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International - Page 265

  • Communication du Saint-Siège : un membre de l’Opus Dei adjoint au Père Lombardi

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    Lu sur le blog du « Suisse romain » :  

    Greg Burke nommé à la salle de presse du Saint-Siège :

    Le "spin doctor" de la communication du Saint-Siège, Greg Burke, est nommé à la salle de presse du Saint-Siège au côté du Père Lombardi.  Il est encore pour un mois conseiller médiatique à la secrétairerie d'Etat, organe qui pilote la salle de presse. Dès le 1er février, le Père Lombardi sera accompagné par ce journaliste américain. Un jésuite et un journaliste de l'Opus Dei, un sacré tandem ! 

    Greg Burke fut l'invité des journées de la presse française à Annecy Laïc numéraire, il succèdera au religieux passioniste Ciro Benedettini, à ce poste depuis 1995 ».

    Par ailleurs , le même blog signale :   « Cadeau de Noël au pied du sapin pour le bouillonnant Sandro Magister. Le Père Lombardi lui a remis son accréditation pour la salle de presse du Saint-Siège. L'année de la Miséricorde est passé par là. Bonne nouvelle ! »

    Ref.  Communication du Saint-Siège : un membre de l’Opus Dei  adjoint Père Lombardi

    JPSC

  • Proche Orient : un bilan très préoccupant

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    Le Proche Orient en feu (Annie Laurent)

    Article paru dans La Nef, n° 276 – Décembre 2015 (via "Clarifier")

    « Je suis aujourd’hui d’un pessimisme total sur le conflit israélo-palestinien et pour l’ensemble du Proche-Orient », déclarait l’historien Henry Laurens, professeur au Collège de France, au quotidien libanais L’Orient-Le Jour du 28 octobre dernier. Comment ne pas partager de tels sentiments à l’heure où la violence domine partout au Levant, tandis que les grandes Puissances, frappées elles-mêmes par le terrorisme, embrouillées dans leurs options et intérêts divergents, se montrent incapables d’assumer leurs responsabilités en vue de la paix dans cette partie de la planète qui est la plus névralgique ? En cette fin d’année, c’est un bilan préoccupant qu’il convient de dresser.

    La question palestinienne

    Souvent présentée comme la matrice de toutes les guerres du Proche-Orient à cause de son ancienneté (le partage de la Palestine en deux Etats a été voté par l’ONU en 1947), la question palestinienne se noie dans l’injustice et l’indifférence mondiale. D’un côté, le gouvernement israélien, dirigé par un Benjamin Netanyahou sûr de lui, poursuit sans scrupule la colonisation juive de la Cisjordanie et la judaïsation de Jérusalem, ainsi que la construction d’un mur de béton qui empiète sur des propriétés arabes, violant ainsi le droit international et le droit privé ; de l’autre, l’Autorité palestinienne (AP), institution créée à la suite des Accords d’Oslo conclus en 1993 sous l’égide des Etats-Unis comme étape intermédiaire sur la voie de négociations avec Israël, est moribonde.

    En 2012, son président, Mahmoud Abbas, a certes obtenu la reconnaissance par l’ONU de l’Etat de Palestine, avec rang d’observateur, ce qui a permis la signature, le 16 mai 2015, d’un accord global entre l’AP et le Saint-Siège donnant un statut juridique et fiscal à l’Eglise catholique sur le territoire palestinien. Mais ces victoires diplomatiques n’ont pas résolu le problème de la souveraineté, aucun pourparler avec Israël n’ayant abouti. L’actuel président israélien, Réouven Rivlin, est lui-même opposé à la création d’un Etat palestinien indépendant. L’impasse sur ce point crucial a conduit M. Abbas, dans son discours du 30 septembre dernier devant l’Assemblée générale de l’ONU, à annoncer qu’il se désengageait des Accords d’Oslo. Mais ses échecs sur l’essentiel ont fait perdre à l’AP toute crédibilité aux yeux de son peuple et la légitimité de son président est contestée, d’autant plus que son mandat a expiré il y a six ans sans qu’un successeur n’ait été choisi.

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  • A Mossoul, il n'y a plus un seul chrétien...

