Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Médias - Page 105

  • Comment un journaliste sceptique est devenu chrétien en enquêtant contre le christianisme

    IMPRIMER

    D'aleteia.org (Jules Germain) :

    Un journaliste sceptique est devenu chrétien en enquêtant contre le christianisme

    Décidé à argumenter contre le message chrétien, Lee Strobel s’est converti au gré de ses recherches.

    Décidé à argumenter contre le message chrétien, le journaliste Lee Strobel s’est converti au gré de ses recherches. Son bestseller, Jésus: la parole est à la défense, a été récemment adapté en film aux États-Unis, comme nous en informe le magazine Pro.

    Lee Strobel a été journaliste pendant de nombreuses années. Il a travaillé pendant 14 ans dans les tribunaux pour la Chicago Tribune et a reçu de nombreux prix pour ses reportages. Lorsque sa propre femme est devenue chrétienne, il a cherché à contredire avec force le christianisme en utilisant contre lui les outils du journalisme et de l’investigation propre à la justice américaine.

    C’est ainsi qu’en 1980, il commence à interviewer de nombreux théologiens dans l’optique de les réfuter. Mais c’est le contraire qui se produit : ils le convainquent avec une telle force qu’il décide de faire de son livre une œuvre de témoignage. Il écrit désormais des livres qui cherchent à défendre le christianisme et à montrer sa crédibilité. C’est un genre très ancien que l’on nomme « apologétique » et qui est indispensable pour montrer, à ceux qui sont loin de l’enseignement du Christ, que celui-ci a, pour chaque époque, une validité intégrale.

    Lire la suite sur aleteia.org

     

     
  • France : le Forum for Religious Freedom (FOREF) dénonce des mesures 'à l’avant-garde de la discrimination religieuse'

    IMPRIMER

    Pénalisation de l'information anti-avortement : Le FOREF dénonce des mesures 'à l’avant-garde de la discrimination religieuse'

    Selon le Forum for Religious Freedom (FOREF), la proposition de loi adoptée par le Sénat français pour pénaliser la publication d’informations anti-avortement qu’elle qualifie de "pressions morales et psychologiques" viole de façon flagrante la liberté de religion et la liberté d’expression protégées par la Convention européenne des droits de l’homme, ainsi que les divers traités des Nations Unies relatifs aux droits de l’homme liant la France. 

    logo foref Forum for Religious Freedom

    "La France agirait comme une théocratie laïque totalitaire en adoptant cette loi, et serait à l’avant-garde de la discrimination religieuse", déclare le Dr. Aaron Rhodes, président de FOREF.

    "La question ici n’est pas de savoir si l’avortement est bon ou mauvais, mais plutôt de savoir si l’Etat a le droit de restreindre la diffusion d’informations sur le sujet, et donc de contrôler les opinions des citoyens en matière de moralité", a-t’ il ajouté. "D’un point de vue des droits de l’homme, la réponse est non".

    La proposition de loi modifie l’actuel article L2223-2 du Code de la santé publique qui réprime le fait d’empêcher ou de tenter d’empêcher de pratiquer ou de s’informer sur un avortement en exerçant des "pressions morales et psychologiques", à savoir par des manifestations devant les hôpitaux.

    La nouvelle loi étendrait cette disposition à l’expression d’opinions anti-avortement "par tous moyens", y compris par le biais de sites Internet supposés dissuader les femmes d’avorter. Avec la nouvelle législation, la publication en ligne de "désinformation" sur l’avortement par des groupes anti-avortement ou des communautés religieuses, y compris l’Eglise catholique, pourrait être considérée comme une infraction punissable de deux ans d'emprisonnement et de 30000 euros d'amende. Ceci constitue une atteinte inadmissible à la liberté d’expression et à la liberté de pensée, de conscience et de religion.

    En effet, la simple communication de convictions et d’informations anti-avortement est un droit à la liberté d’expression protégé par la Convention européenne des droits de l’homme et le Pacte international pour les droits civils et politiques. Les citoyens français ont un droit garanti au niveau international d’exprimer leurs opinions, spécialement des opinions dissidentes, et un droit protégé d’exprimer leurs convictions religieuses, même si elles ne sont pas conformes à celles du pouvoir dirigeant. Qualifier l’expression des croyances de "pressions morales" équivaut non seulement à une totale dénégation du droit à la liberté de religion, mais cela constitue aussi une violation inadmissible du droit à la liberté d’expression.

    La France a de profondes racines catholiques. Selon le Catéchisme de l’Eglise catholique, "la vie humaine doit être respectée et protégée de manière absolue depuis le moment de la conception". Le point de vue traditionnel catholique soutient donc que l’embryon "devra être défendu dans son intégrité" car il est considéré comme ayant déjà toute la dignité d’un être humain (articles 2270-2274).

    D’autres confessions en France sont opposées à l’avortement pour des raisons théologiques. M. Camel Bechikh, président de Fils de France, indique ainsi que "la proposition de loi va certainement accentuer le fossé entre la parole publique et les communautés religieuses si celles-ci n’ont pas le droit d’exprimer leurs objections morales concernant des questions de société controversées". Fils de France est une association qui encourage le patriotisme français parmi les musulmans.

    La proposition de loi, qui a été soutenue par le président sortant François Hollande, a été adoptée par le Sénat le 7 décembre et sera maintenant soumise au vote d’une Commission paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs.

