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Hostilité au christianisme et à l'Eglise - Page 81

  • Des séminaristes déshabillés et battus au Venezuela

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    De Ramon Antonio Perez sur aleteia.org :

    Venezuela : des séminaristes jetés de force entièrement nus dans la rue

    "L’intransigeance et le fanatisme ne peuvent s’emparer ainsi des citoyens", prévient l’archevêque de Mérida.

    « Nous dénonçons le traitement humiliant infligé à des jeunes gens qui ont été pris au piège, déshabillés et battus par des groupes proches du gouvernement de Nicolas Maduro ». Mgr Baltazar Enrique Cardozo, archevêque métropolitain de Mérida, a dénoncé et condamné de tels actes et critiqué l’action des groupes gouvernementaux qui menacent l’intégrité physique et morale des citoyens. Quelques jours plus tôt, l’archevêque de Caracas, Mgr Jorge Urosa, exprimait dans nos colonnes sa vive préoccupation face à la crise humanitaire que connaît le Venezuela et dénonçait les crimes devenus « de plus en plus atroces : mutilations, décapitations et les victimes criblées de multiples coups de feu. Du jamais vu au Venezuela… »

    Ces actes de violence humiliants ont été commis il y a près d’un mois, le vendredi 1er juillet, alors que les étudiants passaient à proximité de l’endroit où devait avoir lieu une initiative solidaire de remise de médicaments, en présence de l’épouse du prisonnier politique Leopoldo Lopez. Les séminaristes ont été sauvagement battus, dépossédés de leurs vêtements et largués de force, entièrement nus, dans la rue. Leurs vêtements et les livres qu’ils emportaient pour leur cours d’anglais ont été jetés au milieu des pneus qui brûlaient sur la voie publique. Ces étudiants étaient au nombre de quatre ou cinq, signale l’agence d’information hispanophone ACIprensa.

    « L’intransigeance et le fanatisme ne peuvent pas s’emparer ainsi des citoyens », a averti Mgr Cardozo dans son message, mettant en cause la responsabilité des forces de l’ordre qui « ne font rien pour empêcher ces outrages ». L’archevêque de Merida a invité les Vénézuéliens à prier pour la fin de la violence et abandonner « les discours de haine ».

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  • Statut de l’Eglise catholique en Chine : accord final en vue entre le Saint-Siège et le régime communiste ?

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    Lu sur le blog « Salon beige » sous la signature de Michel Janva :

    Dans un long texte publié dans l’hebdomadaire diocésain de Hong Kong, le cardinal de Hong Kong Mgr John Tong revient sur l’accord concernant le processus de nomination des évêques en Chine signé entre la Chine et le Vatican.

    Intitulé « Communion de l’Église de Chine avec l’Église universelle ", ce texte indique qu'en février dernier un premier « accord de travail » prévoyait que le pape sélectionnerait lui-même un nom sur une liste de personnalités agréées proposée par la Chine. Plusieurs listes seraient déjà en attente sur le bureau du pape pour choisir un évêque dans plusieurs diocèses vacants. 

    On ne sait pas clairement quel pourra être le destin de certains évêques clandestins reconnus par Rome mais non par Pékin. À l’inverse, l’accord ne dit rien sur l’avenir des évêques illégitimes élus par Pékin et que Rome ne reconnaît pas. Enfin, on ne sait pas ce qu’il pourrait advenir si aucun des noms proposés par Pékin n’est acceptable pour le pape. 

    Le cardinal Joseph Zen, ancien évêque de Hong, Kong, s’est toujours montré très réservé sinon très critique à l’égard du moindre accord. À ses yeux, on ne peut pas faire confiance au régime communiste de Pékin et il redoute qu’une reprise des relations diplomatiques entre Rome et Pékin ne se fasse qu’en sacrifiant certains dogmes et les nombreux fidèles, prêtres et évêques de l’Église souterraine chinoise qui n’a jamais voulu faire le moindre compromis avec le régime. Les catholiques chinois « vivent dans la crainte (…) ; j’ai des contacts quotidiens avec eux et peux dire qu’ils ont peur d’un accord entre le Vatican et la Chine ». 

    « Je ne sais pas comment on peut être optimiste en ce moment ! Il n’y a aucune raison, c’est sans fondement » « Pour cela, il faudrait que les Chinois cèdent beaucoup de terrain. C’est impossible. Pourquoi cèderaient-ils après avoir tout conquis ? Ils veulent encore plus. Ils viennent parler pour obtenir davantage, pas pour céder. Penser qu’ils viennent vraiment pour négocier est irréaliste. » 

    En mai dernier, dans un entretien à Famille Chrétienne en partenariat avec Églises d’Asie, il avait réagi négativement aux propos « admiratifs » du Pape envers la Chine, dans une interview accordée au site Asia Times (Hong Kong), mais sans jamais aborder la situation des catholiques dans le pays et la question de la nomination des évêques par Rome :

    « Tout le monde admire les efforts déployés par le Pape. Il fait preuve de tant de bonne volonté. (…) Mais j’ai été déçu car la religion a été exclue du champ de l’interview : comment imaginer interviewer le Pape et ne pas parler de religion ? »

    Ref. Accord entre la Chine et le Saint-Siège

    Encore beaucoup d’interrogations sans réponses claires…

    JPSC

  • Mgr Michel Schooyans redoute une conspiration contre l’Eglise appuyée au sein même de celle-ci

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    Monseigneur Michel Schooyans, un des conseillers principaux du Pape Jean-Paul II et qui était aussi proche du Pape Benoit XVI, a adressé une mise en garde sur la trajectoire actuelle de l’Église Catholique. Dans un article publié dans LifeSiteNews, le Professeur Schooyans, membre de plusieurs Conseils et Académies Pontificales, écrit que “le Synode sur la Famille a révélé un profond malaise dans l’Église.” Lu sur le site « Culture de Vie » (juillet 2016) :

    « Le professeur à la retraite, d’origine belge et âgé de 86 ans, parle de la “crise” dans l’Église en disant qu’il est “inutile de se fermer les yeux puisque l’Église est attaquée jusque dans ses fondements mêmes.”

    Reconnu pour avoir inspiré le Pape Jean-Paul II à travers son livre sur l’avortement, Mgr Schooyans dit qu’il existe un groupe dans l’Église qui agit avec le “soutien de certaines des plus hautes autorités de l’Église.” 

    Il dit que le Synode sur la famille a révélé la résolution “d’un groupe de pasteurs et de théologiens” qui “n’hésite pas à saper la cohésion de la doctrine de l’Église.” Il ajoute que ce groupe “fonctionne comme un puissant parti, international, discipliné, organisé et bien établi.”

    Les membres actifs de ce parti ont un accès facile aux média; Ils se font voir fréquemment. Ils agissent avec le soutien de certaines des plus hautes autorités de l’Église. Leur principale cible constitue la moralité chrétienne, taxée d’être sévère et incompatible avec les “valeurs” de notre temps. Nous devons trouver les moyens pour rendre l’Église attrayante en réconciliant son enseignement moral avec les passions humaines…À travers ce réseau, les nouveaux législateurs seront capables d’infléchir la marche de l’Église, d’influencer le choix des candidats aux hautes fonctions, de forger des alliances qui compromettent l’existence même de l’Église.    

