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Islam - Page 54

  • Football, religion, religiosité et superstition

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    On n’aura jamais autant vu de tatouages religieux en Equipe de France. Chez Rémy Cabella, l’inscription « Dio vi salvi Regina » au bras gauche. Chez Antoine Griezmann, le Christ Rédempteur du Corcovado, un chapelet et la Vierge Marie. Chez Mathieu Debuchy, un chapelet, le Christ Rédempteur, des mains en prières enlaçant une croix. Sur le bras d’Olivier Giroud est inscrit en latin « Dominus Regit Me Et Nihil Mihi Deerit », extrait du psaume 23 : « le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien ». Pour Yohan Cabaye, le plus pieux, le nom « Jésus » en grandes lettres gothiques recouvre le bras, entrelacé d’un chapelet. Même le capricieux Florian Thauvin porte une croix autour du cou. Mais encore…

    Lu sur le site de « Nouvelles de France :

    « L’islam et le reste

    « L’islam est la première religion de Ligue 1 », dit Daniel Riolo en 2013 pour la sortie de son livre « Racaille Football Club ». Le journaliste y décrit comment un islam revendicatif se développe dans les équipes, avec des joueurs imposant nourriture halal, prières dans les vestiaires ou douches en caleçon. Réalité traduite en Equipe de France, comme l’épisode Knysna en 2010 l’avait montré : imposition du buffet halal et des rites musulmans, clans religieux. Fabien Barthez déclarait lui-même : « quand on rentre dans le vestiaire de l’Equipe de France, on se croirait dans une mosquée ». A l’affirmation identitaire se rajoute le prosélytisme, et parmi les musulmans les plus actifs se trouvent des convertis, blancs ou noirs, souvent à la suite d’un mariage ou sous l’influence de coéquipiers. Cette islamisation de la Ligue 1 rejoint un phénomène général en foot français de montée de l’islam radical, dénoncé en 2015 dans une note des renseignements intitulée « Le sport amateur vecteur de communautarisme et de radicalité ». 

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  • Les messages du voile islamique

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    Le 12 juin dernier, nous avons relayé sur ce blog une première "Petite Feuille Verte" de l'association "Clarifier" relative au voile islamique; voici la deuxième qui dégage la signification du port du voile.

    PFV 43 : Les messages du voile

     

    Voir aussi ICI le voile islamique

    Au début de ce mois, vous avez reçu une Petite Feuille verte (n° 42) qui expliquait en quoi consistent réellement le voile islamique et ses modalités d’application. Mais il convient également de tirer des enseignements et des conclusions de cette présentation car la tenue portée par un nombre croissant de femmes musulmanes est loin d’être anodine et ne correspond pas à un motif seulement religieux, ce qui a des implications dans la vie sociale.

    Tel est donc l’objet de la présente Petite Feuille verte (n° 43) qu’il faut considérer comme un complément indispensable à la précédente.


    Le port du « voile » et son développement actuel comportent des signes adressés aux musulmans et au reste du monde. Ils invitent également à des réflexions concernant aussi bien le regard que l’islam porte sur l’être humain que sur son projet conquérant.

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  • Au Pakistan, les chrétiens sont considérés comme impurs

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    Lu sur "Portes Ouvertes" :

    Pakistan : les chrétiens considérés comme impurs

    Au Pakistan, les chrétiens sont considérés comme impurs et subissent une ségrégation au quotidien. Khalil en a fait les frais en mai dernier.

    Khalil Masih est chrétien et vendeur de glaces. À bord de sa moto aménagée, il sillonne les villages d’une région orientale du Pakistan. On imagine la joie que soulève son arrivée… Pourtant, cet homme de 42 ans, père de six enfants, a reçu un tout autre accueil dans le village de Badoke, le 16 mai dernier.

    « Une femme m’a dit que je ne pouvais pas vendre des glaces parce que j’étais «rituellement impur » et qu’ainsi je risquais de souiller les musulmans. Le lendemain, je suis quand même revenu. Alors, les deux fils de cette femme m’ont frappé, puis ils m’ont emmené dans un square où d’autres ont continué à me battre. J’ai déposé plainte, mais la police n’a rien fait. »

    Le 20 mai, l’officier de la police locale a déclaré que « la situation a été résolue et elle n’est pas liée à la religion, mais à une dispute à propos du prix des glaces. »

    Intouchables et impurs

    La plupart des chrétiens sont des « intouchables » issus du système des castes de l’hindouisme qui a perduré après l’indépendance du Pakistan. Ils sont donc censés transmettre une « impureté rituelle », raison pour laquelle les musulmans ne s’associent pas aux chrétiens pour manger ou boire.