    Cette proposition de loi constitue non seulement une violation sérieuse du droit à la liberté de religion, mais également une attaque directe contre la liberté d’expression des citoyens français. FOREF appelle la communauté internationale concernée par les droits de l’homme à intervenir pour empêcher les politiciens français de commettre une telle violation des droits et libertés fondamentales que la France a historiquement défendus sur son territoire comme au niveau international.

    A propos du FOREF

    Fondée le 20 décembre 2005 par Christian Brunner, ancien Doyen de l'Université de Droit de Graz, membre du parlement autrichien de 1990 à 1994 et Peter Zoehrer, militant des droits de l'homme et journaliste, le Forum for Religious Freedom Europe (FOREF Europe) est une organisation indépendante dont le but est de défendre la liberté de culte en cohérence avec le droit international.

    Le FOREF Europe a constitué un comité international d'experts scientifiques ainsi qu'un comité interconfessionnel, qui oeuvrent pour l'aide aux victimes de l'intolérance religieuse au travers de la defense de leurs droits de la lutte contre l'injustice, la discrimination, ou la persécution.

    Le FOREF est aujourd'hui présidé par Aaron Rhodes ex-Directeur Executif de IHF (Fédération internationale des droit de l'homme d'Helsinki).

    Plus d’informations : www.foref-europe.org

  • Les verts propos d'un nouvel académicien

    IMPRIMER

     Andreï Makine dénonce les crimes de l'OTAN.

    Le discours d’Andreï Makine fait sensation sous la coupole du Quai Conti (source)

    L’écrivain d’origine russe et de nationalité française Andreï Makine a créé la sensation lors de son discours de réception à l’Académie française, le 15 décembre 2016, en s’en prenant aux « stratèges criminels de l’OTAN » et aux « ignorants au pouvoir », qualifiés d’« arrogants incultes », et en dénonçant « le martyre de tant de peuples, musulmans ou non, sacrifiés sur l’autel du nouvel ordre mondial globalitaire ».

    Tout en prononçant l’éloge traditionnel de son prédécesseur au fauteuil numéro 5 à l’Académie française, la femme de lettres algérienne Assia Djebar, Andreï Makine a décrit, dans des termes émouvants, l’amour qu’il porte depuis son enfance à la langue et à la culture françaises, qu’il condense dans un concept universel de « francité ».

    Un réquisitoire contre l’Otan et ses « supplétifs européens »

    Pour autant, il n’a pas hésité à porter un regard sévère sur les errements de la politique française actuelle, fondue dans la politique délétère des États-Unis d’Amérique et de l’OTAN. Il a fustigé sans ambigüité les crimes, l’ignorance et la bêtise des dirigeants français actuels, sans les nommer. On devine qu’il vise tout particulièrement Nicolas Sarkozy, François Fillon et Alain Juppé pour leur action contre la Lybie, François Hollande, Manuel Valls et Laurent Fabius pour celle contre la Syrie.

    Rejetant le « choc des civilisations », Andreï Makine dénonce l’utilisation frauduleuse des mots et des religions par les pompiers-pyromanes occidentaux qui, avec un cynisme sans limite, s’allient à des fanatiques et à des bandits de grand chemin tout en prétendant les combattre, pour satisfaire leur soif délirante de domination mondiale

    Et Andreï Makine d’exposer aux Académiciens :

    Lire la suite

  • La montée en puissance des "catholiques identitaires" vue par un sociologue

    IMPRIMER

    De Marie Lemonnier sur L'OBS (18 décembre) :

    Comment les catholiques identitaires montent en puissance

    Le réveil catholique s'est amorcé au début des années 1980. Des nostalgiques de la nation chrétienne ont peu à peu rallié les rangs des pratiquants conservateurs. Entretien avec le sociologue des religions Philippe Portier. 

    Philippe Portier est directeur d’études à l’Ecole pratique des Hautes Etudes, où il occupe la chaire "Histoire et sociologie des laïcités" et dirige le groupe sociétés, religions, laïcités (GSRL). Il est également professeur de théorie politique à Sciences-Po. Il vient de publier "l’Etat et les religions en France. Une sociologie historique de la laïcité", aux Presses universitaires de Rennes.

    L’élection de François Fillon à la primaire de la droite a révélé un électorat catholique très mobilisé. Comment l’expliquer, alors que les pratiques et appartenances religieuses n’ont cessé de chuter ces trente dernières années

    L’idée de la sécularisation, selon laquelle nos sociétés du progrès faisaient disparaître, de manière linéaire et homogène, l’hypothèse religieuse de nos horizons collectifs et même de nos expériences individuelles, a longtemps dominé. Je crois qu’il faut maintenant récuser ce paradigme pour lui substituer celui de la "polarisation", mieux à même de rendre compte de la complexité du réel.

    La société française est en effet travaillée par un double mouvement. D’un côté, un processus de détachement à l’égard des institutions et normativités religieuses : le pôle des sans-religions représentent 40 % de la population contre 4 % en 1950, avec en son sein 25 % d’athées convaincus. Et de l’autre, comme en réaction, un mouvement puissant de réaffirmation des identités religieuses, et particulièrement du monde catholique qui rassemble encore 50 % de la population – pratiquants réguliers, irréguliers et simple déclarés confondus. Cette polarité religieuse vote plus à droite que la moyenne, tandis que la non-religieuse est bien davantage favorable au libéralisme moral.

