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International - Page 261

  • Turquie : vous avez dit "Coup d'Etat" ?

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    L'analyse de Stefano Magni sur la Nuova Bussola Quotidiana (trad. de belgicatho) :

    Coup d’Etat, coup d'Etat monté contre soi, contre-coup d’Etat, la Turquie s’interroge

    Il y a encore beaucoup de zones d’ombre autour  du dernier coup d'Etat en Turquie. Manque l'élément central : qui l'a organisé? C'est une question caractéristique du duel à distance entre le président Recep Tayyip Erdogan et son principal rival (ancien allié), le politologue et prédicateur Fethullah Gulen. Selon Erdogan, c’est lui qui est l'inspirateur du coup d'Etat manqué. Gulen, de son exil volontaire aux États-Unis, a répondu, il s’agit d’une mise en scène d’Erdogan lui-même. Et de nombreux Turcs, avant même d'attendre cette déclaration, le croient.

    L'échange d'accusations sur qui en a été l'organisateur et sur l'inspiration du coup d'Etat, est rendu possible par le profil bas de ses protagonistes actuels. Tous les coups d’Etat ont leur homme fort qui s’impose sur les écrans de télévision promettant l'ordre et la paix sociale, même si c’est au prix de la force. En Turquie, il n'y a rien eu de semblable. Des "militaires" anonymes ont occupé des stations de télévision et des points clés des deux grandes villes pour mettre en place un tout aussi anonyme «conseil de paix». Le mystère de l'absence de visages et d’hommes forts a permis immédiatement aux théoriciens de la conspiration d’entrer en action. L'opposition turque compare le coup d’Etat manqué à l’incendie du Reichstag en 1933, qu’Hitler a attribué aux communistes et qui lui a permis de promulguer des lois et des mesures spéciales qui ont transformé son gouvernement en dictature. Le parallèle entre le coup d'Etat du 16 Juillet et l'incendie du Reichstag a fait le tour du web en Turquie et est devenue un sujet tendance dans les réseaux sociaux. Par ailleurs, depuis la nuit du coup d'Etat manqué, les partisans de M. Erdogan, en Turquie et à l'étranger, ont commencé à accuser les États-Unis d'être derrière le coup d'Etat. Une thèse qui a été relancée hier par le ministre du Travail du gouvernement Yildrim et immédiatement démentie par le secrétaire d'État John Kerry indigné (qui au contraire, lors des moments critiques, avait soutenu Erdogan et délégitimé ses adversaires).

    Les deux théories du complot impliquent des conséquences pratiques. Le principal accusé est Gulen, l'un des protagonistes d’un islam politique turc depuis les années 90, ancien allié d'Erdogan (au moins jusqu'en 2013) et la tête d'un vaste mouvement politique et religieux, avec des écoles et des ramifications également aux États-Unis et en Europe. Les membres de son mouvement, Hizmet, ou tous ceux qui sont considérés comme étant en contact avec  sa mouvance, sont les premières victimes des purges massives qui ont lieu en Turquie: 9.000 militaires et 3.000 juges arrêtés jusqu’à présent ("et ils vont arrêter 6.000 autres», annonce menaçant le ministre de la Justice). Les États-Unis eux-mêmes sont ciblés: la base aérienne d'Incirlik, également utilisée par les États-Unis pour mener la campagne contre Isis, a été fermée pendant plus de vingt-quatre heures, assiégée littéralement et libérée la nuit dernière seulement. Selon les autorités turques, elle aurait été utilisée par des avions "détournés" par les putschistes et sa fermeture a également été considérée comme une forme de pression pour exiger l'extradition de Gulen. Que le gouvernement des États-Unis, par ailleurs, ne sont pas près de concéder.

