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Hostilité au christianisme et à l'Eglise - Page 85

  • Faire référence à notre histoire judéo-chrétienne, ça choque le Ministre-Président de la région de Bruxelles-Capitale !

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    Un tweet éloquent du Ministre-Président (PS) de la région de Bruxelles-Capitale :

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  • Inde : plus de 200 épisodes de violence antichrétienne en 2015

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    De Fides.org :

    ASIE/INDE - Plus de 200 épisodes de violence antichrétienne selon le rapport du Catholic Secular Forum

    New Delhi (Agence Fides) – En 2015, ont été recensés plus de 200 incidents vérifiés de violence antichrétienne. Sept pasteurs protestants et un laïc ont été tués alors que les victimes de la violence dans son ensemble sont au nombre de quelques 8.000, y compris des femmes et des enfants. De nombreuses églises ont été dévastées. Telles sont les données diffusées par le rapport India Christian Persecution publié par le Catholic Secular Forum (CSF), organisation de la société civile indienne, parvenu à l’Agence Fides. Selon le document, qui analyse la violence antichrétienne en Inde en 2015, les auteurs des violences sont des groupes et des formations extrémistes et fanatiques hindouistes, qui promeuvent l’idéologie de l’Hindutva, qui voudrait éliminer de l’Inde les croyants des religions non hindoues. Ces groupes sont hostiles aux minorités religieuses musulmanes et chrétiennes et diffusent des campagnes de haine et de diffamation qui génèrent ensuite des actes de violence concrets.

    Selon le rapport, l’Etat du Maharashtra est celui dans lequel l’idéologie en question est la plus répandue alors que le Madhya Pradesh est en tête de liste en ce qui concerne le nombre d’épisodes de violences antichrétiennes. Suivent le Tamil Nadu, le Jharkhand, le Chhattisgarh, l’Haryana, l’Orisha et le Rajasthan, la liste comprenant 23 Etats de l’Union indienne.

    Le rapport note que l’une des principales accusations faites aux chrétiens est celle de convertir de manière forcée et en ayant recours à des moyens frauduleux. C’est pourquoi, le gouvernement du Madhya Pradesh a modifié la loi anti-conversion, en renforçant les peines prévues dans ce cadre. Le laïc catholique Joseph Dias, responsable du CSF, remarque que « la conversion forcée n’est en aucun cas partie intégrante de l’horizon de la foi chrétienne. Il s’agit seulement de conserver la liberté de conscience et de religion prévues par la Constitution ».

    Ont en revanche augmenté les cérémonies de reconversion organisées par les groupes extrémistes hindous dans de nombreux Etats indiens, dans le cadre desquels les dalits et membres des tribus sont « reconduits » en masse du Christianisme à l’hindouisme.

    Parmi les groupes fauteurs de violence, s’est consolidé en 2015, le Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), lequel a « renforcé sa prise sur le système politique du pays » remarque le document. Le RSS compte aujourd’hui plus de 15 millions de militants répartis en plus de 50.000 cellules locales et dispose également de membres parmi la police, dans la magistrature et l’administration de l’Etat. Enfin, le rapport remarque qu’au niveau institutionnel également, l’Inde ne renouvelle pas le permis de séjour dans le pays à des missionnaires, des religieux et des religieuses qui oeuvrent de manière stable aux côtés des pauvres et des marginalisés. (PA) (Agence Fides 19/01/2016)

  • Quand des extrémistes israéliens appellent au meurtre des chrétiens

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    De JM Robine sur ihsnews.net :

    Le Patriarcat Latin de Jérusalem condamne un nouvel appel au meurtre des chrétiens

    Des graffitis contre le christianisme écrits en noir ont été découverts sur un mur de l’Abbaye de la Dormition lors d’une patrouille de police, qui a ouvert une enquête, a ajouté la porte-parole.

    Depuis des années, des activistes d’extrême droite ou des colons israéliens se livrent en Israël et dans les Territoires palestiniens, sous l’appellation du Prix à payer, à des agressions et des actes de vandalisme contre des Palestiniens, des Arabes israéliens, des lieux de culte musulmans et chrétiens.

    Trois semaines après les actes de vandalisme contre les Salésiens du couvent de Beit Gemal, un nouvel acte a eu lieu contre l’Abbaye du Mont Sion à Jérusalem, un lieu important pour le dialogue interreligieux entre le Judaïsme et le Christianisme.

    Quelques uns des slogans écrits sur les portes et les murs de l’Abbaye mentionnaient : « mort aux païens chrétiens, les ennemis d’Israël »« Que son nom (Jésus) et sa mémoire soit effacés », ou « les chrétiens en enfer ».

    Le Patriarcat condamne très fermement cette agression et rappelle que le seul remède face à un tel acte est de contrôler l’éducation donnée dans les écoles où ces jeunes ont été formés, et de surveiller ceux qui incitent à l’intolérance envers les chrétiens.

    La Patriarcat souligne à quel point il est regrettable que de tels épisodes de haine viennent 50 ans après « Nostra Aetate », qui a ouvert le dialogue interreligieux entre l’Église Catholique avec les autres religions, et tourné une nouvelle page entre l’Église Catholique et le Judaïsme.

