Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Justice - Page 47

  • Quand le cas médical difficile de "Monsieur Vincent Lambert" est devenu une "affaire" puis une "cause"

    IMPRIMER

    (Source) Du Père Bruno Saintôt, jésuite (DEA philosophie (Lyon III), DEA théologie (Centre Sèvres). Maître assistant en philosophie, responsable du Département Ethique biomédicale au entre Sèvres. Recherches sur le lien entre anthropologie (philosophique et théologique) et éthique) :

    « Monsieur Vincent Lambert » et nous : que personne ne s’empare du tragique !

    Qu’on le veuille ou non, la vie de Monsieur Vincent Lambert est liée à la nôtre, l’organisation de son soin est liée à l’organisation globale du soin médical et social. En effet, depuis la médiatisation d’un conflit qui porte sur les interprétations différentes de sa volonté et de son bien, le cas médical difficile de Monsieur Vincent Lambert est devenu une affaire puis une cause.

    Sollicité pour répondre aux trois questions ci-dessous, je me sens le devoir d’écrire depuis que sa mort est, semble-t-il, définitivement programmée et médiatisée. Comment accepter que la mort de quelqu’un, une mort provoquée par la médecine et scénarisée par les journaux, fasse médiatiquement et symboliquement des gagnants et des perdants sur la scène conflictuelle de la recherche du bien ? Comment serait-il possible de réclamer, si ce jour-là arrive, un silence et un jeûne médiatiques pour que personne ne s’empare du tragique ? Comment rester dans le respect et la décence pour lui, pour ses proches, pour ceux qui sont comme lui, pour tous ? Comment refuser posément que la cause euthanasique puisse s’emparer du tragique d’une situation pour en faire une revendication ?

    Selon vous, que nous dit l’affaire dite « Vincent Lambert » ? Et pourquoi le cas singulier de cet homme est-il devenu une affaire ?

    Il serait d’abord bon de parler de « Monsieur Vincent Lambert » : cette personne est hospitalisée et elle doit être considérée avant tout avec respect jusque dans nos usages du langage. Parler d’emblée d’affaire, c’est la déposséder de sa singularité et du respect de sa dignité. Elle ne doit pas être le prétexte à des réclamations ou l’emblème de convictions à défendre. Il faudrait donc distinguer casaffaire et cause.

    Dans les réunions de concertations pluridisciplinaires (RCP) les médecins et les soignants traitent de cas, c’est-à-dire de situations singulières où il faut connaître précisément la singularité de la personne malade pour prendre une décision informée qui soit respectueuse de l’expression de sa volonté, de la relation avec ses proches et de la déontologie médicale.

    Une affaire est un cas problématique exposé au grand public. Mais, quand un casdevient une affaire, les journalistes et le grand-public ne peuvent avoir accès qu’à certaines informations qui deviennent alors emblématiques d’exigences ou de réclamations concernant la justice, les droits personnels ou certaines grandes valeurs. L’enjeu est moins la singularité de cette personne et de la décision la concernant que ce qu’elle représente en fonction des valeurs et des convictions défendues par les protagonistes.

    Quand l’affaire se durcit, elle devient une cause où les positions finissent par se polariser entre « pour » et « contre » en absorbant ainsi toutes les autres nuances, et donc toute la complexité du cas. « Monsieur Vincent Lambert » est ainsi devenu l’emblème de la possibilité ou non de « faire mourir », c’est-à-dire d’euthanasier une personne qui n’est pas en fin de vie, dont les directives anticipées sont inexistantes et dont la volonté est l’objet de conflits, et qui dépend du soin médical pour continuer à vivre alors même que ses conditions de vie sont jugées par certains « insupportables ».

    Lire la suite

  • Vincent Lambert condamné à mourir

    IMPRIMER

    Le docteur SANCHEZ annonce l'arrêt de l'alimentation et de l'hydratation de Vincent Lambert la semaine du 20 mai (source)

    Communiqué des avocats des parents de Vincent Lambert :

    Le docteur SANCHEZ du CHU de REIMS vient d’annoncer ce 10 mai 2019 à la famille de Vincent LAMBERT qu’il mettrait sa décision du 9 avril 2018 à exécution la semaine du 20 mai 2019, sans autre précision.