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    Sur lalibre.be, Bosco d'Otreppe interviewe Marc Fromager :

    "Il n'y a plus un seul chrétien à Mossoul, des pans entiers de l’histoire de l’Église disparaissent"

    Marc Fromager, directeur de la fondation internationale AED (l'Aide à l’Église en détresse) est de passage ce vendredi à Bruxelles. Bon connaisseur du Moyen-Orient (il vient de publier chez Salvator Guerres, pétrole et radicalisme – les chrétiens d'Orient pris en étau), il témoigne de ses inquiétudes quant à la situation sur place, mais aussi de ses doutes face aux manœuvres internationales qui viennent cette région du monde.

    On a beaucoup parlé des événements de l'été 2014 avec la prise de Mossoul et de la plaine de Ninive par Daech. Pour les chrétiens sur place, ce fut un tournant ou la situation était-elle déjà extrêmement difficile avant ?

    Ce fut un tournant, et cela a eu un impact médiatique important qui a engendré une réelle prise de conscience en Occident. La mobilisation financière des Européens en faveur des chrétiens d'Orient fut d'ailleurs très importante. Nous en avons été les premiers témoins. Pour autant, la situation sur place ne s'est pas détériorée en un seul coup. Il y avait déjà eu un premier tournant en 2003 avec le début de l'occupation américaine. C'est alors que l'on a commencé à voir des attentats contre les chrétiens.

    Sur place, les chrétiens sont-ils persécutés en tant que chrétiens, ou le sont-ils parce qu'ils ne sont pas musulmans ?

    Il y a les deux. Notons tout d'abord qu'il n'y a pas que les chrétiens qui souffrent. Toute la population locale souffre et est forcée de migrer. En Irak, la plupart des victimes sont d’ailleurs musulmanes tant elles subissent la guerre entre les chiites et les sunnites. Proportionnellement cependant, les chrétiens qui représentent 1 % de la population irakienne souffrent plus que les autres. Ils souffrent plus parce qu'ils sont une petite minorité, parce que personne n'est là pour les défendre, et parce que l'on arrive au stade où ils sont sur le point de disparaitre. Traditionnellement également, les chrétiens relevaient plus de la classe moyenne, et ils étaient du coup visés parce que leur niveau de vie était peut-être un peu au-dessus de celui de la population irakienne. On les visait donc plus pour des rançons que par haine de leur foi. Aujourd'hui cependant, on peut imaginer que de par la radicalisation de l'islam qui s'opère au Moyen-Orient, la volonté de les faire disparaître parce qu'ils sont chrétiens est réelle. Quand l’État islamique a pris la plaine de Ninive, ils ont proposé trois options aux chrétiens : se convertir, fuir, ou être tués. Concrètement donc, il n'y a plus de place pour les chrétiens sur place, comme il n'y a plus de place non plus pour les yézidis ou pour les musulmans qui n'acceptent pas l'islam radical.

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  • Quand la Suède refuse l'asile à des chrétiens d'Irak

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    CEDH : la Suède refuse l’asile à des chrétiens d’Irak (source : Liberté Politique)

    L’Aide à l'Église en Détresse, SOS-Chrétiens d’Orient et l’ECLJ ont été autorisés par la Cour européenne des droits de l’homme à témoigner de la situation des chrétiens en Irak, à l’occasion d’une affaire introduite par un couple d’Irakiens catholiques contestant à Strasbourg le refus des autorités suédoises de leur accorder l’asile.

    La Cour européenne doit juger si la situation en Irak permet ou non le renvoi de ce couple dans leur pays d’origine.

    Pour éclairer la Cour, l’European Center for Law and Justice s’est associé à deux organisations de terrain, l’Aide à l’Église en Détresse et SOS-Chrétiens d’Orient, afin d’apporter des informations et témoignages récents et concrets, rendant compte de la complexité des situations locales. L’Aide à l’Église en Détresse et SOS-Chrétiens d’Orient œuvrent en soutien aux communautés chrétiennes persécutées, afin notamment de les aider à demeurer dans leur pays.

    Dans le mémoire remis à la Cour, ces organisations rappellent le véritable exode des chrétiens dans ce pays dont ils constituaient 10% de la population il y a encore deux décennies. Depuis, ils ont été chassés par les attentats, les persécutions et surtout aujourd’hui par l’organisation « État islamique ». Il ne reste tout simplement plus de chrétiens à Mossoul et depuis des années, des attentats meurtriers parsèment la vie des derniers chrétiens dans l’ensemble du pays.
    Le mémoire contient aussi six témoignages récents de chrétiens vivants en Irak : ils racontent comment leur vie a été bouleversée, comment ils ont perdus des proches et leurs biens matériels, comment ils ont dû fuir devant l’avancée de l’islam radical, et comment l’Église constitue leur principal et ultime soutien.