    Le Professeur Schooyans met surtout en garde contre les propositions concernant “la décentralisation” de l’Église. “Les actions des casuistes affectent aujourd’hui non seulement l’enseignement moral de l’Église, mais aussi la théologie dogmatique dans son intégralité; en particulier la question du Magistère,” avertit Schooyans. “L’unité de l’Église est en danger lorsque des gens suggèrent des propositions tendancieuses et parfois démagogiques concernant la décentralisation; des propositions largement inspirées par la réforme luthérienne.” 

    Le célèbre philosophe dont les livres furent encensés par les Papes Jean-Paul II et Benoît XVI parle de la confusion dans l’Église autour des personnes divorcées et “remariées”, des “modèles” pour la famille, du rôle des femmes, de la contraception, de la gestation pour autrui, de l’homosexualité et de l’euthanasie. “Le Seigneur n’a pas demandé à l’Église de modifier les vérités enseignées par le Christ sur tous ces sujets,” déclare Schooyans. “L’Église est le gardien de ce trésor.” 

    Il déclare que “le casuiste”,  une personne qui utilise un raisonnement logique mais erroné surtout dans le domaine des questions morales, “cultive l’art de confondre les fidèles. Le souci de la vérité révélée et accessible à la raison ne présente pas d’intérêt…Petit à petit, les règles de comportement émanant de la volonté du Seigneur et transmises par le Magistère de l’Église souffrent d’abandon.” 

    L’évaluation morale d’un acte ne dépend plus de sa conformité avec la volonté de Dieu telle que présentée par la Révélation. Cela dépend de l’intention du sujet moral et cette intention peut être ajustée et façonnée par le conseiller spirituel qui “soutient” ses disciples. Dans le souci de faire plaisir, le conseiller spirituel devra assouplir la rigueur de la doctrine transmise par la Tradition. Le pasteur devra adapter ses mots à la nature de l’homme dont les passions conduisent naturellement au péché. Par conséquent, l’abandon progressif des références au péché originel et à la grâce. 

    “Comme il est grand le nombre de pasteurs toutes catégories confondues qui souhaitent faire allégeance aux puissants de ce monde, même facilement sans le besoin de jurer fidélité publiquement aux nouvelles “valeurs” du monde d’aujourd’hui!” écrit Schooyans. “En faisant pression afin de faciliter ‘le remariage’, les nouveaux casuistes soutiennent tous ces acteurs politiques qui sabotent le respect envers la vie et la famille.”

    Ref. Un des principaux conseillers du Pape Jean-Paul II met en garde contre une conspiration contre l’Église, conspiration ayant des appuis internes au sein de l’Église même

     JPSC

  • Occident, christianisme, islamisme : la première arme est celle de la vérité

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    « L 'islamisme menace la civilisation occidentale et la chrétienté, déclare Philippe Capelle Dumont. Pour le prêtre et philosophe, il faut fourbir les armes élémentaires de protection, mais aussi celles de la vérité et de la bonté. Philosophe et théologien, le père Philippe Capelle Dumont est professeur et doyen honoraire de la Faculté de Philosophie de l'Institut Catholique de Paris. Il est également président de l'Académie catholique de France ». Après les étranges propos du pape François, voici le  billet du P. Capelle-Dumont lu sur le site FigaroVox :

    « Sous une forme brutale et sans préavis, l'islamisme vient de révéler sa vraie nature. Le prêtre égorgé à Rouen par deux agents de Daech, alors qu'il posait, en vertu de la Tradition inspirée qu'il représentait, les gestes les plus élevés de l'échange humano-divin, symbolisera longtemps pour l'Eglise mais aussi pour un peuple et une civilisation, ce qui jusque-là était soigneusement évité voire lâchement dissimulé: le lien entre l'entreprise islamiste, le catholicisme et la survie de l'Occident. Et c'est leur mérite, comme à ceux qui leur ressemblent, de l'avoir compris devant les faux-penseurs hexagonaux. Plus de place dorénavant pour l'alibi psychiatrique du forcené isolé, plus d'étais au prétexte social du chômeur désespéré: c'est nous, dans notre existence citoyenne héritière de vingt siècles d'inspiration judéo-chrétienne, qui sommes, comme tels, visés, inquiétés et menacés par une stratégie de destruction totale.

    La ritournelle de l'indignation et le lexique compassionnel tout à coup se sont épuisés. Exténués, ils demandent où sont les armes à hauteur du combat engagé.

    Les armes de protection d'abord. Elles doivent être fourbies comme aux plus graves heures du destin national. Pensons qu'aucun religieux chrétien n'est désormais en sécurité sur la terre de France dont la beauté doit tant à sa vocation. Demain, l'attaque d'un monastère comme à Tibhirine? On le comprend: le politique qui décide doit moins communiquer sur son effort qu'anticiper sur son effet.

    Mais aussi et plus profondément les armes de la vérité! Inscrits dans la série des attentats contre les chrétiens d'Irak du Pakistan et d'Egypte, il nous faut mobiliser toutes les intelligences quant au fil de de continuité théorique qui désagrège ainsi la vie. Oui, l'islam fondamental qui recèle des richesses de spiritualité n'est pas l'islamisme radical qui pulvérise toute réalité antérieure au message coranique.

     Pour autant, la connexion de facto entre islam et islamisme devrait enjoindre les autorités religieuses à sortir du silence peureux et à dénoncer ardemment, munis de tous les porte-voix, les discours, répandus dans maintes moquées, de la récompense des 70 vierges promis aux kamikazes ou de la dégradation du musicien en porc. Le fameux «vivre-ensemble» dont on se réclame si commodément est impensable et impossible sans les armes de la vérité, celles qui osent dénoncer le lien entre les actes et leurs motifs religieux textuels.

    Les armes de la bonté aussitôt. Le pire serait de s'approprier, au motif de la légitime voire sainte colère, les armes de l'adversité criminelle. La guerre de religions n'est point co-naturelle aux chrétiens. Idéologiquement et politiquement instrumentalisés dans des passés peu glorieux, ceux-ci ne sont pas disponibles pour une confrontation de ce genre ; ils se veulent résolument tournés vers les racines qui font la cohésion humaine.

    L'absence de haine n'est ni l'absence de protection ni l'absence de lucidité. Si l'islamisme pose aujourd'hui un problème majeur comme en d'autres temps le nazisme et le stalinisme, les musulmans, nos frères et sœurs en paient un lourd tribut. Les armes de la protection , de la vérité et de la bonté peuvent-elles nous être communes? La question est en attente.

    Ref. Occident, christianisme, islamisme : la première arme est celle de la vérité

    JPSC

  • L'émouvante prière du pape François pour les terroristes

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    Sortant de son programme, le pape s’est rendu le 30 juillet à la paroisse franciscaine de Cracovie, où il a prononcé une prière pour la paix, demandant à Dieu qu’il « touche le cœur des terroristes, afin qu’ils reconnaissent le mal de leurs actions et reprennent le chemin de la paix et du bien ». Texte intégral. Lu sur le site de « Famille chrétienne » :

    « Ô Dieu tout puissant et miséricordieux, Maître de l’univers et de l’histoire. Tout ce que Tu as créé est bon et Ta compassion pour les erreurs de l’homme est inépuisable. 