    Nous espérons que les auteurs de cette agression seront arrêtés avant de mettre leurs menaces a exécution, rajoute-t-il.

    En effet, cette fois il s’agit de véritables appels au meurtre de chrétiens.

    Il faisait allusion au fait que l’abbaye, qui se trouve à Jérusalem-Est annexée par Israël, avait été déjà visée par des exactions. En mai 2014, du mobilier et des croix en bois avaient été brûlés par un incendie criminel.

  • Quand Pie XII menait une véritable guerre secrète contre Hitler

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    De George J. Marlin, traduit par Pierre, sur le site de France Catholique :

    La guerre secrète de Pie XII contre Hitler

    Tout le monde a dû tolérer la fallacieuse accusation — depuis la "première" de la pièce "The Deputy" de Rolf Hochhuth en 1963 — que le pape Pie XII était "le pape de Hitler". Les gens informés ont, des décennies durant, soupçonné que c’était un mensonge délibéré, mais on sait maintenant sans le moindre doute que de telles insinuations étaient non seulement infondées, mais qu’elles sont rigoureureusement contraires à la vérité.

    Quand le cardinal Eugenio Pacelli devint Pie XII en 1939, le chef nazi SS Heinrich Himmler chargea Albert Harti, prêtre catholique défroqué, de constituer un dossier sur le nouveau pape. Harti établit comment Pacelli s’était appuyé sur le Concordat qu’il avait négocié en 1933 au profit de l’Église avec le nouveau gouvernement de Hitler, pour se plaindre auprès de Hitler d’au moins cinquante-cinq entorses à ce Concordat.

    Pacelli avait également accusé l’État nazi de planifier l’extermination de l’Église et "incitait le monde entier à combattre le Reich". Pire encore, Pacelli prêchait l’égalité des races, condamnait "la superstition de race et de sang", et repoussait l’antisémitisme. Citant un officier SS, Harti concluait : « la question n’est pas de déterminer si le nouveau pape s’opposerait à Hitler, mais de quelle manière. »

    Pie XII tenait alors des réunions avec les cardinaux allemands pour traiter des questions "Hitler". Les archives révèlent que Pie XII relevait ces méfaits : « Les nazis s’opposaient à l’enseignement de l’Église, interdisaient ses associations, censuraient sa presse, étouffaient ses séminaires, saisissaient ses biens, licenciaient ses enseignants et fermaient ses écoles. » Il cita la vantardise d’un officiel nazi : « Après la défaite du bolchevisme et du judaïsme, l’Église catholique restera le dernier ennemi. »

    Le cardinal de Munich, S.E. Michael von Faulhaber, releva que les ennuis commencèrent suite à l’Encyclique de 1937 "Mit Brennender Sorge" ("Avec une brûlante inquiétude", publiée en allemand et non en latin). Le texte, rédigé en partie par Pacelli, mit Hitler en fureur. Le pape développa pour von Faulhaber : « La question Allemande est pour moi de la plus haute importance, je tiens à la traiter personnellement... Nous ne pouvons céder sur le principe... Quand on a tout essayé et qu’ils persistent à vouloir la guerre, nous devons nous y opposer... s’ils insistent, nous devons les combattre.

    Von Faulhaber recommanda "des démarches en coulisses". Il suggéra aux évêques allemands "de trouver une voie pour faire tenir à Sa Sainteté, à temps, des informations précises. Le cardinal de Breslau S.E. Adolf Bertram ajouta : « il nous faut agir secrètement. Descendant des remparts de Damas dans un panier, Saint Paul n’avait pas non plus l’autorisation de la police. » Le pape approuva.

    Alors fut élaboré un plan pour créer un réseau d’espionnage qui soutiendrait, entre autres, des plans d’assassinat de Hitler.

    Dans son ouvrage passionnant Church of Spies : The Pope’s Secret War Against Hitler |Église d’espions. La guerre secrète du Pape contre Hitler.] Mark Riebling fait appel aux archives du Vatican et à des procès-verbaux secrets récemment déclassifiés, décrivant avec brio la tactique de la dague sous la cape employée par Pie XII pour participer à l’effondrement du régime nazi.

    Après l’invasion de la Pologne par Hitler en 1939, le pape réagit aux récits d’atrocités commises contre des juifs et des catholiques. Son Encyclique "Summi Pontificatus" rejetait le racisme selon le principe de l’unicité de la race humaine en Dieu. Et il dénonçait les attaques contre le judaïsme.Le pape était universellement acclamé pour ceci — à la Une du New York Times « le Pape condamne les dictateurs, le non-respect des traités, le racisme. » — mais il ne pensait pas que c’était assez.

