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Islam - Page 58

  • Syrie: vivre avec les derniers chrétiens d'Alep (janvier 2016)

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    JPSC

  • Islam et christianisme : les impasses du dialogue interreligieux

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    couverture_livre_jourdan.jpgLe père François Jourdan est islamologue et théologien eudiste. Il est l'auteur de Islam et Christianisme, comprendre les différences de fond , paru en novembre 2015 aux éditions du Toucan. Il est interrogé ici par Eléonore de Vulpillières pour le site Figarovox. Extraits :

    « LE FIGARO. - Votre livre Islam et christianisme - comprendre les différences de fond se penche sur une étude approfondie des conditions dans lesquelles pourraient s'amorcer un dialogue islamo-chrétien reposant sur des fondations solides. Quels en sont les principaux dysfonctionnements à l'heure actuelle?

    François JOURDAN. - Nous ne sommes pas prêts au vrai dialogue, ni l'islam très figé depuis de nombreux siècles et manquant fondamentalement de liberté, ni le christianisme dans son retard de compréhension doctrinale de l'islam par rapport au christianisme et dans son complexe d'ancien colonisateur. L'ignorance mutuelle est grande, même si on croit savoir: tous les mots ont un autre sens dans leur cohérence religieuse spécifique. L'islamologie est en déclin dans l'Université et dans les Eglises chrétiennes. Le laïcisme français (excès de laïcité) est handicapé pour comprendre les religions. Alors on se contente d'expédients géopolitiques (histoire et sociologie de l'islam), et affectifs (empathie sympathique, diplomatie, langage politiquement correct). Il y a une sorte de maladie psychologique dans laquelle nous sommes installés depuis environ 1980, après les indépendances et le Concile de Vatican II qui avaient ouvert une attitude vraiment nouvelle sur une géopolitique défavorable depuis les débuts de l'islam avec les conquêtes arabe et turque, la course barbaresque séculaire en mer méditerranée, les croisades et la colonisation […] 

    Estimez-vous, à l'instar de Rémi Brague, que souvent, les chrétiens, par paresse intellectuelle, appliquent à l'islam des schémas de pensée chrétiens, ce qui les mène à le comprendre comme une sorte de christianisme, l'exotisme en plus?

    L'ignorance dont je parlais, masquée, fait qu'on se laisse berner par les apparences constamment trompeuses avec l'islam qui est un syncrétisme d'éléments païens (les djinns, la Ka‘ba), manichéens (prophétisme gnostique refaçonné hors de l'histoire réelle, avec Manî le ‘sceau des prophètes'), juifs (Noé, Abraham, Moïse, David, Jésus… mais devenus musulmans avant la lettre et ne fonctionnant pas du tout pareil: Salomon est prophète et parle avec les fourmis…), et chrétiens (Jésus a un autre nom ‘Îsâ, n'est ni mort ni ressuscité, mais parle au berceau et donne vie aux oiseaux d'argile…). La phonétique des noms fait croire qu'il s'agit de la même chose. Sans parler des axes profonds de la vision coranique de Dieu et du monde: Dieu pesant qui surplombe et gère tout, sans laisser de place réelle et autonome à ce qui n'est pas Lui (problème fondamental de manque d'altérité dû à l'hyper-transcendance divine sans l'Alliance biblique). Alors si nous avons ‘le même Dieu' chacun le voit à sa façon et, pour se rassurer, croit que l'autre le voit pareil… C'est l'incompréhension totale et la récupération permanente dans les relations mutuelles (sans le dire bien sûr: il faudrait oser décoder).

    Si l'on reconnaît parfois quelques différences pour paraître lucide, on est la plupart du temps (et sans le dire) sur une tout autre planète mais on se rassure mutuellement qu'on fait du ‘dialogue' et qu'on peut donc dormir tranquilles.

    Une fois que le concile Vatican II a «ouvert les portes de l'altérité et du dialogue», écrivez-vous «on s'est installé dans le dialogue superficiel, le dialogue de salon, faussement consensuel.» Comment se manifeste ce consensualisme sur l'islam?

    Par l'ignorance, ou par les connaissances vues de loin et à bon compte: c'est la facilité. Alors on fait accréditer que l'islam est ‘abrahamique', que ‘nous avons la même foi', que nous sommes les religions ‘du Livre', et que nous avons le ‘même' Dieu, que l'on peut prier avec les ‘mêmes' mots, que le chrétien lui aussi doit reconnaître que Muhammad est «prophète» et au sens fort ‘comme les prophètes bibliques' et que le Coran est ‘révélé' pour lui au sens fort «comme la Bible» alors qu'il fait pourtant tomber 4/5e de la doctrine chrétienne… Et nous nous découvrons, par ce forcing déshonnête, que «nous avons beaucoup de points communs»! C'est indéfendable.

    Pour maintenir le «vivre-ensemble» et sauvegarder un calme relationnel entre islam et christianisme ou entre islam et République, se contente-t-on d'approximations?