    L’ECLJ espère que ces observations permettront à la Cour de prendre la juste mesure de l’ampleur du désastre que vit ce pays et des conditions de vie des chrétiens qui y demeurent encore grâce notamment à l’aide d’organisations comme l’Aide à l’Église en Détresse et SOS-Chrétiens d’Orient.

    Grégor Puppinck est directeur de l'ECLJ.

  • Irak : quand les milices chiites veulent obliger les chrétiennes à se voiler

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    De François Teutsch, avocat, sur Boulevard Voltaire
     
    En Irak, les milices chiites veulent forcer les chrétiennes à se voiler
     
    En Irak, terre qui vit naître Abraham et de tant d’autres, ce sont les chiites qui, loin des caméras occidentales, persécutent les chrétiens d’Orient.
     
    Les horreurs de l’État islamique à l’encontre des chrétiens, des yézidis, des chiites, et même de certains sunnites sont bien connues. À l’instar de la propagande communiste d’après 1956, elles permettent, en se focalisant sur un monstre – ici Staline, là l’E.I – de préserver l’essentiel. Lorsque la condamnation du premier s’accompagnait d’un « pas-touche à Lénine », la dénonciation des crimes du second détourne le regard du quotidien des chrétiens dans l’ensemble du monde islamique.
     
    En Irak, terre qui vit naître Abraham et de tant d’autres, ce sont les chiites qui, loin des caméras occidentales, persécutent les chrétiens d’Orient. Leur dernière invention ? Des affiches collées sur les églises et maisons dans les quartiers chrétiens de Bagdad, incitent les femmes à « imiter la Vierge Marie » en se couvrant la tête d’un voile. Selon le patriarche de Babylone, Mgr Louis Sako, ces affichent disent à peu près « la Vierge était voilée, vous aussi portez le voile sinon nous vous y forcerons ».

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  • Noël : soutenir les chrétiens d'Orient avec "Evangile au Quotidien"

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    "Evangile au Quotidien" adresse ce message :

    Chère Madame, Cher Monsieur,

    Chers abonnés,

    Noël approche et la situation de nombreux Chrétiens d’Orient demeure dramatique.

    Pour témoigner de notre communion, nous vous proposons de répondre à la demande d’aide que nous avons reçue de Monseigneur Arbach, Patriarche Grec Melkite Catholique de Homs, Hama, et Yabroud, en Syrie.

    Mgr Arbach nous propose de financer la construction d’un centre paroissial dans le village de Rableh. Il s’agit d’un village majoritairement catholique, composé de grecs-catholiques (Melkites) et de maronites. Rableh est situé dans la région de Homs, près du Liban, et comptait plus de 5.000 habitants en 2004.

    Construire un centre paroissial, pour la catéchèse, les activités et réunions de la paroisse et le logement du curé est un formidable signe d’espoir pour ces familles éprouvées. Bâtir pour l’avenir des chrétiens en Syrie montre que l’on conserve espoir en un futur pour cette communauté dans son pays. L’Eglise est le principal et ultime soutien de cette communauté.

    Financer la construction d’un bâtiment permet aussi de donner du travail et du courage à des pères de familles.

    Le devis qui nous a été présenté s’élève à 50.000 euros. Tous ensembles, abonnés de l’Evangile au Quotidien, nous devrions parvenir à leur offrir ce cadeau de Noël !

    Nous suivrons et partagerons avec vous l’avancée des travaux, jusqu’à l’inauguration.

    Nous vous invitons à participer à ce cadeau à nos frères chrétiens en faisant un don que nous reverserons courant janvier en intégralité pour le financement de ce centre paroissial.

    Vous pouvez faire un don sécurisé en ligne, par carte bancaire, à l’adresse suivante http://levangileauquotidien.org/donation/FR/ en veillant à indiquer « Rableh » dans la case "message au site marchand", figurant sur la deuxième page du formulaire de don. Vous pouvez aussi faire un don par chèque ou par virement (voir les modalités ci-dessous). 

    Que nous puissions ou non apporter un soutien financier, associons-nous par la prière aux souffrances des chrétiens persécutés dans le monde. Prions ensemble pour la paix en attendant Jésus, le Prince de la Paix !

    D’avance, nous vous en remercions très chaleureusement!

