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International - Page 262

  • Vient de paraître chez Gallimard : « Simon Leys, Navigateur entre les mondes »

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    Philippe Paquet publie une biographie magistrale de l’écrivain belge. L’auteur des "Habits neufs du président Mao" fut un brillantissime intellectuel. Compte-rendu de Guy Duplat dans « La Libre » sous l’intitulé  « Simon Leys, la passion de la vérité ».

    leys-2.jpg"Bernard Pivot qui avait reçu Simon Leys à "Apostrophes" pour une émission mémorable, écrivait en 2011 : "Simon Leys est l’écrivain vivant que j’admire le plus au monde. Son érudition, sa lucidité (premier intellectuel à dénoncer les crimes de la Révolution culturelle), son courage (injurié, diffamé par les nombreux et influents admirateurs français de Mao), ses talents de sinologue, de conteur, d’historien, de critique, de traducteur, d’écrivain tout simplement, dans sa pratique d’une langue élégante, précise, efficace, sa modestie, sa gentillesse, sa générosité."

    Philippe Paquet, journaliste à "La Libre Belgique" et sinologue, reprend tous ces aspects de la personnalité de Simon Leys dans la monumentale biographie qu’il publie chez Gallimard. Il n’y parle pas du "petit tas de secrets" qu’est la vie de tout homme, disait Malraux, mais dresse son portrait intellectuel et littéraire. Si on admet que l’intelligence et l’érudition peuvent être jouissives, on comprendra que ces près de 700 pages se lisent d’un souffle, avec une joie profonde.

    Simon Leys (1935-2014), ce fut d’abord "Les Habits neufs du président Mao", bombe à fragmentation qui explosa en 1971, en pleine vague maolâtre en France. Un Belge (son vrai nom était Pierre Ryckmans), qui fut sept ans enseignant à Hong Kong et était devenu un grand sinologue, installé alors à Canberra en Australie, y démontrait que "le Roi est nu", que "la Grande révolution culturelle prolétarienne" n’avait rien de culturel mais tout d’une sanglante lutte interne pour le pouvoir dans la tradition des pires empereurs de jadis.

    Ce livre allait à l’encontre de toutes les thèses portées en France, par les intellectuels, de Barthes à Kristeva et Sollers, aveuglés par la Chine écarlate.

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  • Une violence pas très divine

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    La religion engendre-t-elle la violence ? La réponse d’Ignacio Aréchaga sur didoc.be 

    islam-vio.jpgPour l’Occident sécularisé, le djihadisme est un phénomène de fondamentalisme religieux. Celui qui tue au cri d’« Allah est grand » ne peut être qu’intoxiqué par une croyance religieuse malsaine, qui lui fait croire qu’il est au-dessus du bien et du mal. Le djihadiste serait un zélote bourré de lectures du Coran et de sermons extrémistes qui le pousseraient à éliminer l’infidèle. C’est pourquoi, la presse regorge d’analyses sur la question de savoir si l’islam justifie la violence et, au passage, si le monothéisme, aussi le christianisme, est un bouillon de culture de l’intolérance.

    La difficulté des services secrets pour détecter les viviers du terrorisme islamique en Europe constitue à elle-seule un indice qui devrait prévenir, dans ce domaine, les généralisations simplistes. De toute façon, ce que l’on apprend des djihadistes tels que les auteurs des attentats de Paris ou les nouveaux adeptes de l’Etat Islamique indique qu’ils ne brillent pas vraiment par leur dévotion. Ce sont des gens qui traficotaient avec la drogue, liés à la petite délinquance, plus fervents de discothèques que de mosquées, appréciant l’alcool, fans de jeux vidéo violents et visiteurs des sites de dating. En un mot, leur exemplaire du Coran n’était pas usé jusqu’à la corde.

    L’Etat Islamique a su s’adapter pour pêcher dans ces eaux. Parmi les centaines de vidéos postées sur internet, seule une poignée possède un caractère religieux. Finis les sermons interminables d’un personnage figé comme ceux d’Al Qaeda. Maintenant, ce sont des vidéos de quelques minutes où sont exhibées la violence, les décapitations et l’extermination de l’ennemi, avec un langage accessible aux accros de jeux vidéo violents du style Mortal Kombat.

    Pour ce type de personnes, l’appel à la religion s’apparente plutôt à une ultime tentative de donner un sens à leur vie jusqu’alors déstructurée et banale. Prendre les armes serait une manière de se sentir investis d’une mission auréolée d’héroïsme. Mourir en tuant au nom de l’islam servirait d’expiation à une vie stérile. Ce vide se remplit rapidement des visions les plus extrémistes de l’islam, qui sacralisent la violence contre l’infidèle. Mais, plutôt qu’un excès de dévotion, il en ressort une forme de pathologie religieuse, comme le désordre alimentaire de celui qui passe de l’anorexie à la boulimie.