    Ces deux polarités opposées ne sont cependant pas absolument homogènes. Parmi les catholiques pratiquants réguliers par exemple, je distingue entre les « catholiques d’identité », qui restent très attachés au libéralisme économique, à la propriété, et qui entendent fonder la loi sur une morale objective ou « le Bien » – ceux-là montent en importance et se sont retrouvés en « affinités électives » avec François Fillon –, et puis les « catholiques d’ouverture », qui considèrent que c’est à partir de la délibération des consciences autonomes ou « le Juste » qu’il faut construire l’ordre politique. Ces derniers sont en perte très nette d’influence, d’autant plus que les nouveaux prêtres viennent massivement de la mouvance de « l’identité ».

    Lire la suite

  • Le latin, langue de l'Eglise latine

    IMPRIMER

    mag_101_dec_2016b-page-001.jpg

    Dans son numéro de décembre 2016 qui sort de presse ces jours-ci, le magazine  trimestriel Vérité et Espérance/Pâque nouvelle publié par l'association de fidèles "Sursum Corda" (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) fait paraître ces "Libres propos" que le professeur Paul-Augustin Deproost (U.C.L.) consacre à l'usage liturgique du  latin et du chant grégorien:

    "Une lapalissade qui n’en est plus une (*)

    Le titre de cet article ressemble à une lapalissade. Pourtant, on peut lui opposer une autre évidence : le latin a déserté l’immense majorité des assemblées liturgiques de l’Église latine, qui, en l’occurrence, porte bien mal son nom ; et il n’est pratiquement plus enseigné dans les séminaires, là où sont formés ceux dont la vocation première est précisément l’œuvre de la liturgie. Par ailleurs, sans qu’il soit utile d’entrer ici dans le débat qui distingue les formes ordinaire et extraordinaire du rite romain, on se rappellera cette disposition forte et bien connue de la constitution Sacrosanctum Concilium sur la liturgie : « L’Église reconnaît dans le chant grégorien le chant propre de la liturgie romaine. » C’était la première fois dans l’histoire de la liturgie que l’Église identifiait ainsi, au plus haut niveau, le « chant propre » qui doit accompagner la célébration de ses mystères et, accessoirement, la langue dans laquelle ils doivent être célébrés s’ils sont chantés. On sait ce qu’il en est advenu. Dans la plupart des cas, la recommandation conciliaire a tout simplement été ignorée au profit d’innovations musicales et liturgiques risquées sinon erratiques et parfois carrément hérétiques ; mais tout aussi préoccupante est l’attitude qui a consisté à vampiriser le « chant propre » de l’Église pour donner quelque lustre à une célébration par ailleurs fadement vernaculaire où le célébrant et le chœur ne parlent pas la même langue pour s’adresser à Dieu. Car il s’agit bien de cela. Le chant grégorien a été composé sur des textes latins pour être chanté dans des liturgies latines. Toute autre utilisation du « chant propre » de l’Église, aussi louable soit-elle, induit une mutilation de ce chant, car il est étroitement et ontologiquement lié à la proclamation de la parole de Dieu et à la célébration du mystère eucharistique, l’une et l’autre exprimées en latin au moins depuis le IVe siècle. Le chant grégorien est né en même temps que l’usage du latin dans la liturgie de l’Église d’occident ; on ne rompt pas impunément ce lien.

    Lire la suite

  • Quand on manipule les propos du pape et quand le Vatican se tait...

    IMPRIMER

    De Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana (traduction par nos soins) :

    Les manipulations concernant le pape et les silences du Vatican

    Le pape invoqué comme témoin dans la question de l'avortement au Brésil n'est que le dernier épisode d'une longue série dans laquelle l'image "révolutionnaire" du pape François est utilisée pour promouvoir des campagnes anti-famille et anti-vie ou des changements de la doctrine catholique. Des récupérations abusives ou de véritables manipulations sans précédent et qui ne peuvent que susciter des questions.

    Du reste, si l'épisode brésilien est grave, le cas des évêques canadiens accompagnant les candidats à l'euthanasie avec les sacrements est encore pire. Dans le cas du Brésil, on peut en effet dire qu'il s'agit au fond d'ennemis de l'Eglise et qu'ils font en quelque sorte leur métier; dans le cas du Canada en revanche nous avons affaire à la hiérarchie catholique elle-même. Pour justifier que les sacrements de la réconciliation, de l'Eucharistie et de l'onction des malades soient conférés à ceux qui ont décidé de s'ôter la vie, on s'en réfère explicitement au pape François qui pour autant qu'on le sache ne s'est jamais appliqué à légitimer l'euthanasie.

    Et pourtant, c'est ce qui est arrivé, comme il est arrivé aussi - et c'est encore une nouvelle de ces derniers joursque l'évêque de Saint-Jacques de Compostelle a ordonné prêtres deux candidats au sacerdoce, homosexuels déclarés et vivant ensemble par-dessus le marché. On dira que l'évêque se retranche derrière ce malencontreux "Qui suis-je pour juger?" qui pour tant de prêtres, d'évêques et de théologiens résonne comme un "lâchez tout". Et pourtant, précisément dans les derniers jours, les nouvelles instructions pour la formation des prêtres, approuvées par le pape, ont confirmé l'interdiction d'ordination pour des candidats manifestant des tendances homosexuelles affirmées.

