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Médias - Page 113

  • Mais pourquoi le pape François s’obstine-t-il à téléphoner à Scalfari ?

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    Lu sur le blog de Jeanne Smits :

    « Au lendemain de la publication par La Repubblica de la « bombe » sur les divorcés, qui finiraient « tous » par accéder à la communion s’ils le désirent aux dires du pape François, le P. Federico Lombardi a déclaré à Edward Pentin duNew Catholic Register que l’article d’Eugenio Scalfari ne reflète pas la pensée du pape. Le démenti est donc arrivé, Scalfari est dénoncé comme « non fiable », et… il faudrait qu’on tourne la page.

    « Les informations selon lequelles le pape François a dit au journaliste italien Eugenio Scalfari, que les divorcés remariés “seront admis” aux sacrements par le biais du confessionnal ne sont “d’aucune manière fiables” et “ne peuvent être considérées comme reflétant la manière de penser du pape”, dit le porte-parole du Vatican, le P. Federico Lombardi », écrit Edward Pentin.

    Le P. Lombardi a déclaré à Edward Pentin : « Ainsi que cela s’est déjà produit par le passé, Scalfari rapporte entre guillemets ce que le pape lui a supposément dit, mais souvent cela ne correspond pas à la réalité, puisqu’il n’enregistre ni ne transcrit les paroles exactes du pape, ainsi qu’il l’a lui-même souvent déclaré. Ainsi il est clair que ce qu’il rapporte dans le dernier article sur les divorcés remariés n’est d’aucune manière fiable et ne peut être considéré comme la pensée du pape. »

    Le P. Lombardi a précisé qu’il ne publierait pas de communiqué à ce sujet puisque ceux qui ont suivi les événements antérieurs et qui travaillent en Italie connaissent la manière d’écrire de Scalfari et sont bien au courant de ces choses. »

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  • Arrestations au Vatican; Sandro Magister avait vu clair

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (traduction par nos soins) :

    Halloween à la Maison Sainte-Marthe. Arrestation de Vallejo Balda et de Francesca Chaouqui

    Le soir d'Halloween, entre le 31 octobre et le 1 novembre a été malheureux pour les deux membres les plus célèbres du Comité mis en place par le pape François pour réorganiser les administrations vaticanes avec accès libre à tous les papiers et comptes privés.

    Interrogés et arrêtés tous les deux : lui, un prélat espagnol de l’Opus Dei, Lucio Angel Vallejo Balda, ancien numéro un de la Commission; elle, la dottoressa Francesca Immacolata Chaouqui.

    Mais ensuite le tribunal pontifical a remis la seconde en liberté, « en raison de sa coopération avec l'enquête. »

    Les détails techniques de l'opération ont été divulgués dans un communiqué publié par le Bureau de presse du Vatican en ce début d'après-midi du lundi 2 novembre, qui se termine en faisant le lien entre le couple et quelques livres qui sortent dans les prochains jours avec des documents qu’ils ont subtilisés en « trahissant gravement la confiance accordée par le pape ».

    Leur manque de fiabilité était pourtant plus que connu depuis le moment où Jorge Mario Bergoglio avait confié à ces deux personnages d’importantes quantités de nettoyage administratif.

    Dans leur modeste mesure, ce blog d’un côté, et www.chiesa de l’autre avaient déclenché l'alarme immédiatement, puis à plusieurs reprises.

    Cela a commencé sur Settimo Cielo avec ce post du 22 juillet 2013, quatre jours après la nomination de Chaouqui  et de son mentor :

    > Bella presenza, intraprendente, chiacchierona

    Un mois plus tard, c’était au tour du site www.chiesa avec un long article plein de détails sur l'un et l'autre, ainsi que sur le Monseigneur au passé scandaleux également promu lui aussi de façon inexplicable par le pape à la tête de l’IOR : 

    > Ricca et Chaouqui, deux ennemis de l'intérieur

    Le mois suivant, Settimo Cielo avait tenu ses lecteurs au courant sur les performances ultérieures de Chaouqui, dont celle de la mise à l’honneur que l'Association américaine « Go-Topless » lui avait réservée pour la façon dont elle s’était présentée sur les clichés photographiques : « Go-Topless félicite Francesca Chaouqui, la seule femme en fonction au Vatican qui montre librement son torse nu » :