    Sherry Rehman, vice-présidente du Parti du Peuple, a pourtant déclaré : « Bien qu’il reste un long chemin à faire vers l’égalité, le Pakistan ne peut pas continuer à tolérer les persécutions continuelles envers ses minorités religieuses. »

  • Le point sur le voile islamique

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    D'Annie Laurent sur "Clarifier" :

    Depuis quelque temps, en France, le « voile islamique » revient dans le discours public. Ainsi, réagissant à la volonté exprimée le 13 avril dernier par le Premier ministre Manuel Valls de relancer le débat sur l’interdiction du port du voile à l’université, des étudiants de l’Institut d’études politiques de Paris ont organisé, le 20 avril, un Hidjab Day (Journée du Voile), invitant celles de leurs camarades qui le souhaitaient à se couvrir les cheveux dans l’enceinte de l’établissement pour affirmer leur liberté en ce domaine.

    Une certaine ambiguïté entoure le voile islamique car il est, le plus souvent, considéré dans sa dimension seulement religieuse alors qu’il s’agit d’une pratique plus complexe. Les deux Petites Feuilles vertes, n° 42 et 43, permettront de clarifier cette question délicate. Vous trouverez la première ci-après.

    Petite Feuille Verte n°42 : le voile islamique

    A notre époque, le fait pour beaucoup de musulmanes de sortir la tête couverte est souvent perçu comme une exclusivité de la religion islamique. Or, l’origine de cette tenue est très antérieure à l’apparition de l’islam. Toutes les civilisations, celles de l’Antiquité grecque et romaine comme celles des Perses, des Pharaons et de l’Ancien Testament, ont connu cette pratique qui n’avait rien de religieux et pouvait aussi concerner les hommes, en particulier chez les juifs.

    La dimension religieuse du voile féminin est apparue avec le christianisme comme le montre l’universitaire Bruno-Nassim Aboudrar dans un livre récent, Comment le voile est devenu musulman (Flammarion, 2014), où il commente les recommandations de saint Paul dans sa première épître aux Corinthiens (11, 2-16) ainsi que l’interprétation qu’en ont faite deux Pères de l’Eglise, saint Clément d’Alexandrie et Tertullien.

    Suivant l’exemple de la Vierge Marie, que l’on n’imagine pas non voilée, des générations de chrétiennes laïques ont porté mantille, foulard ou chapeau pour se rendre à l’église. Cette tradition perdure chez une partie des catholiques et chez les orthodoxes. Quant au voile des religieuses, il signifie leur consécration à Dieu, état de vie inconnu en islam. Le christianisme ne fait pas de la tête couverte une obligation civile ni même morale, mais en Europe le couvre-chef a longtemps fait partie de la tenue habituelle des femmes.

     

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  • Réinterprèter le Coran de façon ouverte et humaniste ?

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    Lu sur ihsnews.net :

    Une nouvelle interprétation du Coran est une obligation face à la lecture qu’en font les terroristes

    Le père Samir Khalil Samir, jésuite, professeur d’islamologie à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (Liban) et à l’Institut pontifical oriental de Rome, appelle à une « interprétation ouverte et humaniste » des textes du Coran.

    Le père égyptien a commenté une rencontre entre le pape François et le grand imam d’Al-Azhar, Ahmed Mohammed Al-Tayeb, ainsi que la possibilité de différentes interprétations du Coran sur les ondes de Radio Vatican le 30 mai.

    « Le pas accompli par le pape et Al-Tayeb va dans la bonne direction, souligne le père égyptien. À nous maintenant de l’encourager à poursuivre dans la bonne direction pour récupérer ce qui existait déjà depuis les années 50-60, c’est-à-dire l’interprétation ouverte et humaniste adaptée à nos jours, au XXIe siècle, des textes du VIIe siècle. »

    « Quatorze siècles sont passés, poursuit-il, donc l’interprétation doit être changée. Comme nous les catholiques qui  ne saurions interpréter à la lettre certains textes de l’Ancien Testament qui parlent de violence et de guerre au nom de Dieu, mais dans un tout autre contexte. Il faut bien comprendre cela : un texte doit toujours être compris dans son contexte ».