    C’est pourquoi on a l’impression que la solution n’est pas de « relativiser » les croyances religieuses, comme le suggèrent certains, toujours enclins à jeter le soupçon sur les vérités qui en appellent à un Dieu unique. En ce temps de Noël, nous avons réécouté le message chrétien de paix et de miséricorde, et l’appel à aimer le prochain comme soi-même. Se surpasser dans ce domaine ne pourra que favoriser la cohabitation, aussi avec les non-croyants. Dans ce sens, les personnes qui ont vécu le plus profondément leur foi chrétienne — de Jean-Paul II à Mère Teresa de Calcutta, pour ne citer que des saints récents — ont été les plus pacifiques.

    Les médias, ces derniers jours, nous ont rapporté de nouvelles atrocités de l’Etat Islamique. Mais bien que ce dernier essaie de faire croire à un combat pour la foi, afin de gagner de nouveaux adeptes, ses agissements ne révèlent que de vieilles pulsions humaines : la soif de vengeance et de pouvoir, l’orgueil, l’annihilation de l’adversaire, l’exploitation du faible… tout ce qu’il y a de plus contraire à cette maîtrise de soi que la religion a toujours essayé d’inculquer.

    Si l’on veut comprendre le djihadisme pour mieux le combattre, il faut commencer par ne pas attribuer de manière simpliste à la religion les causes de conflits qui trouvent leurs racines ailleurs.

    Réf. Une violence pas très divine

    JPSC

  • Virus Zika et malformations : un insecticide serait le vrai coupable

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    De Vanessa Boy-Landry sur le site de Paris-Match :

    ATROPHIES CRÂNIENNES ET VIRUS ZIKA

    DES MÉDECINS SUSPECTENT PLUTÔT UN PRODUIT CHIMIQUE

    Des médecins argentins et brésiliens écartent le virus Zika dans l'apparition de graves malformations crâniennes chez les nouveaux-nés au Brésil. Et mettent en cause l'utilisation d'un insecticide fabriqué par un partenaire de Monsanto censé protéger de la dengue. 

  • Les 30 points de la déclaration commune signée par le pape François et le patriarche Cyrille

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    De Radio Vatican :

    La déclaration commune du Pape François et du patriarche Cyrille

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    (RV) A l'issue de leur rencontre en privé, le Pape François et le patriarche Cyrille ont signé une déclaration commune, un texte dense et dont chaque mot a été soupesé, témoignant d'une convergeance sur de nombreux points. Une déclaration qui comprend trente paragraphes et qui revient sur les grands enjeux contemporains comme les conflits au Moyen-Orient, la liberté religieuse, la famille, la destruction de la création ou encore l'unité de l'Europe. Conscients que de nombreux obstacles restent à surmonter, le Pape et le patriarche de Moscou souhaitent, dans leur déclaration commune, que leur rencontre contribue au rétablissement de l’unité voulue par Dieu. 

    Dans ce texte, les deux chefs spirituels font part de leur joie de se retrouver « comme des frères dans la foi chrétienne ». Ils reviennent sur l'importance de Cuba, symbole des espoirs du « Nouveau Monde » et des événements dramatiques de l’histoire du XXe siècle et théatre de cette rencontre. « Conscients que de nombreux obstacles restent à surmonter, nous espérons que notre rencontre contribue au rétablissement de l’unité voulue par Dieu » écrivent-ils, faisant part de leur détermination commune à entreprendre tout ce qui est nécessaire pour surmonter les divergences historiques, et à répondre ensemble aux défis du monde contemporain. 

    Eviter une nouvelle guerre mondiale

    La déclaration revient aussi de façon précise sur la situation des Chrétiens persécutés surtout au Proche et Moyen-Orient et Afrique du Nord : des chrétiens exterminés par familles et villages entiers, des églises détruites et pillées de façon barbare, des objets sacrés profanés, et évoquent l'exode massif qui a transformé l'Irak et la Syrie. Le Pape et le patriarche de Moscou appellent la communauté internationale à trouver des actions urgentes pour faire cesser ces persécutions, mais l'invitent aussi à tout faire pour mettre fin au terrorisme et à trouver des solutions pour rétablir la paix. Toutes les parties sont par ailleurs invitées à agir de façon responsable et prudente et les croyants sont exhortés à prier pour que Dieu protège sa création de la destruction et ne permette pas une nouvelle guerre mondiale, écrivent-ils.

    Dans ce texte, les Eglises catholique et orthodoxe russe sont également préoccupées par la situation qui prévaut dans les sociétés sécularisées où la liberté religieuse est menacée, où les chrétiens n’ont plus le droit de témoigner de leurs convictions religieuses. Ils se déclarent convaincus que l’Europe doit rester fidèle à ses racines chrétiennes. Le Pape François et le Patriarche Cyrille espèrent que leur rencontre contribuera aussi à la réconciliation là où des tensions existent entre gréco-catholiques et orthodoxes. A propos de l’Ukraine, ils appellent leurs Églises à travailler pour atteindre la concorde sociale, à s’abstenir de participer à la confrontation et à ne pas soutenir un développement ultérieur du conflit.

