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Médias - Page 106

  • « Dernières conversations » : le « Figaro » consacre une pleine page au nouveau livre d’entretiens de Benoît XVI avec Peter Seewald

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    Benedict_Encyclical.jpgDe cet ample panorama (indisponible sur le net) réalisé par Jean-Marie Guénois nous retiendrions, en évitant de redire ce que nous avons déjà noté par ailleurs, ces quelques extraits parlant de

     sa renonciation 

    « Le plus stupéfiant en définitive, est « la certitude intérieure » qui a conduit à cette décision. Acquise et mûrie par un Joseph Ratzinger priant : « J’en avais discuté avec le Seigneur assez longtemps ». Il confie : «je me sens si intimement lié au Seigneur. Il est toujours là » et pose le point final : « j’agissais en toute liberté ». 

    son successeur 

    Sur son successeur, autre élément neuf du livre, le pape émérite est peu disert. Il rappelle que « le pape est le pape, quel qu’il soit » et qu’il lui a promis obéissance. Aucun commentaire donc sur le fond des réformes engagées, en particulier sur la question des divorcés-remariés ou sur la réforme de la curie romaine. Il récuse toutefois le terme de  « rupture » ou d’ « opposition » entre les deux pontificats mais admet celui d’ « infléchissements ».

    Benoît XVI ne cache toutefois pas que « la surprise a été grande pour moi » de voir élire le cardinal Bergoglio : « je n’avais pas pensé à lui » parce que « personne ne s’y attendait ». Il n’était « pas considéré comme un des candidats les plus probables. En entendant son nom, j’ai été un peu hésitant dans un premier temps », note Benoît XVI, mais cela n’a pas duré : « quand je l’ai vu s’adresser d’une part à Dieu et d’autre part aux hommes, la joie m’a envahi. Et le bonheur »

     lui-même

     Oui, c’est un « professeur », qui ne fut peut-être pas la « personne idéale » pour être pape mais « ce n’est pas non plus inconcevable » puisque l’axe de son pontificat fut  de « mettre en évidence la centralité de la foi en Dieu ».

    Celui qui  a toutefois subi son élection comme un « fardeau » -il n’a pas de mots assez forts pour en dire le poids- n’aura jamais été un politique : « je suis fondamentalement hostile aux conjurations et à ce genre de choses, surtout pour l’élection d’un pape et je n’ai jamais fait de politique en aucune façon ».  Au sujet des querelles intestines de l’Eglise, et parlant de lui-même, il note : « les gens savent que ce type-là n’est pas dangereux ».

     « le » concile

    « Les évêques voulaient renouveler la foi, l’approfondir. Mais d’autres forces ont joué, de plus en plus fortes, en particulier les journalistes qui ont réinterprété beaucoup de choses… »

    « A partir  de 1965, j’ai donc considéré de mon devoir d’exposer clairement ce que nous voulions réellement et ce que nous ne voulions pas. On se demande évidemment si on a bien fait les choses. C’était une question  à laquelle on ne pouvait pas se dérober, surtout quand on a vu que tout allait à vau-l’eau… »

    « … nous n’avons certainement pas évalué correctement les conséquences politiques et les répercutions concrètes, nous avons trop pensé aux aspects théologiques et insuffisamment réfléchi aux effets que tout cela risquait d’avoir. »

    l’ Europe

    «  La culture dans laquelle nous vivons aujourd’hui est positiviste et agnostique, elle se montre de plus en plus intolérante  à l’égard du christianisme.  La société occidentale, en Europe tout du moins, ne sera donc pas simplement une société chrétienne. Les croyants devront  d’autant plus énergiquement continuer à former et à porter la conscience des valeurs et de la vie. Les différentes  communautés et les Eglises locales devront être plus déterminées dans leur foi. La responsabilité est plus grande ».

    la France

    « Je dois l’avouer, oui : j’aime la culture française et je m’y sens comme chez moi.

    C’était tellement beau, la grand’messe sur l’esplanade des Invalides avec deux cent mille personnes (lors de son voyage de septembre 2008 NDLR). La réception à l’Académie, où nous étions tous réunis, simplement, comme des amis, c’était très émouvant. Puis la rencontre au Collège des Bernardins, les anciens présidents étaient également présents. Giscard me connaissait et il m’a encore rendu visite par la suite. J’avais préparé mes interventions en m’appuyant sur la tradition théologique française, de sorte que le contact spirituel s’est noué de l’intérieur, pour ainsi dire…

    Ma première visite à Paris fut en 1954 pour un congrès Augustinien. Cette introduction dans le grand monde de la science internationale et dans l’univers intellectuel spécifique des Français reste pour moi un souvenir vraiment marquant ».

     JPSC

  • A propos du livre événement : Benoît XVI par lui-même

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    livre B XVI.jpegSur ces "Dernières conversations" avec Benoît XVI, publiées chez Fayard, nous avons déjà relaté ici le commentaire du « Corriere della Sera » reproduit en français par notre confrère Diakonos.be. et notre consoeur de "Benoît et moi". Sur le site web de  « Famille Chrétienne » Charles-Henri d'Andigné présente son propre éclairage dont nous extrayons les aspects complémentaires à ceux que souligne le journal italien (les intertitres sont de Belgicatho) :

