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Islam - Page 59

  • Fatwas et caricatures; la stratégie de l'islamisme

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    Du Père Edouard-Marie Gallez sur le site eecho.fr :

    Beaucoup d’études paraissent sur l’islam. Même sans aucune prétention à être exhaustifs, nous sommes bien en retard sur l’actualité de leur parution – mais l’actualité de leur contenu, elle hélas, ne faiblit pas. La première :

    • Fatwas et caricatures. La stratégie de l’islamisme, Lina Murr Nehmé (septembre 2015) 

    51-NUplbAuL._SX349_BO1,204,203,200_.jpg Lina Murr Nehmé n’est pas une inconnue pour les lecteurs d’EEChO. En  2003, elle a publié « 1453. Chute de Constantinople. Mahomet II impose le Schisme Orthodoxe« , qui traite des causes réelles du schisme entre latins et orthodoxes grecs (Francois-Xavier de Guibert, 2e éd., 2009).

    Son dernier livre, Fatwas et caricatures. La stratégie de l’islamisme (Paris, éd. Salvator, septembre 2015), était prémonitoire par rapport aux attentats de Paris, le 13 novembre 2015. À cette date, le Français moyen découvrait le visage véritable de l’islamisme que les Orientaux connaissent bien mais que les médias officiels ne montraient qu’en partie. 

    Ce livre de 222 pages, abondamment illustré, est fait d’analyses et d’histoire. Il s’ouvre sur la révolution islamiste iranienne (1979 – chap. 1 et 2), après laquelle la situation des chrétiens d’Orient n’a fait se détériorer d’année en année, mais ce n’en est pas simplement une suite : ont joué un rôle plus déterminant encore la fabrication des armées islamistes par les USA contre l’URSS (p.32-34), l’expansion du mouvement des Frères musulmans, d’origine égyptienne (grâce aux soutiens saoudiens et occidentaux) jusqu’en Europe (chap. 4 à 6) et le « choc pétrolier » de 1973 (chap. 7).

    Ensuite, en passant par un chapitre rappelant que le jihâd s’enracine dans le projet d’Etat islamique originel (chap. 3), nous entrons dans la réalité de l’islamisme vue du côté arabe et musulman, ce qui nous change des discours des pseudo-spécialistes médiatiques. L’Arabie Saoudite a joué et joue toujours un rôle majeur dans l’islamisme le plus radical et inhumain – même s’il faut reconnaître que l’islam offre en lui-même de telles potentialités (mais une potentialité ne s’active pas toujours…). 90% des institutions islamiques dans le monde sont financées par le régime totalitaire saoudien (p. 74 – chap. 8 et 9). Il faut découvrir le sectarisme qui est ainsi diffusé par l’argent du pétrole (et c’est vraiment le moins que l’on puisse dire ! – chap. 10).

    Un chapitre (11) consacré au voile islamique rectifie des idées confuses en Occident : « Beaucoup de musulmanes sont voilées parce que la famille le veut. Mais les femmes islamistes se voilent volontairement et avec orgueil, car elles savent que le voile islamique distingue la musulmane libre de la non-musulmane esclave, qui est traditionnellement nue » (p.97). Parallèlement, on comprend les discours islamiques qui traitent les européennes de prostituées…

    Après un détour par le 11 septembre (chap. 12), l’assassinat de Théo van Gogh aux Pays-Bas (chap. 13) et la non-interdiction de représenter Mahomet (sauf en Europe… – chap. 14), l’auteure analyse longuement le cas de l’islamiste Tariq Ramadan, agent et zélateur des Frères musulmans en Europe, qui est emblématique des manipulations orchestrées par les associations islamiques en lien avec des organisations étatiques ou non agissant dans les pays arabo-musulmans (chap. 15-18) ; de cette manière, les pressions haineuses exercées sur les responsables occidentaux est maximale (à la fois intérieures et extérieures).

    Il ne faut pas se faire d’illusion sur les ressorts employés par l’islamisme pour atteindre le pouvoir, le principal étant la haine. Celle-ci s’est manifestée massivement – donc aussi de la part de « bons musulmans » (comme disent les gentils animateurs de nos Eglises) – à Beyrouth en 2006, sous le prétexte des caricatures danoises de Mahomet : l’auteur y était (chap. 19) et cette haine fit de nombreuses victimes chrétiennes jusqu’au Pakistan (chap. 20) – des paroles déformées (par la BBC) de Benoît XVI ont servi aussi de prétexte à d’autres pogroms anti-chrétiens (chap. 21).

