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International - Page 260

  • Les chrétiens du Nord Nigéria subissent de tragiques violences dans l’indifférence générale

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    De www.infochretienne.com :

    Portes Ouvertes, la voix des chrétiens persécutés au Nigéria dans l’indifférence générale 

    Depuis des décennies, les chrétiens du Nord Nigéria subissent de tragiques violences dans l’indifférence générale. De 2006 à 2014, 1,3 million de chrétiens déplacés, 11 500 chrétiens tués, 13 000 églises détruites sont les chiffres accablants d’un rapport de la principale organisation chrétienne au Nigéria.

    Le 24 février 2016, l’Association Chrétienne du Nigéria, la CAN (Christian Association of Nigeria) a remis un rapport sur l’impact de la persécution des chrétiens dans le Nord du pays, à l’organisation Portes Ouvertes qui œuvre parmi les chrétiens persécutés.

    « Pour la première fois, nous signons une déclaration qui donne la véritable image de la persécution que subissent les chrétiens dans ce pays », a dit le pasteur Musa Asake, secrétaire général de la CAN.

    Sous la pression dévastatrice du groupe Boko Haram, le groupe islamique le plus meurtrier au monde, la situation au Nord Nigéria s’est aggravée. Des bergers peuls musulmans ont aussi contraint 40 000 chrétiens à se déplacer. Les élites religieuses ou politiques locales sont responsables de marginalisations, de brimades, de discriminations, de violences envers les chrétiens. Leur sécurité n’est pas assurée. Le Nigéria est pourtant un pays où la liberté religieuse est inscrite dans sa constitution.

    Le rapport de la CAN qui regroupe la majorité des églises chrétiennes du Nigéria veut alerter les autorités politiques du pays sur cette situation. Appuyée par l’ONG Portes Ouvertes, la CAN veut mobiliser afin que le gouvernement du Nigéria, l’ONU et d’autres organisations internationales coopèrent et œuvrent en vue de résoudre le sort des chrétiens qui se sentent abandonnés. Réduire cette violence qui devient ordinaire est un besoin impérieux qui aura un impact positif sur l’ensemble du pays.

    «Les chrétiens disent qu’ils sont devenus une « communauté sans voix». Nous voulons être cette voix. D’abord, prions pour eux. Dieu est à l’œuvre au sein de cette Église. Elle a besoin de notre soutien, d’être fortifiée par des projets qui contrent les effets de la persécution.» Michel Varton, Directeur de Portes Ouvertes France

    L’Eglise et les chrétiens du Nigéria ont besoin de nous aujourd’hui. Devant leur détresse, comment ne pas leur venir en aide ? Cette année, l’ONG Portes Ouvertes veut s’engager de manière particulière pour ce pays. Le voyage de Michel Varton, directeur de Portes Ouvertes pour la France, a été la première étape de cette action spéciale que Portes Ouvertes va mener durant toute l’année 2016. Cette ONG lance une opération :« Porteurs d’Espérance Nigéria »

    Vous pouvez participez en envoyant un mail à l’ambassadeur du Nigéria en France.

    A la suite de cette lettre de plaidoyer, l’ONG Portes Ouvertes va poursuivre l’action en suscitant des rencontres avec des représentants politiques. Elle va aussi aider les chrétiens nigériens en répondant concrètement à leurs besoins essentiels sur place.

    Nathanaël Bechdolff

    Source ONG Portes Ouvertes : Campagne pour le Nigéria : « Soyons des porteurs d’espérance pour le Nigéria »

  • Mgr Rey : «Les Chrétiens d'Orient nous ramènent à l'essence de notre foi»

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    FIGAROVOX/INTERVIEW - L'Evêque de Toulon est actuellement en Syrie pour approfondir les liens qui unissent son diocèse à celui d'Homs. Il nous explique le

    Pourquoi vous rendez-vous en Syrie, pour la deuxième fois depuis le début du conflit?

