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Médias - Page 111

  • Un lien entre le Virus Zika et la microcéphalie ?

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    Une synthèse de presse bioéthique de genethique.org :

    UNE PUBLICATION MÉDIATISÉE SUR UN ÉVENTUEL LIEN ENTRE ZIKA ET MICROCÉPHALIE

    Une étude publiée dans la revue Cell Stem Cell vendredi établirait la preuve scientifique d’un lien entre Zika et la microcéphalie du fœtus. Il s’agit d’un travail mené par l’équipe du Professeur Guo-li Ming sur des cellules souches (Embryonnaires et iPS) cultivées in vitro. Leur étude démontrerait que « le virus peut infecter de manière sélective les cellules souches qui forment le cortex cérébral, les empêchant de se diviser normalement pour former de nouvelles cellules, ce qui entraine leur destruction ». Les chercheurs concluent : « Nos résultats démontrent clairement que le Zika peut directement infecter les cellules neuronales progénitrices humaines in vitro avec une grande efficacité ».

    Toutefois, Jean Yves Nau, journaliste et docteur en médecine, reste prudent : « La relation de causalité tant cherchée est-elle trouvée ? Rien n’est moins certain tant les manipulations ont été nombreuses et sophistiquées pour parvenir à cette conclusion »

    Par ailleurs, des membres du Congrès américain ont « reproché au Haut Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU d’avoir utilisé le virus Zika pour faire la promotion de l’avortement » (cf.L’avortement, seule réponse « efficace » face à l’épidémie Zika ? ), et d’alimenter ainsi la« stigmatisation des enfants handicapés ». « L’avortement n’est pas la réponse au virus Zika », ont-ils twitté.

    Sources: AFP (4/03/2016); Jean Yves Nau (5/03/2016); CFam (5/03/2016)
  • Comprendre la tragédie syrienne loin des raccourcis médiatiques

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    De Jean-Claude Guillebaud sur teleobs.nouvelobs.com :

    Et si l'on tentait de comprendre la tragédie syrienne sans raccourcis médiatiques, avant de prétendre être capable de l'expliquer ?

    Il ne faut jamais désespérer. Périodiquement, un retour du (grand) journalisme vient congédier la sottise des "simplificateurs médiatiques". Ces dernières semaines, chacune à sa façon, deux consœurs ont magnifiquement honoré notre métier. Le 18 février, sur France 2, Samah Soula accueillait dans son magazine de géopolitique, "Un œil sur la planète", une reprise minutieuse des cinq dernières années de la tragédie syrienne. Signés Frédéric Crotta, les reportages diffusés allaient bien au-delà d'une "reprise". Certains d'entre eux étaient même stupéfiants tant ils venaient corriger l'interprétation de la crise syrienne mille fois psalmodiée, sans plus d'examen, par le "médiatique".

    Pour la première fois, on découvrait que l'opposition syrienne était éparpillée en une bonne centaine de groupuscules djihadistes financés par les Saoudiens ou les Qataris, et tous plus barbares les uns que les autres. Mieux encore : ils participent d'une effrayante industrie du massacre. Pour chacun d'eux, il s'agit de filmer un de leurs "exploits" et d'en envoyer une copie MP4 au futur "sponsor".  Le chèque suivra…

    On découvrait aussi que, derrière les raccourcis médiatiques et le politiquement correct, se dissimulent des conjectures pas encore élucidées. On pense à l'attaque chimique du quartier de la Ghouta, dans la banlieue de Damas, le 21 août 2013. Personne n'est absolument certain que le régime soit "le" coupable. Selon certains témoins, il n'est pas impossible que ce doute, qui serait partagé par les services américains, ait pesé, le 31 août 2013, dans la décision de Barack Obama de lâcher in extremis François Hollande dans le projet de frappes de représailles.

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  • Entre l'Europe et la Pologne, c'est le bras de fer

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    Sur le site de Famille Chrétienne, Antoine Pasquier et Aymeric Pourbaix donnent la parole au vice-ministre polonais des Affaires étrangères :

    Pologne / Europe : le bras de fer

    Vice-ministre polonais des Affaires étrangères, Aleksander Stepkowski répond aux inquiétudes de la Commission européenne et met en avant la nouvelle politique familiale de son pays.

