discussion » avec les autorités pakistanaises afin d'accueillir Asia Bibi.

  • France : Vincent Lambert échappe (momentanément ?) à l'arrêt de mort du Conseil d'Etat

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    D' sur le site du Figaro :

    Rebondissement dans l’affaire Vincent Lambert

    Le Comité international des droits des personnes handicapées de l’ONU demande la poursuite des soins de cet homme qui, depuis dix ans, est dans un état végétatif.

    Nouveau rebondissement dans l’affaire Vincent Lambert. Ce vendredi, le Comité international des droits des personnes handicapées de l’ONU (CIDPH) a rendu une décision de «mesures provisoires» demandant à l’État français de ne pas mettre à exécution la décision d’arrêt d’alimentation et d’hydratation de cet homme de 42 ans. Celui-ci se trouve dans un état végétatif depuis 10 ans. «C’est un très grand soulagement pour les parents, frère et sœur de Vincent Lambert», indique Me Jean Paillot, l’un des avocats d’une partie de la famille qui se bat depuis des années pour le maintien en vie de Vincent Lambert.

    Cette mesure ainsi annoncée entraîne donc la poursuite des soins de ce quadragénaire, le temps que cette instance internationale se prononce sur le fond de l’affaire. Désormais, la France dispose de six mois pour répondre au CIDPH.

    Ce dernier avait été saisi, fin avril, par les parents de Vincent Lambert, en ultime recours, après de récentes décisions ouvrant la voie à la fin des soins. Ainsi, le 24 avril dernier, le Conseil d’État avait estimé que la décision collégiale d’arrêt des soins, prise le 9 avril 2018 par le CHU de Reims, était «légale». Puis le 30 avril dernier, la Cour européenne des droits de l’Homme avait rejeté la requête des parents qui contestaient cette décision.

    La décision du CIDPH relance aujourd’hui la bataille judiciaire autour de ce patient devenu symbole du débat sur la fin de vie en France.

  • Chine : désintégrer l'Eglise catholique clandestine pour l'anéantir

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    De  sur le site "Bitter Winter"

    Désintégrer l’Église catholique clandestine pour l’anéantir

    Une église catholique dans un diocèse en Chine
    Une église catholique dans un diocèse en Chine (Image tirée d’Internet)

    Wang Yong

    Les leçons de l’Histoire

    L’accord Vatican-Chine de 2018 continue d’être un sujet de discorde. L’interprétation du PCC va dans le sens de l’intégration des prêtres et des évêques de l’Église catholique clandestine dans l’Église catholique patriotique, sinon gare. Le Vatican a estimé que cette interprétation de l’accord n’était pas juste, mais en Chine, ceux qui refusent de se rallier à l’Église patriotique continuent d’être persécutés. Bitter Winter a demandé à un prêtre catholique du diocèse de Yujiang dans la province du Jiangxi, au sud-est du pays, de faire un état des lieux de la situation. Son nom n’est pas mentionné pour des raisons de sécurité. Il nous a confié qu’il était nécessaire d’examiner les débuts du catholicisme en Chine pour comprendre les derniers événements.

    « Au cours des premières années de pouvoir du PCC », se souvient le prêtre, « les autorités ont mené une répression violente à l’encontre de l’Église catholique clandestine qui s’est manifestée par l’arrestation de prêtres chinois et de membres du clergé, le rapatriement forcé de tous les missionnaires étrangers, y compris des très populaires Lazaristes, ainsi que la confiscation des biens de l’Église. Toutefois, non seulement les arrestations ordonnées par le PCC n’ont pas anéanti l’Église, mais elles ont au contraire encouragé plus de gens à croire en Dieu. »

    En fait, le prêtre a soutenu qu’« en un peu plus de dix ans seulement, le nombre de pratiquants a crû de manière exponentielle. Jamais le PCC n’aurait imaginé une telle évolution. Cela lui a aussi permis de prendre conscience que se contenter de procéder à des arrestations était stérile. »

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  • Al-Baghadi lance une nouvelle guerre contre les chrétiens mais en Occident aussi l'Eglise est attaquée

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction française sur le site diakonos.be :

    La nouvelle guerre d’al-Baghdadi contre les chrétiens.  Mais l’Occident aussi attaque l’Église

    Le dimanche et le lundi de Pâques, place Saint-Pierre, le pape François a fait tout ce qui était possible – au nom du dialogue avec l’Islam – pour faire passer comme de vagues actes n’étant cependant “jamais justifiables” les attentats terroristes en chaîne qui ont tué des centaines de chrétiens réunis à l’église pour célébrer le Christ ressuscité.  Un cinquième de ces victimes étaient des enfants. 

