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Jeunes - Page 73

  • Quelle est la véritable identité des écoles catholiques ?

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    Une étude réalisée en France met en évidence le caractère de plus en plus incertain de l'identité catholique des écoles sous contrat. Il serait intéressant qu'une étude semblable analyse la dérive de l'enseignement catholique en Belgique qui bien souvent n'a plus de catholique que le nom...

    De Dominique Greiner sur le blog "La Doctrine sociale sur le fil" (site du journal La Croix) :

    École catholique, quelle identité ?

    Les mutations de l’enseignement catholique français au XXe siècle. Les effets de la loi Debré et du concile Vatican II, 
    de Ferdinand Bellengier, 
    L’Harmattan, 2019, 226 p., 23,50 €

    Le Compendium de la doctrine sociale de l’Église rappelle le droit « des familles et des personnes à une école libre et ouverte » (n° 257). Mais pour que ce droit soit effectif, les autorités publiques ne peuvent se contenter de tolérer les écoles privées. Il doit aussi les soutenir économiquement, car elles rendent un service public (cf. n° 241). En France, c’est la loi Debré qui a permis l’association des établissements scolaires privés par contrats et l’obtention d’un service public. Mais quelles ont été les conséquences de cette association ? A-t-elle permis aux écoles catholiques de rester fidèles à leur mission ? Ces questions sont au centre de ce livre de Ferdinand Bellengier, qui a notamment exercé des fonctions de chef d’établissement dans l’enseignement catholique.

    « Lorsque nous avons débuté notre recherche, notre hypothèse de travail était que l’école catholique n’avait pas pu rester fidèle à la doctrine de l’Église sur l’éducation chrétienne en acceptant des contrats avec l’État, écrit l’auteur dans son introduction. (…) Mais au fil de nos lectures, nous avons découvert une réalité complexe, ce qui nous a conduit à des réponses plus nuancées, en raison du fait qu’en un siècle, la pensée de l’Église sur l’éducation a changé, les écoles catholiques se sont profondément transformées sous l’influence des évolutions sociétales et la loi Debré elle-même a connu plusieurs remaniements après 1959 » (p. 9).

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  • 11-15 septembre : 5ème session LEAD "Se former pour servir"

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    Du site de l'Eglise catholique en Brabant Wallon :

    5ÈME SESSION LEAD

    La Session LEAD est une université d’été qui réunit 140 jeunes de 21 à 30 ans autour de personnalités inspirantes et engagées dans tous les secteurs de la société. Les témoignages francs et ouverts des intervenants sont une source de beaux échanges entre les acteurs chrétiens de demain et les dirigeants d’aujourd’hui. Un des inspirateurs de la Session LEAD est le Père Emmanuel de Ruyver de Wavre.

    La 5ème édition de la Session LEAD aura lieu au Prieuré de Corsendonck du mercredi 11 au dimanche 15 septembre 2019.

    Parmi les intervenants de cette année se trouvent entre autres :

    - Vincent Montagne : PDG de Média Participations 
    - Carl et Veronika Elsener : CEO et CMO de Victorinox 
    - Brigitte Van Wymeersch : Professeur en Musicologie 
    - Olivier De Schutter : Professeur à l’UCL, ancien rapporteur spécial à l’ONU 
    - Rik Torfs : Ancien recteur de la KU Leuven 
    - Guy Dembour : Médecin, cardiopédiatre 
    - Bruno Colmant : économiste, professeur et auteur 
    - Nicolas Buttet : Fondateur de la fraternité Eucharistein 
    - Nicolas Michel : ancien secrétaire général adjoint de l’ONU

    Vous pouvez retrouver ici toutes les données de la Session LEAD 2019

  • Mexique : les évêques s'inquiètent de la progression de l'avortement

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    De Vatican News :

    Les évêques du Mexique s'inquiètent de la progression de l'avortement

    Une récente décision de la Cour Suprême maintenant une norme concernant l'IVG fait craindre sa banalisation dans la société mexicaine, s'inquiètent les évêques.

    Les évêques du Mexique font part de leur inquiétude quand à la banalisation de l'avortement dans le pays. Dans un communiqué publié le 12 août dernier, intitulé «en faveur des filles et femmes victimes de viols et des enfants non-nés», la conférence épiscopale précise ses préoccupations.

