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International - Page 258

  • Les évêques du Canada vent debout contre l'euthanasie et le suicide assisté

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    D'après le journal La Croix (Clémence Houdaille), "les évêques canadiens refusent les funérailles religieuses à ceux qui ont choisi l’euthanasie. Les évêques des diocèses canadiens d’Alberta et des Territoires-du-Nord-Ouest ont publié des directives à propos du suicide assisté et de l’euthanasie dans un document publié le 14 septembre 2016." Selon ce texte, lorsque des personnes malades font connaître publiquement leur volonté de mettre fin à leurs jours par euthanasie ou par suicide assisté, « il ne sera pas possible de célébrer des funérailles chrétiennes » au lendemain de leur décès, énoncent les six évêques catholiques de l’Alberta et des Territoires-du-Nord-Ouest dans cette série de directives remises aux prêtres de leurs diocèses.

    « Une telle demande doit être gentiment mais fermement refusée »

    Si la famille du défunt n’a pas encouragé le recours à l’aide médicale à mourir et« à condition que cela ne provoque pas de scandale public, les rites des funérailles peuvent alors être célébrés », précisent toutefois les évêques, appelant à être attentif à ne pas transformer les funérailles en une « occasion de célébrer la décision de la personne aimée de mourir par suicide assisté ou par euthanasie ».« Cela serait véritablement scandaleux », puisque la cérémonie religieuse serait interprétée « comme un encouragement pour d’autres à recourir à ce mal », poursuivent-ils, prévenant qu’« une telle demande doit être gentiment mais fermement refusée ».

    L’Église accorde pourtant des funérailles chrétiennes aux personnes qui, apprend-on après leur décès, se sont suicidées, reconnaissent les signataires de ces directives, d’après la radio chrétienne Radio VM. Dans ces cas, « nous ne pouvons pas juger les raisons qui ont mené un individu à prendre cette décision, pas plus que nous ne connaissons les dispositions de son cœur », écrivent-ils. Par contre, dans le cas de l’aide médicale à mourir, le consentement de la personne est préalable à son décès. La personne doit être consciente que son geste « est contraire à la foi chrétienne ».

    « Reconnaître une décision qui l’a entraînée à poser un geste contraire à la foi chrétienne »

    En refusant la tenue de funérailles religieuses, le but de l’Église n’est pas de punir la personne décédée mais bien « de reconnaître sa décision, une décision qui l’a entraînée à poser un geste contraire à la foi chrétienne », expliquent encore les évêques des diocèses d’Edmonton, Calgary, Grouard-McLennan, Saint-Paul et Mackenzie-Fort Smith.

    Ce texte s’intéresse aussi au sacrement des malades. Dans le cas des personnes mourantes qui demandent l’euthanasie, les prêtres doivent « implorer avec délicatesse et fermeté la personne malade » de renoncer à ce recours. « Si elle maintient sa décision, l’onction ne peut être offerte », écrivent les évêques.

    Avant l’adoption du projet de loi, l’archevêque canadien d’Ottawa, Mgr Terrence Prendergast, avait déjà souligné que ceux qui demandaient à mourir ainsi n’étaient pas en mesure de recevoir les derniers sacrements. « Demander à être tué est gravement désordonné et constitue un rejet de l’espoir que le rite (de l’onction des malades, NDLR) demande et essaie d’apporter », avait assuré l’archevêque d’Ottawa, Mgr Terrence Prendergast, dans une interview à l’agenceCanadian Catholic News reprise par la presse spécialisée le 27 février 2016.

    Par ailleurs (source), l'Assemblée plénière 2016 de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) a débuté hier et se poursuivra jusqu'au 30 septembre au Centre Nav Canada, à Cornwall, en Ontario. La réunion est présidée par Mgr Douglas Crosby, O.M.I., évêque de Hamilton et président de la CECC, qui a présenté son rapport annuel pendant la séance d'ouverture. En cette première journée de réunion, les évêques ont principalement réfléchi aux conséquences de la loi C-14, qui a légalisé le suicide assisté et l'euthanasie au Canada. Son Éminence le cardinal Willem Eijk, archevêque d'Utrecht, aux Pays-Bas, a donné une conférence sur les répercussions sociales et culturelles de la légalisation du suicide assisté et de l'euthanasie aux Pays-Bas et ailleurs. La journée a commencé par la célébration de l'Eucharistie, présidée par Mgr Crosby avec la participation de l'école secondaire catholique Holy Trinity.

    À titre de théologien moraliste, éthicien médical et médecin, le cardinal Eijk a donné un aperçu de l'expérience vécue dans son pays. Il a dit qu'au début, des arguments en faveur de l'euthanasie et du suicide assisté ont été exprimés en 1969 ; ensuite, l'euthanasie médicale a été fréquemment pratiquée dans les années 1970, puis la première loi réglementant provisoirement l'euthanasie a été adoptée en 1993. Depuis ce temps, dit-il, le sentiment populaire permet l'euthanasie et le suicide assisté par un médecin pour les personnes souffrant de troubles affectifs et de maladies psychiatriques, y compris la dépression, ainsi que le fait d'enlever la vie aux nouveau-nés ayant des handicaps. En même temps, les médecins qui pratiquaient fréquemment l'euthanasie reçoivent maintenant moins de demandes en raison de l'accessibilité croissante des soins palliatifs et du fait que le public en est mieux informé.