    Mais le lundi 29 avril, soit une semaine plus tard, la “justification” sans équivoque est tombée.  Cinq ans après sa mémorable prédication depuis la grande mosquée de Mossoul, le chef suprême de l’État islamique, Abu Bakr al-Baghdadi, a refait surface non seulement pour revendiquer l’hécatombe du Sri Lanka mais surtout pour présenter cette dernière comme étant le modèle d’une nouvelle offensive sur le point d’éclater à l’échelle mondiale, surtout en Afrique et en Asie, avec comme première cible les chrétiens. 

    Entretemps, dans toutes les églises du Sri Lanka, aucune messe n’a été célébrée le dimanche après Pâques, par peur de nouveaux attentats.  Là-bas, les chrétiens représentent environ 7% de la population et ils ont été comme touchés en plein cœur. 

    Après avoir été chassé des territoires qu’il avait initialement conquis en Syrie et en Irak, al-Baghdadi a déclaré une nouvelle “guerre d’usure”, en arabe “niqaya”, contre les “croisés”, sans armée sur le terrain mais avec des actes de guérilla, des assauts, des attentats, perpétrés par des militants éparpillés et cachés un peu partout, même en Europe, à en juger par les nombreux “foreign fighters” rentrés en France, en Grande-Bretagne, en Italie, en Belgique, en Allemagne, etc. après avoir combattu en Syrie et en Irak dans les rangs de l’État islamique vaincu.

    Et tout cela au nom d’une idéologique islamique radicale dont se prévaut non seulement “l’émir des croyants” al-Baghdadi mais qui est “encore largement répandue et qui jouit du soutien, notamment financier, de plusieurs personnes, une vision djihadiste empreinte d’esprit de vengeance basée sur des textes datant du septième siècle et sur une interprétation rigoureuse de la loi islamique”, a déclaré le patriarche chaldéen de Bagdad et cardinal Louis Raphael Sako le 30 avril à “Asia News”.  “La responsabilité de combattre cette idéologie incombe aux autorités musulmanes”, a-t-il ajouté. 

    *

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  • Vers une élimination totale des chrétiens d'Orient" ?

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    D'Alexandre del Valle sur le site de Valeurs Actuelles :

    Réflexions sur le plan d’extermination des chrétiens d’Orient

    Alors que les chrétiens du Sri Lanka pleurent encore les morts de l’attentat du lundi de Pâques, revendiqué par Daech, et alors que l’on vient de commémorer le génocide des chrétiens de l’empire ottoman (Arméniens, Assyro-chaldéens) de 1915 poursuivi jusque dans les années 1970 par le massacre et l’expulsion des Grecs pontiques, l’actualité nous rappelle tragiquement que les chrétiens demeurent la communauté religieuse la plus menacée dans le monde. Violemment nié par la Turquie nationale-islamiste du néo-Sultan Erdogan, ce génocide est ouvertement loué par Al-Qaïda et Daech qui appellent depuis des années à une “solution finale des chrétiens d’Orient”, rappelle le géopoliticien Alexandre del Valle.

    On ne rappellera jamais assez que l’éradication des chrétientés autochtones, officiellement bénie par les autorités islamiques turques (cheikh ul-islam) et planifiée par les panturquistes dits « Jeunes Turcs » à la fin de l’empire ottoman durant la Première guerre mondiale, après des premiers pogroms de la fin du XIXème siècle, est toujours farouchement niée par la Turquie. Rappelons que le christianisme s’est répandu entre le Ier et le IIIème siècle d’abord au Proche-Orient et dans le territoire de la Turquie actuelle. Le christianisme latin est même né en partie en Afrique du Nord, pays de Saint Augustin (Annaba, Algérie actuelle) et de Tertullien (Carthage, actuelle Tunisie).

    Avec la conquête arabo-islamique, les chrétiens d’Afrique du Nord comme du Proche et Moyen-Orient deviennent, avec les juifs, des citoyens de seconde zone (Dhimmi, Ahl al-Dhimma) et sont massivement contraints de devenir musulmans pour échapper aux humiliations inhérentes à leur statut inférieur et à l’impôt du tributaire soumis (Jizya, Coran 9, 29). L’Église chrétienne survivra jusqu’à la prise de Tunis par le dynaste Almohade Abd-Al-Moumène, en 1159, lequel proposera aux chrétiens la conversion ou la mort. Le christianisme autochtone disparaîtra totalement de l’Afrique du Nord au XIIème siècle désormais entièrement soumise au rite sunnite orthodoxe malikite qui persécutera aussi les chrétiens d’Al Andalus.