    Le père Samir estime que « le vrai devoir » de l’université d’Al-Azhar « serait de faire en sorte que l’enseignement donné au millier d’imams … s’inspire réellement de la paix et d’une nouvelle interprétation du Coran ».

    L’auteur de l’ouvrage « Violence et non-violence dans le Coran et dans l’Islam » réaffirme l’existence de deux concepts dans l’islam, qui ne doivent pas être cachés. C’est pourquoi, le père Samir ne partage pas une affirmation du recteur d’Al-Azhar qui a dit en mars dernier devant le parlement européen, que « l’islam n’a rien à voir avec le terrorisme, et les textes islamiques sont mal compris par les terroristes ». C’est un « argument peu plausible », selon l’islamologue.  

    «  Aujourd’hui, explique le père Samir, le chemin de violence choisi par Daesh sort de l’ordinaire, c’est du pur terrorisme. Mais le fait est que ces terroristes, hélas, agissent au nom de l’islam. Alors, on doit reconnaître que cette possibilité de lecture existe et que le travail d’Al-Azhar doit consister justement à expliquer, que même si dans le Coran il y a de la violence, son usage ne se limite qu’à une période historique et à des circonstances précises. Il ne s’agit pas d’une norme générale que quiconque peut appliquer quand il veut, et ce pseudo état islamique n’a pas le droit de proclamer quelque chose pour lui-même au nom de tout l’islam, mais cela ne revient qu’aux autorités musulmanes ».

    Le père Samir estime que l’Église catholique et tout l’Occident, pour pouvoir arracher les racines du terrorisme, doivent appuyer le travail de l’université d’Al-Azhar. « Collaborer fait partie de la vocation du catholique et c’est d’ailleurs ce que fait le pape, commente-t-il. Il n’y a aucune autre voie évangélique possible que celle de se gagner l’amitié des musulmans et de les aider en frères, en croyants. Leur offrir une aide sur le plan humain ».

    En revenant à la rencontre entre le pape et le grand imam, le père Samir souligne qu’elle s’inscrit bien dans un processus commencé il y a un peu plus d’un an par Al-Azhar « pour réagir au terrorisme de matrice musulmane et améliorer le dialogue islamo-chrétien ».

  • Sainte-Sophie de Constantinople transformée en mosquée durant le ramadan

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    Lu sur orthodoxie.com :

    Sainte-Sophie de Constantinople sera transformée en mosquée pendant 30 jours

    Le Coran sera entendu à l’intérieur de Sainte-Sophie de Constantinople pendant la durée du ramadan. Il s’agit là d’une décision provocatrice de la chaîne TV de l’État turc TRT Diyanet. Selon l’information publiée par le journal turc Daily Sabah, la chaîne d’État turque retransmettra depuis Sainte-Sophie le programme « sahur », c’est-à-dire la prière matinale avant le jeûne. La transformation de Sainte-Sophie en mosquée durera trente jours, du 6 juin jusqu’au 7 juillet. Cette transformation, tout en étant provisoire, a provoqué le « délire » de la presse pro-gouvernementale turque qui s’est empressée d’applaudir cette décision. Ce n’est pas un hasard si, dès qu’a été connue la retransmission de la prière du matin depuis Sainte-Sophie, le député du pari AKP [le parti de M. Erdoğan] de Constantinople, Samil Tayyar, s’est hâté de déclarer que, puisque les États-Unis « ont embrassé » le PKK et Fethullah Gülen [opposant au régime réfugié aux États-Unis, ndt] et que l’Allemagne « est tombée dans le mensonge du génocide [arménien ndt] », l’amitié n’est plus à l’ordre du jour. Par conséquent, comme il l’a déclaré, la Turquie doit prendre des représailles et Sainte-Sophie doit s’ouvrir au « pèlerinage » c’est-à-dire quelle doit devenir à nouveau une mosquée, ce qui reviendrait à fermer les portes d’un monument de l’héritage culturel mondial et un lieu sacré du monde chrétien.