    « Qu'est-ce que l'expérience des Pays-Bas peut apprendre aux politiciens, aux décideurs et aux travailleurs des soins de santé des autres pays? » a-t-il demandé. Il a répondu que tout d'abord, on n'a aucun besoin d'une « nouvelle éthique médicale » en plus de celle qui est offerte par les soins palliatifs : « ramener à un degré supportable les souffrances des gens ayant des maladies incurables, et aider ceux-ci à redécouvrir la dignité de leur vie en leur prodiguant avec amour des soins professionnels : des soins humains, médicaux, socio-psychologiques et pastoraux; bref, des soins qui s'adressent à toute la personne ». Deuxièmement, l'expérience des Pays-Bas offre la preuve empirique qu'une fois qu'on ouvre un petit peu la porte, elle s'ouvre davantage très facilement. « Une fois qu'on permet de mettre fin à la vie pour un certain genre de souffrances, pourquoi ne le permettrait-on pas pour des souffrances un tout petit peu moins grandes? » La troisième leçon à apprendre, a-t-il dit, est que les soins palliatifs respecte la capacité des gens qui souffrent grandement, soit d'une maladie, soit de handicaps, de retrouver la dignité de leur vie et de continuer de vivre malgré leur situation.

    Dans son rapport annuel, Mgr Crosby a souligné plusieurs initiatives auxquelles la Conférence a participé, notamment pour promouvoir les soins palliatifs et les soins à domicile et pour mobiliser les appuis locaux en faveur de tels soins, en plus de presser les politiciens fédéraux et provinciaux de respecter la liberté de conscience et de religion des fournisseurs de soins de santé ainsi que des établissements.

    En Suisse également, l'épiscopat a pris fermement position : http://www.eveques.ch/documents/communiques/etude-sur-le-suicide-assiste-des-aines

  • Cette troisième guerre mondiale qui fait rage : la guerre contre la Vie

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    La troisième guerre mondiale est celle contre la vie

    Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana (traduction par nos soins)

    C’était en février 1995, lors de la Conférence internationale des Nations Unies sur le développement social à Copenhague, la Première Dame des Etats-Unis à l’époque, Hillary Clinton, haranguait le public des délégués en réclamant le droit à l'avortement "rare, légal, sûr". Ce n’était certes pas une nouvelle prise de position ; quelques mois plus tôt déjà, lors de la Conférence du Caire, elle avait essayé d'insérer l'avortement parmi les moyens recommandés pour le contrôle des naissances.

    Mais la chaire d'où partait l'appel et l'autorité de celle qui le lançait lui conférait objectivement une force qui ne pouvait pas passer inaperçue. À 21 ans de distance, il apparaît clairement que ce discours n'était pas été un simple exercice de rhétorique, mais l’explicitation d'une priorité politique pour les États-Unis, destinée à avoir un effet profond sur la réalité de nombreuses populations. Au point que si nous voulons utiliser l'expression «troisième guerre mondiale», celle-ci serait mieux adaptée à la guerre contre la vie qui est menée sans quartier partout dans le monde, avec un bilan annuel de 50 millions de victimes tant il y a d'avortements qui sont pratiqués. Aucune autre guerre n'a jamais été plus sanglante et plus globale que celle-là.

    Ce n’est pas un hasard si la Sainte Mère Teresa de Calcutta affirmait que l'avortement est le plus grand destructeur de la paix. Mais vous savez ce qui se passe avec les saints: on exalte l’aspect qui plaît le plus au monde, et on oublie tout ce qui pourrait paraître plus gênant pour le monde lui-même.

    De toute façon, la guerre est menée sur plusieurs fronts: le premier est immédiat et consiste à attaquer la législation des pays qui interdisent encore l'avortement, en totalité ou à quelques exceptions près. Dans le viseur, ce sont surtout les pays d'Amérique latine, mais comme nous le voyons dans l’actualité de ces derniers jours, même en Europe on ne plaisante pas: ce qui est arrivé en fin de semaine pour l'Irlande, avec des manifestations dans le monde entier pour appuyer la demande d’un référendum constitutionnel, est tout de même inquiétant. La Pologne est également dans le collimateur, et il ne se passe pas une session des agences de l'ONU à Genève sans qu’une condamnation ne soit prononcée à l’encontre de Varsovie. Tandis qu’ici (en Italie), des gens se mobilisent, récoltant des centaines de milliers de signatures pour présenter un projet de loi qui réintroduirait le crime de l'avortement provoqué.

    L'Irlande et la Pologne, connues comme des terres de solide tradition catholique, ont une valeur symbolique forte, ce qui explique les ressources que le lobby pro-avortement investit pour renverser la législation. Du reste, il suffit de se rappeler la façon dont a été accueilli dans le monde le vote du référendum irlandais qui a sanctionné la reconnaissance du mariage homosexuel.