    Cependant, il serait simpliste de croire que l’islamisme soit indépendant d’intérêts occidentaux. Ici, l’auteure ne fait que soulever le voile – on connaît par ailleurs les liens originels entre les Frères musulmans et le MI6 britannique puis avec la CIA, sans parler des autres groupes armés terroristes (les Frères musulmans sont reconnus comme tels en Egypte et dans d’autres pays, mais pas en Occident). Elle donne des pistes significatives (chap. 22 et 23). Après deux pages sur « Charlie Hebdo, sauvé de la faillite » (chap. 23) et sur Rail Badawi, condamné à mille coup de fouet par le régime saoudien (chap. 24), le livre se termine sur la complicité du pouvoir médiatique occidental avec les islamistes de l’Etat islamique et autres terroristes : l’auteure donne ici seulement des documents, très significatifs (chap. 25).

    Un livre à garder sous la main ! Mais aussi à prêter largement autour de soi : il permet d’entrevoir, à travers des récits illustrés et des exemples simples, la réalité globale de l’islamisme que, hélas, la plupart des responsables ne voient pas – ou ne veulent pas voir.

    Edouard-M G.

  • "Islamophobie", vous avez dit "islamophobie" ?

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    De Guillaume de Premare sur le site d'ichtus.fr :

    Vous avez dit islamophobie ?

    « Comme beaucoup d’autres, Kamel Daoud se heurte à une offensive idéologique extrêmement brutale, qui est une forme de maccarthysme ». C’est Gilles Cavreul, délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, qui s’exprime ainsi dans une interview donnée à l’hebdomadaire Marianne. Et ce proche collaborateur de Manuel Valls de citer également en exemple les noms de Boualem Sansal et Abdennour Bidal, accusés eux aussi d’islamophobie pour avoir mené une réflexion indépendante sur le contenu de l’islam.

    « Islamophobie », voici une accusation très en vogue, utilisée à tort et à travers. Elisabeth Badinter elle-même en a fait les frais. Quant à Kamel Daoud, il lui est reproché d’interroger les mœurs de l’islam, dans une tribune au quotidien Le Monde, intitulée « Cologne, lieu de fantasmes » (reproduite sur Belgicatho ndB). L’un des angles de sa réflexion est de s’intéresser au rapport de l’islam à la sexualité et à la femme.

    Cet écrivain et journaliste algérien a une certaine habitude de prendre la « déferlante », mais il faut dire que, pour l’occasion, l’addition a été salée, sous la forme d’une tribune à charge d’une vingtaine d’intellectuels – pas moins ! – l’accusant « d’alimenter les fantasmes islamophobes ». Sous le choc, Daoud a annoncé qu’il renonçait au journalisme pour se consacrer exclusivement à la littérature.

    La principale faiblesse de cette tribune collective est de ne pas répondre sur le fond à Kamel Daoud, mais de se contenter d’affirmer qu’il dit faux et qu’il véhicule clichés et amalgames. Le problème, dans ce type de polémique, c’est qu’il n’y a plus de débat, mais une chasse aux sorcières. Gilles Cavreul a raison de parler d’une « forme de maccarthysme », en référence à la quasi-inquisition anti-communiste menée aux Etats-Unis dans les années 1950.

    Je ne sais pas dans quelle mesure Kamel Daoud a raison lorsqu’il aborde les problèmes spécifiques qu’aurait l’islam avec le sexe et les femmes (voir ICI, ndB) – je ne suis pas un expert de l’islam. C’est précisément pour cette raison que j’aurais aimé lire une réfutation de fond de la part de ses contradicteurs, qui se sont contentés de brandir l’épouvantail de l’islamophobie, lequel ne fait plus peur à grand monde, soit dit en passant.

    Il m’est arrivé de lire des contributions critiques sur le rapport du christianisme à la sexualité. Et il m’est arrivé de lire leur réfutation sur le fond de la part de chrétiens. Voici l’exercice normal de la dispute intellectuelle, lequel tend à disparaître dramatiquement de l’espace médiatique, particulièrement lorsqu’il s’agit de l’islam.

    Or, les religions sont dans l’espace public et dans l’espace critique, c’est normal. Et cet espace doit comporter une éthique du débat, qui exclut tous ces procès en « phobie », lesquels ne sont qu’une dialectique visant à étouffer le débat.

