Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Islam - Page 33

  • Chrétiens d'Orient: tout le monde s'en fiche

    IMPRIMER

    De sur le site du Figaro Vox :

    Qui s’intéresse encore aux chrétiens d’Orient?

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - Les images des chrétiens d’Orient fuyant la barbarie de Daech en 2014 avaient fait le tour du monde. Aujourd’hui, leur sort n’est guère meilleur, mais peu d’Occidentaux s’en émeuvent. Dans un livre très documenté, le journaliste Tigrane Yégavian offre un état des lieux précis de leur situation.

    13 décembre

    Tigrane Yégavian est journaliste et arabisant. Il collabore pour plusieurs revues internationales et est membre de la rédaction de Conflits. Il vient de publier Minorités d’Orient. Les oubliés de l’Histoire (éd. du Rocher, 2019).


    FIGAROVOX.- En 2017, l’exposition «Chrétiens d’Orient. Deux mille ans d’histoire» à l’Institut du Monde arabe a connu un grand succès et a permis de mettre en lumière les chrétiens d’Orient... une communauté jusque-là trop méconnue?

    Tigrane YÉGAVIAN.- À l’aune de la déchristianisation de la société française, on a pu constater une certaine indifférence à l’égard de ces communautés: le sort des chrétiens orientaux n’intéressait qu’un public averti, composé essentiellement d’ecclésiastes, de chercheurs ou d’érudits. La parution en 1994 de la somme de Jean Pierre Valognes Vie et Mort des Chrétiens d’Orient a toutefois suscité un vif intérêt, alors qu’auparavant la plupart des ouvrages sur le sujet étaient jusqu’alors davantage confidentiels.

    Aujourd’hui, les chrétiens orientaux se sentent trahis par une France qui prétend les protéger depuis les capitulations de François Ier. Lors du déclenchement des soulèvements arabes, le gouvernement français, tout comme les médias généralistes, ont ignoré les messages alarmés des patriarches orientaux. Le Patriarche de l’Église maronite Mgr Raï, qui avait rencontré Nicolas Sarkozy pour le mettre en garde sur les risques d’instabilité dont étaient porteurs ces mouvements, s’était heurté à un mur d’incompréhension.

    Ces Églises qui ont pratiquement l’âge du Christ ont maintenu leurs rites ancestraux.

    Le moment charnière intervient à l’été 2014 lorsque les sicaires de Daech investissent le Massif du Sinjar et la Plaine de Ninive dans le nord de l’Irak. Les images des chrétiens et des Yézidis fuyant leur avancée font le tour du monde et émeuvent l’opinion occidentale. Ce que l’on peut craindre de l’élan de sympathie et de compassion dont ces minorités font l’objet, est le risque d’une muséification involontaire, voire inconsciente. Ces Églises qui ont pratiquement l’âge du Christ ont maintenu leurs rites ancestraux ; elles exercent une certaine fascination qui peut ressembler à du folklore ou une sorte de retour fantasmé aux sources de la chrétienté. L’autre danger est la récupération politique dont peuvent faire l’objet ces communautés, par des nostalgiques des croisades, ou des personnalités en mal de visibilité.

    Lire la suite

  • Etre missionnaire en Belgique au milieu des musulmans, des athées , des agnostiques et des indifférents

    IMPRIMER

    C’est le lot d’un fils de l’Afrique Chrétienne dans le melting pot européen d’aujourd’hui: Camerounais, le Père Etienne, nouveau curé de l'église Saint-Jean Baptiste à Molenbeek, résume  "Je suis appelé à m'intégrer". Un témoignage recueilli par la RTBF et relayé par le Forum Catholique :

    Etienne 1 30d023e9c94f6fe9c42f82911d050f70-1576086245.jpg

    Le Père Etienne Kangue Essiben a été installé en septembre dernier. 