    De nos jours, l’islam est plus que jamais la religion d’Etat de tous les pays maghrébins et même arabes, excepté le Liban, et la liberté religieuse n’existe pas pour les chrétiens qui sont persécutés et sévèrement punis par les lois s’ils sont des autochtones convertis (considérés comme « apostats »). Cette « solution finale » des chrétiens qui les a fait disparaître totalement du Maghreb, d’Arabie saoudite, presque totalement en Turquie, plus récemment d’Irak, de Palestine (ils préfèrent vivre en Israël qu’à Gaza ou Ramallah !), et qui est en cours au Pakistan, en Malaisie, en Indonésie, au Soudan, en Mauritanie, aux Maldives, etc., n’a jamais fait l’objet d’un mea culpa de la part des autorités islamiques sunnites officielles (Al-Azhar, Saoudie, OCI, Ligue islamique mondiale) qui somment pourtant en permanence les Occidentaux de s’excuser pour les croisades, la colonisation ou « l’islamophobie ». 

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  • La liberté religieuse à l’aune des défis contemporains

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    De Vatican News :

    La liberté religieuse analysée à l’aune des défis contemporains

    Avec l’approbation du Pape François, la Commission Théologique Internationale a rendu public ce 26 avril un document intitulé "La Liberté religieuse pour le bien de tous. Approche théologique des défis contemporains". On y rappelle que la liberté religieuse ne doit pas favoriser une hégémonie ou des privilèges, mais le bien de tous. Une analyse du martyre chrétien est également proposée.
     

    Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

    Ce document de 37 pages constitue avant tout une mise à jour de la déclaration conciliaire Dignitatis humanae sur la liberté religieuse, publiée en 1965 «dans un contexte historique significativement différent du contexte actuel».

    Diverses questions d’actualité sont abordées, telles que le droit des personnes et des communautés à la liberté religieuse, le lien existant entre l’État et la liberté religieuse, la contribution de celle-ci à la coexistence entre les peuples et à la paix, ainsi que son rôle dans la mission de l’Église.

    Les paradoxes de la neutralité de l’État

    Le document évoque d’abord le thème brûlant du fondamentalisme. La «radicalisation religieuse actuelle qualifiée de “fondamentalisme” (…) ne semble pas être un simple retour plus “observant” à la religiosité traditionnelle», mais relève souvent «d’une réaction spécifique à la conception libérale de l’État moderne, en raison de son relativisme éthique et de son indifférence envers la religion».

    Les auteurs se montrent également critiques envers l’État libéral, lorsque celui-ci, sous couvert de neutralité, «ne semble pas en mesure d’éviter la tendance à considérer la foi professée et l’appartenance religieuse comme un obstacle pour la reconnaissance de la pleine citoyenneté culturelle et politique des individus». Il s'agit d'«une forme de “totalitarisme morbide”» propice «à la diffusion du nihilisme éthique dans la sphère publique».

    Cette «prétendue neutralité idéologique» vise en fait à marginaliser, voire à exclure l’«expression religieuse de la sphère publique». Or «une culture civile qui définit son propre humanisme à travers la suppression de la composante religieuse de l’humain, se trouve contrainte à supprimer aussi des parties décisives de sa propre histoire: de son propre savoir, de sa propre tradition, de sa propre cohésion sociale», pointent les auteurs. Cette «faiblesse humaniste du système» justifie aux yeux de certains «un fanatisme désespéré», prenant la forme de l’athéisme ou de la théocratie. «L’attraction incompréhensible exercée par des formes violentes et totalitaires d’idéologie politique ou de militance religieuse (…) doit nous interroger de manière nouvelle et avec une plus grande profondeur d’analyse», est-il affirmé.

    Puis, en des termes tout aussi vigoureux, le document dénonce le fait qu’un État «moralement neutre» puisse devenir «éthiquement autoritaire», «lorsqu’il commence à contrôler le domaine de tous les jugements humains», en décidant de «l’orthodoxie et l’hérésie de la liberté au nom d’une vision politico-salvifique de la société idéale».

    Un troisième millénaire religieux

    Les auteurs démentent par ailleurs la «thèse classique qui prévoyait le recul de la religion comme un effet inévitable de la modernisation technique et économique». Au contraire, on assiste aujourd’hui à un «retour de la religion sur la scène publique», parfois motivé, cependant, par «la recherche du bien-être psycho-physique et des constructions pseudo-scientifiques de la vision du monde».