    Recevez, chers abonnés, l’assurance de notre dévouement,

    L’Equipe française de l’Evangile au Quotidien.

    Bertrand, Soeur Anne-Emmanuel, Thérèse et Grégor.

    Dons en ligne :
    http://levangileauquotidien.org/donation/FR/
    Indiquez « Rableh » dans la case "message au site marchand"

    Dons par chèques :
    Vous pouvez également adresser votre don par chèque à l’Evangile au Quotidien,
    4 quai Koch, 67000 Strasbourg, France.
    Indiquez « Rableh » et votre adresse électronique sur le dos du chèque pour l’envoi du reçu.

    Dons par virements :
    Vous pouvez aussi faire un virement au compte suivant : IBAN = FR76 - 3000 - 3030 - 8500 - 0372 - 6114 - 293 ; Code BIC = SOGEFRPP
    Indiquez « Rableh » et votre adresse électronique ou postale pour l’envoi du reçu.

    Information « dons et réduction d’impôt :
    Si vous déclarez vos impôts en France, vous pourrez bénéficier d’une réduction de votre impôt sur le revenu égale à 66 % de votre don. Il vous suffira de reporter ce don dans votre prochaine déclaration d’impôts, en y joignant le reçu fiscal que notre association vous délivrera. Exemples : un don de 10 € à notre association correspond à une dépense réelle de votre part de 3,4 € ;  un don de 50 € à notre association correspond à une dépense réelle de votre part de 17 €.

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    « L’EVANGILE AU QUOTIDIEN », 4, QUAI KOCH, 67000 STRASBOURG, FRANCE

  • Analyse géopolitique d'une crise sans précédent

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    Lu sur le site de l'Homme Nouveau :

    Géopolitique d’une crise sans précédent

    Rédigé par Thomas Flichy de La Neuville le dans Société

    La politique au Moyen-Orient manque pour le moins de clarté, entre les États-Unis qui ont mis en place un double jeu et les pays du Golfe devenus des paradis financiers. Face à l’État islamique, les forces en présence sont mal préparées. Les migrations en masse font-elles partie d’une politique de grande envergure, aux effets pervers voire meurtriers ? Exposé d’échanges fructueux entre diplomates et universitaires lors d’un colloque au Liechtenstein, suite aux attentats du 13 novembre.

    De toute évidence, les États-Unis ne se sont pas décidés à la destruction rapide de l’État islamique. Comment l’expliquer ? Une hypothèse serait que les États-Unis connaîtraient actuellement une transition diplomatique. Celle-ci se ferait avec lenteur en raison du poids de la bureaucratie et déboucherait logiquement sur des contradictions passagères au sein de leur politique moyen-orientale. Le département ­d’État a ouvert un dialogue avec l’Iran, il reconnaît la nécessité d’une solution politique en Syrie, toutefois, cette inflexion ne tarit pas les ventes d’armes vers l’Arabie Saoudite, qui remontent inévitablement vers l’Irak et la Syrie.

    De leur côté, les pays du Golfe ont fait évoluer leur économie au cours de la décennie passée. Jadis fondée exclusive­ment sur le pétrole, celle-ci s’est financiarisée au point que ces principautés sont devenues les nouveaux paradis fiscaux de la planète, remplaçant des pays comme le Luxembourg. Couvrant les transactions troubles avec le maximum d’opacité, leurs gouvernements ont criminalisé le dévoilement d’information sur les comptes bancaires.

     

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  • Quelle réponse apporter face à la violence de l'islam ?

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    Quelle réponse face à la violence de l'islam ?

    Une interview d'Annie Laurent parue le  (dans Société) sur le site de l'Homme Nouveau :

    Fondatrice de l'association Clarifier et spécialiste du monde arabe, Annie Laurent répond à quelques questions pour clarifier notre situation face à un islam déroutant.

    Quelle est votre analyse sur la situation de l'islam en France et en Europe après les attentats de l'année 2015 (Charlie, Hyper Casher et Bataclan) ?