    Après avoir signé chacun le texte, le Pape et Cyrille ont prononcé à tour de rôle quelques paroles improvisées. « Nous nous sommes parlé comme des frères, nous avons le même baptême, nous sommes des évêques » a relevé François, soulignant  « avoir senti la consolation de l'Esprit au cours de cet entretien »: de son côté, le patriarche russe a souligné que cette discussion « a montré que les deux Églises peuvent travailler ensemble pour défendre le christianisme dans le monde entier, afin qu'il n'y ait plus de guerre et que la vie humaine soit respectée ». 

    Voici le texte intégral de cette déclaration commune:

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  • Virus Zika et controverse sur le recours à l'avortement

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    D'Alliance Vita :

    Virus Zika : controverse sur l’avortement

    L’ONU a demandé le 5 février 2016, aux pays concernés par l’épidémie du virus Zika d’autoriser aux femmes l’accès à la contraception et à l’avortement. L’OMS avait décrété trois jours avant, le 2 février, l’état d’« urgence de santé publique de portée internationale ».

    Il s’agit de la diffusion d’un arbovirus transmis par la piqûre des moustiques infectés du genre Aedes, responsable de la fièvre Zika chez l’être humain. L’infection n’est symptomatique que dans 18 % des cas et son diagnostic clinique est difficile. Le virus Zika est soupçonné d’être lié au syndrome neurologique de Guillain-Barré.  Les conséquences chez l’homme restent pour le moment très mal connues des spécialistes. Le virus se propage depuis mai-juin 2015 en Amérique centrale et latine. Au Brésil, plus d’1,5 million de personnes auraient été touchées.

    C’est dans ce contexte qu’en janvier 2016, une étude a été publiée montrant un nombre inhabituel d’enfants nés avec une microcéphalie en Amérique du Sud depuis le mois d’octobre 2015 : sur 4.180 cas suspectés,  270 ont été confirmés.  Les autorités sanitaires suspectent le virus Zika d’en être à l’origine. Pour le moment, il n’existe aucune preuve formelle du lien entre le virus et les malformations fœtales, des études plus poussées sont en cours. Le professeur Yves Ville, chef de la maternité de l’hôpital Necker, à Paris, explique que « pour d’autres virus, comme le cytomégalovirus, le placenta joue un rôle de barrière. Une infection de la femme enceinte n’est donc pas toujours transmise à son fœtus. »

    Pour Jean-Yves Nau, médecin et journaliste : « On a, ici, l’impression d’avancer dans le brouillard médical et scientifique. Le  Dr Isabelle Catala, dans un papier du site Medscape consacré à Zika,  résume le mieux la désagréable impression de grand flottement qui prévaut aujourd’hui. Flottement au carré pourrait-on dire. Il concerne tout d’abord le lien de causalité (toujours évoqué, jamais démontré) entre l’infection de la femme enceinte et la microcéphalie fœtale. Il concerne ensuite la conduite à tenir (selon les autorités sanitaires) face à ce risque hypothétique ».

    Dans ce contexte, la pression pour proposer l’avortement aux femmes enceintes est clairement un prétexte : Silvia Camurça, présidente de SOS Corpo, a reconnu que cette épidémie offrait une opportunité rare pour faire évoluer l’avortement au Brésil... Au Brésil, l’avortement est autorisé depuis 1940 en cas de viol ou de risque pour la mère et plus récemment en 2012 en cas d’anencéphalie. L’ONG néérlandaise Women On Waves propose d’envoyer par voie postale des paquets des pilules abortives dans les pays touchés par l’épidémie et où l’avortement est limité. Invoquant les mauvaises conditions sanitaires si les avortements sont clandestins, cette association préconise cependant l’utilisation de ces pilules abortives conseillées jusqu’à 7 semaines de grossesse dans le milieu hospitalier français mais jusqu’à 12 semaines de grossesses pour l’ONG, et en dehors de tout suivi médical.

    Il est important de rappeler que le dépistage ne peut se faire que lors de la première semaine d’infection du virus, lequel ne provoque aucun symptôme dans la majorité des cas. D’autre part, il faut généralement attendre l’échographie pour savoir si le fœtus est atteint de microcéphalie qui n’est en principe pas diagnostiqué avant 32 semaines. C’est-à-dire pratiquement à la naissance.

    Aucun vaccin ni traitement ne sont pour le moment disponibles, et les autorités ont tardé à réagir face à la contamination : pour le moment, la prévention consiste en la distribution de produits anti-moustiques. Le 6 février, de vastes mobilisations ont eu lieu au Honduras et au Brésil, pays les plus touchés par l’épidémie. Carissa Etienne, directrice de l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) après une réunion en urgence des ministres de la Santé de 14 pays d’Amérique latine, a expliqué que  « la réponse face à ce problème va passer par la lutte contre le moustique transmetteur du virus ».