    La Commission européenne a lancé une procédure de mise sous surveillance de votre pays. Que répondez-vous à ceux qui vous accusent d’atteintes à la liberté de la presse ?

    Délicate question. Une part considérable de l’establishment polonais, qui a engagé le pays sur la voie de réformes postmodernes pendant huit ans, a ensuite été rejetée par les Polonais aux dernières élections. Mais il cherche à présent à protéger ses intérêts depuis l’extérieur. Et bénéficie de soutiens extrêmement puissants des médias libertaires à travers l’Europe. Ceux-là ont été à l’origine d’une hystérie à propos de la politique en Pologne, très différente de la réalité. Par exemple, c’est après des réactions exagérées sur la base d’articles du Monde que le secrétaire général du Conseil de l’Europe a demandé une veille sur la Pologne.

    Que reprochez-vous à la Commission européenne ?

    De vouloir étendre ses compétences au-delà de ce que les traités européens permettent. Une des difficultés relève de la volonté de la Commission d’établir un « nouveau cadre légal pour renforcer l’État de droit ». Le problème est que cette disposition est présentée comme une obligation pour les pays concernés, ce que les traités n’autorisent absolument pas.

    Selon la Commission, le fameux « nouveau cadre » serait un chantier préparatoire à l’application de l’article 7 du traité de Maastricht (1). Mais, en 2014, le service juridique du Conseil de l’Union européenne a émis l’avis que le « nouveau cadre légal » est ultra vires [expression qui caractérise un abus de pouvoir, Ndlr]. Et la France a été l’une des plus critiques à l’égard de ce « nouveau cadre légal ».

     
  • La Syrie expliquée aux copains

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    Politologue de formation, Marie Thibaut de Maisières est éditrice et auteur de livres pour enfants (My ZebraBook). Mère de famille, elle est aussi polémiste dans "On refait le monde" (Bel-RTL) et officier de réserve de la marine belge. Elle  a accompagné le reporter Christophe Lamfalussy et le comité belge des Chrétiens d’Orient en décembre 2015 dans un voyage dans le Rojova (Nord-est de la Syrie). LaLibre.be propose de découvrir son dernier article publié sur son blog Haystories.org et consacré à la situation en Syrie .

    « Le plus important à retenir sur la Syrie, c’est que la nourriture y est trop bonne. Les Libanais sont des pros du marketing donc tout le monde pense que la nourriture libanaise est la meilleure. Que nenni. Le plus délicieux houmous se mange à Damas, Alep et à Homs. Même si ce n’est pas bon goût de le rappeler alors que la population dans les zones rebelles notamment Alep crèvent littéralement de faim à cause de la stratégie du Régime de Bachar El Assad.

    Maintenant que la vérité est rétablie, commençons :

    La Syrie est un grand pays. 22 millions d’habitants (en 2012). Avec une répartition religieuse/ethnique, à peu près, comme suit :

    60 à 70% de sunnites (15 millions)

    Le sunnisme est le courant disons ‘mainstream’ de l’islam . La très grande majorité (85%) des musulmans dans le monde est sunnite. Les seuls pays à majorité chiite sont l’Iran (90%) , l’Irak (60% de chiites), l’Azerbaïdjan et Bahreïn. Il y a aussi de grosses minorités de chiites au Liban (souvenez-vous en parce que l’on va parler du Hezbollah plus tard), au Pakistan, en Inde, au Yémen, en Afghanistan, en Turquie et en Arabie Saoudite (Wouf, je les plains!).

    Les musulmans que l’on connaît, ici en Belgique, sont souvent sunnites. Car la majorité des musulmans de Belgique sont d’origine marocaine et turque, des pays majoritairement sunnites.