    Persuadé que le régime nazi répondait aux conditions du tyrannicide prévues dans l’enseignement de l’Église, il autorisa les Jésuites et les Dominicains, qui relevaient de son autorité directe, à couvrir des actions clandestines. Son Assistant Opérationnel — la Gestapo l’avait surnommé "le meilleur agent secret du Vatican" — était Joseph Muller, un avocat, héros de la première guerre mondiale. Muller organisa un réseau de complices, amis ancien militaires ou camarades d’études ou anciens de la Fac de droit susceptibles de toucher des officiels nazis travaillant dans la presse, la banque, et même au sein des SS. Ils procurèrent au Vatican des informations précieuses, y-compris des plans de bataille, transmis aux Alliés en 1942. Muller organisa l’accès au Vatican de Dietrich Bonhoeffer [NdT : pasteur Luthérien allemand résistant au régime nazi.] pour créer des liens inter-religieux de coordination dans la lutte contre Hitler.

    Les tentatives d’assassinat de Hitler échouèrent, Muller appela ces échecs "la veine du Diable". Mais Riebling commente ces efforts : « En vérité tous les chemins mènent à Rome vers un bureau surmonté d’un crucifix, surplombant les fontaines de la Place Saint Pierre. »

    Suite à l’échec du complot Walkyrie en 1944 Muller fut arrêté par la Gestapo, qui découvrit un document à en-tête du Vatican : un assistant du Saint Père, le Père Leiber y avait noté « Pie XII assure la paix éternelle à qui éliminera Hitler. »

    Muller fut expédié à Buchenwald. Le 4 avril 1945 Muller fut transféré à Flossenburg en compagnie de Bonhoeffer. Ils furent condamnés à mort à l’issue d’un simulacre de procès.Bonhoeffer fut aussitôt exécuté. Mais craignant l’approche des troupes Américaines, les SS transférèrent Muller et d’autres prisonniers à Dachau, puis en Autriche et enfin en l’Italie du Nord. Ils furent libérés par la 15ème Armée U.S.

    Des Officiers de Renseignement Américains emmenèrent Muller au Vatican. Profondément ému le Pontife l’embrassa, disant qu’il éprouvait "comme le retour d’un fils échappé à un terrible danger".

    Riebling révèle que lors de la visite de Muller au Vatican le diplomate Américain Harold Tillman demanda pourquoi Pie XII ne s’était pas exprimé davantage pendant la guerre :

    « Muller dit que pendant la guerre son organisation anti-nazi en Allemagne avait toujours insisté lourdement pour que le Pape s’abstienne de déclarations publiques désignant et condamnant spécifiquement les nazis et avait recommandé que les remarques du Pape soient limitées à des généralités... si le Pape avait été plus net, les Allemands l’auraient accusé de soutenir les autres puissances et les catholiques Allemands auraient été encore plus suspects qu’ils l’étaient déjà ; leur liberté d’action dans leur résistance aux nazis aurait été lourdement handicapée.Le Dr. Muller disait que pour la résistance catholique en Allemagne la meilleure politique était que le Pape se tint à l’écart tandis que la hiérarchie catholique Allemande menait le combat contre les nazis en Allemagne. Le Dr. Muller précisa que le Pape avait suivi ce conseil tout au cours de la guerre. »

    Grâce aux recherches exhaustives de Riebling on peut désormais enterrer à jamais les déclarations absurdes concernant Pie XII. Il n’était pas "le Pape de Hitler". Il en était la Conscience.


    Note du traducteur : les Européens, bien avant 1963, étaient assaillis par les hiérophages (bouffeurs de curés) qui, malgré les témoignages, en particulier des juifs ayant survécu grâce au Vatican, s’acharnaient contre la mémoire de Pie XII.

    Source : http://www.thecatholicthing.org/201...

  • Les 5 pays où la persécution des chrétiens est la plus forte

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    Découvrez les 5 pays où la persécution des chrétiens est la plus forte selon l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens 2016

    (source : Portes Ouvertes : https://www.portesouvertes.fr/persecution-des-chretiens/)

  • La spectaculaire conversion d'une femen

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    De Philippe Oswald sur aleteia.org :

    Femen : leur fondatrice au Brésil demande pardon aux chrétiens

    Spectaculaire revirement de Sarah Winter, fondatrice des Femen au Brésil en 2012 : elle présente ses excuses aux chrétiens pour les offenses des ultra-féministes et devient pro-vie.

    WEB SARA WINTER ACTIVIST BRASIL © Sara Winter Facebook

    Sara Winter, ancienne activiste Femen brésilienne repentie © Sara Winter / Facebook

    « Ce n’est pas une chose facile à faire, mais je demande pardon aux chrétiens pour nos protestations féministes… Nous sommes allées trop loin. » Répercutée quelques jours après Noël par le site LifeSiteNews, la repentance dans une vidéo YouTube de Sarah Winter, pseudonyme de militante de Sara Fernanda Giromini, fondatrice des Femen au Brésil puis militante du mouvement pro-bisexualité « Bastardxs », remonte au mois d’octobre dernier. Un mois après la naissance de son deuxième enfant, elle a exprimé son repentir pour l’avortement de son premier enfant, et a reconnu que la récente naissance du deuxième avait changé son regard sur le droit à la vie.