    Un livre important

    « C’est un livre événement. Probablement pour la dernière fois, le pape émérite se confie. Dans un dialogue très vivant avec le journaliste allemand Peter Seewald, il s’exprime sur les raisons profondes qui l’ont poussé à renoncer, sur les relations qu’il entretient avec François, sur Vatican II, sur son itinéraire de théologien surdoué, sur l’importance de la liturgie, sur son « progressisme », à ses débuts, sur son conservatisme supposé, l’âge mûr venant... On le retrouve tel qu’en lui-même, bienveillant, humble, et surtout très libre et ouvert d’esprit. Voyant les choses de très haut, il désamorce tranquillement, avec le sourire, toutes les questions polémiques que son interlocuteur, en bon journaliste qu’il est, se fait un plaisir de lui poser. S’en dégage une image attachante, celle d’un homme affaibli par les années, certes, mais accessible, simple, totalement dénué d’ambition personnelle. Ses réponses courtes, directes, vont droit à l’essentiel, et, en dépit d’une supériorité intellectuelle évidente, il ne cherche jamais à s’imposer, mais à expliquer avec douceur et persuasion. « Il n’est évidemment pas question de dire "Je détiens la vérité", rappelle-t-il. C’est la vérité qui nous détient. »

    Originaire de Bavière, dont il parle le dialecte avec Benoît XVI, le journaliste et écrivain Peter Seewald, 62 ans, a réalisé trois livres d’entretien avec ce dernier : Le Sel de la terre (1997), longue interview du cardinal Ratzinger, Lumière du monde (2010), et enfin DernièresConversations (2016). Il est revenu à la foi catholique à la suite de ses rencontres avec le pape. »

    François

    « Comme tout le monde, Benoît XVI a été surpris par l’élection du pape François (« Je le connaissais, bien sûr, mais je n’avais pas pensé à lui »), et refuse d’un sourire de confirmer que les Pères du conclave de 2005 avaient déjà pensé à lui, ce que murmurent les gens prétendument bien informés... »

    « …Le style assez peu conventionnel de son successeur ne lui pose aucun problème. Il se réjouit qu’un pape du Nouveau Monde — jésuite qui plus est soit élu au siège de Pierre. Toutes ces nouveautés, pour lui, sont le signe que « l’Église n’est pas immobile, qu’elle est dynamique et ouverte et qu’elle est le lieu de nouvelles évolutions. Voilà, résume-t-il, qui est beau et encourageant. »

    « Les papes se suivent et ne se ressemblent pas. Faut-il les opposer, comme le font souvent les médias, et parfois les fidèles, dans les commentaires un peu faciles, ou souligner leur complémentarité ? Dieu corrige chaque pape à travers son successeur, fait remarquer Peter Seewald, lui demandant en quoi François le corrige. Le pape sourit, approuve et souligne ce qui le frappe chez François : son attention directe aux hommes. Sous-entendu : ce n’était pas mon fort. « Mais, poursuit-il, c’est aussi fondamentalement un pape de la réflexion », comme le prouve, parmi d’autres textes, l’exhortation apostolique Evangelii gaudium, parue en 2013. Tout de même, insiste Peter Seewald, n’est-il pas trop impétueux, trop excentrique ? « Chacun son tempérament », répond Benoît XVI en riant. Ajoutant : « Il y a une nouvelle fraîcheur dans l’Église, une nouvelle joie, un nouveau charisme qui plaît aux gens. »

    Dieu de la Foi et Dieu de la Raison

    « Impossible d’oublier en lisant ce texte que Benoît XVI est un grand théologien, même s’il parle de son brillantissime parcours d’universitaire avec modestie. Le 24 juin 1959, tout nouveau professeur de théologie à l’université de Bonn, il donne son cours inaugural. Thème : le Dieu de la foi et le Dieu de la philosophie. Le jeune intellectuel est nourri de Pascal, qui dans son Mémorial traite du « Dieu de la foi », du « Dieu d’Abraham, Isaac et Jacob », par opposition au « Dieu des philosophes ». Le pape théologien explique : « Il était à l’époque très moderne de considérer la Grèce comme un fourvoiement, une intrusion erronée dans le christianisme. On s’attachait au contraire à rechercher le message biblique originel, ce qu’il y a de vivant dans le Dieu d’Abraham [...] et qui est complètement différent du Dieu des philosophes. » On songe ici au célèbre discours de Ratisbonne (2006), qui traitait des rapports entre foi et raison, et de l’apport décisif sur ce plan de la pensée grecque : « Je pense que nous pouvons voir ici l’harmonie profonde entre ce qui est grec, au meilleur sens du terme, et la foi en Dieu fondée sur la Bible », disait le pape. Cette harmonie profonde est au cœur de la pensée de Benoît XVI, qui s’appuie sur saint Augustin. « J’en suis arrivé à la conviction que nous avons évidemment besoin du Dieu qui a parlé, qui parle, du Dieu vivant. Du Dieu qui touche au cœur, qui me connaît et qui m’aime. Mais Dieu est également accessible à la raison. » Nulle opposition, donc, entre le Dieu de la foi et le Dieu des philosophes, pas plus qu’entre la foi et la raison.

    « Il n’est pas question  de dire "Je détiens la vérité" : c’est la vérité qui nous détient. » Benoît XVI »

    Il faut évangéliser

    « …Cette nouvelle évangélisation, autrement dit la rechristianisation des nations anciennement chrétiennes, n’est-ce pas un vœu pieux ? lui demande Peter Seewald. Pas du tout, rétorque le pape émérite, « il ne faut pas renoncer à annoncer l’Évangile ». Et de prendre l’exemple du monde gréco-romain, dont il était plus qu’improbable qu’une poignée de juifs démunis réussissent à l’évangéliser... Improbable à vue humaine. Benoît XVI enfonce le clou : « Il est absolument indispensable d’annoncer cette Parole qui porte en elle la force de construire l’avenir et de donner du sens à la vie des hommes. » 

    Ses prières jésuites préférées

    « Benoît XVI apprécie particulièrement la prière de saint Ignace :