    Le cas du Brésil où le pape est présenté comme "abortiste" s'enracine dans la façon franchement manipulatrice que la presse internationale a utilisée pour présenter la lettre apostolique "Misericordia et misera" concluant l'Année Sainte. 

    Pourquoi donc devons-nous assister à cette spirale de déformations, d'excès, de manipulations qui ne font rien d'autre qu'ajouter de la confusion à la confusion, surtout dans l'Eglise et bien évidemment au détriment de sa mission ? 

    Je soulignerais deux éléments: le premier, désolé de le dire, réside dans le style même du pape François. Surtout, mais pas seulement, lors des interviews et des conférences de presse, il a une propension à utiliser des expressions populaires qui comblent d'aise les journalistes à l'affut de titres (pensons à sa dernière déclaration "dans mon pays, souhaiter un anniversaire à l'avance porte malheur", déclaration adressée à ceux qui lui présentaient leurs voeux pour ses 80 ans qu'il fêtera demain, le 17 décembre). Peu importe dira-t-on, les titres ne suffisent pas à forger vraiment l'opinion. Mais, dans les documents magistériels également, le pape, par choix et conviction, propose une "pensée incomplète", et refuse de définir clairement. Avec, comme résultat, que le même document ou la même affirmation suscitent des choix pastoraux et doctrinaux contradictoires : le cas de l'exhortation "Amoris Laetitia" est là pour le démontrer.  

    Mais il y a un autre élément qui a des conséquences encore plus graves. Face aux interprétations les plus improbables et les plus dangereuses, le Saint-Siège se tait. Personne n'intervient pour corriger ou prendre des distances à l'égard des instrumentalisations les plus flagrantes, donnant ainsi comme une légitimité à ces interprétations. Un maximum a été atteint au sujet du thème de l'avortement abordé dans "Misericordia et misera". Devant tous les titres des journaux qui, dans le monde entier, ont fait croire que, avec le pape François, l'avortement était "dédouané", personne ne s'est senti tenu de préciser les choses, alors que même parmi les plus proches de la Maison Sainte-Marthe (où réside le pape) d'aucuns avaient exprimé publiquement leur perplexité face au silence des médias officiels. Il est facile de comprendre que la campagne abortiste se retranchant derrière le pape ne se serait pas déroulée au Brésil si la Salle de Presse du Saint-Siège était intervenue à temps pour démentir certaines interprétations. 

    De la même façon, on ne peut comprendre le silence à propos des évêques canadiens et l'euthanasie qui pourrait également avoir d'énormes conséquences étant donné que d'autres épiscopats pourraient être tentés de suivre le même chemin. Non seulement, et par-dessus tout, parce que l'on induit en erreur le peuple chrétien lui-même, mais déjà parce qu'un tel silence dans de telles circonstances, s'il ne signifie pas une approbation, manifeste pour le moins de l'indifférence.

    Face à la multiplication de ces "incidents" suivis par tant d'autres, il ne faut pas s'étonner que croisse le nombre de ceux qui pensent qu'il y a une attitude délibérée, voulue, même si on ne sait pas clairement à qui profite cette confusion.

    On pourra dire que ce n'est pas dans le style du Saint-Siège d'intervenir sur des "interprétations" ou sur des déclarations indésirables. Mais nous savons que ce n'est pas vrai: quand la matière l'intéresse, le Saint-Siège intervient, et de quelle façon! Il suffit de se rappeler comment la Salle de Presse s'est empressée d'intervenir en juillet dernier pour désavouer le cardinal Sarah, préfet de la Congrégation du Culte divin, à propos de son invitation à tourner les autels vers l'orient, comme dans la Tradition. Le cardinal Sarah, répétant les idées exprimées par le pape Benoit XVI, évoquait la "réforme de la réforme" en matière de liturgie mais il a été brutalement stoppé.

    Donc, quant on le veut vraiment, on intervient, on dément, on précise.

    La question revient donc: pourquoi cette obstination à laisser déformer le pape? A qui et à quoi cela profite-t-il ?

  • Sébastien et Teddy ont inventé « Godblessyoo », une application qui permet de bénir ses proches via les réseaux sociaux

    IMPRIMER

    Mont-Saint-Aignan / Deux cathos branchés lancent l'application Godblessyoo, près de Rouen : une première en France

    Deux entrepreneurs, près de Rouen (Seine-Maritime), lancent Godblessyoo. Cette application permet de bénir ses amis grâce à une photo sanctifiée. L'Eglise est ravie. 

    20161207_142647.jpg

    Sébastien et Teddy ont inventé « Godblessyoo », une application qui permet de bénir ses proches via les réseaux sociaux. Une première en France. (©Godblessyoo)

    « Je ne me retrouve pas dans l’image has been du chrétien en calèche avec un chapeau de paille. Le chrétien d’aujourd’hui est hipster et connecté. » Sébastien Poncelet se définit lui-même comme un « catho tatoué », buvant de « la bière » et jouant de « la gratte avec les potes ». Ce père de famille, croyant, s’est associé avec Teddy Leclerc pour lancer, lundi 12 décembre 2016, l’application Godblessyoo, une première en France. Leur entreprise est basée à Mont-Saint-Aignan, près de Rouen (Seine-Maritime).

