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Islam - Page 55

  • D’où vient l’islamisme radical ?

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    De Jacques Bichot sur magistro.fr :

    Pourquoi Daech ?

    La mutilation de Palmyre a conduit Paul Veyne, historien fin connaisseur de l’antiquité, à écrire et publier dans un délai record un petit livre (1) dont la lecture est du plus grand intérêt à bien des égards. Ce qui suit nous a été inspiré par deux pages de ce livre écrites pour répondre à la question : "Pourquoi, en août 2015, avoir détruit le temple de Baalshâmin ?" Ces deux pages amorcent en effet la réponse à une question beaucoup plus vaste : d’où vient l’islamisme radical, celui qui démolit, massacre, mais aussi restaure ou instaure des mœurs basées sur le machisme et l’intolérance ?

    Pour Paul Veyne, c’est le désir d’un retour aux mœurs anciennes qui est le ressort de la violence djihadiste. "Partout dans le monde, les filles font des études, les femmes conduisent", constate-t-il, et pourquoi ? "Car la culture de l’Occident et ses mœurs s’étendent partout". Une forme de vie en société est menacée de disparition. Pour la préserver, une tentative de solution consiste à construire un État islamique là où ces règles de vie existent encore – un État coupant radicalement ses sujets de l’Occident tentateur.

    La violence sert à opérer cette coupure. Elle est le refus du vivre-ensemble, et l’opération grâce à laquelle cette vie commune devient impossible. L’Occident possède une forte capacité d’absorption, d’assimilation des apports extérieurs, et aussi de conversion à ses manières d’être et de faire ; il faut donc se couper de lui en attaquant ce qui pour lui est sacré.

    Les temples de Palmyre comme les Bouddhas afghans manifestaient la façon dont la culture occidentale parvient à faire sienne des chefs-d’œuvre qui ont une autre source que l’Europe. C’est notre ouverture d’esprit, notre aptitude à nous enrichir spirituellement, intellectuellement et économiquement de ce que d’autres ont découvert, qui fait de nous, aux yeux des intégristes musulmans, des hommes dangereux, qui doivent être dressés, soumis, ou éliminés.

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  • La fin des chrétiens d'Orient?

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    JPSC

  • Le pape François au journal « La Croix » : les racines de l’Europe sont plurielles

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    Extraits de l’interview que François a accordée à Guillaume Goubert, directeur de « La Croix » et à Sébastien Maillard, envoyé spécial de ce journal à Rome :

    La Croix : Dans vos discours sur l’Europe, vous évoquez les « racines » du continent, sans jamais pour autant les qualifier de chrétiennes. Vous définissez plutôt « l’identité européenne » comme « dynamique et multiculturelle ». Selon vous, l’expression de « racines chrétiennes » est inappropriée pour l’Europe ? 

    Pape François : Il faut parler de racines au pluriel car il y en a tant. En ce sens, quand j’entends parler des racines chrétiennes de l’Europe, j’en redoute parfois la tonalité, qui peut être triomphaliste ou vengeresse. Cela devient alors du colonialisme. Jean-Paul II en parlait avec une tonalité tranquille. L’Europe, oui, a des racines chrétiennes. Le christianisme a pour devoir de les arroser, mais dans un esprit de service comme pour le lavement des pieds. Le devoir du christianisme pour l’Europe, c’est le service. Erich Przywara, grand maître de Romano Guardini et de Hans Urs von Balthasar, nous l’enseigne : l’apport du christianisme à une culture est celui du Christ avec le lavement des pieds, c’est-à-dire le service et le don de la vie. Ce ne doit pas être un apport colonialiste. 

    Vous avez posé un geste fort en ramenant des réfugiés de Lesbos à Rome le 16 avril dernier. Mais l’Europe peut-elle accueillir tant de migrants ? 