    Le document aborde ensuite des aspects doctrinaux, à la lumière de Dignitatis humanae et du magistère pontifical, de saint Jean-Paul II à l’actuel Souverain Pontife. Puis il rappelle la position de l’Église concernant l’objection de conscience, décrit les obstacles et les mauvais traitements opposés à l’exercice de la liberté religieuse dans certains pays, évoque différentes facettes de l’évangélisation.

    Le témoignage des martyrs chrétiens, ferment de liberté

    Enfin le texte laisse une large place au thème du martyre, «suprême témoignage non-violent d’une fidélité personnelle à la foi, devenue objet de haine spécifique, d’intimidation et de persécution». Il est le symbole de cette «liberté d’opposer l’amour à la violence et la paix au conflit»«Dans de nombreux cas, est-il écrit, la détermination personnelle du martyr de la foi dans l’acceptation de sa mort est devenue semence de libération religieuse et humaine pour une multitude d’hommes et de femmes, jusqu’à obtenir la libération de la violence et le dépassement de la haine». Les martyrs «ont résisté à la pression des représailles, en annulant l’esprit de vengeance et de violence par la force du pardon, de l’amour et de la fraternité».

    Le document mentionne aussi «le martyre blanc». Il s’applique aux personnes qui «doivent subir des comportements profondément offensants, qui les tiennent aux marges de la vie sociale: exclusion des lieux publics officiels, prohibition indiscriminée de leurs symboles religieux, exclusion de certains bénéfices économiques et sociaux». Ces personnes ne sont pas tuées en raison de leur foi, mais leur témoignage «ne doit pas être atténué, comme s’il s’agissait d’un simple effet collatéral des conflits pour la suprématie ethnique ou la conquête du pouvoir». «La splendeur de ce témoignage (…) nous instruit sur le bien authentique de la liberté religieuse d’une façon plus limpide et efficace», soutiennent les auteurs.

    Ainsi, «le martyre de la foi chrétienne n’a rien à voir avec le suicide-homicide au nom de Dieu: une telle confusion est déjà en elle-même une corruption de l’esprit et une blessure de l’âme», est-il rappelé.

    Ce 29e document de la Commission Théologique Internationale se conclut en redisant la prééminence de la liberté et de la grâce dans l’annonce de l’Évangile et la transmission de la foi par l’Église. Quand elle accomplit cette mission, l’Église reste «absolument respectueuse de la liberté individuelle et du bien commun. Ce style, loin d’amoindrir la fidélité à l’évènement salvifique (…) doit rendre encore plus transparente sa distance vis-à-vis d’un esprit de domination, intéressé par la conquête du pouvoir comme une fin en soi».

    Voir aussi : https://fr.zenit.org/articles/la-liberte-religieuse-pour-le-bien-de-tous-nouveau-document-de-la-commission-theologique-internationale/

  • RDC : Revendication de circonstances ou implantation durable de l’Etat islamique au Congo ?

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    L’Etat islamique (EI) revendique sa première attaque en République démocratique du Congo (RDC) et s’attribue la responsabilité d’un assaut contre une caserne de l’armée congolaise. De Christophe Rigaud sur le site Afrikarabia :

    Monusco-Beni-1024x628.png« Revendication de circonstances ou implantation durable de l’Etat islamique au Congo ? Deux messages de l’agence Amaq, l’organe de propagande du groupe terroriste, affirment que des « combattants de l’État islamique » ont participé à l’attaque d’une caserne de Bovata, près de Beni, dans le nord de la province du Nord-Kivu. Une première en République démocratique du Congo (RDC), qui deviendrait, selon l’Etat islamique une nouvelle zone de son « califat » en Afrique centrale. Une attaque a bien été identifiée par l’ONU dans la nuit du 16 au 17 avril dans la même zone, et les assaillants ont été identifiés comme des miliciens ADF (Allied Democratic Forces), une rébellion ougandaise. Et depuis plusieurs années, experts et chercheurs s’interrogent sur de possibles liens entre la milice musulmane ougandaise, largement « congolisée » depuis, et l’organisation Etat islamique – voir notre article.

    Des connexions avec l’islamisme radical

    La connivence entre les rebelles ougandais des ADF et des groupes terroristes étrangers n’est pas une information nouvelle. Ce groupe, présent en RDC depuis les années 1995, a été dirigé par un chrétien converti à l’islam, Jamil Mukulu, qui a été arrêté en 2017. En lutte contre le président ougandais Museveni, les ADF se sont enracinés dans l’Est du Congo, faute de pouvoir déstabiliser le régime de Kampala. En 2012 déjà, un rapport d’International Crisis Group (ICG) se demandait si les ADF ne représentaient pas « une menace islamique en Afrique centrale ».