    Le schisme (séparation) entre islam sunnite et chiite date de très tôt dans l’islam – du tout début en fait -. A cause d’une bagarre de succession (comme il y en a dans toutes les bonnes familles). Les chiites auraient voulu que ce soit Hassan, le fils du quatrième calife Ali, le gendre du prophète, mari de sa fille chérie-adorée Fatima, qui devienne le successeur de Mohamed. Alors que les sunnites, eux, ont choisi Muawiya, l’homme fort du moment comme cinquième calife.

    Depuis cette date, ils ne sont pas trop copains (euphémisme ! Ils se font actuellement la guerre dans pas mal de pays).

    Plus pratiquement, voici quelques différences entre chiites et sunnites :

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  • La réforme des médias du Vatican continue

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    Lu sur le site de l’agence Zenit :

    « Le père Federico Lombardi achève sa mission à Radio Vatican. Giacomo Ghisani deviendra le représentant légal et le responsable de la direction administrative de Radio Vatican par intérim, à compter du 1er mars.

    Le père Federico Lombardi et Alberto Gasbarri, respectivement directeur général et directeur administratif de Radio Vatican, prennent en effet leur retraite, de Radio Vatican, à la fin du mois de février. Les postes qu’ils occupaient seront absorbés de la réforme des médias du Vatican.

    Le P. Federico Lombardi a servi Radio Vatican pendant 26 ans: il est arrivé comme directeur des programmes en 1990, il est devenu directeur général en 2005.

    Le pape François a institué le Secrétariat pour la communication le 27 juin dernier.

    Giacomo Ghisani est vice-directeur de ce nouveau Secrétariat. Il a été nommé responsable de la direction administrative de Radio Vatican par Mgr Dario Edoardo Vigano, préfet du nouveau dicastère.

    Le calendrier de l’unification progressive des différents media du Vatican proposé en juin 2015 par le Conseil des cardinaux (C9), prévoit une fusion du Conseil pontifical des communications sociales et de la Salle de presse du Saint-Siège à partir de 2016.

    Radio Vatican et le Centre télévisé du Vatican fusionneront au cours de l’année. »

    Ref. Radio Vatican: le P. Lombardi achève une mission de 26 ans

    Moralité : le P. Lombardi reste donc porte-parole du Saint-Siège sous l’autorité du Secrétaire d’Etat du pape.

    JPSC

  • Le catholicisme de Descartes et l'ignorance péremptoire de Léa Salamé

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    A lire ICI cette charge salutaire contre de fausses évidences proclamées avec aplomb par une journaliste téméraire...

  • Face à la pédophilie : se taire et cacher honteusement notre foi ?

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    Alors que la question de la pédophilie dans l'Eglise occupe à nouveau le devant de la scène en Belgique (voir ICI), l'évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, confronté à cette réalité, l'aborde sans détour dans une lettre pastorale datée de ce mois :

    Lettre pastorale

    « Être chrétien, c’est quoi ? »

    Mgr Charles MOREROD OP

    Evêque de Lausanne, Genève et Fribourg

    Février 2016

    Être chrétien, c’est quoi ? J’aime poser cette question, et je constate souvent que ce qui pourrait sembler très connu ne l’est pas… En français, on peut dire que « chrétien » vient de « Christ » et signifie être avec le Christ. En allemand la réponse est plus sobre, puisque « chrétien » se dit « Christ ». En d’autres termes, il semble qu’en nous voyant on devrait un peu voir le Christ.

    Pourtant nous le cachons souvent… Chez nous aussi, on constate toutes sortes de problèmes de gravité variable, y compris des scandales : abus sexuels, abus de confiance, etc. Et l’actualité nous donne de la religion l’image d’un facteur de violence, à tel point que beaucoup pensent que si on éliminait toute religion (toutes ayant leur histoire de violence) le monde irait mieux. Et dans ces conditions il nous est devenu difficile de parler de thèmes moraux, parce qu’on nous invite à balayer devant notre porte et à laisser les autres tranquilles.