    > Francesca Immacolata Chaouqui si confessa due volte

    Mais ce n'est pas tout. Settimo Cielo a également recensé une pièce de théâtre, au Teatro Parioli de Rome, avec elle  jouant le rôle de la secrétaire de Sir Winston Churchill et un euphorique Monseigneur Balda Vallejo se tenant dans les coulisses et dans le foyer :

    > Chaouqui e Vallejo Balda, la strana coppia

    En vain. Le réseau médiatico-ecclésiastique qui encense quotidiennement le pape à la Maison Sainte-Marthe ne pouvait admettre des doutes sur l'infaillibilité de « ses » désignations.

    Jusqu'à la nuit d'Halloween. Avec le communiqué du Vatican qui rejette d’avance la ligne de défense soit des deux personnes arrêtées, soit des deux livres qui profitent du fruit du larcin :

    « Ces publications ne contribuent en aucune façon à établir la clarté et la vérité, mais plutôt à générer la confusion et des interprétations partielles et partiales. Nous devons éviter l'erreur de penser qu'il s'agit d'un moyen de contribuer à la mission du pape ».

  • Synode sur la famille : ce que dit le rapport final sur les thèmes médiatisés et les autres

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    C’est ce qu’ exposent ,en toute justice, Antoine Pasquier et Jean-Marie Dumont sur le site web de « Famille chrétienne »  :

    « EXCLUSIF MAGAZINE - Réaffirmant la doctrine sur l’indissolubilité du mariage, le rapport final publié le 24 octobre ouvre aussi certaines pistes « pastorales » pour aider et soutenir les familles.

    Concluant samedi 24 octobre le Synode sur la famille, le pape François s’est livré à un tout premier bilan. Avec prudence, car comment évoquer en quelques mots ces trois semaines qui ont réuni, au Vatican, 270 responsables de l’Église venus des quatre coins du monde, ces 328 interventions en congrégations générales (54 heures…), ces 39 rapports de groupes de travail (36 heures de travaux) ? Ce Synode, déclare entre autres le pape, a « incité tout le monde à comprendre l’importance de l’institution de la famille et du mariage entre un homme et une femme, fondée sur l’unité et l’indissolubilité, et à l’apprécier comme base fondamentale de la société et de la vie humaine ». Une clé de lecture qui, si elle semble assez éloignée de la version médiatique du Synode (pour mémoire, 80% des journalistes accrédités venaient d’Europe), fait écho pour une large part au rapport final, remis au pape par les Pères synodaux au terme de leurs travaux.

    Renouveler la préparation au mariage

    Le travail des groupes linguistiques qui se sont réunis chaque semaine au Synode a porté ses fruits. Comme un grand nombre d’entre eux le proposait, le rapport final remis au pape le 24 octobre a repris à son compte les trois étapes déjà indiquées en 1984 par l’exhortation apostolique Familiaris Consortio de Jean-Paul II concernant la préparation au mariage : lointaine, « avec la transmission de la foi et des valeurs chrétiennes au sein de la famille », prochaine qui « coïncide avec les itinéraires de la catéchèse » et enfin immédiate, dans les mois qui précèdent le mariage. Pour cette dernière, le document insiste en faveur d’une amélioration de la catéchèse – « parfois pauvre en contenu » – enseignée aux fiancés et sur « la nécessité d’un élargissement des sujets dans les itinéraires de formation avant le mariage, afin qu’ils deviennent les chemins de l’éducation à la foi et à l’amour ».

    Les Pères synodaux ont aussi fait leur la proposition d’un cercle mineur anglophone, dont le rapporteur était l’américain Mgr Chaput, jugeant indispensable de « rappeler l’importance des vertus, comme la chasteté, comme condition inestimable de la croissance réelle de l’amour entre les personnes ».

