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Justice - Page 87

  • Benoît XVI, première victime du désastre médiatique provoqué par son majordome

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    Sandro Magister titre : Après la condamnation. Le majordome et ses confidents

    Son directeur spirituel. Le cardinal Sardi. L'ex gouvernante Ingrid Stampa. Tous soutiennent le pape, en paroles. Mais Benoît XVI est la première victime du désastre. Trois ans de réclusion, ramenés à un an et demi en raison des circonstances atténuantes. C’est la peine à laquelle le tribunal de l’État de la Cité du Vatican a condamné Paolo Gabriele, l'ex majordome du pape :

    > Sentenza del Tribunale...

    Mais la condamnation de Gabriele pour vol de documents dans l'appartement du pape ne remédie pas du tout à la crise que traverse le gouvernement central de l’Église catholique.

    Au contraire, son procès a mis encore plus en évidence à quel point l’espace d’action du pape est vulnérable, alors même qu’il devrait être protégé au maximum.

    Le procès a confirmé que l'ex majordome avait pu voler plus d’un millier de documents importants, y compris parmi les plus confidentiels, année après année, avec la plus grande facilité. Non pas de nuit et en cachette, mais aux horaires de bureau, dans la pièce même où il travaillait avec les deux secrétaires particuliers de Benoît XVI, Georg Gänswein et Alfred Xuereb, sur les bureaux desquels passent tous les documents qui sont adressés au pape ou qui proviennent de lui.

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  • Dix-huit mois de prison pour Paolo Gabriele

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    Paolo Gabriele, le majordome du pape qui lui a dérobé de nombreux documents, y compris des documents très confidentiels concernant la santé du souverain pontife, a été condamné ce matin à trois ans de prison qui ont été ramenés à une peine effective de dix-huit mois. Il est même question que cet homme qui prétend avoir agi "par amour de l'Eglise" soit grâcié par Benoît XVI.

    La presse se montre singulièrement indulgente à l'égard d'un collaborateur qui a gravement trompé la confiance du pape et qui a fourni des documents à un (ou des ?) journaliste(s) qui en a (ont) fait usage pour publier de prétendues "révélations". Dans le contexte actuel de "cathophobie" généralisée, on ne s'étonne pas que de telles pratiques aient été utilisées sans vergogne pour éclabousser l'Eglise, et que le principal bénéficiaire de ces "fuites" n'ait pas encore été prié de s'expliquer devant la justice pour recel (et exploitation) de documents volés. 

    Voir : http://benoit-et-moi.fr

  • Salzinnes, 17 octobre : un film et un débat autour de "l'affaire Michelle Martin"

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    Suite à "l'affaire Martin",

    le ciné-club de la paroisse Ste Julienne à Namur consacre
    sa séance du mercredi 17 octobre
    au thème:
    "Vengeance ou pardon?"
     
    Au programme:

    le film d'Alejandro Iñarritu, "21 grammes",
    suivi d'un échange avec le Père Xavier Dijon sj, prêtre et juriste

    (Foyer Ste Anne, entrée rue Simonis, à 20 heures précises, PAF 3,5 euros)

  • République démocratique du Congo : anarchie judiciaire, crimes sexuels impunis, victimes sans espoir