    La Cour Suprême du pays a en effet refusé les plaintes de deux États mexicains, la Basse-Californie et l'Aguacalientes, qui contestaient la norme officielle "Nom-046". Lancée par le ministère de la Santé en avril 2009, Nom-046 a été créée dans le but de réglementer les critères de prévention et de traitement de la violence sexuelle, tant dans la famille que dans la sphère publique. Il a été plusieurs fois amendé, la dernière fois en 2016. 

    Protéger les femmes et les enfants

    Dans la dernière version de la Nom-046, le gouvernement fédéral admet la possibilité d'un avortement en cas de viol contre la mère. Selon l'épiscopat mexicain, cette loi a été amendée avec le «but présumé» de la mettre en conformité avec la loi générale sur les victimes, promulguée en 2013.

    Certains points essentiels ont ainsi été modifiés. La notion d'avortement est ainsi remplacée par celle d'«interruption volontaire de grossesse» sans limite de temps de gestation; les droits des parents des victimes sont annulés, car à partir de 12 ans, les filles enceintes pour viol peuvent demander un avortement sans le consentement du père ou de la mère, ou de leur représentant légal.

    Un taux alarmant de violences

    Le personnel de santé participant à une IVG n'est, selon la norme aménagée, plus tenu de vérifier les allégations de la requérante, précisent les évêques. Ceux-ci appellent ainsi à des «solutions intégrales» pour protéger les filles et les femmes de la violence, et réitèrent que la légalisation de l'accès à l'avortement «a ouvert une voie aux conséquences graves, car elle favorise l'impunité de l'agresseur et ne protège pas la victime».

    Les prélats mexicains rappellent aussi non sans inquiétude que les aménagements de la Nom-046 permettent aux auteurs de viols de forcer les victimes à avorter, et ce faisant, d'éviter les conséquences prévues par le code pénal actuel. Dans leur communiqué, ils publient aussi des chiffres alarmants selon lesquels 41,3% des femmes mexicaines de plus de 15 ans ont été victimes d'au moins un viol au cours de leur vie, et plus de 88% d'entre elles ne le signalent pas.

  • Liège : célébrez l’Assomption à l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132)

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    Assomption.JPG

    Jeudi 15 août 2019

    Fête de l'Assomption de la Vierge Marie

    célébrée à l’église du Saint-Sacrement à Liège

    (Boulevard d’Avroy, 132)

    10h00

    Messe en latin (missel de 1962) plain-chant et orgue, célébrée par l’abbé Marc-Antoine Dor, recteur de l’église

    Propre grégorien de la messe « Signum Magnum » et Kyriale IX « Cum jubilo »

    A l’orgue du Saint-Sacrement, M. O. Houziaux ancien titulaire de l’orgue de la cathédrale de Liège

    11h15

    Messe en français (missel de 1970), célébrée par l’abbé Claude Germeau, directeur du Foyer d’Accueil des jeunes (Herstal)

    Kyriale grégorien VIII « de angelis ». Magnificat du ton royal (anonyme, tradition parisienne). Cantiques mariaux.

    A l’orgue du Saint-Sacrement, M. O. Houziaux, ancien titulaire de l’orgue de la cathédrale de Liège

    Renseignements : Sursum Corda asbl

    Tel 04.344.10.89 ou email sursumcorda@skynet.be

    JPSC

  • La lutte contre le raz-de-marée pornographique : une mission impossible ?

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    Du site "La sélection du jour" :

    LUTTER CONTRE LE RAZ-DE-MARÉE PORNOGRAPHIQUE, MISSION IMPOSSIBLE ?

    Il y a une vingtaine d’années, il était de bon ton en France de stigmatiser « les croisés de l’ordre moral ». Aujourd’hui, même des tenants d’une liberté sexuelle débarrassée de tous les « tabous » s’inquiètent des ravages de la pornographie. La Secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, auteur à ses heures de plusieurs romans érotiques, déclare qu’« on ne peut pas laisser des enfants prépubères et des jeunes adolescents avoir comme seule représentation de la sexualité une représentation issue de la pornographie ».

    Plus d’une recherche sur cinq via Google concerne la pornographie. Le mot « porn » figure dans le top 5 des mots les plus recherchés pour les enfants de moins de 18 ans et au 4e rang pour les enfants âgés de 7 ans ! Les femmes principales « actrices » ou plutôt objets de mises en scène dégradantes dans les vidéos pornographiques, qui contiennent de surcroît dans leur grande majorité des violences physiques et verbales auxquelles elles sont supposées consentir avec plaisir, n’en sont pas les seules victimes. Selon une étude américaine de 2010, 73 % des femmes victimes de violence et de viol domestiques avaient un partenaire consommateur de pornographie. S’agissant de la pédophilie, 92 % des délinquants sexuels consommaient de la pornographie infantile.