    L'autre aspect est celui de l'objection de conscience, une institution que l’on voudrait supprimer, encore une fois au son des jugements et des recours devant les tribunaux internationaux. Pour ceux qui prétendent que l'avortement est une chose naturelle et évidente, il est évident que l'objection de conscience les gêne: elle indique que la pratique en question a au moins quelque chose de moralement discutable, qui n’est pas normal. C’est une pensée intolérable pour ceux qui veulent imposer un système de pensée unique.

    À l'appui de l'élimination de l'objection de conscience des législations concernées dans le monde, il y a aussi un autre front, à savoir celui de la revendication d'un prétendu «droit à l'avortement», qui devrait être compté parmi les droits humains fondamentaux. Dans ce cadre, les agences de l’ONU mais aussi les organisations humanitaires connues (le cas le plus flagrant étant celui d’Amnesty International) jouent un rôle de premier plan.

    Il y a au moins un autre front qui doit être souligné, celui de la propagande éco-catastrophique. Réussir à convaincre de l'existence d'une urgence climatique, par exemple, rend plus acceptable la suspension de certaines libertés et garanties personnelles. Elle fait aussi passer par-dessus tout l'idée que la population excessive - et excessivement consumériste - conduit à la destruction de l'environnement, la Terre. Et c’est la vieille idée malthusienne de l'insuffisance des ressources pour une population croissante qui est de retour. "La population source de pollution" fut un slogan à succès lors des années 70 qui a contribué énormément à la croissance des mouvements écologiques. Mais aujourd'hui, il est remplacé par un message encore plus direct: «Plus de monde = plus d’émissions de dioxyde de carbone."

    Il n'y a rien qui soit laissé au hasard dans cette guerre; ce n’est pas l'esprit du temps qui conduit inévitablement à ces conséquences, mais bien une politique précise poursuivie systématiquement et de façon persistante, par un pouvoir qui n’est pas réductible aux intérêts et aux actions d'un seul État.

    Saint Jean Paul II désignait tout cela sous le vocable de "culture de la mort", qui s’oppose à la "culture de la vie", deux catégories qui ont été pourtant abandonnées, qui sait pourquoi. Ce qui est sûr, c’est que ce faisant - ou en perdant de vue les dimensions réelles des enjeux – on fragilise encore davantage la position de ceux qui, dans cette guerre mondiale, se rangent du côté de la défense de la vie humaine.

  • Syrie : pour l'archevêque d'Alep, s'il y a des crimes de guerre, ils sont perpétrés des deux côtés

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    Lu sur le site du Point.fr (Jérôme Cordelier) :

    L'archevêque d'Alep : "Si crimes de guerre il y a, ils sont perpétrés des deux côtés"

    Mgr Jean-Clément Jeanbart, joint par téléphone dans la partie de la ville syrienne aux mains du régime de Bachar el-Assad, confie sa colère et son désarroi.

    Le Point.fr : Comment vivez-vous actuellement à Alep ?

    Jean-Clément Jeanbart : Nous arrivons à nous ravitailler, grâce aux organisations humanitaires, par exemple l'Unicef. Mais nous n'avons pas d'électricité, l'eau est souvent coupée, le travail devient impossible. Il n'y a plus d'emplois. Nous sommes terrorisés par ce qui se passe. La situation n'a jamais été aussi préoccupante. Ce que nous espérions avec la dernière trêve malheureusement n'a pas eu lieu. Qu'allons-nous devenir ? Depuis cinq ans nous vivons sous les bombes. Notre ville, naguère, était prospère, hyperactive, cosmopolite ; tout le monde pouvait y vivre ensemble, main dans la main. Et maintenant ?  Tout cela est réduit à néant. On dirait qu'Alep subit le même sort qu'Hiroshima ou Nagasaki. Allons-nous pouvoir un jour reconstruire tout cela ? Nous sommes terrassés, mais nous gardons espoir.

    Partagez-vous les condamnations devant l'ONU des représentants français, américains et anglais dénonçant les bombardements russes et syriens comme « crimes de guerre » ?

    Avant d'incriminer, il faut vérifier. Beaucoup d'informations arrivent de façon faussée. Je vois toutes ces violences, toutes ces batailles, mais je ne sais pas quelle conclusion en tirer… Si crimes de guerre il y a, ils sont perpétrés des deux côtés. Toute guerre est un crime. Je condamne la guerre d'où qu'elle vienne. Je vous dis cela en toute bonne foi. Je ne me couvre pas les yeux, je n'ai pas peur que l'on m'arrête. Je demande qu'une seule chose : que toutes les parties s'assoient autour d'une table, et on trouvera une solution. Mais si certains refusent le dialogue, qu'ils sortent ! Pour vivre ensemble, il faut d'abord respecter l'autre. Ce pays appartient à tous les Syriens. Personne ne peut prétendre à un droit exclusif sur cette terre. Arrêtons cette folie ! Que cherchez-vous ? Vous voulez détruire ce pays et vous le partager comme des loups ? C'est une guerre pleine de sang, d'argent, de corruption, de mensonges. Arrêtez de jouer en dessous de la table ! Laissez-nous tranquilles ! Qu'avons-nous fait pour mériter cela ? Je parle en homme d'Église, avec sa conscience et son cœur. Chaque jour qui passe, je souffre comme si je perdais un frère ou une sœur.