    Suite aux attentats d’Al-Shebab à Kampala en 2010, l’ONU et les services de sécurité ougandais et congolais faisaient état « de la présence de Somalis au sein des ADF ». Plus récemment, en 2018, le Groupe d’études sur le Congo (GEC) avait eu accès à de nombreuses vidéos des ADF et établissait des connexions avec l’Etat islamique. En juillet 2018, Waleed Ahmed Zein est arrêté à Nairobi. On découvre que ce kenyan, qui est considéré comme le trésorier de Daesh en Afrique, sert d’intermédiaire financier entre l’EI et plusieurs groupes armés, dont les ADF au Congo.

    Daesh et ADF, deux groupes en perte de vitesse

    Les liens directs entre Daesh et les ADF ne sont pourtant toujours pas établis formellement. Il s’agit pour l’instant de deux groupes distincts dont le niveau de collaboration reste encore très flou. Cette revendication intervient au moment où les deux mouvements terroristes sont en perte de vitesse. Les ADF sévissent dans la région de Beni depuis 2014. C’est dû moins ce qu’affirme l’armée congolaise (FARDC), qui lui attribue régulièrement les différentes attaques dans cette zone du Nord-Kivu. Des attaques cruelles, à l’arme blanche, qui se concentrent surtout sur des cibles civiles. On estime à plus de 2.000 le nombre de victimes en 5 ans, autour de la ville de Beni.

    Cette revendication de l’Etat islamique intervient alors que Daesh a perdu tout contrôle territorial en Syrie et en Irak, et se cherche de nouvelles terres de conquête. L’Afrique constitue clairement un objectif affiché depuis plusieurs années par le patron de l’EI lui-même, Abou Bakr al-Baghdadi. Et la zone du Nord-Kivu est un terrain tout trouvé. Une cinquantaine de groupes armés pullulent encore dans la région depuis plus de 25 ans et les ADF constitue le groupe le plus structuré et le plus violent de l’Est du Congo… un allié idéal pour l’Etat islamique, en quête de relais en Afrique centrale. Du côté des ADF, cette alliance est une aubaine pour « remotiver les troupes », alors que le groupe peine à s’imposer sur le terrain, face à la traque de l’armée congolaise et des casques bleus de l’ONU.

    Tshisekedi en première ligne

    On reste cependant étonné que cette revendication intervienne sur une attaque d’aussi faible ampleur (2 ou 3 morts selon les sources). Mais la présence du tout nouveau président Félix Tshisekedi dans le Nord-Kivu pour un déplacement sur les questions de sécurité, explique peut-être cette précipitation. Le chef de l’Etat, qui doit partager le pouvoir avec l’ancien président Joseph Kabila qui reste majoritaire à l’Assemblée nationale et au Sénat, cherche à reprendre la main sur l’armée congolaise, accusée d’être passive au Nord-Kivu.

    Pire, certains officiers FARDC sont accusés de connivence avec les ADF. Plusieurs enquêtes des experts des Nations unies et du Groupe d’Etude sur le Congo (GEC) ont pointé la responsabilité de l’armée congolaise, et principalement celle du général Muhindo Akili Mundos, comme complice et co-auteur de certains massacres de masse dans la région de Beni – voir notre article. Cette revendication tombe donc à point nommé pour le président Tshisekedi, qui peut désormais exiger « un grand ménage » dans l’armée. Le chef de l’Etat peut également profiter de cette revendication pour demander un appui renforcé des casques bleus de la Monusco dans la région, et pourquoi pas… une aide extérieure.

    L’éradication des ADF et une stabilisation de la région de Beni, à feu et à sang depuis 2014, serait une importante victoire pour le président Tshisekedi, toujours en quête de légitimité après son élection contestée. La revendication de circonstance et très virtuelle de Daesh, constitue pour l’instant une opportunité pour le président Tshisekedi de réussir son premier coup politique : reprendre la main sur l’armée dans l’Est du pays. Mais attention, si la collaboration entre l’Etat islamique et les ADF venait à prendre de l’ampleur, la région pourrait rapidement redevenir une zone incontrôlable et menacer Kinshasa comme ont pu le faire de nombreux groupes armés par le passé.

    Ref. Revendication de circonstances ou implantation durable de l’Etat islamique au Congo ?

    L’implantation de l’Islam au Congo est plus que marginale. Les vieux souvenirs esclavagistes du XIXe siècle font partie de la mémoire historique des populations implantées dans ce qui deviendra le Congo tel que nous le connaissons aujourd’hui. Déjà, sous la colonisation belge, les « arabisés » -ambulants ou implantés- dans l'Est de la colonie suscitaient une méfiance « belgo-congolaise » latente...