    Pape François : C’est une question juste et responsable parce qu’on ne peut pas ouvrir grand les portes de façon irrationnelle. Mais la question de fond à se poser est pourquoi il y a tant de migrants aujourd’hui. Quand je suis allé à Lampedusa, il y a trois ans, ce phénomène commençait déjà.

    Le problème initial, ce sont les guerres au Moyen-Orient et en Afrique et le sous-développement du continent africain, qui provoque la faim. S’il y a des guerres, c’est parce qu’il y a des fabricants d’armes – ce qui peut se justifier pour la défense – et surtout des trafiquants d’armes. S’il y a autant de chômage, c’est à cause du manque d’investissements pouvant procurer du travail, comme l’Afrique en a tant besoin.

    Cela soulève plus largement la question d’un système économique mondial tombé dans l’idolâtrie de l’argent. Plus de 80 % des richesses de l’humanité sont aux mains d’environ 16 % de la population. Un marché complètement libre ne fonctionne pas. Le marché en soi est une bonne chose mais il lui faut, en point d’appui, un tiers, l’État, pour le contrôler et l’équilibrer. Ce qu’on appelle l’économie sociale de marché. 

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  • L’Union européenne face au Monde arabo-musulman

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    L’Union européenne (UE) a réagi au coup par coup et souvent très maladroitement aux tremblements de terre successifs qui, en cinq ans, ont jeté le Monde arabo-musulman dans un chaos inextricable. Les défis qui s’imposent à Bruxelles nécessiteraient la mise en œuvre d’une politique commune ferme et déterminée, qui dépasse les divisions nombreuses que les flots de réfugiés arrivés en Europe ont ravivées et exacerbées. En dépit des tous les freins entravant son action, l’Union européenne détient un certain nombre des clés d’une influence diplomatique. Mais rien n’est possible sans l’émergence d’une volonté politique des Etats qui la constituent. Analyse par Pierre Ménat dans « Le Courrier du Maghreb et de l’Orient » du 16 avril 2016. Juriste et Politologue, Chargé d’Enseignement en Questions européennes à l’Université Toulouse-Capitole et Assesseur à la Cour nationale du Droit d’Asile (France), Pierre Ménat fut  ambassadeur de France en Tunisie pendant le « Printemps arabe » 

    Après la chute du Mur de Berlin, Francis Fukuyama publia un livre célèbre, La fin de l’histoire, qui entendait proclamer le triomphe des principes démocratiques. 

    L’histoire n’était pas finie, mais la guerre froide l’était. 

    Nombreux furent ceux qui perçurent le danger d’un détournement vers l’Est de l’attention et de l’assistance jusque-là portées, modestement, au Sud. Mais peu de commentateurs se penchèrent sur l’effet sur le Monde arabo-musulman de cet événement majeur.

    Et pourtant, que de bouleversements survenus en vingt-sept ans ! 

    En 1989, le Proche et le Moyen-Orient  étaient dotés d’États solides, édifiés peu à peu depuis 1945, certes, pour la plupart, sous la férule de pouvoirs autoritaires. Comme d’autres, ceux-ci subissaient la tutelle des deux Grands, qui y exerçaient leurs influences respectives, et sifflaient, conjointement ou séparément, la fin de la partie lorsque des conflits menaçaient de dégénérer. L’exemple de l’ultimatum américano-soviétique qui stoppa l’expédition franco-britannique de Suez en octobre 1956, ou celui de la mise en alerte maximale des forces soviétiques face à la contre-offensive israélienne de la guerre du Kippour en octobre 1973, en fournissent des illustrations. 

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  • Les chrétiens, indésirables au Soudan

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    De Sylvain Dorient sur le site web « aleteia »

    soudan.jpg"Depuis le début de l’année 2016, des lieux de culte ou de réunion chrétiens ont été arbitrairement fermés par les autorités soudanaises. Deux pasteurs sont détenus depuis la fin de l’année 2015. Rien de neuf selon Tut Kony, pasteur du Presbytère de l’Église évangélique du Sud Soudan qui assure : « Pratiquement tous les pasteurs sont passés par les geôles du gouvernement soudanais ». Selon lui, les destructions d’églises à Khartoum, la capitale du pays, s’inscrivent dans la même logique : c’est leur façon d’appréhender la minorité chrétienne, conclut-il, fataliste.