    Une rencontre avec le pape

    Le concept : bénir des proches, animaux ou autres via cette application. Le sujet est très sérieux : après tout, « des prêtres bénissent bien des animaux ou des voitures » fait remarquer Sébastien. Les deux acolytes travaillent sur ce projet depuis deux ans. Leur réflexion de départ : « Que se passerait-il si on bénissait des serveurs où transiteraient des photos ? ».

    L’Église les soutient pleinement. Le curé de la paroisse de Dieppe (Seine-Maritime) a été séduit par cette application. « Sébastien et Teddy ne sont pas dans les clous de ce qu’est l’Église. Ils ouvrent un imaginaire chrétien. Ils nous entraînent dans des périphéries existentielles », confie Geoffroy Delatousche à Normandie-actu. C’est lui qui aura la charge de bénir les serveurs des jeunes entrepreneurs. C’est aussi lui qui appuie auprès des instances du Vatican pour qu’une rencontre entre ces deux développeurs et le pape François devienne réalité. « J’ai habité Rome pendant plusieurs années et je connais beaucoup de monde », poursuit le père Delatousche.

    Évangélisation grâce aux réseaux sociaux

    Concrètement, le « godblessR » (comprenez l’utilisateur de Goodblessyoo) pourra prendre une photo depuis cette application. En surimpression apparaîtra une croix, un cœur ou un ichtus (symbole en forme de poisson). Ce montage pourra être diffusé ensuite sur Twitter ou Facebook. « Ce n’est pas une application destinée uniquement aux cathos, mais bien à tout ceux qui veulent faire du bien », insiste auprès de Normandie-actu le chef d’entreprise, qui dit s’inscrire dans une démarche « d’évangélisation à travers les réseaux sociaux ».

    Et si l’Église est si attentive à ce nouveau « jouet », c’est bien qu’elle pense exactement la même chose. Le 3 décembre 2016, le pape François s’était exprimé pour inviter les missionnaires à « sortir et porter le message d’amour de Dieu [...] en tout lieu ».

    Nous sommes tous invités à sortir comme missionnaires et porter le message de l’amour de Dieu à toute personne et en tout lieu.

    Son prédécesseur, Benoît XVI, ne disait pas autre chose en mai 2013, lors de la 47ejournée mondiale des communications sociales, qui avait pour thème : « Réseaux sociaux : portes de vérité et de foi ; nouveaux espaces pour l’évangélisation. »

    26 millions d’utilisateurs

    Sébastien et Teddy pensent pouvoir conquérir le monde et tablent sur 26 millions d’utilisateurs d’ici 2020. Ils espèrent réaliser des bénéfices grâce à la vente de produits dérivés comme la bible virtuelle ou encore les cierges virtuels géolocalisés en réalité augmentée, « le Pokémon GO du cierge », résume Sébastien.

  • KTO Belgique a besoin de votre soutien !

    IMPRIMER

    KTO Belgique a besoin de votre soutien !

    info KTO

    Brussels, Belgium

    DEC 9, 2016 — Chers amis de KTO,
     
    Un grand merci à tous pour votre mobilisation en faveur du maintien de la diffusion de KTO en Belgique en signant notre pétition. Grâce à vous nous sommes toujours disponibles sur Proximus (canal 299), SFR (canal 94), mais aussi sur VOO (canal 144) !
     
    Cependant, KTO Belgique ne vit que de dons et ne reçoit aucune subvention ni de l’Eglise ni de l’état. Aujourd’hui pour poursuivre notre mission et développer notre activité en Belgique, nous avons besoin de vous.
     
    Pour concrétiser votre engagement à nous soutenir, si vous le pouvez, faites dès aujourd’hui un don en ligne (https://donner.ktotv.com/15/), ou un virement bancaire sur le compte de KTO Belgique (BE63 7320 2487 6208).

    Merci d’avance pour votre soutien !

    Philippe le Hodey
    Président de KTO Belgique
     
    PS : Pour découvrir nos programmes et nos émissions spéciales sur la Belgique, rendez-vous sur ktotv.com/Belgique.

    Renseignements auprès de KTO Belgique, Avenue de la belle alliance, 1 1000 Bruxelles
    Tel : 32 (0) 2 888 99 79  / belgique@ktotv.com

    Soutenez notre association
  • France : Alliance Vita dénonce l'instauration d'une police de la pensée

    IMPRIMER

    Délit d'entrave à l'IVG : « Rien ne pourra bâillonner la vérité ! »

    Le Sénat a voté un texte amendé sur le délit d’entrave à l’IVG, élargissant ce délit à l’exercice par tout moyen des « pressions » contraires à l’avortement sur toute personne cherchant à s’informer sur l’IVG.  

    Alliance VITA, dont le service d’écoute SOS Bébé a été mentionné dans plusieurs médias, dénonce la manière dont le gouvernement et les parlementaires censurent ceux qui ne se résignent pas à la banalisation de l’avortement.  La question de l’objectivité de l’information est réellement en jeu, mais aussi la prévention des pressions abortives qui s’exercent sur les femmes.