    Dès cette annonce du docteur SANCHEZ, la famille a découvert la mise en place par le CHU de REIMS d’un plan vigipirate contre on ne sait quels terroristes.

    Si cette décision était exécutée, Vincent LAMBERT mourrait en quelques jours, entouré probablement de forces de l’ordre en nombre, et le docteur SANCHEZ pourrait remettre à Viviane LAMBERT un fils mort pour la fête des mères le 26 mai prochain.

    C’est au mépris des mesures provisoires ordonnées par l’ONU le 3 mai 2019 au profit de Vincent LAMBERT, handicapé, vulnérable et sans défense, que le docteur SANCHEZ a décidé qu’il mourrait dans le couloir de la mort dans lequel il est enfermé à clés depuis des années.

    Les experts judiciaires désignés ont pourtant clairement affirmé que Vincent LAMBERT n’était pas en situation d’obstination déraisonnable. Il s’agit en fait de l’euthanasie d’une personne handicapée pour la seule raison qu’elle est handicapée.

    Il n’y a aucune urgence médicale à arrêter l’alimentation et l’hydratation de Vincent LAMBERT et rien ne justifie une violation aussi éhontée du droit international et des mesures provisoires réclamées par l’ONU.

    Comment la France peut-elle prétendre prendre la présidence du Conseil de l’Europe le 24 mai prochain quand elle viole aussi délibérément les traités qu’elle ratifie, qui plus est à la veille des élections européennes ? Quel message pour les Français et pour la communauté internationale !

    Nous en appelons dès à présent au défenseur des droits, qui a été chargé par la France de veiller à l’application stricte de la Convention internationale des droits des personnes handicapées.

    Nous en appelons également au Président de la République qui est le garant de la parole donnée de la France pour que notre pays ne se déshonore pas.

    Nous saisissons la justice pour que soit respecté le droit international au profit de Vincent LAMBERT

    Lire également : Affaire Vincent Lambert : Gregor Puppinck nous parle des obligations de la France vis-à-vis du CDPH dans un entretien exclusif

  • Asia Bibi a quitté le Pakistan pour le Canada

    IMPRIMER

    De Radio Canada :

    Six mois après avoir échappé à la peine de mort pour blasphème, la chrétienne Asia Bibi a pu quitter le Pakistan et se dirigerait vers le Canada, a fait savoir son avocat.

    Citant des sources qu'il n'a pas nommées, Saif Ul Malook, qui représente Mme Bibi, a indiqué à Reuters et à CNN que sa cliente se rendait vers le Canada, où ses filles ont déjà obtenu l’asile politique.

    Questionné à ce sujet, le gouvernement canadien n’a toutefois pas été en mesure de confirmer cette information. De son côté, le ministre pakistanais des Affaires étrangères n’a pas donné suite aux demandes d’entrevues de Reuters.

    Plusieurs médias et grandes chaînes de télévision au Pakistan ont relayé l'information selon laquelle Mme Bibi avait quitté le pays.

    Relâchée sur la base d’une décision de la Cour suprême pakistanaise, qui l'a innocentée en octobre dernier, Asia Bibi se sentait en danger au Pakistan. Le verdict controversé a poussé des centaines de manifestants islamistes à prendre les rues d’assaut pour réclamer la mise à mort de cette chrétienne de 50 ans.

    Les plus fervents détracteurs ont d’ailleurs mis en garde le premier ministre Imran Khan de ne pas laisser Mme Bibi quitter le pays.

    Travailleuse agricole et mère de quatre enfants, Asia Bibi a été condamnée à mort en 2010 pour blasphème, mais a toujours plaidé son innocence.

    Les événements remontent à 2009, lorsque Mme Bibi a voulu offrir de l’eau à des villageoises musulmanes. Certaines ont refusé de boire dans la même bouteille qu’une chrétienne. Une dispute s’en est suivie, et deux d’entre elles l’ont accusée d’avoir insulté le prophète Mahomet.

    Réfugiée dans un « endroit sûr » depuis sa sortie de prison, Asia Bibi avait déjà manifesté, par l'entremise de son avocat, le désir d’immigrer vers le Canada.

    Le premier ministre Justin Trudeau avait d’ailleurs indiqué en novembre 2018 que le Canada était « en discussion » avec les autorités pakistanaises afin d'accueillir Asia Bibi.