    Discriminations entre « Arabes » et « Africains »

    La République du Soudan du Sud s’est officiellement détachée de la République du Soudan le 9 juillet 2011. Elle abrite une majorité de chrétiens et d’animistes alors que le Nord du pays est surtout habité par des musulmans sunnites. Les deux groupes se sont souvent affrontés par le passé et le gouvernement du pays a progressivement laissé l’islam radical régenter la vie de toute sa population. Il a notamment donné autorité aux tribunaux islamiques soudanais, dont les méfaits ont été dénoncés internationalement avec le cas de Meriam Yahia Ibrahim Ishag. Cette jeune Soudanaise qui avait embrassé la foi de sa mère chrétienne orthodoxe plutôt que celle de son père, musulman, a épousé un chrétien. Elle a été condamnée pour « apostasie » : musulmane par son père, elle ne pouvait pas quitter cette religion, et devait être pendue. Cette peine était assortie de cent coups de fouets pour « adultère » : en tant que musulmane, elle n’avait pas le droit d’épouser un chrétien. Grâce à la mobilisation internationale, elle a finalement été libérée en 2014.

    « Ce ne sera plus le moment de parler de diversité » 

    Peu avant la partition du Soudan, le président soudanais Omar el-Béchir l’envisageait dans un discours demeuré célèbre : « Ce ne sera plus le moment de parler de diversité ». Il promettait alors d’inspirer la Constitution du Soudan de l’islam et de faire de l’arabe la langue officielle. Il prenait aussi publiquement la défense de policiers filmés sur YouTube fouettant une femme : « Si elle est fouettée conformément à la Charia, il n’y aura aucune investigation. Pourquoi y a-t-il des gens qui ont honte [de cette vidéo ndlr] ? C’est la Charia ». 

    Divisions entretenue par le gouvernement 

    Contrairement aux discriminations savamment entretenues par le gouvernement soudanais, plusieurs ethnies dans le pays comprennent des pratiquants des deux religions. Comme les Noubas, majoritairement chrétiens mais dont une partie est musulmane. Il arrive même que dans une même famille les deux religions soient représentées, un symbole de coexistence que le gouvernement soudanais s’évertue à écraser. Les chrétiens ne sont pourtant pas en mesure de constituer une menace pour la stabilité du pays si l’on en croit les statistiques officielles : ils représenteraient 3% de la population de la République du Soudan.

    Ref. Les chrétiens, indésirables au Soudan

    JPSC

  • Bruxelles, 18 mai, conférence de Rémi Brague: L'islam, l'Europe et nos valeurs | Que faire ?

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    L'islam, l'Europe et nos valeurs | Que faire ?

    Mercredi 18 mai 2016, 18h30-20h | Hôtel Renaissance, Bruxelles

    Depuis les attentats de Bruxelles et de Paris, la « question de l'islam » se pose aux Européens avec une acuité nouvelle : peut-il s'intégrer à notre culture et à notre identité ? Est-il compatible avec nos valeurs de pluralisme et d'État de droit ? La religion – et quelle religion ? – a-t-elle sa place dans l'espace public ?

    Si ces questions réclament des réponses politiques et sociales, elles exigent aussi, et peut-être avant tout, des réponses théologiques et philosophiques afin de savoir si la religion musulmane contient en elle-même les éléments nécessaires à son adaptation à nos valeurs et à nos coutumes. Il est urgent de s'interroger lucidement pour que la « question de l'islam » ne se transforme pas en problème insoluble.