    Caroline Roux, coordinatrice des services d’écoute d’Alliance VITA, souligne que:

    « Cibler des sites internet, mais aussi pêle-mêle tout moyen de communication, n’est pas acceptable : informer les femmes sur d’autres possibilités que l’IVG va-t-il devenir un délit ? Sera-t-il encore possible de se montrer solidaires de la détresse des femmes, spécialement des plus jeunes, des plus démunies ou de celles qui sont soumises à des violences masculines les poussant à l’IVG ? L’information des pouvoirs publics en matière d’IVG fait la totale impasse sur les hésitations des femmes et sur les pressions qui pèsent sur certaines. De plus, le site gouvernemental  « officiel » affirme que l’IVG n’a pas de conséquence psychologique à long terme, ce qui constitue une désinformation flagrante. Cela va à l’encontre de notre expérience et de ce que vivent un certain nombre de femmes. L’immense majorité des femmes souhaite une véritable politique de prévention de l’IVG. Il est donc irresponsable de cacher la réalité d’un acte qui n’a rien d’anodin dans la mesure où c’est, à chaque fois, le destin de vies humaines qui est en jeu. Le sondage IFOP « les Français et l’IVG », publié fin septembre, révèle la sensibilité des Français sur ce sujet : 72% des Français souhaitent que la société s’engage plus pour éviter aux femmes l’IVG. » 

    Pour Tugdual Derville, délégué général, d’Alliance VITA :

    « Le nouveau texte du Sénat accentue le parti pris que nous dénonçons : le gouvernement ne reconnaît comme « pressions » contestables que celles qui feraient entrave à l’avortement. C’est d’abord injuste, car personne ne pourra plus protéger les femmes des très nombreuses pressions qu’elles subissent en direction de l’IVG, spécialement de la part de leur compagnon. A bien des égards, il faudrait reconnaître que l’IVG est souvent une forme de violence ultime faite aux femmes, car exigée par des hommes. C’est ensuite dangereux pour tout citoyen conscient que chaque IVG est un drame qu’on souhaiterait éviter. Devra-t-il s’interdire de proposer une aide qui serait utile aux femmes découvrant une grossesse inattendue, par peur d’une action en justice ? D’autant que ce délit étendu pourrait être invoqué par toute personne venant s’informer sur l’IVG, même si elle n’est pas directement concernée. Quoiqu’il en soit nous ne nous laisserons pas bâillonner ni par la censure, ni par les menaces, car les femmes ont droit à la vérité. »

    Alors qu’une police de la pensée prétend banaliser l’avortement en censurant toute contestation et que le gouvernement n’hésite pas à désinformer les femmes sur son propre site officiel, en niant la réalité de l’IVG et de ses conséquences, Alliance VITA continuera, dans la bienveillance et le respect de tous, à s’exprimer librement, en offrant une écoute, un soutien et une information fiable à toute personne faisant appel à son service d’aide.

    De son côté, la Fondation Lejeune s'étonne que le Sénat (de droite) ait soutenu un texte liberticide (171 voix pour, 126 contre) :

    - COMMUNIQUÉS DE PRESSE

    La Fondation Jérôme Lejeune s’étonne devant ce constat que le Sénat, à majorité de droite, n’a été capable que de voter un texte initié et porté par les socialistes et les groupes associés.

    Par ailleurs, la commission des affaires sociales n’a apporté hier qu’une amélioration purement cosmétique à la proposition de loi socialiste.

    Il s’agissait pour les sénateurs de gauche et du centre d’éviter que le texte ne soit exposé au risque de l’inconstitutionnalité que tout le monde dénonçait depuis plusieurs jours.

    Ce faisant, le Sénat n’a fait que contribuer à une meilleure rédaction d’un mauvais texte. Il a sécurisé un texte liberticide.

    Or, ce n’est pas parce que le texte serait devenu conforme à la constitution (ce qui est à vérifier) qu’il perd de sa dangerosité.

    Le délit d’entrave reste une invitation générale à la délation.

    Pour Jean-Marie Le Méné, président de la fondation Jérôme Lejeune :

    « On a du mal à comprendre pourquoi les sénateurs de droite ne sont pas opposés plus vigoureusement à cette mesure liberticide que représente le nouveau délit d’entrave à l’IVG. L’approche d’une échéance politique majeure ne semble pas être le temps du courage politique. Le message qu’ont voulu transmettre les citoyens de droite à la Primaire a-t-il  vraiment été entendu ? »

  • Non, le pape ne viendra pas commémorer le centième anniversaire de la fin de la Grande Guerre en Belgique en 2018

    IMPRIMER

    C'est notamment ce que le pape a confié aux journalistes de Tertio venus l'interviewer durant 40 minutes le 16 novembre dernier. Cette interview qui s'est déroulée "dans une atmosphère détendue, avec humour et sans aucun signe d'excitation, de protocole ou de formalisme" est parue sur le site de ce magazine.  Il a également évoqué ses visites dans notre pays entre 1973 et 1979 (dans le cadre d'une organisation des amis de l'Université de Cordoba (Argentine) à l'époque où il était provincial. S'il a apprécié notre pays, il avoue avoir un faible pour Bruges qu'il considère être la plus belle ville de Belgique. Voici l'analyse proposée sur Radio Vatican par Xavier Sartre :

    Le Pape s'adresse aux catholiques flamands

    (RV) La laïcité, le fondamentalisme, les défis que doivent affronter les jeunes et l’Europe, le bilan du jubilé de la miséricorde : ce sont quelques-uns des thèmes qui ont été abordés par le Pape François dans un entretien accordé à l’hebdomadaire belge catholique de langue flamande Tertio, et publié ce mercredi 7 décembre 2016. Lors de cet échange réalisé en espagnol, le Pape a également parlé de l’aspiration à une Église synodale, et a donné des conseils aux prêtres.