    Il n’est pas faux de nous faire des reproches, et d’ailleurs Jésus avait commencé avec force : « Si quelqu’un doit scandaliser l’un de ces petits qui croient en moi, il serait préférable pour lui de se voir suspendre autour du cou une de ces meules que tournent les ânes et d’être englouti en pleine mer » (Matthieu 18,6). En 1965, le Concile Vatican II a reconnu une responsabilité des chrétiens dans l’athéisme : « Dans cette genèse de l’athéisme, les croyants peuvent avoir une part qui n’est pas mince, dans la mesure où, par la négligence dans l’éducation de leur foi, par des présentations trompeuses de la doctrine et aussi par des défaillances de leur vie religieuse, morale et sociale, on peut dire d’eux qu’ils voilent l’authentique visage de Dieu et de la religion plus qu’ils ne le révèlent » (Constitution sur l’Eglise dans le monde de ce temps, § 19).

    Reconnaissant notre responsabilité, sommes-nous réduits à nous taire, à cacher honteusement notre foi ? En fait, qu’est-ce qu’on s’attend à trouver dans l’Eglise ? Des gens tous parfaits, plus beaux, plus intelligents, etc. ? Est-ce ce que prétend l’Eglise, quand elle se dit sainte à cause de la sainteté du Christ ? Si l’Eglise était cette communauté de parfaits, qui de nous s’y sentirait invité ? Quant à moi, j’admirerais probablement ces parfaits, mais à distance. Jésus nous fait des reproches, mais il nous dit aussi que c’est justement parce qu’il connaît notre péché qu’il vient à nous : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs » (Marc 2,17).

    Alors, c’est en nous regardant qu’on comprend ce qu’est être chrétien ? En nous regardant avec notre part de scandale ? En fait on voit que nous sommes trop peu chrétiens, et c’est bien une des raisons du scandale : la différence entre ce que nous annonçons et ce que nous vivons. Cette différence existera toujours, parce que nous ne nous annonçons pas nous-mêmes : nous annonçons Jésus-Christ, Dieu fait homme, mort et ressuscité pour nous.

    Etre chrétien, ce n’est pas d’abord être une partie d’un groupe plein de défauts. C’est être avec le Christ, partager sa vie dans son Corps qui est l’Eglise, qui se nourrit de l’Eucharistie en écoutant l’Evangile. Identifier notre foi à nos fautes, c’est une erreur : ce qui est juste, c’est de nous comparer à l’Evangile. On verra bien que nous le vivons trop peu, mais cela ne dévalorise pas l’Evangile. C’est pourquoi aucun de nous ne doit perdre espoir. Quand on demande au Pape qui il est, il répond « un pécheur ». Est-ce une réponse désespérée ? Pas du tout, parce que le chrétien pécheur que nous sommes tous ne passe pas son temps à se regarder lui-même, il lève le regard vers son Sauveur, vers Jésus.

    Vous voulez savoir ce qu’est un chrétien ? Ne regardez pas d’abord nous-mêmes, les chrétiens. Regardez la Croix où Dieu montre qu’il nous prend comme nous sommes, nous aime jusqu’au bout et nous conduit à la vie éternelle en passant par les routes sinueuses de notre existence.

    J’avais écrit une autre lettre, et j’y ai renoncé parce que je me suis dit que je ne pouvais pas faire comme si je n’étais pas conscient de certains faits qui ternissent notre image. Pourtant je n’y arrête pas complètement mon regard, comme si la vie de l’Eglise n’avait pas aussi sa grande part de beauté : je vois, ici et maintenant, combien de chrétiens prient dans l’ombre et aident discrètement tant de personnes qui souffrent, tant de personnes qui seraient seules si des croyants ne les aidaient pas à cause de l’amour de Dieu. N’est-ce pas cela « l’hôpital de campagne », où toute blessure est d’abord pansée, auquel le Pape se plaît de comparer la vocation de l’Eglise ?

    Le grand mouvement de l’année de la miséricorde montre où nous mettons notre espérance : dans le pardon de Dieu. Et quel mouvement étonnant que cette année de la miséricorde, quelle attente il manifeste : je ne me serais jamais attendu, lors de l’ouverture de la porte sainte de la cathédrale, un dimanche soir à 20h30, à ce qu’il n’y ait pas assez de places assises ! Le pardon de Dieu renouvelle le monde de l’intérieur : sans pardon, il n’y a vraiment pas d’espoir, même entre nous. Ce n’est pas pour rien que le Pape insiste pour que cette année soit aussi l’occasion de redécouvrir combien la confession peut nous libérer.