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    Kinshasa (Agence Fides) - Une récente vague de viols a déchaîné les critiques locales contre la faiblesse du système judiciaire en République démocratique du Congo où les ressources inadéquates et l'incompétence garantissent bien peu d'espoir aux victimes de violences sexuelles. Il s'agit en majorité de jeunes filles ou de fillettes abusées par des adultes, dont certaines ont 6 ans. C'est ce qu'a dénoncé ces dernières semaines le Père Jean Okutu, Curé de la Paroisse du Sacré-Coeur dans le territoire reculé de Mushie, dans l'ouest du pays. Afin de poursuivre les criminels, les mères des survivantes se sont unies afin de se plaindre de l'échec du système juridique local et provincial et ont demandé au gouvernement de prendre en considération également le déplacement de ces enfants afin de leur permettre d'étudier à l'étranger aux frais de l'Etat et de garantir qu'ils soient protégés des insultes et de l'ostracisme des autres enfants de leur âge. Dans la province de Bandundu, a déjà été lancé un programme contre l'impunité des auteurs de violences sexuelles mais de nombreux résidents sont sceptiques attendus que les criminels qui sont arrêtés réussissent souvent à s'évader à cause des mesures de sécurité précaires. A Mushie, est présent un seul magistrat pour l'ensemble des causes et il est urgent de renforcer le système judiciaire. Avec une population de quelques 80 millions d'habitants, la RDC compte un magistrat pour 20.000 habitants. Même si viennent d'être nommés 2.000 magistrats nouveaux, l'ensemble du système judiciaire congolais compte seulement 4.000 membres. La collaboration de l'ensemble de la population est nécessaire, chaque citoyen ayant l'obligation de dénoncer les crimes commis. (AP) (Agence Fides 03/10/2012)

  • Rimsha Masih bientôt acquittée ?

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    ASIE/PAKISTAN - Selon le Conseiller spécial du Premier Ministre pour l'harmonie, « Rimsha est sur la voie de l'acquittement »

    Islamabad (Agence Fides) - Les avocats du plaignant dans le cadre du procès contre Rimsha Masih - la fillette chrétienne arrêtée pour blasphème puis libérée sous caution - mettent en oeuvre actuellement « une tactique obstructionniste dans le seul but de prendre du temps et d'empêcher sa complète résolution » : c'est ce qu'explique à l'Agence Fides Paul Bhatti, Président de la All Pakistan Minorities Alliance et Conseiller spécial du Premier Ministre pour l'Harmonie nationale, se référant au cas de la fillette dont la Haute Cour d'Islamabad a renvoyé l'audience au 17 octobre, suite à l'absence pour motifs de santé des avocats du plaignant. La stratégie des accusateurs - déclare Bhatti - est cependant vouée à l'échec attendu que « le cas est entre les mains de la Haute Cour, un tribunal qui ne peut être conditionné, et que les preuves présentées par la défense sont écrasantes ». Rimsha sera donc « rapidement acquittée » et « la rétractation des témoins qui ont accusé l'imam Khalid Jadoon Chishti d'avoir ourdi le cas ne serviront à rien ». En effet, leurs déclarations ont été enregistrées conformément à la section 164 du Code pénal du Pakistan. Ce qui signifie que le juge a soumis par trois fois le document aux témoins, demandant à ce qu'ils le confirment et s'assurant qu'ils ne soient conditionnés d'aucune manière. Après une telle procédure, les déclarations sont considérées comme irréfutables et la rétractation, selon les normes en vigueur, est inadmissible. Le renvoi de 15 jours de l'audience, indique Bhatti, a été causé seulement par l'absence temporaire du juge. Si tout procède normalement, « l'acquittement pourrait être prononcé dès le 17 octobre ». Bhatti demeure donc optimiste.
    (PA) (Agence Fides 02/10/2012)

  • Belgique : un détenu euthanasié en prison

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    Un détenu euthanasié en Belgique (Institut Européen de Bioéthique)

    Un prisonnier belge a été euthanasié. Est-ce la première fois? Mais aujourd'hui, cela a été confirmé par le docteur Francis Van Mol, directeur général du service de santé pénitentiaire.

    Frank V.D.B., incarcéré depuis 20 ans pour un double meurtre était atteint d’une maladie psychique. Sa demande a été ratifiée par trois médecins indépendants et considérée comme conforme à la législation belge sur l’euthanasie. Néanmoins, cette décision a été vivement critiquée par l’association belge des syndicats médicaux (ABSyM).

    Le détenu aurait-il pris cette décision sous un traitement psychiatrique approprié ?”, demande le Dr Marc Moens, président de l’ABSyM , qui réclame des moyens financiers pour mieux encadrer les détenus psychiatriques.

    La loi sur l’euthanasie n’a pas été écrite en pensant à des personnes détenues, totalement sous le contrôle du gouvernement. 