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  • Bilan du Synode 2015 sur la famille: le commentaire d’Henri Tincq dans « Le Monde »

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    Extrait :

    pape-francois-synode.jpg"C’est une victoire à l’arrachée pour ce pape jésuite qui, depuis deux ans et demi, bouscule les siens, sous le regard étonné du monde. Jusqu’au bout de ce synode, il aura pris des risques pour exiger du changement sans toucher à la doctrine, pour assouplir la «discipline»catholique dans ce domaine de la morale où le monde séculier guette tous les conservatismes et les progrès de l’Église. Jusqu’au bout, François aura fait souffler l’esprit du concile Vatican II des années 1960, celui qui avait permis à l’Église catholique, après des siècles d’«intransigeance» anti-moderne, de sortir de sa forteresse, de faire son aggiornamento (mise à jour), de s’ouvrir au monde libéral et laïque.

    Courant progressiste

    «Le monde change et nous devons observer les signes du temps», insista François dans son intervention finale, reprenant, mot à mot, le discours des papes du dernier concile (Jean XXIII et Paul VI). Juste avant le vote final, il défia une ultime fois les conservateurs:

    «Les vrais défenseurs de la doctrine ne sont pas ceux qui défendent la lettre, mais l’esprit; non les idées, mais les hommes; non les formules, mais la gratuité de l’amour de Dieu et de son pardon. Le premier devoir de l’Église n’est pas de distribuer des condamnations ou des anathèmes, mais de proclamer la miséricorde.»

    Ce «petit air» de réformes est venu d’un courant progressiste, minoritaire au départ, principalement allemand et germanophone, conduit par trois personnalités d’ouverture: le cardinal Walter Kasper, ancien responsable de la Curie romaine; Reinhard Marx, archevêque de Münich et président des évêques allemands; Christoph Schönborn, archevêque de Vienne. L’Allemagne, comme la France, fait partie de ces pays occidentaux confrontés aux évolutions brutales de la vie des couples, où les familles catholiques réclamaient le plus de changement dans le discours, devenu inaudible, d’une Église isolée.

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  • La conscience personnelle : dernier juge en matière morale ? un enseignement de Mgr Léonard

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    images (5).jpgAlors que beaucoup de catholiques se disent désorientés par ce qu’ils lisent ces jours-ci dans la presse sur la portée exacte de l’enseignement de l’Eglise en cette matière, il est peut-être bon de rappeler ce qu’écrivait en juin 2012 Monseigneur Léonard dans les « Pastoralia » de l’archidiocèse de Malines-Bruxelles.

    Avec sons sens pédagogique et sa clarté d’expression habituelle, notre archevêque explique sous quelles conditions la conscience personnelle est la norme du comportement moral des personnes :

    « La loi morale, fondée ultimement en Dieu et reconnue activement par notre raison, doit toujours être mise en œuvre par notre engagement libre. Nous ne sommes pas que raison pure. Nous sommes aussi une liberté unique. Entre la voix de la raison en moi et ma conscience individuelle il y a donc une distance que doit combler mon jugement « pratique » (orienté vers l’action), guidé par la vertu de prudence ou de discernement : « Moi, concrètement, je dois, en telle situation, faire ceci et éviter cela ». Ainsi comprise, la conscience personnelle est la norme subjective de la moralité de nos actes, c’est-à-dire la norme morale telle qu’elle retentit dans la conscience unique de chacun. En effet, aussi objective soit-elle, la valeur morale ne peut s’adresser à moi et m’obliger qu’en passant à travers les évidences et les opacités de ma conscience personnelle. C’est forcément tel que je le perçois que le bien objectif m’interpelle. En ce sens, la norme subjective de la moralité est la règle ultime de la vie morale. À tel point que si, de bonne foi et sans faute de ma part, je me trompe dans mon jugement moral, j’agis moralement bien alors même que je pose un acte objectivement répréhensible.

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  • Clôture du synode sur la famille : un peu de tout pour satisfaire chacun ?

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    Synode sur la famille : sauf surprise, l’assemblée adoptera aujourd’hui un rapport cosmétique permettant à chaque courant de se déclarer satisfait (1).  De toute façon, comme lors du concile Vatican II, le synode virtuel a déjà gagné : Sandro Magister le constatait opportunément ici.