    Pour autant, à l’exception d’un début de lutte internationale contre la pédocriminalité, aucune mesure n’apparaît suffisante pour juguler un raz de marée mondial qui touche, via les téléphones portables, des enfants de plus en plus jeunes.  Au Royaume Uni, pour interdire l’accès aux sites pornographiques, gratuits ou payants, aux moins de 18 ans, une loi oblige les plateformes à vérifier l’âge des internautes par l’intermédiaire d’un téléphone portable, d’une carte de crédit, d’un numéro de passeport ou encore d’un permis de conduire. Mais cette loi ne concerne que les sites comprenant plus d’un tiers de contenu pornographique ce qui permet passer entre les mailles du filet via des réseaux du type Twitter, Facebook ou Snapchat. En outre, rien n’empêche d’acheter un bon d’achat dans un des points de vente au Royaume-Uni, pour un coût de 4,99£ (5,80€) pour éviter de s’identifier sur Internet.  L’Espagne a entrepris de mettre en place une mesure analogue. La France, elle, en reste aux déclarations d’intention.  

     Que l’on reconnaisse aujourd’hui la nocivité de la pornographie pour les plus jeunes et pour l’image de la femme est certes un progrès. Mais ce constat de bon sens contredit cinquante ans de « libération sexuelle », d’exaltation de la liberté d’expression et du bon plaisir individuel indissociable aujourd’hui du droit à la vie privée en ligne. En définitive, aucune mesure restrictive, aussi nécessaire et urgente soit-elle, ne peut remplacer une véritable éducation affective et sexuelle valorisant l’amour et l’union des corps par laquelle il s’exprime, et donnant aux enfants les anticorps indispensables pour résister à la déferlante du porno. Premiers responsables de l’éducation de leurs enfants, les parents en sont plus que jamais les seuls acteurs puisqu’à de rares exceptions près, l’école, loin de relayer cette éducation à l’amour authentique, la contrecarre en enseignant la normalité de comportements contraires à la morale naturelle. L’éducation familiale devrait être la première cause mondiale, avant le réchauffement climatique !

  • Abus sexuels en Belgique : près de 100 victimes chez les témoins de Jéhovah

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    Du site de l'Avenir.net :

    Une association recense près de cent abus sexuels au sein des Témoins de Jéhovah

    Près d’une centaine de cas d’abus sexuel au sein des Témoins de Jéhovah en Belgique ont été recensés par une association à l’écoute de victimes. Des perquisitions ont été menées au siège des Témoins de Jéhovah à Kraainem fin avril.

    En six mois, près d’une centaine de cas d’abus sexuel au sein de l’organisation des Témoins de Jéhovah en Belgique ont été recensés par une association à l’écoute de victimes, selon Le Soir.

    L’organisation Reclaimed Voices collabore avec le Centre d’information et d’analyse sur les organisations sectaires nuisibles pour recenser les cas au sein de l’organisation des Témoins de Jéhovah en Belgique. Ce sont pas moins de 90 victimes qui ont déjà été comptabilisées.

    Des perquisitions

    Depuis de premières révélations en décembre 2018 et mars 2019 dans les médias, le parquet fédéral a ouvert une enquête. Des perquisitions ont été menées au siège central des Témoins de Jéhovah à Kraainem à la fin du mois d’avril, mais le parquet ne communique pas sur l’avancement du dossier.

    L’organisation se veut collaborante avec la justice, assure le porte-parole des Témoins de Jéhovah en Belgique.

    200 à 250 victimes?

    En Belgique, les Témoins de Jéhovah disent avoir 25.000 membres, Reclaimed Voices s’attend à comptabiliser en bout de compte 200 à 250 victimes d’abus.

    «Certaines personnes viennent pour plusieurs victimes», explique Patrick Haeck, ex-témoin de Jéhovah et coordinateur de l’association, «comme des parents qui nous disent que leurs trois ou quatre enfants ont été abusés».

    Lorsqu’elles font toujours partie des Témoins de Jéhovah, les personnes qui contactent Reclaimed Voices expriment une peur immense de se confier. «Pour la plupart des victimes, cela fait 10 ou 15 ans que les abus ont eu lieu», raconte encore M. Haeck.