    JPSC

  • De l’écran à la croix : des films inspirants pour méditer et prier

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    SAJE2.pngSur le site web du bimensuel « L’Homme Nouveau », ce billet rédigé par Adélaïde Pouchol, suite à un entretien avec Hubert de Kerangat (photo), responsable marketing de SAJE Distribution le 20 avril 2019 :  

    « Qui n’a pas vu au moins un film distribué par Saje ? Des Cristeros à Cristina Noble en passant par Dieu n’est pas mort, la société de distribution propose depuis 7 ans maintenant des films d’inspiration chrétienne. Aujourd’hui, SAJE anime également une communauté de prière sur Hozana.org, un moyen de créer un lien encore plus fort entre culture et foi.

    Pouvez-vous présenter SAJE Distribution en quelques mots ?

    SAJE Distribution est une société de distribution de films d’inspiration chrétienne au cinéma, en DVD, VOD et télévision. Notre métier est d’importer des films d’inspiration chrétienne produits à l’étranger, en France et plus généralement dans les pays francophones. Nous sommes également une agence de marketing communication pour d’autres distributeurs ou producteurs qui travaillent sur des films/spectacles qui touchent à la foi. Nous nous appuyons notamment sur les réseaux de paroisses partout en France. 

    Et s’il fallait résumer le travail de SAJE en trois chiffres (nombre de films distribués depuis le début, etc…) ?

    15 films distribués au cinéma qui ont cumulé plus de 460 000 entrées.

    Plus de 50 DVD à notre catalogue.

    Une plateforme VOD qui propose plus de 60 titres différents.

    SAJE anime une communauté de prière et de réflexion sur la plateforme chrétienne Hozana.org, en lien avec les thématiques des films que vous distribuez. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce que vous proposez à travers cette communauté de prière ?

    Notre souhait est d’avoir une communauté de priants qui nous soutienne spirituellement. Notre désir est avant tout d’annoncer la Bonne Nouvelle au grand public. Si nous oublions le moyen le plus puissant pour y arriver, nous mettons de côté l'essentiel. À ce jour, plus de 1800 personnes sont liées à cette communauté. Nous proposons 1 à 2 fois par mois une réflexion de fond sur un film que nous sortons au cinéma ou bien encore en DVD. C’est également l’occasion pour la communauté de prier pour des intentions particulières. Nous sortons des films sur des thèmes variés comme le pardon, l’Église, la Bible, la foi etc. Tous ces thèmes peuvent rejoindre personnellement les membres de la communauté de prière.

    L’ADN de SAJE, c’est de faire le lien entre culture et foi. Pensez-vous qu'un film puisse nous rendre plus saint ?

    Oui, c’est notre conviction profonde. Les films que nous sélectionnons sont souvent édifiants, et beaucoup des histoires vraies que nous diffusons sont celles de grands saints. Rien de tel que la fréquentation des saints pour se sanctifier, n’est-ce pas ?  

    Et pour finir, si vous deviez choisir un coup de cœur parmi les films distribués par SAJE ces derniers mois, quel serait-il ?

    Tout simplement, le film de fiction inédit que nous sortons en ce moment sur Popieluzko. C’est un film bouleversant qui retrace avec une grande fidélité le destin de ce martyr du communisme. Le film ne pouvait malheureusement pas sortir en salle car il a déjà 10 ans. Mais nous le proposons de manière exclusive en projections publiques sur grand écran, éventuellement suivies d’un débat, dans le cadre de séances « Ciné Cult’ ». Ces projections s’organisent à la demande des paroisses, des établissements scolaires, ou des associations, dans leurs locaux via un vidéo projecteur équipé d’une bonne sono. Le film est projeté à partir d’un DVD que SAJE envoie à l’équipe qui organise la séance. Nous préconisons que la séance soit payante, comme au cinéma, parce qu’en général, ce qui est gratuit est sans valeur. Nous proposons pour cela une billetterie en ligne. Comme avec une salle de cinéma, SAJE partage les bénéfices de la soirée avec l’association qui organise la projection, ce qui permet de rémunérer non seulement les producteurs et distributeurs du film, mais aussi l’association organisatrice pour qui ce type d’événement peut devenir un moyen d’élargir son réseau et de récupérer des ressources supplémentaires. Très concrètement, pour organiser une projection de Popieluzko près de chez soi, il suffit de nous contacter, via notre site ou directement en passant par Aude : sajedistribution@gmail.com - 01 58 10 75 01.