    A partir du moment où l’euthanasie est autorisée pour de seules souffrances psychiques, en arriverons nous à considérer que le fait d’être incarcéré pour une très longue durée constitue une souffrance psychique suffisante pour justifier une demande d’euthanasie ?

    Source : bioEdge 14 septembre 2012 / IEB.

  • BXL, 2 octobre : Un séminaire sur la discrimination à l'égard des chrétiens en Europe

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    images (3).jpgPour la deuxième année consécutive, la COMECE (Commission des Episcopats de la Communauté Européenne) organise

    un séminaire d'une demi-journée

    sur l'intolérance et la discrimination à l'égard des chrétiens en Europe,

    en coopération avec le Groupe des Conservateurs et Réformistes européens (ECR Groupe) et le Groupe du Parti populaire européen (Groupe PPE) au Parlement de l'Union européenne:

    Mardi 2 octobre, 9H30 - 13H00, salle JAN Q2 (Parlement Européen)

    Le séminaire de cette année mettra l'accent sur les points suivants: présentation des rapports sur la situation des chrétiens en Europe et sur la liberté de religion en Europe: développements positifs et défis actuels. Après avoir acquis une vision claire de la situation actuelle des chrétiens en Europe, nous aimerions en savoir plus sur la réaction des députés à la situation susmentionnée.

    Pour ce séminaire, la participation de journalistes de premier plan tels que l'Observatoire sur l'intolérance et la discrimination contre les chrétiens en Europe, le Centre européen pour le droit et la justice et de l'Office parlementaire de la Conférence épiscopale d'Ecosse sont attendus. Les experts juridiques originaires de Lituanie, d'Espagne et du Vatican sont également invités. Enfin, les députés et autres fonctionnaires de l'UE vont livrer leur propre expertise.

    Le séminaire proposera une réflexion sur les résultats positifs de la lutte contre l'intolérance et de la discrimination à l'égard des chrétiens en Europe. L'affaire Lautsi a été un grand succès, non seulement parce que le droit à la liberté religieuse a été confirmé, mais aussi parce que l'opinion publique en Europe en a entendu parler, les citoyens sont devenus plus conscients du problème et plus actifs. Un autre résultat positif est la mise en place de nouvelles institutions qui travaillent sur l'intolérance et la discrimination contre les chrétiens en Europe. La même chose pourrait être dite au sujet de la discussion du rapport McCafferty au sein du Conseil de l'Europe.

    Télécharger le programme

    Inscription obligatoire. S'inscrire avant le mercredi 26 septembre: http://www.comece.org/site/en/activities/events/article/5131.html

  • L'OCI veut inscrire le blasphème dans le droit international

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    L'Organisation de la coopération islamique (OCI), qui regroupe 57 Etats, a annoncé, mercredi 19 septembre, qu'elle redoublerait d'efforts pour faire inscrire le blasphème parmi les crimes et délits reconnus en droit international. L'initiative se veut une réponse aux manifestations de colère qui ont suivi la diffusion sur internet d'un film islamophobe tourné aux Etats-Unis et la publication en France de caricatures du prophète Mahomet par l'hebdomadaire Charlie Hebdo.

    Depuis 1999, l'OCI défend, devant la commission des droits de l'homme de l'ONU, le concept de "diffamation des religions", un faux nez pour imposer au monde un controversé "délit de blasphème". Chaque année les pays occidentaux, rejoints par l'Amérique latine et l'Afrique, s'y opposent fermement au nom de la liberté d'expression et du droit international.

    Mais pour Ekmeleddin Ihsanoglu, secrétaire général de l'OCI, il est temps que la communauté internationale cesse de "se cacher derrière le prétexte de la liberté d'expression". "Les abus délibérés, motivés et systématiques de cette liberté", a-t-il ajouté, sont un danger pour la sécurité et la stabilité mondiales.

    La commission des droits de l'homme de l'OCI a jugé parallèlement que "l'intolérance croissante envers les musulmans" devait être contenue et a réclamé "un code de conduite international s'appliquant aux médias et aux médias sociaux afin de rejeter la propagation de documents incitant [à cette intolérance]".