    Ces approximations sont des erreurs importantes. On entretient la confusion qui arrange tout le monde: les musulmans et les non-musulmans. C'est du pacifisme: on masque les réalités de nos différences qui sont bien plus conséquentes que ce qu'on n'ose en dire, et tout cela par peur de nos différences. On croit à bon compte que nous sommes proches et que donc on peut vivre en paix, alors qu'en fait on n'a pas besoin d'avoir des choses en commun pour être en dialogue. Ce forcing est l'expression inavouée d'une peur de l'inconnu de l'autre (et du retard inavoué de connaissance que nous avons de lui et de son chemin). Par exemple, la liberté religieuse, droit de l'homme fondamental, devra remettre en cause la charia (organisation islamique de la vie, notamment en société) . Il va bien falloir en parler un jour entre nous. On en a peur: ce n'est pas «politiquement correct». Donc ça risque de se résoudre par le rapport de force démographique… et la violence future dans la société française. Bien sûr on n'est plus dans cette période ancienne, mais la charia est coranique, et l'islam doit supplanter toutes les autres religions (Coran 48,28; 3,19.85; et 2,286 récité dans les jardins du Vatican devant le Pape François et Shimon Pérès en juin 2014). D'ailleurs Boumédienne, Kadhafi, et Erdogan l'ont déclaré sans ambages.

    Vous citez des propos de Tariq Ramadan, qui déclarait: «L'islam n'est pas une religion comme le judaïsme ou le christianisme. L'islam investit le champ social. Il ajoute à ce qui est proprement religieux les éléments du mode de vie, de la civilisation et de la culture. Ce caractère englobant est caractéristique de l'islam.» L'islam est-il compatible avec la laïcité?

    Cette définition est celle de la charia, c'est-à-dire que l'islam, comme Dieu, doit être victorieux et gérer le monde dans toutes ses dimensions. L'islam est globalisant. Les musulmans de Chine ou du sud des Philippines veulent faire leur Etat islamique… Ce n'est pas une dérive, mais c'est la cohérence profonde du Coran. C'est incompatible avec la liberté religieuse réelle. On le voit bien avec les musulmans qui voudraient quitter l'islam pour une autre religion ou être sans religion: dans leur propre pays islamique, c'est redoutable. De même, trois versets du Coran (60,10; 2,221; 5,5) obligent l'homme non musulman à se convertir à l'islam pour épouser une femme musulmane, y compris en France, pour que ses enfants soient musulmans. Bien sûr tout le monde n'est pas forcément pratiquant, et donc c'est une question de négociation avec pressions, y compris en France où personne ne dit rien. On a peur. Or aujourd'hui, il faut dire clairement qu'on ne peut plus bâtir une société d'une seule religion, chrétienne, juive, islamique, bouddhiste… ou athée. Cette phase de l'histoire humaine est désormais dépassée par la liberté religieuse et les droits de l'Homme. La laïcité exige non pas l'interdiction mais la discrétion de toutes les religions dans l'espace public car les autres citoyens ont le droit d'avoir un autre chemin de vie. Ce n'est pas la tendance coranique où l'islam ne se considère pas comme les autres religions et doit dominer (2,193; 3,10.110.116; 9,29.33).

    La couverture du numéro spécial de Charlie Hebdo commémorant les attentats du 7 janvier, tiré à un million d'exemplaires représente un Dieu en sandales, la tête ornée de l'œil de la Providence, et armé d'une kalachnikov. Il est désigné comme «l'assassin [qui] court toujours»… Que révèle cette une qui semble viser, par les symboles employés, davantage la religion chrétienne que l'islam?

    Il y a là un tour de passe-passe inavoué. Ne pouvant plus braver la violence islamique, Charlie s'en prend à la référence chrétienne pour parler de Dieu en islam. Représenter Dieu serait, pour l'islam, un horrible blasphème qui enflammerait à nouveau le monde musulman. Ils ont donc choisi de montrer un Dieu chrétien complètement déformé (car en fait pour les chrétiens, le Père a envoyé le Fils en risquant historiquement le rejet et la mort blasphématoire en croix: le Dieu chrétien n'est pas assassin, bien au contraire). Mais il faudrait que les biblistes chrétiens et juifs montrent, plus qu'ils ne le font, que la violence de Dieu dans l'Ancien Testament n'est que celle des hommes mise sur le dos de Dieu pour exprimer, par anthropomorphismes et images, que Dieu est fort contre le mal. Les chrétiens savent que Dieu est amour (1Jn 4,8.16), qu'amour et tout amour. La manipulation est toujours facile, même au nom de la liberté »

    Toutes les religions ont-elles le même rapport à la violence quand le sacré est profané?

    Toutes les civilisations ont légitimé la violence, de manières diverses. Donc personne n'a à faire le malin sur ce sujet ni à donner de leçon. Il demeure cependant que les cohérences doctrinales des religions sont variées. Chacune voit ‘l'Ultime' (comme dans le bouddhisme sans Dieu), le divin, le sacré, Dieu, donnant sens à tout le reste: vision du monde, des autres et de soi-même, et le traitement de la violence en fait partie. C'est leur chemin de référence. Muhammad, objectivement fondateur historique de l'islam, a été chef religieux, politique et militaire: le prophète armé, reconnu comme le «beau modèle» par Dieu (33,21) ; et Dieu «prescrit» la violence dans le Coran (2,216.246) et y incite (8,17; 9,5.14.29.73.111.123; 33,61; 47,35; 48,29; 61,4; 66,9…), le Coran fait par Dieu et descendu du ciel par dictée céleste, étant considéré par les musulmans comme la référence achevée de la révélation; les biographies islamiques du fondateur de l'islam témoignent de son usage de la violence, y compris de la décapitation de plus de 700 juifs en mars 627 à Médine. Et nos amis de l'islam le justifient.