  • France : Vincent Lambert échappe (momentanément ?) à l'arrêt de mort du Conseil d'Etat

    IMPRIMER

    D' sur le site du Figaro :

    Rebondissement dans l’affaire Vincent Lambert

    Le Comité international des droits des personnes handicapées de l’ONU demande la poursuite des soins de cet homme qui, depuis dix ans, est dans un état végétatif.

    Nouveau rebondissement dans l’affaire Vincent Lambert. Ce vendredi, le Comité international des droits des personnes handicapées de l’ONU (CIDPH) a rendu une décision de «mesures provisoires» demandant à l’État français de ne pas mettre à exécution la décision d’arrêt d’alimentation et d’hydratation de cet homme de 42 ans. Celui-ci se trouve dans un état végétatif depuis 10 ans. «C’est un très grand soulagement pour les parents, frère et sœur de Vincent Lambert», indique Me Jean Paillot, l’un des avocats d’une partie de la famille qui se bat depuis des années pour le maintien en vie de Vincent Lambert.

    Cette mesure ainsi annoncée entraîne donc la poursuite des soins de ce quadragénaire, le temps que cette instance internationale se prononce sur le fond de l’affaire. Désormais, la France dispose de six mois pour répondre au CIDPH.

    Ce dernier avait été saisi, fin avril, par les parents de Vincent Lambert, en ultime recours, après de récentes décisions ouvrant la voie à la fin des soins. Ainsi, le 24 avril dernier, le Conseil d’État avait estimé que la décision collégiale d’arrêt des soins, prise le 9 avril 2018 par le CHU de Reims, était «légale». Puis le 30 avril dernier, la Cour européenne des droits de l’Homme avait rejeté la requête des parents qui contestaient cette décision.

    La décision du CIDPH relance aujourd’hui la bataille judiciaire autour de ce patient devenu symbole du débat sur la fin de vie en France.

  • USA : renforcement du droit à l'objection de conscience pour les personnels soignants

    IMPRIMER

    DONALD TRUMP RENFORCE LE DROIT À L’OBJECTION DE CONSCIENCE POUR TOUS LES PERSONNELS SOIGNANTS

    « Aujourd'hui même, nous mettons en place de nouvelles protections du droit à la conscience pour les médecins, les pharmaciens, les infirmières, les enseignants, les étudiants et les institutions caritatives confessionnelles », a déclaré jeudi le président américain à la Maison-Blanche devant un auditoire multiconfessionnel. L’objectif est de protéger tous les professionnels de santé lorsque, « pour des raisons morales ou religieuses », ils ne souhaitent pas participer à des procédures comme l’avortement, la stérilisation ou l’euthanasie. Pour Roger Severino, responsable au sein du Ministère de la Santé américain de l’application de cette nouvelle règlementation, cela permettra « de faire en sorte que les gens n'aient pas à abandonner leurs croyances religieuses pour participer aux soins de santé ». Cette règlementation sur l’objection de conscience était une priorité pour le gouvernement et un « élément-clé de la base politique de Trump ».

    Les lois actuelles garantissent déjà ce droit à l’objection de conscience. Pourtant le Ministère de la santé américain a indiqué que, rien qu’en 2018, « plus de 1 300 plaintes alléguant une discrimination dans un établissement de soins de santé en raison de croyances religieuses ou de problèmes de conscience » ont été reçues, un chiffre en forte augmentation. Ce règlement vient donc en complément des législations existantes, afin de garantir leur application effective. « Nous donnons vie à ces lois grâce à cette règlementation, a déclaré Roger Severino, celle-ci garantit que les protections du Congrès ne sont pas de vains mots ».

    La nouvelle règlementation détaille sur plus de 400 pages les exigences : « les hôpitaux, les universités, les cliniques et les autres établissements qui reçoivent des fonds de programmes fédéraux comme Medicare et Medicaid » doivent garantir « le respect des quelques 25 lois fédérales protégeant la conscience et les droits religieux ». La sanction maximale déjà prévue par ces lois peut aller jusqu’à la suppression des financements fédéraux pour les établissements qui ne respecteraient pas le droit à l’objection de conscience des salariés.

    La règlementation prendra effet 60 jours après sa publication au Registre National.