    « Des comportements offensants »

    Ce revirement a fait beaucoup de bruit au Brésil où « Sarah Winter » avait notamment défrayé la chronique en posant à moitié dénudée avec une autre fille, toutes deux s’embrassant devant l’église de Notre-Dame de la Candelaria à Rio de Janeiro, en janvier 2014. Une photo devenue un emblème de la militance homosexuelle et antichrétienne au Brésil.

    La repentance de Sara ne concerne pas seulement les agressions contre les lieux de culte et « les comportements offensants » contre les chétiens dont les Femen se sont fait une spécialité partout dans le monde, mais aussi leur militance pour l’avortement. Après la naissance de son fils, elle a écrit sur sa page Facebook : « Je me suis repentie d’avoir eu un avortement et aujourd’hui je demande pardon. Il y a un mois hier que mon bébé est né et ma vie a un sens nouveau. J’écris ceci pendant qu’il dort sereinement sur mes genoux. C’est la sensation la plus extraordinaire du monde ».

    « La destruction de la famille et de toutes les valeurs morales »

    Tournant le dos au mouvement dont elle a été l’une des dirigeantes (mais qu’elle a quitté dès 2013 en dénonçant son « business »), elle accuse les Femen de former une secte qui « promeut la destruction de la famille traditionnelle et de toutes les valeurs morales de la société ».

    « Dans un ouvrage de témoignage publié récemment, Vadia não ! Sete vezes que fui traída pelo feminismo, (Pas salope ! Sept fois trahie par le féminisme), la jeune femme explique de quelle manière les activistes du mouvement l’ont poussée à consommer des drogues, avoir des relations non consenties avec des inconnu(e)s, alors même que le mouvement prétend combattre pour le droit des femmes » (Infochrétienne .com).

    Elle-même est devenue une militante pro-vie et lance un vibrant plaidoyer à l’intention des femmes : « S’il vous plaît, vous qui cherchez désespérément à avorter, réfléchissez, faites attention. Je regrette énormément l’avoir fait. Je ne veux pas qu’il vous arrive la même chose ».

    Sarah Giromini milite à présent dans un groupe appelé « Pro-Femme » qui rejette le féminisme et l’idéologie du genre. Elle a écrit deux livres de témoignage et donne des conférences au côté d’une psychologue évangélique, Marisa Lobo.

    En France, le modèle de Marianne…

    Rappelons qu’en France, le mouvement Femen a multiplié les provocations et profanations notamment en 2013 à Paris, à la cathédrale Notre-Dame, le 12 février 2013, et en l’église de la Madeleine, le 20 décembre (Aleteia). C’est malheureusement la figure de proue des Femen, l’Ukrainienne Inna Schevchenko, qui a servi de modèle au dessinateur du timbre « Marianne » lancé il y a trois ans, avec la bénédiction du président de la République…

  • La Une de "Charlie Hebdo" insultante pour les chrétiens

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    D'Arthur Herlin sur aleteia.org :

    La Une de « Charlie Hebdo » suscite le malaise chez les catholiques

    À quelques jours des commémorations des attentats contre le journal satirique, une représentation de Dieu coiffé d'un symbole chrétien vient heurter les sensibilités déjà mises à l'épreuve. 

    A worker of a printing house near Paris on January 4, 2016 holds a copy of the latest edition of the French Satirical magazine Charlie Hebdo bearing a headline which translates as "One year on: The assassin still at large" in an edition to mark the first anniversary of the terror attack which targetted the magazines offices in Paris on January 7, 2015.
One million copies of the special edition will go on sale in France on January 6, on the eve of the first anniversary of the killing of 12 people at the magazine's Paris offices by brothers Cherif and Said Kouachi.  / AFP / MARTIN BUREAU

    Quelques jours avant les commémorations des attentats du 7 janvier 2015,Charlie Hebdo a dévoilé la Une de son journal à paraître mercredi. On y découvre un personnage barbu qui n’est autre que Dieu, armé d’une kalachnikov, et affublé d’une robe tâchée de sang, ainsi que ce titre : « Un an après, l’assassin court toujours ». Un petit détail vient semer l’ambiguïté et froisser les âmes : un triangle encadrant un œil, symbole de la Très Sainte Trinité coiffe le personnage. Pour le père Cédric Burgun, 36 ans, vicaire de Saint-Nicolas-des-Champs (Paris, 3e), prêtre du diocèse de Metz et professeur à l’institut catholique de Paris, cette Une et l’éditorial de Riss, patron du journal, viennent raviver des tensions au moment où la société manque cruellement de cohésion.