    Et selon la règle ultra classique de l'abrogation (2,106), ce sont les versets les derniers qui abrogent ceux qui seraient contraires ; or les derniers sont les intolérants quand Muhammad est chef politique et militaire. Ce n'est pas une dérive. Quand, avec St Augustin, le christianisme a suivi le juriste et penseur romain païen Cicéron (mort en 43 avant Jésus-Christ) sur l'élaboration de la guerre juste («faire justement une guerre juste» disait-il), il n'a pas suivi l'esprit du Christ. Gandhi, lisant le Sermon sur la Montagne de Jésus (Mt 5-7), a très bien vu et compris, mieux que bien des chrétiens, que Dieu est non-violent et qu'il faut développer, désormais dans l'histoire, d'autres manières dignes de l'homme pour résoudre nos conflits. Car il s'agit bien de se défendre, mais la fin ne justifie pas les moyens, surtout ceux de demain qui seront toujours plus terriblement destructeurs. Mais les chrétiens qui ont l'Evangile dans les mains ne l'ont pas encore vraiment vu. Ces dérives viennent bien des hommes mais non de Dieu qui au contraire les pousse bien plus loin pour leur propre bonheur sur la terre. Pour en juger, il faut distinguer entre les dérives (il y en a partout), et les chemins de référence de chaque religion: leur vision de Dieu ou de l'Ultime. Au lieu de faire lâchement l'autruche, les non-musulmans devraient donc par la force de la vérité («satyagraha» de Gandhi), aider les musulmans, gravement bridés dans leur liberté (sans les juger car ils sont nés dans ce système contraignant), à voir ces choses qui sont cachées aujourd'hui par la majorité ‘pensante' cherchant la facilité et à garder sa place. Le déni de réalité ambiant dominant est du pacifisme qui masque les problèmes à résoudre, lesquels vont durcir, grossir et exploseront plus fort dans l'avenir devant nous. Il est là le vrai dialogue de paix et de salut contre la violence, l'aide que l'on se doit entre frères vivant ensemble sur la même terre."

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    JPSC

  • Islamisme 2016 : parler avec les extrémistes ?

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    Du Père Edouard-Marie Gallez sur Eecho.fr :

    Islamisme 2016 : parler avec les extrémistes ?

    P. Edouard-M. Gallez

    Tandis qu’en ce début d’année 2016, on commémore les effroyables attentats de Paris de l’année 2015, en janvier et novembre, les réactions officielles semblent montrer bien davantage une politique fondée sur l’émotionnel que l’analyse froide et rationnelle des faits et de leurs causes. Elles reflètent toutes cette peur qui paralyse l’intelligence, qu’il s’agisse de celle qui affecte tout un chacun ou d’un calcul consistant à jouer sur l’effroi de la population.

    Les manipulations de la peur

         Le comble de la manipulation revient sans aucun doute aux nouveaux collaborateurs de Charlie Hebdo : la caricature de couverture du numéro du mois de janvier montre le Dieu des chrétiens en terroriste armé d’une kalachnikov – comme s’il était le responsable des attentats. La dénonciation de l’islamisme est devenue le prétexte d’un anti-christianisme primaire qui, il est vrai, constitue le commerce de fonds de cet hebdomadaire précédemment confidentiel mais aujourd’hui très médiatisé – et subventionné. Il est vrai aussi qu’ecclésiastiques et quantité de médiatiques « experts en religions » n’ont cessé de répéter au long de 2015 que le Dieu des chrétiens et celui des musulmans est le même. Il y a de quoi excuser la confusion d’esprit d’une large partie de la population.

         Plus encore que la haine, la peur et l’ignorance font dire, faire et accepter n’importe quoi. La peur est précisément ce que le terrorisme veut susciter dans une population. Or, comment ne pas voir que ce qui s’est passé après les attentats du 13 novembre dernier relève d’une telle volonté – à ceci près qu’elle procède directement de nos régimes en place ? Pourquoi susciter et entretenir un psychodrame médiatique durant des semaines en France… et en Belgique où Bruxelles fut même à moitié paralysée durant quatre jours, alors qu’il n’y avait là pas la moindre menace d’attentat ? Pourquoi jouer ainsi avec la peur, en recourant à des mesures « sécuritaires » dont tous les vrais spécialistes disent qu’elles sont parfaitement inutiles pour prévenir des actions terroristes ? Était-ce dans le but de les institutionnaliser ? Et également de convaincre la population que ses gouvernants sont « en guerre contre le terrorisme » comme ils le clament dans les médias ?