    La Syrie est un pays que je connais bien. J'y suis allé la première fois il y a trente ans, à la rencontre des chrétiens. J'y ai séjourné à plusieurs reprises, en passant par le Liban, pour donner des conférences, et prêcher la retraite des prêtres de Beyrouth. Mon dernier voyage date d'août dernier, où j'ai rencontré le patriarche Melkite Lahram Grégoire III et monseigneur Arbach, archevêque Melkite de Homs. Je vais en Syrie pour nouer des liens entre le diocèse de Fréjus-Toulon et l'archidiocèse melkite de Homs, dans le cadre d'un jumelage entre nos deux églises. Monseigneur Larahm est venu dans mon diocèse. En retour je vais de nouveau visiter l'évêque de Homs pour renforcer les liens, les approfondir. Je crois qu'il faut aider les chrétiens à rester là-bas, les aider à reconstruire leurs églises et leurs écoles, et témoigner notre solidarité dans le drame de la guerre. 

    Que représentent les Chrétiens d'Orient pour l'Eglise d'Occident?

    Ils sont d'abord un trait d'union à l'intérieur des pays où ils vivent. Les petites communautés chrétiennes au Liban ont permis la coexistence harmonieuse entre les différents courants religieux. Ils sont des créateurs de ponts. En Syrie, quoique étant minoritaires, ils avaient une vocation d'entente de rencontre et de dialogue. Il y a 15-20 ans, il y avait une harmonie entre les communautés.

    Ensuite, ils représentent nos racines. A travers eux, nous rencontrons la trace vivante de l'Eglise des premiers siècles. Ils sont gage de l'historicité patrimoniale de notre foi. Enfin, les églises et les communautés qui sont confrontées au tragique des persécutions et à la menace de l'anéantissement nous ramènent à l'essence de notre foi. Jamais la foi n'est aussi vive et pure qu'à travers le martyre, que sur la Croix. En ce sens ils s'identifient à notre maître le Christ.

    Que signifierait la disparition des Chrétiens d'Orient?

    Ce serait une perte patrimoniale, culturelle, une amputation de nos racines. Ce serait aussi une menace pour l'interculturalisme de ces pays. Les Chrétiens sont le liant et l'attestation d'une différence. Sans eux régnerait sans partage un totalitarisme religieux qui serait écrasant. Ils sont dans les pays où ils vivent une respiration, une lucarne ouverte sur l'universel.

    Ne craignez-vous pas en prenant le parti des chrétiens de participer d'une communautarisation du christianisme?

    Il ne s'agit pas de prendre parti. Ma visite est d'abord un pèlerinage. Mon propos, celui d'aider les chrétiens à être un signe vivant, qui nous rattache à l'histoire de notre foi, et ouvre la société syrienne, en l'empêchant d'être refermée sur elle-même, qui l'ouvre aux valeurs universelles de la foi.

    N'y a t-il pas le risque d'entretenir un «choc des civilisations» entre islam et christianisme?

    Je ne voudrais pas qu'on considère ce voyage comme une marque de défiance vis-à-vis des musulmans. Mais l'avenir de la Syrie ne peut pas se concevoir sans la présence des chrétiens. Il peut y avoir des tentations à l'intérieur de l'islam de se fermer à la diversité qui permet d'appréhender l'universel. Les chrétiens ne doivent pas être une communauté fermée, mais une communauté insérée dans un écosystème, un ferment de rencontre, d'enrichissement, de fécondité mutuelle.

    Il existe un risque de reporter le choc des civilisations vers le choc des religions. Fondamentalement, le christianisme s'énonce comme une proposition universelle qui s'adresse à chaque homme, mais à l'intérieur d'une logique de rencontre et de dialogue. Cela passe par une attestation, mais aussi par l'assentiment et la liberté. Dans l'ADN du christianisme, il y a cette tension entre une proposition universelle et le chemin pour y accéder. Une grave dérive consisterait à vouloir éradiquer les différences dans la violence et forcer l'autre à croire.