    Quand nous nous étions vus à Paris il y a quelques mois vous imploriez les chrétiens de ne pas fuir Alep. Est-ce toujours votre état d'esprit ?

    Oui, et plus que jamais, car, sans prétention, je pense que notre société a besoin des chrétiens parce qu'ils œuvrent pour la convivialité, l'acceptation de l'autre, la gratuité. Ici, les chrétiens ont souvent été à l'avant-garde, en médecine, en sciences et en urbanisme, notamment. La Syrie, qui a vu naître le christianisme et des centaines de millions de chrétiens qui ont contribué à son édification, est ma terre autant que celle des autres. Nous devons rester ici parce que nous y sommes enracinés, autant religieusement que socialement. En moins de deux ans, nous avons restauré 250 maisons pour que leurs habitants restent, nous avons fourni des prêts gratuits à 70 jeunes, nous avons proposé des bourses d'études pour 1 200 élèves, nous avons créé un centre de formation aux métiers du bâtiment, un centre de promotion pour les femmes, une coopérative alimentaire… Nous avons lancé un mouvement qui s'appelle Bâtir pour rester. Nous attendons avec impatience la paix, qui sera le salut de tout le monde. Le 6 octobre, nous rassemblerons plus de mille enfants chrétiens et musulmans de sept à douze ans pour prier ensemble pour la réconciliation et la paix.

  • Le comte Jean Cornet d'Elzius est le nouvel ambassadeur de Belgique près le Saint-Siège

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    De Radio Vatican :

    Ce jeudi matin, 22 septembre 2016, le Pape François a reçu les lettres de créances du nouvel ambassadeur de Belgique près le Saint-Siège, le comte Jan Cornet d'Elzius.

    Cet homme marié, père d'une fille, est né à Louvain en 1961. Il fut notamment conseiller du prince Philippe, l'actuel roi des Belges, de 2000 à 2004 et de 2010 à 2012. Il a exercé plusieurs mission de conseiller, à Ottawa, à Rome, auprès du siège des Nations Unies à Genève et en administration centrale à Bruxelles. Depuis 2012, il était ambassadeur de Belgique en Israël, à Tel-Aviv.

    Il succède à Bruno Nève de Mévergnies, qui a exercé un court mandat en tant qu'ambassadeur de Belgique près le Saint-Siège, de 2014 à 2016.

  • Orissa (Inde) : les massacres des chrétiens sont le résultat d'une planification orchestrée par des groupes nationalistes hindous

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    ASIE/INDE - Reconnaissance du caractère planifié des massacres antichrétiens en Orissa de la part de l’enquête d’un journaliste indien 

    Bhubaneswar (Agence Fides) – Les massacres antichrétiens survenus dans l’Etat de l’Orissa en 2008 sont le résultat d’une planification attentive orchestrée au plus haut niveau par des groupes nationalistes hindous du réseau Sangh Parivar. Des masses analphabètes de militants ont été manipulées par la propagande et instiguées jusqu’à tuer. Grâce à l’enquête menée par le journaliste indien Anto Akkara, « il est possible de réécrire l’histoire de Kandhamal », le district de l’Orissa théâtre des pogroms antichrétiens de 2008. Et aujourd’hui, « c’est une honte pour la nation et pour le système judiciaire que sept chrétiens innocents languissent en prison pour un crime qu’ils n’ont jamais commis » remarque Anto Akkara dans le cadre d’une conférence au cours de laquelle il a présenté son dernier livre enquête intitulé « Qui a tué Swami Laxmanand ? ».

    Le livre – qui fait suite à d’autres travaux tels que « Kandhamal : une tache sur la laïcité indienne » et « Kandhamal crie justice » - fait la lumière sur le mystérieux assassinat du responsable hindouiste Swami Laxmanand, dont les chrétiens furent accusés et qui représenta le prétexte pour déchaîner la violence.

    Suite à l’homicide du responsable âgé de 81 ans, le 23 août 2008, les communautés chrétiennes présentes dans le district de Kandhamal, sis dans l’Etat de l’Orissa, subirent une attaque de masse indiscriminée. Environ 100 chrétiens furent tués, 300 églises et 6.000 maisons saccagées et 56.000 personnes durent évacuer, cherchant refuge dans les bois pour échapper au féroce nettoyage ethnique.

    Après l’homicide du responsable hindouiste, revendiqué par la suite par des guérilleros maoïstes, sept chrétiens furent arrêtés et condamnés à la réclusion à perpétuité en 2013 pour homicide « bien qu’il n’y ait aucune preuve » note Anto Akkara, dénonçant une authentique « parodie de justice ». La Cour suprême doit encore fixer la date du procès en appel « mais le présumé complot chrétien contre les hindous est totalement privé de fondement » note le journaliste.