    Mais que dire de la thèse de la minorité, c’est-à-dire de la thèse de Gulen à propos d’un coup d’Etat fomenté par le pouvoir lui-même? Il ne s’agit pas d’une vraie accusation à proprement parler, mais bien d’une réplique pour répondre aux accusations du gouvernement turc: "La possibilité existe que ce coup d'Etat ait été orchestré par le gouvernement lui-même, et que ce soit un prétexte pour lancer de nouvelles accusations" contre ses adversaires. Dans la même interview, l'un des rares qui a communiqué avec la presse depuis son exil en Pennsylvanie, États-Unis, Gulen se défend en disant qu'il avait actuellement peu de contacts (vivants et libres) en Turquie. Certainement, il n’aurait pas pu orchestrer un soulèvement militaire de cette taille.

    Celui qui pointe du doigt Erdogan et croit que le coup d'Etat manqué est la version turque de l'incendie du Reichstag, utilise principalement l’argument de savoir à qui profite le crime. Mais ce n’est jamais une méthode logique pour trouver un coupable vu que c’est un raisonnement a posteriori. Mais il est utilisé pour bien décrire la situation actuelle. Une fois qu'il a gagné sa dernière bataille contre l'armée, le président a les mains libres pour mener à bien la réforme constitutionnelle très controversée et aussi pour le rendre encore plus autoritaire ; il peut arrêter tous ses adversaires au sein de l'armée et du pouvoir judiciaire et même les supprimer, en réintroduisant la peine de mort pour haute trahison. La Turquie peut effectivement devenir une dictature, après des années de dérive autoritaire. Ce qui émerge, c’est un pouvoir beaucoup plus arbitraire que celui que mettrait en place une junte militaire, notamment parce qu'il est soutenu par les masses musulmanes. Avec une rhétorique très similaire à celle utilisée par tous les régimes totalitaires, Erdogan a également lancé sa mobilisation permanente ; il continue à répéter le moment magique lors duquel il a appelé le peuple à la résistance et les imams ont lancé leur appel à la mobilisation du haut de leurs minarets. Ce sont les masses «démocratiques» qui ont battu les soldats prisonniers et qui les ont tués quand elles ont pu. Ce sont des masses qui se sentent au pouvoir derrière leur homme fort, cette fois bien visible et fermement campé sur le trône. Cette nuit du 16 juillet apparaît maintenant comme sa révolution. Pas seulement comme un coup d'Etat manqué.

  • L'horrible massacre de Dacca : les réflexions d'un missionnaire

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    Le massacre de Dacca a été un évènement horrible marqué par une volonté délibérée d'exécuter des non-musulmans après les avoir torturés longuement sinon rituellement (voir ICI). Un missionnaire livre ses réflexions sur le site de l'agence Fides :

    ASIE/BANGLADESH - Réflexions d’un missionnaire après le massacre de Dacca 

     

    Dacca (Agence Fides) – Sur le lieu où les terroristes ont massacré 22 personnes le 1er juillet dernier, quelqu’un a porté des fleurs dont une couronne anonyme portant l’inscription « Pardonnez-nous » en anglais. « Je crois qu’elle exprime le sentiment dominant ou dans tous les cas un sentiment très fort qui habite les bengalais après le massacre : la stupeur, l’incrédulité, la peur, la préoccupation pour soi et pour le pays mais aussi la sensation que ces jeunes ont également violé le Bangladesh et l’image qu’il a de soi. La perception de la réalité est désormais différente et pleine de gêne : nous sommes capables de cela ». C’est ce qu’affirme le Père Franco Cagnasso, PIME, missionnaire au Bangladesh, en réfléchissant sur la situation après le massacre

    Le missionnaire, qui anime un blog intitulé « Eclats de Bengale » fait mention du jeune Faraaz Ayaaz Hossain, pris au piège par les terroristes en compagnie d’autres personnes et qui aurait pu être libéré parce qu’il avait su réciter des extraits du coran. « Il pouvait s’en aller mais il est resté sur place pour partager le sort de deux amies, retenues parce que habillées à l’occidentale, étant finalement tué avec elles. Lui aussi était bengalais, lui aussi était musulman. Son choix représente presque un baume qui atténue l’angoisse suscitée par les atrocités dont nous sommes témoins » remarque le missionnaire.