    Beaucoup de chrétiens partent trouver refuge en Europe. Est-ce une solution?

    Il faut d'abord aider les chrétiens à rester sur place. Certains chrétiens ont pris le chemin de l'exil. Dans mon diocèse, j'accueille ces personnes et leur témoignage est précieux pour comprendre le drame humanitaire et civilisationnel qui se joue au Proche-Orient. Mais je ne voudrais pas que cet accueil soit interprété comme un appel à siphonner les chrétiens du terreau où ils ont toujours vécu. Il faut créer les conditions pour qu'ils n'aient pas à partir. 

    Ref. Mgr Rey : «Les Chrétiens d'Orient nous ramènent à l'essence de notre foi»

    JPSC

  • Quand Jean-Paul II s'opposait aux aventures guerrières des Etats-Unis en Irak...

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    Saint Jean-Paul II et l'Irak

    Le désastre du Proche-Orient

    Article paru dans La Nef n° 279 – Mars 2016 (Via "Clarifier")

    En déclenchant deux guerres contre l’Irak (1991 et 2003), les présidents américains George Bush, père et fils, se sont heurtés à l’opposition résolue de Jean-Paul II. Chaque fois, le saint pape refusa le label de légitimité mis en avant par les Etats-Unis pour justifier leurs projets belliqueux, rappelant qu’ils ne répondaient à aucun des critères de la guerre juste définis par la doctrine sociale de l’Eglise, notamment la légitime défense.

    La première attaque

    dite « guerre du Golfe » (janvier-mars 1991), eut pour motif officiel la libération du Koweït qui avait été envahi par l’armée irakienne le 2 août 1990. Après avoir, peu auparavant, laissé croire au président Saddam Hussein que l’opération en cours de préparation les laisserait indifférents, les Etats-Unis s’appliquèrent à imposer leur plan à l’ONU, ne laissant aucune chance à la négociation. Dès le début, George H. Bush entreprit de réunir une vaste coalition de 34 Etats qui entra en action sitôt l’ultimatum du 15 janvier expiré, tandis que le secrétaire général, Javier Perez de Cuellar, regrettait cette offensive qui n’était pas conduite sous le drapeau onusien. 

    De son côté, le Saint-Siège

    tout en condamnant sans équivoque l’invasion du Koweït, parce que contraire au droit international, rappela sans relâche la nécessité de recourir à des moyens pacifiques pour résoudre le conflit et insista sur le rôle de l’ONU. Dans un article paru le 17 novembre 1990, la revue jésuite Civilta Cattolica, qui reflète la position du Vatican, s’interrogeait sur les véritables intentions de Washington : libérer le Koweït ou abattre Saddam Hussein ?

    Le 12 janvier 1991, recevant les vœux du corps diplomatique, Jean-Paul II déclara :

     Laissant intactes les causes profondes de la violence dans cette partie du monde, la paix obtenue par les armes ne pourrait que préparer de nouvelles violences ».

    Il entrevoyait ainsi les conséquences funestes de l’« aventure sans retour » qu’il avait déjà dénoncée dans son message de Noël.

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  • Aujourd'hui, c'est encore et toujours le Vendredi Saint

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    et de l'Agence Fides :

    Rome – Un appel à la prière pour la paix, avec une intention particulière pour le Père Tom Uzhunnalil, prêtre salésien ...
    Kasur – Fouzia Sadiqe, chrétienne qui vivait avec ses parents jusqu’à ce qu’un musulman ne l’enlève et ne ...
    New Delhi – Les chrétiens en Inde demandent au gouvernement la protection des églises et la sécurité en vue des célébrations ...
    Kinshasa - Un prêtre de l’Ordre des Clercs réguliers mineurs a été grièvement blessé dans une embuscade routière hier, Dimanche ...
  • Attentats : "la population innocente récolte ce que les cercles et les pouvoirs européens ont semé en Syrie et en Irak ces dernières années"