    Ref. De l’écran à la croix : des films inspirants pour méditer et prier

    JPSC

  • De 2010 à 2017, l'Eglise a connu une évolution contrastée dans le monde

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    De Vatican News :

    L’Église catholique dans le monde entre 2010 et 2017: une évolution contrastée

    L’Osservatore Romano a publié ce jeudi 25 avril un article sur l’évolution des statistiques de l’Église catholique dans le monde entre 2010 et 2017. Il montre des résultats contrastés, mettant en évidence la progression globale du nombre de catholiques mais aussi une forte diminution du nombre de consacrés, et une chute du nombre de séminaristes en Europe et en Amérique.

    La population catholique dans le monde a sensiblement augmenté entre 2010 et 2017, passant de 1,196 milliard en 2010 à 1,313 milliard en 2017, soit une augmentation de 9,8%. Tous les continents voient le nombre de catholiques augmenter, mais avec de fortes différences de rythme : +26,1% en Afrique, +12,4% en Océanie, +12,2% en Asie, +8,8% en Amérique et seulement +0,3% en Europe. Ces différences s’expliquent essentiellement par deux facteurs : les tendances démographiques de fond, et la sécularisation qui touche particulièrement certains pays européens dans lesquels certains couples, même ceux de culture catholique, renoncent à faire baptiser leurs enfants.

    Selon les chiffres de 2017, la proportion des catholiques dans la population globale varie de 3,3% en Asie à 63,8% en Amérique. Mais ce continent affiche de fortes différences selon les aires culturelles et géographiques: les baptisés catholiques représentent 86,6% de la population en Amérique du Sud, 84,6% en Amérique centrale et dans les Antilles, et seulement 24,7% en Amérique du Nord. En Europe, les catholiques représentent 39,7% de la population.

    Les circonscriptions ecclésiastiques ont augmenté de 2966 en 2010 à 3017 en 2017, et le nombre des évêques est passé de 5104 à 5389, soit une hausse de 5,6%. Ce chiffre inclut les évêques émérites, retirés du gouvernement effectif de leurs diocèses, dont le nombre est voué à augmenter en raison de la hausse de l’espérance de vie.

    Fin 2017, l’Église catholique recensait 414 582 prêtres, incluant les religieux comme les diocésains. L’augmentation du nombre de prêtres en Afrique et en Asie ne compense pas tout à fait leur diminution en Europe et en Océanie, ni la stagnation en Amérique. Après une phase d’augmentation des ordinations sacerdotales de 2010 à 2014, les années suivantes ont montré une diminution globale. Il faut toutefois relever le cas particulier de l’Afrique, avec une augmentation spectaculaire de 23,7% du nombre de prêtres, passant de 37 527 en 2010 à 46 421 en 2017. L’Asie du Sud et de l’Est  et l’Amérique latine voient aussi augmenter leur nombre de prêtres, qui diminue par contre en Europe, en Amérique du Nord, en Océanie et au Moyen-Orient.  

    Sur l’ensemble de la planète, le nombre de prêtres religieux a diminué sur la période alors que le nombre de prêtres diocésains a progressé. Le nombre de séminaristes tend toutefois à baisser, passant d’un pic de 120 000 en 2011 à environ 115 000 en 2017.

    Le développement du diaconat permanent et des missionnaires laïcs

    Le nombre de diacres permanents a connu une forte progression de 18,5% entre 2010 et 2017, passant précisément de 39 564 en 2010 à 46 894 en 2017, mais ils se concentrent très majoritairement en Europe et en Amérique. L’Afrique, l’Asie et l’Océanie ne regroupent que 3% des diacres permanents recensés dans le monde. Ces différences se retrouvent dans les ratios du nombre de diacres par rapport aux nombres de prêtres, de 1 pour 100 en Afrique à 25 pour 100 en Amérique.

    Les hommes religieux non-prêtres sont de moins en moins nombreux, avec une diminution de 5,7% entre 2010 et 2017. Il sont environ 50 000 dans le monde. L’Europe en rassemble environ 15 000, soit la proportion la plus importante par rapport aux autres continents, mais avec une forte diminution de près de 16% sur la période.

    Les religieuses ayant effectué leurs vœux étaient 648 910 en 2017, ce qui représente une forte diminution de plus de 10% par rapport à 2010. L’Europe et l’Océanie enregistrent des baisses de plus de 19% en sept ans, la diminution est de 16% en Amérique, alors que l’Afrique enregistre une augmentation de 11,5% et l’Asie de 4,6%. Les Instituts séculiers enregistrent sur la période une baisse significative du nombre de membres, avec une diminution de 15,5%, passant de 26 800 membres (hommes et femmes) à 22 642.