    « Prends, Seigneur et reçois toute ma liberté, ma mémoire, mon intelligence et toute ma volonté. Tout ce que j’ai et possède, c’est Toi qui me l’as donné... » Il aime à réciter aussi celle de saint François Xavier : « Je t’aime, non parce que Tu peux me donner le paradis ou me condamner à l’enfer, mais parce que Tu es mon Dieu. Je t’aime parce que Tu es Toi. »

    Sa préférée est la prière de Pierre Canisius : « Vous, mon Sauveur, vous m’avez, en quelque sorte, ouvert le cœur de votre corps très saint. J’avais l’impression d’en voir l’intérieur. Vous m’avez dit de boire à cette fontaine, m’invitant à puiser les eaux de mon salut à votre source, ô mon Sauveur. Pour moi, j’éprouvais un grand désir de voir couler de là dans mon âme, à flots, la foi, l’espérance et la charité. J’étais assoiffé de pauvreté, de chasteté et d’obéissance, et je vous priais de me purifier, de la tête aux pieds, de me couvrir et de me parer. Puis, j’osai approcher de votre cœur, tout rempli de douceur et y apaiser ma soif ; et vous m’avez promis une robe tissée de paix, d’amour et de persévérance, pour couvrir mon âme dénudée. Avec cette parure de salut, je sentis grandir en moi la confiance de ne manquer de rien et que tout tournerait à votre gloire. Amen. »

    Benoît XVI. Dernières conversations, avec Peter Seewald, Fayard.

    Ref. Livre événement : Benoît XVI par lui-même

    En attendant la suite des réactions dans la « cathosphère » et ailleurs...

    JPSC

  • Benoît XVI se livre : « personne ne m’a fait de chantage »

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    Lu sur le site web « Diakonos.be » :

    pape émérite.jpg

     

    Ratzinger se confesse dans le livre-entretien « Dernières conversations » qui vient de sortir en Italie. « Décider n’était pas mon fort mais je ne me considère pas comme un raté ».

    C’EST MOI QUI AI ÉCRIT MA RENONCIATION
    Ce texte de renonciation, c’est moi qui l’ait écrit. Je ne peux pas vous dire quand avec précision mais c’était tout au plus deux semaines avant. Je l’ai écrit en latin parce qu’une chose aussi importante doit se faire en latin. En outre, le latin est une langue que je maîtrise au point de pouvoir écrire de façon élégante. J’aurais également pu l’écrire en italien naturellement mais au risque de faire l’une ou l’autre erreur.

    ON NE ME FAISAIT PAS CHANTER
    Je ne me suis pas retiré sous la pression des événements et ce n’était pas non plus une fuite devant des situations que je me serais senti incapable d’affronter. Personne n’a cherché à me faire chanter. Je ne l’aurais de toute façon pas permis. Si on avait essayé de le faire, je serais resté parce qu’il ne faut pas partir sous la pression. Ce n’est pas vrai non plus que j’étais déçu ou quelque chose de ce genre. En fait, grâce à Dieu, j’étais dans l’état d’âme tranquille de celui qui a dépassé la difficulté. L’état d’âme de celui qui peut passer sereinement le témoin à son successeur.

    JE SUIS CONTENT DE MON SUCCESSEUR
    Mon successeur n’a certes pas voulu porter la mozette rouge. Cela ne m’a pas ému le moins du monde. Ce qui m’a en revanche touché, c’est que même avant d’apparaître au balcon, il ait cherché à me téléphoner mais il n’a pas réussi à me joindre parce que nous étions justement devant la télévision. La façon avec laquelle il a prié pour moi, ce moment de recueillement et enfin la cordialité avec laquelle il a salué la foule ont fait que l’étincelle s’est faite immédiatement. Personne ne s’attendait que ce soit lui. Moi je le connaissait, bien sûr, mais je n’avais pas pensé à lui. En ce sens, il s’agissait déjà d’une grosse surprise. Je n’avais pas pensé qu’il puisse se trouver dans la liste restreinte des candidats. Quand j’ai entendu son nom, j’ai eu un moment d’étonnement mais quand j’ai vu comment il parlait à Dieu d’une part et aux hommes d’autre part, j’ai été vraiment content. Et heureux.

    L’ÉGLISE EST VIVANTE
    L’élection d’un cardinal latino-américain signifie que l’Eglise est en mouvement, elle est dynamique, ouverte avec devant elle des perspectives de nouveaux développements. Elle n’est pas figée dans des schémas : il arrive toujours bien un élément surprenant qui possède sa dynamique propre capable de la renouveler en permanence. Ce qui est vraiment beau et encourageant dans notre époque c’est justement que des choses auxquelles on ne s’attendait pas arrivent et nous montrent que l’Eglise est vivante et déborde de nouvelles possibilités.

    LES RÉFORMES NE SONT PAS EXCESSIVES
    Chacun a son propre charisme. François est l’homme de la réforme pratique. Il a été longtemps archevêque, il connaît le métier, il a été supérieur des jésuites et il également le caractère adapté pour entreprendre des actions de nature organisationnelle. Je savais que ce n’était pas mon point fort.

    SUR LE LOBBY GAY AU VATICAN
    On m’avait en effet indiqué un groupe que nous avons dissous entretemps. Il était en fait signalé dans le rapport de la commission des trois cardinaux qu’on pouvait identifier un groupe de quatre ou de cinq personnes. Nous l’avons dissous. Est-ce que d’autres se formeront ? Je ne sais pas. De toute manière, on ne peut pas dire que le Vatican pullule de cas de ce genre.

    L’ÉGLISE CHANGE
    Il est évident que l’église abandonne toujours davantage les anciennes structures traditionnelles de la vie européenne, qu’elle change donc de visage et qu’en elle vivent des formes nouvelles. Il est également clair que la déchristianisation de l’Europe se poursuit et que l’élément chrétien disparaît chaque jour davantage de notre tissu social. En conséquence, l’Eglise doit trouver de nouvelles formes de présence, elle doit changer sa façon de se présenter. Nous sommes en train de vivre en changement d’époque mais on ne sait pas encore à quel moment l’on pourra dire avec précision que l’une ou l’autre a commencé.