    « Cette une est une insulte »

    « Il me semble que Charlie a franchi un cap en caricaturant Dieu », estime le prêtre diocésain. Selon lui cette représentation « constitue une accusation claire et formelle. En tant que chrétien, elle nous heurte d’autant plus que le symbole de la Trinité est représenté », s’indigne-t-il. Faudrait-il rappeler que « dans la foi chrétienne, Dieu a déjà été mis au ban des accusés ? » rappelle le père Burgun, avant d’ajouter que cette caricature « évoque ce procès truqué que le Christ a subi ». L’homme d’Église confie même son désarroi face ce qui lui paraît être une véritable provocation : « Je n’arrive pas à comprendre. Avec les drames que la France a vécus, la société a plus que jamais besoin de paix et non pas que l’on jette de l’huile sur le feu. Cette Une est insultante. »

    Le dessinateur Riss, grièvement blessé le jour de l’attentat dans les bureaux de la rédaction, signe aussi un éditorial fulminant pour défendre sa conception de la laïcité. Il y dénonce les « fanatiques abrutis par le Coran » mais aussi les « culs-bénis venus d’autres religions » qui avaient souhaité la mort du journal pour « oser rire du religieux ». « Les convictions des athées et des laïcs peuvent déplacer encore plus de montagnes que la foi des croyants », affirmait-il.

    Ce numéro sera tiré mercredi à près d’un million d’exemplaires, dont des dizaines de milliers seront expédiés à l’étranger. Actuellement, le journal se vend à environ 100 000 exemplaires en kiosques, dont 10 000 à l’international, auxquels s’ajoutent 183 000 abonnements. Le père Burgun souhaite pourtant distinguer le nombre d’exemplaires publiés et vendus : excepté quelques personnes hostiles à l’Église, les réactions des Français sont globalement mitigées vis-à-vis de cette Une… Croyants ou non, ils se rendent compte que ce n’est pas sain », estime-t-il. La popularité du journal satirique se jugera donc d’ici quelques jours… au tirage.

  • 2015 : une recrudescence inouïe des opérateurs pastoraux tués à travers le monde

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    VATICAN - Les Operateurs Pastoraux tués durant l’année 2015

    Cité du Vatican (Agence Fides) – La traînée des opérateurs pastoraux tués révèle, en cette époque historique de l’humanité, une recrudescence inouïe. Elle semble ne pas avoir d’égale dans l’histoire, parce qu’est en cours une persécution au niveau mondial. En effet, les chrétiens tués au cours de cette année, que notre Agence enregistre ponctuellement, appartiennent à quatre des cinq continents. L’Amérique, depuis sept ans déjà, jouit du triste primat avec huit opérateurs pastoraux tués. Elle est suivie par l’Asie avec sept, l’Afrique avec cinq et enfin l’Europe, avec deux prêtres tués en Espagne.

    Ces chiffres ne sont que la pointe de l’iceberg de la persécution diffuse à l’encontre des chrétiens, comme on peut le lire déjà dans la Lettre à Diognète : ils aiment tout un chacun et sont persécutés par tous. Le prétendu « Etat islamique », Boko Haram, la discrimination dans différents pays où la religion constitue une affaire d’Etat, rendent difficile et héroïque le fait d’être chrétiens, objets d’attentats et de massacres. Il est nécessaire que le Christ soit en agonie jusqu’à la fin de ce monde, lorsque viendra Son Royaume de justice et de paix.

    Au travers de ce dossier et des informations ponctuelles relatives à cette persécution, notre Agence veut mettre en lumière ces drames de l’humanité, afin de réveiller la conscience de tous les hommes de Bonne Volonté en vue de la construction d’une société plus juste et plus solidaire. (p.Vito Del Prete, PIME)

    Cité du Vatican (Agence Fides) – Selon les informations recueillies par l’Agence Fides, au cours de l’année 2015, 22 opérateurs pastoraux ont été tués de par le monde. Pour la septième année consécutive, le plus fort nombre d’opérateurs pastoraux tués est enregistré en Amérique. De 2000 à 2015, ce sont 396 opérateurs pastoraux qui ont été tués de par le monde, dont 5 Evêques.

    En 2015, sont morts de manière violente 13 prêtres, 4 religieuses et 5 laïcs. Selon la répartition par continent, en Amérique ont été tués 8 opérateurs pastoraux – 7 prêtres et 1 religieuse ; en Afrique, ont été tués 5 opérateurs pastoraux – 3 prêtres, 1 religieuse et une laïque ; en Asie, ce sont 7 opérateurs pastoraux qui ont été tués – 1 prêtre, 2 religieuses et 4 laïcs alors qu’en Europe, ont été tués deux prêtres.

    Comme cela est le cas depuis ces dernières années, la majeure partie des opérateurs pastoraux tués a trouvé la mort suite à des vols ou à des cambriolages, perpétrés par ailleurs avec férocité, dans des contextes marqués par la dégradation morale, la pauvreté économique et culturelle, l'intolérance, la violence comme règle de comportement, le manque de respect pour la vie, dans lesquels vivent de nombreuses populations. Dans ces contextes, similaires à toutes les latitudes, les prêtres, religieuses et laïcs tués vivaient leur témoignage dans la normalité quotidienne, en administrant les sacrements, en aidant les pauvres et les plus humbles, en s’occupant des orphelins et des toxicomanes, en suivant des projets de développement ou simplement en conservant leur porte ouverte à quiconque. Et certains ont été tués par les personnes mêmes qu'ils aidaient. « Hier comme aujourd’hui, apparaissent les ténèbres du refus de la vie, mais brille encore plus forte la lumière de l’amour, qui l’emporte sur la haine et inaugure un monde nouveau » (S.S. François, Angelus du 26 décembre 2015).