    L’analyse du Père Cagnasso prend en considération le phénomène des écoles coraniques, les médersas, incubatrices de la haine et de la violence, mais rappelle également que les terroristes étaient issus de familles riches, qu’ils avaient étudié non pas dans des médersas mais dans de prestigieuses universités privées et internationales. Selon des sources locales, environ 300 étudiants et jeunes diplômés de l’enseignement supérieur auraient disparu au cours de cette dernière année et pourraient faire partie des nouveaux militants radicaux de haut niveau culturel. « Toutes les formes les plus radicales des idéologies totalitaires et violentes, en tout temps et dans tous les pays, ont eu à leur tête des personnes instruites, avec de nombreux mauvais maîtres dans le monde universitaire. Par ailleurs, est également présent le facteur Internet qui, malheureusement, a ouvert la porte aux dangers du télé-fanatisme, le fanatisme diffusé par les ondes » conclut le missionnaire, indiquant les trois éléments clefs pour comprendre le phénomène du terrorisme au Bangladesh : les médersas, les universités et Internet. (PA) (Agence Fides 12/07/2016)

  • Un musée chinois dénigre la mémoire de saint Auguste Chapdelaine, missionnaire et martyr

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    Du site des Missions Etrangères de Paris : 

    Au Guangxi, un musée dénigre un saint missionnaire français du XIXe siècle

    Saint Auguste Chapdelaine, envoyé en 1854 par les Missions Etrangères de Paris (MEP) dans la province du Guangxi (sud de la Chine) et qui y est mort martyr, est actuellement critiqué par le gouvernement chinois qui l’accuse d’avoir été « un violeur doublé d’un espion ».

    A Dingan, village du Guangxi où le missionnaire français Auguste Chapdelaine (1814-1856) a été torturé et décapité, un musée a été ouvert récemment à l’occasion du 160e anniversaire de sa mort, rapporte l’AFP. Mais ce musée n’a rien d’un hommage à la mémoire de ce prêtre originaire de la Manche qui a été béatifié en 1900 par le pape Léon XIII, puis canonisé en 2000 par Jean-Paul II avec 119 autres martyrs en Chine. Au contraire : ce musée le présente comme un « violeur » et un « espion », et célèbre l’« esprit patriotique » du magistrat qui l’a fait torturer et exécuter (1).

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    Portrait d'Auguste Chapdelaine

    Cette interprétation, « historiquement fausse », ne surprend guère le P. Jean Charbonnier, prêtre des Missions Etrangères de Paris (MEP), spécialiste de la Chine et auteur d’un ouvrage sur Les 120 chrétiens morts en Chine, entre les XVIIe et XXe siècles, canonisés le 1er octobre 2000 – dont le P. Chapdelaine. « Pékin reprend son refrain anti-impérialiste, faisant du P. Chapdelaine un représentant de la collusion entre l’Eglise catholique et l’impérialisme », considère-t-il en rappelant les « réactions très violentes » du Parti communiste chinois (PCC) après les canonisations de 2000.

    Envoyé en Chine en 1852 comme missionnaire des MEP, le P. Chapdelaine est resté d’abord deux ans à Hongkong, avant de partir pour le Guangxi. Dans cette province, secouée à l’époque par des révoltes musulmanes, le prêtre s’aventure dans les villages. « Ce qu’il n’avait pas le droit de faire, selon le traité de Nankin (2) signé en 1848 qui étendait le protectorat français sur toute la Chine », précise le P. Charbonnier à Urbi & Orbi, la lettre d’information quotidienne du journal La Croix.