    Enfin, il est vrai que la religion peut être cause de violence. Si elle l’est à cause des chrétiens, c’est que nous ne sommes pas assez chrétiens. L’Evangile ne nous invite pas à la violence ! Mais d’un autre côté que serait le monde si on en enlevait la religion ? Le monde sans religion serait-il un monde paisible et heureux ? On découvre constamment de nouveaux apports de la religion, là où on envisageait les questions séparément. Ainsi, le Pape applique à la préservation de l’environnement une réflexion jusque-là plutôt réservée aux relations entre les êtres humains, à savoir le côté indispensable des grandes motivations religieuses, sans lesquelles on risque de penser d’abord à son propre bien et de céder au cynisme. Les connaissances toujours plus développées que nous avons dans le domaine de l’écologie, comme dans toute question sociale, aident à identifier les difficultés. Mais elles ne suffisent pas à y répondre, et c’est là que le Pape montre l’apport de la religion : « Toute solution technique que les sciences prétendent apporter sera incapable de résoudre les graves problèmes du monde si l’humanité perd le cap, si l’on oublie les grandes motivations qui rendent possibles la cohabitation, le sacrifice, la bonté » (Encyclique Laudato Si’, § 200). Si on est chrétien, unis au Christ, alors on a une motivation radicale : « Si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres » (1 Jean 4,11).

    Je vais conclure à la première personne du singulier, en imaginant que d’autres pourront s’y reconnaître. Vous voulez savoir ce que c’est un chrétien ? Regardez le Christ, ne me regardez pas moi, je n’en vaux pas la peine, lui si ! C’est en lui qu’est notre espérance, et je me donne pour vous la faire connaître. J’annonce l’Evangile comme l’espérance pour les pauvres types comme moi : je l’annonce parce qu’il est la plus grande source de paix et de joie, parce qu’en se faisant homme Dieu savait ce qu’il faisait, et il n’est pas mort pour rien !

  • Quand l'AFP, la BBC, TELERAMA, ARTE et consorts s'attaquent insidieusement à la réputation de Jean-Paul II

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    De François Miclo sur tak.fr :

    Trente-deux ans durant, Karol Wojtyla et Anna-Teresa Tymieniecka ont vécu une « amitié intense ». Un sentiment forcément suspect pour l’AFP.

    Lundi soir, la BBC consacrait son émission « Panorama » à un sacré sujet : « Les lettres secrètes de Jean Paul II ». Le lendemain, Arte diffusait à son tour le documentaire. Entre temps, la presse faisait ses gorges chaudes – à défaut d’être profondes – de ce que l’on nous présentait comme une incroyable révélation.

    Pensez donc : trente-deux ans durant, le pape Jean-Paul II et la philosophe Anna-Teresa Tymieniecka ont vécu une amitié qu’on nous dit « intense ». Il sont allés – tenez vous bien ! – jusqu’à entretenir une correspondance : ainsi l’ancien pape aura-t-il écrit à son amie « plus de 350 lettres ».

    Les petites touches allusives de l’AFP

    L’AFP fait son travail et publie une dépêche aussitôt reprise par l’ensemble de la presse. Comme il n’y a rien de salace, de graveleux ou de franchement dégueulasse – grosse déception –, on procède par petites touches allusives. On écrit :« Les lettres semblent suggérer que l’universitaire avait des sentiments amoureux pour Karol Wojtyla. » On fait parler Edward Stourton, l’auteur du documentaire : « “Ils étaient plus que des amis, mais moins que des amants », qui ajoute : « Il n’y avait dans ces lettres aucune preuve de rupture du vœu de chasteté de Jean Paul II. »

    Comme on n’a « aucune preuve » sur la nature charnelle de cette « amitié intense », on va quand même interroger le père Boniecki sur la vie sexuelle des curés : « Des femmes tombent assez souvent amoureuses de prêtres, cela cause toujours pas mal d’ennuis… » Puis, on conclut la dépêche par un rappel : en 1979, le Vatican démentait officiellement la rumeur selon laquelle Karol Wojtyla avait eu, dans sa jeunesse cracovienne, une « fiancée ». Mû par ce qui lui restait de déontologie ou par une soudaine envie de pisser, le journaliste de l’AFP s’est arrêté juste à temps : encore un peu, il nous faisait passer, ni vu ni connu, notre bon Wojtyla pour un nouveau Borgia.