    Pour en discuter, l'Institut Thomas More aura le plaisir de recevoir :

    Rémi BRAGUE
    de l'Institut (Académie des Sciences morales et politiques, France),
    professeur émérite à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne
    Dernier ouvrage paru : Le règne de l'homme. Genèse et échec 
    du projet moderne
    , Gallimard, 2015

    Participation : 20 euros | Tarif réduit : 10 euros
    La Rencontre sera suivie d'un cocktail | RSVP avant le mardi 17 mai

    Inscription / Informations

    Hôtel Renaissance
    Rue du Parnasse, 19 | B-1050 Bruxelles
    Bruxelles | Rue de La Fauvette, 92 | B-1180 Bruxelles
    Tel : +32 (0)2 374 23 13 | Fax : +32 (0)2 358 56 48

    Paris | 20 rue Laffitte | F-75009 Paris
    Tel : +33 (0)1 49 49 03 30 | Fax : +33 (0)1 49 49 03 33
  • L'élection du nouveau maire de Londres, un évènement révélateur

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    Lu sur Figaro Vox (lefigaro.fr) (Alexandre Devecchio) :

    Ce que révèle l'élection de Sadiq Khan à la mairie de Londres 

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Sadiq Khan, candidat travailliste à la mairie de Londres, est devenu le premier maire musulman d'une grande capitale occidentale. Essayiste française, Laetitia Strauch-Bonnart habite à Londres. Elle décrypte les raisons d'une victoire très symbolique.

    Laetitia Strauch-Bonart a été chercheuse dans un think tank français. Elle vit à Londres où elle prépare un PhD en histoire sur les penseurs conservateurs et les questions morales après 1945. Vous avez dit conservateur? est son premier essai.

    Sadiq Khan, candidat travailliste à la mairie de Londres est devenu le premier maire musulman d'une grande capitale occidentale. Cela est-il un symbole important en Grande-Bretagne?

    Laetitia Strauch Bonnart: Cette victoire reflète le profond changement démographique qui s'est opéré en Grande-Bretagne et surtout à Londres depuis les dernières décennies, puisque les musulmans représentent aujourd'hui 12,4% de la population de la capitale, une proportion qui croît d'ailleurs bien plus vite que celle des autres communautés.

    Cependant, le fait même de se concentrer sur l'identité religieuse de Khan pose problème: c'est réduire la politique à une «politique d'identités», où l'origine et l'appartenance comptent davantage que les programmes politiques. C'est aussi penser que les électeurs se déterminent en fonction de ces identités, alors que la victoire de Khan a certainement d'autres facteurs, à commencer par la faiblesse de son principal opposant conservateur, Zac Goldsmith. En réalité, dans les derniers mois, la focalisation du débat électoral sur les questions d'origine, voulue ou non, a empêché d'évoquer les vraies questions importantes pour la ville, à commencer par l'immobilier et le manque criant de logements pour une population en constante croissante. Aucun des candidats principaux, que ce soit Khan ou Goldsmith, n'a proposé le semblant d'une solution crédible à ce sujet!

    Sadiq Khan est le fils d'un conducteur de bus pakistanais. Ses origines culturelles et sa religion ont-elles joué un rôle dans cette élection? Lequel?

    En effet, elles ont joué un rôle, même s'il reste difficile à quantifier. Il est impossible de ne pas être sensible à l'histoire de Khan, qu'on partage ou non ses idées: fils d'un conducteur de bus pakistanais, il a grandi dans une council house (un HLM) et fait son chemin dans l'école d'Etat, gratuite, jusqu'à devenir avocat spécialiste des droits de l'homme. Sa «success story» est exemplaire. Ensuite, la campagne de Khan a elle-même énormément mis l'accent non seulement sur son origine sociale, mais aussi religieuse. Ses prospectus ont parfaitement joué sur ce registre, et ont fait pleurer dans les chaumières comme il se doit. Et je dis cela sans condescendance: je suis la première, à la vue de ces prospectus, à avoir admiré le parcours et l'homme, et senti la force de la méritocratie à l'œuvre… On voit ici la puissance du storytelling moderne. En face de Khan, vous trouviez un conservateur, fils de milliardaire - les commentateurs sceptiques ne manquent pas de le rappeler dès qu'ils le peuvent -, formé à Eton, l'école privée la plus emblématique, arborant toujours le même costume bleu distingué, sa «classe» se lisant sur son visage et dans le moindre de ses gestes. Deux images du Royaume-Unis se sont opposées dans cette bataille, jusqu'à la caricature.