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  • "Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle": le n° 99 (été 2016) du magazine vient de paraître

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    Magazine « Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle » : n° 99, été 2016

    Le magazine trimestriel « Vérité & Espérance – Pâque Nouvelle » édité par l’association « Sursum Corda » (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) a publié sa livraison de l'été. Tiré à 4.000 exemplaires, ce magazine abondamment illustré parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation (les articles mentionnés ci-dessous en bleu sont disponibles en ligne sur le blog de l’église du Saint-Sacrement à Liège: pour lire un article, cliquez sur le titre de celui-ci).

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    Au sommaire de ce numéro n° 99 (été 2016) : 

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    Brève histoire du sacrement de pénitence (I)

    La lettre des pauvres de Poitiers

    Solennité de la Fête-Dieu 2016 à Liège 

    contrat Delta ingenieur stabilité340.jpg 

    Rome et le monde : 

    « Amoris laetitia » : une exhortation post-synodale discutée

    Les racines de l’Europe

    Du sexe des anges à celui des diacres

    Belgique:

    La capitale belge, miroir d’une Europe cosmopolite ?

    Bruxelles : ne fermez pas nos églises !

    L’archidiocèse de Malines-Bruxelles congédie la Fraternité des Saints Apôtres

     

    Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Cette revue ne vit que des dons de ses lecteurs. Ils sont reçus  avec gratitude au compte IBAN:

     BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, B-4000 Liège

     

  • Un nouvel espoir pour Asia Bibi ? Signons la pétition !

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    Rappelons-nous de la situation dramatique dans laquelle se trouve toujours Asia Bibi. Souvenons-nous de cette femme chrétienne pakistanaise, mère de 5 enfants, accusée à tort de blasphème, condamnée à mort, et emprisonnée depuis 2010 en attendant un jugement définitif.

    Aujourd’hui, nous sommes peut-être arrivés à un tournant et il se pourrait que sa vie, ainsi que celles de ses proches, bascule du bon côté. Enfin !

    C’est que le Parlement européen a officiellement décidé de travailler à la libération d’Asia Bibi  et au respect de la liberté religieuse au Pakistan. Monsieur Antonio Tajani, député italien au Parlement européen, a soumis à ses collègues une déclaration concernant le cas d’Asia Bibi. Si cette déclaration est appuyée par une majorité des députés européens, la déclaration obligera Madame Federica Mogherini, Haut-Représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères, à se saisir du « cas » d’Asia Bibi et, plus largement, à promouvoir la liberté religieuse. En outre, cela obligerait l'Union européenne à empêcher - par voie diplomatique et par le biais d’accords avec des pays tiers - la prolifération des lois anti-blasphème, comme celle qui a entrainé la condamnation à mort d’Asia Bibi.

    Ce document, parrainé par certains députés représentants l’ensemble des groupes politiques et des pays de l’Union, a déjà remporté un certain succès. Néanmoins, pour que cette déclaration soit suivie d’effet, il est impératif qu’elle soit signée par la majorité absolue des députés de l’Union européenne avant le 25 août.

    La situation des chrétiens au Pakistan est de plus en plus en plus difficile; Asia Bibi a reçu de nouvelles menaces et il n’est pas certain qu’elle soit rejugée en appel.

    CitizenGO a toujours milité pour la libération d'Asia Bibi. Nous avons même produit un film documentaire (Liberté pour Asia Bibi), afin de faire connaitre au monde entier sa situation absolument dramatique. Nous avons organisé deux congrès internationaux sur le thème «Nous sommes tous chrétiens», et avons rendu visite à sa famille en compagnie du Saint-Père. Mais nous voulons aller plus loin encore et cette pétition est le moyen de faire en sorte que l’ensemble des parlementaires européens se mobilisent, eux-aussi, pour la libération d’Asia Bibi et pour la suppression des lois anti-blasphème.