  • Rémi Brague et les religions: la singularité du christianisme

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    JPSC

  • Les chrétiens du nord du Nigeria exposés aux raids meurtriers des bergers musulmans Fulanis

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    De l'Agence Fides :

    AFRIQUE/NIGERIA - Témoignage de l’Evêque de Kafanchan concernant la fuite de chrétiens du nord du Nigeria 

    Abuja (Agence Fides) – Dans le nord du Nigeria, au cours de la période 2006-2014, environ 11.500 chrétiens ont été tués, 1,3 millions d’autres contraints à évacuer alors qu’ont été détruites ou abandonnées 13.000 églises. C’est ce qu’a affirmé S.Exc. Mgr Joseph Bagobiri, Evêque de Kafanchan, dans son rapport intitulé « L’impact de la violence persistante sur l’Eglise dans le nord du Nigeria », illustré lors d’une conférence tenue au siège new-yorkais de l’ONU.

    Les communautés les plus touchées par la violence de la secte islamique Boko Haram ont été les Etats septentrionaux d’Adamawa, de Borno, de Kano et de Yobe. Les communautés chrétiennes contraintes à fuir se sont réinstallées dans les Etats à majorité chrétienne de la Middle Belt, à savoir les Etats du Plateau, de Nassarawa, de Benue, de Taraba et la partie méridionale de celui de Kaduna.

    Au cours de ces derniers mois cependant, ces zones ont été touchées par les violences des bergers Fulanis (voir Fides 02/05/2016). « Les communautés chrétiennes au sein des Etats à majorité chrétienne de la Middle Belt sont celles qui ont été les plus touchées par les attaques et les invasions des bergers musulmans Fulanis. Il s’agit là d’une invasion étrangère patente de terres ancestrales appartenant aux chrétiens et à d’autres communautés minoritaires » a affirmé Mgr Bagobiri dans son rapport parvenu à Fides. « Dans ces zones, les bergers Fulanis terrorisent incessamment différentes communautés, en annihilant certaines et dans des endroits comme Agatu, au sein de l’Etat de Benue, et Gwantu et Manchok, dans celui de Kaduna, ces attaques ont pris le caractère d’un génocide, avec 150 à 300 personnes tuées en l’espace d’une nuit » a-t-il souligné.

    Mgr Bagobiri a adressé un appel à la communauté internationale afin qu’elle exerce des pressions sur les autorités nigérianes pour que ces dernières garantissent la liberté de culte aux chrétiens et aux autres minorités dans le nord du Nigeria et qu’elles affrontent l’urgence humanitaire représentée par les populations évacuées. (L.M.) (Agence Fides 30/05/2016)

  • Entre la mort et la survie les chrétiens au Moyen-Orient sont-ils voués à l’extinction ?

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    Conférence donnée par l'Abbé Musa YARAMIS :"Entre la mort et la survie les chrétiens au Moyen-Orient sont-ils voués à l'extinction?" Outre la situation sur place, est abordée également la question des réfugiés. Ne manquez pas l'interview de la petite fille irakienne, Myriam (52e minute). Le Père YARAMIS est prêtre de l'Eglise Chaldéenne Catholique du Patriarcat de Babylone des Chaldéens (Bagdad - Irak), curé de la paroisse Ste Thérèse d'Avila à Bruxelles et prêtre responsable de l'Eglise Chaldéenne MAR ADDAÏ et MAR MARI, membre du CSCO - Comité de soutien aux chrétiens d'Orient - Belgique. eglisechaldeenne.bxl@gmail.com

    Cette conférence a pu être réalisée grâce à la Fédération PRO-EUROPA CHRISTIANA - FPEC, organisatrice de la conférence. fpec@outlook.fr dont je remercie M. Edmond BIANCHINI et M. J. Gabriel SUHETT

    Si vous souhaitez aider les Chrétiens d'Orient, vous pouvez adresser vos dons au Comité de soutien aux Chrétiens d'Orient - Belgique CSCO-Belgique, ou encore à l'AED - Aide à l'Eglise en Détresse, ou à l'Oeuvre d'Orient, ou encore au CSCI - Comité de soutien aux Chrétiens d'Irak.

    www.mission-web.com

  • Malawi : un islam en voie de radicalisation

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    Lu sur le site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (France) :

    MALAWI : l’Église s’inquiète d’une islamisation croissante

    L’islam traditionnel est certes modéré au Malawi, reconnait Mgr Monfort, évêque de Mangochi, et la coexistence entre les religions a toujours été pacifique. D’ailleurs, les chefs religieux dans le diocèse de Mangochi, dont la population est majoritairement musulmane, entretiennent de bons contacts. L’évêque a évoqué la fondation d’un comité christiano-musulman, qui se réunit en cas de problème et recherche ensemble des solutions. Toutefois, il déplore une radicalisation croissante de la population musulmane.