    Pour Jean-Marie Guénois, dans le Figaro d’aujourd’hui, le synode se lavera les mains dans l’eau de l’aiguière du pape François :

    Ce samedi après-midi, les jeux seront faits au Vatican. On saura si le pape François a gagné son pari d'emporter l'adhésion de la majorité des évêques, réunis depuis trois semaines en synode, en vue de renouveler la pastorale de l'Église catholique sur le mariage et la famille. Dont une nouvelle approche de l'épineuse question des divorcés remariés. L'an passé, lors de la première session de ce synode, les évêques n'avaient pas donné l'indispensable quitus des deux tiers des voix pour que les paragraphes sur les divorcés remariés et les personnes homosexuelles soient adoptés. Mais cette année, le texte final a été préparé avec un tel soin par une commission de rédaction intégralement nommée par le pape François - qui veut à tout prix éviter un second échec - que le document «apprécié et équilibré», selon plusieurs sources de tendances opposées, devrait, sauf surprise, passer avec succès l'examen du vote final.

    Jeudi soir, les 265 votants - tous des évêques et quelques prêtres - ont reçu une première version, en italien, du projet de document final mais sans avoir… le droit de l'emporter chez eux! Ce qui a aussitôt provoqué une bronca dans l'assemblée car la majorité des évêques ne comprenant pas l'italien, ils voulaient prendre le temps de le traduire dans la nuit pour, tout de même, savoir précisément sur quoi ils allaient voter… Le cardinal Baldisseri, organisateur du synode, a finalement cédé. Ce qui a permis aux évêques de formuler, vendredi matin, leurs remarques, qui ont été ensuite intégrées dans un texte de synthèse sur lequel ils voteront, ce samedi matin. Ce sera alors la dernière séance du synode avant la messe de clôture, dimanche matin, où l'homélie de François est très attendue.

    Tout l'enjeu étant effectivement de présenter un texte qui ne soit «pas de l'eau tiède» (le cardinal africain Turkson)

    Les derniers vrais débats, vendredi matin, ont porté sur la question du rapport entre «la conscience individuelle et la norme morale», selon le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi. Ce pourrait être la clé de voûte de la réforme voulue par le pape François. Échaudée, l'an passé, par le refus des évêques d'ouvrir une voie générale qui admettrait les divorcés remariés à la communion eucharistique, l'Église s'oriente, pas à pas, vers une approche beaucoup plus individuelle en réhabilitant le statut de la conscience personnelle face à la loi morale. Une conscience souveraine, en dernière analyse, à qui le Pape, en bon jésuite, veut redonner toute sa place sans pour autant l'opposer à la norme morale.

    Mais les demandes de corrections ont aussi porté sur les paragraphes plus directement concernés par l'accès à la communion des divorcés remariés. L'idée est d'éviter «toute ambiguïté», explique un témoin. Tout l'enjeu étant effectivement de présenter un texte qui ne soit «pas de l'eau tiède», a commenté le cardinal africain Turkson, tout en rassurant les tenants de la doctrine, sans fermer la porte aux réformes. Sauf que ces réformes seront de la responsabilité du Pape, qui «seul décidera», insiste-t-on. Et non du ressort d'un synode qui, faute d'accord - pour la seconde fois - sur les points sensibles, préfère jouer l'apaisement et montrer au monde un visage uni de l'Église catholique. » 

    Ref. Synode sur la famille: journée cruciale au Vatican

     (1 ) Journée cruciale ? Lire ici dans "La Libre" : "Nous avons réalisé le synode que nous espérions" (dixit l'évêque de Gand, Mgr Van Looy, sans même attendre le vote final.)

    JPSC

  • Le synode façonné par les médias l'emporte sur le synode tel qu'il s'est véritablement déroulé

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    Pour Sandro Magisterle vrai synode a déjà été vaincu par celui des médias :

    Peu importe comment il finira. L'opinion publique mondiale a déjà formulé son verdict. Avec l’aide d’un grand nombre d’hommes d’Église 

    ROME, le 23 octobre 2015 – La spectaculaire nouvelle, automatiquement démentie, de la "tache" sur le cerveau du pape a fait exploser les médias du monde entier. Mais on ne plaisante pas non plus avec le synode.

    Il n’était jamais arrivé qu’une assemblée d’évêques de ce genre conquière la première page des journaux et fasse irruption parmi les "breaking news" à la télévision. Eh bien, avec François, cela arrive. C’est un autre des chefs d’œuvre de ce pape tellement hors du commun.