    Cette pétition est adressée aux députés du Parlement européen.

    pour signer la pétition : http://www.citizengo.org/fr/pr/35462-asia-bibi

  • Etats-Unis : la Cour Suprême pèse de tout son poids en faveur de l'avortement

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    ETATS-UNIS : LA COUR SUPRÊME REJETTE LA LOI LIMITANT L’ACCÈS À L’AVORTEMENT DANS DEUX AUTRES ETATS

     de genethique.org 

    Au lendemain de sa décision de rejet d’une loi texane limitant l’avortement, mardi 28 juin 2016, la Cour Suprême de Etats-Unis a également refusé de considérer les restrictions prisent par les Etats du Mississippi et du Wisconsin (cf. États-Unis : La Cour suprême rejette une loi texane limitant l'avortement).

    Ces deux Etats avaient, en effet, adopté « une législation obligeant les médecins pratiquant l’avortement à disposer d’un droit d’admission de leurs patientes dans un hôpital de proximité, une condition difficile à obtenir par les praticiens ». Elle est à l’origine de la fermeture de plusieurs centres d’IVG locaux.

    Ces restrictions avaient été revues par les juridictions inférieures, et elles avaient été « gelées ». En réaffirmant avec force l’accès des femmes à l’avortement, la plus haute instance judiciaire américaine confirme de facto les décisions de ces juridictions.

    L’avortement est un sujet qui divise le pays depuis plusieurs décennies. Il avait été adopté en 1973 aux Etats-Unis, mais cette décision a fait l’objet de nombreuses mesures restrictives dans certains Etats : « plus de 1 000 restrictions », selon Jennifer Dalven, avocat de l’American Civil Liberties Union, qui ajoute que ces restrictions « prennent de multiples formes ».

    La décision prise lundi par la Cour suprême va obliger certains Etats à revoir leurs politiques d’accès à l’IVG.

  • Brexit aussi à la COMECE ?

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    Lu sur le site « Riposte catholique » :

    Comece.png« Le Brexit pourrait poser une question en interne à la  Commission des Episcopats de la Communauté européenne (COMECE) puisqu’elle est composée d’évêques délégués des 28 Etats membres de l’Union européenne. Pour le Royaume Uni, elle compte un évêque délégué de la Conférence épiscopale d’Angleterre et du Pays de Galles, et un évêque délégué de la Conférence épiscopale écossaise. Cette question devrait être à l’ordre du jour de de la prochaine assemblée plénière de la COMECE au mois d’octobre 2016 à Bruxelles.

    Le débat sur l’avenir de l’Europe se poursuivra lors d’un congrès européen organisé par la COMECE, en octobre 2017, à l’occasion du 60e anniversaire des Traités de Rome.

    Le cardinal Reinhard Marx,  président de la COMECE  a déclaré regretter le vote britannique, tout en appelant l’Europe à aller de l’avant (on ne sait pas trop où). Ce regard vers l’avenir, c’est la vocation de la COMECE, pusqu’elle a été crée il y a plus de trente ans pour penser et accompagner le projet européen. C’est ce qu’explique Johanna Touzel porte-parole de la COMECE.

    Voici la déclaration du cardinal :

    « Jeudi dernier, une majorité d’électeurs britanniques a voté par référendum pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Il convient naturellement de respecter cette décision des électeurs britanniques, même si nous la regrettons profondément en tant que COMECE. En effet, l’Union européenne est le projet d’une Communauté solidaire. C’est pourquoi le retrait volontaire d’un de ses membres est douloureux et a des conséquences pour tous les autres. Il faudra maintenir, utiliser et développer à l’avenir les multiples liens culturels et spirituels qui existent entre nous. Nous le savons : l’Europe est plus que l’Union européenne. Les étapes à venir des négociations concrètes sur le retrait et ses modalités vont exiger de toutes les parties concernées qu’elles fassent preuve de sens de la responsabilité et de mesure. En particulier, les plus faibles et les plus vulnérables, ni au Royaume-Uni, ni dans l’Union européenne, ne doivent être victimes de ce processus.