  • Connaissez-vous l’Aventure x3ordinaire de Gabriel et Christian et de leurs parents ?

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    Non ? Alors découvrez-la en cliquant sur l'image ci-dessous :

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  • Don Nicola Bux: dans l’Eglise, le stalinisme en gants blancs

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    Lu en traduction sur le site web « Benoît et moi » cette lettre de Nicola Bux (*)  extraite du blog de Marco Tosati :

    nicola-bux.jpg« A propos de l’ultime vicissitude de l’Institut Jean-Paul II d’études sur le mariage et la famille, il vaut la peine de souligner le retour en arrière advenu dans l’Église par rapport au Moyen-Âge, où les disputes théologiques entre franciscains et dominicains se faisaient sur la base de ceux qui avaient le plus d’arguments pour l’emporter. Nous en sommes aux méthodes staliniennes, avec des gants blancs. Dans l’Église, il n’y a plus de confrontation, plus de disputes. Si vous ne pensez pas comme le chef, vous êtes identifié, catalogué et exclu. C’est l’effet néfaste de l’idéologie du dialogue, qui est bien aussi longtemps qu’on pense comme celui qui le prêche.

    En confirmation du pluralisme et de la synodalité, voici donc le licenciement de professeurs titulaires qui sont privés de leur chaire pour des raisons idéologiques.

    Que se passerait-il dans n’importe quelle autre université si cela se produisait ?

    Quel prestige académique restera-t-il à l’Institut Jean-Paul II? (la question n’est pas seulement de savoir si elle continuera à être un institut universitaire inspiré par Jean-Paul II, mais si elle continuera à être un institut universitaire tout court).

    Tout cela pèse d’une manière singulière sur le directeur, en tant qu’homme de l’Académie qui préside cette opération: il n’a certainement pas agi ex sese mais derrière un ordre supérieur.

    De manière brutale ou avec des motivations inconsistantes, il en va de même dans les séminaires, facultés, congrégations et dicastères romains.

    Le paradoxe est que le dialogue œcuménique et inter-religieux se propage à l’extérieur, tandis que la dictature de la pensée unique s’affirme à l’intérieur.

    Beaucoup se demandent, toujours au nom de la synodalité et du pluralisme: ne devrait-on pas encourager la confrontation entre tous les baptisés, en l’espèce, entre toutes les catégories de théologiens? Une confrontation qui ait pour référence la pensée catholique, selon la maxime de saint Vincent de Lérins: « Ce qui a été cru toujours, partout et par tous » ?

    Peut-être le temps est-il venu de se lever et de se diriger vers St-Pierre, de toutes les parties du monde, pour dénoncer le nouveau « latrocinium ephesinum« . Je m’explique. Le deuxième Concile d’Éphèse en 449, connu parmi les théologiens catholiques et orthodoxes sous le nom de latrocinium Ephesi, ou brigandage d’Éphèse (en grec,  Ληστρική της Εφέσου), fut un Concile ecclésiastique christologique. En raison des conflits qui ont surgi en son sein au sujet de la personne de Jésus-Christ, et en particulier le conflit qui a suivi le concile de Chalcédoine (451), les églises chrétiennes ont été divisées en églises chalcédoniennes et pré-chalcédoniennes.

    On croit en déduire qu’après le prochain synode, Jésus-Christ sera déclaré dépassé, parce qu’il semblerait que l’Amazonie et une autre « région européenne » n’en ont plus besoin pour leur salut, étant bien comme ils sont. En attendant, c’est la « théologie morale » du mariage et de la famille voulue par le Seigneur, que Jean-Paul II a défendue et diffusée en payant de sa personne, qui est déclarée dépassée. C’est pour cela que nous sommes des précurseurs par rapport au latrocinium Ephesi.

    Alors suivons Benoît XVI qui a exprimé sa solidarité avec le directeur congédié, et imaginons combien le Pape François est contrarié par tout cela, malgré toutes ses exhortations au pluralisme, à la parésie et à la synodalité.

    Courrons donc nous mettre à l’abri, en premier lieu les professeurs et les étudiants de l’institut Jean-Paul II avant qu’il ne soit trop tard. Tous à Saint Pierre !

    Don Nicola Bux

    NDT

    (*) Mgr Bux est consulteur de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, professeur de liturgie et de théologie sacramentaire et consulteur au Bureau des Célébrations liturgiques du Souverain Pontife (La Porte Latine) »

    Ref. Pluralisme, synodalité et parrhésie dans l’Eglise aujourd’hui.