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    ASIE/SYRIE - Commentaires de l’Archevêque syro catholique d’Hassaké Nisibi sur les attentats de Bruxelles (fides.org)

    Hassakè – Dans le cadre des attentats terroristes de Bruxelles, après ceux de Paris, « malheureusement, la population innocente récolte également ce que les cercles et les pouvoirs européens ont semé en Syrie et en Irak ces dernières années ». Telle est l’amère réflexion que l’Archevêque syro-catholique d’Hassaké Nisibi, S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hindo, livre à l’Agence Fides, après les attentats d’hier dans la capitale belge.

    Selon l’analyse de Mgr Hindo, qui gouverne l’Archiéparchie syro-catholique d’Hassaké Nisibi, les graves responsabilités des responsables européens et occidentaux, conditionnées souvent par des intérêts égoïstes et à courte vue, se manifestent de manière évidente et en différents points.« Différents responsables européens avaient – remarque l’Archevêque – jusqu’à peu de temps en arrière comme principal objectif géopolitique la chute du gouvernement de Bachar al-Assad et visaient à accréditer les milices djihadistes d’al-Nusra elles-mêmes comme des « islamiques modérés », attaquant la Russie pour avoir frappé les places fortes des milices en question en affirmant que les initiatives russes devaient se limiter à frapper le seul prétendu « Etat islamique ». En outre, selon Mgr Hindo, de nombreux gouvernements occidentaux continuent encore aujourd’hui à ne pas mettre en cause les rapports privilégiés qu’ils entretiennent avec les nations et les groupes de pouvoir financier desquels proviennent les flux de ressources et les idéologies qui alimentent le réseau de la terreur. « Les responsables européens et tout l’Occident – rappelle l’Archevêque – entretiennent depuis des décennies l’axe préférentiel avec l’Arabie Saoudite et les autres émirats de la péninsule arabique. Au cours de ces dernières décennies, ils ont garanti à ces pays la possibilité de financer dans l’ensemble de l’Europe, et également en Belgique, la naissance d’un réseau de mosquées dans lesquelles est prêché le wahhabisme, l’idéologie qui envenime l’islam et sert de base idéologique à tous les groupes djihadistes et tout cela est arrivé parce que par-dessus tout prévalaient les logiques économiques et les contrats milliardaires avec les patrons du pétrole : des flux financiers et des ressources qui alimentent également les centrales de la terreur ». La réponse européenne face à l’urgence constituée par les flux de migrants représente également, selon l’Archevêque, un symptôme de la faiblesse et de la confusion dans lesquelles se trouvent les responsables européens : « L’Europe- fait remarquer Mgr Hindo – sur la question des réfugiés, a choisi de se transformer en otage de la Turquie. Je comprends les difficultés européennes mais je fais remarquer que les évacués accueillis en Europe en 2015 ne dépassent pas 0,2% de la population alors que dans un petit pays comme le Liban, leur part correspond désormais à la moitié de la population locale. Je comprends les larmes du Commissaire européen chargé de la politique étrangère. Mais je rappelle que, depuis 5 ans, des milliers de syriens musulmans et chrétiens, femmes, hommes et enfants, sont tués et qu’il n’y a pas de larmes pour eux »

  • Le Département d’État américain classifie comme « génocide » les souffrances infligées aux chrétiens et autres minorités par l’État islamique

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    De l'Aide à l'Eglise en Détresse :

    ÉTAT ISLAMIQUE : les États-Unis dénoncent un « génocide »

    L’Aide à l’Église en Détresse salue la décision du département d’État américain de classifier comme « génocide » les souffrances infligées aux chrétiens et autres minorités par l’État islamique.

    L’utilisation du terme – qui a un sens précis et technique en droit international – pourrait ouvrir la voie à une arrestation des groupes qui cherchent à éliminer le christianisme et offrir aux victimes la possibilité d’obtenir justice et réparation.