    Pour moi, ces agressions (et n’oublions pas Toulouse, Montauban et Grenoble, ainsi que les attentats manqués dans le Thalys et l’église de Villejuif) sont le signe évident de la faillite de la France et de l’Europe en ce qui concerne l’intégration des musulmans. Ce qui me frappe c’est que le recours à la violence se déploie parmi les jeunes générations issues d’ascendants immigrés musulmans qui, il y a quarante ou cinquante ans, semblaient vouloir vraiment devenir pleinement français, c’est-à-dire adopter nos mœurs, notre culture et nos traditions, autrement dit aimer la France avec tout ce qui la constitue. Aujourd’hui, on assiste à un rejet croissant et massif, voire haineux, de tout cela. En se réislamisant, en s’organisant sur le mode communautariste, en multipliant les revendications confessionnelles, les musulmans de France expriment leur refus de s’assimiler, démarche qui relève d’une volonté libre, comme l’explique très bien Malika Sorel-Sutter dans son dernier livre, Décomposition française (1), dont je recommande la lecture. Le plus terrible à mes yeux c’est que nos élites, par leur aveuglement et leurs utopies idéologiques, ont favorisé cette évolution dangereuse qui menace la cohésion nationale et la paix civile. La déchristianisation et le développement de l’indifférentisme religieux ont aussi leur part dans ce processus délétère qui conduit tant de nos jeunes compatriotes à se faire musulmans et même à s’enrôler dans le djihad. Il faut le reconnaître et l’Église en France doit en tirer les conséquences. Pour répondre précisément à votre question, l’Islam est en France mais il n’est pas de France et c’est pareil pour le reste de l’Europe.

    Quelle réponse devons-nous apporter politiquement à cette violence et à la guerre engagée par l'État islamique ?

    Je pense tout d’abord que nos dirigeants doivent opérer des révisions en profondeur en ce qui concerne nos rapports avec le monde musulman, rapports marqués du sceau de l’hypocrisie, de l’injustice et de la soumission. Il faut cesser de se prévaloir de la démocratie et des droits de l’homme d’un côté, comme on l’a fait sans aucune légitimité en Libye puis en Syrie, tout en maintenant par ailleurs des échanges avec des régimes, comme ceux de la péninsule Arabique, qui violent ouvertement ces principes. La richesse de ces derniers, ainsi que le profit que nous pouvons en retirer, ne doivent plus servir de prétexte à fermer les yeux sur leurs entraves aux libertés les plus élémentaires. Il y a là de notre part une attitude incohérente et profondément immorale qui ne peut qu’inspirer le mépris des sociétés islamiques à notre égard. Nous devons aussi arrêter de céder au chantage de la Turquie et oser dire au Président Erdogan que son pays ne peut pas adhérer à l’Union européenne, tout simplement parce qu’il n’est pas européen, ce qui n’empêcherait pas d’instaurer des partenariats dans certains domaines. Les Turcs, comme les Arabes musulmans, observent nos faiblesses et ils en profitent pour accélérer l’islamisation de l’Europe. Les révisions géopolitiques qui s’imposent exigent du courage et de l’humilité. Je sais qu’il n’est pas facile de reconnaître que l’on s’est trompé mais tel est le prix à payer pour retrouver des relations saines avec les États et les peuples musulmans et pour obtenir leur respect. Ces changements pourraient rejaillir positivement sur l’attitude de nos compatriotes musulmans envers les pays européens qui les ont généreusement accueillis. Il s’agit là d’un combat de longue haleine mais sans ces révisions l’action militaire ne suffira pas pour gagner la guerre que nous livrent les djihadistes de l’État islamique et d’autres mouvements apparentés.

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  • La lettre sereine du Père Henri Boulad aux musulmans ouverts, modérés et libéraux au lendemain des attentats de Paris du 13 novembre 2015

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    Lettre sereine aux musulmans ouverts, modérés et libéraux (source)

    J'imagine votre embarras et votre confusion face à cette horreur, que vous condamnez sans doute du plus profond de vous-mêmes.

    Vous sentez bien cependant que c'est l'islam lui-même qui est incriminé, car c'est bien aux cris d'« Allahou akbar » que s'est perpétuée cette tragique agression.

    N'essayez surtout pas d'exonérer l'islam de ce qui s'est passé.

    Ne continuez pas à répéter ce refrain bien connu, suite à toutes les horreurs commises par les islamistes dans le monde : « Tout ça n'a rien à voir avec l'islam ».

    Ne criez surtout pas à l'« amalgame », manière élégante de dédouaner l'islam des violences récurrentes perpétrées en son nom.

    C'est incongru d'affirmer que tout ce qui se passe comme atrocités au nom de l'islam n'a rien à voir avec l'islam. Un certain Occident « libéral » et une certaine Église catholique, tous deux partisans de l'ouverture et du dialogue, ne cessent de ressasser de tels slogans, sans chercher à aborder les vrais problèmes, dans un dialogue franc et ouvert.