    «  ils veulent apporter le ‘vrai islam’ au Malawi »

    Selon Mgr Monfort, des prédicateurs musulmans venus du Soudan entrent de plus en plus souvent au Malawi pour y prêcher un islam plus radical. Ils sont difficiles à contrôler, ils se disent « insatisfaits » de l’islam traditionnel local et veulent apporter « le véritable islam » au Malawi. Il y a déjà eu des exactions au cours des années passées. La plupart du temps, elles ont été commises après les prières du vendredi. Mgr Monfort a interpellé les chefs religieux islamiques à ce sujet, qui ont  en effet reconnu que les imams appelaient les gens à la violence, rajoutant « vous devez prier pour les imams, car ils sont mal formés. »

    L’évêque souligne que même pour les chefs religieux, il est difficile de contrôler les imams, car « n’importe qui disposant de suffisamment d’argent a le droit de construire une mosquée. Et celui qui l’a construite contrôle aussi l’imam. Ainsi, dans certains villages, il y a quatre mosquées : une mosquée traditionnelle, qui s’y trouve depuis toujours, ainsi que d’autres mosquées nouvellement construites. »

    Mgr Monfort affirme en outre que de plus en plus d’adolescents obtiennent des bourses pour suivre des études au Soudan ou en Arabie Saoudite, et qu’ils retournent ensuite au Malawi, mais radicalisés. Concernant le nombre de musulmans, l’évêque explique que « beaucoup d’entre eux ont plusieurs épouses, ce qui augmente le nombre de leurs enfants et accroît le taux de musulmans dans la population. Souvent, ces familles n’ont pas les moyens pour permettre une éducation scolaire régulière à autant d’enfants, de sorte qu’elles peuvent seulement les envoyer dans les écoles coraniques, les madrasa. »

    « Pour certains croyants, c’est une grande tentation de se convertir à l’Islam »

    Selon l’expérience de l’évêque, la polygamie joue aussi un rôle pour les adeptes des religions traditionnelles africaines souhaitant rejoindre une grande communauté religieuse. Tandis que la polygamie est inacceptable pour l’Église catholique, les personnes qui se convertissent à l’islam peuvent conserver ce mode de vie familial. Il explique que ces gens sont donc « plus faciles à convertir ». Les musulmans sont invités à épouser les jeunes filles chrétiennes, car même lorsque l’épouse ne se convertit pas à l’islam, ses enfants sont automatiquement des musulmans.

    Selon Mgr Monfort, la mission de l’Église consiste dans l’approfondissement de la foi. « Nous encourageons les prêtres à être proches des gens et, comme le dit le pape François, à sortir de la sacristie. Pour certains croyants, c’est une grande tentation de se convertir à l’Islam – surtout lorsque le seul établissement scolaire du village est une institution musulmane. Ils ont besoin d’aide et d’encouragement. »

    Alors que la population totale du Malawi se compose d’une majorité d’environ 80 % de chrétiens et de seulement 13 % de musulmans, le taux de musulmans dans le diocèse de Mangochi atteint entre 50 et 90 %, selon les régions. En moyenne, environ 75 % de la population totale du diocèse sont musulmans.

  • Religions et violence : peut-on renvoyer dos à dos islam et christianisme ?

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    De Rémi Brague sur FigaroVox (lefigaro.fr) :

    Les religions et la violence: ne pas renvoyer dos à dos islam et christianisme

    TRIBUNE - Contrairement à ce qu'a affirmé le pape François, les textes sacrés de l'islam et du christianisme ne justifient pas la violence de la même manière, argumente Rémi Brague, professeur émérite de philosophie à la Sorbonne.

    Les déclarations publiques du pape François suscitent toujours l'intérêt. L'entretien accordé par le Souverain Pontife à deux journalistes deLa Croix, publié dans ledit quotidien le 17 mai, contient ainsi une quantité de choses excellentes, et même réjouissantes. Par exemple, sa conception du rôle que le christianisme pourrait et devrait jouer envers les cultures, dont l'européenne, ou encore ses réflexions sur les causes de la crise migratoire et son traitement possible, enfin son amusante dénonciation du cléricalisme. Il y a là-dedans de quoi provoquer une réflexion approfondie, et l'on souhaite que nos décideurs en prennent de la graine.