    Il aura suffi de quelques unes de ses décisions et de ses petites phrases habilement dosées, à commencer par le mémorable "Qui suis-je pour juger?" qui est désormais devenu la marque de fabrique du présent pontificat, pour déchaîner dans l’Église un conflit sans précédent et faire naître dans l’opinion publique mondiale l'attente extraordinaire d’un renversement des paradigmes catholiques relatifs à des questions-clés telles que le divorce et l'homosexualité.

    Le secret de cette réussite dans le domaine de la communication est l’habileté consommée avec laquelle Jorge Mario Bergoglio joue sur deux registres.

    Entre le synode de 2014 et celui de 2015, François a aligné plus de cinquante interventions publiques parfaitement en ligne avec la doctrine traditionnelle de l’Église : contre l'idéologie du "genre", contre les divorcés remariés qui "exigent" de pouvoir communier, et même en faveur d’une vertu ancienne et oubliée comme la chasteté avant le mariage. "On ne touchera pas à la doctrine catholique", a-t-il réaffirmé au commencement du synode actuellement en cours.

    Cependant tout ce qu’il a pu dire dans ces interventions n’a pas eu le moindre succès auprès des médias et pas davantage auprès du corps de l’Église, où l’on voit au contraire triompher les continuelles réprimandes adressées par le pape aux "douaniers" dépourvus de miséricorde et les incessants appels à ouvrir toutes grandes les portes aux divorcés et aux homosexuels.

    Ce double effet médiatique, de silence et de bruit, Bergoglio le connaît et il le souhaite. Et, à sa suite, un grand nombre de gens, dans l’Église, répètent le mantra selon lequel on ne cherche pas à modifier la doctrine, mais seulement la "discipline".

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  • Synode sur la famille : si la doctrine de Kasper sur la communion des divorcés remariés passait, il faudrait changer l’Evangile.

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    Le point de vue de  La nuova bussola quotidiana, traduit et publié sur diakonos.be (regards sur l’Eglise):

    Le-pape-Francois-veut-liberer-la-parole-du-Synode_article_main.jpg« Dans les remous autour du débat sur l’accès à la communion des divorcés remariés que le cardinal Kasper (ici, sur la photo avec le pape François, ndB) a lancé lors du synode de 2014, les croyants risquent parfois d’oublier la Parole qui est en réalité plus claire qu’il n’y paraît. Avec l’avènement du Christ, c’est le dessein original du Créateur qui est restauré : celui dans lequel le mari et l’épouse, homme et femme, sont appelés à devenir « un seul corps et un seul esprit ». Dans l’Ancien Testament, Dieu permettait de répudier sa femme mais seulement « à cause de la dureté de vos cœurs ». Dans le Nouveau Testament, cette possibilité a été exclue et l’indissolubilité du mariage a été affirmée sans concession.

    C’est ainsi que, pour la première fois dans l’histoire, le christianisme propose que l’amour fidèle du Christ pour l’humanité, l’amour du Christ pour son Eglise et l’Amour qui unit les trois personnes de la Trinité ait sa correspondance, pour ainsi dire, au sein de la famille humaine. Il s’agit d’un message nouveau non seulement pour les Juifs mais également – et surtout – pour les païens. Les historiens rappellent qu’à l’époque des apôtres, et encore davantage dans les trois siècles qui ont suivi, le divorce était extrêmement répandu dans la Rome impériale. Ceci était notamment dû au fait qu’il pouvait alors être demandé non seulement par l’homme à travers la répudiation comme par le passé mais également par la femme. Le grand Sénèque, presque contemporain de Jésus, écrivait que désormais les gens « divorçaient pour se marier et se mariaient pour divorcer ». Juvénal, au premier siècle après le Christ, mentionnait le nom d’une femme qui s’était mariée 8 fois en 5 ans alors que Martial dépeignait la crise du mariage de l’époque en citant Télésille et ses 10 maris.