    L’AED a reçu des rapports faisant état d’attaques commises contre des communautés chrétiennes -désormais reconnues comme des actes de génocide – émanant de représentants de l’Église catholique en Irak, en Syrie, au Liban, en Jordanie, et récemment de plusieurs pays d’Afrique et d’Asie où l’État islamique a tenté d’éliminer les chrétiens.

    « La mort n’est pas la seule situation qui justifie le terme de génocide », explique le Président exécutif de l’AED, Johannes Heereman, « la Convention des Nations Unies (pour la prévention et la répression du crime de génocide) dispose que l’intention déclarée de détruire en tout ou en partie un groupe ethnique, culturel, racial ou religieux, veut dire que l’acte commis est un génocide. On ne doit pas – et en effet, on ne devrait pas – attendre qu’il ne reste plus personne pour en raconter l’histoire et pour appeler cela un génocide ».

    Les actes de génocide tels que ceux qui ont été révélés à l’AED par ses partenaires de projets incluent le meurtre, les violences physiques et mentales, le fait de forcer des personnes à subir des conditions de vie désastreuses, la ségrégation entre hommes et femmes, et le fait de séparer de force des enfants de leurs parents.

    « Il n’est pas nécessaire de créer de nouveaux termes pour décrire ce qui nous arrive », a déclaré Mgr Antoine Chbeir, évêque de Lattaquié, en Syrie. « Tous les actes de génocide sont des crimes contre l’humanité, mais l’inverse n’est pas vrai. Et [si une situation est considérée comme étant un génocide], l’ONU prescrit clairement les opérations que ses membres doivent accomplir, sans que cela inclue obligatoirement l’envoi de soldats sur le terrain ».

    La Convention des Nations Unies donne mandat à ses pays signataires d’arrêter le génocide tel qu’il se manifeste, non seulement du fait de ses auteurs directs, mais aussi du fait des personnes qui en sont complices ou le facilitent – y compris ceux qui le financent.

    La décision du département d’État américain se joint à d’autres initiatives récentes au sein d’un mouvement mondial pour arrêter le génocide des chrétiens et des autres minorités, notamment les résolutions du Parlement européen (4 février 2016) et du Conseil de l’Europe (27 janvier 2016).

  • La crise migratoire : l’Europe face à son destin

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    Le sort des migrants est très présent dans les pensées du Pape François. Il en a reparlé au cours de la messe solennelle du dimanche des Rameaux sur la place Saint-Pierre. Le Saint-Père a évoqué les nombreuses personnes marginalisées, les réfugiés, les exilés. Beaucoup, a-t-il déploré, sans citer explicitement les pays européens, ne veulent pas assumer la responsabilité de leur destin. « Comme les migrants aujourd’hui, a-t-il commenté dans son homélie, Jésus a connu aussi l’indifférence lorsque personne n’a voulu assumer la responsabilité de son destin ».

    A propos de ce "destin", précisément, le  philosophe Thibaud Collin avait fait, voici quelques jours, sur le site web du bimensuel « L’Homme Nouveau » les réflexions que voici. JPSC.  :

    « De quoi la « crise des migrants » est-elle le symptôme ? Il convient avant tout de s’interroger sur la pertinence des termes choisis pour décrire un tel phénomène. Au sens strict une crise est un moment d’aggravation d’un processus appelant une décision. Or si l’on ne peut nier la gravité de ce qui est en train de se jouer sur les îles du sud de l’Europe, on reste pour l’instant dubitatif sur la capacité des différents acteurs à poser des choix permettant de résoudre la crise. Cette impuissance politique se révèle déjà dans la manière de voir et donc de nommer un tel phénomène. Ces millions d’êtres humains sont-ils des réfugiés politiques, des immigrés économiques, des envahisseurs ? Pour éviter de catégoriser et donc de « discriminer », la bien-pensance a décidé de les nommer des migrants, mot neutre et générique. Ce terme de migration a au moins le mérite de signifier qu’il s’agit d’un mouvement de populations et non d’une simple juxtaposition de drames individuels.