    Peut-on imaginer deux règnes plus contrastés que ceux des papes Benoît XVI et François, à ceci près que l’un et l’autre sont agités par le même malentendu sur l’ « esprit du concile Vatican II » : une controverse qui, un demi-siècle après ce concile, n’est toujours ni apaisée, ni résolue. « Un concile ? », disait, à l'époque, le général de Gaulle, « il faudra un siècle à l’Eglise pour s’en remettre ». Rendez-vous dans cinquante ans.

    JPSC

  • Quand le pape émérite apporte son soutien à un professeur éjecté de l'Institut Jean-Paul II

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    Du site du Catholic Herald :

    Au milieu des controverses de l’Institut JPII, Benoît XVI rencontre un professeur récemment limogé

    5 août 2019

    Mgr Livio Melina a eu une audience privée avec le pape émérite après avoir été limogé de l'Institut qu'il a dirigé pendant 10 ans

    Le pape émérite Benoît XVI a rencontré la semaine dernière un professeur de théologie morale récemment licencié de l’Institut pontifical Jean-Paul II de Rome, dans un contexte de controverse au sujet des récents changements apportés à l’Institut.

    Benoît XVI a invité Monseigneur Livio Melina à le rencontrer le 1er août, a déclaré à la CNA une source proche de Melina.

    Le pape émérite “voulait recevoir le professeur Mons. Livio Melina lors d'une audience privée. Après une longue discussion sur les événements récents à l'Institut pontifical Jean-Paul II, il a donné sa bénédiction, exprimant sa solidarité personnelle et l'assurant de sa proximité dans la prière. ”

    Melina, président de l'Institut Jean-Paul II de 2006 à 2016, a été démis de ses fonctions après la récente promulgation de nouveaux statuts, ou règles de procédure, pour les études supérieures, et la décision de supprimer la chaire de théologie morale que Melina occupait.

    Les nouveaux statuts ont été adoptés pour la première fois en 2017, lorsque le pape François a annoncé qu'il refonderait légalement l'Institut et élargirait son programme académique, passant de la théologie du mariage et de la famille à une approche incluant également l'étude de la famille. du point de vue des sciences sociales.

    Après l’approbation de nouveaux statuts le mois dernier, des étudiants, des anciens étudiants et des professeurs ont exprimé leur inquiétude quant au rôle des membres du corps enseignant dans la nouvelle structure dirigeante de l’institut, à la réduction des cours de théologie et à l’élimination de certaines disciplines théologiques et de membres du corps professoral, y compris Melina et le p. Jose Noriega.

    Des membres du corps enseignant ont déclaré à l'AIIC qu'ils ne s'opposaient pas au désir du pape d'élargir la mission ou l'approche de l'école, mais affirmaient que les administrateurs responsables de la mise en œuvre de cette mission avaient agi injustement.

    Le pape émérite collabore depuis longtemps avec l'Institut.

    Benoît XVI “a toujours suivi de près les travaux de Mgr. Melina à la chaire de théologie morale fondamentale" et du p. Juan José Pérez-Soba, professeur de théologie pastorale et directeur de la recherche internationale en théologie morale à l'Institut, selon l'AIIC.

    Pérez-Soba a déclaré à l'AIIC que le cardinal Joseph Ratzinger, élu plus tard pape Benoît XVI, avait écrit pour féliciter l'œuvre de Melina en théologie morale en 1998 et avait participé à une conférence sur l'encyclique Veritatis splendor, organisée en 2003 par le département académique de Melina. Institut Jean Paul II.

    «Lors de cette conférence, le cardinal Ratzinger a donné une conférence, publiée ultérieurement, expliquant le renouveau de la théologie morale après le Concile Vatican II. Selon Ratzinger, Veritatis splendor a été écrit pour développer tout le potentiel de la vision morale de Vatican II, en particulier Gaudium et Spes. Veritatis splendor exprime une moralité "non pas conçue comme une série de préceptes", mais comme "le résultat d'une rencontre d'où découlent des actions morales correspondantes", a ajouté le prêtre.