    Nous pouvons donc imaginer, à la lumière de ces quelques exemples, combien il a pu être difficile pour les chrétiens de partager leur vision du mariage. Et pourtant celle-ci était pour eux liée de façon indissoluble à l’amour que le Christ avait apporté. En effet, si l’on considère que l’ancienne loi s’accomplit dans les commandements de l’amour, il n’y a d’autre possibilité que de le vivre, surtout dans la vie de famille : le vivre avec ses joies et ses peines, ses satisfactions et ses croix, comme le Christ l’a enseigné. C’est pour cela que, pour les premiers chrétiens, briser un mariage signifiait tout simplement ne pas vivre l’amour envers son conjoint et ses enfants et ne pas vivre l’enseignement du Christ, prêt à mourir pour ceux qu’il aime. Au fil des siècles, c’est ce concept qui a mené à l’exclusion des divorcés remariés de la communion eucharistique ; une exclusion qui n’est pas un jugement définitif, que personne n’a le droit de porter, sur les personnes mais un jugement sur un fait : la rupture de la commune voulue par Dieu lui-même et par les époux.

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  • Quand François déconcerte

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    De François Billot de Lochner sur Liberté Politique :

    Le pape dans la tourmente

    Depuis plusieurs mois, le pape semble être pris dans une tourmente affectant l’Église tout entière. Le malaise s’accentue de mois en mois, et la contestation prend désormais un ton public, au sein même de l’Église et chez ses pasteurs les plus en vue, sans parler des médias bien sûr, toujours présents pour enfoncer le clou à l’endroit qui fait le plus mal.

    D’où vient ce malaise ? Pour l’essentiel, de décisions ou de formulations de François qui heurtent un nombre croissant de dignitaires de l’Église, mais aussi de catholiques manifestement déboussolés.

    Point important, les textes du concile Vatican II sont très explicites : la recherche de la Vérité donne le droit à chaque catholique de s’exprimer sur ce que dit l’Église, et donc sur ce que dit le successeur de Pierre. À condition, bien sûr, que cela soit exprimé avec respect, et dans le seul but d’approcher effectivement la Vérité.

    Force est de reconnaître que François peut prendre des positions pour le moins surprenantes, comme le disent haut et fort nombre de cardinaux ou d’évêques, mais aussi de théologiens ou d’intellectuels. En voici quelques exemples :

    - Sur la famille, l’organisation et les communications officielles du synode ont largement démontré que la ligne très « libérale » du cardinal Kasper était approuvée par le pape. Il en est résulté un malaise considérable, à tous les niveaux de l’Église. En guise d’illustration, le cardinal Sarah, dans son dernier livre, Dieu ou rien (Fayard), attaque vigoureusement le président de la conférence épiscopale allemande, le cardinal Marx, très proche de Kasper, jugeant certains de ses propos comme relevant  « d’une pure idéologie que l’on veut imposer à marche forcée à toute l’Église ».

    - Sur l’immigration, les déclarations faites par François à Lampedusa sur la nécessité, pour les pays européens, d’ouvrir leurs frontières, étaient d’autant plus surprenantes que je suis moi-même allé à Lampedusa, quelques jours après le voyage du pape. J’ai pu constater que les consignes étaient formelles : accueillir tous les migrants dans les meilleures conditions, et n’exercer aucun contrôle d’aucune sorte. Il devenait difficile, dans ces conditions, de culpabiliser les Européens en leur demandant d’ouvrir leurs frontières, puisque celles-ci étaient déjà complètement ouvertes.

    - Sur l’écologie, l’encyclique Laudato si’ prend un parti-pris fort d’acceptation des thèses écologiques développées par les forces mondiales de gauche et d’extrême-gauche, pour le plus grand bonheur des socialistes et verts de tous les pays, qui en recommandent la lecture et se découvrent soudain défenseurs de l’Église, eux qui œuvrent en permanence pour la faire disparaître.

    - Sur le problème des mariages annulés, les décisions du pape, à quelques jours du synode qui aurait pu en débattre, n’étaient-elles pas hâtives et autoritaires, et ne font-elles pas passer la procédure de nullité en procédure d’annulation, ce qui revient à mettre en place une sorte de « divorce religieux » ?

    - Sur le plan de la communication médiatique, était-il opportun ou important de donner certains signes forts, en recevant par exemple le très controversé Mgr Gaillot, grand pourfendeur de la doctrine catholique, en bénissant ostensiblement une féministe lesbienne dont les écrits sont un scandale pour tous, en invitant au synode des personnalités connues pour leur théories « déconstructivistes » ?