    Telle est la reconstruction d’Anto Akkara : « Dans le calcul politique du réseau extrémiste Sangh Parivar, après avoir brutalisé les chrétiens de Kandhamal, le groupe de pression chrétien international aurait induit Sonia Gandhi à démettre le gouvernement de l’Orissa, dont le parti nationaliste Baratiya Janata Party était partenaire de coalition. Ceci aurait facilité la victoire des groupes nationalistes hindous et du BJP aux élections de 2009, en revanche remportées par la suite par le Parti du Congrès ».

    Anto Akkara remarque la réticence des institutions à affronter cet argument, vu que « la Commission nationale pour les droits fondamentaux n’a pas même émis un communiqué de presse sur Kandhamal en huit ans », relevant par ailleurs que « les sept chrétiens innocents en prison représentent une tache sur le système judiciaire du pays » alors que « Kandhamal demeure une tache sur le visage de l’Orissa et sur la laïcité indienne ». (SD PA) (Agence Fides 23/09/2016)

  • L'avortement, un mal absolu

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    De l'Agence Fides :

    AMERIQUE/PEROU - Pour la Commission épiscopale pour la vie et la famille, « l’avortement n’est pas un moindre mal, c’est le mal absolu »

    Lima (Agence Fides) – « Famille, vit la joie de l’amour » : tel était le thème de la XXII° Journée de la Vie, célébrée voici quelques jours au Pérou au terme de la Semaine nationale de la famille. « La vie humaine – écrit la Commission épiscopale pour la vie et la famille dans un Message publié sur son site Internet – est un don sacré, surtout au moment des premières phases de la conception. Le Seigneur nous a appelés avant même de nous créer, dans sa pensée et Il nous a créés pour nous aimer et pour aimer ». Dans leur communiqué, les Evêques lancent l’alarme concernant la récente décision du Tribunal de Lima de lancer la distribution gratuite de la « pilule du lendemain » dans les Centres sanitaires du pays. Cette spécialité pharmaceutique, expliquent les Evêques du Pérou, représente « un attentat contre la vie humaine, en particulier celle des plus petits et des plus privés de défense, de ceux qui n’ont pas de voix ». Est en outre lancé un avertissement officiel à l’Etat afin que – du moment que la protection de la vie est citée dans l’article 2 de la Constitution nationale – il se rappelle que « sa fonction est celle de respecter et de promouvoir les droits fondamentaux de tous les péruviens, sans discrimination d’aucun type, encore moins liées à ’âge ou à l’impossibilité d’agir ». (AP) (Agence Fides 22/09/2016)
  • Assise

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    Sur zenit.org :

    Un Appel d’une seule voix au terme d’une journée de rencontres

    « La paix est le nom de Dieu »

    Allocution du pape François avant l’engagement final d’Assise pour la paix

    Méditation du pape François pour la prière oecuménique d’Assise pour la paix (texte complet)

    Supplication oecuménique pour la paix dans le monde

    Les menus de la paix, Journée de prière avec le pape

    Premier geste de la Journée pour la paix

    Paroles du pape à Sainte-Marthe

    Le dialogue est indispensable, l’alternative, c’est la guerre

  • Va-t-on vers une normalisation des rapports entre le Saint-Siège et la République populaire de Chine ?

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    Le site des Missions Etrangères de Paris, Eglises d'Asie, publie la longue interview d'un "missionnaire très au fait de la question" :

    Dialogue Pékin - Rome : vers une normalisation des relations?

    Le rythme des rencontres entre les négociateurs chinois et leurs pairs du Saint-Siège s’accélère, et la possibilité de voir un accord conclu entre Pékin et Rome paraît bien réelle. Différentes personnalités de l’Eglise, tel l’évêque de Hongkong, le cardinal John Tong Hon, ou son prédécesseur, le cardinal Joseph Zen Ze-kiun, ont exprimé leur point de vue. Afin de faire le point sur ce dossier, Eglises d’Asie vous propose l’interview exclusive d’un missionnaire très au fait des relations entre la Chine populaire et l’Eglise catholique. Le P. Bruno Lepeu est responsable de la Chine au sein de la Société des Missions Etrangères de Paris (MEP) et il est chercheur au Centre d’Etudes du Saint-Esprit, du diocèse de Hongkong, centre chargé de suivre les questions de l’Eglise en Chine. Il répond ici aux questions d’Eglises d’Asie depuis Hongkong, où il vit depuis 1994.

    Eglises d’Asie : Des pourparlers ont lieu entre Pékin et Rome. Ils pourraient déboucher sur une normalisation de la situation de l’Eglise catholique qui est en Chine. Que recouvre cette notion de « normalisation » ?