  • L'exode des chrétiens de Syrie : une catastrophe pour notre civilisation

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    Lu sur lecourrierderussie.com :

    « L’exode des chrétiens de Syrie est une catastrophe pour notre civilisation »

    « Vous savez, les médias occidentaux font aujourd’hui preuve d’une indifférence étonnante à l’égard de la Syrie. »

    La rencontre historique du 12 février 2016 à La Havane entre le pape François de Rome et le patriarche de l’Église orthodoxe russe Kirill sera l’occasion d’aborder la question de la situation des chrétiens d’Orient. Pour le patriarche de l’église syriaque catholique Ignace Joseph III Younan, les chrétiens de Syrie subissent actuellement un « génocide ». La revue russe Ogoniok s’est entretenue avec lui.

    Ogoniok : Votre Sainteté, que se passe-t-il en Syrie, en fait ?

    Ignace Joseph III Younan : Je suis un homme d’Église, et non un politicien : et ce qui m’inquiète en premier lieu, ce sont les souffrances de la population, qui paie le prix le plus élevé de cette guerre civile. Je ne parle pas seulement des victimes. Le nombre de gens souffrant de la faim, de la pénurie de médicaments et de conditions de vie inhumaines se compte en millions [plus de 2 millions, selon les données de l’organisation catholique « Aidons l’Église souffrante », ndlr].

    Regardez ce qui s’est passé en trois ans à Alep ! Ce qui était autrefois un centre culturel et marchand prospère, unique en termes de démographie et de composition religieuse, cette ville où toutes les confessions étaient représentées, n’est plus aujourd’hui qu’un amas de ruines.

    Ce qui se passe aujourd’hui en Syrie est un génocide des chrétiens – je n’ai pas d’autre mot. La communauté chrétienne du pays était une des plus importantes du Proche-Orient, elle représentait jusqu’à 19 % de la population globale – mais aujourd’hui, nous ne sommes plus que 5 % en Syrie. Et un exode aussi massif des chrétiens hors des lieux qui constituent le berceau de leur enseignement est une catastrophe non seulement pour la Syrie et tout le Proche-Orient, mais pour notre civilisation dans son ensemble.

    Ogoniok : Tous les pays semblent prêts à combattre l’État islamique, mais ils sont incapables de se mettre d’accord sur des opérations militaires communes…

    Le patriarche Ignace Joseph III Younan. Crédits : famillechretienne.fr

    Le patriarche Ignace Joseph III Younan. Crédits : famillechretienne.fr

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  • Une épidémie bien opportune pour étendre la pratique de l'avortement ?

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    L'épidémie Zika, véhiculée par le moustique-tigre sévit en Amérique Latine. Il est difficile de prendre la mesure réelle de son impact d'autant que certaines hypothèses sont présentées d'emblée comme des réalités. Ainsi, celle qui veut que cette épidémie soit responsable des microcéphalies des foetus alors que la démonstration scientifique n'en a pas encore été faite et qu'un grand nombre de ces microcéphalies est sans doute imputable à d'autres causes telles que, par exemple, l'utilisation massive de pesticides. Le virus zika constituerait ainsi un alibi commode détournant l'attention des méfaits entraînés par l'utilisation de produits chimiques dont la vente profite largement à de puissantes multinationales, mais il est devenu surtout le prétexte tout trouvé pour contraindre les pays d'Amérique Latine à revoir les législations qui encadrent de façon restrictive la pratique de l'avortement dans ces pays de tradition catholique... 

    De la synthèse de presse bioéthique de genethique.org :

    L’AVORTEMENT, SEULE RÉPONSE « EFFICACE » FACE À L’ÉPIDÉMIE ZIKA ?