    Le prêtre a expliqué que dans sa conférence de 2003, le cardinal Ratzinger avait présenté une approche de la moralité «où il est constaté que« l'affirmation de commandements absolus, qui prescrivent ce qui est intrinsèquement mauvais, ne signifie pas se soumettre à l'esclavage des interdits, mais s'ouvrir au grande valeur de la vie, qui est illuminée par le vrai bien, ceci est pour l'amour de Dieu lui-même. "

    «Compte tenu de l’importance que Ratzinger a accordée à la morale fondamentale dans l’Institut, la suppression de la chaire de morale fondamentale et le renvoi de Livio Melina reçoivent un nouvel éclairage», a déclaré le professeur.

    «Cet ensemble de changements apparaît maintenant comme une recherche pour changer le paradigme moral. Il semble exister un désir de se défaire d'une morale objective, qui affirme la vérité sur le bien auquel l'homme est appelé, à la suite de Veritatis Splendor. Et il semble viser l'ouverture d'un processus de révision de toute la moralité sexuelle à partir du subjectivisme, à commencer par Humanae Vitae. ”

    Pérez-Soba a ajouté que lors de plusieurs visites à l’Institut au cours de son pontificat, Benoît XVI a parlé de l’importance de l’école.

    Dans un discours prononcé en 2006, Benoît «a souligné deux aspects essentiels de la mission de l’Institut: premièrement, enseigner que le mariage et la famille sont au cœur de la vérité sur l’homme et son destin; et, deuxièmement, montrer que la révélation du Christ suppose et illumine la profondeur de l'expérience humaine. L'énorme nombre de familles qui, après avoir étudié à l'Institut, ont assisté à cette audience, était le signe d'une grande fécondité pastorale dans l'enseignement de Jean-Paul II », a déclaré le prêtre.

    Plus de 250 étudiants et anciens élèves de l’Institut Jean-Paul II de Rome ont signé une lettre dans laquelle ils expriment leur préoccupation face aux nouveaux statuts de l’école et au licenciement de Noriega et Melina. La lettre exprime l'inquiétude que les étudiants actuels ne seront pas en mesure de terminer les programmes académiques dans lesquels ils sont actuellement inscrits, et les licenciements d'enseignants ont eu lieu sans procédure régulière.

    Le 31 juillet, le p. Jose Granados, vice-président de l’Institut, a déclaré à la CNA que «l’identité de l’Institut était sérieusement menacée», et a appelé les administrateurs à reprendre la discussion avec les membres du corps enseignant sur la manière de mettre en œuvre l’appel lancé par le Pape François en vue d’élargir l’approche de l’école.

    Le 2 août, le Catholic Herald a rapporté que les administrateurs de l’Institut avaient déclaré à un journaliste: «L’Institut souhaite toujours fournir des réponses exhaustives, mais demande quelques semaines au mois d’août afin de formuler des réponses adéquates».

  • Euromoot : 5000 scouts d'Europe se retrouvent à Rome

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    5000 scouts d’Europe sont arrivés à Rome pour l’Euromoot

    Tous les chemins mènent à Rome! Les scouts d’Europe en ont fait l’expérience cette semaine, dans le cadre de l’Euromoot, rassemblement international des Guides et Scouts d’Europe à partir de 17 ans. Ils ont cheminé à travers différentes régions italiennes, sur les traces de célèbres saints, dans un esprit de fraternité et d’approfondissement d’une même foi dans le Christ. Deux guides aînées et une commissaire générale témoignent.

    Adélaïde Patrignani / Svitlana Dukhovych – Cité du Vatican

    «Pour connaître Jésus, il est nécessaire de se mettre en route. Chemin faisant, nous nous apercevons que Dieu se fait rencontrer de diverses manières: dans la beauté de sa création, lorsqu’il intervient avec amour dans notre histoire, dans les relations de fraternité et de service que nous entretenons avec le prochain», écrivait le Pape François en 2014 aux scouts d’Europe, lors d’un précédent rassemblement international. Cinq années plus tard, les participants à l’Euromoot font à nouveau l’expérience concrète de cette «mise en route» et de ses bienfaits spirituels et fraternels.  Le thème retenu pour cette édition 2019 est d’ailleurs “Parate viam Domini” («Préparez le chemin du Seigneur», Lc 3,4).

    Depuis le 27 juillet et jusqu’à hier, des milliers de guides aînées et routiers ont cheminé vers Rome, à partir d’une région italienne de leur choix (Ombrie, Abruzzes, Toscane ou Latium). Chaque itinéraire leur a permis de (re)découvrir leurs racines culturelles et chrétiennes communes, notamment grâce à la figure d’un saint: l’apôtre Paul, Cyrille et Méthode, Benoît de Nursie, Catherine de Sienne, ou François d’Assise.