    Aujourd’hui, nous venons à toi pour Te demander de conserver le monde et ses habitants dans la paix, d’éloigner de lui l’onde dévastatrice du terrorisme, de rétablir l’amitié et d’infuser dans les cœurs de Tes créatures le don de la confiance et de la disponibilité à pardonner.

    Ô Source de toute vie, nous Te prions aussi pour ceux qui sont morts comme victimes de brutales attaques terroristes. Donne-leur une récompense éternelle. Qu’ils intercèdent pour le monde, déchiré par les conflits et les oppositions.

    Ô Jésus, Prince de la Paix, nous Te prions pour tous ceux qui ont été blessés par ces actes de violence inhumaine : enfants et jeunes, femmes et hommes, personnes âgées, personnes innocentes touchées par le hasard du mal. Guéris leur corps et leur cœur et console-les par Ta force, en supprimant en même temps la haine et le désir de vengeance.

    Esprit Saint Consolateur, visite les familles des victimes du terrorisme, familles qui souffrent sans aucune faute de leur part. Enveloppe-les du manteau de Ta miséricorde divine. Fais qu’elles retrouvent en Toi et en elles-mêmes la force et le courage de continuer à être frères et sœurs pour les autres, surtout pour les immigrés, en témoignant par leur vie de Ton amour.

    Touche les cœurs des terroristes, afin qu’ils reconnaissent le mal de leurs actions et reprennent le chemin de la paix et du bien, du respect pour la vie et la dignité de tout homme, indépendamment de sa religion, de son origine, de sa richesse ou de sa pauvreté.

    Ô Dieu, Père éternel, daigne exaucer dans Ta miséricorde la prière que nous élevons vers Toi dans le grondement et la désespérance du monde. Nous nous adressons à Toi avec une grande espérance, liés par la confiance en ton infinie Miséricorde, en nous confiant à l’intercession de Ta très sainte Mère, rendus fortes par l’exemple des bienheureux martyrs du Pérou, Zbigniew e Michele, dont tu as fait de courageux témoins de l’Evangile, au point qu’ils ont offert leur sang. Nous Te demandons le don de la paix et que s’éloigne de nous la plaie du terrorisme. 

    Par le Christ, notre Seigneur.

    Amen. »

    Ref. L'émouvante prière du pape François pour les terroristes

    JPSC

  • Abbé Guillaume de Tanoüarn : la charia et la laïcité sont des lois périmées

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    Lu sur Breizh-info.com

    Tanouarn.png« 29/07/2016 – 07H45 Bretagne (Breizh-info.com) – L’égorgement, mardi 26 juillet, du père Hamel, par deux islamistes à Saint-Etienne-du-Rouvray, a secoué profondément les catholiques de France. Les autorités de l’Église peinent, pour le moment, à trouver les bons mots afin de mobiliser leurs fidèles. Nous avons interrogé l’abbé Guillaume de Tanouarn, catholique breton de 53 ans, fondateur de l’Institut du Bon Pasteur, mais également rédacteur pour Nouvelles de France ou encore Monde et Vie. Pour recueillir ses impressions après ce nouvel attentat, mais également pour parler du catholicisme, aujourd’hui en France.

    Breizh-info.com : Quelle a été votre réaction à l’annonce de l’égorgement du Père Hamel par deux islamistes ?

    Guillaume de Tanouarn : J’ai pensé que ce terrorisme de proximité était une sorte de crime rituel. Il ne s’agissait pas comme le 14 juillet dernier de tuer beaucoup et indistinctement, mais de tuer un prêtre au moment où, presque seul, il célébrait sa messe. C’est ce symbole qui fait l’importance de ce crime. 

    Breizh-info.com : Hubert Coudurier, du Télégramme, estimait mercredi que parler de « communauté catholique » en France était maladroit, et que cette dernière n’était pas menacée dans son existence. Partagez-vous ces propos ? 

    Guillaume de Tanouarn :  Je ne connais pas Hubert Coudurier, mais il a raison de considérer comme maladroit le fait de parler de « communauté catholique ».

    Il y a bien plus de catholiques en France que de gens se reconnaissant dans ce que l’on pourrait appeler la communauté catholique. La France est une terre catholique et un Français, quel qu’il soit a un rapport particulier avec le catholicisme dans la mesure où il est effectivement français. 

    Par ailleurs, ce n’est pas le terrorisme qui menace la communauté catholique dans son existence : le martyre on en a l’habitude. Ce qui menace la communauté catholique, c’est l’abandon de la foi et la lâcheté des catholiques.

    Breizh-info.com :  Une partie des catholiques (parmi les responsables notamment) appellent à « plus d’amour » et presque « à tendre la joue gauche » face aux islamistes. Est-ce votre point de vue également ?

    Guillaume de Tanouarn : C’est le Christ dans l’Évangile qui nous appelle à tendre la joue gauche si l’on nous frappe sur la joue droite. Mais l’Évangile (contrairement au Coran) n’est pas un recueil de droit. Autre chose est la conduite spirituelle de l’existence personnelle et autre chose le droit qui régente une société. Le Christ n’a jamais mis en cause le droit humain. Et ses apôtres, saint Pierre et saint Paul vont répétant : « Soyez soumis à toute autorité ». Mais il indique une voie plus haute, « la voie étroite », qui représente pour celui qui la choisit une voie de réalisation spirituelle jusque dans l’éternité. Autre est la loi du temps, autre celle de l’éternité… Mais l’homme a besoin des deux. 

    Breizh-info.com :  Comment expliquez-vous le grand écart qui peut exister entre le Pape Urbain II, qui appelait à la croisade pour protéger les catholiques et la Foi, et le Pape actuel, qui appelle presque ouvertement à l’ouverture de l’Europe à « l’autre » et au dialogue entre les religions ?

    Guillaume de Tanouarn : Je ne pense pas que le pape François soit très différent du pape Urbain II dans sa manière d’envisager son ministère. La Croisade représente, en plein Moyen âge, une extraordinaire ouverture à l’autre un souci de l’univers et de l’universel que rétrospectivement on continue à trouver admirable et qui va bouleverser l’histoire.

    A l’époque le seul moyen était les armes. Aujourd’hui nous avons toutes sortes de moyens et toutes sortes d’armes et le pape François, élu dans la tourmente, après la renonciation de son prédécesseur, n’a pas la tâche facile. Mais il a raison de prêcher l’accueil des personnes migrantes par des personnes bien installées dans la vie. Cela ne l’a pas empêché de parler des migrations comme de véritables « invasions arabes » à la grande surprise des observateurs.

    Ce n’est pas de sa part une contradiction puisque la loi du temporel, je viens de le dire, n’est pas la loi du spirituel.

    Breizh-info.com :  Va-t-on vers un choc des religions ? Le catholicisme en France a-t-il encore un avenir, un pouvoir, une influence ? La France est-elle encore digne d’être « la fille ainée de l’Eglise » ?

    Guillaume de Tanouarn : Le choc des religions, c’est l’islamisme en guerre contre toutes les autres religions. Quant à l’influence du catholicisme, il suffit d’observer le scandale produit par l’égorgement de ce vieux prêtre de 86 ans pour se dire que la place du catholicisme est toujours bien marquée dans l’univers culturel athée auquel on a affaire de plus en plus en Occident. Il ne tient qu’aux catholiques de se faire respecter dans la société telle qu’elle est.