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  • Les écoles catholiques flamandes vont-elles changer de religion ?

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    2157895.jpg                         Lu sur l'avenir.be :

    L’enseignement catholique flamand change de religion: le culte musulman entre en classe

    L’enseignement catholique au nord du pays travaille à un modèle scolaire dans lequel les autres religions et philosophies jouent un rôle important, laissant par exemple plus d’espace aux symboles tels que le voile, et qui prévoit éventuellement des endroits pour prier.

    «C’est un projet ambitieux», souligne Lieven Boeve, du Katholiek Onderwijs Vlaanderen.

    L’objectif est d’utiliser le modèle des écoles de dialogue pour attirer davantage d’élèves de confession musulmane, mais aussi de renforcer l’identité catholique. «Nous n’allons pas mélanger les religions, mais dans une école de dialogue, il y a par exemple de la place à côté d’une chapelle pour une salle de prière pour les musulmans ou le voile», déclare Didier Pollefeyt, de la KU Leuven.

    Quand on sait le sort qui a été réservé aux chapelles dans la plupart des écoles catholiques et le peu de célébrations qui y sont organisées, on ne peut s'empêcher de souligner le paradoxe que constitue cette détermination à y faire entrer le culte musulman...

  • Le Djihadisme : un désir mortifère d’Occident

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    Lu sur le metablog de l’abbé Guillaume de Tanoüarn (extrait) : 

     « […] Jusqu’ici les terroristes occidentaux des années de plomb (ceux d’Action directe ou de la Bande à Baader) avaient toujours des revendications. Il s’agissait de libérer un tel ou un tel ou de soutenir les Palestiniens. Rien de tel dans la nouvelle violence qui s’impose au monde. Il n’y a aucun objectif politique ni éloigné ni proche. Il faut donc chercher le secret de cette violence non pas dans le monde extérieur, comme si elle permettait d’atteindre tel ou tel but, mais dans l’âme même des teroristes, à l’intime d’eux-mêmes et aussi peut-être chez les leur. Il faut maintenir vivant l’antagonisme entre le fidèle et les koufars. Il faut rendre efficace la charia qui stipule que seuls les musulmans sont membres de plein droit de la communauté politique (oumma), que seuls ils sont des hommes à part entière, que la différence entre le bien et le mal n’existe vraiment que pour eux et entre eux, parce qu’ils sont eux, des fidèles, soumis à la loi. Il me semble que c’est la première utilité des attentats, leur inhumaine pédagogie. Il s’agit de rappeler les musulmans à la dureté originaire de la Loi. 

    Quant aux victimes musulmanes que peut faire cette politique de la terreur, il ne faut pas oublier que les premiers mécréants, dans le système djihadiste, ce sont les musulmans non pratiquants, qui boivent ou mangent du porc. Ceux qui n’ont pas de loi ne sont pas obligés de l’observer, s’ils croient en Dieu. Ils peuvent toujours payer le tribut. Mais le musulman qui a une loi et qui ne l’observe pas est un monstre dont ces gens veulent débarrasser la terre. 