    Molenbeek-Saint-Jean doit une partie de son nom à Saint-Jean Baptiste dont l’église se dresse sur le parvis du même nom. Le lieu avec sa flèche est un phare dans la commune. Un phare dont vient de prendre possession le père Etienne Kangue Essiben, 42 ans. Nommé en juillet, installé en septembre, le Père Etienne est le nouveau curé de l’église. "Je suis le curé de l’église Saint-Jean Baptiste, de l’église Saint-Rémi et de l’église Sainte-Barbe, responsable de l’unité pastorale de Molenbeek-Centre", introduit l’homme, d’origine camerounaise, récemment naturalisé. Il nous reçoit dans la nef, baignée de chants liturgiques. "Je suis prêtre missionnaire de la Congrégation du Saint-Esprit."

    Cet ex-enseignant rentré dans les ordres, puis formé à la psychothérapie a d’abord été actif dans la région de Charleroi, après un séjour en Espagne en tant que missionnaire. Dans le Hainaut, au contact des migrants mais également des sans-abri et des toxicomanes, il développe l’écoute et le contact humain.

    Envoyé par ses supérieurs

    Cette année, une nouvelle mission lui est confiée, celle de reprendre l’unité pastorale du centre de Molenbeek. "J’atterris à Molenbeek, toujours envoyé par mes supérieurs", poursuit notre interlocuteur portant la chemise romaine. "Les prêtres missionnaires religieux vont d’un point à l’autre en fonction des besoins et du charisme, c’est-à-dire de ce pour quoi ils sont missionnés. En tant que missionnaires, nous faisons le vœu d’obéissance : on est disposé à aller là où le besoin se fait. Mon prédécesseur, le Père Aurélien, est dans la même congrégation que moi. Après un temps à Molenbeek, environ six années, il a été appelé ailleurs. Nous sommes toujours en marche "vers", nous ne sommes jamais statiques. Cette façon de faire nous ouvre aux autres horizons. On vient d’ailleurs, pour ici, pour ailleurs."

    Etienne 2  461e2255d3d79f468739b01a3691730a-1576086511.jpg

    Etienne 3 ecc549df801aee0f3c25defb588201de-1576086523.jpg

    Une architecture Art déco que l'on doit à Joseph Diongre en 1932 

    Autour de l’église Saint-Jean Baptiste vit une importante communauté arabo-musulmane. La commune a souffert d’une image négative après les attentats de Paris et Bruxelles. Le Père Etienne l’admet: il ne connaissait pas grand-chose de Molenbeek. "Avant d’aller à Charleroi, j’avais posé mes valises à Bruxelles, pendant trois mois. Je venais déjà à Molenbeek. Je venais à l’église de temps en temps mais je n’avais pas une connaissance objective de Molenbeek. Evidemment, il y a eu les attentats. J’avais vécu tout cela comme tout le monde, de l’extérieur. Est-ce que j’avais des préjugés ? Non. En raison peut-être de ce que je suis, je ne laisse pas la place aux préjugés. En tant que missionnaire, je suis appelé à m’intégrer. Dans mon expérience de prêtre, j’ai appris avec ceux dans le milieu dans lequel je suis. Il n’y a pas un monde sans problèmes, il n’y a pas d’êtres humains sans extrême. Je fais donc un effort pour prendre de la hauteur par rapport aux préjugés. Je savais qu’autour de l’église, le milieu n’était pas que catholique. C’est un élément qui saute aux yeux. Mais c’est génial et original."

    Lire la suite

  • Quand Bernard-Henri Lévy s'émeut du massacre des chrétiens au Nigeria : "un nettoyage ethnique et religieux méthodique"

    IMPRIMER

    Crédit photo : missionchretienne.net

    C'est à lire sur le site de Paris Match.

    De Valeurs Actuelles :

    Dans “Paris Match”, cette semaine, le philosophe publie un reportage sur les persécutions dont sont victimes les chrétiens du Nigeria.