    Le nombre de missionnaires laïcs a en revanche augmenté de plus de 6%, passant de 335 500 à 355 8000, mais cette réalité se concentre essentiellement en Amérique. Les statistiques officielles de l’Église catholique recensent également 3,12 millions de catéchistes, avec une légère baisse sur la période en Amérique et en Europe et une augmentation en Asie et en Afrique.

    L’ensemble de ces données corrobore une diminution du poids de l’Europe dans les dynamiques à l’œuvre dans l’Église catholique, qui rejoignent en partie les tendances démographiques de fond, alors que l’Afrique et l’Asie montent en puissance.

  • Nations Unies : le Saint-Siège défend le droit à la vie des enfants nés de viols de guerre

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    De Vatican News :

    ONU: le Saint-Siège défend le droit à la vie des enfants nés de viols de guerre

    Le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé mercredi 24 avril une résolution contre le viol comme arme de guerre, un fléau répandu dans les conflits armés qui touchent en premier les femmes et les enfants. Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège près de l’ONU à New York, est intervenu en particulier au sujet des enfants.
     
    La question des enfants conçus par des viols de guerre a été l'un des sujets abordés par Mgr Bernardito Auza, Observateur permanent du Saint-Siège, lors du débat qui a précédé le vote et auquel le secrétaire général António Guterres, et les lauréats du prix Nobel de la paix, Nadia Murad et Denis Mutwege, ont pris part.Mgr Bernardito Auza a réitéré sa ferme condamnation de ces «atrocités inacceptables» commises par des bandes armées, des terroristes, mais également des armées régulières, y compris, dans certains cas, des militaires envoyés par les Nations Unies «au service de la noble cause de la paix et de la sécurité».L’observateur permanent a également attiré l’attention sur le problème des enfants résultant de violences sexuelles dans les zones de conflit: «Les droits humains de ces enfants doivent être respectés et garantis, Selon le Saint-Siège, ces jeunes vies innocentes devraient être accueillies, aimées, non stigmatisées ni rejetées. On ne devrait pas non plus leur refuser le droit de naître», a-t-il soutenu.

    Aider les victimes à trouver la guérison et l'espoir

    Mgr Auza a ensuite conclu en souhaitant que l'attention évoquée par le débat ouvert à l'ONU sur ce thème dramatique puisse aider les survivants et les victimes à trouver la guérison et l'espoir et à servir «la mise en place de mécanismes plus solides permettent de traduire en justice ceux qui ont commis cette violence ».Après cette déclaration le Conseil de sécurité des Nations Unies a approuvé une résolution visant à lutter contre le viol en temps de guerre par 13 votes favorables. La Chine et la Russie se sont abstenues. Dans ce projet figurait un paragraphe impliquant d'offrir «une gamme complète de soins de santé, notamment sexuelle et procréative» prévoyant l'avortement après un viol. Après échanges, le texte a finalement été adopté sans référence abortive.
  • Les chrétiens d'Asie vont-ils connaître le même sort que les chrétiens d'Orient ?

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    Du site Atlantico.fr :

    DIFFICILES LEÇONS
    Sri Lanka : les chrétiens d’Asie vers un destin similaire à ceux d’Orient ?

    Joël Guerriau : C'est un événement inattendu dans la mesure où le Sri Lanka n'est pas la terre la plus exposée au risque terroriste. On ne peut noter que l'horreur du bilan qui pourrait encore augmenter qui fait état de 290 morts dont 35 étrangers et plus de 500 blessés. C'est d'autant plus inattendu que, lorsque l'on y vit aujourd'hui, le Sri Lanka ne donne pas du tout cette impression d'être exposé à un risque terroriste. La communauté française sur place ne se sent absolument pas en danger. L'intolérance n'a plus de frontières, ce qui vient de se produire là est dramatique et prouve, s'il y avait encore besoin de preuves, que le terrorisme frappe n'importe où.

    A l'heure où je m'exprime aucune revendication n'a pour l'instant été faite. Toutefois le caractère terroriste fait peu de doutes au regard des inquiétudes exprimées par le chef de la police locale sur cette question il y a une dizaine de jours (qu'un mouvement islamiste appelé NTJ projetait des "attentats suicides contre des églises importantes") et le fait que des Sri-lankais soient partis se battre en Irak et en Syrie par le passé. Le terrorisme dans la région n'est évidemment pas un phénomène nouveau tout comme les attentats suicides au Sri Lanka mais cela réveille forcément de douloureux souvenirs.

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