    Il semble peu probable que l'OCI, qui mène campagne depuis plus de dix ans sur ce sujet, rallie les Occidentaux à leur cause. D'autant plus que ces pays s'inquiètent de l'effet répressif des lois contre le blasphème en vigueur dans certains pays musulmans comme le Pakistan, où le blasphème est passible de la peine de mort.

    Voir tout l’article est les liens de référence ici : L'OCI veut inscrire le blasphème dans le droit international

    Les Occidentaux s’en tiennent au seul blasphème révisionniste.

  • La Cour Européenne des Droits de l'Homme et l'adoption d'enfants par des couples de même sexe

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    (ZENIT.org) – Grégor Puppinck, directeur du Centre européen pour le droit et la justice, (ECLJ), analyse une affaire portée par deux femmes autrichiennes devant la Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l’homme, dans un communiqué publié le 12 septembre 2012 : l’une des deux femmes souhaite adopter l’enfant de sa compagne, alors que le père de l’enfant s’y oppose.

    Pour l’ECLJ, l’affaire, portée par le lobby international LGBT et manipulée par la crainte de passer pour « homophobe », est pourtant « très simple » : en effet « il n’existe pas de droit à l’adoption, qui plus est envers un enfant non adoptable ». D’autant plus que « le père a le droit et le devoir de continuer à s’occuper de son fils » et qu'au final, « l’intérêt de l’enfant est de garder son père et sa mère ».***Le 3 octobre 2012, la Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l’homme va entendre une affaire « d’adoption homosexuelle » mettant en cause l’impossibilité pour une femme d’adopter le fils de sa compagne (affaire X  et autres c. Autriche, n° 19010/07). Le couple de femmes y voit une atteinte au respect de leur vie privée et une discrimination. Le jugement sera rendu par la Grande Chambre, c'est-à-dire la plus haute autorité judiciaire européenne en matière de droits de l’homme, et sera sans appel possible.

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  • Quand des chrétiens britanniques protestent contre la discrimination

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    C'est "le monde des religions" qui met cet article en ligne, sous la plume de T. Denonne : Des chrétiens britanniques portent plainte pour discrimination

     

    "Lillian Ladele, Gary McFarlane, Nadia Eweida et Shirley Chaplin estiment avoir été licenciés à cause de leurs convictions religieuses et portent l’affaire au niveau européen.

    Quatre britanniques de confession chrétienne ont affirmé, mardi 4 septembre, devant la Cour européenne des droits de l’homme, avoir subi des discriminations basées sur leur religion. Ils estiment avoir perdu leur emploi après avoir affiché leurs convictions sur leur lieu de travail. Ils ont attaqué le Royaume-Uni, leur employeur, en justice. Après avoir saisi en vain les autorités judiciaires de leur pays, pendant six ans, ils se sont regroupés puis tournés vers l’Europe.

    Deux d’entre eux ont été sanctionnés pour leur attitude face aux couples de même sexe. Lillian Ladele, officier d’état civil au district londonien d’Islington, refusait d’enregistrer les partenariats civils entre deux hommes ou deux femmes, au motif que cela allait à l’encontre de ses convictions chrétiennes. Gary McFarlane, conseiller conjugal, refusait pour sa part de recevoir les couples gays. Il est peu probable que leur comportement — en lui-même discriminant — soit jugé acceptable, au grand dam d’une partie de l’Église.

    Le cas des deux autres plaignants semble en revanche plus complexe. Nadia Eweida, employée chez British Airways, et Shirley Chaplin, infirmière au National health service (NHS), affirment avoir été licenciées parce qu’elles portaient une croix en pendentif par-dessus leur tenue de travail. Leurs employeurs, pour des questions de convention, mais peut-être aussi de sécurité ou d’hygiène, ont estimé que cela contrevenait aux règles internes.