    L’ONU « a demandé vendredi aux pays touchés par le virus Zika, soupçonné de provoquer des malformations congénitales, d'autoriser l'accès des femmes à la contraception et à l'avortement ». L’épidémie se répand depuis l’Amérique latine, dans des pays où l’avortement n’est pas dépénalisé (cf. Avortement : Zika remet en cause les législations restrictives d’Amérique latine et Epidémie Zika : Une ONG propose l’avortement par la poste).  L’OMS a décrété lundi dernier que cette épidémie constituait « une urgence de santé publique de portée internationale ». Les gouvernements de Colombie, Salvador, Equateur ont « conseillé d’éviter toute grossesse ». Cécile Pouilly, porte-parole du Haut commissariat aux droits de l’Homme, s’est indignée : « Comment peuvent-ils demander à ces femmes de ne pas tomber enceintes mais ne pas leur offrir la possibilité d'empêcher la grossesse ? » Le virus, transmis par le « moustique-tigre », est « soupçonné de provoquer l'apparition de microcéphalies, une malformation congénitale dont souffrent les enfants nés avec un cerveau anormalement petit ». Le lien n’est toutefois pas encore clairement établi, il est « possible » et en cours d’évaluation. Zeid Ra'ad Al Hussein, commissaire de l’ONU au droits de l’homme a, quant à lui appelé les gouvernements à « s'assurer que les femmes, les hommes et les adolescents ont accès à des services et des informations de qualité sur la santé et la reproduction, sans discrimination », via « le droit à la contraception, aux soins maternels et à l'avortement dans un environnement sécurisé ». Ces déclarations « mettent l'accent sur les conséquences au lieu de mobiliser contre les causes »,analyse Guillaume Goubert dans un édito de La Croix. En outre, « en présentant l'IVG comme une réponse à l'éventualité d'un handicap pour l'enfant, le HCDH se fait l'avocat d'une forme d'eugénisme difficile à faire coïncider avec son engagement ‘envers les idéaux universitaire de la dignité humaine’ ». Pourtant, intervenant à l'issue d'une réunion samedi matin avec les responsables de la Santé, Juan Manuel Santos, Président de la République de Colombie, a souligné qu'aucun cas de microcéphalie du fœtus n'avait à ce jour été enregistré chez des femmes enceintes contaminées par le virus. Au Brésil, « un groupe de militantes, avocats et médecins ont lancé une bataille légale auprès de la Cour suprême pour qu'elle l'autorise dans des cas de microcéphalie et quand des femmes enceintes ayant attrapé le Zika ne veulent pas mener à terme leur grossesse ». Dans ce même pays le cardinal-archevêque de São Paulo a « clairement condamné l’avortement pour microcéphalie, car personne ne peut décider de la vie et de la mort d’un être humain ». Suite à la déclaration de l'ONU vendredi, le cardinal péruvien Juan Luis Cipriani a pour sa part comparé l'organisation a « Hérode », « qui a trouvé opportun de décrété la mort, que doivent avorter tous ceux qui en ce moment ont un enfant, parce qu'il y a ce danger qui ne s'est pas complètement manifesté. Mais, face au doute, tous morts ».

    Sources: 
    AFP (5/02/2016) ; Le Figaro (7/02/2016); La Croix (8/02/2016)
  • Chinoiseries entre Rome et Pékin

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    Un éditorial du très officiel quotidien Global Times réaffirme l’impérative indépendance de l’Église de Chine sur laquelle Pékin ne fera aucune concession. Lu sur le site du journal « La Croix » :

    « À la main tendue du pape François la Chine a répondu par un message dans le plus pur style « langue de bambou ». Un éditorial non signé publié le jeudi 4 février dans le très officiel quotidien Global Times, une version anglophone du Quotidien du Peuple, lui-même lié au Parti communiste chinois, est titré : « Les propos du pape sur la Chine sonnent bien ».

    Mais derrière ce titre plutôt encourageant se déroule un article d’abord très en finesse pour se terminer par la position officielle du Parti sur le statut indépendant de la religion et des Églises en Chine sur lequel Pékin ne fera aucun compromis.

    « Que le pape ait envoyé ses vœux à la Chine pour le Nouvel an est un événement heureux pour les catholiques de Chine et les Chinois en général (…) et la presse mondiale a remarqué que le pape avait envoyé plus de messages de bienveillance à la Chine ces derniers temps. » Ainsi démarre cet éditorial qui immédiatement pose la question du « futur chemin que prendront les relations entre la Chine et le Vatican ». Et enchaîne sur les « relations « diplomatiques » qu’entretient encore le Vatican avec Taïwan mais en soulignant que leur relation « n’est pas un obstacle à la normalisation » entre Rome et Pékin.

    Quelle autorité sur les évêques de Chine?

    Un long développement de l’article précise une nouvelle fois que « le plus grand désaccord est l’autorité de nommer des évêques dans les églises en Chine (…) ce que fait la Chine mais que le Vatican revendique comme son droit ».

    > À lire: Vatican-Chine: Quel accord sur la nomination des évêques de Chine?

    Le texte souligne la bonne volonté du pape François et son « attitude positive » quant à l’amélioration des relations, « mais il ne sera pas facile d’arriver à un succès sur le sujet central (…) la Chine attache une grande importance à son indépendance véritable des institutions religieuses « (…) et la Chine ne fera aucun compromis sur le sujet ».

    Le chaud et le froid

    Le message est très clair et devrait apporter de l’eau au moulin de ceux qui reprochent au Vatican de vouloir sacrifier leurs intérêts sur l’autel de la réconciliation.