    Pas d’annonce sinon quelques rappels fondamentaux. Tout d’abord la laïcité ne doit pas être confondue avec le laïcisme. Vouloir séparer la religion de la vie publique « est une conception désuète ». Pas question pour le Pape de fermer les portes à la transcendance. Cette vision des choses, explique-t-il, nous vient des Lumières, or l’ouverture à la transcendance « fait partie de l’essence humaine ».

    S’adressant à des lecteurs d’un pays marqué par le terrorisme islamiste, le Pape a répété que « nulle religion en tant que telle ne peut fomenter la guerre ». « Ce serait proclamer sa foi en un dieu de destruction, un dieu de haine » précise-t-il avant de rappeler : « on ne peut pas faire la guerre au nom de Dieu », « au nom de n’importe quelle religion ». François reconnait que « toutes les religions ont des groupes fondamentaux, toutes, même la nôtre ». Ces petits groupes, ajoute-t-il, « ont rendu malade leur propre religion ».

    La Belgique, comme d’autres pays européens, célèbre le centenaire de la Première Guerre mondiale. Le Pape reprend son concept de troisième guerre mondiale, dénonçant une fois de plus les fabricants d’armes qui les vendent à ceux qui nous combattent. Concernant l’Europe, il regrette, dans ce contexte de violence, qu’il n’y ait pas de vrais leaders politiques comme Schumann, De Gasperi ou Adenauer. « L’Europe a besoin de leaders qui aillent de l’avant »s’exclame-t-il, rappelant ce qu’il avait dit notamment à Strasbourg devant le Parlement européen.

    Jubilé et synodalité

    Le Pape, lors de cet entretien, est revenu sur le jubilé de la miséricorde, se félicitant que de nombreuses personnes se soient « senties appelées à se réconcilier avec Dieu » et à « sentir la caresse du Père ». Concernant la synodalité de l’Église, il affirme qu’elle « nait de la communauté », de la « base ». « Ou il y a une Église pyramidale, où ce fait ce que Pierre a dit, ou il y a une Église synodale, où Pierre est Pierre mais accompagne l’Église ». La synodalité, c’est donc « ne pas faire tomber du haut vers le bas mais écouter les Églises, les harmoniser et discerner ». Lors des derniers synodes sur la famille, il y a « une liberté d’expression très grande ». Chacun « a dit ce qu’il pensait sans peur de se sentir jugé ». « Pierre est le garant de l’unité de l’Église » et « a besoin d’avancer dans la synodalité », ce que font les orthodoxes.

    Alors qu’il a entamé une vaste réforme des médias du Vatican, le Pape a souligné que les moyens de communication « ont une responsabilité très grande », pouvant former « une bonne ou une mauvaise opinion ». « Les moyens de communication participent à la construction d’une société pour faire penser et éduquer ». Il met en garde cependant sur les tentations qui guettent les médias, notamment la calomnie qui « annule la personne ».

    Enfin, le Pape donne quelques conseils aux prêtres : qu’ils n’aient pas honte« d’avoir de la tendresse ». « Aujourd’hui, nous avons besoin d’une révolution de la tendresse en ce monde qui pâtit de la cardiosclérose ».

     

  • "Kazakhgate" : l'Ordre de Malte injustement attaqué

    IMPRIMER

    De Jean-Jacques Durré sur cathobel.be :

    Quand l’Ordre de Malte est injustement attaqué

    Il ne se passe un jour sans que de nouvelles « révélations » aient lieu dans le dossier surnommé « kazakhgate ». Avec son lot aussi de désinformations. C’est le cas, entre autres, à propos de l’, injustement cité. Mais, lorsqu’on veut créer un écran de fumée, pour certains, hélas, tous les moyens sont bons.

    Chaque jour, les médias parlent de ce qu’on appelle désormais le dossier « kazakhgate ». Le propos n’est pas de revenir sur les éléments de celui-ci qui, dans les semaines qui viennent, connaîtra sans nul doute de nouveaux développements et de nouvelles surprises. Mais de ce type d’affaires, il est malheureusement fréquent que pour créer un écran de fumée, certains citent des personnes ou organisations respectables. Dans le cas présent, la fondation Prince et Princesse Alexandre de Belgique a fait l’objet de ce genre d’attaques. La Princesse Léa, veuve du prince Alexandre, a démenti les « accusations » faites à son encontre. C’est le cas aussi de l’Ordre de Malte, mis en cause sans raison, sur la base de rumeurs qui se contredisent. Bref, certains en profitent pour écrire ou dire n’importe quoi, notamment certains journalistes qui ont vrai plaisir à pouvoir tenter de « mouiller » l’Eglise et se qui s’y rapporte.

    Au service des plus fragiles

    L’Ordre Souverain Militaire Hospitalier de Saint Jean de Jérusalem de Rhodes et de Malte – dont la devise est « Tuitio Fidei et Obsequium Pauperum » (« Protection de la foi et service des pauvres ») – est l’une des plus anciennes institutions de la chrétienté, présente en Palestine dès les années 1050. L’Ordre de Malte est un ordre religieux depuis 1113, date à laquelle il fut reconnu par le pape Pascal II. En tant que tel, il est donc lié au Saint-Siège, mais demeure indépendant par son statut de sujet de droit international public. Ordre religieux laïc donc, il puise ses origines dans la tradition militaire ainsi que dans celle de la chevalerie et de la noblesse.