    JE NE SUIS PAS UN RATÉ
    L’un de mes points faibles c’est que j’ai du mal à gouverner et à prendre des décisions. Sur ce point je suis en réalité davantage un professeur, quelqu’un qui réfléchit et médite sur les questions spirituelles. Le gouvernement pratique n’est pas mon fort et c’est certainement une faiblesse. Mais je n’arrive pas à me considérer comme un raté. Pendant huit ans, j’ai effectué mon service. Il y a eu des moments difficiles, il suffit par exemple de penser au scandale de la pédophilie et au cas Williamson ou encore au scandale Vatileaks ; mais somme toute c’était aussi une période au cours de laquelle de nombreuses personnes ont trouvé un nouveau chemin vers la foi et il y a également eu un grand mouvement positif.

    JE ME PRÉPARE À LA MORT
    Il faut se préparer à la mort. Non pas dans le sens de prendre ses dernières dispositions mais plutôt de vivre en se préparant à affronter l’ultime examen face à Dieu. A abandonner ce monde et à se trouver devant Lui et devant les saints, les amis et les ennemis. A accepter, disons, la finitude de cette vie et à se mettre en chemin pour rejoindre Dieu. Je cherche de le faire en pensant toujours que la fin s’approche. J’essaye de me préparer à ce moment et à le garder surtout à l’esprit en permanence. L’important n’est pas de se l’imaginer mais de vivre en étant pleinement conscient que toute la vie tend vers cette rencontre. 

    (Source : Il Corriere della sera)

    Ref. Benoît XVI se livre : « personne ne m’a fait de chantage »

    JPSC

  • Le numéro de rentrée du mensuel « La Nef » vient de paraître :

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    SOMMAIRE DU N°284 DE SEPTEMBRE 2016

    ÉDITORIAUX

    Islamisme : et toujours le déni !, par Christophe Geffroy
    Guerre de quelles religions ?, par Jacques de Guillebon

    ACTUALITÉ
    Amoris Laetitia : réponses à quelques questions, par le Père Basile, osb
    Le cardinal Sarah : réorienter la liturgie, par Christophe Geffroy
    JMJ : « Sortir de notre canapé », par Élisabeth Geffroy
    Bioéthique : une rupture juridique, par Pierre Louis
    Géopolitique d’abord : Les rêves grandioses d’Erdogan, par Paul-Marie Coûteaux

    ENTRETIEN
    Du bienfait des limites, entretien avec Alain de Benoist

    DOSSIER L’école en danger
    Histoire d’une impasse, par Jacques de Guillebon
    Les hussards sont fatigués, par Marie Dominique
    Écoles libres : les enjeux, par Anne Coffinier
    « Parents pour l’école », entretien avec Jérôme Malcouronne
    Une faillite tragique, par Jean-François Chemain
    Espérance en banlieues, entretien avec Éric Mestrallet
    La parentalité positive, par Diane de Laubrière

    VIE CHRETIENNE
    La miséricorde chez Luc (8/9), par l’abbé Christian Gouyaud
    Question de foi : Récoltes, par l’abbé Hervé Benoît

    CULTURE
    Jacques Fesch, le bon larron, par François Foucart
    Notes de lecture, chroniques musique, cinéma, internet, sortir, livres jeunes
    Au fil des livres : Redécouvrir le PSF…, par Philippe Maxence 
    Un livre, un auteur, entretien avec Jean-Frédéric Poisson
    Portrait : Émile Duport, par Marine Tertrais

    DÉBATS/Points de vue
    Protéger la conscience des collégiens, par Pierre-Olivier Arduin
    Vers une guerre en Europe ?, par Marc Fromager

    BRÈVES
    Annonces en ligne

    Les articles indiqués en bleu sont en ligne: cliquez sur les titres pour les lire

    JPSC

  • Non, l'avortement n'est pas une chose anodine que l'on prend avec humour

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    Alors que le Figaro Madame fait la promotion d'un blog qui "dédramatise" l'avortement et l'aborde "avec humour", des femmes tunisiennes témoignent de leur détresse vécue dans ces circonstances (synthèse bioéthique de genethique.org) :

    Interrogées par le Huffington Post, des femmes tunisiennes témoignent. Elles vont avorter « la mort dans l’âme », et « cherchent l’anonymat » : l’avortement n’est pas l’acte anodin qu’on a voulu leur laisser croire, c’est « un ‘droit’ douloureux », un « ‘droit’ dont on ne souhaiterait presque jamais jouir ».

    En Tunisie, l’avortement est dépénalisé depuis 1973, et gratuit dans les centres de planning familial. Dans le centre de la région de Nabeul, « l’ambiance dans la salle d’attente est pesante, le regard de certaines songeur, surtout les plus jeunes ». Sana, mère d’un enfant de sept mois et enceinte d’un deuxième s’est « rétractée au dernier moment » : « J’ai eu peur en voyant ces femmes »,dit-elle. En proie à « beaucoup d’hésitations » au début d’une troisième grossesse, elle se dit« tiraillée entre les appels du cœur et ceux de la raison, entre son instinct maternel et la sagesse qu’impose sa condition de vie, ses difficultés ».

    Rihem, 22 ans, raconte : « C’est la veille de mon rendez vous seulement que j’y ai pensé, j’ai pleuré dans mon lit, des sanglots étouffés pour ne pas réveiller ma mère. J’ai longuement parlé à mon enfant pour lui demander pardon, je savais qu’il n’était qu’un œuf mais j’étais tourmentée ».