    La liste annuelle établie par Fides, sans doute incomplète, ne concerne pas seulement les missionnaires ad gentes au sens strict mais tous les opérateurs pastoraux morts de façon violente. Nous n’utilisons pas de fait le terme « martyre », sauf dans son sens étymologique de « témoin », pour ne pas devancer le jugement que l’Église pourra éventuellement donner à certains d’entre eux, mais aussi à cause de la pauvreté des informations que, dans la majorité des cas, il est possible de recueillir sur leur vie et sur les circonstances mêmes de leur mort.

    Aux listes provisoires établies annuellement par l'Agence Fides, doit toujours s'ajouter la longue liste de ceux dont nous n'aurons jamais connaissance ou dont on ne connaîtra pas même le nom qui, dans tous les coins du monde, souffrent et paient de leur vie leur foi en Jésus Christ. (SL) (Agence Fides 30/12/2015)

     
  • La laïcité : un concept équivoque

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    La « libre-pensée » militante vient de lancer un buzz médiatique pour tester  la capacité de résistance du nouvel archevêque de Malines-Bruxelles, Mgr De Kesel, réputé introverti et plutôt timide.

    Lors d’une interview publiée ces jours-ci dans la presse néerlandophone, le prélat a déclaré incidemment que, selon lui, la clause de conscience compatible avec la  législation permissive en matière éthique valait non seulement pour les personnes physiques mais aussi pour les personnes morales qu’elles génèrent : par exemple dans le réseau éducatif ou celui des soins de santé.

    Tollé dans la presse ! Mais, peut-être, l’archevêque fraîchement nommé ne l’a-t-il pas fait « exprès » et, au sein de l’Eglise même,  quelques mentors  ne manqueront pas de lui expliquer comment se mettre aux normes de la langue de bois.

    Entretemps, pour lui faire peur, les médias ressortent une vieille lune : il faut inscrire la laïcité dans la constitution belge. Encore faudrait-il savoir de quoi l’on parle.

    La notion même de laïcité (le mot dérive de laïc, non clerc, qui est d’origine ecclésiale) n’est pas univoque, ni en termes de sociologie, ni en termes de droit positif. La question se pose alors de savoir si une notion aussi imprécise, voire confuse, présente une vraie utilité opérationnelle pour les sciences humaines.

    L’article 1er de la constitution française de 1958 proclame que la France est un Etat laïc, sans définir ce qu’il entend par là.

    Rien n’est simple. Ainsi, le concept de laïcité n’est pas forcément synonyme de séparation des Eglises et de l’Etat. De ce point de vue même, la célèbre loi de 1905 expulsant l’Eglise de la sphère publique française n’a pas empêché la République d’entretenir des liens avec elle : loi sur les édifices publics mis à la disposition du culte (1907), rétablissement des relations diplomatiques avec le Saint-Siège (1921), applicabilité du concordat de 1801 en Alsace-Moselle (1925), loi Debré sur les rapports entre l’Etat et les établissements scolaires privés (1959), accord avec le Saint-Siège sur la reconnaissance des diplômes délivrés par l’enseignement supérieur catholique (2008) etc.

    Ajoutant à la perplexité de l’observateur étranger, l’ancien président de la République française, Nicolas Sarkozy, lors de sa réception paradoxale (pour le Chef d’un Etat séparé de l’Eglise) comme chanoine honoraire de l’archi-basilique du Latran à Rome (2007), avait appelé de ses vœux l’avènement d’une laïcité positive reconnaissant que les religions constituent un atout sociétal ![1]

    Les choses sont-elles plus claires en Belgique ?

    L’Etat belge n’est pas laïc en ce sens qu’il serait porteur de valeurs publiques transcendant les religions privées, ni obligatoirement agnostique devant le phénomène religieux : la laïcité est assimilée, par la loi, aux cultes reconnus, en tant que philosophie du « libre examen ». 

    Parler de séparation de l’Eglise et de l’Etat serait aussi inapproprié, si l’on entend par là qu’ils n’ont rien à voir ensemble. Les dispositions constitutionnelles et légales organisent plutôt une certaine indépendance dans le respect mutuel [2]. Et même un peu plus : à ce titre, on peut citer, la rémunération par l’Etat des ministres des cultes reconnus et divers privilèges ou contraintes connexes, la répression pénale propre aux désordres et outrages touchant à l’exercice ou aux objets du culte, à la personne de ses ministres ou à leur habit officiel ; l’organisation de préséances protocolaires ou diplomatiques; les honneurs civils et militaires rendus lors de certaines cérémonies religieuses officielles, comme le « Te Deum », mais aussi les poursuites pénales spécifiques contre les ministres du culte qui attaqueraient « directement » un acte de l’autorité publique ou célébreraient le mariage religieux des époux avant leur mariage civil.