    Pour aller plus loin :

  • Décider de provoquer la mort de Vincent Lambert, c’est tout sauf laisser le doute bénéficier à la vie

    IMPRIMER

    D'Adélaïde Pouchol sur le site de l'Homme Nouveau :

    Vincent Lambert à nouveau condamné à mort : 
    quelques rappels importants

    Rédigé par Adélaïde Pouchol, suite à un entretien avec le professeur Xavier Ducrocq, neurologue, Chef du Service de Neurologie du CHR Metz-Thionville le  dans Culture de Vie / Contreculture de mort

    Vincent Lambert à nouveau condamné à mort : <br>quelques rappels importants

    Pour la quatrième fois, le Conseil d’État autorisait l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation de Vincent Lambert le 245 avril dernier, une décision inique validée par la Cour européenne des Droits de l’Homme le 30 avril. Tandis que ses avocats tentent un recours auprès de l’ONU, le professeur Xavier Ducrocq rappelle quelques vérités essentielles sur l’état de Vincent Lambert.

    Vous êtes neurologue, engagé pour le respect de la vie de Vincent Lambert. Quel rôle avez-vous joué auprès de lui ?

    C’est en effet parce que neurologue, professeur de Neurologie à l’Université de Lorraine, mais aussi à l’époque — on est fin avril 2013 — Président du Comité d’éthique du CHU de Nancy, que les parents de Vincent Lambert m’ont contacté via leurs avocats pour les conseiller sur le plan médical dans le litige qui les opposait au CHU de Reims. J’ignorais tout de cette histoire qui m’est d’emblée apparue incroyable. Leur fils, en état paucirelationnel, était privé depuis près de 30 jours de toute nutrition et simplement hydraté a minima. Ils avaient découvert accidentellement la mise en œuvre d’une décision, dite concertée, à laquelle non seulement ils n’avaient pas été associés, mais dont ils n’avaient même pas été informés. La raison avancée par l’équipe du CHU de Reims en charge de Vincent Lambert était que celui-ci avait manifesté, par son comportement depuis quelques mois, une volonté certaine de mourir. Il m’est tout de suite apparu évident que si le patient était bien en état paucirelationnel, il ne pouvait pas manifester une telle volonté. Mes compétences, sans connaître personnellement le patient, me permettaient d’en être certain, ce que je me suis fait confirmer par un confrère familier de la prise en charge de ces personnes depuis une trentaine d’années, le Dr Bernard Jeanblanc. J’ai donc fait savoir ce qu’il en était à mes yeux, rien d’autre qu’une euthanasie, le seul but recherché étant la mort. 

    Lire la suite

  • R.D.C : bienvenue dans le poto-poto congolais

    IMPRIMER

    Lu sur le site web de la Libre Afrique, ce 29 avril 2019 :

    « L’opposant congolais Martin Fayulu, qui conteste la victoire du nouveau président Félix Tshisekedi, a appelé dimanche à la démission de ce dernier lors d’un meeting à Kinshasa, a rapporté un journaliste de l’AFP. « Cette fois-ci, nous sommes rentrés pour demander et obtenir la démission de Félix Tshisekedi. Il a fait la honte, il a vendu le pays », a déclaré M. Fayulu devant plusieurs milliers de ses partisans, en présence des forces de l’ordre.

    « N’attendez plus un mot d’ordre (…). Vous, peuple, vous êtes plus fort que n’importe quelle armée au monde. Au Soudan et en Algérie, le peuple a obtenu le départ des dirigeants. Ici, on doit faire la même chose contre Kabila et Tshisekedi », a-t-il ajouté.

    Réunis place sainte Thérèse dans la commune populaire de Ndjili (est), les manifestants sont venus écouter M. Fayulu qui revenait de Bruxelles au lendemain d’une réunion des leaders de la coalition Lamuka, qui avait soutenu sa candidature à la présidentielle du 30 décembre.

    A l’issue du scrutin, un autre opposant, Félix Tshisekedi, a été proclamé vainqueur. Mais M. Fayulu, revendique toujours la victoire avec 60% des voix.

    Samedi à Bruxelles, au terme d’une réunion de deux jours, les six leaders de Lamuka (Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Freddy Matungulu, Jean-Pierre Bemba, Adolphe Muzito et Antipas Mbusa Nyamwisi) ont réaffirmé leur « unité » et ont annoncé la transformation de la coalition électorale Lamuka en « plateforme politique », avec une présidence tournante pour une durée de trois mois.