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  • Dans l’avion de Mexico à Rome : le pape François commente l’actualité pour les journalistes

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    Un compte rendu de Jean-Marie Guénois, envoyé spécial du « Figaro ». En bref, selon cet article : le pape François fustige Donald Trump, candidat républicain à la présidence des Etats-Unis ; refuse de s’exprimer sur les débats du parlement italien relatifs au mariage gay et à l’adoption d’enfants par de tels couples ; ne ferme pas l’accès des divorcés remariés à la communion sacramentelle ; réprouve l'avortement mais considère la contraception comme un moindre mal dans certains cas; positive pour les prêtres de  saines amitiés féminines ; pour conclure, qualifie d’inconscient un évêque qui déplace un prêtre pédophile au lieu de l’’exclure de son ministère : un tel évêque  doit donner sa démission (JPSC) :

    « En quittant le Mexique pour rejoindre Rome, le pape François, malgré sa fatigue, s'est livré pendant une heure à une dense conférence de presse. Le point fort fut sa réponse à une question sur le candidat américain Donald Trump, qui affirme vouloir construire un mur entre les États-Unis et l'Amérique latine et renvoyer 11 millions de clandestins. Le pape François a été très direct: «Une personne qui ne pense qu'à faire des murs et non des ponts, n'est pas chrétienne. Ce n'est pas dans l'Évangile. Il faut vérifier s'il a vraiment dit cela. Un pape ne se mêle pas de politique interne.»

    » LIRE AUSSI: Donald Trump «pas chrétien»: la réponse du candidat républicain au pape

    Pressé de s'exprimer sur le débat parlementaire italien en cours à propos du mariage gay et l'adoption d'enfants par ces couples, François a redit qu'«il ne se mêle pas de la politique italienne. Le pape est pour tous. Il ne peut donc pas se mêler de la politique interne d'un pays, ce n'est pas le rôle du pape. Quant aux parlementaires catholiques, ils doivent voter selon leur conscience… bien formée.» Enfin, sur la question homosexuelle, le Pape a tenu à «répéter» ce qu'il avait dit lors des JMJ de 2013 «et qui se trouve dans le catéchisme de l'Église catholique» mais sans le redire toutefois. Il avait alors prononcé cette fameuse phrase «qui suis-je pour juger?».

    Quand il lui fut demandé ensuite s'il allait accorder la communion aux divorcés remariés, il a confirmé la publication de l'exhortation post-synodale, «avant Pâques». Ce document va «reprendre tout ce que le synode a dit». Pour ce qui est des divorcés remariés «le mot-clé - et je le rependrai comme l'a utilisé le synode - est “d'intégrer” dans la vie de l'Église, les familles blessées, les familles remariées. Mais sans oublier les enfants qui sont les premières victimes de tout cela». En insistant aussi sur la «préparation au mariage» sur laquelle François s'est beaucoup arrêté.

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  • La Commission pontificale réaffirme l'obligation de dénoncer les auteurs de délits sur mineurs

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    De Clémence Vié sur aleteia.org :

    Abus sur mineurs : la Commission pontificale réaffirme l’obligation de dénoncer les suspects

    Il y a quelques jours, une polémique éclatait. L'Église a rétabli la vérité.

    La Commission pontificale pour la protection des mineurs, présidée par le Cardinal Sean O’Malley, a diffusé  lundi 14 février une déclaration quant à l’obligation de dénoncer à la justice tout possible cas d’abus sexuels, soulignant l’impartialité de l’Église qui, ces derniers temps, n’a cessé d’intensifier ses efforts pour préserver les mineurs et prendre des mesures radicales contre les coupables.