    Breizh-info.com : Quel message souhaiteriez-vous faire passer à vos fidèles, notamment chez ceux qu’on appelle « traditionnalistes » ? Et aux musulmans de France ?

    Guillaume de Tanouarn : Aux musulmans je dirai : découvrez la révolution paulinienne, on ne va pas à Dieu par la loi. La charia est périmée. Il n’y a pas d’autre manière d’accomplir le précepte que l’amour. Cela a été (en gros) le message du Président égyptien Al Sissi à Noël il y a deux ans à l’université Al Azhar.

    Aux chrétiens, je dis : n’ayez pas peur d’agir avec foi. C’est la foi qui remportera la victoire, c’est la foi qui portera la civilisation, c’est la foi qui donnera à l’Occident la force de se ressaisir en acceptant d’être lui-même. La laïcité, la loi laïque est, elle aussi périmée, parce que trop abstraite. Elle a démontré et démontre à chaque attentat qu’elle n’est pas capable de produire le vivre ensemble et qu’au contraire, ses négations, son abstraction engendrent la haine entre les gens de foi et de convictions différentes.

    Propos recueillis par Yann Vallerie »

    Ref. Abbé Guillaume de Tanouarn : « Il ne tient qu’aux catholiques de se faire respecter dans la société telle qu’elle est.» [interview]

    JPSC

  • Terrorisme islamiste : le point de vue de François-Xavier Bellamy

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    bellam-light.jpgEntretien avec le philosophe Françoix-Xavier Bellamy,  paru dans Le Point du 28 juillet 2016. Propos recueillis par Saïd Mahrane.

    Pour les terroristes de l’Etat islamique, tout est permis – jusqu’à égorger un prêtre – précisément parce que Dieu existe. Que peut-on opposer, en dehors des minutes de silence et des appels à l’union nationale, à ce nihilisme d’un nouveau genre ?

    Peut-être cette réponse vous surprendra-t-elle : ces hommes ne croient pas en Dieu. S’ils croyaient à la vérité de leur religion, ils tenteraient de nous en convaincre, et cela passe par le dialogue, par la raison ; s’ils avaient vraiment la foi, ils nous donneraient leurs raisons. Vous ne pouvez convertir personne par la violence. La violence a beaucoup de pouvoir, c’est vrai : avec une arme, on peut obtenir beaucoup de celui que l’on tient sous la menace. On peut exiger de lui qu’il donne ce qu’il possède, qu’il agisse de telle ou telle façon, ou qu’il répète ce que l’on voudra… Mais on ne peut l’obliger à croire en quelque chose. Pour une raison d’ailleurs assez simple : personne ne peut s’obliger lui-même à croire en quelque chose sans raison valable. Le philosophe Epictète s’étonnait déjà de cette indéfectible résistance de la pensée… Le terroriste peut donc braquer ses armes sur un homme, ou sur tout un peuple, en lui ordonnant de croire à l’Islam : sa défaite est assurée d’avance. Même devant la terreur, notre conscience d’hommes fait nos esprits libres, définitivement libres. La seule manière de conduire une personne à adhérer pleinement à un discours, ce n’est pas de vaincre, c’est de convaincre. Quand on est certain d’avoir une vérité à partager avec les autres, c’est à la parole qu’on recourt, et non à la violence… En fait, les djihadistes trahissent leur faiblesse quand ils recourent à la violence. Ils montrent qu’ils n’ont pas une seule raison de croire en leur Dieu ; car s’ils en avaient ne serait-ce qu’une seule, ils tenteraient de nous l’expliquer pour nous permettre de les rejoindre. Comme ils n’en ont pas, ils se contentent médiocrement de réduire le reste du monde au silence. C’est en ce sens qu’on peut décrire le djihadisme comme un nihilisme : celui qui croit veut partager sa foi aux autres ; à celui seul qui ne croit en rien, l’altérité est insupportable, parce qu’elle ne peut être dépassée.

    Voilà le défi silencieux que nous lançons au cœur même de cette épreuve : si vraiment votre Dieu est grand, montrez-le ; et si le christianisme est faux, prouvez-le ! Si quelqu’un ne pense pas comme vous, êtes-vous si certains de ne pouvoir le convaincre dans la discussion qu’il vous faut mettre tout votre orgueil à devenir des assassins pour le faire taire ?  En vous faisant gloire d’avoir assassiné un vieux prêtre sans armes, vous montrez en réalité l’étendue de votre impuissance… Lui croyait tellement à la vérité d’une parole qu’il avait consacré sa vie à la partager. Aujourd’hui, vous démontrez malgré vous la différence entre la force de sa fidélité discrète et féconde, et l’ineptie de votre violence bruyante, qui ne saura jamais que détruire.

    Peut-on aborder la question du djihadisme sous un angle civilisationnel et religieux quand dans notre pays vivent environ cinq millions de musulmans, qui partagent pour l’essentiel les valeurs dites « occidentales »?

    La question nous est renvoyée à tous : que sont les « valeurs occidentales » ? Et sommes-nous si sûrs de les partager vraiment ? Souvenons-nous que la France a été en première ligne pour refuser que l’Europe reconnaisse ses racines chrétiennes… Les valeurs que nous reprochons aux terroristes d’attaquer, n’avons-nous pas été les premiers à les vider de leur substance, même en sauvant les apparences ? Aujourd’hui, le dénominateur commun du monde occidental semble bien souvent se réduire à une forme d’individualisme consumériste, et son seul horizon se mesure en points de croissance et en indice du moral des ménages… Si le djihadisme est un nihilisme, il n’est pas étonnant qu’il prospère singulièrement dans le vide d’idéal qui traverse notre société. L’auteur de l’attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray avait tenté de partir en Syrie ; la France est le pays européen qui a, hélas, fourni le plus grand nombre de ces candidats au djihad. Le problème n’est peut-être pas directement religieux ; bien sûr, l’Islam a une grande responsabilité dans ce qui advient en ce moment : comme l’écrivait Abdennour Bidar, le monde musulman doit « reconnaître que les racines du mal qui lui vole aujourd’hui son visage sont en lui-même. » Mais de toute évidence, ce mal s’alimente aussi dans notre pays de la pauvreté intellectuelle et spirituelle à laquelle nous nous sommes habitués, et il nous renvoie donc en même temps à notre responsabilité collective.

    Le politique peut-il encore quelque chose ?

    Peut-être manque-t-il d’un diagnostic qui touche l’essentiel… Avons-nous vraiment travaillé sur le cœur du problème, sur ce qui motive cette folie criminelle ? Dans l’histoire, le terrorisme a pu passer par l’engagement politique, ou intellectuel. Ce n’est pas le cas aujourd’hui : c’est par la petite délinquance, par des itinéraires médiocres, sur fond d’effondrement de la rationalité, que des jeunes, perdus dans une société française sans repères et sans aspirations, finissent par devenir des assassins. Chez eux, la rencontre avec un Islam caricatural a servi de catalyseur pour transformer le vide passif qui marque notre collectivité, en une sorte de vide actif, individualisé. Du néant devenu puissance d’anéantissement : voilà ce qui définit le terrorisme contemporain. Avons-nous assez essayé de comprendre cela, de l’anticiper ? Tant que nous n’aurons pas compris l’ampleur du problème, aucune mesure sécuritaire ne nous garantira contre cette folie destructrice. Et les politiques sembleront de plus en plus impuissants, enfermés dans des polémiques stériles sur des circonstances de court terme… Bien sûr il faut tout faire pour éviter autant que possible de futurs attentats, et de futures victimes. Mais sur le fond, la seule urgence est maintenant le long terme. Et puisque ceux qui nous frappent, pour beaucoup d’entre eux, ont grandi en France, cette urgence est assez simple : il faut reconstruire l’école, non pas tant pour combattre le discours islamiste que pour empêcher qu’il trouve encore dans les esprits un tel vide à habiter.