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  • A Pampelune : une exposition "artistique" sacrilège avec des hosties consacrées

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    Lu sur le site de Famille Chrétienne (Guilhem Dargnies) :

    À Pampelune, une profanation d’hosties sous couvert « artistique »

    À Pampelune (Espagne), un artiste a profané des hosties consacrées avec l’aval de la municipalité. Une association d’avocats chrétiens(1)réagit. Explications avec sa présidente, Me Polonia Castellanos.

    Que s’est-il passé à Pampelune ?

    La mairie a autorisé la tenue d’une exposition au cours de laquelle des hosties consacrées soustraites au service de la communion des fidèles ont été disposées sur le sol pour former le mot « pédérastie ». L’auteur de cette exposition a également posé nu devant ces hosties consacrées. Sont aussi exposées des photos où l’on voit l’auteur de ces faits à la messe, comme s’il communiait. Mais en fait de communier, il mettait l’hostie consacrée de côté, en vue de la réalisation de cette exposition. L’auteur revendique avoir ainsi subtilisé 248 hosties consacrées. Quant aux photos, elles ont également été publiées sur les réseaux sociaux.Depuis, nous avons envoyé une alerte. Un destinataire s’est rendu à l’exposition et il a emporté, pensons-nous, toutes les hosties consacrées pour les déposer en lieu sûr, dans une église. C’est-à-dire là où elles doivent être !

    Depuis, vous avez également déposé plainte…

    Oui, parce que ces faits sont constitutifs d’un délit au sens du code pénal espagnol. À ce stade, nous avons déposé plainte contre l’auteur du délit uniquement. Et nous avons demandé à la mairie de Pampelune de fermer cette exposition et de retirer cette œuvre profanatoire. Si, d’ici jeudi, la mairie de Pampelune ne retire pas cette œuvre, nous déposerons plainte également contre la mairie pour complicité – de fait, l’adjointe à la Culture elle-même a inauguré cette exposition – et pour avoir permis que tout ceci soit réalisé dans un espace municipal financé par les impôts de tous les citoyens.

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  • Béatification de 26 capucins martyrisés lors de la Guerre d'Espagne

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    Espagne : béatification de 26 martyrs capucins

    Le pape François invoque leur intercession

    Rome, (ZENIT.org) Marina Droujinina

    Le père Frédéric de Berga, capucin, et ses vingt-cinq compagnons martyrs, tués pendant la Guerre civile en Espagne, entre juin 1936 et février 1937, ont été béatifiés à Barcelone, en Espagne, le samedi 21 novembre.

    Le pape François a évoqué cet événement après l'angélus de dimanche, 22 novembre.

    Fr. Eudald d'Igualada (Lluís Estruch Vives) est la plus jeune des victimes ; au moment de sa mort il n'avait que dix-huit ans et sept mois.

    « Ils étaient prêtres, jeunes profès en attente du sacerdoce, et frères laïcs appartenant à l'Ordre des frères mineurs capucins », a dit le pape. « Nous confions à leur intercession tant de nos frères et sœurs qui, malheureusement, encore aujourd'hui, dans diverses parties du monde, sont persécutés en raison de leur foi dans le Christ. »

    La béatification du père Frédéric de Berga et de ses vingt-cinq compagnons a été présidée par le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints. Lorsque le martyre est prouvé, il n’y a pas besoin d’un autre miracle pour la béatification, mais il en faut un pour la canonisation ultérieure d’un martyr.

    Le cardinal Lluís Martínez Sistach, archevêque de Barcelone, et le frère Mauro Johri, vicaire général et ministre de l'Ordre des frères mineurs capucins, ont concélébré à la messe, dans la cathédrale de Barcelone.

    Le procès de béatification a commencé dans les années cinquante et a été achevé en juin dernier, lorsque le pape a autorisé la Congrégation pour les causes des saints à promulguer le décret reconnaissant le martyre du père Frédéric et de ses vingt-cinq compagnons, tous tués « en haine de la foi » au cours de la persécution contre l'Église catholique en Espagne.

    De nombreux prêtres, religieux et laïcs catholiques furent en effet victimes des massacres ayant eu lieu pendant la Guerre civile espagnole (1936-1939). Selon la Conférence épiscopale espagnole, 6 832 catholiques ont été martyrisés au cours de cette guerre.

    Lors de onze célébrations, entre 1987 et 2001, le pape Jean-Paul II a reconnu officiellement comme martyrs 471 victimes, parmi lesquelles 4 évêques, 43 prêtres séculiers, 379 religieux et 45 laïcs. Le pape Benoît XVI a poursuivi ce travail de reconnaissance.