    La plupart avortent par méthode médicamenteuse, réputée « moins douloureuse ». « Une méthode non sans risques, déconseillée pour certaines et pouvant provoquer une hémorragie ». Aroua, 28 ans, a avorté par aspiration et sous anesthésie générale : « Pas de saignements, ni de contractions mais la douleur est aussi palpable, aussi pénible. En une demi-heure, tout était fini mais je garde un souvenir amer, ce n’est pas une partie de plaisir, encore moins un acte anodin. On le vit dans sa chair et dans son âme ».

    Sources: Huffington post, Rihab Boukhayatia (01/09/2016)

  • Un prêtre est mort - Le suicide du Père Philippe Dockwiller op analysé par Arnaud Dumouch

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    Un prêtre est mort - Le Père Philippe Dockwiller op s'est suicidé

    Le Père Philippe Dockwiller (43 ans) enseignait la théologie et la littérature à la Catho de Lyon depuis 2007 et vivait au couvent dominicain de La Tourette (Rhône).
    L’information a été annoncée au cours de la messe dominicale du 21 août 2016, au couvent dominicain de Paris : le P. Philippe Dockwiller s’est donné la mort.
    Sa communauté, qui l'avait toujours soutenu et entouré dans son épreuve, s'est montrée bouleversée et l'a exprimé lors de ses funérailles. Elle n’a pas souhaité préciser les circonstances de son décès.
    Le P. Philippe Dockwiller avait été mis en examen et libéré sous contrôle judiciaire le 4 mars 2016, à la suite d’une plainte de la famille d’un adolescent de 14 ans. Le père de cette famille l’accusait d’agression alors que le religieux avait eu un jour à garder l’enfant. Il avait été alors suspendu de ses fonctions, tant pastorales que dans l’enseignement. L’adolescent s'était ensuite rétracté.
    Les proches du P. Philippe Dockwiller affirment qu’il a toujours rejeté les accusations. "Philippe a toujours dit qu’il était innocent".
    "On ne saura jamais désormais s’il l’était", regrette le P. Michel Lachenaud, prieur provincial de la province dominicaine de France.
    Le Journal "La croix" qui avait sans précaution relayé des informations à charge, s'est excusé puis a exprimé ses profonds regrets.
    Cette vidéo pour créer un électrochoc : la présomption d'innocence existe.
    Par Arnaud Dumouch, 29 août 2016

  • Internet : « faire du buzz pour Jésus ? »

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    Lui-même présent sur les réseaux sociaux, le pape François a reçu le 29 août dernier au Vatican, Mark Zuckerberg, président-fondateur de Facebook. À cette occasion, Famille chrétienne interrogé le père Pierre Amar, l’un des rédacteurs du Padreblog, auteur d’Internet : le nouveau presbytère1, à paraître prochainement.

    Est-il possible de rassembler des brebis avec des souris ? Si oui, comment 

    Bien sûr ! Et tous les compteurs placés en bas de nos écrans en sont la preuve. Pas une seule vidéo ou article qui ne signale le nombre de « like », de « RT », de « followers » ou de « fans » obtenus. Certains chiffres donnent même le vertige : Internet brasse des multitudes ! En outre, une information peut être communiquée en un instant à toute la planète. Cette dimension mondiale ne peut que faire le bonheur de l’Église ainsi invitée à être toujours plus catholique, c’est-à-dire universelle.

    Ce rassemblement se fait surtout au moyen du plus vieux média du monde : le bouche-à-oreille, la rumeur. En anglais : le buzz. Il est l’ingrédient principal d’Internet. La vraie question est donc la suivante : peut-il exister, et à quelles conditions, un « buzz catho » ? Une étude sérieuse des évangiles peut donner une première réponse à cette question : en effet, Jésus aussi a fait du buzz. Lorsqu’il demande par exemple à ses apôtres : « au dire des foules, qui suis-je? » (Luc 9, 18) il se positionne par rapport à la rumeur, une rumeur relancée par les miracles et les prodiges qu’il opère, les paraboles qu’il invente, les enseignements qu’il proclame. Bref, le défi est clair : il faut faire du buzz pour Jésus ! Le pape François dit « faire du bruit ». C’est exactement pareil. Et s’il a reçu dernièrement en audience privée le fondateur de Facebook, dont le moteur est le buzz, c’est certainement parce qu’il est convaincu de tout cela.

    Evangélise-t-on de la même façon sur Internet que dans la « vraie » vie ?

    Oui. Mais pour être honnête, je ne crois pas que l’on puisse se convertir sur Internet. Nous sommes chrétiens, c’est-à-dire disciples d’une rencontre incarnée, celle de Dieu avec les hommes. Lorsque Dieu a voulu sauver le monde, il a envoyé son fils, et pas une lettre, un message ou... un mail ! De la même façon, il n’y pas de baptême sans eau qui mouille, d’onction des malades sans huile qui coule, de communion sacramentelle sans hostie consacrée et d’ordination sans imposition des mains. Lorsqu’on regarde la messe à la télévision, même en direct, ce n’est pas la réalité : c’est une image de la réalité. Il semble pour autant délicat de conclure hâtivement qu’il ne se passe rien. Internet, considéré comme un lieu et un instrument, pourrait être un intermédiaire au service d’une certaine communion spirituelle. D’ailleurs, le Net n’est-il pas d’abord, littéralement, un « filet », une « toile » pour attraper du monde ?

    Peut-on envisager que des cyber-missionnaires se consacrent uniquement à l’évangélisation sur Internet ?