         De ce dernier point, ceux qui sont encore en état de réfléchir peuvent sérieusement douter. Des questions sérieuses de géostratégie se posent : nous les laissons à d’excellents sites américano-canadiens ou européens qui apportent les éclairages nécessaires sur les énormes ambiguïtés entourant nos régimes que l’on dit démocratiques et qui sont plus que jamais liés aux pourvoyeurs du terrorisme international que sont l’Arabie Saoudite, le Qatar ou la Turquie d’Erdogan [1]. Ce qui nous regarde ici est bien davantage le plan religieux, et en particulier ce qui concerne les représentations religieuses des islamistes.

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  • Réfugiés : les chrétiens malmenés dans les camps en Europe

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    De l'Observatory on Intolerance and Discrimination agains Christians in Europe :

    Muslims attacking Christians in Europe – A Disturbing Trend

    The Observatory has noticed a concerning rise in cases of intolerance, discrimination, and violence against Christians, particularly among migrants and asylum seekers in Germany and Sweden. 

    According to Pastor Gottfried Martens of the Trinity Lutheran Church, “In German refugee camps we have a situation like in Iran. The people are here because of their beliefs and now they live in fear.”

    This view is shared by the Abbot of the Russian Orthodox St. George’s monastery and member of the Integration Committee at the German Federal Chancellery, Father Daniel (Irbits): “Christian refugees from Syria, Eritrea and other countries are exposed to humiliation, manhunts and brutal harassment at the camps for refugees by Muslim neighbors. This also relates to the Yazidi religious minority. The cases when humiliation comes to injuries and threats of death are frequent”.

    In this special issue, we present instances of this trend:

    Germany:

    Islamists threaten Christians in German Refugee Camps

    Berlin Pastor Warns of Dire Situation for Christians in Refugee Camps

    Russian Orthodox Priest Reports Harassment of Christian Refugees

    Syrian Muslim Threatens to Kill Christian Woman's Baby: "I'll kill your baby while you are asleep."

    Refugee's Life Threatened After He Revealed Conversion to Christianity: “I will cut your throat. For this, I do not even need permission from IS."

    Christians Attacked in Berlin Mitte a Day After Christmas: “I am Muslim! What are you?”

    Christians Attacked by Guards in Berlin Refugee Camps

    Hamburg Police Arrest Refugee for Attempted Manslaughter

    Christian Convert Attacked in Hamburg Refugee Camp

    Christian Refugees are Subjected to Violence and Harassment: "They accused me of insulting Islam, beat me, and kicked me in the face," said the Christian convert.

    Sweden:

    Syrian Arrested on Suspicion of Beating and Threatening 16 Year Old Christian in Borgholm

    National Association of Assyrians in Sweden Victim of Arson

    Assyrian Christians in Sweden Threatened: "Convert or Die"

    Italy:

    12 Christians Killed by Muslims

    United Kingdom:

    Christian Convert Violently Attacked Outside His Bradford Home

  • Chrétiens d'Orient, le courage et la foi

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    1786986-gf.jpgDes chrétiens martyrs en Orient

    Essai
    Chrétiens d’Orient. Le courage et la foi
    Jean Mohsen Fahmy
    Médiaspaul
    Montréal, 2015, 196 pages

    Compte-rendu de Louis Cornellier publié sur le site de "LeDevoir.com" :

    Les médias en parlent si peu qu’on finit par l’oublier, mais le fait demeure, rappelé ici par Jean Mohsen Fahmy : « Les adeptes de la religion la plus persécutée aujourd’hui dans le monde sont les chrétiens. » On estime, en effet, que ces derniers« subissent aujourd’hui 75 % de toutes les persécutions religieuses dans le monde ». En Corée du Nord, en Chine, au Vietnam, à Cuba, au Congo, en Inde, au Pakistan et en Malaisie, être chrétien vous expose à de mauvais traitements.

    Franco-Ontarien d’origine égyptienne, diplômé en littérature de l’Université du Caire, de l’Université de Montréal et de l’Université McGill, le romancier, essayiste et professeur Jean Mohsen Fahmy, dans Chrétiens d’Orient, se penche plus spécifiquement sur la difficile situation des chrétiens de l’Égypte, de l’Irak, du Liban, de la Syrie, de la Palestine et d’Israël, victimes, écrit-il, d’un « lent génocide silencieux », résultat de vagues d’émigration et de conversion engendrées par les persécutions qu’ils subissent.

    Il y avait 1,3 million de chrétiens en Irak du temps de Saddam Hussein. Aujourd’hui, terrorisés par al-Qaïda et le groupe État islamique, ils ne sont plus que 300 000. En Terre sainte (Palestine et Israël), il y a 40 ans, les chrétiens représentaient 20 % de la population. Aujourd’hui, ils ne comptent que pour moins de 2 %. En Égypte, les Coptes restent nombreux, malgré une forte émigration, mais ils sont en proie à d’incessantes exactions.

    Cri du coeur

    Le malheur des chrétiens d’Orient, déplore toutefois Fahmy, ne fait pas souvent les manchettes en Occident. Serait-ce, comme le suggère le philosophe Régis Debray, parce qu’ils sont « trop chrétiens pour intéresser la gauche, trop étrangers pour intéresser la droite » ? Fahmy, pour sa part, invite les chrétiens occidentaux à se préoccuper du sort de leurs coreligionnaires, qui sont à l’origine de leur foi, et ajoute, dans un cri du coeur, que tous les humains de bonne volonté doivent faire de même,« car, au-delà de la dimension religieuse, le sort des chrétiens d’Orient est manifestement une question de défense des droits humains [sic] ».