    L’un des buts avoués de l’EI est la dislocation de notre société, l’instauration un climat de guerre civile entraînant une division entre un « eux » et un « nous » intérieurs… Comment conjurer cette menace ?

    Il n’y a qu’une seule façon de la conjurer, c’est de gagner cette guerre, ou à tout le moins d’expliquer aux Français comment nous pourrons la gagner. La politique est l’art d’ouvrir des perspectives ; quand elle ne propose plus de choix, quand elle ne présente plus de solutions crédibles – fussent-elles exigeantes, alors les individus reviennent inéluctablement à l’instinct primaire qui leur commande de se protéger eux-mêmes, et c’est alors, comme l’écrivait Hobbes, « la guerre de tous contre tous » qui resurgit…

    Ne doit-on pas reconnaître notre impuissance devant un ennemi qui, lui, ne craint pas la mort ?

    C’est une vraie mutation en effet : pour le terroriste d’aujourd’hui, la mort n’est plus un outil de négociation, ni le moyen d’obtenir une victoire ; la mort, c’est toute la victoire. Je me souviens du mot glaçant de Merah, qui venait de tuer sept innocents, au négociateur du RAID, qui tentait de le raisonner avant de lancer l’assaut contre lui : « Moi la mort, je l’aime comme vous vous aimez la vie. » Voilà la clé du terrorisme contemporain : la destruction est son but, revendiquée au nom d’une vengeance très approximative, et le suicide son mode d’action. C’est ce qui le rend singulièrement angoissant : même quand ils retiennent des otages, les djihadistes ne veulent rien obtenir, sinon le spectacle toujours nouveau de la violence. Du coup, quand cela s’arrêtera-t-il ? Ce n’est pas le signe de leur force, car en fait ils ne peuvent pas gagner ; mais nous, nous pouvons beaucoup perdre. »

    Ref. l’urgence du long terme

    François-Xavier Bellamy est un homme politique et professeur agrégé de philosophie français né le 11 octobre 1985 à Paris. Aîné d’une fratrie de quatre enfants,  Il passe sa jeunesse à Versailles et y fait ses études. Il entre ensuite en classe préparatoire au lycée Henri-IV à Paris puis intègre l’École normale supérieure en 2005 dans le but de devenir professeur de philosophie. Il passe aussi par le scoutisme à l’Association des guides et scouts d’Europe en étant commissaire pour les scouts marins et chef de la passerelle. Adjoint au maire de Versailles, Il s'est aussi impliqué dans La Manif pour tous, aux Veilleurs, donne fréquemment des conférences et est l'auteur de nombreuses tribunes.

    JPSC
     

  • Homélie du cardinal André Vingt-Trois – Messe pour les victimes de Saint-Étienne du Rouvray

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    Sur le site de l’Eglise catholique de Paris :

    Vingt Trois et Hollande.jpg

    Mesdames et Messieurs,

    Frères et Sœurs,

    1. Seigneur, nous as-tu abandonnés ?

    « Serais-tu pour moi un mirage, comme une eau incertaine ? »En ce moment terrible que nous vivons, comment ne ferions-nous pas nôtre ce cri vers Dieu du prophète Jérémie au milieu des attaques dont il était l’objet ? Comment ne pas nous tourner vers Dieu et comment ne pas Lui demander des comptes ? Ce n’est pas manquer à la foi que de crier vers Dieu. C’est, au contraire, continuer de lui parler et de l’invoquer au moment même où les événements semblent remettre en cause sa puissance et son amour. C’est continuer d’affirmer notre foi en Lui, notre confiance dans le visage d’amour et de miséricorde qu’il a manifesté en son Fils Jésus-Christ.

    Ceux qui se drapent dans les atours de la religion pour masquer leur projet mortifère, ceux qui veulent nous annoncer un Dieu de la mort, un moloch qui se réjouirait de la mort de l’homme et qui promettrait le paradis à ceux qui tuent en l’invoquant, ceux-là ne peuvent pas espérer que l’humanité cède à leur mirage. L’espérance inscrite par Dieu au cœur de l’homme a un nom, elle se nomme la vie. L’espérance a un visage, le visage du Christ livrant sa vie en sacrifice pour que les hommes aient la vie en abondance. L’espérance a un projet, le projet de rassembler l’humanité en un seul peuple, non par l’extermination mais par la conviction et l’appel à la liberté. C’est cette espérance au cœur de l’épreuve qui barre à jamais pour nous le chemin du désespoir, de la vengeance et de la mort.

    C’est cette espérance qui animait le ministère du P. Jacques Hamel quand il célébrait l’Eucharistie au cours de laquelle il a été sauvagement exécuté. C’est cette espérance qui soutient les chrétiens d’Orient quand ils doivent fuir devant la persécution et qu’ils choisissent de tout quitter plutôt que de renoncer à leur foi. C’est cette espérance qui habite le cœur des centaines de milliers de jeunes rassemblés autour du Pape François à Cracovie. C’est cette espérance qui nous permet de ne pas succomber à la haine quand nous sommes pris dans la tourmente. 

    Cette conviction que l’existence humaine n’est pas un simple aléa de l’évolution voué à la destruction inéluctable et à la mort habite le cœur des hommes quelles que soient leurs croyances et leurs religions. C’est cette conviction qui a été blessée sauvagement à Saint-Étienne du Rouvray et c’est grâce à cette conviction que nous pouvons résister à la tentation du nihilisme et au goût de la mort. C’est grâce à cette conviction que nous refusons d’entrer dans le délire du complotisme et de laisser gangrener notre société par le virus du soupçon.

    On ne construit pas l’union de l’humanité en chassant les boucs-émissaires. On ne contribue pas à la cohésion de la société et à la vitalité du lien social en développant un univers virtuel de polémiques et de violences verbales. Insensiblement, mais réellement cette violence virtuelle finit toujours par devenir une haine réelle et par promouvoir la destruction comme moyen de progrès. Le combat des mots finit trop souvent par la banalisation de l’agression comme mode de relation. Une société de confiance ne peut progresser que par le dialogue dans lequel les divergences s’écoutent et se respectent. 