    « Le travail n’est pas le meilleur endroit pour exprimer ses opinions religieuses », résument les avocats du Gouvernement britannique. À British Airways pourtant, rapporte l’avocat de Nadia Ewaida, « certains collègues pouvaient porter des symboles ou des vêtements religieux, comme le turban et le bracelet sikhs, le hijab musulman ou encore la kippa juive. »

    Selon un représentant du gouvernement, porter une croix n’étant pas une obligation scripturale, dans la doctrine chrétienne, les employeurs ne devraient pas être forcés de l’accepter sur le lieu de travail. L’avocat de Nadia Ewaida bondit : « lorsqu’on épouse une religion tolérante, qui nous laisse libre de choisir, nous aurions moins de droits ? » Surtout, l’histoire ne dit pas qui déciderait de ce qui est une obligation religieuse et de ce qui n’en est pas une… La Cour, elle, doit trancher d’ici quelques mois."

  • Respect de la vie : quand le cours de l'histoire s'accélère

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    L'excellente Jeanne Smits poursuit son travail de veille au chevet d'un respect de la vie de plus en plus éreinté:

    "On a parfois l'impression que l'histoire s'accélère. Si j'avais le temps je vous parlerais aujourd'hui de quantité de sujets allant de la pression pour faire euthanasier le prince Friso des Pays-Bas, victime d'une avalanche il y a six mois et depuis, dans un « état végétatif », aux mises en garde de scientfiques à la suite d'études en Ecosse sur les conséquences néfastes de la présence de déchets hormonaux, impossibles à éliminer, dans les eaux sales… Ou encore de cette communication scientifique en Irlande attestant que l'avortement direct n'est jamais nécessaire pour sauver la vie de la mère… Ou cette décision en Argentine de refuser que l'exception jurisprudentielle permettant à une femme violée d'accéder à l'avortement soit conditionnée par une attestation médicale ou judiciaire de la réalité du viol… Mais ce soir, je tombe sur ceci.

    La Cour constitutionnelle de la Colombie vient d'ordonner au Procureur général de la nation, Alejandro Ordoñez, de rétracter ses critiques à propos des campagnes de défense des droits reproductifs et de promotion de l'« éducation sexuelle », ainsi que sa demande visant à faire retirer du marché la « pilule du lendemain », ou contraception d'urgence, qu'il présente comme abortive."

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  • La persécution religieuse définie par la Cour de Justice européenne

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    Europe: la Cour de justice définit la persécution religieuse (ZENIT.org)

    Et consolide la liberté religieuse

    Grégor Puppinck, directeur de l’ECLJ

    Le 5 septembre 2012, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) de Luxembourg a rendu un arrêt important en faveur de la liberté religieuse en définissant quel type d’atteinte au droit à la liberté de religion justifie l’octroi du statut de réfugié en Europe conformément à la directive 2004/83/CE du Conseil, du 29 avril 2004, sur le statut des réfugiés (Arrêt Bundesrepublik Deutschland/Y et Z, C-71/11 et C-99/11). Selon cette directive, les Etats membres de l’Union européenne doivent en principe accorder le statut de réfugié aux étrangers qui risquent d’être persécutés en raison de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leurs opinions politiques ou de leur appartenance à un groupe social dans leur pays d’origine.

    Cette affaire concerne deux ressortissants pakistanais appartenant à la minorité musulmane ahmadiste (une minorité non reconnue par la majorité musulmane) demandeurs d’asile en Allemagne au motif qu’ils encourent, selon le code pénal pakistanais, une peine allant jusqu’à trois ans d’emprisonnement s’ils prétendent être des musulmans, prêchent ou tentent de propager leur religion. Les autorités allemandes ont rejeté leur demande au motif que les restrictions à la pratique de la religion en public imposées aux ahmadis ne constituaient pas une « persécution » au regard du droit d’asile. Les deux requérants ont alors saisi les juridictions administratives allemandes, estimant que la position des autorités allemandes étaient contraires à la directive 2004/83/CE. Le tribunal administratif fédéral, saisi des litiges, a décidé de sursoir à statuer afin de demander à la Cour de Justice de l’Union européenne – à laquelle revient la charge d’interpréter les directives – de préciser ce qu’est une persécution  religieuse au sens de la directive de 2004.

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