    Le portrait actuel de la situation est désespérant. Voir, en début de 2015, 21 Coptes se faire décapiter sur une plage libyenne par des assassins affiliés au groupe État islamique donnait froid dans le dos. Assister au sauve-qui-peut des chrétiens arméniens de la ville syrienne d’Alep, ville qui les avait accueillis 100 ans plus tôt alors qu’ils fuyaient la tentative de génocide orchestrée par les Ottomans, afflige.

    L’histoire des chrétiens d’Orient, Fahmy le montre bien, est jalonnée de persécutions. Dans cette région, les disciples du Christ, jusqu’au début du IVe siècle, ont subi les attaques de l’Empire romain. Après l’arrivée des armées musulmanes sur le territoire, au VIIe siècle, ils ont été sans cesse ostracisés et maltraités. Les violences dont ils sont actuellement les victimes rappellent ces sombres épisodes et menacent leur existence même.

    Islam moderne

    Le fatalisme, pourtant, ne doit pas s’imposer. La guerre civile n’est pas inscrite dans l’ADN de ces régions. « Partout en Orient, rappelle Fahmy, musulmans et chrétiens, pendant les soixante premières années du XXe siècle, s’allièrent pour construire ensemble une société moderne et pour dépasser les clivages d’antan. » L’affirmation, évidemment, doit être nuancée, quand on tient compte du génocide arménien en 1915-1916.

    Il reste, écrit Fahmy, que cette époque fut, en Égypte, « le véritable âge d’or de la coexistence des musulmans et des Coptes ». Cette détente est attribuable à la présence d’un courant moderniste dans l’islam, qui conteste l’interprétation littérale des textes sacrés et prône une alliance nationale entre musulmans et chrétiens contre l’occupant anglais. La Confrérie des Frères musulmans, fondée en 1928, s’opposera violemment à cette bonne entente, au nom d’un islam radical.

    La coexistence pacifique dans cette région n’aura pas duré longtemps, mais le fait qu’elle a déjà existé montre qu’elle n’est pas impossible, à condition que l’interprétation rétrograde de l’islam soit remplacée par une version moderne de cette religion. On veut croire Fahmy quand il écrit que « cette évolution est souhaitée par la grande majorité des gens d’Orient, chrétiens et musulmans confondus », et qu’elle« dépendra, dans une large mesure, d’un débat qui a cours au sein des populations musulmanes ». En attendant, nous avons, en Occident, le devoir moral de nous informer de la situation, d’aider matériellement ces chrétiens persécutés et de veiller à ce que nos gouvernants ne les abandonnent pas.

    Excellent résumé de la riche histoire des chrétiens d’Orient et plaidoyer très senti pour leur survie sur la terre d’origine du christianisme, l’essai de Jean Mohsen Fahmy, dont le seul petit défaut est de ne pas citer suffisamment ses sources, est un retentissant coup de semonce visant à briser notre indifférence envers des alliés en danger de mort.

  • Diocèse de Fréjus-Toulon : les Missionnaires de la Miséricorde divine fêtent leurs 10 ans

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    Vu sur le site de « Famille chrétienne » :

    Le Jubilé de la Miséricorde coïncide avec le dixième anniversaire de la communauté fondée par l’abbé Loiseau dans le diocèse de Fréjus-Toulon. Une très belle vidéo a été réalisée à cette occasion par les missionnaires pour (re)découvrir son triple charisme : miséricorde, adoration et messe sous la forme extraordinaire, mission.

    JPSC

  • Irak : quand les milices chiites veulent obliger les chrétiennes à se voiler

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    De François Teutsch, avocat, sur Boulevard Voltaire
     
    En Irak, les milices chiites veulent forcer les chrétiennes à se voiler
     
    En Irak, terre qui vit naître Abraham et de tant d’autres, ce sont les chiites qui, loin des caméras occidentales, persécutent les chrétiens d’Orient.
     
    Les horreurs de l’État islamique à l’encontre des chrétiens, des yézidis, des chiites, et même de certains sunnites sont bien connues. À l’instar de la propagande communiste d’après 1956, elles permettent, en se focalisant sur un monstre – ici Staline, là l’E.I – de préserver l’essentiel. Lorsque la condamnation du premier s’accompagnait d’un « pas-touche à Lénine », la dénonciation des crimes du second détourne le regard du quotidien des chrétiens dans l’ensemble du monde islamique.
     
    En Irak, terre qui vit naître Abraham et de tant d’autres, ce sont les chiites qui, loin des caméras occidentales, persécutent les chrétiens d’Orient. Leur dernière invention ? Des affiches collées sur les églises et maisons dans les quartiers chrétiens de Bagdad, incitent les femmes à « imiter la Vierge Marie » en se couvrant la tête d’un voile. Selon le patriarche de Babylone, Mgr Louis Sako, ces affichent disent à peu près « la Vierge était voilée, vous aussi portez le voile sinon nous vous y forcerons ».