    Cette mise au point a été fait suite à une polémique qui a éclaté ces jours derniers dans la presse. Lors d’un séminaire pour les nouveaux évêques, Mgr Tony Anatrella, consulteur auprès de divers dicastères romains, avait énoncé les règles de bonnes pratiques en la matière. La presse anglo-saxonne l’avait alors accusé d’avoir dit que la dénonciation des délits sexuels sur mineurs aux autorités n’était pas obligatoire pour les évêques et que la seule obligation des évêques était de rapporter cela en interne dans l’Église catholique.

    La vérité rétablie

    Ces informations ont été démenties par le prélat français, dans un entretien à l’agence I-Media. Les évêques, a-t-il clarifié, sont bien obligés de signaler à la justice locale les cas de pédophilie et les tribunaux ecclésiastiques doivent collaborer avec les autorités policières et judiciaires. Selon la procédure, « l’évêque ou son représentant va d’abord inciter le mineur victime et sa famille à porter plainte auprès de la police. S’ils ne le font pas, alors il revient à l’autorité ecclésiastique de faire un signalement », a rapporté Radio Vatican. Par ailleurs, le Pape avait été parfaitement clair concernant ce sujet, martelant que  » les crimes et péchés que sont les abus sexuels sur mineurs ne doivent pas être scellés par le secret », une affirmation sans détours qu’il n’a jamais tempéré en exemptant qui que ce soit de dénoncer ces crimes.

    D’autre part, cette obligation est réaffirmée de manière explicite chaque année lors des sessions de formation pour les nouveaux évêques, a donc confirmé la Commission pontificale pour la protection des mineurs, Commission qui a récemment passé en revue avec le Saint-Père les efforts de sensibilisation à l’attention des Églises locales, accomplis ces deux dernières années. Enfin, la volonté de fournir du matériel pour des cours de formation tendant à améliorer les efforts de protection des mineurs a été réaffirmée, y compris à usage de la Curie Romaine. Les efforts de l’Église se poursuivent donc, plus intenses que jamais, pour que ces crimes ne se reproduisent plus jamais.

  • Amoureuse de Jean-Paul II ?

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    Tous les médias d’ "information" en ont parlé hier comme d’un « scoop ». A presse stupide, juste réponse de Bernard Lecomte.  Lu  sur le blog « Salon beige" :

    « Le scoop de la BBC sur la correspondance du pape Jean-Paul II avec Mme Tymieniecka n'en est pas un. Sur son blog, Bernard Lecomte écrit :

    "Médias sans mémoire ! Voilà que la BBC, à son tour, en fait des tonnes sur la relation entretenue entre Karol Wojtyla et Anna-Teresa Tymienicka dans les années 1973-76, comme si c’était un scoop. Alors que cette sympathique philosophe américaine, d'origine polonaise, figure évidemment dans toutes les biographies de Jean-Paul II (cinq pages dans la mienne).C’est elle qui fit connaître en Occident les travaux philosophiques du futur pape et qui lui ménagea de riches contacts aux Etats-Unis, notamment à Harvard. Qu’elle fût d’abord intéressée, puis fascinée, puis amoureuse de lui n’a jamais fait aucun doute (même son mari l'a confirmé !) tout comme le fait que le cardinal Wojtyla ait gentiment mais fermement résisté à ses avances !"

    De son côté, la bibliothèque nationale polonaise a précisé lundi dans un communiqué que « les thèses formulées par des médias ne trouvent aucune confirmation dans le contenu des lettres de Jean Paul II à Anna Tymieniecka qui font partie des collections de la bibliothèque nationale » et rappelle que la relation du pape avec Teresa Tymieniecka n'était « ni confidentielle, ni exceptionnelle ».

    Ref. Amoureuse de Jean-Paul II ? 