    La première présidence sera assurée par Moïse Katumbi. Allié puis adversaire de l’ex-président Joseph Kabila, l’ex-gouverneur du Katanga minier était poursuivi depuis 2016 dans une affaire de spoliation immobilière dont il niait tout fondement.

    Il avait quitté la RDC en mai 2016 pour l’Afrique du Sud puis la Belgique, pour des raisons de santé. Il avait été ensuite condamné un mois plus tard à trois ans de prison.

    Riche homme d’affaires, patron du TP Mazembe de Lubumbashi, gloire du football africain, M. Katumbi avait finalement soutenu et financé la campagne de l’opposant Martin Fayulu.

    Le 19 avril, la justice congolaise a annulé sa condamnation.

    Investi le 24 janvier, le président Tshisekedi n’a ni nommé de Premier ministre ni de gouvernement. Il est lié par un accord politique à son prédécesseur, Joseph Kabila, dont la coalition du Front commun pour le Congo (FCC) a conservé la majorité absolue à l’Assemblée nationale, au Sénat et dans les gouvernorat des provinces.​ »

    Ref. RDC: l’opposant Fayulu appelle à la démission du président Tshisekedi

    Pour mijoter dans le pot-au-feu à l’huile de palme de la moambe politique congolaise , le pape François vient de confirmer Mgr Ettore Balestrero comme nouveau nonce apostolique en remplacement du courageux Mgr Montemayor  qui avait apporté son  soutien au Comité laïc de coordination (CLC), un collectif catholique, organisateur des manifestations en 2017 et 2018 contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila.

    Mgr Montemayor avait déploré en janvier 2018 « la réaction disproportionnée des forces de sécurité congolaises » pour disperser une manifestation de catholiques, en réaction au nouveau report de l’élection présidentielle – initialement prévue en 2016 et qui s’est finalement tenue le 30 décembre dernier dans les conditions que l’on sait.

    Son successeur, Mgr Balestrero -spécialiste du « dialogue » avec les communistes des « Forces armées révolutionnaires de Colombie »(FARC) -aura tout le loisir d’apprendre que la mentalité congolaise n’ a rien à voir avec celle des guérilleros d’Amérique du Sud. Bienvenue au pays du poto-poto.

    JPSC

  • Quand le Père Michel Viot paraphrase Arletty

    IMPRIMER

    Atmosphère, atmosphère, l’Eglise d’aujourd’hui a-t-elle une gueule d’atmosphère ? Lu sur le blog du Père Michel Viot :

    Michel Viot 58c8c090459a45905d8b473d.jpgLa « trêve pascale » étant maintenant terminée, il importe que l’Eglise se souvienne que sur la terre elle a le devoir d’être militante. Au cas où elle l’aurait oublié, au travers du désengagement de certains, voire de leurs manques, et pire encore de leurs trahisons, le terrible avertissement, que constitue à mes yeux l’incendie de Notre Dame de Paris, est venu nous le rappeler. Le feu  qu’il agresse des cerveaux chrétiens ou leurs sanctuaires de pierres, est le genre d’ennemi qui incite aux questions et aux combats. A ce propos d’ailleurs, je me demande si nous avons tous vu brûler la même chose quand j’entends parler de reconstruction et de restauration. Je fais partie de ces catholiques qui n’admettront ni le modèle Reichstag de Berlin (mais les allemands avaient de bonnes raisons de ne pas reconstruire à l’identique), ni l’intrusion d’une flèche de style contemporain qui serait à notre cathédrale ce que le « vagin de la reine » fut aux jardins de Versailles.