    Est-il islamophobe, le président égyptien Al-Sissi, lorsqu’il pose avec fracas les questions critiques les plus actuelles et les plus brûlantes sur l’islam devant les plus hautes autorités sunnites, à l’université Al-Azhar le 28 décembre 2014 ? Allons bon ! Lisez son intervention et vous aurez la confirmation la plus éclatante que les questions abordées par Benoît XVI à Ratisbonne – qui lui ont valu l’accusation d’islamophobie et la rupture des relations entre Al-Azahr et le Vatican – sont en débat au sein même de l’islam. Et c’est tant mieux…

    Guillaume de Prémare

    Chronique Radio Espérance du 26 février 2016

  • Vivrions-nous la fin d'un monde ?

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    C'est ce que plusieurs auteurs pensent comme le résume cet article paru sur le site cyceon.com :

    Pour les auteurs français, c’est la fin d’un monde

    La civilisation occidentale, « judéo-chrétienne » serait « finie, morte. » C’est ce qu’affirme un nombre croissant d’auteurs, au premier rang desquels des chercheurs et philosophes français. En catalyseur des évènements qui ont si durement frappé Paris en novembre 2015, se répandrait une « révolution » dont l’ « islamisme » serait la doctrine et le « terrorisme » la tactique. A « l'Occident (qui) a tué 4 millions de musulmans depuis la première guerre du Golfe, » répondent « de jeunes soldats prêts à mourir, » explique Michel Onfray. « Nous vivons la fin de la fin de l’Histoire, » affirme Alain Finkielkraut selon qui « l’Occident n’a (toutefois) pas enfanté l’islamisme. »

    Le terrorisme n’est pas l’expression d’un « nihilisme » mais l’offensive d’un « projet (révolutionnaire) profondément séduisant, » écrit Scott Atran. « Nos faiblesses les galvanisent, (…) nous avons abandonné le champ des valeurs, » estime Thibault de Montbrial qui plaide pour la réaffirmation de l’identité française. Pour nombre d’auteurs, la réaction militaire de l’Occident et sa perte de transcendance à travers sa réduction au simple consumérisme l’ont condamné. Dépourvu ainsi de spiritualité, l’Occident serait un panier de consommateurs mûrs prêts à tomber, sans combattre, devant la menace. La fin de l’Histoire en annonce pourtant une nouvelle, et si le réalisme manque encore, l’annonce du chaos précède parfois le sursaut.

  • Deux petites "feuilles vertes" consacrées au statut du Coran et à Mahomet "le beau modèle"

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    Saluons le travail réalisé par Annie Laurent sur le site de l'association "clarifier" :

    Depuis quelques mois, les médias se font l’écho de prises de position de musulmans exaspérés par le déni de réalité de leurs représentants face aux violences qui se commettent au nom de l’islam. Les auteurs de ces textes mettent en cause l’islam lui-même dans lequel ils voient la cause de tous les autres maux (absence de créativité, mépris de la femme, entraves aux libertés fondamentales, etc.) qui affectent le monde musulman, surtout arabe. Pour comprendre les blocages qui empêchent toute évolution de la pensée et de la pratique en islam, il faut prendre en considération le statut spécifique des Ecritures sacrées musulmanes. Tel est le but de ces deux Petites Feuilles vertes (n° 37 et 38) qui reprennent un article d’Annie Laurent publié dans le cadre d’un dossier comparatif sur la force et la violence dans le christianisme et dans l’islam, paru dans la revue Sedes Sapientiae n° 134 (décembre 2015) *.

    Lire ces deux "petites feuilles vertes" sur le site de "clarifier"

  • La Syrie expliquée aux copains

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    Politologue de formation, Marie Thibaut de Maisières est éditrice et auteur de livres pour enfants (My ZebraBook). Mère de famille, elle est aussi polémiste dans "On refait le monde" (Bel-RTL) et officier de réserve de la marine belge. Elle  a accompagné le reporter Christophe Lamfalussy et le comité belge des Chrétiens d’Orient en décembre 2015 dans un voyage dans le Rojova (Nord-est de la Syrie). LaLibre.be propose de découvrir son dernier article publié sur son blog Haystories.org et consacré à la situation en Syrie .