    Lire la suite sur Boulevard Voltaire

     

  • Analyse géopolitique d'une crise sans précédent

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    Lu sur le site de l'Homme Nouveau :

    Géopolitique d’une crise sans précédent

    Rédigé par Thomas Flichy de La Neuville le dans Société

    La politique au Moyen-Orient manque pour le moins de clarté, entre les États-Unis qui ont mis en place un double jeu et les pays du Golfe devenus des paradis financiers. Face à l’État islamique, les forces en présence sont mal préparées. Les migrations en masse font-elles partie d’une politique de grande envergure, aux effets pervers voire meurtriers ? Exposé d’échanges fructueux entre diplomates et universitaires lors d’un colloque au Liechtenstein, suite aux attentats du 13 novembre.

    De toute évidence, les États-Unis ne se sont pas décidés à la destruction rapide de l’État islamique. Comment l’expliquer ? Une hypothèse serait que les États-Unis connaîtraient actuellement une transition diplomatique. Celle-ci se ferait avec lenteur en raison du poids de la bureaucratie et déboucherait logiquement sur des contradictions passagères au sein de leur politique moyen-orientale. Le département ­d’État a ouvert un dialogue avec l’Iran, il reconnaît la nécessité d’une solution politique en Syrie, toutefois, cette inflexion ne tarit pas les ventes d’armes vers l’Arabie Saoudite, qui remontent inévitablement vers l’Irak et la Syrie.

    De leur côté, les pays du Golfe ont fait évoluer leur économie au cours de la décennie passée. Jadis fondée exclusive­ment sur le pétrole, celle-ci s’est financiarisée au point que ces principautés sont devenues les nouveaux paradis fiscaux de la planète, remplaçant des pays comme le Luxembourg. Couvrant les transactions troubles avec le maximum d’opacité, leurs gouvernements ont criminalisé le dévoilement d’information sur les comptes bancaires.

     

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  • Quelle réponse apporter face à la violence de l'islam ?

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    Quelle réponse face à la violence de l'islam ?

    Une interview d'Annie Laurent parue le  (dans Société) sur le site de l'Homme Nouveau :

    Fondatrice de l'association Clarifier et spécialiste du monde arabe, Annie Laurent répond à quelques questions pour clarifier notre situation face à un islam déroutant.

    Quelle est votre analyse sur la situation de l'islam en France et en Europe après les attentats de l'année 2015 (Charlie, Hyper Casher et Bataclan) ?

    Pour moi, ces agressions (et n’oublions pas Toulouse, Montauban et Grenoble, ainsi que les attentats manqués dans le Thalys et l’église de Villejuif) sont le signe évident de la faillite de la France et de l’Europe en ce qui concerne l’intégration des musulmans. Ce qui me frappe c’est que le recours à la violence se déploie parmi les jeunes générations issues d’ascendants immigrés musulmans qui, il y a quarante ou cinquante ans, semblaient vouloir vraiment devenir pleinement français, c’est-à-dire adopter nos mœurs, notre culture et nos traditions, autrement dit aimer la France avec tout ce qui la constitue. Aujourd’hui, on assiste à un rejet croissant et massif, voire haineux, de tout cela. En se réislamisant, en s’organisant sur le mode communautariste, en multipliant les revendications confessionnelles, les musulmans de France expriment leur refus de s’assimiler, démarche qui relève d’une volonté libre, comme l’explique très bien Malika Sorel-Sutter dans son dernier livre, Décomposition française (1), dont je recommande la lecture. Le plus terrible à mes yeux c’est que nos élites, par leur aveuglement et leurs utopies idéologiques, ont favorisé cette évolution dangereuse qui menace la cohésion nationale et la paix civile. La déchristianisation et le développement de l’indifférentisme religieux ont aussi leur part dans ce processus délétère qui conduit tant de nos jeunes compatriotes à se faire musulmans et même à s’enrôler dans le djihad. Il faut le reconnaître et l’Église en France doit en tirer les conséquences. Pour répondre précisément à votre question, l’Islam est en France mais il n’est pas de France et c’est pareil pour le reste de l’Europe.

    Quelle réponse devons-nous apporter politiquement à cette violence et à la guerre engagée par l'État islamique ?

    Je pense tout d’abord que nos dirigeants doivent opérer des révisions en profondeur en ce qui concerne nos rapports avec le monde musulman, rapports marqués du sceau de l’hypocrisie, de l’injustice et de la soumission. Il faut cesser de se prévaloir de la démocratie et des droits de l’homme d’un côté, comme on l’a fait sans aucune légitimité en Libye puis en Syrie, tout en maintenant par ailleurs des échanges avec des régimes, comme ceux de la péninsule Arabique, qui violent ouvertement ces principes. La richesse de ces derniers, ainsi que le profit que nous pouvons en retirer, ne doivent plus servir de prétexte à fermer les yeux sur leurs entraves aux libertés les plus élémentaires. Il y a là de notre part une attitude incohérente et profondément immorale qui ne peut qu’inspirer le mépris des sociétés islamiques à notre égard. Nous devons aussi arrêter de céder au chantage de la Turquie et oser dire au Président Erdogan que son pays ne peut pas adhérer à l’Union européenne, tout simplement parce qu’il n’est pas européen, ce qui n’empêcherait pas d’instaurer des partenariats dans certains domaines. Les Turcs, comme les Arabes musulmans, observent nos faiblesses et ils en profitent pour accélérer l’islamisation de l’Europe. Les révisions géopolitiques qui s’imposent exigent du courage et de l’humilité. Je sais qu’il n’est pas facile de reconnaître que l’on s’est trompé mais tel est le prix à payer pour retrouver des relations saines avec les États et les peuples musulmans et pour obtenir leur respect. Ces changements pourraient rejaillir positivement sur l’attitude de nos compatriotes musulmans envers les pays européens qui les ont généreusement accueillis. Il s’agit là d’un combat de longue haleine mais sans ces révisions l’action militaire ne suffira pas pour gagner la guerre que nous livrent les djihadistes de l’État islamique et d’autres mouvements apparentés.