    Toujours plus de scouts à travers le monde

    Ces jeunes représentent une vingtaine de nationalités différentes. Les effectifs les plus importants sont les Italiens (2498), les Français (837) et les Polonais (453). On compte aussi des Russes, des Ukrainiens, des Suisses, des Turcs, des Biélorusses, et même des Argentins, des Mexicains ou des Canadiens ! L’Union Internationale des Guides et Scouts d’Europe – Fédération du Scoutisme Européen (UIGSE – FSE) est en effet un mouvement en expansion, qui gagne même les pays situés outre-Atlantique. Les adhérents ou potentiels adhérents y sont désireux d’établir des liens avec le catholicisme européen, comme l’explique Isabelle Nicpon, Commissaire générale Guides de l’AGSE. Parfois, l’UIGSE- FSE accueille également des associations protestantes ou appartenant à l’Église orthodoxe, dans un esprit d’ouverture œcuménique (comme au Canada, en Allemagne, en Roumanie ou en Russie). À l’heure actuelle, le mouvement compte environ 70 000 membres dans 22 pays.

    Mais avant d’évoquer la bonne santé du scoutisme «européen», Isabelle Nicpon nous explique en quoi il était important que les jeunes scouts arrivent en pèlerins à Rome.

    Entretien avec Isabelle Nicpon, AGSE

    Les dimensions internationale et spirituelle de l’Euromoot sont évidemment une invitation à fraterniser, à se réjouir et s’émerveiller ensemble, à recevoir et transmettre la paix du Seigneur. Marie-Émeline et Alcina en témoignent par leurs mots et leur chant. Elles viennent du Val d’Oise en France, et font partie du feu Notre-Dame de Oui.

    Témoignage de guides aînées

    Le point d’orgue de l’Euromoot 2019 sera l’audience des 5000 participants avec le Pape François, ce samedi 3 août en salle Paul VI. La dernière audience d’un Pape avec des scouts d’Europe s’est déroulée en 1994. Saint Jean-Paul II avait reçu 7 500 guides et scouts d'Europedans la Basilique Saint-Pierre. «Le Christ veut faire réussir votre vie, pour que resplendisse sa lumière et que vous puissiez parvenir au bonheur dont il veut vous combler. L’Église compte sur vous et sur la grande famille scoute», leur avait-il notamment déclaré lors de cette rencontre marquante.

    02 août 2019
  • Chine : les mots religieux sont proscrits des manuels scolaires

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    Du site des missions étrangères de Paris :

    Sinisation : les mots religieux proscrits des manuels scolaires destinés à l’école primaire

    02/08/2019

    La sinisation des religions continue d’être défendue par le Parti communiste chinois, afin de correspondre aux directives lancées par le président Xi Jinping en 2015. Selon ces directives, pour pouvoir exister dans le pays, les religions doivent s’adapter à la culture chinoise et se soumettre au Parti. Une tendance qui conduit à certaines censures dans l’éducation, comme l’attestent certaines modifications de textes classiques contenus dans un manuel scolaire paru au début de l’année. Des mots comme « Dieu », « Bible » ou « Christ » ont ainsi été retirés d’extraits de Hans Christian Andersen, Daniel Defoe, Anton Chekhov, Tolstoï ou Victor Hugo, supprimant toute référence religieuse.

    Des mots comme « Dieu », « Bible » ou « Christ » ont été effacés d’un manuel scolaire utilisé par des enfants d’école primaire. Dans une tentative de dissuader l’adhésion aux religions (et en particulier au christianisme), et de renforcer la sinisation des religions dans le pays, ces mots ont même été censurés dans les romans d’auteurs étrangers. Au début de l’année, les Éditeurs de l’Éducation Populaire, liés au gouvernement, ont publié un manuel scolaire pour les élèves de CM2, contenant quatre extraits d’auteurs étrangers et d’autres textes issus d’auteurs classiques chinois. Selon le ministère chinois de l’Éducation, le manuel est destiné à permettre aux élèves de comprendre d’autres cultures. Pourtant, les extraits en question ont été modifiés afin de correspondre à la volonté du Parti communiste chinois de réprimer toute référence religieuse.