    P. Bruno Lepeu : On est encore loin de l’établissement de relations diplomatiques entre la Chine et le Vatican. Si le Saint-Siège attend ce moment avec impatience, la Chine ne se montre pas pressée comme le rappelle un article du Global Times (quotidien considéré comme reflétant la ligne du Parti) du 29 août 2016 : « La Chine n’est pas tellement impatiente d’établir des relations formelles avec le Vatican, parce que ce n’est pas une question urgente qui pourrait porter préjudice au statut international du pays si elle n’est pas résolue immédiatement. »Depuis juin 2014, les délégations du Saint-Siège et de la Chine se sont réunies au moins six fois pour trouver des solutions à la situation complexe et « anormale » de l’Eglise en Chine. Rien n’a filtré officiellement de ces pourparlers, mais il semble que l’essentiel des discussions a porté sur la question de la nomination des évêques. Beaucoup d’autres situations « anormales » doivent être aussi réglées pour pouvoir parler d’une véritable « normalisation ». On peut citer ici la situation des quelques évêques en prison, celles des évêques illégitimes (i.e. consacrés sans l’accord du pape), la place de l’Association patriotique et des autres instances voulues par le gouvernement pour contrôler l’Eglise, la composition de la Conférence épiscopale, la carte des diocèses, la reconnaissance légale des communautés clandestines, etc. Tout autant de dossiers épineux qui ne peuvent être résolus à la va-vite.

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  • Manif pour tous à Paris le 16 octobre 2016 : les Belges aussi se mobilisent

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    Un car est organisé depuis Bruxelles pour rejoindre la grande manifestation de défense de la Famille en France qui aura lieu le 16 octobre 2016 à Paris

    Toutes les informations sont disponibles sur l’événement Facebook suivant :

    https://www.facebook.com/events/1600329063597292/

    Face aux nouvelles offensives contre la famille
    La Manif Pour Tous appelle à manifester dimanche 16 octobre 2016

    Les dernières déclarations du Président de la République et de la ministre « des familles » en faveur de la PMA « sans père », la tolérance vis-à-vis de la GPA, le retour annoncé au Sénat de la proposition de loi APIE, les menaces sur la liberté éducative et sur la liberté scolaire ou bien encore la fiscalité anti-famille : les familles sont à nouveau menacées. C’est pourquoi La Manif Pour Tous invite toutes les générations à retrouver le pavé parisien dimanche 16 octobre pour dire « Stop, ça suffit ! »

    Les deux dernières manifestations organisées par La Manif Pour Tous avaient réuni des centaines de milliers de personnes et le succès populaire s’était transformé en victoires politiques. Au lendemain de la manifestation du 2 février 2014, le gouvernement avait retiré son projet de loi « Familles » et la mobilisation du 5 octobre 2014 avait poussé le Premier Ministre Manuel Valls à dénoncer avec force le scandale de la GPA (Gestation Pour Autrui), c’est-à-dire le recours à des mères porteuses, qui revient à exploiter des femmes réduites à leur capacité procréative et génère un trafic international d’enfants. En appelant à retrouver le chemin de la rue, La Manif Pour Tous vise un nouveau succès politique et entend profiter des deux prochains mois pour expliquer concrètement les conséquences désastreuses pour tous de ces pratiques et projets. Famille (remise en cause de la filiation, PMA « sans père », GPA, multi-parentalité…), éducation (gender, liberté éducative et scolaire…) et politique familiale (congé parental, allocations, quotient familial, prélèvement à la source en vue de l’individualisation de l’impôt…) sont les trois piliers à défendre pour protéger l’enfant, la famille et la société.

    Marée bleu blanc rose

    Le dimanche 16 octobre 2016 sera une journée de mobilisation pour la famille et avec les familles. Une nouvelle marée bleu blanc rose est attendue pour exprimer avec détermination et enthousiasme son attachement viscéral à la famille.

    JPSC

  • Non à la "journée internationale d'action pour la dépénalisation de l'avortement" à l'ONU; je signe la pétition

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    Le lobby international pour l'avortement, au sein de l'Organisation des Nations-Unies, veut établir une « Journée mondiale de l'avortement » le 28 Septembre. S'il vous plaît, ne laissons pas cela passer. Il n’y a vraiment pas de quoi se réjouir, face à ce génocide déguisé en « droit de l’Homme qu'il conviendrait de défendre ».

    Il y a quelques semaines, une coalition de 430 groupes pro-avortement a adressé une lettre au Secrétaire général des Nations-Unies, Monsieur Ban Ki-moon, ainsi qu’aux responsables  d'ONU-Femmes, du Programme de développement des Nations Unies, de l'Organisation mondiale de la Santé, du Fonds des Nations Unies, de l'ONUSIDA et de l'UNESCO, en demandant la création d’une « fête spéciale avortement», au niveau mondial. Ce procédé est infâme. De nombreux pays ne reconnaissent pas le meurtre des enfants dans le sein de leur mère, comme un droit fondamental. Et heureusement. Mais comme il s’agit des pays les plus pauvres, les pays riches risquent de passer en force…

    Selon cette lettre, le 28 septembre sera déclarée « journée internationale d'action pour la dépénalisation de l'avortement ».