    « Des islamistes d'un genre nouveau ». C'est ainsi qu'un pentecôtiste décrit, pour Bernard-Henri Lévy, les Fulanis, « officiellement des bergers peuls » qui persécutent les chrétiens du Nigeria, où s'est rendu le philosophe pour Paris Match. « En réalité, ce sont des islamistes d'un genre nouveau, plus ou moins liés à Boko Haram », poursuit l'homme, directeur d'une association en faveur du rapprochement entre les chrétiens et les musulmans du pays.

    « Les villageois connaissent les assaillants »

    Pour le magazine, « BHL » s'est rendu en plein cœur du Nigeria à la rencontre des victimes d'un meurtrier conflit religieux. D’une épuration, pourrait-on même dire. L'une de ces victimes aurait pu être l'évêque de Jos, capitale de l'État de Plateau, au centre du pays. Des actes barbares qui apparaissent à l'essayiste de 71 ans, « de plus en plus clairement, comme un nettoyage ethnique et religieux méthodique », écrit-il.

    Parti à la rencontre de victimes, de chef de communautés chrétiens, Bernard Henri-Lévy raconte aussi l'impunité qui règne au Nigeria. « Les villageois connaissent les assaillants. La police les a identifiés (...). Mais ils sont sous la protection de l''ardo', sorte d'émir local des Fulanis. Et aucune arrestation n'a été effectuée », écrit-il dans un district touché par les exactions anti-chrétiennes. 

    « Les Blancs ne passent pas »

    Lors de son périple, le reporter rencontrera même des Fulanis. « Les Blancs ne passent pas », lui dira-t-on à un check-point. « Les chrétiens sont des chiens et des fils de chiens. Vous dites les chrétiens. Mais, pour nous, ce sont des traîtres », lancera un autre. Conscient que l'Afrique a vu maintes fois les islamistes persécuter les chrétiens, « BHL » s'interroge : « Laissera-t-on l'histoire se répéter au Nigeria ? Attendra-t-on, comme d'habitude, que le désastre soit consommé pour s'émouvoir ? ». « C'est tout le sens du SOS Chrétiens du Nigeria que je lance, ici, aujourd'hui », conclut-il dans les colonnes de Match.

  • L'effacement du catholicisme laisse-t-il le champ libre à l'Islam ?

    IMPRIMER

    Du site de l'Homme Nouveau :

    L'islam occupe-t-il une place laissée vacante par les catholiques ?
    Le Club des Hommes en Noir

    L'islam occupe-t-il une place laissée vacante par les catholiques ? <br>Le Club des Hommes en Noir S02 E06

    Le Club des Hommes en Noir revient pour une deuxième saison et un nouveau format. Cette émission fondée en 2012, sur une radio bien connue, par Philippe Maxence, a un concept simple : l'actualité de l'Église décryptée par des prêtres et un laïc, sans langue de buis ! Vous pouviez les entendre, grâce au studio vidéo de L'Homme Nouveau vous pouvez maintenant les voir ! Désormais les nouveaux épisodes sont disponibles chaque vendredi.

    Cette semaine, Le Club se penche sur la place que prend l'Islam dans notre pays. Si l'Islam croît en France, est-ce parce que les catholiques lui ont laissé le champ libre ? Pour en parler, l'abbé Guillaume de Tanouärn, le père Michel Viot et Daniel Hamiche autour de Philippe Maxence : 

     

  • Bruxelles (Sainte-Catherine), 30 novembre : témoignage du Père Paul-Elie Cheknoun "De l'Islam au Christ"

    IMPRIMER

    Samedi 30 novembre à 15h30

    CONFÉRENCE-TÉMOIGNAGE

    PÈRE PAUL-ELIE CHEKNOUN
     
    Eglise Sainte Catherine, Place Sainte Catherine, 1000 Bruxelles,
    entrée libre
     
    LE PÈRE PAUL-ELIE CHEKNOUN
    Prêtre de la Fraternité Missionnaire Jean-Paul II 
    Diocèse de Fréjus-Toulon

    Le Père Paul-Elie donnera un témoignage sur sa conversion et son parcours. Kabyle d'Algérie, il a grandi dans une famille musulmane.
    Après s'être converti au catholicisme, il doit quitter l'Algérie en 2006 après avoir subi des menaces. Il entre au séminaire de Fréjus-Toulon où il sera ordonné prêtre en 2016.
    Sa mission le conduit à rencontrer beaucoup de musulmans, mais pas uniquement.