    Ainsi, dans l’histoire de La petite fille aux allumettes, de Hans Christian Andersen, la grand-mère défunte de l’enfant lui apparaît dans une vision pour lui dire : « Quand on voit filer une étoile, c’est une âme qui monte vers Dieu. » Dans la version « chinoise », la grand-mère dit à l’enfant : « Quand on voit filer une étoile, c’est qu’une personne quitte ce monde. » Un extrait de Robinson Crusoé, de Daniel Defoe, a également été censuré. Naufragé sur une île déserte, le protagoniste parvient à trouver trois copies de la Bible parmi les restes du naufrage. La nouvelle version modifiée élimine le mot « Bible » et raconte que Crusoé a retrouvé « quelques livres » dans les restes du navire. Un passage a également été éliminé d’un extrait de Vanka, une nouvelle d’Anton Chekhov. Le passage en question représentait une prière dans une église, et le mot « Christ » a été effacé partout. Ce type de censure s’est répandue dans l’éducation chinoise, à plusieurs niveaux, y compris à l’université où certains enseignants condamnent et confisquent les classiques contenant des mots religieux. Cela concerne des œuvres comme Le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas, Résurrection de Léon Tolstoï, Notre-Dame de Paris de Victor Hugo…

    Toutes ces censures répondent aux directives lancées par le président Xi Jinping en 2015, selon lesquelles les religions, afin de pouvoir exister en Chine, doivent s’assimiler à la culture chinoise et se soumettre au Parti communiste. Leur sinisation consiste donc à exalter le patriotisme national contre les religions « étrangères » comme le christianisme. Selon les observateurs, cette campagne contre le christianisme est due aux craintes que la Chine devienne « le pays le plus chrétien au monde » d’ici 2030, comme l’ont prédit certains sociologues comme Fenggang Yang. Pour les critiques, la sinisation sert également de boucliers contre la démocratie, les droits de l’homme, et l’État de droit.

    (Avec Asianews)

  • Ces jeunes chrétiens d’Orient qui s’engagent dans la reconstruction de leur pays

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    De Jenny Saleh sur le site de La Croix :

    Ces jeunes chrétiens d’Orient qui s’engagent

    Portrait 

    Portraits de quatre jeunes chrétiens, syriens et irakiens engagés avec cœur dans la reconstruction de leur pays. Ils participent jusqu’au 4 août à la Ve édition des Journées régionales de la Jeunesse au Liban.

    Amjad Tared Hano, un bâtisseur pour Qaraqosh

    Ces jeunes chrétiens d’Orient qui s’engagent

    Sur son visage, des éclats de verre ont laissé leur empreinte. En mai 2010, ce jeune Irakien était à bord de l’un des bus d’étudiants, reliant Qaraqosh à Mossoul, visés par un attentat à la bombe. Puis, jusqu’en 2014, il a assuré les permanences de nuit comme assistant médical à l’hôpital général. « Ensuite, nous sommes partis à Ankawa, près d’Erbil, à cause de Daech », raconte calmement Amjad Tared Hano, 29 ans. Sur place, il constitue, avec d’autres, des unités médicales mobiles pour aider les réfugiés qui s’entassent dans les camps. À la libération, en 2016, il retourne à Qaraqosh. La ville est détruite à 75 %.

    Amjad s’engage alors auprès du Church Supreme Board for Reconstruction of Baghdeda (CSBRB), qui documente les destructions subies, rue par rue, maison par maison, pour constituer une base de données. « Nous avons d’abord rouvert l’hôpital, ainsi que les installations de base pour l’eau, l’électricité, etc. Sans cela, personne n’aurait pu revenir, indique-t-il. De nombreuses ONG nous ont aidés à reconstruire les huit églises de Qaraqosh, mais notre évêque a estimé que la priorité allait aux habitations. » Déjà 8 000 logements ont été réhabilités.

    D’abord volontaire, Amjad officie désormais comme responsable informatique du CSBRB, demeurant assistant médical la nuit. Qaraqosh est devenue une localité mixte qui abrite, selon lui, 400 familles musulmanes pour 500 familles chrétiennes. « La coexistence se passe très bien. Même mieux qu’avant. Les musulmans ont vu que l’Église s’est occupée d’eux aussi, alors que le gouvernement n’a rien fait. » Aux Journées régionales de la jeunesse à Beyrouth, Amjad a déjà partagé son expérience avec ses camarades syriens. « Voir ce que nous avons fait pour rentrer chez nous leur a donné espoir, témoigne-t-il. Nous devons nous accrocher à nos rites, nos coutumes, rester dans notre pays, nos ancêtres vivaient ici. »

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