    Une fois de plus, le lobby de l'avortement utilise des euphémismes pour pousser son ordre du jour. La journée ne serait pas ouvertement « pro-mort » mais « contre la pénalisation de l’infanticide ». Mais nous savons, nous, ce qu’est l’avortement. Dans 100% des cas, un bébé innocent meurt ; et dans presque autant de cas, la mère est profondément choquée sinon désespérée.

    La lettre du lobby de l'avortement fait valoir, "Nous ne sommes pas des criminels. Aucun d'entre nous devrait être poursuivi pour quelque chose qui est un évènement normal de la vie d’une femme (...) L'avortement sans risque est un service de santé essentiel pour les femmes ". Mais « sans risque » pour qui ? Pas pour l’enfant, en tous cas.

    Leur objectif est clair: faire pression pour la légalisation de l'avortement dans les pays où il est illégal, et établir un «jour de fête» qui sera utilisé pour déployer une propagande pro-avortement.

    Le lobby de l'avortement est uni pour tuer des enfants par dizaines de millions. Maintenant, il nous faut, nous aussi, nous unir, afin que la vie soit plus forte que la mort. Nous devons adresser un message clair à l'ONU : il n'y a pas d'avortement sans risque pour la femme. Cela n’existe pas. Et pour ce qui est de célébrer le meurtre d'êtres humains innocents, il en va franchement à l'encontre d’un droit fondamental : le droit à la vie.

    Si vous signez cette pétition, votre message sera directement adressé au Secrétaire Ban Ki-moon. S'il vous plaît rejoignez-nous pour que cette monstrueuse demande ne soit pas retenue par l’ONU.

    La pétition se trouve ici : http://www.citizengo.org/fr/lf/37036-lonu-organise-une-journee-mondiale-lavortement?

  • Nouvelles attaques de talibans contre des quartiers chrétiens au Pakistan

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    ASIE/PAKISTAN - Mort d’un laïc catholique dans le cadre d’une attaque des talibans contre un quartier chrétien de Peshawar

    Peshawar (Agence Fides) – Quatre militants talibans ont attaqué ce matin vers 05.30 locales la Christian colony, quartier chrétien de Peshawar, ville du nord du Pakistan. Un laïc catholique, Samuel Masih, père de famille, a été tué et deux protestants, employés comme agents civils de sécurité ont été blessés. C’est ce qu’indique à Fides le Père Yunis Riaz, Curé de la Paroisse Saint Michel, sur le territoire de laquelle se trouve la Christian colony. Dans une fusillade intervenue par après, deux militaires et un agent de police ont été blessés alors que les quatre talibans auteurs de l’attaque sont morts.

    Le Père Riaz, Curé à Peshawar depuis cinq ans, raconte, dans le cadre d’un entretien accordé à Fides, ces moments agités : « Les quatre militants étaient embusqués hors de la Colonie. Ils ont attendu que la barrière s’ouvre pour faire sortir Samuel, qui devait se rendre au travail. A ce point, ils ont ouvert le feu, tuant Samuel et pénétrant dans la colonie. Dans la fusillade, nos deux agents de sécurité civils ont été blessés. Ils ont cependant donné l’alarme et appelé des renforts. Les militaires sont arrivés et ont poursuivi l’affrontement avec les terroristes. Deux d’entre eux ont été tués par l’armée. Deux autres se sont fait exploser, attendus que tous les quatre portaient des ceintures explosives, détruisant une habitation dans laquelle ils s’étaient barricadés mais sans pour autant faire d’autres victimes ».

    Le Curé poursuit : « Je me suis rendu sur place. Les gens ont peur. Nous sommes en deuil suite à la mort de Samuel. Dans la colonie, vit une trentaine de familles chrétiennes dont dix sont catholiques. Il s’agit de personnes simples, en majeure partie travaillant au nettoyage de bureaux de l’administration. Ce sont des gens dotés d’une foi forte. Nous surmonterons cela également ».

    « Les talibans – conclut le Père Riaz – frappent de manière indiscriminée des objectifs civils et militaires, des écoles et des familles. Ils veulent détruire la paix et jouir de visibilité en menaçant les institutions. Nous resterons unis pour protéger la paix sociale et religieuse. En tant que chrétiens, nous ferons ce qui nous appartient de faire, en priant et en travaillant pacifiquement, construisant chaque jour la paix dans notre vie quotidienne ». (PA) (Agence Fides 02/09/2016)

  • Surprise : le premier ministre indien fait publiquement l’éloge de Mère Teresa

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    Lu sur "Eglises d'Asie" (Agence d'Information des Missions Etrangères de Paris) :

    A quelques jours de la canonisation de Mère Teresa, le Premier ministre dresse un portrait élogieux et inattendu de la future sainte

    « Mère Teresa a consacré sa vie entière à servir les plus pauvres et les plus démunis en Inde. Quand une telle personne se voit attribuer le titre de sainte, il est tout naturel que les Indiens se sentent fiers. » Tels ont été les propos tenus par le Premier ministre Narendra Modi, lors d’un message radio, le 28 août dernier, durant lequel il a expliqué que même si Mère Teresa n’était pas née en Inde, elle avait, durant toute sa vie, servi les Indiens.