    « Le plus important à retenir sur la Syrie, c’est que la nourriture y est trop bonne. Les Libanais sont des pros du marketing donc tout le monde pense que la nourriture libanaise est la meilleure. Que nenni. Le plus délicieux houmous se mange à Damas, Alep et à Homs. Même si ce n’est pas bon goût de le rappeler alors que la population dans les zones rebelles notamment Alep crèvent littéralement de faim à cause de la stratégie du Régime de Bachar El Assad.

    Maintenant que la vérité est rétablie, commençons :

    La Syrie est un grand pays. 22 millions d’habitants (en 2012). Avec une répartition religieuse/ethnique, à peu près, comme suit :

    60 à 70% de sunnites (15 millions)

    Le sunnisme est le courant disons ‘mainstream’ de l’islam . La très grande majorité (85%) des musulmans dans le monde est sunnite. Les seuls pays à majorité chiite sont l’Iran (90%) , l’Irak (60% de chiites), l’Azerbaïdjan et Bahreïn. Il y a aussi de grosses minorités de chiites au Liban (souvenez-vous en parce que l’on va parler du Hezbollah plus tard), au Pakistan, en Inde, au Yémen, en Afghanistan, en Turquie et en Arabie Saoudite (Wouf, je les plains!).

    Les musulmans que l’on connaît, ici en Belgique, sont souvent sunnites. Car la majorité des musulmans de Belgique sont d’origine marocaine et turque, des pays majoritairement sunnites.

    Le schisme (séparation) entre islam sunnite et chiite date de très tôt dans l’islam – du tout début en fait -. A cause d’une bagarre de succession (comme il y en a dans toutes les bonnes familles). Les chiites auraient voulu que ce soit Hassan, le fils du quatrième calife Ali, le gendre du prophète, mari de sa fille chérie-adorée Fatima, qui devienne le successeur de Mohamed. Alors que les sunnites, eux, ont choisi Muawiya, l’homme fort du moment comme cinquième calife.

    Depuis cette date, ils ne sont pas trop copains (euphémisme ! Ils se font actuellement la guerre dans pas mal de pays).

    Plus pratiquement, voici quelques différences entre chiites et sunnites :

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  • La réalité religieuse multiple de l’Arabie Saoudite

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    De l’excellent « Courrier du Maghreb et de l’Orient », éditions décembre 2015-janvier 2016 :

    « Ce n’est plus un secret pour aucun observateur : l’Arabie Saoudite mène une guerre par procuration dans le Moyen-Orient pour contenir l’influence de l’Iran et du chiisme. Le royaume saoudien se veut ainsi le pays de l’axe sunnite et soutient, partout où il peut, les gouvernements ou rebelles qui luttent contre les satellites et auxiliaires de l’Iran. Pourtant, l’Arabie n’est elle-même pas une terre religieuse homogène, et on découvre que le royaume, dominé politiquement et religieusement par une version rigoriste et conservatrice de l’Islam, le Wahhabisme, est lui-même traversé de plusieurs courants religieux et abrite une minorité chiite importante.

    Saudi-Arabia-religions-CMO-jan-2016-E-Pène.jpg

     

    Les Sunnites saoudiens constituent la majorité des habitants (52%). Ils peuplent majoritairement l’ouest (depuis la frontière yéménite jusqu’à la frontière jordanienne), le nord, quelques zones à l’est le long du Golfe persique, et quelques zones désertiques du sud-est. Le sunnisme est structuré en quatre rites ou écoles de jurisprudence (mad’hab) : le Hanafisme, le Shafi’isme, le Malikisme et le Hanbalisme. Seuls ces deux derniers sont représentés en nombre dans la population saoudienne (à l’exception de la population expatriée). Le Malikisme, une doctrine qui prône une approche moraliste de la loi, est majoritairement pratiqué dans l’ouest, le long du golfe persique et dans les zones désertiques du sud-est. Le Hanbalisme, qui a emprunté au Safi’isme une adhérence rigide aux Hadith/Sunna, rejette la spéculation juridique et se réfère à la lettre des textes sacrés originels. Il a été en grande partie absorbé par le Wahhabisme depuis la fin du XVIIIème siècle et n’est plus pratiqué qu’au nord du royaume, dans les hautes terres de Shammar, et dans les zones désertiques du sud de la Syrie et de l’Irak.