    Partisan d'un langage de vérité sur l'Islam, son témoignage nous aidera à prendre conscience des menaces que doivent affronter les chrétiens en terre d'Islam.  C'est aussi une invitation à témoigner de notre foi en Dieu par notre vie mais aussi par l'annonce de Sa Bonne Nouvelle.

    Depuis sa rencontre avec Jésus il y a 20 ans, le Père Paul-Elie cherche à L'annoncer aux musulmans pour leur dire que Dieu le Père les a tant aimé qu’Il a donné ce qu’Il a de plus précieux, sa propre chair : Jésus son fils unique, pour les sauver eux aussi, car Jésus a donné sa vie pour tous les hommes, y compris les musulmans.

    Question pratique 
    La conférence aura lieu au tout début du marché de Noël. Nous conseillons aux participants de venir en métro (Ligne 1,5 arrêt Sainte Catherine ou 2 et 4 arrêt Bourse).

    Préparation spirituelle
    Ce genre de témoignage suscite beaucoup de questionnements, soulève des peurs mais nous ouvre à l'espérance.
    Afin de préparer notre coeur et notre intelligence à cette conférence, prions pour que le Père Paul-Elie et nous-mêmes soyons remplis de l'Esprit-Saint, afin d'accueillir ce qu'Il veut créer en nous.

    Nous proposons de prier une dizaine de chapelet par jour à cette intention ou un chapelet pour ceux qui le peuvent.
    Gardons un esprit d'adoration et de prière en attendant le retour du Roi des rois.
    Viens Seigneur Jésus!

  • Irak : en une génération, la population chrétienne d'Irak a diminué de plus de 90%

    IMPRIMER

    D' sur le site du Figaro :

    26/11/2019

    La population chrétienne d’Irak a diminué de plus de 90% en une génération

    Si les persécutions contre les chrétiens du Moyen-Orient sont en net recul, leur exode prend un tour irréversible en Irak et en Syrie, alerte un rapport de l’AED publié mardi sur les chrétiens opprimés pour leur foi.

    La mort du père Hovsep Bedoyan, prêtre arménien catholique assassiné avec son père le 11 novembre dernier sur la route de Deir ez-Zor, l’a brutalement rappelé: la situation reste extrêmement fragile pour les chrétiens de Syrie, alors que les cellules dormantes de Daech sont encore en capacité de nuire. Le contexte s’est pourtant sensiblement amélioré ces dernières années pour les minorités religieuses sur les territoires de l’ex-califat autoproclamé, comme le démontre le rapport de l’Aide à l’Église en détresse (AED) publié mardi. Entre juin 2017 et juin 2019, période couverte par ce document sur les chrétiens opprimés pour leur foi, «la violence islamiste a fortement baissé en Irak et en Syrie».

    Mais cette amélioration conjoncturelle pèse peu face à la tendance lourde à l’œuvre dans ces pays: l’exode des populations chrétiennes a atteint un seuil critique, voire irréversible. À l’été 2019, ils étaient «bien en dessous des 150.000» en Irak, peut-être même «en dessous des 120.000», contre 1,5 million avant l’intervention américaine de 2003. «En l’espace d’une génération, la population chrétienne d’Irak a diminué de plus de 90%», note le rapport. Même phénomène en Syrie: mi-2017, les chrétiens étaient estimés à moins de 500.000, contre 1,5 million avant le début du conflit en 2011. Pour décrire cet exode massif qui a atteint son apogée entre 2017 et 2018, l’AED n’hésite pas à utiliser le terme de «génocide».