    Pour autant, cet éditorial qui souffle le chaud et le froid, reconnaît que « Pékin et le Vatican trouveront des solutions » mais conclut sur un ton plus martial : « Les commentaires du pape François sur la Chine ont une tonalité positive. Le peuple chinois les accueille avec bienveillance. Mais objectivement, pour que les liens se rapprochent, il faudrait que le Vatican accepte les principes d’indépendance des catholiques chinois. »

    Pour autant, la véritable réponse de Pékin à la main tendue du pape François en direction de la Chine ne sera pas révélée publiquement dans le Global Times mais dans les coulisses d’une négociation très discrète menée entre les deux plus subtiles diplomaties du monde.

    Dorian Malovic"

    Ref. Pékin répond froidement aux vœux du pape François

    JPSC

  • 333.356 euros pour les chrétiens du Moyen-Orient

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    Communiqué de presse :

    La Collecte de Noël dans les paroisses en faveur des chrétiens au Moyen-Orient a rapporté 333.356 euros

    Les Evêques de Belgique ont décidé fin de l'an dernier de consacrer le produit de la Collecte de Noël 2015 à aider les chrétiens persécutés au Moyen-Orient et les réfugiés.

    Cette collecte organisée durant les jours de Noël, dans toutes les églises et chapelles publiques, a rapporté la somme importante de 333.356 euros.

    Ce montant est destiné aux chrétiens du Moyen-Orient restés sur place malgré des conditions de survie très pénibles. Une partie de cette collecte ira aussi aux réfugiés qui tentent d'échapper à la violence de cette guerre sans fin.

    Le montant récolté sera réparti entre Caritas International (45%), Aide à l'Eglise en Détresse (45%) et le Comité de soutien aux chrétiens d'Orient (10%).

    Les Evêques de Belgique remercient les fidèles pour leur solidarité et les encouragent à poursuivre leur soutien aux nombreuses initiatives organisées dans les paroisses et associations locales.

  • Parlement Européen : les atrocités commises par le groupe terroriste Daesh / ISIS en Syrie et en Irak sont qualifiées d’ « actes de génocide », de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre

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    Lu sur le site "la Nouvelle Gazette.fr" (Claire Bréguet) :

    Le Parlement européen vote la qualification de génocide pour les actions de Daesh en Syrie et en Irak 

    L’ensemble du Parlement européen a voté ce  jeudi une résolution dans laquelle les atrocités commises par le groupe terroriste Daesh / ISIS en Syrie et en Irak sont qualifiées d’ « actes de génocide », de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre. La résolution est le résultat du débat qui a eu lieu le 20 Janvier, dans lequel de nombreux députés ont qualifiés de génocide l’extermination des minorités religieuses, en particulier chrétiennes et Yézidis de ces pays.

    Le 27 janvier, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe avait adopté presque à l’unanimité la résolution « 2091 (2016) Combattants étrangers en Syrie et en Irak » par laquelle elle reconnaît que «les individus qui agissent au nom de l’organisation terroriste appelée Daesh  » ont commis des actes de génocide et d’autres crimes graves punissables en vertu du droit international ». L’Assemblée a également « rappelé qu’en vertu du Droit international, les états ont une obligation positive de prévenir le génocide, et devraient donc faire tout leur possible pour empêcher que ses citoyens prennent part à de tels actes. » L’eurodéputé suédois, Lars Adaktusson, qui a initié la présente résolution au Parlement européen, a déclaré: «Je suis responsable d’une résolution qui appelle les États membres de l’UE à définir des exactions contre les chrétiens et les Yézidis comme génocide et ainsi d’agir dans le cadre des Nations Unies pour développer des interventions humanitaires et militaires précises. »

    Le 15 décembre, le Parlement lituanien avait adopté une résolution sur le génocide des chrétiens et d’autres minorités religieuses au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Des initiatives similaires sont promues au Congrès américain. Des dirigeants comme Hillary Clinton ont utilisé ce terme ainsi que le pape François qui en juillet dernier déclarait qu’un « génocide est en cours et devait cesser. » Par conséquent, il est temps pour l’Union européenne et les Nations Unies d’appeler la réalité par nom et d’être conséquents avec les exigences du droit international. Le «crime de génocide» a une définition précise en droit international: il concerne les crimes « commis avec l’intention de détruire, tout ou partie, d’un groupe national, ethnique, racial ou religieux ». Il est donc bien évident que les chrétiens et les Yézidis en Irak et Syrie sont victimes de génocide.

    Le droit international impose aux États et à la communauté internationale des obligations pour prévenir le génocide, défendre les groupes qui sont objet d’un génocide et poursuivre et punir les responsables. Est également punissable la tentative, la complicité, le complot ou l’incitation à commettre le génocide. Par conséquent, toute personne ou organisation où qu’elle soit -y compris dans l’Union européenne ou aux États-Unis – et qui commet, tente de commettre, aide au génocide, ou y incite, devrait être pénalement poursuivi. La reconnaissance du génocide est la première étape essentielle pour obtenir que la communauté internationale agisse. L’utilisation du terme de génocide n’a pas seulement une signification symbolique forte; dans la pratique, la communauté internationale se montre plus disposée à agir quand un génocide est déclaré.