    1. La peur de tout perdre

    La crise que traverse actuellement notre société nous confronte inexorablement à une évaluation renouvelée de ce que nous considérons comme les biens les plus précieux pour nous. On invoque souvent les valeurs, comme une sorte de talisman pour lequel nous devrions résister coûte que coûte. Mais on est moins prolixe sur le contenu de ces valeurs, et c’est bien dommage. Pour une bonne part, la défiance à l’égard de notre société, – et sa dégradation en haine et en violence – s’alimente du soupçon selon lequel les valeurs dont nous nous réclamons sont très discutables et peuvent être discutées. Pour reprendre les termes de l’évangile que nous venons d’entendre : quel trésor est caché dans le champ de notre histoire humaine, quelle perle de grande valeur nous a été léguée ? Pour quelles valeurs sommes-nous prêts à vendre tout ce que nous possédons pour les acquérir ou les garder ? Peut-être, finalement, nos agresseurs nous rendent-ils attentifs à identifier l’objet de notre résistance ?

    Quand une société est démunie d’un projet collectif, à la fois digne de mobiliser les énergies communes et capable de motiver des renoncements particuliers pour servir une cause et arracher chacun à ses intérêts propres, elle se réduit à un consortium d’intérêts dans lequel chaque faction vient faire prévaloir ses appétits et ses ambitions. Alors, malheur à ceux qui sont sans pouvoir, sans coterie, sans moyens de pression ! Faute de moyens de nuire, ils n’ont rien à gagner car ils ne peuvent jamais faire entendre leur misère. L’avidité et la peur se joignent pour défendre et accroître les privilèges et les sécurités, à quelque prix que ce soit. 

    Est-il bien nécessaire aujourd’hui d’évoquer la liste de nos peurs collectives ? Si nous ne pouvons pas nous en affranchir, en nommer quelques-unes nous donne du moins quelque lucidité sur le temps que nous vivons. Jamais sans doute au cours de l’histoire de l’humanité, nous n’avons connu globalement plus de prospérité, plus de commodités de vie, plus de sécurité, qu’aujourd’hui en France. Les plus anciens n’ont pas besoin de remonter loin en arrière pour évoquer le souvenir des misères de la vie, une génération suffit. Tant de biens produits et partagés, même si le partage n’est pas équitable, tant de facilités à vivre ne nous empêchent pas d’être rongés par l’angoisse. Est-ce parce que nous avons beaucoup à perdre que nous avons tant de peurs ?

    L’atome, la couche d’ozone, le réchauffement climatique, les aliments pollués, le cancer, le sida, l’incertitude sur les retraites à venir, l’accompagnement de nos anciens dans leurs dernières années, l’économie soumise aux jeux financiers, le risque du chômage, l’instabilité des familles, l’angoisse du bébé non-conforme, ou l’angoisse de l’enfant à naître tout court, l’anxiété de ne pas réussir à intégrer notre jeunesse, l’extension de l’usage des drogues, la montée de la violence sociale qui détruit, brûle, saccage et violente, les meurtriers aveugles de la conduite automobile… Je m’arrête car vous pouvez très bien compléter cet inventaire en y ajoutant vos peurs particulières. Comment des hommes et des femmes normalement constitués pourraient-ils résister sans faiblir à ce matraquage ? Matraquage de la réalité dont les faits divers nous donnent chaque jour notre dose. Matraquage médiatique qui relaie la réalité par de véritables campagnes à côté desquelles les peurs de l’enfer des prédicateurs des siècles passés font figure de contes pour enfants très anodins. 

    Comment s’étonner que notre temps ait vu se développer le syndrome de l’abri ? L’abri antiatomique pour les plus fortunés, abri de sa haie de thuyas pour le moins riche, abri de ses verrous, de ses assurances, appel à la sécurité publique à tout prix, chasse aux responsables des moindres dysfonctionnements, bref nous mettons en place tous les moyens de fermeture. Nous sommes persuadés que là où les villes fortifiées et les châteaux-forts ont échoué, nous réussirons. Nous empêcherons la convoitise et les vols, nous empêcherons les pauvres de prendre nos biens, nous empêcherons les peuples de la terre de venir chez nous. Protection des murs, protection des frontières, protection du silence. Surtout ne pas énerver les autres, ne pas déclencher de conflits, de l’agressivité, voire des violences, par des propos inconsidérés ou simplement l’expression d’une opinion qui ne suit pas l’image que l’on veut nous donner de la pensée unique.

    Silence des parents devant leurs enfants et panne de la transmission des valeurs communes. Silence des élites devant les déviances des mœurs et légalisation des déviances. Silence des votes par l’abstention. Silence au travail, silence à la maison, silence dans la cité ! A quoi bon parler ? Les peurs multiples construisent la peur collective, et la peur enferme. Elle pousse à se cacher et à cacher. 

    C’est sur cette inquiétude latente que l’horreur des attentats aveugles vient ajouter ses menaces. Où trouverons-nous la force de faire face aux périls si nous ne pouvons pas nous appuyer sur l’espérance ? Et, pour nous qui croyons au Dieu de Jésus-Christ, l’espérance c’est la confiance en la parole de Dieu telle que le prophète l’a reçue et transmise : « Ils te combattront, mais ils ne pourront rien contre toi, car je suis avec toi pour te sauver et te délivrer. Je te délivrerai de la main des méchants, je t’affranchirai de la poigne des puissants. »

    « Mon rempart, c’est Dieu, le Dieu de mon amour. »

    Amen !

    Cardinal André VINGT-TROIS

    Archevêque de Paris. »

    Ref.Homélie du cardinal André Vingt-Trois – Messe pour les victimes de Saint-Étienne du Rouvray

    JPSC

  • Attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray : le Cardinal-Archevêque de Paris s’exprime

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    De Jean-Marie Guénois dans le « Figaro » :

    « INTERVIEW - Après l'attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray, le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, dit avoir «le cœur soulevé de voir tant de haine et de violence s'exprimer dans notre société». Il revient, pour Le Figaro, sur ce drame.

    Le FIGARO. - Que peut signifier, selon vous, le fait que ce soit des catholiques qui aient été visés?

    Mgr VINGT-TROIS. - Cela correspond malheureusement à des appels répétés des fanatiques de Daech pour attaquer de toutes les façons possibles ceux qu'ils considèrent comme des impies, voire des mécréants. Il est clair que la référence chrétienne, la foi au Christ et la vie de l'Église sont désignées comme une cible légitime. D'ailleurs, l'expression universelle d'effroi qui a saisi notre pays montre bien que tous, croyants ou non, ressentent que cette attaque touche au cœur de notre culture commune.

    Est-ce un drame isolé, une provocation ou un piège?

    Le piège auquel nous sommes exposés est justement de nous dresser les uns contre les autres.

    Tout cela n'est pas contradictoire. La stratégie du terrorisme diffus consiste justement à susciter des actes isolés et imprévisibles pour développer une psychose de peur et encourager les chocs entre les différentes composantes de notre société. Le piège auquel nous sommes exposés est justement de nous dresser les uns contre les autres et de nous tromper d'adversaire. Ces actes de violence ont justement pour but de faire prospérer la haine et de banaliser la violence. Les récents attentats, en France et en Allemagne, ont hélas montré combien des personnalités fragiles pouvaient être séduites par le vedettariat de l'horreur.

    Que dites-vous aux catholiques?

    N'oubliez pas les paroles du Christ: «Si mon Royaume était de ce monde, mes gardes auraient combattu pour que je ne sois pas livré.» Nous savons que notre foi en Dieu peut susciter l'incompréhension, le mépris, la haine et même la violence. Mais nous savons aussi que nous sommes disciples de celui qui a renoncé à exercer la puissance pour convaincre. Ne laissons pas la haine empoisonner nos cœurs.