    Le djihadisme est donc bien lié à l’islam légaliste. Dans sa courageuse Lettre ouverte au monde musulman (éd. Les Liens qui Libèrent 2015), Abdennour Bidar s’exprime ainsi : « Cher monde musulman, je te vois en train d’enfanter un monstre qui prétend se nommer Etat islamique et auquel certains préfèrent donner un nom de démon : Daesh. Et cela m’inspire une question, la grande question : pourquoi ce monstre a-t-il choisi ton visage et non un autre ? Ce problème est celui des racines du mal. Car ce monstre en réalité est sorti de tes propres entrailles et il n’est que le symptôme le plus radical de ta propre crise de civilisation ». C’est au nom de l’islam, c’est au nom de la loi islamique et pour elle que les djihadistes tuent et se font tuer. Leur comportement est foncièrement religieux, même s’il ne s’agit pas du tout de la vertu de religion, mais de ce que l’on pourrait appeler un vice de religion. 

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  • Pour notre ministre de la Justice, les musulmans seront bientôt plus nombreux que les chrétiens en Europe

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    Lu sur sudinfo.be :

    Koen Geens (ministre belge de la Justice): il y aura "bientôt plus de musulmans que de chrétiens en Europe"

    Lundi, les ministres de l’Intérieur, Jan Jambon (N-VA), et de la Justice, Koen Geens (CD&V), ont été entendus par les membres de la commission des Libertés civiles (LIBE) du Parlement européen, à propos des attentats survenus le 22 mars à Bruxelles. Le ministre Geens auraient aussi parlé de la présence des musulmans en Europe. Une référence aux pratiquants musulmans.

    Selon le site italien, ilsussidiario.net, M. Geens aurait déclaré que « bientôt en Europe, il y aura plus de musulmans que de chrétiens », ajoutant : « mais je fais référence aux pratiquants » et encore :« je ne dis pas ça comme une critique, je ne dis pas que c’est mal ». La porte-parole du ministre nous confirmait ses dires : « Le ministre l’a déclaré dans un esprit de respect et de solidarité ».

    6 à 7 % de musulmans

    Koen Geens s’avance sans doute un peu. Si certaines organisations (comme le Pew Research Center américain) estiment que les fidèles musulmans dans le monde rattraperont les chrétiens… en 2050, il n’y a actuellement que 25 à 30 millions de musulmans dans l’Union européenne (environ 6 % des 500 millions d’habitants), alors que les catholiques (on n’a pas dit les chrétiens, M. Geens parlant de pratiquants) seraient 200 millions.

  • Une célébration chrétienne et musulmane "Ensemble avec Marie" s'est déroulée à l'église du Collège Saint-Michel

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    De Béatrice Sepulchre sur cathobruxelles.be :

    ÉCHOS DE LA VEILLÉE ENSEMBLE AVEC MARIE (23/04/2016)

    Ce samedi 23 avril 2016 a eu lieu un rassemblement prophétique dans l’église Saint Jean Berchmans (Collège Saint Michel) à Etterbeek, Bruxelles : « Ensemble avec Marie-Samen met Maria ».

    « Ensemble avec Marie » est une organisation née au Liban en 2007, et qui rassemble dans plusieurs villes d’Europe des chrétiens et musulmans autour de la fête de l’Annonciation, pour prier Dieu avec Marie, les uns avec les autres, dans le respect et l’identité de chacun.

    Un accueil convivial raffiné a permis aux participants de se rassembler sous un chapiteau dans le jardin du couvent des Jésuites.

    Tous ont été invités ensuite à passer le porche de l’église sous un « arbre de vie » peint par des handicapés de l’association molenbeekoise « Lumina ».

    Après l’appel des cloches et du muezzin, le chant de l’Ave Maria suivi de la Fatiha et du Notre Père, le récit de l’Annonciation a été proclamé dans ses deux versions, celle du Coran et celle de la Bible. Des commentaires de la Parole ont suivi par Ignace Berten, sj (non, il est dominicain ndB) et l’imam Ndiaye Mouhameth Galaye.

    Des témoignages de femmes des deux communautés ont fait entendre une belle présence féminine.

    Des jeunes élèves musulmans et chrétiens de l’Institut de la Vierge Fidèle ont ensuite exprimé un questionnement à propos de leur foi mutuelle, avec simplicité et profondeur.