    D'autres points sont affaire de goût, et le mien ne coïncide pas toujours avec celui du Pape. Ainsi, nommer sur le même plan Maurice Blondel et Jean Guitton, et plus encore les deux jésuites Henri de Lubac et Michel de Certeau, me fait personnellement un peu sourire. Mais rien ne prouve que ce soit mon goût qui soit le bon…

    En revanche, un passage suscite en moi une perplexité certaine, et c'est celui sur l'islam. Là aussi, il contient d'ailleurs de très bonnes choses, par exemple sur l'imprudence arrogante avec laquelle l'Occident a essayé d'imposer son régime politique à des régions mal préparées. Il est juste aussi de dire que la coexistence entre chrétiens et musulmans est possible, même si les exemples de l'Argentine, avec son 1,5% de musulmans, et surtout du Liban, doivent être pris avec prudence. Tant qu'il s'agit de faire vivre ensemble des personnes, qu'il est déjà maladroit de réduire à leur seule affiliation religieuse, on a le droit d'espérer et le devoir d'agir en ce sens.

    L'entreprise devient plus difficile là où l'on compare non plus des personnes, mais des systèmes religieux considérés dans leurs documents normatifs. De ce point de vue, un passage des propos du pape François attire l'œil: «L'idée de conquête est inhérente à l'âme de l'islam, il est vrai. Mais on pourrait interpréter avec la même idée de conquête la fin de l'Évangile de Matthieu, où Jésus envoie ses disciples dans toutes les nations.» Voici le passage évoqué: «Allez donc, faites des disciples (“mathèteuein”, en grec) de toutes les nations, baptisant les gens (…), leur enseignant (“didaskein”) à observer tout ce que je vous ai commandé (Matthieu, 28, 19).»

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  • Université Al Azhar du Caire : Le pape François renoue les liens interrompus sous Benoît XVI

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    L’audience accordée ce lundi 23 mai au matin à Rome par le pape François à l’imam d’Al Azhar, le cheikh Ahmed Al Tayeb, marque la reprise d’un dialogue interrompu depuis cinq ans avec cette prestigieuse institution de l’islam sunnite, aujourd’hui fragilisée. Lu sur le site du journal « La Croix » :

    « La rencontre lundi matin entre l’imam d’Al Azhar et le pape François à Rome est l’aboutissement de plusieurs années de travail. Après un échange en tête à tête d’un quart d’heure, les trois autres membres de la délégation égyptienne entreront à leur tour.

    La reprise des échanges 

    Nul ne sait ce qui filtrera. Mais cette audience est en soi importante, parce qu’il s’agit d’une première, et qu’elle devrait marquer la reprise des échanges réguliers initiés en 1998 avec cette institution millénaire, à la fois siège de l’imam et université. 

    Après le refroidissement né de la controverse de Ratisbonne – ce discours de Benoît XVI prononcé devant un parterre d’universitaires allemands –, Al Azhar avait pris prétexte de la réaction du pape à l’attentat d’Alexandrie (le 1er janvier 2011, il avait fait 21 morts dans une église copte, NDLR) pour suspendre toute relation directe : ces propos dénonçaient notamment les discriminations frappant les chrétiens.

    « Envoyer un message de paix  

    Par cette rencontre, le pape François dénoue un vieux contentieux hérité de son prédécesseur. Sur ce front, comme sur celui des relations avec l’orthodoxie russe (rencontre avec le patriarche Kiril de Moscou) ou avec les lefebvristes (rencontre avec Mgr Bernard Fellay), il se montre capable de faire bouger les lignes.

    Mi-février, une délégation pontificale s’était rendue au Caire pour préparer cette audience. « Le monde entier attend cette rencontre pour envoyer un message de paix qui doit barrer la route aux prédicateurs de la violence, du terrorisme et de l’extrémisme », indiquait dans la foulée un communiqué d’Al Azhar. « Nous sommes tombés d’accord sur l’importance de poursuivre et de renforcer ce dialogue pour le bien de l’humanité », soulignait de son côté le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. 

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