    Après le référendum, le temps est venu pour l’Union européenne de regarder de l’avant. La décision des électeurs britanniques confronte l’Union et ses États membres à la question de leurs objectifs et de leurs devoirs. L’Union européenne a besoin d’un nouveau départ. Nous avons besoin en quelque sorte de « repenser » l’Europe. Les réflexions sur le développement futur de l’Union européenne doivent donc s’appuyer sur une participation élargie de la société. L’Europe et l’UE sont la responsabilité de tous, parce que c’est uniquement ensemble que les peuples de l’Europe seront en mesure de trouver un avenir meilleur. Il s’agit notamment de retrouver le chemin vers un «véritable humanisme européen», celui que le Pape François a encouragé les Européens à prendre dans son discours de réception du Prix Charlemagne. L’Eglise compte bien contribuer à ce débat nécessaire sur l’avenir de l’Europe. C’est pourquoi la COMECE organisera en octobre 2017, à l’occasion du 60e anniversaire des traités de Rome, un congrès afin d’insuffler les réflexions de l’Eglise dans le débat sur l’avenir de l’Union européenne.

    Dans le même temps, l’Union européenne ne doit pas se figer dans l’autoréflexion. Que ce soit ensemble ou côte-à-côte, les peuples et les nations européennes ont une responsabilité morale envers le monde, les pays les plus pauvres, la sauvegarde de la création et la limitation du changement climatique. Grâce à l’Etat de droit et à la perspective d’une vie en paix et d’un niveau de vie élevé, l’Europe représente un pôle d’attraction pour de nombreuses personnes. Même sous des conditions politiques modifiées, l’UE devra continuer à être à la hauteur de sa responsabilité dans le monde.

    Le nationalisme qui se renforce dans certains pays ne doit pas devenir à nouveau le levier de l’exclusion, de l’hostilité et de la discorde. Nous nous y opposerons en tant qu’Eglise de toutes nos forces. »

    Ref. Brexit aussi à la COMECE ?

    A noter : sous la direction de Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège mais aussi ancien professeur d’histoire à l’Université catholique de Louvain (UCL),  Gérard-François Dumont (géo-démographe, professeur  à l’Université de Paris IV), Vincent Dujardin (président de l’Institut d’études européennes de l’UCL) et Jan De Volder (professeur à la Katholieke Universiteit Leuven et rédacteur politique de Tertio, revue d’opinion catholique flamande) publient aux éditions « Lumen Vitae » un essai intitulé « Quelle âme pour l’Europe? ». Ce livre sera présenté à la presse lundi prochain  4 juillet, au siège de la COMECE à Bruxelles, en présence notamment de Mgr Alain Lebeaupin, nonce apostolique auprès de l'Union européenne.

    JPSC

  • Les propos du pape dans l'avion lors de son retour d'Arménie

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    De Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro :

    Brexit, gays, génocide, diaconnesse, Benoit XVI : ce qu'a dit le pape François

    A son retour d'Arménie dimanche soir 26 juin, le pape François s'est adressé pendant une heure à la presse internationale qui l'accompagnait. Verbatim.

    BREXIT: une «sainte désunion» peut aider une Europe trop «massive»

    «Dans l'union européenne, il y a une ambiance de division. Je pense à la Catalogne, à l'Ecosse. Je ne dis pas que ces divisions sont dangereuses mais il faut bien les étudier. Et avant de faire un pas vers une nouvelle division, il faut parler à fond entre nous et trouver des solutions viables. Je n'ai pas étudié les raisons pour lesquelles le Royaume Uni a pris cette décision. Mais il y a des divisions qui se font en vue d'une indépendance et par émancipation comme en Amérique Latine ou en Afrique. L'émancipation est davantage compréhensible car elle est liée à une culture, à un mode de pensée. La sécession, au contraire, d'un pays - et je ne parle pas encore ici du Brexit -, je pense à l'Ecosse par exemple, est une chose qui a donné son nom à ce que les politiques appellent la «balkanisation». Dans ce cas, c'est une sécession et non une émancipation. Pour moi, l'unité est toujours supérieure au conflit. La fraternité est meilleure que l'inimitié ou les distances.