    Des perspectives d’avenir ont  été ouvertes par Farid El Asri, l’Imam Hocine de Saint Josse et Mgr Jean Kockerols.

    La chorale de jeunes « Les Petits Coeurs » de Molenbeek, sous la direction de Mourad Rahmoune, a fait souffler l’espoir au même titre que le trio GPS et, avec  le chanteur-compositeur Ahmed Senaji Sabah, ont créé et interprété ensemble le chant de clôture.

    Un lâcher de ballons porteurs de messages d’espérance et de fraternité a ensuite « ouvert le ciel » sur  cette rencontre aussi joyeuse qu’intense.

  • Que seront les religions en 2050 ?

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    Selon une étude du Pew Research Center, le christianisme devrait demeurer la religion majoritaire dans le monde, notamment en Afrique. De Nicolas Sénèze dans le journal « La Croix » :

    lumieres-mosquee-eglise-dans-nuit.jpg« Les lumières d’une mosquée et d’une église dans la nuit de Nagaa Hammadi, dans le sud de l’Égypte (photo) : en 2050, les musulmans devraient représenter 29,7 % de la population, contre 31,4 % pour les chrétiens.

    L’institut de recherche américain Pew Research Center, spécialisé sur les questions religieuses, a publié en avril une étude sur le paysage religieux mondial à l’horizon 2050.

    Le premier enseignement de cette projection est la très forte croissance de l’islam (+ 73 %) qui, passant de 1,6 milliard à 2,76 milliards de fidèles devrait alors talonner le christianisme (qui passe, lui, de 2,17 milliards à 2,92 milliards). En 2050, les musulmans devraient représenter 29,7 % de la population, contre 31,4 % pour les chrétiens.

    En Europe, le nombre de musulmans devrait se situer entre 8,4 % et 10,2 %, selon l’impact des migrations. Certains pays, comme la Bosnie-Herzégovine ou la Macédoine devraient même devenir majoritairement musulmans.

    Le taux de fertilité des musulmans plus important

    La cause de cette forte croissance de l’islam est principalement démographique : avec un taux de fertilité de 3,1 enfants par femme, les musulmans ont un taux de fertilité largement plus important que les fidèles des autres religions : 2,7 enfants par femme pour les chrétiens, 1,6 enfant par femme pour les bouddhistes.

    Chez les bouddhistes, justement, ce taux de fertilité inférieur au seuil de renouvellement va entraîner une stagnation du nombre des fidèles (environ 486 millions de fidèles). À l’inverse, l’hindouisme (passant de 1 milliard à 1,38 milliard d’hindous) et le judaïsme (de 13,8 millions à 16 millions de juifs) n’auront jamais compté autant de fidèles de toute leur histoire, même si, aux États-Unis, le judaïsme cessera d’être la première religion non-chrétienne, au profit de l’islam.

    Si le nombre de personnes athées, agnostiques ou sans affiliation religieuse va continuer à augmenter (de 1,1 à 1,3 milliard) leur proportion dans la population mondiale va néanmoins diminuer, passant de 16 % à 13,2 %, sauf dans quelques pays occidentaux.

    L’avenir du christianisme en Afrique

    Sur ce terrain, les États-Unis et la France feront exception, le nombre de sans religion continuera d’y croître, à tel point qu’en France, il deviendra le groupe majoritaire à l’horizon 2050  (44 % de la population).

    Quant au christianisme, s’il doit demeurer la religion majoritaire dans le monde, c’est en Afrique que se situe résolument son avenir : en 2050, 4 chrétiens sur 10 se trouveront au sud du Sahara  

    religions en 2050.png

    Après 2050, le Pew Research Center prévoit que l’islam rattrapera le christianisme à l’horizon 2070 (32,3 % de la population mondiale pour chacune des deux religions) et le devancera en 2100 (34,9 % de musulmans pour 33,8 % de chrétiens).

    Nicolas Senèze »

    Ref. Que seront les religions en 2050 ?

    JPSC