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  • La lettre sereine du Père Henri Boulad aux musulmans ouverts, modérés et libéraux au lendemain des attentats de Paris du 13 novembre 2015

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    Lettre sereine aux musulmans ouverts, modérés et libéraux (source)

    J'imagine votre embarras et votre confusion face à cette horreur, que vous condamnez sans doute du plus profond de vous-mêmes.

    Vous sentez bien cependant que c'est l'islam lui-même qui est incriminé, car c'est bien aux cris d'« Allahou akbar » que s'est perpétuée cette tragique agression.

    N'essayez surtout pas d'exonérer l'islam de ce qui s'est passé.

    Ne continuez pas à répéter ce refrain bien connu, suite à toutes les horreurs commises par les islamistes dans le monde : « Tout ça n'a rien à voir avec l'islam ».

    Ne criez surtout pas à l'« amalgame », manière élégante de dédouaner l'islam des violences récurrentes perpétrées en son nom.

    C'est incongru d'affirmer que tout ce qui se passe comme atrocités au nom de l'islam n'a rien à voir avec l'islam. Un certain Occident « libéral » et une certaine Église catholique, tous deux partisans de l'ouverture et du dialogue, ne cessent de ressasser de tels slogans, sans chercher à aborder les vrais problèmes, dans un dialogue franc et ouvert.

    L'« heure de vérité » a sonné, et il est grand temps de reconnaître que l'islam a un problème. Un problème qu'il doit avoir le courage de regarder en face et de tenter de résoudre en toute objectivité et lucidité. Ce n'est pas en enfouissant sa tête dans le sable qu'on peut espérer trouver une solution.

    Je ne doute nullement de la sincérité et la bonne volonté des musulmans ouverts et modérés. Mais là n'est pas la question. On peut être pleinement sincère tout en étant dans l'erreur.

    Il est trop facile pour les musulmans d'incriminer l'Occident « corrompu » et « impérialiste » comme étant la source de tous leurs maux. Il est trop facile d'accuser ceux qui instrumentalisent l'islam pour leurs propres intérêts.

    C'est dans l'islam même que gît le problème. Les musulmans ont toujours eu tendance à chercher des boucs émissaires partout, sauf en eux-mêmes. Il est grand temps qu'ils se posent certaines questions cruciales et se rendent compte que « le ver est dans le fruit. » S'ils condamnent et rejettent ce radicalisme barbare qui les embarrasse, qu'ils fassent un petit effort pour en chercher la cause.

    Ils découvriront alors que la cause se trouve dans les textes fondateurs de leur religion – Coran, Sunna, Hadiths – qui regorgent d'appels à l'intolérance, au meurtre et à la violence.

    Ces textes sont encore enseignés aujourd'hui à l'Azhar, la plus haute instance de l'islam sunnite, chargé de la formation des prédicateurs et ulémas à travers le monde. Cette doctrine atteint le petit peuple à travers les prêches du vendredi – souvent incendiaires – et rejoint les élèves via les manuels scolaires.

    Vers le dixième siècle, l'islam a eu le choix entre la voie mystique, modérée et ouverte, celle de La Mecque, et la voie violente, radicale et conquérante, celle de Médine. Il a malheureusement opté pour la seconde, en privilégiant les versets médinois aux mekkois, dans la fameuse doctrine de « l'abrogeant et de l'abrogé » (An nâsékh wal mansoukh).

    Pour éviter alors que quiconque ne revienne sur cette décision, les ulémas de l'époque ont décrété que « la porte de l'ijtihad » était désormais close. Ce qui signifie que tout effort de réflexion critique susceptible de remettre en question une telle décision était pour toujours interdit.

    Les nombreuses tentatives de réforme de l'islam, tout au long de son histoire, se sont heurtées à ce décret considéré comme immuable et irréversible. Le grand cheikh soudanais, Mahmoud Taha, pour avoir proposé d'inverser la doctrine de l'abrogeant et de l'abrogé, en privilégiant les versets mekkois aux médinois, a été pendu sur la grande place de Khartoum, le 18 janvier 1985.

    L'islam est dans la souricière, une souricière dans laquelle il s'est lui-même mis. Une souricière dont il ne parvient pas à sortir. Tel est le drame qui met les musulmans dans une angoissante situation.