    "Les ponts sont meilleurs que les murs."

    Les ponts sont meilleurs que les murs. Tout ceci doit faire réfléchir. Par ailleurs, je suis dans l'union européenne mais je veux avoir des choses qui soient miennes, qui appartiennent à ma culture. Le pas que l'Union Européenne doit franchir pour retrouver la force qu'elle connut avec ses racines, est un pas de créativité et de «saine désunion» entre guillemets. C'est-à-dire, donner plus d'indépendances, donner plus de liberté aux pays de l'union européenne, penser une nouvelle forme de l'union. Etre créatifs en économie pour des emplois car nous avons une économie liquide: En Italie, par exemple, 40 % des moins de 25 ans n'ont pas de travail! Il y a donc quelque chose qui ne va pas dans une union massive, lourde (massiccia en italien qui signifie, à la fois, massif mais lourd, ndlr). Mais ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain. Cherchons à recréer, parce qu'il faut toujours recréer. C'est comme une personne humaine qui passe de l'adolescence à l'âge adulte. Cela donne la vie, cela donne la fécondité. Pour moi donc, les deux paroles clés pour l'union européenne sont fécondité et créativité».

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  • Les missions du Nord-Est de l'Inde sont en pleine expansion

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    Lu sur le site des Missions Etrangères de Paris (Eglises d'Asie) :

    Nord-Est de l’Inde : des missions en pleine expansion

    Nord-Est de l’Inde : des missions en pleine expansion

    23/06/2016 - par Mgr Thomas Menamparampil, SDB

    Situé aux confins du Nord-Est de l’Inde, vaste région composée de sept Etats frontaliers du Bhoutan, de la Chine et de la Birmanie, l’Arunachal Pradesh présente la particularité d’être la région de l’Union indienne où le nombre des catholiques a le plus progressé au cours de ces dernières années. En l’espace d’une trentaine d’années, l’Eglise catholique, qui n’y comptait aucun baptisé avant 1979, rassemble désormais 20 % du million d’habitants de l’Arunachal Pradesh, les protestants comptant pour 10 à 15 % de la population locale.

    L’un des acteurs clefs de l’évangélisation de cet Etat enclavé et isolé a été – et continue d’être – Mgr Thomas Menamparampil. A presque 80 ans, il a été nommé en février 2014 administrateur apostolique de Jowai, dans l’Etat du Meghalaya. Avant cela, il avait été évêque de Dibrugarh puis archevêque de Guwahati. Missionnaire infatigable, Mgr Menamparampil revient ici sur quelques-uns des facteurs qui permettent de comprendre le succès de l’évangélisation de cette partie de l’Inde ; il en tire des leçons dont la portée intéresse l’Eglise tout entière.

    Le présent texte a été publié dans le numéro de juin 2016 de World Mission, mensuel catholique publié aux Philippines. Il est paru sous le titre : « The flourishing missions ». La traduction en français est de Marguerite Jacquelin.

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  • Le meurtre a été légalisé au Canada

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    De Radio Vatican :

    L'Eglise canadienne réagit à la légalisation de l'euthanasie

    (RV) Le meurtre a été légalisé au Canada. C’est en termes particulièrement sévères que l’épiscopat catholique a commenté l’adoption par le Parlement puis par le Sénat canadien d’un texte de loi autorisant l’aide médicale à mourir. Après plusieurs semaines de débat politiques, le Canada a en effet rejoint lundi le club des pays favorables à une mort aidée par les médecins. La nouvelle loi a été mise en chantier après l’annulation l’année dernière par la Cour suprême, la plus haute instance juridique du pays, d’une loi interdisant l’euthanasie. Dans une déclaration, l’archevêque de Toronto déclare craindre des abus, des dérapages, et des risques d’élargissement de la loi comme cela s’est produit dans d’autres pays ayant légalisé l’euthanasie.