    S’ils croient qu’ils vont convertir des foules, ils risquent d’attendre longtemps. Mais s’ils pensent que, par Internet, Jésus peut être connu, alors oui, je crois que le jeu en vaut la chandelle ! Entre nous, faire connaître le Christ n’est qu’une pure démarche informationnelle, de l’ordre du renseignement, le plus exact, le plus fidèle et le plus riche possible. Le web et sa capacité à rassembler des connaissances peut donc être mobilisé dans un seul but : connaître et faire connaître Jésus. Mais ce n’est que le début : car après la connaissance, vient ensuite la Rencontre et… l’amour ! Même Voltaire le reconnaît : « on ne peut désirer ce qu’on ne connaît pas » (Zaïre, acte 1, scène 1). On pourrait du coup conseiller deux étapes aux cyber-missionnaires que vous évoquez : quand, dans un premier temps, ils s’attachent à dire avec précision « oui, Jésus-Christ existe » puis, dans un deuxième temps, qu’ils se passionnent pour dire avec entrain, dynamisme et vigueur : « il peut exister pour toi », « toi qui lit cet article ou qui visite ce site ». 

    Vous parlez d’une « Pentecôte numérique » pour l’Église ? Qu’est-ce donc ? 

    Je pense qu’Internet bouleverse et continue de bouleverser la communication de l’Église, comme la Pentecôte a bouleversé les apôtres. Par exemple, de simples prêtres de terrain, curés de paroisses, animent aujourd’hui des communautés numériques importantes et donnent même le ton lors de polémiques d’envergure nationale. De simples laïcs qui ne cachent aucunement leur foi chrétienne bénéficient du même succès. Bien sûr, on se reconnaît ou pas, on aime ou on n’aime pas la tonalité des messages de ces figures numériques. Mais force est de constater que leurs réactions sont relayées, commentées, attaquées... renforçant significativement leur place dans le continent numérique. L’autre bouleversement, c’est que la notoriété numérique acquise par ces personnes – simples prêtres ou simples laïcs – s’est doublée en notoriété médiatique. Les médias scrutent leurs messages et leurs réactions, les insèrent parfois dans la rédaction d’un article de presse ou les invitent sur des plateaux télé et radio.

    Il me semble qu’une nouvelle forme d’apostolat est en train d’éclore pour l’Église qui est en France. Dans mon ouvrageje dresse un état des lieux, je relève quelques défis et j’appelle humblement à quelques conversions pour vivre au mieux cette Pentecôte. Comme il y a deux mille ans, elle a le même objectif : que chacun, dans sa langue, puisse entendre les merveilles du Salut offert par Jésus-Christ ! 

    Benjamin Coste

    1. Internet, le nouveau presbytère, Editions Artège, à paraître le 15 septembre 2016, 14,90€

    Ref. « Il faut faire du buzz pour Jésus ! »

    JPSC

  • Programmation spéciale Mère Teresa sur KTO

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    Programmation spéciale Mère Teresa sur KTO

    Dimanche 4 septembre 2016 à 10h30, KTO retransmettra en direct la messe et la canonisation de la bienheureuse Mère Teresa de Calcutta en direct de Rome.

    La fondatrice des Missionnaires de la charité a été béatifiée par Jean-Paul II en 2003. Le 15 mars dernier, le Saint-Père a signé le décret pour la canonisation de Mère Teresa. 

    FILM

    Un film inédit, Mère Teresa, sera diffusée sur KTO dimanche 4 septembre à 20h40 pour la première partie et lundi 5 septembre à 20h40, pour la seconde.

    Production Rai Fiction, Lux Vide. Réalisation Fabrizio Costa, Olivia Hussey.

    • 1ère partie : Inde, fin des années 1940. La domination britannique a pris fin, mais la nouvelle nation indienne ne trouve pas la paix. Une guerre civile éclate entre hindous et musulmans. Les problèmes sociaux accablent les autorités, la ville souffre, avec ses faibles, ses malades, ses oubliés. Au milieu de cette misère vit une religieuse qui se donne à aider les plus pauvres : Mère Teresa.
    • 2nde partie : Mère Teresa est confrontée à de nombreuses autorités, mais avec le soutien de quelques amis visionnaires et jeunes religieuses passionnées, elle parvient à fonder son propre ordre missionnaire, les Missionnaires de la Charité. Elle poursuit sa mission sans relâche et obtient une reconnaissance internationale pour son travail en 1979 : le prix Nobel de la paix. Jusqu’à la fin de ses jours, elle continue à parcourir le monde pour répandre son message d'amour et de charité.

    Cliquez ici pour accéder à la page de l'émission sur le site de KTO

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  • Burkini : un débat surréaliste dans l'ère du vide

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    Lu sur FigaroVox (lefigaro.fr) (Alexis Feertchak, Vincent Tremolet de Villers) :

    Chantal Delsol : le burkini, un débat surréaliste dans l'ère du vide

    Alors que le Conseil d'Etat a suspendu une circulaire anti-burkini, la philosophe Chantal Delsol s'étonne que les médias et les politiques aient été obsédés tout l'été par un «maillot de bain».


    Membre de l'Institut, fondatrice de l'Institut Hannah Arendt, Chantal Delsol est philosophe et historienne des idées. Elle a dernièrement publié Le Populisme et les Demeurés de l'Histoire (éd. Le Rocher, 2015) et La haine du monde. Totalitarismes et postmodernité (éd. Cerf, 2016).


    FIGAROVOX. - Suspendu par le Conseil d'Etat, l'arrêté «anti-burkini», qui n'évoquait pas directement le burkini, mais «une tenue correct», mentionnait le principe de laïcité. Le burkini présente-t-il un danger pour la laïcité?