    Que dites-vous aux musulmans?

    Ne laissez pas les extrémistes du califat pervertir le Dieu auquel vous voulez croire. Vous avez le droit d'être français et musulmans. Vous avez le droit de croire que Dieu n'est pas un monstre qui se repaît du sang des infidèles.

    Nous avons pu surmonter les périls par notre capacité et notre volonté de ­vivre une certaine solidarité nationale.

    Que dites-vous aux Français?

    Dans toutes les épreuves que notre pays a traversées, nous avons pu surmonter les périls par notre capacité et notre volonté de vivre une certaine solidarité nationale. Mais nous avons aussi montré notre capacité à transformer les désaccords en débats d'idées. Quand nous sommes menacés par un risque de fragmentation, nous devons être d'autant plus attentifs à exercer notre liberté démocratique dans le respect mutuel. La médiatisation de la haine par l'exhibition des polémiques gangrène notre pratique de la démocratie.

    Allez-vous demander au gouvernement des mesures de protection des églises?

    Nous sommes très reconnaissants aux pouvoirs publics et aux forces de sécurité d'y affecter des moyens. Mais il ne faut pas être dupe. C'est un mauvais procès de reprocher aux forces de sécurité de ne pas prévoir l'imprévisible. Ce serait leurrer nos concitoyens de leur laisser croire qu'il y a une protection sans faille devant le genre d'attaques que nous voyons se développer.

    Cet acte marque-t-il un tournant?

    Oui, je le pense. Nos références historiques de conflits armés sont des références classiques où des pays sont opposés les uns aux autres, où des armées se font face. Ce serait une grave erreur stratégique de croire que l'élément militaire de Daech joue un rôle comparable et constitue la seule cause des violences que nous connaissons. À supposer que Daech soit définitivement vaincu, il nous restera à faire face aux causes du terrorisme qui sont chez nous et pas seulement outre-mer. Depuis dix-huit mois, on a beaucoup fait référence aux valeurs républicaines, mais il faudrait encore que nous développions ce que nous voulons dire et quel prix nous sommes prêts à payer pour les défendre.

    Certains parlent de guerre de religions, les suivez-vous?

    L'Europe a malheureusement une expérience historique des guerres de religions. Les meilleurs historiens ont depuis longtemps montré que la thématique religieuse de ces guerres relayait opportunément des intérêts qui n'avaient rien de religieux. Il en est de même aujourd'hui. Je ne vois pas à quelle guerre de religions correspondrait l'extermination par les fanatiques de Daech de milliers de musulmans. S'il y a un enjeu religieux dans cette guerre, c'est de savoir si le Dieu auquel on se réfère veut la mort de l'homme ou sa vie. »

    Ref. Mgr Vingt-Trois: «Croyants ou non, nous ressentons que cette attaque touche au cœur de notre culture commune»

     JPSC

  • Le sacrifice du Matin

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    L’Etat islamique a revendiqué hier un nouvel acte de terrorisme en France : le P. Jacques Hamel, 86 ans,  a été égorgé dans l’église de Saint-Etienne du Rouvray (Seine maritime), au pied de l’autel où il terminait la célébration de sa messe matinale. Commentaire de l’abbé Guillaume de Tanoüarn sur son « metablog » :

    "Le Père Jacques Hamel était un prêtre sans histoire, mais prêtre de toutes ses fibres. Ainsi la victime a-t-elle été choisie. C'est le prêtre qui était visé par les deux terroristes et le prêtre célébrant le saint Sacrifice de la messe, disant, matinal, sa messe quotidienne. Il ne s'agissait pas de tuer du chrétien : la messe dominicale aurait été le moment approprié pour cela. Il s'agissait d'atteindre, de toucher le sacerdoce catholique, en faisant du prêtre la victime. Il y a eu, d'après Soeur Danielle, celle qui a prévenu les secours, une sorte d'antiliturgie monstrueuse. Après une sorte de prêche en arabe, les deux hommes ont fait mettre le prêtre à genoux avant de l'égorger. Au couteau. Soeur Danielle n'a pas pu regarder, elle s'est échappée.

    Qu'aurait-elle vu? L'un des deux jeunes avait dix neuf ans. Il habitait la commune. Ni son nom ni celui de son complice n'ont encore été donnés ce 26 juillet au soir. Nous n'avons que son prénom Adel et une initiale: K. Et pourtant les policiers locaux le connaissaient. Peut-être le Père Jacques aussi le connaissait-il... Et c'est parce qu'il le connaissait, dans une sorte de quête de l'intimité dans le crime, que ce terroriste sans nom l'a égorgé. Cette affaire en tout cas est avant tout une affaire locale. Syrie ou pas, cette petite messe du matin sent le terrorisme de proximité.

    Qu'est-ce que cet égorgement signifiait pour Adel K?

    Au bout de 2000 ans de christianisme, nous Occidentaux, nous ne comprenons pas ce geste parce que pour nous la Victime est toujours plus sainte que le bourreau. Lorsque Joseph de Maistre a écrit son Eloge du bourreau (après ses Eclaircissements sur les sacrifices) il avait conscience d'aller à l'encontre de l'idée reçue en christianisme qui est celle de la sainteté des victimes. Pourquoi les victimes sont-elles saintes ? Elles sont toutes, elles sont toujours des images du Christ crucifié. Mais le terroriste sans nom n'est pas un chrétien, il n'a pas reçu l'évangile, la bonne nouvelle de l'innocence des victimes.

    Adel K vient d'un monde a-chrétien, d'un monde encore moralement archaïque, où les victimes sont toujours coupables, ne serait-ce que parce qu'elles sont des victimes. Il a voulu montrer au Père Jacques sa culpabilité et la Puissance d'Allah. Allah ouakbar s'est-il écrié. Allah est le plus grand, il est vainqueur. Dans ce sacrifice de mécréant, qu'il a commandé (voyez la sourate 9 du Coran) et donc en quelque sorte commandité, dans ce sacrifice réalisé en son honneur, Allah désigne le vaincu, celui dont le sang coule sous le couteau. Ce crime, pour les musulmans radicaux, est une sorte d'ordalie. Un jugement de Dieu, qui déclare la non-violence chrétienne périmée et sonne l'heure de la violence sacrée, au nom de l'islam.

    L'islam (d'après les musulmans) est la dernière des religions, celle qui contient tout le message divin. Message simple : il n'y a pas d'autre Dieu qu'Allah et la terre est donnée aux soumis à Allah. Message efficace, qui produit immanquablement une dialectique par rapport à tout ce sur quoi il se surimpose, que ce soit les cultes non Bibliques, ceux du temps de l'ignorance, que ce soit le culte juif, que ce soit aussi le culte chrétien, qui ose faire de Dieu une victime en Jésus Christ... Pour le Coran, Jésus n'a pas été victime, il n'a pas été crucifié, Allah ne l'a pas permis. Il est le plus fort. D'ailleurs, les chrétiens ont tort de se victimiser. N'ont-ils pas donné le terrain (en 2000) sur lequel a été bâtie la mosquée salafiste de Saint Etienne du Rouvray? Bien fait pour eux! Ce sont des loosers! Des perdeurs professionnels, avec leur Dieu victime. Leur messe, sacrifice de la victime divine, est redevenue, grâce au jeune Adel K et au rituel qu'il a improvisé autour d'un couteau (il n'avait pas d'autre arme sur lui), un sacrifice "normal", le sacrifice des perdants.