    Un même phénomène peut, en effet, être abordé selon différents points de vue déterminant chacun un type d’action. Ainsi, faut-il envisager la crise des migrants comme un drame humanitaire en valorisant la singularité des itinéraires de vie, ce qui exige une prise en charge déterminée par une attitude personnelle dont la parabole du bon Samaritain serait le modèle ? Ou bien comme un problème géopolitique en considérant les volumes et les caractéristiques culturelles et religieuses des populations déplacées, ce qui exige des choix politiques posés par les gouvernements soucieux du bien commun de leur pays ? La situation est telle que la réponse est évidente. Nous nous trouvons bien devant un phénomène de grande ampleur que l’on ne peut aborder selon les seuls critères de la sphère individuelle. Comme le disait à juste titre Jean Madiran « si un réfugié frappe à ma porte, mon devoir de chrétien est de l’accueillir comme un autre Christ (selon la parole de Matthieu 25) mais si 150 réfugiés frappent à ma porte, mon devoir est d’alerter les autorités politiques ». Il n’y a donc pas deux morales, celle du chrétien gouvernée par la générosité et celle du citoyen gouvernée par la Realpolitik car il n’y a qu’une seule exigence : celle du vrai bien humain à réaliser par des choix prudents et charitables dans des circonstances singulières.

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  • ONU : une taxe mondiale pour financer l'avortement ?

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    Une synthèse de presse bioéthique de genethique.org :

    UNE TAXE MONDIALE DE L’ONU POUR FINANCER L’AVORTEMENT ? 

    Le financement de l’ONU et de ses satellites est assuré par les contributions volontaires des Etats membres, et un contrôle des fonds est réalisé pour en assurer la transparence et la responsabilité.« Les hauts fonctionnaires de l’ONU et d’autres souhaiteraient que les Nations-Unies aient leur propre budget, leur propre flux de revenus précisément de manière à ce que leur budget ne soit pas contrôlable par des instances démocratiques vérifiant leurs comptes ».

    La taxe TOBIN, prélevée sur toutes les transactions financières internationales - soit des milliards de dollars - alimenterait ce budget autonome, destiné à des projets humanitaires. Or, l’avortement est une question humanitaire pour les bureaucrates onusiens (cf. ONU : Le secrétaire général ajoute l’avortement aux objectifs humanitaires). Ce projet de taxe est à l’ordre du jour du Sommet humanitaire prévu  à Istanbul en mai, et il est même un « des ‘indicateurs’  des Objectifs de développement durable, le document sur le développement le plus important de l’histoire des Nations-Unies ».

    Ce projet de taxe a été initié en 2011 et C-Fam, premier groupe pro-vie à l’ONU, lance une pétition  mondiale avec l’objectif de le stopper, s’impliquant  « dans les négociations onusiennes au début, et non à la fin, quand on ne peut plus rien faire ».

    Cette méthode s’est révélée efficace par le passé sur de nombreux sujets.

    Sources: C-Fam (Austin Ruse) 13/03/2016

  • 304 enfants à naître sauvés de l’avortement

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    40Days_podcast_750x450.pngDe "Riposte Catholique" :

    C’est la magnifique nouvelle que nous transmet aujourd’hui la coordination de la campagne des 40 Days for Life. Au 31ème jour de la campagne de Carême qui s’achèvera le dimanche des Rameaux 20 mars prochain, 304 enfants à naître ont déjà été sauvés de l’avortement ! Grâce aux vigiles qui se relaient 24 h sur 24 et 7 jours sur 7 devant les avortoirs de 273 villes aux États-Unis et dans le monde, pour prier…

  • La liberté de religion et la liberté d’expression sont appelées à coexister en tant que droits humains fondamentaux

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    Lu sur ihsnews.net

    Le Saint Siège aborde la liberté d’expression et de religion à L’ONU

    « La liberté de religion et la liberté d’expression sont appelées à coexister en tant que droits humains fondamentaux », déclare Mgr Gyhra.