    Aujourd’hui, la mission de l’Ordre se concrétise au quotidien par le travail bénévole effectué dans le domaine de l’aide humanitaire et médico-sociale au profit des déshérités et des malades dans un esprit de charité chrétienne. Si l’Ordre de Malte est une institution religieuse, elle est aussi une association de droit international public, reconnue comme état souverain par plus de 100 pays dont la moitié des états membres de l’Union européenne et par l’Union européenne elle-même. A ce titre l’Ordre siège comme observateur dans diverses institutions internationales, parmi lesquelles les Nations Unies et le Conseil de l’Europe.

    Actif dans 120 pays, l’Ordre compte 135.00 membres et plus de 100.000 bénévoles et salariés dont une majorité de médecins. L’Association belge des membres de l’Ordre de Malte, qui regroupe les membres de l’Ordre en Belgique, est une association sans but lucratif, fondée en 1930. Elle compte 286 membres, quelque 800 bénévoles et 7 employés équivalents temps plein. Sa mission est d’assister sur l’ensemble du territoire belge, sans distinction d’origine ou de conviction, les personnes les plus démunies ou étant en situation de précarité sociale, morale, mentale et/ou physique et notamment les personnes handicapées, les personnes âgées, les mineurs d’âge protégés et les indigents, y compris les malades, sans-abris, réfugiés et immigrés. L’Association belge de l’Ordre de Malte consacre ses activités dans différents domaines suivants, outre la formation et l’accompagnement de ses membres et bénévoles au niveau spirituel, notamment les centres d’accueil de jour « Les « Fontaines », pour personnes sans-abris à Bruxelles, Liège et Gand; les camps d’enfants du juge et d’enfants handicapés et l’assistance aux seniors et aux handicapés dans des activités diverses, tels des soins, de l’accompagnement et du soutien, des pèlerinages, etc.. Elle collecte aussi des vêtements, des matériels et équipements en faveur des plus démunis, y compris les réfugiés et forme de volontaires à l’assistance aux personnes précitées et de membres des professions médicales et paramédicales à l’éducation sanitaire propre aux activités de l’association.

    Des contacts au plus haut niveau

    Dans ce dossier « kazakhgate », il n’a pas été difficile à ceux qui voulaient créer le doute, de citer l’Ordre de Malte. En effet, par son rôle et son statut, il entretient des relations officielles avec plusieurs gouvernements, dont le gouvernement belge et ce, depuis le milieu des années 1980. Et donc, dans le cadre de leurs relations normales avec les instances publiques du monde entier, tant le gouvernement de l’Ordre – basé à Rome – que l’Association belge, ont été en contact avec de nombreux responsables politiques belges dans l’exercice de leurs compétences. Parmi ceux-ci, forcément, Armand De Decker, en sa qualité à l’époque de ministre de la Coopération au Développement et , ministre des Affaires étrangères.

    Dans un communiqué, l’Association belge rappelle que ses comptes annuels sont audités, déposés au greffe du tribunal et publiés par la Banque Nationale de Belgique. Conformément à la législation. l’Association belge précise qu’elle est financée essentiellement par des dons provenant de ses membres et de sympathisants, de fondations publiques et privées, ainsi que par des subventions dédiées à des activités précises, telles « Les Fontaines ». Elle est bénéficiaire de label AERF (Association pour une éthique dans les récoltes des fonds) et bénéficie de la déductibilité fiscale.

    Par le biais de son ASBL liée « Order of Malta Belgium International Aid » (MBI), l’Association belge reçoit diverses subventions de l’Etat Belge depuis 2006. « MBI a utilisé ces subventions exclusivement pour les projets humanitaires d’infrastructures hospitalières et médicales qu’elle soutient au Congo (à Kinshasa et au Sud-Kivu) et en Palestine. L’ensemble des subventions allouées de 2006 (donc bien avant les faits auxquels la presse fait écho) à 2016 à MBI par le gouvernement belge s’élève à 1.479.802 €. Elles ont été intégralement consacrées aux projets humanitaires précités. Plus de 95% de ces dépenses ont été approuvés par les instances de contrôle ad hoc du SPF Affaires étrangères et Coopération au Développement, le solde concernant un projet en phase de finalisation dont le rapport final doit encore être déposé. Nous sommes extrêmement reconnaissants au gouvernement belge de son important soutien, sans lequel nos plus importants projets humanitaires n’auraient pu voir le jour », précise le communiqué, qui ajoute que les quatre cinquièmes de ces subventions ont été alloués en 2006 et en 2007 respectivement pour la rénovation de la maternité d’un hôpital à Bethléem (750.000 €) et pour la réhabilitation d’un hôpital au Sud-Kivu (450.000 €).

    Faut-il préciser qu’après avoir été cité dans le dossier « kazakhgate », l’Ordre de Malte et l’Association belge ont effectué des vérifications approfondies? Les deux institutions confirment, n’avoir jamais effectué, ni l’une ni l’autre, de versement de au profit de fondations de la Princesse Léa de Belgique.

    Lire le communiqué de l’Ordre de Malte