    L’Égypte, qui compte 10 millions de chrétiens essentiellement coptes, fait preuve d’une meilleure capacité de résilience.

    La violence, et notamment la violence islamiste, est en mouvement ; elle se déplace du Moyen-Orient vers l’Afrique et l’Asie.

    Malgré des attaques djihadistes extrêmement violentes - en novembre 2018, une embuscade contre trois bus de pèlerins chrétiens a fait sept morts et 19 blessés —, la fréquence de ces attentats est en baisse notable.

    Pression islamiste et nationaliste

    En réalité, ce sont les chrétiens d’Afrique et d’Asie qui sont particulièrement visés par les persécutions. «La violence, et notamment la violence islamiste, est en mouvement ; elle se déplace du Moyen-Orient vers l’Afrique et l’Asie», explique le nouveau directeur France de l’AED, Benoît de Blanpré. Passé par plusieurs associations - les Enfants du Mékong, les Apprentis d’Auteuil et le centre Port-Royal -, le successeur de Marc Fromager connaît bien l’Asie du Sud-Est où il a vécu plus de 10 ans ; et c’est précisément dans cette région que «la situation s’est le plus dégradée», note-t-il. Les chrétiens sont confrontés à la violence islamiste, mais aussi au nationalisme agressif de certains États ou au régime totalitaire de la Corée du Nord, détaille Benoît de Blanpré.

    Le rapport s’attarde sur les Philippines, où se conjuguent la menace islamiste et l’autoritarisme de son président Rodrigo Duterte. En janvier 2019, vingt personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées dans un double attentat revendiqué par l’État islamique contre la cathédrale Notre-Dame du Mont Carmel à Jolo, dans le sud du pays. Un mois plus tôt, le 5 décembre, le président philippin appelait à «tuer les évêques», «ce ramassis d’imbéciles qui ne sert à rien». Le nationalisme agressif touche aussi le Pakistan, où le cas d’Asia Bibi a soulevé une vague d’indignation internationale, et l’Inde, déstabilisée par les nationalistes hindous. Dans ce dernier pays, plus de mille attaques contre les chrétiens ont été recensées entre début 2017 et fin mars 2019, et plus de 100 églises ont dû fermer leurs portes en 2018 selon l’AED. «Les militants de l’hindutva ont accusé les chrétiens d’acte de prosélytisme en violation des lois anti-conversion, en vigueur dans six États», note le rapport.

    https://www.aed-france.org/wp-content/uploads/2019/11/Rapport-Persecutes-et-oublies-version-finale-BD.pdf

  • "Nous écouterons nos évêques sur les sujets mondains quand ils nous auront prêché la Croix et non l’assimilation-dissolution au monde"

    IMPRIMER

    Il s'agit des évêques de France; les nôtres sont-ils tellement différents ?

    De Maximilien Bernard sur le site "Riposte catholique" :

    Nous écouterons nos évêques quand ils nous auront prêché la Croix et non l’assimilation-dissolution au monde

  • Syrie : l'offensive turque dépeuple les villages chrétiens du nord du pays

    IMPRIMER

    De RTS.CH/INFO :

    L'offensive turque dépeuple les villages chrétiens du nord de la Syrie

    Membre des Gardiens du Khabour dans les ruines d'une église assyrienne à Tal Tamr, 15.11.2019.
    L'offensive turque dépeuple les villages chrétiens du nord de la Syrie 

    RTSreligion - 20 novembre 2019

    L’offensive menée par la Turquie dans le nord de la Syrie menace désormais une trentaine de villages chrétiens. La population, qui avait commencé à revenir après la déroute du groupe Etat islamique, a repris le chemin de l’exil.