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  • 21 martyrs coptes, un an après : une foi fortifiée

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    Mgr Bafnotios, 66 ans, a l’habitude de faire face au péril islamiste. Il est, depuis trente-huit ans,mgr-bafnotios-eveque-copte-orthodoxe-de-samalout-en-moyenne-egypte_article.jpg l’évêque copte orthodoxe de Samalout, en Moyenne-Égypte. C’est de son diocèse que sont originaires les martyrs exécutés le 16 février 2015. Comment le diocèse de Samalout a-t-il fêté ce premier anniversaire le 16 février? Interview lue sur le site  du magazine « famille chrétienne » :

    Nos diocésains, et spécialement les habitants d’El Our, sont très fiers de leurs enfants qui ont montré une foi digne de celle des premiers chrétiens, et des Coptes depuis mille quatre cents ans. Mais, au-delà du diocèse, c’est toute l’Église copte qui les célèbre. Le saint synode [assemblée des évêques ] d’Égypte sera invité tous les ans pour célébrer cet anniversaire ; la fête de l’entrée du Seigneur au Temple sera désormais aussi la célébration des vingt et un martyrs.

    Où en est le chantier de la basilique qui leur est dédiée?

    Dans une semaine, le rez-de-chaussée sera achevé et le premier étage commencera. Elle fera 4 200 m2.

    Le président El Sissi a autorisé la construction de cette basilique. N’est-ce pas radicalement nouveau dans un pays où, depuis quatorze siècles, les chrétiens sont considérés comme des citoyens de seconde zone?

    C’est exact. Il a déclaré que les otages sacrifiés n’étaient pas seulement des martyrs chrétiens, mais ceux de toute la nation égyptienne. L’Église a actuellement une excellente relation avec le président El Sissi, et avec le gouvernement.

    Qu’est-ce que cet événement tragique a changé au village d’El Our?

    Il a fortifié la foi et ouvert une fenêtre vers le Ciel. Le quotidien est devenu plus chrétien, avec une pratique religieuse plus profonde, je vois la différence.

    À El Our, cet évènement tragique a fortifié la foi et ouvert une fenêtre vers le Ciel.

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  • Une violence pas très divine

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    La religion engendre-t-elle la violence ? La réponse d’Ignacio Aréchaga sur didoc.be 

    islam-vio.jpgPour l’Occident sécularisé, le djihadisme est un phénomène de fondamentalisme religieux. Celui qui tue au cri d’« Allah est grand » ne peut être qu’intoxiqué par une croyance religieuse malsaine, qui lui fait croire qu’il est au-dessus du bien et du mal. Le djihadiste serait un zélote bourré de lectures du Coran et de sermons extrémistes qui le pousseraient à éliminer l’infidèle. C’est pourquoi, la presse regorge d’analyses sur la question de savoir si l’islam justifie la violence et, au passage, si le monothéisme, aussi le christianisme, est un bouillon de culture de l’intolérance.

    La difficulté des services secrets pour détecter les viviers du terrorisme islamique en Europe constitue à elle-seule un indice qui devrait prévenir, dans ce domaine, les généralisations simplistes. De toute façon, ce que l’on apprend des djihadistes tels que les auteurs des attentats de Paris ou les nouveaux adeptes de l’Etat Islamique indique qu’ils ne brillent pas vraiment par leur dévotion. Ce sont des gens qui traficotaient avec la drogue, liés à la petite délinquance, plus fervents de discothèques que de mosquées, appréciant l’alcool, fans de jeux vidéo violents et visiteurs des sites de dating. En un mot, leur exemplaire du Coran n’était pas usé jusqu’à la corde.

    L’Etat Islamique a su s’adapter pour pêcher dans ces eaux. Parmi les centaines de vidéos postées sur internet, seule une poignée possède un caractère religieux. Finis les sermons interminables d’un personnage figé comme ceux d’Al Qaeda. Maintenant, ce sont des vidéos de quelques minutes où sont exhibées la violence, les décapitations et l’extermination de l’ennemi, avec un langage accessible aux accros de jeux vidéo violents du style Mortal Kombat.

    Pour ce type de personnes, l’appel à la religion s’apparente plutôt à une ultime tentative de donner un sens à leur vie jusqu’alors déstructurée et banale. Prendre les armes serait une manière de se sentir investis d’une mission auréolée d’héroïsme. Mourir en tuant au nom de l’islam servirait d’expiation à une vie stérile. Ce vide se remplit rapidement des visions les plus extrémistes de l’islam, qui sacralisent la violence contre l’infidèle. Mais, plutôt qu’un excès de dévotion, il en ressort une forme de pathologie religieuse, comme le désordre alimentaire de celui qui passe de l’anorexie à la boulimie.