    « Les nouveaux penseurs de l'islam » - comme on les appelle aujourd'hui - rêvent d'une réforme et d'un islam compatible avec la modernité. Les émouvantes tentatives d'un homme aussi brillant que Abdennour Bidar n'en sont qu'un exemple. Malheureusement, la pensée de ces hommes courageux ne fait pas le poids face à l'islam rigoureux et borné qui domine depuis quatorze siècles.

    J'imagine à quel point cela doit être douloureux pour ces penseurs, qui aimeraient tant trouver une issue à l'impasse dans laquelle ils se trouvent.

    L'Église est passée par la même crise. Mais elle est parvenue à la dépasser grâce au Concile Vatican II. Il est grand temps que l'islam en fasse autant et procède au même aggiornamento.Vœu pieux? Utopie? Wishful thinking?... L'islam peut-il se réformer sans se dénaturer?

    Je ne le pense pas. Mais c'est aux musulmans eux-mêmes de répondre.

  • A Bruxelles, on fêtera ensemble Noël et le Mawlid an-Nabi, la naissance du prophète

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    Le 27/12/2015 - FETE DE NOËL / MAWLID AN NABI (source)
     
    A l’occasion de la fête de Noël, naissance de Jésus-Christ, et de Maulid an-Nabi, naissance du prophète Mohammad, plusieurs associations chrétiennes et islamiques organisent une rencontre spirituelle islamo-chretienne.

    Suite à une convergence dans les calendriers chrétien et islamique, les deux fêtes ont lieu cette année dans la même semaine. A l’avenir les dates vont se décaler de plus en plus. Une raison unique de se rencontrer…

    Lieu : salle Amaryllis Event, 27 place Masui, 1000 Bruxelles
    (entre square De Trooz/Pont de Laeken et rue du Pavillon)
    Bus 47 et 57 ; tram 3, 62, 93 arrêt ‘Masui’
     
    Rendez-vous : dimanche 27 décembre à 14h00
     
    Programme : témoignages, textes, prières, chants issus des traditions chrétienne et islamique (fin prévue vers 17h00)

    Par cette initiative les organisateurs souhaitent appeler les croyants chrétiens et musulmans à poursuivre le chemin du dialogue et à construire le ‘vivre ensemble’ au quotidien.
    Aisa Belgique - Centre El Kalima - Coexister - Ensemble pour la Paix et la Fraternité - Groupe Taizé Flagey - Les amis de l’islam - Kawthar - Mosquée Jaffaria - Interreligieuze Dialoog van de kerk in Brussel.

    INFO :
    Centre El Kalima 0498-042 519
    Jan Van Eycken 0470-033 266


    POURQUOI UNE INITIATIVE ISLAMO-CHRETIENNE
    DANS LA SEMAINE DE NOEL ?

    Par une convergence entre les calendriers chrétien et musulman, les célébrations de la naissance de Jésus Christ et de celle du prophète Mohammad ont lieu cette année-ci à un jour ou deux l’une de l’autre. Les organisateurs musulmans et catholiques y voient un signe de paix et de fraternité, qui ne se présentera plus d’ici 33 ans. Neuf organisations catholiques et musulmanes y voient un signe de paix et de fraternité et ont pris l’initiative d’organiser une rencontre islamo-chrétienne en réunissant les deux communautés par des chants, témoignages, récitations biblique et coranique. Une bonne partie du programme sera consacrée à présenter les significations de la fête de Noël et de de la fête du Mawlid an-Nabi.

    Il ne s’agit pas de verser dans un quelconque syncrétisme en comparant Jésus et Mohammad. La rencontre est avant tout une occasion parmi tant d’autres d’exprimer le respect et la reconnaissance mutuels des deux traditions religieuses, conscients de ce qui les unit et de ce qui les différencie. L’accueil mutuel de chrétiens et de musulmans dans la période de Noël, où les deux communautés sont en fête, constitue un signal majeur à une époque où, au nom de la religion et de Dieu, certains prêchent la haine ou commettent des attentats. Voilà la motivation essentielle de la rencontre spirituelle du 27 décembre 2015.

    Mourad Boujmil (Les Amis de l’Islam)
    Nathalie Breysse (Coexister)
    Regis Close (Centre El Kalima)
    Faouzia Elassooudi (AISA Belgique)
    Zulfikar Ali Mussa (Mosquée Jaffaria)
    Sebastien Nechelput (Ensemble pour la Paix et la Fraternité)
    Hélène Renglet (Groupe Taizé Flagey)
    Isabelle Soumaya Praile (Kawthar)
    Jan Van Eycken (Interreligieuze Dialoog van de Kerk in Brussel)

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  • Salzinnes (Foyer Sainte-Anne), 13 janvier : une projection (Wadjda) et une rencontre pour réfléchir sur l'islam et le dialogue inter-religieux

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    1. Le mercredi 13 janvier, au Foyer Ste Anne, projection du film Wadjda de Haïfaa Al Mansour, suivie d'une rencontre avec Noufissa Boulif-Bouchrif, musulmane oeuvrant pour le dialogue inter-religieux au sein de l'association musulmane "La lumière du coeur" et du mouvement chrétien des "Focolari".

    2. Et le mercredi suivant (le 20), en prolongement,  grande conférence de Mgr Harpigny sur l'islam en l'église Ste Julienne à 20h.