    Je suis sûr que dans notre monde déchristianisé beaucoup sont justement de l'avis d'Adel K. Oui, les chrétiens nous emm. avec leur sacrifice. Comment peuvent-ils mettre Dieu du côté des victimes ?

    Eh bien ! Il me semble que le martyre du Père Jacques est une extraordinaire parabole sur l'histoire qui nous reste à vivre, sur la victoire programmée de ceux qui hurlent "Allah est le plus grand" et sur leur défaite finale. Ces gens confondent les martyrs et les tueurs. Mais leur "réalisme" est inhumain, il est monstrueux. L'Evangile apparaîtra plus que jamais comme la seule alternative à ce Pouvoir absolu des plus violents. "Heureux les doux car ils posséderont la terre". Le Père Jacques est mort sans un mot, mais il prophétise la victoire du Bien, par la médiation de la souffrance acceptée, le vrai sacrifice, le sacrifice du matin, celui qui annonce un jour nouveau pour l'humanité, enfin prête à reconnaître son incurable violence, et prête à s'en remettre au Christ qui la sauve d'elle-même."

    Ref. Le sacrifice du Matin

    Dans le « Notre Père », nous demandons que le Nom de Dieu soit sanctifié. Qu’il ne soit pas confondu avec les idéologies qui pervertissent la nature religieuse de l’homme. L’histoire nous montre à quel point aucune religion n’est à l’abri du risque de nourrir la fabrication des idoles. A fortiori lorsqu'elle n’a pas de lien direct avec le corpus de la Révélation.

    JPSC

  • Un musée chinois dénigre la mémoire de saint Auguste Chapdelaine, missionnaire et martyr

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    Du site des Missions Etrangères de Paris : 

    Au Guangxi, un musée dénigre un saint missionnaire français du XIXe siècle

    Saint Auguste Chapdelaine, envoyé en 1854 par les Missions Etrangères de Paris (MEP) dans la province du Guangxi (sud de la Chine) et qui y est mort martyr, est actuellement critiqué par le gouvernement chinois qui l’accuse d’avoir été « un violeur doublé d’un espion ».

    A Dingan, village du Guangxi où le missionnaire français Auguste Chapdelaine (1814-1856) a été torturé et décapité, un musée a été ouvert récemment à l’occasion du 160e anniversaire de sa mort, rapporte l’AFP. Mais ce musée n’a rien d’un hommage à la mémoire de ce prêtre originaire de la Manche qui a été béatifié en 1900 par le pape Léon XIII, puis canonisé en 2000 par Jean-Paul II avec 119 autres martyrs en Chine. Au contraire : ce musée le présente comme un « violeur » et un « espion », et célèbre l’« esprit patriotique » du magistrat qui l’a fait torturer et exécuter (1).

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    Portrait d'Auguste Chapdelaine

    Cette interprétation, « historiquement fausse », ne surprend guère le P. Jean Charbonnier, prêtre des Missions Etrangères de Paris (MEP), spécialiste de la Chine et auteur d’un ouvrage sur Les 120 chrétiens morts en Chine, entre les XVIIe et XXe siècles, canonisés le 1er octobre 2000 – dont le P. Chapdelaine. « Pékin reprend son refrain anti-impérialiste, faisant du P. Chapdelaine un représentant de la collusion entre l’Eglise catholique et l’impérialisme », considère-t-il en rappelant les « réactions très violentes » du Parti communiste chinois (PCC) après les canonisations de 2000.

    Envoyé en Chine en 1852 comme missionnaire des MEP, le P. Chapdelaine est resté d’abord deux ans à Hongkong, avant de partir pour le Guangxi. Dans cette province, secouée à l’époque par des révoltes musulmanes, le prêtre s’aventure dans les villages. « Ce qu’il n’avait pas le droit de faire, selon le traité de Nankin (2) signé en 1848 qui étendait le protectorat français sur toute la Chine », précise le P. Charbonnier à Urbi & Orbi, la lettre d’information quotidienne du journal La Croix.

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  • Face aux musulmans, ne pas rougir de l’Evangile

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    Lu sur le site  web « Riposte catholique » :


    couverture.jpg« Le diocèse de Versailles a publié aux Editions MAME (112 pages 9,90 €) un ouvrage d’accompagnement pour favoriser le dialogue de foi entre chrétiens et musulmans.

    « Les questions ou les objections qui nous sont faites, mais aussi la pratique et les convictions religieuses des non-chrétiens ont toujours représenté et représentent aujourd’hui encore pour nous une véritable provocation, au sens le plus positif du terme. » Mgr Aumonier, évêque de Versailles (Extrait de la préface Je ne rougis pas de l’Evangile, Mame – Avril 2016)

    En octobre 2011, Mgr Eric Aumonier, évêque de Versailles, concluait le synode diocésain en publiant notamment 16 décrets de mise en œuvre des décisions de l’assemblée synodale. Le synode invitait à  favoriser le dialogue interreligieux, en particulier pour les jeunes en âge scolaire grâce à la production d’outils concrets destinés en priorité à accompagner les jeunes qui vivent quotidiennement au contact de personnes d’autres religions. L’expansion de la religion musulmane dans les Yvelines a incité la publication d’un guide permettant aux grands jeunes catholiques de pouvoir vivre clairement et sereinement  un dialogue quotidien avec leurs amis musulmans.

    Conçu avant tout pour les accompagnateurs de jeunes (parents, éducateurs, enseignants…), ce manuel se veut pratique, simple et clair. Il part du contenu de la foi chrétienne et de ce qu’en disent les musulmans sous la forme de 9 interpellations :

    Qui est Dieu ?

    La personne de Jésus

    La mort de Jésus

    Bible et Coran : valeur et validité des Ecritures

    Jeûne, prière et aumône

    Interdits

    Conversion et apostasie

    Enfer et paradis

    Existe-t-il un lien entre Jésus et Mahomet ?

    L’ouvrage a été dirigé par le Père Xavier Chavane, curé des Mureaux et délégué épiscopal du diocèse de Versailles pour la pastorale des cités, les milieux populaires et la cité ouvrière, et le Père Louis-Pasteur Faye, curé de Sainte-Bernadette à Versailles et délégué diocésain pour les relations avec les musulmans. 

    C’est un ouvrage facile d’accès autour des interpellations les plus récurrentes des musulmans à l’égard des chrétiens. Les auteurs apportent des éléments de réponse.

    Extrait, issu du premier chapitre « Qui est Dieu ? » : 

    « Si beaucoup des attributs donnés à Dieu par le Coran sont honorables, élogieux et dignes de Dieu, d’autres posent problème, au moins pour le chrétien, par exemple, Ad-Dârr, « celui qui peut nuire » ou « le Pernicieux », Al-Moumît, « celui qui fait mourir », Al-Mountaqim, « le Vengeur », ou Al-Jabbar, « le Téméraire » (pouvant être violent et cruel).

    Ref. Face aux musulmans, ne pas rougir de l’Evangile

    JPSC