  • Avec un million de participants, le 51e Congrès eucharistique international à Cebu (Philippines) a été un succès manifeste

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    10337801454391576.jpgLu sur Eglises d'Asie (site des Missions Etrangères de Paris) :

    51e Congrès eucharistique international : un succès manifeste

    Ce dimanche 31 janvier, dans la ville de Cebu, aux Philippines, près d’un million de personnes ont assisté à la messe de clôture du 51e Congrès eucharistique international, au cours de laquelle le pape François s’est adressé à la foule dans un message vidéo.

    « Voilà un an à peine, j’ai visité les Philippines après le passage du typhon Haiyan. J’ai pu constater par moi-même la foi profonde et la résilience de son peuple », a rappelé le pape argentin par vidéo interposée. « En même temps que la protection de Santo Nino [de Cebu - NDLR], le peuple philippin a reçu l’Evangile de Jésus Christ il y a bientôt 500 ans, a-t-il poursuivi. Depuis, les Philippins ont été, pour le monde entier, un exemple de fidélité et de dévotion profonde au Seigneur et à son Eglise. C’est également un peuple de missionnaires, portant la lumière de l’Evangile dans le reste de l’Asie jusqu’aux confins de la terre. »

    Si la police locale a avancé le chiffre de 450 000 participants minimum lors de la messe finale organisée à Cebu, deuxième ville des Philippines, Radio Vatican évoque le chiffre de deux millions de fidèles massés sur la Plaza Independencia, au milieu de laquelle se dresse un obélisque en mémoire de Miguel Lopez de Legazpi, acteur majeur de l’évangélisation de l’archipel, aujourd’hui principal pays catholique d’Asie. Au total, 12 000 délégués venus de 90 pays ont pris part au congrès, qui s’est tenu du 25 au 31 janvier et qui était placé sous le thème : « Christ en nous, l’espérance de la gloire ».

    L’annonce par le pape de la tenue du prochain Congrès eucharistique international, en 2020, à Budapest a suscité l’enthousiaste des quelques Hongrois présents parmi la foule massée à Cebu. Comme pour les Philippines, c’est la seconde fois que ce pays accueillera un tel congrès (Budapest avait accueilli le 34ème Congrès eucharistique international en 1938). Organisé tous les quatre ans, ce rassemblement mondial de catholiques vise à célébrer la centralité de l’Eucharistie dans la vie de l’Eglise, attirer l’attention sur la dimension sociale de celle-ci, ainsi qu’à fortifier l’engagement missionnaire des chrétiens.

    Un an presque jour pour jour après la visite du pape François dans l’archipel, visite marquée par la plus grande messe de l’histoire, l’épiscopat philippin observe aujourd’hui une plus grande affluence dans les paroisses. « ll y a plus de monde à l’église et cela nous a également aidé à nous préparer à ce congrès », assure Mgr Honesto Ongtioco, évêque de Cubao, au nord de Manille, sur le site de la Conférence des évêques philippins (CBCP), sans pour autant fournir de chiffres détaillés. « La visite papale a renforcé à la fois notre foi et notre pratique de la religion », insiste Mgr Ongtioco.

    « S’il y a une chose à signaler à propos des Philippins, dont la population est composée de beaucoup de pauvres, c’est bien leur foi qui les maintient debout. A Tacloban, les pauvres ont attendu sous la pluie que le pape arrive pour célébrer la messe. A Manille, le pape a aussi célébré la messe sous la pluie, à Rizal Park, mais je ne me souviens pas avoir vu de Philippins fortunés bravant la pluie durant des heures, dans l’attente de célébrer la messe avec François », indique également à Eglises d’Asie, Melo Acuna, journaliste à la CBCP.

    Dans son intervention au congrès, le cardinal archevêque de Manille, Mgr Luis Antonio Tagle, a dénoncé la « culture de l’accumulation » pouvant conduire au « tout jetable ». « Qui a quelque chose à jeter ? Ceux qui ont trop accumulé, parce qu’ils se sont enrichis avec ce dont ils n’ont pas besoin », a souligné le président de Caritas Internationalis, dans un pays où un quart de la population vit sous le seuil de pauvreté, et où l’Eglise catholique se définit d’abord comme au service des plus démunis.

    Au début du congrès, d’autres avaient d’ailleurs dénoncé la mise à l’écart par les autorités locales des plus démunis sur les lieux du congrès, ainsi que des frais de participation trop élevés. « En vivant dans la modération, nous pouvons aller à l’encontre de la culture du tout jetable », a poursuivi le cardinal Tagle, à l’adresse des délégués du congrès, dont des prêtres, des évêques et des membres de diverses congrégations.