    Le cardinal Thomas Collins invite la société canadienne à s’interroger sur la différence fondamentale qui existe entre mourir et être tué ainsi que sur l’importance de l’interdépendance. La dignité d’une personne ne peut être réduite à son autonomie, à sa capacité à fonctionner selon des standards de prestation. L’archevêque de Toronto plaide une fois encore en faveur du développement des soins palliatifs auxquels n’ont accès à l’heure actuelle que 30% des malades canadiens. Il souhaite que les professionnels de santé pourront suivre leur conscience et refuser ce service. Selon la nouvelle loi, la procédure sera réservée aux adultes consentants, souffrant d’une maladie grave, incurable et irréversible dont la mort est raisonnablement prévisible à court terme.

    Pression sur les plus vulnérables

    Les personnes atteintes de maladies dégénératives ne pourront pas en bénéficier. Par ailleurs, les autorités canadiennes ont pris des mesures pour éviter un tourisme de suicide et pour protéger les personnes vulnérables ainsi que la liberté de conscience des professionnels de santé. Tout en rappelant qu’elle n’était pas en faveur d’un acharnement thérapeutique, l’Eglise canadienne avait engagé depuis le début une vaste campagne contre la légalisation de l’euthanasie ; de toute évidence elle ne compte pas baisser les bras.

    Mgr Noël Simard, responsable de ce dossier pour la Conférence des évêques catholiques du Canada pense que le droit à l’euthanasie va devenir un devoir et que cela va mettre beaucoup de pressions sur les personnes âgées et les plus vulnérables. Il redoute aussi une baisse de subventions consacrées aux soins palliatifs. Les évêques devront maintenant démontrer que ce qui est légal n’est pas forcément moral. Il faut éliminer la souffrance, soulignent-ils, mais pas la personne qui souffre. (OB-RF) 

  • Au Pakistan, les chrétiens sont considérés comme impurs

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    Lu sur "Portes Ouvertes" :

    Pakistan : les chrétiens considérés comme impurs

    Au Pakistan, les chrétiens sont considérés comme impurs et subissent une ségrégation au quotidien. Khalil en a fait les frais en mai dernier.

    Khalil Masih est chrétien et vendeur de glaces. À bord de sa moto aménagée, il sillonne les villages d’une région orientale du Pakistan. On imagine la joie que soulève son arrivée… Pourtant, cet homme de 42 ans, père de six enfants, a reçu un tout autre accueil dans le village de Badoke, le 16 mai dernier.

    « Une femme m’a dit que je ne pouvais pas vendre des glaces parce que j’étais «rituellement impur » et qu’ainsi je risquais de souiller les musulmans. Le lendemain, je suis quand même revenu. Alors, les deux fils de cette femme m’ont frappé, puis ils m’ont emmené dans un square où d’autres ont continué à me battre. J’ai déposé plainte, mais la police n’a rien fait. »

    Le 20 mai, l’officier de la police locale a déclaré que « la situation a été résolue et elle n’est pas liée à la religion, mais à une dispute à propos du prix des glaces. »

    Intouchables et impurs

    La plupart des chrétiens sont des « intouchables » issus du système des castes de l’hindouisme qui a perduré après l’indépendance du Pakistan. Ils sont donc censés transmettre une « impureté rituelle », raison pour laquelle les musulmans ne s’associent pas aux chrétiens pour manger ou boire.

    Sherry Rehman, vice-présidente du Parti du Peuple, a pourtant déclaré : « Bien qu’il reste un long chemin à faire vers l’égalité, le Pakistan ne peut pas continuer à tolérer les persécutions continuelles envers ses minorités religieuses. »

  • Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique (9 juin)

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    Sommaire du dernier bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique

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