    Chantal DELSOL. - Il faut dire d'abord que ce débat est complètement surréaliste! Au moment où nous avons tant de problèmes réels et cruciaux, les médias ne parlent que d'une question de maillot de bain! Pourtant ce débat est significatif d'une réalité française trop passée sous silence: la fameuse laïcité française n'est rien d'autre que l'obligation de taire sa religion, de ne pas en faire état, de faire comme si elle n'existait pas - manière de récuser les croyances, parce que celui qui est interdit de dire ouvertement ce qu'il pense, finit par cesser de penser. Et significatif aussi d'une autre réalité: la fameuse tolérance française des Droits de l'homme, ne s'applique finalement qu'à ceux qui nous ressemblent en tous points… étrange tolérance! Personnellement je trouve insensé qu'on interdise à ces femmes de se baigner dans leur tenue traditionnelle. Les arrêtés municipaux incriminés parlent de trouble à l'ordre public: sommes-nous incapables de tolérer une chose aussi bénigne? Arrêtons alors de nous faire les chantres de la liberté… Si la laïcité est mise en danger par le burkini, c'est qu'elle est dictatoriale: tout la dérange, absolument tout.

    Il y a encore un autre aspect des obsessions françaises qui surgit dans cette affaire et anime une partie de la gauche: la défiance vis à vis des municipalités qui ont le pouvoir de déposer des arrêtés sur des sujets sensibles. Certains déplorent que ce ne soit pas l'Etat qui s'en charge…

    Le député européen Florian Philippot, vice-président du Front National, a jugé dans la matinale de BFM TV, qu'il fallait «étendre la loi de 2004» car, précise-t-il, «on s'est rendu compte qu'elle était excellente. Nous allons la faire appliquer dans la rue. Le voile, la grande croix, la kippa. Pour que ce soit constitutionnel, il faut que ça concerne les signes religieux ostensibles». Une laïcité de combat peut-elle être efficace contre l'islamisme conquérant?

    Il est intéressant de voir comment une certaine droite profite de la face noire de la laïcité française pour s'opposer à la communauté musulmane. Je n'appartiens pas à cette droite-là. C'est une instrumentalisation de la laïcité, et même si personnellement je ne défends pas la laïcité à la française (je préfère la sécularisation occidentale en général, qui défend la diversité des religions au lieu de les évincer), je ne suis pas d'accord avec cette exploitation de la laïcité à des fins plus que douteuses.

    L'islam conquérant est une réaction contre un vide de sens, un matérialisme extrême, une indifférence affichée vis à vis de tout ce qui fait le tragique de la vie. Si on croit lutter contre lui en déployant un vide encore plus grand, quel aveuglement! Les cellules de déradicalisation, mises en place par les instances administratives, me font mourir de rire. On ne luttera contre l'islam conquérant que par deux moyens: en aidant les musulmans à moderniser leur religion, à se «protestantiser» (ce qui est fait pour une partie d'entre eux), et/ou, si l'on est intelligent et bienveillant, en les convertissant à des religions proches mais non-violentes. Les cellules de déradicalisation, qui expliquent que le seul idéal consiste en un humanitaro-capitalisme gluant et matérialiste, ne convaincront personne. Les jeunes radicalisés ne cherchent pas de grands discours: ils veulent donner un sens à leur vie.

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  • La vérité scientifique sur les méfaits de la télévision

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    D'Angélique Provost sur aleteia.org :

    9782315001453-2.jpgLa vérité scientifique sur les effets de la télévision

    Avec "TV Lobotomie", Michel Desmurget signe un ouvrage pertinent, quoiqu'un peu terrifiant, sur les conséquences du petit écran sur notre système cognitif.

    Contrairement à un avis déjà répandu, Michel Desmurget ne remet pas en cause uniquement le choix déplorable des programmes proposés par chacune des chaînes, mais la télévision elle-même. Combien de fois a-t-on entendu que « la télévision n’est pas mauvaise en soi, il suffit de savoir choisir ce que l’on regarde » ? Eh bien pour l’auteur, le problème n’est pas seulement là !

    « Je préfère qu’il n’y ait pas de télévision du tout » 

    Il cite à ce propos Alexandre Lacroix, écrivain et directeur de rédaction de Philosophe Magazine : « Le problème des intellectuels, c’est qu’ils reprochent à la télévision de n’être pas assez bonne. Ils sont suspects de vouloir mettre Arte sur toutes les chaînes et d’imposer leurs préférences culturelles à tout le monde. Pour ma part, je ne crois pas qu’il y ait une bonne ou une mauvaise télévision – je préfère qu’il n’y ait pas de télévision du tout ».

    S’il date de 2011, il reste un ouvrage phare des Éditions Milo. Ces quelques 320 pages sont lues plus vite qu’on ne le croit : chaque assertion est accompagnée de résultats précis d’études, de schémas, de graphiques… Rien n’est laissé au hasard, ainsi l’auteur ne peut être accusé d’anti-modernisme psychorigide et sectaire. Les faits sont là, il les énonce et les prouve. Il se permet même de souligner que « ces faits sont niés avec un aplomb fascinant par l’industrie audiovisuelle et son armée d’experts complaisants. La stratégie n’est pas nouvelle : les cigarettiers l’avaient utilisée, en leur temps, pour contester le caractère cancérigène du tabac… »

    Chaque chapitre présente un titre tout prêt à agiter les débats des défenseurs de l’objet incriminé :

    1 – La télé en tous lieux à toute heure

    2 – La télé étouffe l’intelligence

    3 – La télé menace la santé

    4 – La télé cultive la peur et la violence.

    Quelques extraits

    Puisque nous savons qu’un ouvrage de plus de 300 pages peut rebuter le lecteur pressé, nous avons là quelques extraits à vous proposer, pour éveiller votre curiosité :

    « Sophie, 2 ans, regarde la télé 1 heure par jour. Cela double ses chances de présenter des troubles attentionnels en grandissant.

    Lubin, 3 ans, regarde la télé 2 heures par jour. Cela triple ses chances d’être en surpoids.