    Ma première question demeure cependant liée à mon titre. Sans la semaine Sainte et l’incendie j’en aurais parlé beaucoup plus tôt. Par plusieurs médias nous avons en effet appris que des prêtres et des laïcs impliqués dans la vie du diocèse de Lyon, avaient voté, le 28 mars dernier, par 48 voix sur 50, le départ définitif de leur Cardinal Archevêque, Monseigneur Philippe Barbarin dont le Saint Père venait de refuser la démission, tout en acceptant que celui-ci prenne ses distances avec le diocèse. Ensuite on pouvait lire que ces votants se trouvaient dans « un climat de bienveillance et d’écoute mutuelle et une très belle atmosphère de communion et de paix ». Ma première réaction fut de me demander ce qu’ils auraient fait sans cette angélique atmosphère ! En fait, nous étions plongés dans des brumes de charité de sacristie, quant au vocabulaire, il me fait regretter ces autres brumes d’un Quai sur lequel l’inoubliable Arletty parlait d’atmosphère avec un accent de vérité reflétant admirablement le niveau moral de ce conciliabule lyonnais ! Ces paroles entre guillemets sont rapportées à l’identique par Valeurs actuelles et le Point comme venant du Vicaire général, Mgr Yves Baumgarten. Elles n’ont pas, à ma connaissance, été démenties. Si on ne peut que se poser des questions sur ce qu’on entend à Lyon par « climat de bienveillance » et « écoute mutuelle », il parait difficile en revanche à tout bon catholique de ne pas en être indigné ! Depuis quand, dans l’Eglise catholique une assemblée a-t’elle le droit de voter sur une décision prise par le Saint Père, décision dont le caractère temporaire a été clairement expliqué par les deux principaux intéressés (le Pape et le Cardinal) ? Aussi la suite du communiqué du Vicaire général apparaît comme plus que malheureuse, même si elle ne fait que traduire la « volonté générale » de ces grands électeurs engagés dans la vie du diocèse qui m’apparaissent décidément comme des héritiers du richerisme rousseauiste et gallican de 1789 « la solution de retrait ne peut être que temporaire ». Pourquoi redire ce qui a été exprimé par le Saint Père sinon pour manifester que cette décision d’en haut n’a de valeur que parce qu’on l’accepte en bas, et qu’on en contrôlera l’application ? Ce qui permet d’oser d’autres incongruités en parlant « des signaux contradictoires envoyés par notre Église ces derniers jours » et « du Cardinal qui continue à tirer les ficelles. Il doit se retirer pour que la gouvernance soit claire ». Dans certains combats, on est sauvé par le gong ou le sifflet de l’arbitre. Ici, c’est la bonne vieille hypocrisie ecclésiastique qui empêche les prophètes célestes de Lyon de crier à leur évêque « enfermez-vous dans un couvent pour ne plus en sortir », version évangélique du «  suicidez vous, » hurlé par certains gilets jaunes aux policiers. Je crois que le Vicaire général de Lyon a largement été dépassé par les événements, je ne lui en veux nullement et n’aurais pas aimé me trouver à sa place. Mais c’est son évêque qui l’a nommé, il n’exerce ses fonctions que par délégation d’un pouvoir qu’il ne possède pas en propre. Je regrette donc qu’il n’ait pas pris plus de distance avec ce qu’avait voté cette assemblée irresponsable.

    Lire la suite

  • France : Vincent Lambert condamné à ne plus vivre par le Conseil d'Etat

    IMPRIMER

    VINCENT LAMBERT : L'ARRÊT DES SOINS VALIDÉ PAR LE CONSEIL D'ETAT

    Le Conseil d'Etat a décidé de valider aujourd’hui la décision médicale « d'interrompre les traitements » de Vincent Lambert qui est en état végétatif depuis dix ans, contre l'avis de ses parents. Il s’agit en réalité de l’ « arrêt définitif » de l’ « alimentation et l’hydratation ».

    « Il n’est pas en fin de vie. Il n’est pas sous assistance respiratoire ni cardiaque (…) Ses parents qui le visitent chaque jour voient bien qu’il n’est pas le légume décrit par les médias et beaucoup de médecins le constatent avec eux », a dénoncé Jean-Marie Le Méné, le président de la Fondation Jérôme Lejeune qui défend le maintien en vie de Vincent Lambert. « Condamner à mort Vincent Lambert, c’est signifier aux personnes handicapées que leur vie n’a aucune valeur aux yeux de la société », a-t-il ajouté.

    La décision d'arrêter l'alimentation et l'hydratation artificielles de Vincent Lambert, en accompagnant l'interruption de ce traitement d'une sédation profonde et continue, a été validée le 31 janvier dernier par le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne (Marne), alors que l’expertise médicale était contestée par 55 médecins en charge des personnes en état végétatif ou pauci-relationnel (Cf. Affaire Vincent Lambert : le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne favorable à l'arrêt des soins).