    L'« heure de vérité » a sonné, et il est grand temps de reconnaître que l'islam a un problème. Un problème qu'il doit avoir le courage de regarder en face et de tenter de résoudre en toute objectivité et lucidité. Ce n'est pas en enfouissant sa tête dans le sable qu'on peut espérer trouver une solution.

    Je ne doute nullement de la sincérité et la bonne volonté des musulmans ouverts et modérés. Mais là n'est pas la question. On peut être pleinement sincère tout en étant dans l'erreur.

    Il est trop facile pour les musulmans d'incriminer l'Occident « corrompu » et « impérialiste » comme étant la source de tous leurs maux. Il est trop facile d'accuser ceux qui instrumentalisent l'islam pour leurs propres intérêts.

    C'est dans l'islam même que gît le problème. Les musulmans ont toujours eu tendance à chercher des boucs émissaires partout, sauf en eux-mêmes. Il est grand temps qu'ils se posent certaines questions cruciales et se rendent compte que « le ver est dans le fruit. » S'ils condamnent et rejettent ce radicalisme barbare qui les embarrasse, qu'ils fassent un petit effort pour en chercher la cause.

    Ils découvriront alors que la cause se trouve dans les textes fondateurs de leur religion – Coran, Sunna, Hadiths – qui regorgent d'appels à l'intolérance, au meurtre et à la violence.

    Ces textes sont encore enseignés aujourd'hui à l'Azhar, la plus haute instance de l'islam sunnite, chargé de la formation des prédicateurs et ulémas à travers le monde. Cette doctrine atteint le petit peuple à travers les prêches du vendredi – souvent incendiaires – et rejoint les élèves via les manuels scolaires.

    Vers le dixième siècle, l'islam a eu le choix entre la voie mystique, modérée et ouverte, celle de La Mecque, et la voie violente, radicale et conquérante, celle de Médine. Il a malheureusement opté pour la seconde, en privilégiant les versets médinois aux mekkois, dans la fameuse doctrine de « l'abrogeant et de l'abrogé » (An nâsékh wal mansoukh).

    Pour éviter alors que quiconque ne revienne sur cette décision, les ulémas de l'époque ont décrété que « la porte de l'ijtihad » était désormais close. Ce qui signifie que tout effort de réflexion critique susceptible de remettre en question une telle décision était pour toujours interdit.

    Les nombreuses tentatives de réforme de l'islam, tout au long de son histoire, se sont heurtées à ce décret considéré comme immuable et irréversible. Le grand cheikh soudanais, Mahmoud Taha, pour avoir proposé d'inverser la doctrine de l'abrogeant et de l'abrogé, en privilégiant les versets mekkois aux médinois, a été pendu sur la grande place de Khartoum, le 18 janvier 1985.

    L'islam est dans la souricière, une souricière dans laquelle il s'est lui-même mis. Une souricière dont il ne parvient pas à sortir. Tel est le drame qui met les musulmans dans une angoissante situation.

    « Les nouveaux penseurs de l'islam » - comme on les appelle aujourd'hui - rêvent d'une réforme et d'un islam compatible avec la modernité. Les émouvantes tentatives d'un homme aussi brillant que Abdennour Bidar n'en sont qu'un exemple. Malheureusement, la pensée de ces hommes courageux ne fait pas le poids face à l'islam rigoureux et borné qui domine depuis quatorze siècles.

    J'imagine à quel point cela doit être douloureux pour ces penseurs, qui aimeraient tant trouver une issue à l'impasse dans laquelle ils se trouvent.

    L'Église est passée par la même crise. Mais elle est parvenue à la dépasser grâce au Concile Vatican II. Il est grand temps que l'islam en fasse autant et procède au même aggiornamento.Vœu pieux? Utopie? Wishful thinking?... L'islam peut-il se réformer sans se dénaturer?

    Je ne le pense pas. Mais c'est aux musulmans eux-mêmes de répondre.

  • Ce que nous disent les chrétiens d'Orient : REVEILLEZ-VOUS !

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    D'Aleteia.org (Arthur Herlin):

    « Réveillez-vous », l’ultime appel de détresse des chrétiens d’Orient

    Dans une vidéo particulièrement percutante, des chrétiens d'Orient continuent d'appeler l'Occident à l'aide.