    De bonnes raisons seront sûrement invoquées pour contredire les exemples cités, bien réels pourtant. Force est de constater que ces réalités heurtent un nombre important de dignitaires de l’Église, jusque dans l’entourage proche du pape, et désorientent de nombreux catholiques.

    Le monde met en œuvre tous les moyens permettant la destruction finale de l’Église. Puisse chacun de ses membres, au niveau qui est le sien, œuvrer pour préserver sa doctrine fondée sur les Évangiles, dans le respect de la Tradition multiséculaire.

  • Paris-Match : much is too much ?

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    Lu sur M blogs :

    Le pape François fait la "une" de Paris Match, jeudi 15 octobre, après avoir accordé à l'hebdomadaire un long entretien. Une interview exclusive du pontife – très discret dans les médias, il faut le reconnaître – étalée sur 10 pages du magazine.

    Dans l'entretien réalisé par la journaliste Caroline Pigozzi, grande spécialiste du Vatican, le pape François est interrogé sur divers sujets. Il appelle à protéger "notre maison commune" menacée notamment par la pollution et "à renoncer à idolâtrer l'argent".

    Mais l'hebdomadaire ne se contente pas de publier le seul entretien, il a également mis en ligne un article racontant ses coulisses"une première pour la presse francophone et même anglophone". Un exercice de mise en scène plutôt délicat qui finit, ici, par devenir un peu gênant.

    "Je n'ai pas dormi de la nuit" 

    En français, en anglais, mais aussi en espagnol, la journaliste y raconte avec passion comment elle a vécu son entretien avec le pontife. L'embarras s'empare vite du lecteur, tant l'admiration de la journaliste pour le pape semble inépuisable et la mise en scène de la rencontre un peu exagérée, comme le montrent ces passages du texte :

    "Je n’ai pas dormi de la nuit. Depuis la veille, la rumeur veut que le prix Nobel de la paix soit attribué au pape, ce matin, à 11 heures. Ce serait une raison légitime pour renvoyer notre entretien à une date ultérieure. On ne va quand même pas nous voler ce moment 'béni' tant espéré…"

    "Bien sûr, je l’avais à plusieurs reprises rapidement interviewé, dans son avion en rentrant de Rio, de Tirana, de Strasbourg, de Sarajevo… mais sans avoir eu jusque-là le privilège inouï d’être seule face à lui."

    "Emus par tant de simplicité et de disponibilité, nous oublions presque que nous nous trouvons devant la personnalité la plus puissante au monde"

    "Ce vendredi 9 octobre, comme le 6 août dernier, restera une date gravée dans ma mémoire quand le souverain pontife m’a téléphoné sur mon portable."

    "Nous avons passé avec le pape un moment si exceptionnel que le temps ne semble plus avoir de prise."

    "Merci la vie" 

    La mise en scène est encore renforcée par deux vidéos insérées dans l'article. Sur l'une d'elle, la journaliste présente devant la caméra son choix vestimentaire – une coque de smartphone à l'effigie du pontife autour du coup – puis se recoiffe devant la résidence papale avant l'entretien tant attendu. Plus tôt, elle apparaît dans la voiture, en route vers le Vatican. Le cameraman lui demande comment elle se sent :

    "Je me dis que c'est formidable d'exercer ce métier, quand on a une chance pareille, on regarde le ciel et on se dit 'merci la vie'".

    En plus de lui apporter un cadeau, "un tableau de Thérèse de l’Enfant-Jésus", Caroline Pigozzi lui offre également un exemplaire de son journal : "Je ne résiste pas ensuite à lui faire découvrir notre numéro avec six pages de reportage sur son voyage à Cuba, encore impressionnée par cette messe inoubliable, il y a trois semaines, place de la Révolution à La Havane."

    Si le pape invite dans son entretien "à renoncer à idolâtrer l'argent", il appréciera le culte que vouent à sa personne certains fidèles.

     

    Ref. Quand « Paris Match » met un peu trop en scène son entretien avec le pape

    JPSC

  • "Ainsi soient-ils" de retour sur Arte

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    Lu sur aleteia.org (Arthur Herlin) :

    « Ainsi soient-ils », la dispensable série polémique d’Arte est de retour

    La troisième saison de la série télé, dont quatre séminaristes devenus prêtres sont les héros, débarquait jeudi soir sur le petit écran.