    Du 20 au 24 juillet 1936, les neuf couvents de la Province religieuse des franciscains de Catalogne furent abandonnés, saccagés et incendiés, précisent les capucins sur leur site en ligne : « En chacun des Serviteurs de Dieu resplendit le témoignage éloquent de leur conduite morale et de leur foi pour continuer, comme ils le pouvaient à partir de leurs abris, leur vie de prière et leur disponibilité à mourir pour la cause de leur foi. Ouvertement, au moment de leur arrestation, ils déclinèrent leur identité et leur état religieux prêts à offrir leur vie plutôt que renier le Christ. Ainsi, le cœur bien disposé à faire la volonté de Dieu, ils s'unirent à l'Agneau sans tache sur le chemin de la Croix. »

    Ils précisent les noms de ceux qui composent ce groupe de martyrs de la foi :

    P. Frédéric de Berga (Martí Tarrés Puigpelat)
    P. Modest de Mieres (Joan Bover Teixidó)
    P. Zacaries de Llorençdel Penedés (Sebastiá Sonet Romeu)
    P. Remigi del Papiol (Esteve Santacana Armengol)
    P. Anselm d'Olot (Laurentí Basil Matas)
    P. Benigne de Canetde Mar (Miquel Sagré Fornaguera)
    P. Josep de Calellade la Costa (Joan Vila Colomé)
    P. Martí de Barcelona (Jaume Boguñá Casanova)
    P. Rafael Maria de Mataró (Francesc de Paula Soteras Culla)
    P. Agustí de Montclarde Donzell (Josep Alsina Casas)
    P. Doroteu de VilalbadelsArcs (Jordi Sampé Tarragó)
    P. Alexandre de Barcelona (Jaume Nájera Gherna)
    P. Tarsici de Miralcamp(Josep Vilalta Saumell)
    P. Vincenç de Besalú (Julià Gebrat Marcé)
    P. Timoteu de Palafrugell(Jesús Miquel Girbau)
    Fr. Miquel de Bianya (Pelai Ayats Vergés)
    Fr. Jordi de Santa Pau (Manuel Collellmir Senties)
    Fr. Bonaventura de Arroyo Cerezo (Tomás Díaz Díaz)
    Fr. Marçal del Penedès (Carles Canyes Santacana)
    Fr. Eudald d'Igualada (Lluís Estruch Vives)
    Fr. Paciá Maria de Barcelona (Francesc Maria Colomer Presas)
    Fr. Ángel de Ferreries (Josep Coll Martí)
    Fr. Cebrià de Terrassa (Ramon Gros Ballvé)
    Fr. Eloi de Bianya (Joan Ayats Plantalech
    Fr. Prudenci de Pomar de Cinca (Gregori Charlez Ribera)
    Fr. Félix de Tortosa (Joan Bonavida Dellà)

  • Vatileaks 2 : mensonges et hypocrisie

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    De Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana (trad. par nos soins) :

    Vatileaks 2, un exercice mensonger et hypocrite

    Mensonges et hypocrisie. L’opération de lancement des deux livres de Gianluigi Nuzzi (Via Crucis) et d’Emiliano Fittipaldi (Avarice) contenant des documents relatifs aux finances du Vatican est d'abord un gros mensonge. Parce que l'image que l’on veut faire passer est celui d'une Eglise égarée contre laquelle combat le pape François, héros solitaire. C'est certainement une approche cohérente avec le récit que les principaux journaux italiens – constitués désormais en cartel (ils disent tous les mêmes choses de la même manière) – construisent depuis un certain temps. Mais il s'agit d'une lecture caricaturale, et même « diabolique » comme l’a appelée hier le Cardinal Angelo Bagnasco, Président de la Conférence épiscopale italienne. « Le pape n’est absolument pas seul – a dit Bagnasco –, il est entouré et soutenu avec cœur, affection, loyauté par tous les évêques. C’est ce qui fait que je n'ai aucun souci au sujet de cette image de division que vous voulez accréditer auprès de l'opinion publique pour créer davantage de confusion. »        

    Cette image idyllique de l'unité dans l'église est clairement trop optimiste, mais - comme nous l'avons expliqué ces jours et encore aujourd'hui – l'idée qu'il y ait un pape « Superman contre tous » relève de l’imagination et sert à couvrir les intérêts ecclésiastiques et économiques de certains, à l'intérieur et à l'extérieur de l'Eglise. Toutefois, cette image n'est pas seulement soutenue par le cartel des journaleux italiens, si vraiment les paroles de Mgr Bagnasco semblent démentir clairement ce que déclarait, il y a juste deux jours, le nonce Galantino, qui est le Secrétaire de la Conférence des évêques et qui disait: « Sûrement il en est qu’effraie le processus de renouvellement poursuivi par le pape François ».

    Mais dans les deux livres, outre beaucoup de choses déjà connues et rédigées au fil des ans, il y a aussi des mensonges spécifiques, comme le démontre le communiqué aussi dur que précis publié hier soir par le Secrétariat à l'économie, le super-ministère dirigé par le Cardinal australien George Pell. Dans les livres en question, le chapitre concernant le Cardinal Pell est certainement le plus délicat, car le Cardinal australien est déjà la cible des progressistes pour ses positions défendant  l'orthodoxie et qui est en fait décrit ici comme un dépensier. Appelé à Rome pour rétablir l'ordre et mettre les finances du Vatican sous contrôle, il se serait livré – d'après les révélations de Nuzzi & Fittipaldi – à de folles dépenses : un demi-million d’euros flambé en quelques mois (entre des voyages en business classe et des dépenses réalisées à domicile), chose qui aurait profondément attristé le pauvre pape François.

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