    C’est la première fois que Narendra Modi, plus connu pour ses critiques et son hostilité à l’égard de l’action de Mère Teresa et des Missionnaires de la Charité, fait publiquement l’éloge de l’action de la bienheureuse de Calcutta en Inde. Son parti, le RSS, le cœur idéologique du parti nationaliste hindou (BJP) au pouvoir actuellement, soupçonne en effet régulièrement les chrétiens de s’occuper des plus pauvres en vue de les convertir au christianisme.

    Les propos élogieux de Modi envers la future sainte : une première

    Il faut dire que l’engouement en Inde pour l’événement que représente la canonisation de Mère Teresa dépasse largement la simple sphère catholique et prend une réelle dimension nationale et interreligieuse. Le gouvernement indien, bien qu’issu du BJP, se devait donc d’y participer, bien que le Premier ministre ne se rende pas en personne à la cérémonie de canonisation au Vatican, le 4 septembre prochain. Le gouvernement indien enverra à Rome une délégation gouvernementale officielle composée de onze membres, avec, à sa tête, la ministre des Affaires étrangères, Sushma Swaraj. Deux autres délégations indiennes seront également présentes, celles des Etat de Delhi et du Bengale-Occidental, conduites par leur ministre-président.

    Une délégation gouvernementale indienne au Vatican pour une canonisation

    C’est également la première fois qu’une délégation gouvernementale indienne se rendra au Vatican pour une canonisation, le plus surprenant étant que cette délégation provienne d’un gouvernement issu du BJP, le parti nationaliste hindou, connu pour être hostile voire agressif envers les minorités religieuses, particulièrement les chrétiens et les musulmans.

    En 2014, lors des canonisations à Rome par le pape François du bienheureux P. Chavara Elias Kuriakose (1805-1871) et de la bienheureuse Sr Euphrasia du Sacré-Cœur de Jésus (1877-1952), tous deux originaires du Kerala, aucune délégation du gouvernement indien ne s’était rendue au Vatican ; seule une délégation officielle conduite par un ministre de l’Etat du Kerala s’était déplacée pour l’occasion.

    Un évêque catholique au sein de la délégation officielle gouvernementale indienne

    Autre point surprenant : la présence, parmi la délégation gouvernementale indienne, de Mgr Theodore Mascarenhas, secrétaire général de la Conférence des évêques catholiques d’Inde (CBCI). Selon lui, la présence d’un membre de la CBCI au sein de la délégation officielle gouvernementale est la preuve que le gouvernement actuel reconnaît la Conférence des évêques catholiques comme la voix officielle de l’Eglise catholique en Inde. « C’est un honneur de faire partie de la délégation gouvernementale. Nous avons hâte de travailler étroitement avec le gouvernement sur les questions de l’Eglise et des chrétiens en Inde. C’est une évolution très positive », a-t-il déclaré à l’agence Ucanews, le 29 août dernier.

    L’absence notoire de la ministre-présidente du Bengale-Occidental dans la délégation gouvernementale

    La ministre-présidente de l’Etat du Bengale-Occidental, Mamata Banerjee, pourtant annoncée comme faisant partie de la délégation officielle gouvernementale, a créé la surprise, le 26 août dernier, en annonçant qu’« [elle] ne se rendrait pas au Vatican avec la délégation gouvernementale, mais en tant qu’invitée des Missionnaires de la Charité ». Selon le quotidien indien, The Indian Express, ce serait Sr Prema, en tant que supérieure des Missionnaires de la Charité, qui aurait invité la ministre-présidente à la cérémonie.

    Selon des sources politiques issues de l’opposition indienne, la décision de Mamata Banerjee de ne pas s’afficher officiellement avec la délégation gouvernementale au Vatican a pour but de ménager à la fois les susceptibilités des extrémistes hindous, tout en courtisant les chrétiens du Bengale-Occidental, qui représentent une minorité importante dans l’Etat. « La violence que subissent les Indiens convertis au christianisme de la part des groupes extrémistes hindous, liés au BJP, est devenu un problème international et Mamata en a bien conscience », a expliqué un responsable de l’opposition, membre du parti politique All India Trinamool Congress (AITC ou TMC), du Bengale-Occidental.

    Ces derniers jours, les protestations des extrémistes hindous sont allées bon train. Pour Surendra Jain, secrétaire général du Vishwa Hindu Parishad (Conseil mondial hindou), composante centrale de la mouvance idéologique dont est issue le BJP, « le Premier ministre indien aurait dû prendre en considération l’aspect des conversions [au christianisme], avant de décider d’envoyer une délégation au Vatican. La canonisation de Mère Teresa est le signe annonciateur de nouvelles vagues de conversions en Inde et de l’arrivée de fonds étrangers supplémentaires visant à convertir », a-t-il affirmé à l’agence indienne IANS.

    La Poste indienne commercialisera, à partir du 1er septembre, soit trois jours avant la canonisation de Mère Teresa, une série limitée d’enveloppes en soie – une première – contenant une pièce de cinq roupies frappée à l’effigie de la future sainte.