    Mgr Richard Gyhra, chargé d’Affaires (ad intérim) de la Mission permanente du Saint-Siège auprès des Nations Unies et des autres Organisations internationales à Genève, est en effet intervenu à la 31ème Session du Conseil des droits de l’homme.

    Son intervention, du 9 mars 2016, à Genève, portait sur l’ « Article 3 » : «Rapport du Rapporteur spécial sur la liberté de religion ou de croyance ».

    « Pour le Saint-Siège, a-t-il notamment rappelé, la liberté de religion et la liberté d’expression sont appelées à coexister en tant que droits humains fondamentaux. Il y a cependant une vérité qui ne doit pas être négligée : à savoir, que chacun a le droit de pratiquer sa religion librement, sans offenser les autres. En outre, nous ne devons pas offenser les autres croyants, faire la guerre ou tuer au nom de notre religion, au nom de Dieu. »

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  • Le Rapporteur des Nations unies sur la liberté de religion ou de conviction s'exprime en faveur du droit à l'objection de conscience face à l'avortement et à l'euthanasie

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    Le Rapporteur des Nations unies sur la liberté de religion ou de conviction s'exprime en faveur du droit à l'objection de conscience face à l'avortement et à l'euthanasie

    A l’occasion d'une conférence organisée par l'ECLJ au siège des Nations unies à Genève, le Professeur Heiner Bielefeldt, Rapporteur spécial des Nations unies sur la liberté de religion ou de conviction, s'est exprimé en faveur du droit du personnel médical de refuser de participer à un avortement ou à une euthanasie. Il a notamment cité le cas d'une sage-femme très lourdement condamnée en Suède pour avoir refusé de participer à un avortement et contrainte à « l'exil professionnel ».

    Il estime que ce droit, fondé sur la liberté de conscience, doit bénéficier au personnel médical participant directement à l'acte en cause, dès lors que leur objection est fondée sur une conviction forte et profonde. Le Rapporteur spécial a indiqué que le doit à l’objection de conscience n’est pas seulement fondé sur le droit à la « liberté de conscience », mais aussi sur l’article 1er de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui reconnaît que tout être humain est « doué de raison et de conscience ».

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  • Les migrants chrétiens persécutés dans les camps de réfugiés

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    Lu sur le site de "Portes Ouvertes" :

    Migrants : la persécution les suit jusqu’en France

    Portes Ouvertes tire la sonnette d’alarme après l’agression d’un groupe de chrétiens iraniens et le meurtre de l’un d’entre eux dans le camp de la Grande Synthe en décembre dernier.

    Parmi les milliers de migrants qui ont fui le Moyen-Orient pour gagner l’Europe, les chrétiens réalisent qu’un fardeau hélas familier les a suivis : la persécution en raison de leur croyance. Le phénomène a été observé en divers lieux à travers l’Europe, y compris dans le camp de la Grande Synthe dans le Nord de la France près de Dunkerque, où des Iraniens convertis ont été la cible de migrants originaires d’Irak.

    Dans la nuit du 14 décembre 2015, une agression à l’arme blanche a fait plusieurs blessés parmi les chrétiens. L’un d’eux, Mohammed (19 ans) a été tué. La police de secteur a été informée et une enquête est en cours.