    Lina, 15 ans, regarde des séries comme Desperate Housewives. Cela triple ses chances de connaître une grossesse précoce non désirée.

    Entre 40 et 60 ans, Yves a regardé la télé 1 heure par jour. Cela augmente d’un tiers ses chances de développer la maladie d’Alzheimer ».

    Proscrire la télévision aux enfants de moins de 6 ans

    Alors que faire ? Supprimer la télévision de nos salons ? Dans l’idéal, c’est ce que recommande le spécialiste. Il prévoit pourtant quelques résolutions moins drastiques pour les bonnes volontés : pas de télévision dans la chambre à coucher, maintenir le temps de télévision en dessous de quatre heures par semaine, en particulier pour la jeunesse, et surtout, proscrire la télévision aux enfants de moins de 6 ans. Elle a en effet une grande influence sur le développement psychomoteur de nos têtes blondes !

    Pour appuyer cette dernière recommandation, nous vous conseillons aussi la lecture de l’ouvrage des Éditions Chiré, Un enfant de 4 ans est achevé d’imprimer, par l’abbé Caillon, qui précise encore l’importance de ce genre de résolution dans les premières années de vie d’un enfant.

    TV Lobotomie de Michel Desmurget. Éditions Milo, 2011, 320 pages, 19,90 euros.

  • PokémonGo ? Non, JésusGo !

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    Du blog jeunes-cathos.fr :

    JésusGo !!

    Père François Triquet est prêtre du diocèse de Cambrai et auteur du «Journal d’un jeune prêtre » sur Jeunes Cathos blog. Il réagit aujourd’hui au phénomène PokémonGo.

    mont saint michel -

    Il y a quelques jours, je me promenais dans les rues du Mont Saint Michel, ce lieu rempli d’histoire et de spiritualité… Après quelques minutes de déambulation dans les petites rues du Mont, mon regard est attiré sur les personnes qui m’entourent : une majorité a les yeux scotchés sur l’écran de leur téléphone. Alors que nous sommes sur un site remarquable, que la beauté des maisons, de l’abbaye s’offre à nous, alors que la nature qui nous entoure nous fait le cadeau de couleurs magnifiques, bleu du ciel, bleu de la mer…, ces hommes et ces femmes, ces enfants, ces jeunes, ces adultes, ont les yeux collés sur leur téléphone… Que font ils ? Suivent-ils une visite commentée via une application pour mieux percer les mystères du Mont ? Filment-ils leur visite afin de partager avec leurs proche à leurs retours ? Je les observe. Rien de cela, ils recherchent des Pokémon ! Ils ont fait des kilomètres pour arriver sur ce lieu merveilleux rempli d’histoire et ils errent dans les rues à la recherche de bêtes virtuelles en oubliant le lieu où ils sont… Que retiendront ils de leur visite ? Le nombre de Pokémon attrapés ?

    Et je ne parle pas des personnes qui se rendent à l’ossuaire de Douaumont en quête de ces bêtes virtuels (comme l’a relaté la presse ce mois d’août) en oubliant la mémoire de ces hommes dont ils marchent aveuglement sur leurs tombes…

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  • Christophe Giltay, "content et ému", a rencontré le pape

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    Lu sur le site de la Dernière Heure :

    Christophe Giltay a pu rencontrer le pape: "J’étais content et ému"

    Christophe Giltay nous raconte sa première rencontre avec le pape François lors des Journées Mondiales de la Jeunesse.

    Bien qu’il couvre les "affaires du Vatican" depuis le début des années 2000, Christophe Giltay n’avait jamais eu le privilège d’aborder le Pape. Lors des Journées Mondiales de la Jeunesse 2016, du 26 au 31 juillet dernier, cela a pourtant été le cas.

    Le journaliste et envoyé spécial du RTL Info, ainsi que son cameraman Gilles Gengler, ont eu l’immense privilège de prendre l’avion en compagnie du pape François. Une première pour une équipe du RTL Info :"C’est un privilège qui n’est habituellement réservé qu’aux journalistes accrédités en permanence au Vatican, soit une poignée dans le monde entier. Cette année, notre demande a cependant été acceptée",nous explique Christophe Giltay, à la fois "content et ému".

    Le journaliste a d’ailleurs eu l’occasion de saluer le Pape en personne. Un moment qu’il n’oubliera pas de sitôt : "Il m’a pris la main et m’a salué. Je l’ai salué à mon tour en italien avant de lui dire, dans un français mâché, que nous serions très heureux de l’accueillir en Belgique un jour. Il m’a répondu en français également : Mais moi, je le veux aussi . Ce n’est évidemment pas une promesse mais il avait l’air d’en avoir envie", raconte celui dont la photo ci-contre ne cache pas l’émerveillement. "En voyant cette photo, certains copains me disent : On dirait un enfant qui discute avec saint Nicolas ! (rires) Je n’irais pas jusque-là mais je dois avouer que j’étais content de le voir."

    Malgré le rythme "effréné" des JMJ 2016 ("Tous les matins, on commençait par un briefing qui démarrait entre 4 h 15 et 5 h du matin"), le souvenir de cette expérience reste en tout cas très positif pour celui qui reprendra sa place de chroniqueur dans C’est pas tous les jours dimanche à la rentrée sur RTL-TVI.

    "C’est un Pape très accessible et simple. Pour vous donner une idée : un journaliste lui a offert une bouteille de vin, un autre a pu enregistrer une vidéo pour ses enfants où le Pape les saluait. Il prend le temps de parler avec les gens. Il ne se prend pas pour le Pape. C’est bien simple. Alors que ceux qui accompagnaient le Pape roulaient dans des grosses voitures, lui avait la plus petite voiture, une Polo !"(rires)