    « Je leur demanderai de se réveiller. » Ce sont par ces mots qu’un prêtre catholique irakien, Douglas Bazi, répond lorsqu’on lui demande quel message il souhaite adresser aux Occidentaux. Détournant des images de propagandes de l’État islamique pour illustrer le calvaire que vivent les chrétiens d’Orient, cette vidéo réunit des témoignages de prêtres orientaux pour sensibiliser un peu plus leurs frères d’Occident.

    « Pour nous aider, évangélisez à nouveau votre société »

    Dans cette vidéo produite par la chaîne « H.M télévision« , des prêtres venus d’Irak témoignent de l’exemple d’humilité et de foi dont font preuve les « martyrs d’Orient ». « Vous pouvez nous aider en construisant une société chrétienne active et courageuse, vous devez évangéliser à nouveau votre société avec courage et sans peur de dire que nous sommes chrétiens », suggère humblement Mgr Amel Shimoun Nona, évêque chaldéen de Sydney. « C’est la seule manière avec laquelle vous pouvez nous aider », insiste-t-il.

  • Aucune autre communauté religieuse ne souffre autant de la haine que la communauté chrétienne

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    Belgique, Bruxelles: une première au Parlement européen, une conférence sur la persécution des chrétiens (source)

    Le Vice-président: aucune autre communauté religieuse ne souffre autant de la haine que la communauté chrétienne

    Pour la première fois de son histoire, le Parlement européen a organisé une conférence sur la persécution des chrétiens.

    Comme l'agence de presse autrichienne Kathpress l’a indiqué, le vice-président du Parlement, Antonio Tajani  (Groupe du Parti populaire européen / des démocrates chrétiens (Conservateurs et réformistes européens (CRE)) a été l’initiateur de la réunion à Bruxelles.

    Selon ses dires, aujourd'hui, aucune autre communauté religieuse n’est plus exposée à la haine, à la violence et à l'agression systématique que les chrétiens.

    Le Président du Parlement de l'UE Martin Schulz (SPD) considère que le phénomène avait été jusqu’ici sous-estimé. Le Parlement européen devrait tout mettre en oeuvre pour protéger partout les chrétiens.

    Les droits fondamentaux sont désormais « gravement menacées »: « Et la persécution religieuse est une violation des droits fondamentaux ». Selon le service scientifique du Parlement européen, 70 % de chrétiens ont fui l'Irak depuis 2003. En Syrie, depuis 2011, 700.000 chrétiens ont été forcés de quitter leurs maisons. Le vice-président de la Commission européenne des évêques (catholique), l’évêque belge Jean Kockerols, a demandé, entre autres choses, de punir les crimes contre les chrétiens et de traduire les auteurs en justice.

    06.12.2015 - Traduction eemni - IDEA

  • A la COP 21, des certitudes incontestables ?

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    Lu sur LibertéPolitique.com :

    COP21 : la fabrique des certitudes

    Article rédigé par Pierre Labrousse, le 02 décembre 2015

    ETUDE | Le sommet de la COP21 ambitionne de limiter à 2 °C la hausse de la température sur Terre d’ici à la fin du siècle. Les négociateurs s'appuient sur un diagnostic substituant à la complexité du climat une simplification qui, en incriminant le CO2, institue un processus dont la politique humaine aurait la maîtrise. Si tout engagement politique coûteux — on parle de 100 milliards de dollars par an — a besoin de certitudes, la science a besoin de libre discussion critique. Or celle-ci est écartée. Pourquoi ?

    QU'EN EST-IL DE L'IMPACT de l’activité humaine sur notre environnement ? Comment l’apprécier en vérité et objectivité ? Ces questions sont liées à trois types de discours : 1/ la science qui décrit des phénomènes complexes, 2/ la politique qui doit gouverner pour l’avenir, 3/ l’interface entre les deux, qui est la représentation des conclusions scientifiques par les médias, représentation qui forge l’opinion et pour ainsi dire un « inconscient collectif ». Or la science témoigne toujours de la complexité tandis que les médias et les politiques ont besoin d’idées plus simples (I). Jusqu’où la simplification du complexe peut-elle légitimement aller ? (II) Comment se produit le réchauffement climatique et qu’en disent les scientifiques ? (III)

    Commençons par étudier comment fonctionne le rapport entre science et politique : ce qu’on appelle le « principe de précaution »

    Lire la suite sur Liberté Politique