    Sur le blog du « Suisse Romain », on peut lire ce bref communiqué du cardinal Dziwisz, ancien secrétaire de Jean-Paul II, qui suffit amplement pour envoyer promener les journaleux :  "Qui a vécu aux côtés de Saint Jean-Paul II, sait très bien qu'il n'y a pas de place pour la malice.  Karol Wojtilà , un homme libre et transparent, n'avait pas de complexe car c'était un homme très pur qui respectait chaque personne et toutes les situations de vie. La pureté est l'unique clef de lecture avec laquelle toute sa vie exemplaire et sainte doit être interprétée."  

    Source: Piotr Studnicki, porte parole du Cardinal de Cracovie

     JPSC

    Lire également : http://reinformation.tv/lettres-jean-paul-ii-anna-teresa-tymienecka-amie-medias-dolhein-51400-2/

  • A l'occasion du Nouvel An chinois, le pape a accordé une longue interview à l'Asia Times

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    Sur le site de zenit.org, cette interview qui suscite un certain scepticisme :

    Entretien avec le pape François publié par l’Asia Times de Hong Kong (traduction complète)

    À l’approche du Nouvel An chinois, ce 2 février, le pape François a accordé une longue interview au quotidien en ligne l’Asia Times (Hong Kong), réalisée par le journaliste Francesco Sisci.

    Le pape a saisi cette occasion pour adresser ses vœux au Président Xi Jinping et à tout le peuple chinois, et pour exprimer toute son estime pour ce peuple et sa culture, dans l’espoir que la contribution chinoise au dialogue entre les peuples pourra contribuer à la paix et au développement intégral de la famille humaine.

    Voici notre traduction complète de l’interview du pape François.

    Francesco Sisci – Que représente la Chine pour vous ? Comment imaginiez-vous ce pays lorsque vous étiez jeune, étant donné que, pour l’Argentine, la Chine n’est pas à l’Est mais très loin à l’Ouest. Qui est pour vous Matteo Ricci ?

    Pape François – Pour moi, la Chine a toujours été un point de repère de grandeur. Un grand pays. Mais plus qu’un pays, une grande culture, avec une sagesse inépuisable. Pour moi, jeune garçon, quand je lisais quelque chose sur la Chine, cela avait la capacité de m’inspirer de l’admiration. J’avais de l’admiration pour la Chine. Plus tard, je me suis penché sur la vie de Matteo Ricci, et j’ai vu que cet homme éprouvait exactement les mêmes sentiments que moi, de l’admiration, et qu’il avait été capable d’entrer en dialogue avec cette grande culture, avec cette sagesse millénaire. Il avait été capable de la « rencontrer ».

    Quand j’étais jeune, et que j’entendais parler de la Chine, nous pensions à la Grande Muraille. Le reste n’était pas connu dans mon pays. Mais je m’y suis intéressé de plus en plus et j’ai fait l’expérience d’une rencontre qui était très différente, dans le temps et dans la manière, de celle de Ricci. Et je suis tombé sur quelque chose que je n’imaginais pas. L’expérience de Ricci nous enseigne qu’il est nécessaire d’entrer en dialogue avec la Chine, parce cela permet d’accumuler sagesse et histoire. C’est un pays qui a reçu de nombreuses bénédictions. Et je dirais que l’Église catholique, dont l’un des devoirs est de respecter toutes les civilisations, a devant cette civilisation, le devoir de la respecter avec un grand « R ». L’Église a une grande capacité à accueillir la culture.

    L’autre jour, j’ai eu l’occasion de voir les peintures d’un autre grand jésuite, Giuseppe Castiglione – qui avait aussi le virus jésuite. [Il rit.] Castiglione savait exprimer la beauté, l’expérience de l’ouverture dans le dialogue : recevoir des autres et donner de soi, sur une longueur d’ondes civilisée, entre civilisations. Quand je dis « civilisé », je ne parle pas seulement de civilisations « éduquées », mais aussi de civilisations qui se rencontrent mutuellement. Et puis, je ne sais pas si c’est vrai, mais on dit que c’est Marco Polo qui a rapporté les pâtes en Italie. [Il rit.] Ce sont donc les Chinois qui les ont inventées. Je ne sais pas si c’est vrai. Mais je dis cela au passage.

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