    Les troupes turques et leurs supplétifs syriens tentent actuellement de prendre le contrôle de la région qui borde la rivière Khabour, affluent de l'Euphrate prenant sa source à la frontière entre la Syrie et la Turquie. La région compte une trentaine de villages peuplés de chrétiens assyriens, à l'instar de Tal Kefji ou de Tal Tamr.

    Les habitants de ces villages font désormais partie des quelque 300'000 personnes déplacées par l’intervention lancée le 9 octobre par Ankara pour prendre le contrôle de la bande de 30 km de large qui court le long de sa frontière avec la Syrie.

    Par centaines, en voiture ou en bus, les habitants prennent la direction du sud. Nombre d’entre eux optent pour la ville de Hassaké. Quelques hommes ont choisi de rester sur place pour rejoindre une milice chrétienne, les Gardiens du Khabour, qui est associée aux Forces démocratiques syriennes emmenées par les combattants du YPG kurde.

    L’exode des chrétiens s’intensifie

    Le nombre des chrétiens assyriens est en chute libre depuis 2011 dans la région du Khabour. Ils étaient environ 30'000 avant que la guerre n'éclate en Syrie, principalement de confession orthodoxe ou catholique. Ils n'étaient plus que 20'000 lorsque le groupe Etat islamique s’est emparé de la région en février 2015 et leurs conditions de vie se sont alors considérablement détériorées.

    L'organisation djihadiste a kidnappé au moins 220 chrétiens assyriens avant de les relâcher contre rançon. Il ne resterait plus aujourd'hui qu'un millier d'habitants dans les villages assyriens du Khabour et ceux qui sont partis ont souvent pris la direction des Etats-Unis, du Canada ou de l'Australie.

    Attentats et assassinat

    Le groupe Etat islamique n'a d'ailleurs pas complètement disparu des zones de peuplement chrétien au nord de la Syrie. Le 11 novembre, trois bombes ont explosé simultanément à proximité de lieux chrétiens à Qamichli et un prêtre arménien catholique a été assassiné alors qu'il allait visiter un chantier - des logements, une église, des boutiques - destiné à des chrétiens ayant choisi de revenir.

    Le souvenir des massacres de 1915 et 1918

    Pour les populations chrétiennes assyriennes, l'arrivée des troupes turques ravive le souvenir des massacres perpétrés par l'Empire ottoman en 1915 et en 1918. Ils ont causé entre 500'000 et 750'000 victimes assyriennes et ont été menés en parallèle à celui des Arméniens (au moins 1,2 millions de victimes).

    A l’époque, de nombreux survivants assyriens avaient été déportés en masse hors des territoires de l'actuelle Turquie et avaient dû se réinstaller en Irak ou en Syrie, notamment dans la région du Khabour. Là où, un siècle plus tard, ils sont rattrapés par la géopolitique.

  • Celya n'a plus peur de Dieu...

    IMPRIMER

    Celya : « Je n’ai plus peur de Dieu »

    10/11/2019

    Celya naît dans une famille musulmane, mais sa mère lui parle régulièrement de Jésus. Choquée par les attentats de novembre 2015, elle se met un jour à prier. Pour dialoguer avec Celya ou voir d’autres témoignages, rendez-vous sur le site www.decouvrir-dieu.com. Une coproduction Découvrir-Dieu / KTO.

    Découvrir Dieu

    Ce programme court de 3 minutes, réalisé en coproduction avec le site découvrir-dieu.com, présente les témoignages émouvants d’hommes et de femmes qui ont rencontré Dieu. À l’occasion d’un événement survenu dans leur vie, comme une rencontre, un deuil ou une maladie, ils ont trouvé ou retrouvé la foi et cela a complètement changé leur vie. Ils nous expliquent comment et nous font partager leur joie.

    Visiter la page de l'émission

  • Quid du voile islamique ?