    Les avocats des parents, Maîtres Jean Paillot et Jérôme Triomphe, ont informé avoir saisi « la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) et le Comité international de protection des droits des personnes handicapées (CIDPH) de l'ONU » afin « de faire respecter les conventions internationales bénéficiant à Monsieur Vincent Lambert et qui ont été gravement méconnues ». « La décision du Conseil d'État n'est donc pas définitive et la décision de provoquer la mort de Vincent Lambert ne peut pas être exécutée », ont-ils souligné.

    L'avocate au Conseil d'Etat des parents, Maître Claire Le Bret Desaché, a ajouté que cette décision « ne parle pas du rapport des experts de novembre 2018, qui disaient dans leurs conclusions qu'il n'y avait pas d'obstination déraisonnable, ce qui est une condition posée par la loi ».

    Sources:

    Communiqué de la Fondation Jérôme Lejeune - Vincent Lambert, handicapé, va être euthanasié ; Jean-Yves Nau - Vincent Lambert : sera-t-il «euthanasié» ou ses «traitements» vont-ils être «interrompus» ?

  • La pratique de la peine de mort au Moyen Age n'a jamais été anodine

    IMPRIMER

    Du site de Canal Académie :

    Condamner à mort au Moyen Âge

    Entretien avec Claude Gauvard, professeur émérite d’histoire du Moyen Âge à l’université Paris
    “Entre la rémission qui crée une mort fictive et le petit nombre d’individus jugés irrécupérables dans le royaume, sans compter la place importante des résolutions négociées, il est probable que les exécutions ont été moins fréquentes que ne le laisse supposer l’image d’un Moyen Âge violent et sanguinaire”, écrit Claude Gauvard, lauréate du Prix du Budget décerné par l’Académie des inscriptions et belles-lettres pour son ouvrage Condamner à mort au Moyen Âge (PUF, 2018). En explorant la façon dont étaient prononcées les peines capitales en France du XIIIe au XVe siècle, elle souligne que cette pratique n’a jamais été anodine. Elle met aussi en lumière combien la condamnation à mort comme peine publique découle de l’idée, empruntée au droit romain, qu’aucun crime ne doit rester impuni parce qu’il lèse la chose publique avant de léser la partie adverse. Si bien que la condamnation à mort aurait été, conjointement avec la grâce, un instrument au service du pouvoir royal et étatique alors en cours d’affirmation.

    Adresse de cet article et de l'enregistrement audio : https://www.canalacademie.com/ida12157-Condamner-a-mort-au-Moyen-Age.html
  • Il y a 70 ans, pour la première fois un pape à la télévision, et en français

    IMPRIMER

    C’était une intervention de  Pie XII, avec toute sa prestance et dans un français impeccable. Quel pape a fait mieux depuis ?  D’ Anita Bourtin, sur le site de l’agence « Zenit » :

    « A Pâques 1949, pour la première fois, un pape a parlé – et en français – à la télévision: le pape François l’a rappelé lors du Regina Caeli du dimanche de Pâques, hier, 21 avril 2019.

    C’était le 17 avril 1949, le dimanche de Pâques également, et Vatican News publie sur son site la vidéo ci-dessous: premier message télévisé d’un pape déjà familiarisé avec la radio et qu’il délivre en français.

    Le pape François a rappelé cette circonstance en disant: « Il y a 70 ans, à Pâques 1949, un pape parlait pour la première fois à la télévision. Le vénérable Pie XII s’est adressé aux téléspectateurs de la télévision française, en soulignant que les yeux du successeur de Pierre et des fidèles pouvaient également se rencontrer grâce à un nouveau moyen de communication. »

    Le pape a encouragé à « communiquer » et pas seulement se « contacter » grâce aux moyens techniques actuels: « Cet anniversaire me donne l’occasion d’encourager les communautés chrétiennes à utiliser tous les outils mis à disposition par la technique pour annoncer la bonne nouvelle du Christ ressuscité, pour communiquer et pas seulement pour se contacter. »

    Le pape Pie XII évoquait la victoire du Christ ressuscité en ces termes, et ce moyen qu’il employait pour parler de la résurrection était inédit: « Quels que soient les souvenirs des peines passées, des souffrances présentes, des menaces pour l’avenir, chaque année, Pâques rappelle à ceux qui pleurent, à ceux qui tremblent, que le Christ mort et enterré s’est levé triomphalement, et il est juste qu’en ce jour, les chrétiens échangent leurs vœux de Pâques dans la foi et l’espérance ».