    C’est pourquoi on a l’impression que la solution n’est pas de « relativiser » les croyances religieuses, comme le suggèrent certains, toujours enclins à jeter le soupçon sur les vérités qui en appellent à un Dieu unique. En ce temps de Noël, nous avons réécouté le message chrétien de paix et de miséricorde, et l’appel à aimer le prochain comme soi-même. Se surpasser dans ce domaine ne pourra que favoriser la cohabitation, aussi avec les non-croyants. Dans ce sens, les personnes qui ont vécu le plus profondément leur foi chrétienne — de Jean-Paul II à Mère Teresa de Calcutta, pour ne citer que des saints récents — ont été les plus pacifiques.

    Les médias, ces derniers jours, nous ont rapporté de nouvelles atrocités de l’Etat Islamique. Mais bien que ce dernier essaie de faire croire à un combat pour la foi, afin de gagner de nouveaux adeptes, ses agissements ne révèlent que de vieilles pulsions humaines : la soif de vengeance et de pouvoir, l’orgueil, l’annihilation de l’adversaire, l’exploitation du faible… tout ce qu’il y a de plus contraire à cette maîtrise de soi que la religion a toujours essayé d’inculquer.

    Si l’on veut comprendre le djihadisme pour mieux le combattre, il faut commencer par ne pas attribuer de manière simpliste à la religion les causes de conflits qui trouvent leurs racines ailleurs.

    Réf. Une violence pas très divine

    JPSC

  • Le trafic d'esclaves : une réalité bien actuelle dans le monde islamique

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    De KTO.TV : 

    Soudan / Eglises du Monde

    " Au Soudan, un garçon peut coûter 300 euros, une fillette, 250 " rapporte le père Antonio Aurelio Fernandez, président de Solidarité Internationale Trinitaire. Cet organisme, fondé en 1999 par les Pères Trinitaires, soutient les personnes persécutées dans le monde à cause de leur foi, notamment les enfants soudanais chrétiens vendus par des marchands d'esclaves islamiques. Il vient nous livrer son témoignage dans Eglises du Monde. Une émission réalisée en partenariat avec l'Aide à l'Eglise en Détresse.

  • L'Islam et la sexualité

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    D'Annie Laurent :

    L'Islam et la sexualité (Petite feuille verte n°36 de l'Association "Clarifier")

    Durant la nuit du 31 décembre au 1er janvier dernier, dans plusieurs villes d’Allemagne (Cologne, Hambourg, Stuttgart, Bielefeld) et dans d’autres pays d’Europe : Suisse (Zurich), Autriche, Pays-Bas, Suède et Finlande, des centaines de femmes fêtant le Nouvel An ont été victimes de violences sexuelles commises contre elles par des immigrés. Les autorités des pays concernés ont signalé que ces actes avaient été planifiés. Par ailleurs, périodiquement, les médias se font l’écho de mauvais traitements infligés aux femmes dans les sociétés musulmanes, pas seulement arabes. Les événements de la Saint-Sylvestre ont conduit l’ancienne ministre allemande de la famille, Kristina Schröder, à poser la question de savoir si « les normes de la masculinité en Islam légitiment la violence faite aux femmes ».

    Telle est l’interrogation à laquelle la présente Petite Feuille verte (n° 36) que nous vous proposons voudrait s’efforcer de répondre. 

    « La prééminence masculine est fondamentale en Islam », explique le spécialiste tunisien Abdelwahab Bouhdiba dans l’un des livres de référence sur le sujet, La sexualité en Islam (PUF, coll. Quadrige, 1986, p. 31).

    Le récit coranique de la création affirme l’inégalité constitutive entre l’homme et la femme. « Les hommes sont supérieurs aux femmes à cause des qualités par lesquelles Dieu a élevé ceux-ci au-dessus de celles-là » (4, 34). Ce verset reflète sans doute l’héritage patriarcal des sociétés arabes mais, du point de vue islamique, cela résulte d’une volonté divine, donc immuable. Il s’agit d’un choix arbitraire de Dieu en faveur de l’homme qui instaure une différence de dignité entre l’homme et la femme et une subordination certaine de la femme à l’homme. Ce qui explique le machisme si caractéristique de l’Islam, que le poète syrien Adonis (de confession alaouite) dénonce dans un livre récent : « L’islam assujettit la femme et fixe cette servitude par le Texte ». Il en a fait « un instrument pour le désir et le plaisir de l’homme ; il a utilisé la nature pour établir et asseoir davantage sa domination » (Violence et Islam, Seuil, 2015, p. 81 et 85).