    Mgr Charles Maung Bo, cardinal de Rangoun et représentant personnel du pape au Congrès, a décerné au peuple philippin le titre de l’accueil « le plus chaleureux », rapporte l’agence Ucanews. « (...) Malgré toutes les catastrophes naturelles, l’une des principales choses qu’on n’ôtera pas aux Philippins, c’est leur foi », a-t-il déclaré. Après avoir appelé à une « troisième guerre mondiale contre la pauvreté et l’injustice », Mgr Charles Bo s’est rendu dans un quartier pauvre du village de Pasil (île de Cebu), où il s’est joint à des danses avec la jeunesse locale, avant la messe de clôture.

    « Le Christ et l’Eucharistie sont présents partout où nous allons », a témoigné pour sa part, le P. Thammarat Ruanngam, originaire de Thaïlande. Lors d’une cérémonie organisée au cours du congrès, cinq cents enfants, pour la plupart enfants des rues, ont pu faire leur première communion. De son côté, Mgr Thomas Menamparampil, administrateur apostolique du diocèse de Jowai, dans le Nord-Est de l’Inde, a salué un « sentiment d’appartenance religieuse » très fort chez les Philippins.

    D’après les organisateurs, les pèlerins taïwanais étaient parmi les plus représentés, après les Philippins.
    « Ce congrès est comme le rassemblement des premiers disciples partageant avec joie le récit de leur rencontre du Seigneur, au travers des Saintes Ecritures et également de la cérémonie du partage du pain », s’est réjouit, dans son communiqué final, le président de ce 51ème Congrès, l’archevêque de Cebu, Mgr Jose Palma. « Nous revivons désormais la belle expérience des disciples d’Emmaüs », a-t-il poursuivi, en référence à leur première rencontre avec le Christ ressuscité, symbole du renouvellement de la foi.

    (eda/md)

  • Conflit syrien et crise des réfugiés : l'archevêque d'Alep pointe les responsabilités occidentales

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    Lu sur ihsnews.net :

    Deux témoignages de l’Archevêque d’Alep sur la situation syrienne et les responsabilités occidentales

    Nous vous proposons deux témoignages complémentaires donnés par Mgr Jean-Clément Jeanbart, archevêque d’Alep sur la situation et l’avenir de la Syrie. Loin de la langue de bois, il n’hésite pas à pointer du doigt les points qui font mal et les responsabilités occidentales, tant sur l’expansion du conflit syrien, que dans la crise des réfugiés.

    Source : Boulevard Voltaire

    De passage en France à l’occasion de la Nuit des témoins organisée chaque année par l’Aide à l’Église en détresse, l’archevêque grec-melkite d’Alep, Monseigneur Jeanbart, en avait gros sur le cœur.

    Après avoir décrit la situation dramatique que vivent les Alépins, l’évêque syrien s’est adressé au parterre de journalistes venus l’écouter.

    « Les médias européens n’ont cessé d’étouffer le quotidien de ceux qui souffrent en Syrie et se sont même permis de justifier ce qui arrive dans notre pays en reprenant des informations sans jamais les vérifier », a-t-il lancé, fustigeant notamment les agences de presse créées pendant la guerre, « détenues par l’opposition armée », à l’instar de l’Observatoire syrien des droits de l’homme, source incontournée des médias occidentaux.

    « Il faut que vous compreniez qu’entre l’État islamique et le gouvernement syrien, notre choix est vite fait. On peut condamner le régime pour certaines choses, mais vous n’avez jamais cherché à être objectifs », a-t-il encore accusé.

    À la question de savoir s’il avait pu expliquer sa position aux autorités françaises, Monseigneur Jeanbart a répondu qu’il avait essayé, avant de s’entendre dire qu’il fallait être « moins critique ».

    Pour lui, pourtant, l’Occident n’a cessé de taire les exactions de l’opposition armée, tout en accablant le gouvernement syrien et son président. « Bachar el-Assad a beaucoup de défauts, mais figurez-vous qu’il a aussi des qualités », a-t-il expliqué, « les écoles étaient gratuites, les hôpitaux aussi, les mosquées comme les églises ne payaient aucune taxe, mais quel gouvernement de la région fait des choses pareilles, soyez honnêtes ? Souvenez-vous aussi que si nous préférons aujourd’hui soutenir le gouvernement, c’est parce que nous redoutons l’instauration d’une théocratie sunnite qui nous priverait du droit à vivre sur notre propre terre. »

    « Oui, j’ai tenté de dire toutes ces choses aux autorités françaises, mais que voulez-vous attendre d’un Laurent Fabius qui se prend pour Dieu le Père, en décidant qui mérite ou non de vivre sur cette Terre ? » a-t-il finalement répondu, visiblement las (Laurent Fabius avait affirmé que Bachar el-Assad ne « mériterait pas d’être sur la Terre »).

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