    Une des victimes de cette agression, un homme de 29 ans qui souhaite garder l’anonymat a expliqué : « La mafia kurde s’oppose généralement aux chrétiens. Lorsqu’on confie notre argent aux passeurs pour qu’ils nous aident à gagner l’Angleterre, non seulement ils ne nous aident pas mais ils nous le volent et ne nous rendent rien. Ensuite, ils nous attaquent en nous traitant de sales infidèles. Ils m’ont agressé au couteau et ont tabassé mes amis. »

    Inacceptable

    « Ces conditions pourraient être améliorées, si les migrants qui s’intéressent au christianisme pouvaient le faire en toute sécurité », a déclaré Michel Varton, directeur de Portes Ouvertes France, association au service des chrétiens persécutés dans le monde à cause de leur foi. De nombreux chrétiens parmi les réfugiés fuient la persécution et la discrimination. Ils sont déjà traumatisés par leur terrible épreuve au Moyen-Orient. Imaginez leur désespoir quand, une fois en France, ils souffrent de la même discrimination et de la haine de la part d’autres migrants. Les églises locales se sont dévouées pour aider les réfugiés, qu’ils soient chrétiens ou qu’ils s’intéressent à la foi. Les autorités doivent leur permettre d’avoir à leur disposition de simples bâtiments où ils pourraient se réunir et célébrer Dieu en toute sécurité, et garantir la liberté de croyance dans les camps. Il est absolument inacceptable qu’en France, quelqu’un perde la vie à cause de sa foi. »

    Fortes inquiétudes

    Selon Philippe Dugard, pasteur de l’Église Évangélique du Littoral (EEDL), dans la ville voisine de Saint-Pol-sur-Mer « entre novembre et décembre, il y avait là un groupe d’Iraniens qui ont déclaré leur foi en Christ, et qui ont commencé à fréquenter notre église. Certains sont orthodoxes, tandis que d’autres se disent chrétiens, sans s’être vraiment convertis. Mais nous avons fait connaissance, et nous pensions qu’ils avaient une réelle soif spirituelle. Et puis un soir (le 14 décembre 2015) nous avons appris que deux d’entre eux avaient été poignardés, et qu’un troisième avait disparu. Alors, nous avons décidé qu’en tant que chrétiens, nous ne pouvions pas les laisser seuls dans cette situation, et les victimes elles-mêmes nous ont dit qu’elles ne voulaient plus rester dans le camp, car elles se sentaient menacées. »

    Cet incident a marqué le début du soutien de l’EEDL aux migrants persécutés. Les jours suivants, les victimes de persécution ont été placées dans des hôtels, avant d’être conduites à l’Armée du Salut de Dunkerque, la ville la plus proche du camp.

    Une tension constante

    Trois mois après l’agression contre les migrants iraniens, la tension reste constante, selon le pasteur Philippe Dugard. La plupart des victimes des attaques de décembre sont parties. Certains sont parvenus à gagner l’Angleterre, leur destination de prédilection, alors que d’autres, lassés d’attendre une traversée hypothétique faute de moyens, sont rentrés en Iran. D’autres encore sont partis vers d’autres destinations européennes, avec l’espoir d’atteindre l’Angleterre différemment.

    Un cocktail explosif

    Les différences ethniques provoquent des tensions dans le camp entre Irakiens et la cinquantaine d’Iraniens présents. Les milliers de Kurdes irakiens sont en majorité musulmans, alors que parmi la minorité iranienne se trouvent des chrétiens. Certains d’entre eux fréquentent les églises des alentours en secret, par crainte des migrants et des trafiquants musulmans, qui exercent une forte influence dans le camp. Les raids nocturnes, les vols et la violence font partie des menaces courantes.

    Certains craignent que des membres de l’organisation État islamique ne soient infiltrés parmi les migrants, avec des intentions de radicalisation et pour imposer la charia dans le camp.

    Situé dans le Nord de la France, à proximité de la mer du Nord, le camp de la Grande Synthe accueille entre 2 500 et 3 000 migrants, pour la plupart des Kurdes d’Irak et de Syrie, mais aussi des Iraniens. En ce début de mois de mars, les migrants ont commencé à être transférés dans un camp humanitaire à quelques km de là.