    Certes, le machisme se trouve à des degrés divers dans toutes les cultures, religieuses ou non, mais, selon la perspective biblique, il s’agit d’une conséquence du péché originel, faute qui a abîmé la création initiale et mis le désordre dans la relation entre l’homme et la femme, ce dont Dieu a pris acte en disant à Eve : « Ta convoitise te poussera vers ton mari et lui dominera sur toi » (Gn 3, 16). Or, le Coran occulte cette séquence biblique ainsi que le dessein de salut de Dieu destiné à racheter l’humanité pécheresse. En restituant à l’homme et à la femme leur commune dignité d’enfants de Dieu, le baptême corrige les effets pervers des débuts de l’histoire et donne à l’homme la grâce nécessaire pour éviter la tentation machiste ou misogyne. Saint Paul enseigne : « Que chacun aime sa femme comme soi-même, et que la femme révère son mari » (Ep 5, 33).

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  • Les propos interpellants de Michel Onfray

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    Extrait de son interview au Corriere della Sera :

    "L’islam manifeste ce que Nietzsche appelle “une grande santé”: il dispose de jeunes soldats prêts à mourir pour lui. Quel occidental est prêt à mourir pour les valeurs de notre civilisation : le supermarché et la vente en ligne, le consumérisme trivial et le narcissisme égotiste, l’hédonisme trivial et la trottinette pour adultes?"

    L'ensemble de l'interview mérite d'être lu avec esprit critique et sens du discernement...

  • Jésus et l'islam ou quand le voile se déchire

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    D'Odon Lafontaine sur le site d'EEChO :

    Islamologie : le voile se déchire

     

    Jésus et l'islam

    La série documentaire Jésus et l’islam de Jérôme Prieur et Gérard Mordillat sur la chaîne Arte a rencontré un franc succès d’audience.  Cette série présente en sept épisodes d’une heure chacun environ les analyses d’une vingtaine d’islamologues appelés à présenter leurs points de vue sur les origines historiques de l’islam, l’angle proposé de la place de Jésus dans l’islam ne constituant en fait qu’un alibi et une accroche marketing (on peut revoir ces émissions sur le web). L’association EEChO était représentée, parmi ces chercheurs de toutes origines et obédiences, en la personne de François-Xavier Pons, qui portait nos analyses. Les réalisateurs n’ont retenu de son propos que quelques minutes. Ce qui nous amène à formuler dès maintenant certaines réserves sur cette série, émises en quelque sorte « de l’intérieur », pour mieux pouvoir en tirer les enseignements par la suite.

    Un format douteux

    Son format tout d’abord, suscite des interrogations : la série est réalisée à partir de la succession d’interventions, apparemment « brutes de décoffrage », de spécialistes et chercheurs filmés en plan rapproché. Fait rare et appréciable, c’est leur parole qui est (ou semble) mise en valeur, les différentes interventions étant entrecoupées du discours d’une « voix off ». Un discours global est ainsi déroulé, au fil des affirmations des uns et des autres, par delà leurs contradictions éventuelles que cette « voix off » vient plus ou moins démêler. Et voilà où le bât blesse : nous ne pouvons savoir réellement quel est le point de vue des intervenants. Nous ignorons les questions que leur ont posées les réalisateurs et auxquelles ils répondent. Les artifices du montage, des coupes, du séquencement des interventions donnant l’illusion que les chercheurs se répondraient l’un l’autre, permettent ainsi aux réalisateurs de leur faire épouser habilement leur propre parti-pris, parfois au mépris de tout souci de vérité ou de la plus élémentaire déontologie journalistique. On se souvient en effet du véritable travail de propagande antichrétienne qu’ils avaient réalisé précédemment avec leurs séries Corpus Christi (1996-1997), L’Origine du christianisme (2000) et l’Apocalypse(2008) en usant exactement des mêmes méthodes. EEChO n’existait pas encore, et nous ne pouvions donc alors réfuter leurs mensonges. D’autres s’en sont heureusement chargés, avec un certain brio. Nos travaux sur l’histoire des Apôtres et du christianisme des origines ont depuis apporté les éclairages nécessaires.

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