    Une main féminine, les ongles vernis de rouge, se glisse dans le dos d’un prêtre : le ton est donné. Ce n’est pas la dernière campagne de promotion d’un site de rencontres mais l’affiche de la troisième saison d’Ainsi soient-ils, une série diffusée à partir du 8 octobre sur Arte. Conçue sur le modèle des séries américaines en vogue, celle-ci se focalise sur une poignée de clercs qui essaient laborieusement d’exercer leur sacerdoce dans une Église bien décalée par rapport à son époque.

    Un scénario qui ravit les profanes : « Le petit miracle Ainsi soient-ils »; titre un grand quotidien du soir touché par la grâce. « Scénario bourré de clichés, d’incohérences, de préjugés… », son avis n’est pas, loin s’en faut partagé par tout le monde : un petit groupe de fact checkers (vérificateurs par les faits) a même déposé le nom de domaine Ainsisoientils.com, au nez et à la barbe de l’équipe de communication d’Arte, pour y énumérer les erreurs factuelles et les approximations du scénario.

    « Nous avons saisi cette occasion pour évangéliser de plus belle »

    L’équipe ne s’est pas seulement contentée de passer au crible la série pour décrypter point par point ce qui touche à la fiction, « Nous avons saisi cette occasion pour répondre aux questions et pour évangéliser de plus belle en annonçant la Miséricorde de Dieu », explique l’un des fondateurs du site.

    En plus de dévoiler l’intrigue du scénario avant qu’elle ne soit diffusée, le collectif confronte les scènes les plus tendancieuses à la réalité de l’Église : « Dans la saison 3 d’Ainsi soient-ils – attention, spoiler – éclate un scandale de pédophilie, et le prêtre en question est couvert par sa hiérarchie », révèle un article, avant de détailler la position du pape François sur ce dossier (l’Église ne cessera de « combattre les crimes pédophiles »).

    « Arte ne croit plus à ce programme »

    Il semble que leur travail ait porté ses fruits à tel point que deux scénaristes de l’équipe du film les ont contactés pour leur confier notamment qu’Arte « ne croit plus à ce programme ». L’équipe de critiques a même réussi à convaincre l’un des acteurs de la série de passer une semaine dans un vrai séminaire. S’il n’a pas quitté le plateau d’Ainsi Soient-ils pour entrer dans les ordres, le comédien aurait toutefois pris conscience du vrai quotidien d’un futur prêtre. « On ne pourra plus se payer éternellement les cathos, il y a une nouvelle génération de catholiques qui ne réagit plus comme ses aînés et qui se lève pour se faire entendre », estime notre modérateur d’Ainsisoientils.com avant d’ajouter : « Nous répondrons systématiquement » avec « fermeté, douceur et respect », comme le pape François.

  • Magazine "Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle": n° 96, automne 2015

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    Le magazine trimestriel « Vérité & Espérance – Pâque Nouvelle » édité par l’association « Sursum Corda » (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) sort sa livraison d’automne. Tiré à 4.000 exemplaires, ce magazine abondamment illustré parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation (les titres en bleu sont disponibles en ligne sur le blog de l’église du Saint-Sacrement: cliquez sur le titre).

    Au sommaire de ce numéro n° 96 (3e trimestre 2015) : 

    De Corydalle à Lérins

    Témoignage : Catherine Emmerich et Mgr Van Bommel

    Ecologie : ne pas tomber dans une vision irréelle de la création

    La prière comme école de l’espérance

    L’écologie intégrale du pape François

    Qu’est-ce que la théologie du peuple ?

    Crise migratoire : justice et charité sont indissociables

    Les confessions du prieur de Malèves-Sainte-Marie

    Gabriel Ringlet, prêtre, accompagne les patients jusqu’à l’euthanasie

    La merveilleuse homélie posthume d’un père jésuite pour ses funérailles    

     Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien à la revue sont reçus  avec gratitude

    au compte IBAN: BE58 0016 3718 3679  

    BIC: GEBABEBB

    de Vérité et Espérance 3000,

    B-4000 Liège

    JPSC