    IMPRIMER

    D'Annie Laurent sur Magistro.fr :

    Le voile islamique

    A notre époque, le fait pour beaucoup de musulmanes de sortir la tête couverte est souvent perçu comme une exclusivité de la religion islamique. Or, l’origine de cette tenue est très antérieure à l’apparition de l’islam. Toutes les civilisations, celles de l’Antiquité grecque et romaine comme celles des Perses, des Pharaons et de l’Ancien Testament, ont connu cette pratique qui n’avait rien de religieux et pouvait aussi concerner les hommes, en particulier chez les juifs.

    La dimension religieuse du voile féminin est apparue avec le christianisme comme le montre l’universitaire Bruno-Nassim Aboudrar dans un livre récent, Comment le voile est devenu musulman (Flammarion, 2014), où il commente les recommandations de saint Paul dans sa première épître aux Corinthiens (11, 2-16) ainsi que l’interprétation qu’en ont faite deux Pères de l’Eglise, saint Clément d’Alexandrie et Tertullien.

    Suivant l’exemple de la Vierge Marie, que l’on n’imagine pas non voilée, des générations de chrétiennes laïques ont porté mantille, foulard ou chapeau pour se rendre à l’église. Cette tradition perdure chez une partie des catholiques et chez les orthodoxes. Quant au voile des religieuses, il signifie leur consécration à Dieu, état de vie inconnu en islam. Le christianisme ne fait pas de la tête couverte une obligation civile ni même morale, mais en Europe le couvre-chef a longtemps fait partie de la tenue habituelle des femmes.

    Chez les Arabes d’avant l’islam, seules les femmes des couches aisées et libres portaient un voile pour se distinguer des servantes et des esclaves. Mais, très vite, cette tenue a eu une double dimension, à la fois civile et religieuse, comme le rappelle l’imam Hassan Amdouni, établi en Belgique, dans un manuel récent sur la toilette féminine : "L’islam est une religion qui englobe la vie dans tous ses aspects […] parce qu’elle émane de Celui qui a créé l’être humain et qui sait, par conséquent, ce qui lui convient le mieux" (Le hidjâb, Maison d’Ennour, Paris, 2001, p. 14).

    Le "voile"dans le coran

    Trois versets coraniques abordent la tenue vestimentaire et le comportement des femmes hors de leurs foyers. Sur ce point, les traductions effectuées par certains spécialistes français utilisent indistinctement le mot "voile" alors que les textes arabes comportent trois vocables ayant un sens différent dans chacun des versets.

    > Coran 24, 31 : "Dis aux croyantes de baisser leurs regards, d’être chastes, de ne montrer que l’extérieur de leurs atours, de rabattre leurs voiles sur leurs poitrines […]. Dis-leur encore de ne pas frapper le sol de leurs pieds pour montrer leurs atours cachés".

    Lire la suite

  • Les religions de 1946 à 2019 ou quand le catholicisme recule en troisième position derrière un islam sunnite en pleine expansion

    IMPRIMER

    (cliquer sur youtube)

  • Saint Sauveur in Chora à Istanbul doit retourner à l’islam

    IMPRIMER

    Du blog d'Yves Daoudal :

    Le Conseil d’Etat turc a décidé que l’ancienne église du Saint Sauveur in Chora à Istanbul devait retourner « à son culte initial », c’est-à-dire… à l’islam.

    Cette église fut construite Ve siècle, rebâtie au XIe puis au XIVe. Elle est considérée comme l’une des plus belles églises byzantines, avec de riches mosaïques et fresques du XIVe siècle.

    Elle fut transformée en mosquée en 1511, puis en musée en 1948.

    Cette décision du Conseil d’Etat pourrait ouvrir la voie à la reconversion de Sainte-Sophie en mosquée, insistante et permanente revendication islamiste.

    800px-Chora_Church_Constantinople_2007_010.jpg

    1280px-Chora_Christ_south_coupole.jpg

    1024px-Istanbul_Chora_Church_01.jpg