    Pour le pape Pie XII la papauté allait trouver dans ce moyen d’expression nouveau la possibilité de rejoindre des foules nombreuses :  « On dit que la papauté était morte ou mourante, mais l’on pourra désormais voir les foules déborder de chaque côté de l’immense place Saint-Pierre pour recevoir la bénédiction du Pape ; l’on dit que l’Église ne compte plus, mais grâce à la télévision on la verra, glorieuse ou persécutée ».

    Pour Pie XII, la télévision allait aussi être au service des plus défavorisés et du plus grand nombre, au « service des malades, des personnes âgées, des prisonniers, des lépreux, dans tous les climats, partout où le corps en souffre, où le cœur gémit, où l’âme est dans l’angoisse »:

     

    Ref. Il y a 70 ans, pour la première fois un pape à la télévision, et en français

    JPSC

  • Asia Bibi est toujours retenue au Pakistan

    IMPRIMER

    Du site "La sélection du Jour" :

    ASIA BIBI N’A PAS ENCORE PU QUITTER LE PAKISTAN !

    On la croyait en sécurité au Canada avec sa famille. Mais le démenti, cruel, est venu du Premier ministre du Pakistan en personne : il a reconnu dans un entretien à la BBC diffusé le 10 avril qu’Asia Bibi était toujours au Pakistan « à cause de certaines complications ». Interrogé sur ces « complications », il a répondu « qu’il ne pouvait pas en parler dans les médias », tout en assurant qu'elle pourrait quitter le pays « dans les prochaines semaines ».

    Ainsi, après neuf ans d’emprisonnement, cette chrétienne mère de famille condamnée à mort pour un prétendu « blasphème » avant d’être, après de multiples péripéties judiciaires angoissantes, définitivement innocentée par la Cour suprême du Pakistan, le 29 janvier, n’a toujours pas retrouvé la pleine liberté. Elle vit certes désormais en compagnie de son mari dans un endroit protégé, mais cela ne diffère guère d’une résidence surveillée. Cette « protection » dans un pays où les islamistes ont juré de la tuer, elle et les siens, ressemble à celle d’une cage immergée au milieu d’un banc de requins.

    La cause de cette assignation à résidence est la même que celle qui a fait condamner à mort puis maintenir en prison contre toute justice cette humble paysanne pakistanaise : la terreur que font régner les islamistes au Pakistan, « le pays des purs » musulmans. Asia Bibi est l’une des nombreuses victimes de la « loi anti-blasphème » contre le prophète Mahomet ou contre le Coran, qui donne prétexte à des dénonciations ubuesques à la disposition de quiconque veut se venger d’un adversaire ou d’un gêneur. Mais son cas ayant été providentiellement médiatisé, Asia Bibi est devenue un symbole dans le monde entier, surtout en Occident. D’où la haine des islamistes. Déjà les émeutes provoquées par son acquittement, le 31 octobre 2018, avaient paralysé de nombreuses villes du pays. Le sceau définitif apposé par la Cour suprême à son acquittement en refusant la demande de révision exigée par les islamistes, en janvier dernier, a encore fait monter la pression dans la cocotte-minute. C’est une explosion que redoute les autorités le jour elle aura enfin été exfiltrée du pays.

    Cette affaire emblématique de beaucoup d’autres (plus de 1500 cas de « blasphème » répertoriés au Pakistan) montre à la face du monde la nature totalitaire de l’islam. La vie des Pakistanais, non seulement appartenant à des minorités religieuses mais à la masse des musulmans, est suspendue à un arbitraire proche de celui des citoyens soviétiques ou chinois aux époques de terreur rouge. La différence, notable, c’est que les autorités pakistanaises ne pilotent pas ou plus cet arbitraire, mais tentent, tant bien que mal, de l’endiguer. Dans l’affaire Asia Bibi, deux de ses défenseurs, un gouverneur musulman et un ministre catholique, l’ont payé de leur vie.